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École : le scoutisme pour l’excellence à l’école et le rehaussement du niveau des apprenants

« L’école pour tous » est le vœu cher du gouvernement ivoirien. Pour ce faire, le gouvernement ne se lasse pas de sensibiliser les parents à scolariser leurs enfants : fille comme garçon. Les enfants doivent être instruits pour assurer le relais. Cela y va pour le bien du pays. L’école est donc présentée à la population en général et aux parents d’élèves en particulier comme le lieu par excellence où l’on peut être instruit, bénéficier d’une bonne formation et avoir des diplômes pour une insertion sociale réussie. Dans ce contexte, il y a lieu de motiver et encourager les élèves qui ont un résultat excellent. Cela aura le don de susciter chez le reste des élèves le désir de se surpasser et de se parfaire.

 

Lots des lauréats lors de la journée de l'excellence
Lots des lauréats pour la journée de l’excellence à Merekou s/p d’Assuefry, Crédit photo: ABC

Ainsi, certaines ONG et associations comme les scouts s’inscrivent dans cette logique pour célébrer l’excellence. Au nombre de ceux-ci, il y a le groupe scout Les Siamois dont Ladji Siratigui mondoblogueur est membre. En plus de sa casquette d’enseignant, il est aussi membre du groupe scout Les Siamois et œuvre pour une école d’excellence. Ce groupe scout est en collaboration avec l’ONG Jeunes en Action pour le Développement (JADE) et Le Centre Maison Connectée des savoirs.

Groupe scout Les Siamois
Ladji Siratigui responsable du groupe scout Les Siamois animant la cérémonie en compagnie d’autres éléments du groupe au groupe scolaire Fe-N’dje à Aboboté à Abobo dans le District d’Abidjan, Crédit photo: Enfants d’Afrique
  • Vision du groupe scout et ONG

Ladji Siratigui avec son groupe Scout Les Siamois et JADE militent pour l’excellence à l’école. Ce qui est donc remarquable est que leur projet cadre avec celui du gouvernement qui est d’œuvrer pour une école d’excellence. Pour mener à bien ce projet, ils lancent pour l’année scolaire 2016-2017 la troisième édition de la Récréation d’Excellence. Cette dernière se compose d’une série de concours sportif, culturel et intellectuel en vue de promouvoir l’excellence, la langue française et le savoir-faire et savoir être des élèves. Cette série d’actions s’inscrit dans la mission et la vision du mouvement scout en tant que mouvement d’éducation et dans le programme d’activités 2016-2017.

Journée de l'excellence
Allocution du directeur du groupe scolaire Fe-N’dje en compagnie des animateurs de la cérémonie, Crédit photo: ABC

Elle (cette série d’actions) va donc participer à l’animation de l’école et se tiendra avec la collaboration et la participation des établissements primaires publics concernés avec à leur tête la direction et le COGES (Comité de gestion des établissements scolaires) dans la période de janvier à juin 2017.

Journée d'excellence à Merekou s/p d'Assuefry
Ladji Siratigui en train d’animer la cérémonie de la journée de l’excellence à Merekou s/p d’Assuefry, Crédit photo: ABC
  • Principes de la Récréation d’Excellence

Récréation d’Excellence a pour principe d’apprendre par l’action en concourant, en mettant les élèves en compétition, en jouant avec enthousiasme, fair-play et engagement. Par ce procédé, les enfants pourront revoir leurs leçons, aussi ils testeront leurs savoirs, savoir être et savoir-faire. Étant en compétition avec d’autres enfants, la volonté de remporter le trophée aura le don d’amener l’enfant à donner le meilleur de lui-même, ce qui contribuera à accroitre les performances individuelles et à améliorer le résultat. Toutefois, ne pas remporter de trophée n’est pas un drame, car l’enfant aura le mérite d’avoir révisé, d’avoir revu les règles de langue pour s’appliquer.

  •   Concours scolaires et récompenses des élèves
Goupe scourt Les Siampis et des invités
Groupe scout Les Siamois et des invités à la cérémonie au groupe scolaire Fe-N’dje à Aboboté dans la commune d’Abobo Crédit photo: ABC

Le groupe scout Les Siamois et JADE en plus d’organiser des concours et des tournois, encourage fortement les élèves dans leur ensemble qui réussissent en fin d’année à se démarquer de leurs camarades en ayant de bons résultats. Des prix d’excellence et prix des majors sont attribués aux élèves méritants du cours préparatoire première année (CP1) au cours moyen deuxième année (CM2). À cet effet, les élèves filles ayant obtenu un bon résultat en fin d’année sont chaleureusement félicitées ; quand on sait que le gouvernement ivoirien s’attèle à ce que la petite fille tout comme le petit garçon soient scolarisés.

