Guy Muyembe

À emporter

J’ai beau passer toute mon enfance dans une ville du sud je n’ai pas
moins les attributs d’un digne fils de la société de consommation. Je
constitue d’ailleurs une cible pour les entrepreneurs des pays dits
« développés » qui spéculent sur un renouveau économique de l’Afrique à
l’horizon 2050. Mais là n’est pas notre sujet.


Quoi donc?
À la fin de l’article précédent j’avais donc promis de continuer à
vous faire  quelques confidences sur une de mes journées…
On en était au moment où je finissais de prendre mon porridge avec
beaucoup de délectation. Non, non! Franchement j’ai aimé l’émission
animée par un certain DJ caméléon( NDLR, ceci est un pseudo).
Autrement je n’aurais pas pu écouter de sitôt le nouveau tube de Koffi
Olomide. Chez moi l’industrie du disque est tellement sinistrée que la
seule voix de recours pour les mélomanes est celle-là si ce n’est pas
l’achat des disques pirates.
Et que ça saute!

Téléphone huawei- wikipédia.org
Entre-temps la pendule avait indiqué 7:00. Il me restait très
exactement 30 minutes pour gagner mon lieu de travail à temps.
Pourtant ma table ne désemplissait pas.
J’emportais alors le reste jusqu’à mon bureau.
Comment? me demanderez-vous.
Vous avez sûrement déjà entendu parler de ces téléphones avec radio FM
intégrée. Pour le médiavore, que je suis, c’est la solution idéale
pour emporter son repas de lieu en lieu. Pour une fois je dirais merci
à la Chine: grâce à ce pays la fracture numérique n’est plus aussi
béante qu’au début du siècle. Il est loin le temps où le médiavore
occidental était le seul invité des festins offerts par Facebook,
Google et les autres stars de le cuisine numérique.
Sur mon lieu de travail

Pomme verte- pixabay.com
Pomme verte- pixabay.com

Je trouvai divers dossiers empilés sur ma table de travail. Mais je ne
pus résister à l’envie de croquer dans une pomme verte cueilli dans le
verger de « Radio Alléluia ». On trouve plein de vergers du genre dans
mon pays. Ils sont l’aboutissement de l’esprit entrepreneurial de
pasteurs évangélistes.
Si la pomme était savoureuse en revanche il m’avait semblé qu’elle
avait un goût particulier. Il fallait s’y attendre… les prêches
enflammées diffusées par les radios évangéliques locales ont toujours
une saveur particulière: la promesse d’une prospérité financière à
plus ou moins brève échéance.
Croire ou ne pas croire. La décision appartient à chacun de nous.
Pour ma part, je me garde de donner mon sentiment sur l’extraordinaire
percée des mouvements chrétiens évangéliques.
Vous aurez remarqué qu’on en est pas encore arrivé au moment où je
prends mon repas de midi. Permettez-moi de vous en parlez dans le
prochain article.


Je suis un médiavore

 

 

 

 

 

 

« Tu ne vivras pas de pain seulement. » Elle ne vient pas de moi celle-là. C’est une citation d’un célèbre prophète dont, laïcité oblige, je préfère taire le nom.

Il ne se croyait si bien dire.

Et alors

google.com
google.com

 

Aujourd’hui l’être humain est un animal qui ne se nourrit pas que de viande et de plantes. Il mange aussi tous les biens dont l’existence matérielle n’est pas avéré. Vous imaginez une personne qui aurait de la bouffe à profusion mais à qui il manquerait un peu de musique par-ci, un divertissement par-là? C’est tout simplement inenvisageable.

Puisque l’homme est aussi mangeurs des médias je préfère le qualifier de médiavore. Dieu sait combien l’appétit de cet être s’aiguise devant un plat croustillant fait de révélations plus ou moins scandaleuses. Pas plus tard que cette année nous nous sommes régalés d’un plat baptisé « L’affaire Julie Gayet ». J’espère vous vous en rappelez la délicatesse.

Un Menu à Couper Le souffle

logo de la RTNC provincenordkivu.org
logo de la RTNC
provincenordkivu.org

Le mois dernier il m’était venu à l’idée de changer mes habitudes de consommation. J’avais tout faux. Lisez la suite de l’article et vous comprendrez.