  • Population cible du projet
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Candidates pour le concours de beauté en pleine prestation à Merekou s/p d’Assuefry, Crédit photo: ABC
Ballet d'élèves
Ballet d’élèves, Crédit photo: ABC

Il convient de préciser que le programme Recréation de l’Excellence attend agir à Abidjan et aussi dans l’intérieur du pays : ce projet cible donc 3000 élèves et leurs familles des groupes scolaires Fe-Ndje d’Aboboté dans la commune d’Abobo dans le District d’Abidjan ; Keitenably s/p de Kouibly dans l’ouest de la Côte d’Ivoire ; Merekou s/p d’Assuefry à l’est de la Côte d’Ivoire. À cela s’ajoutent 120 enseignants et membres du personnel administratif et autorités éducatives ; 100 jeunes scouts ; les membres de l’ONG Jeunes en action pour le développement (JADE).

élève recevant son prix
Élève recevant son prix, Crédit photo: ABC
reception de lot lors de la journée de l'excellence
Élèves ayant reçu leur lot à Aboboté, à Abobo dans le District d’Abidjan, Crédit photo: ABC
  • Objectifs du projet

L’on retient donc les objectifs de ce programme sont nombreux : il y a la promotion de l’excellence à travers des activités sportives, culturelles et intellectuelles ; la promotion de la paix entre les enfants à travers des concours en équipe ; la promotion de la langue française à travers le concours d’orthographe ; la contribution à l’animation socio-culturelle et socioéducative des groupes scolaires ; la proposition d’une occasion, d’un cadre d’expression des talents des jeunes et d’un cadre d’évaluation des jeunes scouts du groupe ; la promotion des droits des enfants et l’enseignement des valeurs comme la recherche de la paix, la solidarité, le leadership, le travail pour l’excellence… ; la promotion de l’engagement citoyen dans le milieu juvénile.

L’on perçoit clairement que le mondoblogueur Ladji Siratigui avec Les Siamois et JADE œuvrent en apportant leur soutien à la campagne pour la promotion de l’excellence à l’école. Il est clair que la route pour atteindre cet objectif est encore longue. Toutefois, leurs actions méritent tout l’encouragement nécessaire et doivent faire tache d’huile pour que le niveau des apprenants dans les écoles soit à un niveau acceptable. L’on a coutume de dire que le niveau des apprenants est bas. Alors, pourquoi ne pas multiplier ces genres d’action pour une école d’excellence ? Cela serait une contribution pour aider les enfants à étudier et viser l’excellence tant recherché. Comme on pourrait le dire, l’excellence a un prix et pour l’atteindre il faut mettre en place certaines initiatives.


Climat : Les États-Unis de Trump tournent le dos à l’accord de Paris !

Le réchauffement climatique ou encore réchauffement planétaire est un secret de polichinelle. L’avenir de la planète est très alarmant. La température du globe augmente dangereusement. Le climat du globe a considérablement changé. Les différents signaux d’alarme observables à travers le climat demandent qu’une solution soit très vite trouvée. C’est dans ce contexte qu’est né l’accord de Paris signé par 195 pays du monde. Mais voici que les États-Unis, alors deuxième pollueur mondial juste derrière la Chine, se retirent de cet accord.

         Le climat de la planète est aujourd’hui plus que jamais inquiétant. Nombreuses sont les voix qui se lèvent pour que la planète soit sauvée. Du 30 novembre au 12 décembre 2015, les États du monde au nombre de 195 se donnent rendez-vous à Paris au parc d’exposition Le Bourget pour réfléchir sur l’avenir de la planète tant l’urgence se faisait pressante. Au terme de cette rencontre, un accord est finalement trouvé : il s’agit d’un accord international sur le climat, applicable à tous les pays qui fixe comme objectif, une limitation du réchauffement mondial entre 1,5 °C et 2 °C d’ici 2100.

 

Obama à Paris pour la COP21
Barack Obama, ancien président américain à Paris pour les discussion sur le climat dans le monde, ph. lexpress.fr

Toutefois, cet accord qui a été très applaudi, surtout par les défenseurs de la planète, les écologistes, est dans un autre tournant. En effet, l’imprévisible Donald Trump, Président des États-Unis d’Amérique décide de tourner dos à cet accord signé par son prédécesseur Barack Obama. Trump dit agir pour le bien de l’Américain d’ailleurs pour qui il est élu. Appliquer cet accord c’est accepter de perdre d’ici 2075, 1,7 million d’emplois. Cela sera à coup sûr dommageable pour l’économie américaine. Il le considère d’ailleurs comme « boulet au pied des États-Unis ». Aussi, pour le président américain, cet accord est loin d’être équitable. Il faudrait le renégocier.

Il y a lieu de souligner que cet accord prévoit amener les signataires à agir de sorte à limiter la température du globe à moins 2 ° en se référant à l’ère préindustrielle. Pour ce faire, ils doivent réduire les tonnes de dioxyde de carbone déversées dans l’atmosphère. Ce qui sera salutaire pour le climat de la planète. Il faut préciser que si nous en sommes là aujourd’hui, c’est dû à l’action de l’homme. La température du globe a augmenté considérablement depuis la révolution industrielle.

 

Ours polaire
Menace sur le climat: Ours polaire sur un bloc de glace en train de fondre, ph. toutvert.fr

L’on enregistre donc chaque année les dégâts dus au réchauffement climatique : des inondations, des tempêtes et des sécheresses assez sévères. Le niveau des océans augmente dangereusement menaçant des îles et les villes côtières. C’est dommage que Trump perçoive plutôt autre chose que ce qui est essentiel et accuse cet accord de favoriser les autres États grands pollueurs signataires au détriment des États-Unis. Il semble donc oublier que l’Américain dont il dit protéger est lui aussi citoyen du monde et de ce fait, logé à la même enseigne que les autres hommes dans le monde.           


Drogues en milieu scolaire : un fléau qui gangrène !

Depuis quelques années, dans certains établissements secondaires de la Côte d’Ivoire, on remarque la présence d’élèves toxicomanes.
Ces élèves d’un autre acabit s’adonnent à de vilaines choses : la consommation de drogue. Différentes drogues sont prisées par ces jeunes élèves, beaucoup parmi eux sont à peine adolescents. Quand on sait les conséquences des drogues dures sur la santé…  il est urgent que les autorités prennent ce problème à bras le corps.

         Parmi les problèmes qui minent l’école ivoirienne, il y en a un dont on ne parle pas souvent, mais qui est pourtant bien réel : le problème de la consommation de drogue en milieu scolaire. Les drogues dures s’invitent dans le quotidien de certains élèves. Plutôt que de suivre l’enseignement des professeurs, les élèves toxicomanes se perdent dans la drogue. Dans certains établissements, il y a des lieux qui se transforment en fumoir, les élèves toxicomanes ont juste le temps de brûler un peu d’herbe pour prendre leur dose… Cela montre à quel point le problème est sérieux.

On aimerait que les autorités (y compris le ministère de l’Éducation nationale) mènent campagne pour sensibiliser les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes, il faut montrer quels sont les dangers liés à cette pratique. On aimerait voir le ministère agir, mener des actions comme il le fait déjà pour le problème des grossesses en milieu scolaire. Car il faut souligner l’urgence de la situation, certains élèves toxicomanes sont âgés de 12 ans seulement ! Aucun établissement n’est à l’abri, même les établissements dits prestigieux sont touchés par ce fléau, qui prend de plus en plus d’ampleur.

Drogues
Différents types de drogues, ph. lemauricien.com

Ce qui est inquiétant, c’est l’accessibilité des stupéfiants. La plupart des élèves commencent d’abord avec les amphétamines, ensuite vient le cannabis. Toujours en quête de sensation forte, les élèves toxicomanes vont ensuite toucher à d’autres drogues comme les opiacées, l’héroïne et la cocaïne dont la forme la plus utilisée en Côte d’Ivoire est le crack. Est-ce pour se justifier ou même pour se donner bonne conscience ? Ces élèves toxicomanes disent prendre la drogue pour bien étudier et avoir un bon rendement scolaire ! Au lieu de cela on constate à quel point la droque les transforme : ils ont une allure bizarre et leurs yeux sont rouges.

Le problème c’est que l’école est aux mains de la mafia qui y distribue la drogue. Toute une organisation s’est mise petit à petit en place. Des élèves se sont érigés en chef de distribution. On trouve également des filles, elles sont impliquées dans tout ce qui a attrait à la consommation de la drogue. Elles sont pour la plupart utilisées pour faire passer la marchandise. Aussi, les vendeurs aux alentours des établissements scolaires sont suspectés d’être des distributeurs. Quant aux autres élèves, ils doivent se garder de dénoncer les drogués ou les distributeurs s’ils tiennent à leur vie.

Le pire c’est que les élèves toxicomanes peuvent se procurer les stupéfiants à moindre coût : entre 100 et 500frs CFA pour certaines drogues. C’est pour cela que ce fléau explose ! Autre aspect : les enseignants sont, bien malgré eux, en première ligne. Ils sont exposés parce-qu’ils sont en contact avec ces élèves qui peuvent représenter un danger. Ils peuvent craindre pour leur vie. Du coup, bon nombre d’enseignants préfèrent éviter d’avoir des histoires avec ces élèves, on ne sait pas ce que ce genre d’individu peut faire…

Le gouvernement devrait agir avec diligence, ce fléau est comme un cancer qui ronge toute l’école en Côte d’Ivoire, le risque serait que cela s’étende à tous les élèves. Il faut donc sensibiliser sur ce problème, prendre des décisions et agir pour sauver l’école. Si rien n’est fait, le problème pourrait annihiler tous les efforts passés du gouvernement sur l’éducation de sa jeunesse et créer bientôt un fort taux d’échec scolaire.


Grogne en Côte d’Ivoire : le Président dit “La solution ” a-t-il des solutions durables ?

Depuis le début de l’année 2017, la Côte d’Ivoire voit souffler sur son sol un vent de contestation sans précédent. La grogne semble vouloir faire partie du quotidien des ivoiriens. Que ce soit les fonctionnaires comme les hommes en tenue, chacun revendique pour un mieux-être. La grogne qui a secoué tout le pays semble ne pas s’être dissipée totalement.