Aux petites heures de la matinée je devais prendre mon petit-déjeuner. Je préférais commençais par une dose de caféine gracieusement servie par la bien nommée Radio Télévision Nationale Congolaise( RTNC).

Plus qu’un stimulant c’est comme une piqûre de rappel. La petite voix vous signale qu’un homme fort tient fermement les rennes du pouvoir. La seule alternative pour vous est de ne ps envisager la disparition du système de prédation mis en place depuis les indépendances. Rebutés, vous faîtes de tourner le bouton du poste.

A l’instant on vous sert un porridge savamment concocté par une des nombreuses « Radio-boomer » Vous connaissez peut-être ces radios créées de toutes pièces par des pontes pour des rasons électoralistes. Dès après la fin de la campagne électorale elles deviennent des outils à diffuser de la musique à longueur de journée.

Ce jour là un animateur radio faisait une émission sur la sortie du dernier album de Vieux Ebola… de Koffi Olomide, autant pour moi. C’était malin de sa part que de nous faire croire que l’album était joué en exclusivité. Je n’avais eu qu’une chose à dire alors: « vive le téléchargement et la diffusion illégaux d’œuvres protégées. »

j’étais loin de m’imaginer les préparations culinaires qui me seront servis le reste du temps. Mais de cela je préfère parler dans l’article à paraître au courant de la semaine prochaine.

 


Qui est aux Commandes?

Aux commandes de quoi? me demanderez-vous.
Ce n’est pas du poste de président de la République Démocratique Du Congo dont je veux parler. On sait qui est au commande de ce pays. On sait également à quel point la controverse autour de son probable 3è mandat fait couler encre et salive. Il y a de quoi dérouter mes lecteurs…


Ce n’est pas non plus du leadership du football africain dont je veux parler. On a encore en tête la dernière victoire des Léopards dont je veux parler. La match fut épique. De l’avis de beaucoup de fans, c’était d’autant plus extraordinaire que d’aucuns pariaient sur une défaite des nôtres. Face aux redoutables Éléphants de la Côte d’Ivoire rien n’est gagné d’avance.
Ma question se réfère plutôt à l’activité qui consiste à cuire les aliments pour toute la famille. Donc il a fallu être un peu plus explicite: Qui est aux  commandes des fourneaux?
Avant d’y répondre il faut se faire à l’idée qu’on se trouve dans une ville aux mœurs conservatrices. Eh oui! Si Lubumbashi était une terre d’Islam, elle vivrait probablement au rythme des décrets religieux d’un grand mufti. J’ai vu des jeunes filles en mini-jupes être huées, sermonnées et invitées à la mettre en veilleuse. Mais ce n’est pas pour autant que les membres de la « société des ambianceurs » n’y ont pas droit de cité. Vous pouvez me croire.
Ceci étant dit convenons que le genre de ménage le plus répandu à Lubumbashi est celui d’un homme avec femme et enfants. Ici le principe de la « division du travail » est de stricte application: Il revient à la femme d’effectuer les travaux ménagers et ,donc, de cuire les aliments. Il en sera ainsi tant que l’homme sera considéré comme le chef incontesté du ménage. Au grand dame de certains féministes parmi les plus radicaux.
Même dans les familles monoparentales gérées par des hommes on trouve toujours une femme aux commandes des fourneaux. Il peut s’agir d’un membre de famille ou d’une personne tierce. En tout cas le maître de maison n’oserait pas garder les clés de la cuisine.
Il faut aller parmi les hommes célibataires pour faire la découverte d’une cuisine qui se conjugue au masculin. Ils sont jeunes étudiants venant d’autres régions ou novices dans telle ou telle branche d’activité. Ils ont rarement la quarantaine. A propos, il ne fait pas bon être célibataire endurci à Lubumbashi. Ce n’est pas Georges Clooney, le « tout jeune marié », qui m’en dirait le contraire.
Pour terminer’ je promets un prochain article sur ces hommes qui font la cuisine. Je crois qu’il y a tant de choses à dire à ce propos.


Qu’est-ce qu’un bon Citoyen?

 

Je présume que dans tous les pays, le cursus scolaire prévoit que les apprenants puissent être préparés à leur rôle de citoyen. C’est le bien fondé du fameux cours d’éducation Civique. Au nombre des matières dispensées aux élèves figurent des concepts comme le nationalisme, le patriotisme, l’État et le sens du devoir.

En effet, comme cela n’est pas toujours remarquable et remarqué, ce sont parmi les principes fondateurs des sociétés modernes. Les citoyens doivent pouvoir s’en imprégner afin de développer chez eux le sentiment du vivre en commun. C’est ce même sentiment qui préside à la pérennité de la société.

On n’imagine pas un État qui laisserait ses citoyens ignorants de ce genre de chose. Son existence même en serait affecté.
Dès lors sera considéré comme bon citoyen  la personne qui aura assimilé cela en le traduisant par ses actes. A l’opposé le mauvais citoyen est celui qui s’en moquerait.
Cependant beaucoup de ces concepts semblent avoir perdu de leurs vigueurs depuis le milieu du 20è siècle. C’est à cette période que les États ont pris conscience de la nécessité de ne plus se définir uniquement par eux-mêmes. D’où la naissance des organisations supranationales comme l’ONU, l’UE ou encore la défunte OUA.
Bien plus les concepts dont il est question montrent leurs limites face à certains enjeux de l’heure comme la sauvegarde de l’environnement, la prévention des épidémies et l’alimentation.
Tiens, l’alimentation! Intéressons-nous à cet enjeu puisque le blog, où vous vous trouvez, a été créée pour traiter de l’alimentation en générale.
Je ne suis pas coutumier des réalités d’ailleurs, je ne vais donc pas m’y étaler. En revanche je sais que dans ma ville rien n’est fait pour sensibiliser les gens au fait que leur alimentation n’est pas sans conséquence sur l’environnement ou sur le traitement des déchets. Je me rends compte que les déchets sont entassés sans être triés et que la demande du charbon de bois n’a jamais été aussi élevée. C’est à peine si un citoyen lambda est tout à fait conscient du problème.

A mon avis, en ce début du 21è siècle, un bon citoyen est celui qui se rend compte à quel point la survie de son pays passe aussi par la sauvegarde de la planète terre. Ses petits gestes quotidiens comme le fait de s’alimenter ne sont pas dénués de tout lien avec l’avenir du monde. Après tout on n’a pas deux planètes Terre. on n’en a qu’un. Et si l’on en croit les experts elle peut nourrir les 7 milliards d’êtres humains qu’elle abrite. 


Kitoyo, le poisson salé

« Me voici à Lubumbashi. Enfin, je vais goûter au fameux Kitoyo. »
On entend des clichés de ce genre de la part de ceux qui arrivent des régions éloignées comme Kinshasa ( Il y a 2000 Km entre les 2 villes. Rien que ça!)

« Me voici à Lubumbashi. Enfin, je vais goûter au fameux Kitoyo. »
On entend des clichés de ce genre de la part de ceux qui arrivent des régions éloignées comme Kinshasa ( Il y a 2000 Km entre les 2 villes. Rien que ça!)
La province du Katanga, dont Lubumbashi est la vitrine, passe pour la région recommandée à tous ceux qui aimeraient mangé du poisson salé. Non pas que ailleurs cela est introuvable. Loin de là.
C’est comme qui dirait la France est la pays du vin et du fromage. Quoi qu’elle ne puisse en posséder le monopole.
( tant pis si cette comparaison ne vous plait pas.)
Donc, je disais que Lubumbashi et sa région incarnent bien la production et la consommation du poisson salé aux yeux de l’immense majorité des congolais. En tout cas on trouve à profusion.
Vous me demanderez peut-être: c’est quoi le poisson salé?
Comme cela s’entend si bien, un poisson salé est un poisson quelconque mais qui a été séché et enrobé de sel pour sa conservation.
Cette technique de conservation est bel et bien un héritage des civilisations pré-coloniales. Les autochtones n’avaient pas attendu l’arrivé de l’homme blanc pour faire cette découverte.
Avant la rédaction de cet article je n’ai pas consulté un seul historien, un seul économiste, un sociologue moins encore. Ce qui peut être de nature à remettre en cause la pertinence de mes affirmations. Mais moi-même témoin du succès du Kitoyo je reste catégorique: 9 Lushois sur 10 vous diront qu’ils en ont déjà mangé plus d’une fois.
Vous aurez alors tout appris sur le Kitoyo. L’aliment est néanmoins déconseillé aux hypertendus par certaines médecins. Sinon un séjour au fond d’un bac à eau permettra de le débarrasser de son excès de sel. Ensuite interviendra le moment de la cuisson. Selon le choix, on le fera à la sauce tomate ou en court-bouillon.
Il reste que ce n’est pas non plus un aliment que les gens ont coutume de servir à leurs hôtes. Si le maître ou la maîtresse des lieux le trouve trop ordinaire, le visiteur le jugerait peut-être moins délicat.
Pour ma part j’encourage, ce pour des raisons économiques, la production et la consommation du Kitoyo ainsi que de tous les autres aliments apparentés( le poisson fumé par exemple.) Je trouve illogique que l’État Congolais sacrifie beaucoup d’argent pour importer du poisson frais alors que localement on en trouve à profusion.
Au fond n’ai-je pas le droit de manger ce que bon me semble sous réserve bien sûr de l’observance des règles de base de l’hygiène?