L’on se rappelle encore que le président Alassane Ouattara, lors des campagnes présidentielles en 2010, avait dit avoir solutions aux différents problèmes qui minent la Côte d’Ivoire. Cela lui a valu le surnom de “ADO La solution” ou encore “La solution ”. Ainsi, il dit avoir solution à tous les problèmes auxquels la Côte d’Ivoire fait constamment face, mais les ivoiriens sont loin d’être satisfait.

  • La situation historique de la grogne des mutins

La crise militaro-politique qui a secoué la Côte d’Ivoire a opposé comme nous le savons Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara. Les FAFN (Forces armées des Forces Nouvelles) ont prêté main-forte à Alassane Ouattara pour son ascension au pouvoir d’État. Pour que ces ex-rebelles acceptent de se donner à fond et faire capituler Laurent Gbagbo, l’on sait aujourd’hui que des promesses ont été faites pour galvaniser les troupes. Une affaire de millions que percevront les ex-rebelles après la chute du régime Gbagbo. L’on parle aussi de prime ECOMOG, prime, en laquelle le gouvernement dit ne pas se reconnaître.

Laurent Gbagbo chassé du pouvoir, le régime d’Alassane Ouattara qui s’installe, a sans doute oublié ou même minimisé l’impact que pourrait avoir le non-paiement de cette prime de guerre.

  • La grogne
mutins
Grogne de soldats mutins, ph. lemonde.fr

Depuis sa prise de fonction, le président Ouattara a permis l’instauration du programme DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) des ex-combattants. Certains ex-combattants ont été maintenus dans l’armée et d’autres, dans d’autres corps : police, gendarmerie, douane, etc. Aussi l’on a permis à des ex-combattants, à l’aide de prêt financier qui leur a été octroyé, de mener une activité comme l’élevage de volaille, des plantations et bien d’autres choses en vue de se prendre en charge.

Ces différentes solutions proposées par le gouvernement ont été semble-t-il comme un nuage qui était destiné à cacher le soleil. Ces solutions n’ont pas suffi. Les militaires n’avaient pas oublié la promesse faite lors de la crise politico-militaire. Ils ont fini par réclamer ce qui selon eux devait les revenir. Dans le mois de janvier, le régime de Ouattara a été confronté à une grogne de militaires mécontents qui le poussent à se plier à leurs exigences en donnant à chacun d’entre eux, la somme de 12 millions. Il faut souligner qu’ils sont au nombre de 8400. L’accord qui a été trouvé entre le président et les mutins était qu’ils acceptent de recevoir 5 millions et le versement des 7 millions restant sera échelonné. Il faut préciser aussi que durant cette même période l’ensemble des syndicats des fonctionnaires a déclenché une grève pour une série de revendications.

Les 5 millions perçus par chaque ex-combattant eurent le don d’irriter ceux qui hier étaient leur frère d’armes et qui sont soit démobilisés, soit dans la gendarmerie, la police ou la douane. Ces derniers ont organisé des manifestations que le gouvernement a très vite fait d’étouffer.

À côté de ceux-là, il y a les fonctionnaires, à qui l’on disait que l’État n’était pas en mesure de payer les arriérés, qui durcissent le ton.

Alors que l’on s’attend a un autre versement cette fin du mois de mai au 8400, voici que se produit un coup de théâtre : le porte-parole des 8400 s’adressant au président Ouattara lui fait savoir qu’ils renoncent aux revendications d’ordre financier. La réaction des autres militaires faisant partie des 8400 ne se fait pas attendre. Dans beaucoup de villes du pays comme Abidjan, Bouaké considéré comme l’épicentre de la revendication, Daloa, etc., les militaires en colère tirent en l’air, posent des barrages sur les principales artères.

soldats en colère
Grogne de mutins lors de la revendication en mai, ph. ivoirian.net

Le bilan est très lourd, 4 morts et 9 blessés. Devant l’urgence, le président cède aux revendications des mutins. Chacun aura 5 millions sur les 7 restants ce mois-ci. Ce qui a permis de faire baisser le mercure. La question qui reste aussi posée même si certains ne se la posent pas, mais qui est aussi pertinente est celle-ci : quelle sera la force désormais de l’État dans la résolution de telle tension ?

  • Le pouvoir de Ouattara ne s’est-il pas fragilisé ?

Là est la grande question. Même si l’on ne la pose pas ouvertement, cette question mérite d’être posée tout de même. Avec tous ces remous qu’a connus la Côte d’Ivoire, le président qui a cédé un peu trop facilement court les risques de voir son pouvoir se fragiliser. Que ce soit en janvier et même en mai, l’on s’étonne toujours de voir le gouvernement agir avec diligence pour satisfaire les mutins en colère.

C’est à croire que pour faire plier le gouvernement, il faut lui tenir tête et rester sourd aux appels au calme et si possible tuer.

  • Le risque que laisse planer cette résolution du gouvernement

Les fonctionnaires qui ont encore leurs revendications sur la table de négociation, pourraient s’insurger contre ce qui semble être une injustice voire que “La solution” a deux poids deux mesures. Les jours à venir pourraient être, si l’on ne prend garde, difficiles pour le gouvernement. Car, il est difficile pour certains de comprendre que face à des gens qui ont égorgé, éventrer des femmes enceintes, tuer des innocents, “La solution” se montre si souple.