Ce dont ne se priverait pas un lushois

C’est ce dont je me rappellerait peut-être le goût quand bien même je serais atteint de la maladie d’Alzheimer. Un bon Lushois vous dira qu’il n’a rien mangé de la journée s’il n’a pas goûté à cet aliment. . Cet aliment c’est le Bukari plus connu en Afrique sous l’appellation Fufu.

C’est ce dont je me rappellerait peut-être le goût quand bien même je serais atteint de la maladie d’Alzheimer. Un bon Lushois vous dira qu’il n’a rien mangé de la journée s’il n’a pas goûté à cet aliment. Les politicards locaux prennent soin d’en faire un de leurs thèmes de campagne.
Cet aliment c’est le Bukari plus connu en Afrique sous l’appellation Fufu.
Quid de la cuisson
Imaginez un brasero sur lequel la ménagère vient de placer une marmite rempli d’eau.
Les minutes qui vont suivre seront absolument déterminantes pour le bien-être de toute la famille.
Heureusement il n’y à pas recette plus simple à concocter.
L’eau ayant atteint une température minimum de 50° la ménagère va y ajouter progressivement la farine de maïs afin d’obtenir une pâte liquide.C’est la première étape. Elle dure à peu près 5 minutes.
À noter que la ménagère doit continuellement malaxer ce mélange jusqu’à ce que l’eau et la farine ne feront plus qu’un seul corps porté à ébullition.
Le malaxeur est l’ustensile dont elle se sert à cet effet. Cela ressemble à une louche sans sa partie creuse.
La deuxième étape, non moins intéressante, consiste à toujours malaxer la pâte en même temps qu’on rajoute de la farine. Ça en demanderait plus d’effort physique à une mère qui serait appelée à nourrir une famille nombreuse.
Au finale on obtient une préparation moins liquide et assez élastique pour prendre la forme qu’on veut lui donner. De préférence la ménagère en fera des petites boules à servir chaud.
Le meilleur dans tout ça est que le Bukari peut se manger aussi bien avec du poisson, de la viande que des légumes.
Comment ça se mange?
On se sert de ses mains pour en manger. Bien entendu il faut se les être lavé au savon préalablement.
Chaque boulette est à prendre( attention à la gourmandise)
Eux n’en mangent pas
D’un certain point de vue le Bukari semble être une nourriture des « pauvres ». Nombre des parvenus en mangent peu ou pas du tout. Ils préfèrent désormais goûter à d’autres préparations culinaires. Comme j’en suis étonné!
Par ailleurs le Bukari est l’alimentation dont on voudrait le moins se faire servir lors d’un fête. Comme je le comprend!
Enfin quand un gars invite une fille à dîner pour la première fois, il est peu probable que le Bukari figure au menu. Personnellement je ne connais personne qui ait réussit à séduire une fille grâce à cet aliment. comme je voudrais être convaincu du contraire!
Et moi alors?
Il est permis à chacun de nous de rêver. Laissez-moi rêver du jour où je serais riche et célèbre. Je vous assure que ce jour-là je serais en train de manger mon Bukari avec délectation.


cela n’a pas été qu’un souci sportif

Nombre de Lushois, du moins ceux qui supportent le TP MAZEMBE, ont eu du mal a cacher leur déception.
Le match retour de la demie-finale de la ligue des champions d’Afrique 2014 a en effet permis au club Algerien de Entente Sportive de Setif  d’acceder en finale.