Et aussi, à regarder de près, cette prime n’engage nullement l’État de Côte d’Ivoire. Donc, ce n’est pas avec l’argent du contribuable que l’on devrait payer cette dette de guerre.

L’on ajouterait aussi que le gouvernement devrait se pencher sur les revendications des ex-combattants connus sous le nom de la cellule 39 basé à Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire.

L’on sait aussi que durant ces heures chaudes à Bouaké, une cache d’armes a été découverte chez un proche de Soro Guillaume, le président de l’Assemblée nationale. La question est : pourquoi ces armes et pour quoi faire ? Tout en soulignant que des armes ont été emportées. La situation sécuritaire de la Côte d’Ivoire risque d’être très inquiétante. Il est à craindre le phénomène des coupeurs de route. Ces voyous opèrent sur des tronçons avec des armes de guerre et dépouillent les voyageurs qui ont le malheur de les croiser sur leur chemin. Difficile de dire où ils ont pu se fournir de telles armes. Cette activité est pour eux, leur gagne-pain.

“La solution” pourra-t-il efficacement trouver solution à tous ces problèmes et rassurer la population ? Cela reste à découvrir.

 


Pâques : une dimension autre que spirituelle pour les baoulé en Côte d’Ivoire

Pâques, fête chrétienne, à l’instar des chrétiens du monde entier, est fêtée en terre ivoirienne par les chrétiens sur tout le territoire ivoirien. Si cette fête, pour les chrétiens, a une importance capitale parce qu’elle commémore la résurrection de Jésus-Christ, chez un peuple en Côte d’Ivoire : les baoulé, elle revêt un caractère tout particulier.

En effet, les baoulé vivent dans le centre de la Côte d’Ivoire. En période de Pâques, l’on enregistre un exode massif de ce peuple vers leurs différents villages dans le centre du pays. Bien entendu, certains restent sur place dans la ville où ils se trouvent et ne prennent pas part à ce voyage. Ainsi, au-delà de cette dimension spirituelle que l’on sait de cette fête, le peuple baoulé a toute une autre vision de la fête. Il faut préciser qu’au sein de ce peuple, il y a des chrétiens, des musulmans, des animistes, des bouddhistes, etc. C’est dire que le peuple baoulé sait effectivement ce que représente Pâques pour le christianisme. Toutefois, cela ne l’empêche nullement de donner à cette fête, une autre dimension.

Il faut souligner que le peuple baoulé est très travailleur et on le sait aussi cultivateur. Ceux qui ont des plantations dans le sud, au centre-ouest du pays ou même partout en Côte d’Ivoire tout comme ceux qui occupent d’autres fonctions se rendent dans leurs villages respectifs pendant la fête de Pâques. Le caractère particulier de cette fête est que c’est durant la période de la fête de Pâques que les baoulé se donnent rendez-vous dans leur village pour se retrouver, pour connaitre leur village pour ceux qui ne le connaissent pas encore, pour régler des litiges, pour festoyer aussi bien sûr. Ces moments de retrouvailles, de rencontres sont très appréciés.

Danse traditionnelle chez les baoulé
Pâques chez les baoulé: danse traditionnelle, ph. akody.com
pâques, danse de réjouissance chez les baoulé
danse de réjouissance chez les baoulé, ph. abidjanshow.com

Pâques est aussi un moment de partage et d’échange. La particularité de cette période est telle que pour rien au monde, certains ne sont prêts à manquer ce moment. Tout est mis en œuvre pour rejoindre le village ou le campement pour vivre la fête de Pâques. Dans ces conditions, les compagnies de transport routier se frottent les mains.

L’expression « en Pâques » que disent les baoulé pour dire que nous sommes en Pâques ou encore que “« en Pâques» nous ferons telle ou telle chose est « pâquinou »”. Ce mot est aujourd’hui beaucoup utilisé pour désigner la fête de Pâques. À cet effet, les commerciaux et promoteurs de spectacles se laissent aller en l’utilisant comme stratégie marketing.

Il faut souligner aussi que durant la fête de Pâques, chez les baoulé, la consommation du vin de palme appelé « bandji » est beaucoup appréciée. À cela s’ajoute le vin de table que les baoulé ont la réputation de beaucoup aimer. Pour la réjouissance, la musique traditionnelle est à la fois écoutée et dansée ; aussi les danses du terroir font partie du show.

L’on peut dire que Pâques chez les baoulé est vraiment un moment de retrouvailles, de partage. Si l’on peut reprocher aux baoulé de faire une récupération de la fête de Pâques et de faire de cette fête, une fête mondaine, les baoulé ont tout de même le mérite de faire de Pâques une fête où le pardon, les échanges, la fraternité ont tout leur sens.

 


Émergence ! Vous avez dit émergence ?

Voici un mot qui s’échappe de plus en plus de la bouche de certaines autorités politiques en Afrique ces dernières années : « émergence ». Beaucoup de pays africains parlent d’émergence ou, pour bien dire, aspirent à l’émergence. Être un pays « émergent » est bien plus qu’un rêve pour ces États africains.

On pourrait dire qu’un vent nouveau souffle sur le continent africain, et ce vent est celui de l’émergence. Il ne se passe pratiquement pas de jour où l’on n’enregistre pas ce mot dans les discours officiels. Le constat que l’on fait est que de grands travaux sont réalisés dans ces différents pays qui aspirent ainsi à l’émergence. Avec ces discours que l’on tient au peuple et qui lui font croire qu’être émergent nécessite seulement la mise en place de ces infrastructures, c’est à croire que quelques ponts par ci des bâtiments construits et des voies refaites par là sont suffisants pour se définir comme pays émergent.

Avoir des ponts, la voirie, des bâtiments refaits et bien équipés est une bonne chose, mais cela est insuffisant. Pas mal de choses restent encore à faire pour arriver à ce point tant convoité.

Il est intéressant, pour se donner le temps d’atteindre ce point d’émergence, de se fixer des objectifs, d’avoir une vision. C’est sans doute ce qui amène ces différents États qui aspirent à l’émergence à se donner un délai et certains ont déjà fixé comme date buttoir 2020 ou encore 2035. L’on espère que ce pari sera tenu. Mais en attendant, le peuple aimerait bien avoir un peu de commodité. Aux différents maux qui existent comme le chômage, la pauvreté, etc., il serait bien intéressant de penser aux possibles remèdes qui pourraient aider à les éradiquer, il faut aussi penser à favoriser l’implantation d’industries qui agira positivement sur le PIB et garantira aussi de l’emploi aux chômeurs.

Il ne suffit pas d’affirmer avec beaucoup de bruits, de publicités avoir atteint une croissance à deux chiffres pour que les ménages le ressentent aussitôt. Il faut que tout soit mis en œuvre pour rendre cela effectif dans les ménages. Être émergent demande une certaine amélioration des conditions de vie de la population. L’on comprend alors tout ce qui est fait par les autorités étatiques en vue d’améliorer les conditions de vie de la population. Il est clair que beaucoup restent à faire.

 

Forum sur l’émergence à Abidjan Côte d’Ivoire, ph. eventnewstv.tv

Il faudrait veiller aussi, à côté de ces rencontres qui se font ça et là sur l’émergence, à mettre en place une politique de bonne gouvernance et lutter plus efficacement contre la corruption. Car être émergent demande un toilettage dans l’Administration et beaucoup de pays africains en ont vraiment besoin.

En clair, une chose est de vouloir être émergent, une autre est de faire ce qu’il y a à faire pour l’être. L’on espère qu’on ne viendra pas un beau matin dans un discours officiel apprendre à la population, avec une grande joie, que leur pays est désormais pays émergent sans que rien n’ait changé d’un iota dans leur vie quotidienne.

 

 


francophonie: objectif promouvoir le français

La francophonie en tant qu’institution internationale regroupe les pays qui ont en commun la langue française c’est-à-dire qui ont le français comme langue de première socialisation. En effet, parler de francophonie c’est aussi reconnaître que le français est partagé par 284 millions de personnes en 2015. Il faut souligner que la francophonie renvoie tant aux pays francophones qu’à l’ensemble des pays ou régions membres de l’organisation internationale de la francophonie (OIF) qui sont représentés par l’association internationale des régions francophones où le français n’est pas obligatoirement langue majoritaire, ni même officielle. Mais, il est essentiel de noter que tous ces pays ont une culture diverse et c’est l’un des charmes de la francophonie. Elle réussit l’exploit de mettre ensemble divers peuples.

estimation des francophones dans le monde
Estimation dans le futur du nombres de personnes parlant français dans le monde, ph. francophonie.org

En plus de valoriser la langue française qui est la 5e langue parlée au monde. La francophonie prône aussi l’échange de cultures entre les différents peuples qui la constituent. C’est alors une manière pour ces peuples de faire connaître leur patrimoine culturel et s’ouvrir aux autres pays francophones. L’on peut alors, dans ce cas, parler de famille et chaque État francophone est membre de cette famille. Ce brassage culturel est pour l’espace francophone, une véritable richesse.

En plus de ce brassage culturel, il y a la possibilité des échanges commerciaux entre pays membres de la francophonie, ce qui est un point essentiel à souligner.

L’un des objectifs et missions de la francophonie est de faire la promotion de la langue française et la diversité culturelle et linguistique. Aussi, il faut souligner que l’Afrique regroupe beaucoup de pays francophones. Ces pays sont en réalité les ex colonie de la France. Toutefois, les États francophones africains doivent faire face au fort taux d’analphabètes enregistré chez eux. En effet, l’école reste un puissant canal pour promouvoir la langue française. Elle permet d’augmenter de façon exponentielle le nombre de francophones. Mais, beaucoup d’Africains ne savent pas écrire le français parce qu’ils n’ont pas été à l’école, ils font juste l’effort de le parler. Ce qui augmente alors le nombre de francophones. C’est le cas par exemple de la Côte d’Ivoire où l’on enregistre 48 % de personnes sachant écrire le français. Fort heureusement, ce pourcentage est revu à la hausse, selon OIF, quand on y ajoute les francophones sachant parler français, soit 90 %.