Ce fut une cruelle désillusion pour ceux qui s’attendaient a vivre une finale 100% congolaise entre le TP Mazembe et l‘As V Club.

 

Nombre de Lushois, du moins ceux qui supportent le TP MAZEMBE, ont eu du mal a cacher leur déception.
Le match retour de la demie-finale de la ligue des champions d’Afrique 2014 a en effet permis au club Algerien de Entente Sportive de Setif  d’acceder en finale.

Ce fut une cruelle désillusion pour ceux qui s’attendaient a vivre une finale 100% congolaise entre le TP Mazembe et l‘As V Club.
Bien plus qu’une mauvaise nouvelle ç’a été une mauvaise affaire pour les tenanciers de debits de boisson et les vendeurs de grillades et autres amuses-gueules.
La ville de Lubumbashi est subdivise en 7 communes dont le très populaire commune Kamalondo.

Dans ma ville il est de notoriété publique que Kamalondo rime avec fête, legerete et rendez-vous galants.
c’est justement dans ce milieu qu’a été construit le joli petit stade du TP Mazembe.Autant dire que les entrepreneurs locaux du secteur du divertissement se frottaient déjà les mains alorsque le score affichait encore 3-1 en faveur du TP Mazembe.
Fous et joyeux, les supporters allaient prendre d’assaut bars et boites de nuit.

je n’ai pas eu accès aux comptes d’exploitation de ces entreprises mais je suis intimement convaincu que les ventes ont été au-dessous des attentes.
En somme l’ambiance a été morose. La celebre Avenue Babemba n’a jamais été aussi peu frequentee.

Au-delà ce sont les toujours pétillantes « reines de nuit », vulgairement appellés filles de joie, qui ont du déchanter. Que ce fut dommage! Une qualification du TP Mazembe aurait mérité la surenchère des prix! ça aurait valu peine de convaincre ces mâles en chaleur que le cout d’une passe venait de hausser…
Non. J’exagere…
En tant que haut lieu de l’ambiance, la commune Kamalondo sait se prendre en charge. C’est tout de même le seul endroit de Lubumbashi où les bars sont aussi nombreuses que les eglises.
Assurément la non qualification du TP Mazembe n’a pas été qu’un souci sportif.
Pour le reste ne me demandez pas si je suis fan du TP Mazembe, si j’avais prevu de piccoler ou si je me rends régulièrement à la commune Kamalondo.


Un peu à l’image de la société

 

Je ne vous apprends rien si je vous dis que l’on peu en apprendre beaucoup sur une société en considérant uniquement l’alimentation de gens. Le fait est que les uns en ont plus que d’autres. Il y a ceux qui font bonne chère et ceux qui en ont marre de crever de faim. Triste réalité a laquelle nous a habitue ce monde plein de paradoxes.

Je ne vous apprends rien si je vous dis que l’on peu en apprendre beaucoup sur une société en considérant uniquement l’alimentation de gens. Le fait est que les uns en ont plus que d’autres. Il y a ceux qui font bonne chère et ceux qui en ont marre de crever de faim. Triste réalité a laquelle nous a habitue ce monde plein de paradoxes.
Dans ma ville il y a ceux qui se régalent de tout ce que la gastronomie a de meilleur a offrir.C’est le cas de 3 personne que j’ai citées en début de  l’article précédent.Qu’ont-elles fait pour mériter ce privilège? ça c’est autre débat sur lequel je ne préfère pas m’engager.
Dans ma ville il y a ceux qui ont une alimentation plutôt correcte. On est loin de la profusion de mets susceptibles d’enchanter un fin gourmet.Mais il y a de quoi satisfaire aux critères de la diététique.
Toujours dans ma ville il y a ceux,plus nombreux, qui doivent limiter leurs prétentions a un repas par jour. Voila tout ce que leurs maigres budgets peuvent leur permettre de s’offrir. C’est mieux que rien du tout, diraient certains.
Enfin, il y a  ceux qui, j’espère qu’ils sont ultra minoritaires, mangent une fois tous les deux ou trois jours. Vous vous en doutez…
Vous ayant dit ceci je ne crois pas vous avoir tout dit sur la situation de l’alimentation dans ma ville. Au fond suis-je tenu de tout vous dire dans un seul article? Si c’est le cas alors il va falloir que je pense déjà a rédiger mon rapport d’activités.
A propos vous vous demandez peut-être pourquoi mon blog s’appelle « mpishi »?
Comme tout blogueur de la plate-forme mondoblog je suis passe par un processus de sélection après avoir soumis une candidature.Ayant eu la chance d’être sélectionné, il a fallu propose le nom de mon blog ainsi que tout le reste. Laissez-moi vous dire que çà n’a pas été facile.Tous les jolis nom lies a la cuisine étaient pris. Il suffit de taper dans Google des noms du genre plein de saveur, dégustation ou arôme et vous rendrez compte de mes affirmations.
Tout compte fait j’aurais dû me faire a l’idée que les Français sont les champions de la cuisine.
Toujours est-il que si je tenais à être plus ou moins visible sur la toile je devais choisir autre chose que saveur ou volupté. Après réflexion j’ai choisi le mot « mpishi » qui signifie »cuisine » en swahili Lushois.
Par ailleurs il s’est posé la question de savoir si je devais choisir un pseudonyme ou pas. A priori je n’ai pas de crainte à me faire car je n’aborderai pas de sujets politiques, sachant que beaucoup ont payé le prix fort pour avoir abordé un de ces sujets.Mais je ne suis à l’abri de rien car il arrivera peut  être des moments où je serait amené à traiter de scandales alimentaires ou de malnutrition.Ce qui ne devrait que gêner beaucoup de monde.Dans ce cas j’aurais intérêt à bien me tenir.
Je ne vous cache pas que j’ignore pourquoi j’ai choisi de bloguer sous ma vraie identité.Eh bien! Peu importe.Let go.


Tout en saveur

Un jeune amoureux offre du chocolat à sa dulcinée.L’employé d’une multinationale sirote un grand cru labellisé »made in France ». Un femme au foyer s’emploie, avec plaisir à farcir de la volaille avant d’appliquer une recette élaborée par une star de la cuisine.

Je vous arrête tout de suite si vous pensez déjà au pays de mister  François Hollande. Bienvenu à Lubumbashi, la ville cuprifère. Officiellement elle est la seconde agglomération de mon pays. Mais qu’importe.

Un jeune amoureux offre du chocolat à sa dulcinée.L’employé d’une multinationale sirote un grand cru labellisé »made in France ». Un femme au foyer s’emploie, avec plaisir à farcir de la volaille avant d’appliquer une recette élaborée par une star de la cuisine.

Je vous arrête tout de suite si vous pensez déjà au pays de mister  François Hollande. Bienvenu à Lubumbashi, la ville cuprifère. Officiellement elle est la seconde agglomération de mon pays. Mais qu’importe.

C’est à croire que bien de choses ont changé depuis quelques temps. Les habitudes alimentaires et culinaires des Lushois sont désormais variés et empreintes de ce qui se fait ailleurs. D’aucuns y verraient les effets de dame la mondialisation. Je crois qu’elle en a plus que marre de voir un doigt accusateur pointé vers elle chaque fois qu’il se produit tel ou tel changement.

Au cours des jours et des mois à venir je vous engage à disséquer avec moi les aliments qui atterissent sur la table d’un Lushois ordinaire ainsi que l’ambiance qui gravite autour. Par Lushois nous entendons toute personne qui vit ou qui est simplement de passage à Lubumbashi.

Donc, c’est là l’idée maîtresse de ce blog tout en saveur. Ce n’est pas un blog culinaire où il serait proposé une série de recettes de spécialité Lushoise. Nous allons simplement abordé la cuisine et l’alimentation comme traductrices des réalités sociales, culturelles, économiques et politiques dans une certaine mesure.