L’on peut dire que la promotion de la langue française comme voulue par la francophonie doit tenir compte de l’anglais qui est vu comme une langue internationale. Beaucoup de choses ont été faites sans doute, mais il faut continuer et innover. Les pays francophones doivent exiger par exemple que les vols en provenance ou en partance des États non francophones, le français soit aussi utilisé dans les avions pour passer le message aux passagers, car cela pourrait aider les francophones ne comprenant pas bien l’anglais. Aussi, demander aux compagnies des pays non francophones qui relient parfois deux pays francophones d’utiliser le français en plus de l’anglais.


L’accident vasculaire cérébral, un problème majeur de santé publique !

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est un véritable tueur. On ne sait jamais ni quand ni où il va frapper. En réalité nul n’est à l’abri d’un AVC, il frappe jeunes, vieux, hommes, femmes, sportifs ou non. Ses victimes se comptent par milliers : on enregistre chaque jour dans le monde beaucoup de personnes fauchées par cette terrible pathologie. Essayons de connaître un peu mieux l’AVC afin de faire face à cette menace qui est au dessus de notre tête comme une épée de Damoclès.

L’AVC représente la deuxième cause de mortalité dans le monde et dans les pays en voie de développement. Il se classe derrière les maladies cardio-vasculaires et devant les maladies infectieuses à savoir les infections pulmonaires ou diarrhéiques, la tuberculose, le sida ou le paludisme. Les personnes victimes d’AVC qui s’en sortent vivent parfois avec des séquelles. Il nous appartient aujourd’hui de comprendre au mieux ce tueur redoutable qu’est l’AVC afin de faire face en cas de crise mais aussi de connaître les signes avant-coureurs s’ils existent, nous verrons aussi ce qu’il est recommandé de faire pour l’éviter.

  • Qu’est-ce que l’accident vasculaire cérébral ?

L’AVC correspond à une lésion cérébrale. Cette lésion est provoquée par une interruption de la circulation sanguine vers le cerveau qui se voit privé d’oxygène. Cette affection qu’est l’AVC survient à la suite d’un problème au niveau des artères du cerveau. Quant aux différents types d’AVC, on distingue : l’AVC ischémique et l’AVC hémorragique. Dans l’AVC ischémique, une artère cérébrale est obstruée à cause de la présence d’un caillot de sang et en ce qui concerne l’AVC hémorragique, on observe une rupture de l’artère provoquée le plus souvent par une hypertension artérielle.

Accident vasculaire cérébrale
AVC Accident vasculaire cérébrale ischémique et hémorragique, actusmediasandco.com
  • Causes de l’AVC

L’AVC est craint parce-que c’est une pathologie grave. Il peut survenir partout et à tout moment de la vie d’un individu. Il est donc essentiel d’en connaître les causes. Il faut savoir qu’un accident vasculaire cérébral peut avoir deux causes possibles : il peut être provoqué par l’obturation d’un vaisseau sanguin par un caillot de sang présent dans l’artère, provocant ainsi l’interruption de la circulation sanguine cérébrale dans le cerveau, c’est l’AVC ischémique. Il arrive que l’AVC ischémique survienne à la suite d’un AVC ischémique transitoire (AIT). En effet, l’AIT ressemble à l’AVC ischémique, mais ici la victime récupère assez vite et les symptômes disparaissent dans les 24 heures. Les AIT affectent beaucoup plus les personnes âgées de plus de 65 ans, mais ils peuvent aussi affecter celles de moins 65 ans. Il faut souligner que les accidents ischémiques sont les plus fréquents que les AVC. Il est bien de savoir que les facteurs de risque d’un AIT sont similaires à ceux d’un AVC. Ainsi, parmi ces facteurs, on peut citer l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol, le tabagisme, la sédentarité, la maladie cardiaque et les arythmies, l’ingestion importante d’alcool, à cela s’ajoute aussi l’âge qui est un facteur que l’on ne peut éviter et le diabète.

À côté de ce qui vient d’être dit, une autre cause possible de l’AVC est l’AVC hémorragique. Cette forme d’AVC est moins répendue mais c’est la plus grave. L’AVC hémorragique est en général causé par une hypertension de longue date. Les personnes hypertendues sont donc sujettes à ce type d’AVC qui peut survenir suite de la rupture d’une artère du cerveau, là où pourrait se trouver un anévrisme.

En clair, un accident vasculaire hémorragique est provoqué par un saignement à l’intérieur du cerveau, inondant de la sorte le cerveau et interrompant la circulation sanguine. Il faut préciser qu’un anévrisme est un gonflement d’une artère cérébrale ou à la forme d’un petit sac.

Accident ischémique et hémorragique
AVC Accident ischémique et hémorragique, ph. docteurclic.com

 

  • Séquelles de l’accident vasculaire cérébral

Dans toutes les formes d’AVC, le cerveau est privé d’oxygène ce qui entraîne la destruction de cellules du cerveau. Les victimes d’AVC peuvent donc en garder des séquelles. La gravité de celle-ci dépendra précisément de la région du cerveau atteinte et des fonctions qu’elle contrôle. Ainsi, plus la partie du cerveau touchée est grande, plus les séquelles risquent d’être importantes. Certaines personnes auront de la difficulté à parler ou à écrire (aphasie), à déglutir, ou encore à mémoriser. Les victimes d’AVC peuvent aussi être atteintes de paralysie plus ou moins importante du corps, certaines personnes auront du mal à marcher. À cela s’ajoutent aussi l’incontinence urinaire et les troubles de la vision. Dans tous ces cas les personnes atteintes auront besoin d’aide et d’assistance dans leur vie quotidienne.

Devant la gravité du mal, il serait intéressant de connaître les signes avant-coureurs.

  • Signes avant-coureurs d’un accident vasculaire cérébral

Il faut souligner que la particularité de l’AVC est que ses signes précurseurs sont totalement absents. Les personnes à risque étant les plus exposées doivent donc doubler de vigilance. Mais alors, quels peuvent être les symptômes d’un AVC ?

  • Symptômes de l’accident vasculaire cérébral

L’AVC en général peut causer une perte de conscience ou une paralysie. Mais il existe d’autres symptômes qui sont : des étourdissements, une perte soudaine d’équilibre, un engourdissement d’une partie du visage, d’un bras, d’une jambe ou d’une partie du corps, une confusion, difficulté à s’exprimer ou à comprendre, une perte soudaine de la vue ou une vision trouble d’un œil, un mal de tête subit et intense qui est parfois accompagné de vomissements.

Il est important de savoir que, devant la gravité de ce mal, il faut agir avec diligence quel que soit le symptôme qui se manifeste.

  • Conduite à tenir pendant un accident vasculaire cérébral

Il est difficile de porter son aide à une personne victime d’AVC. Certains réflexes peuvent aider à mieux cerner la gravité de la situation. Ainsi, on peut demander à la victime de sourire, de lever les deux bras ou de prononcer une phrase très simple. En cas d’incapacité de la personne à les exécuter, il faut la mettre en position latérale de sécurité c’est-à-dire placer la victime sur le côté, la tête en arrière, la bouche ouverte et dirigée vers le sol. Cette position l’aide à mieux respirer et appeler au plus vite les secours.

Heureusement, il est possible de prévenir les accidents vasculaire cérébraux.

  • Prévention des accidents vasculaires cérébraux

Il est en effet possible de prévenir les AVC et la prévention demande d’adopter une bonne hygiène de vie. Cela revient à arrêter le tabac, à modérer la consommation de l’alcool. Il est aussi conseillé de pratiquer des exercices physiques et éviter la sédentarité, le maintien d’un poids santé est essentiel dans la prévention du mal. Il faut aussi gérer le stress qui est un facteur clé qui s’avère très néfaste. Il est idéal d’avoir un suivi médical régulier. Pour clore ce chapitre, il est important d’être à l’écoute de son corps, d’être attentif aux moindres symptômes et de consulter un spécialiste en cas de doute.

Pour finir, il est important de comprendre que la question de l’AVC concerne tout le monde, car l’AVC n’a pas de préférence ! Même un bébé peut en être victime. L’essentiel c’est avoir une bonne hygiène de vie et d’écouter son corps pour être à l’affût des moindres symptômes et pour pouvoir agir à temps.


Équation militaire, un difficile problème pour Ouattara

Depuis le début de cette année, la grande muette a trouvé un moyen de se faire entendre, et assez rapidement : la mutinerie. On se rend compte que l’équation militaire cause de plus en plus de soucis au régime de Ouattara. Que se passe-t-il au juste ? Cette question est sur toutes les lèvres des habitants de la Côte d’Ivoire. Pour ce que l’on sait, il est question d’une prime que réclament les mutins et aussi une amélioration des conditions de vie et de travail.

Un mutin à un check point à Bouaké
Un mutin à un check point à Bouaké (RFI)

Il faut savoir que l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara a nécessité l’usage de la force pour chasser Laurent Gbagbo. La branche armée de la rébellion qui s’était installée dans le nord et qui a causé la partition du pays, les forces armées des forces nouvelles, lui ont prêté main-forte. Aujourd’hui, ils réclament tous une prime. Tout porte à croire que c’est une dette de guerre. Le gouvernement a déjà donné sa parole pour satisfaire 8 400 mutins qui ont manifesté leur colère à Bouaké courant janvier. Cela a suscité la colère et l’indignation chez leurs frères d’armes et chez ceux aussi qui, démobilisés ou exerçant dans un autre corps de métier, ont mené cette guerre qui a abouti à chasser Laurent Gbagbo du pouvoir. Il est clair qu’un individu qui n’a pas au préalable appris le métier des armes ne se hasardera pas à s’engager pour une guerre, même s’il a suivi un cours accéléré de maniement des armes, pour affronter une armée régulière sans qu’une promesse ne lui soit faite pour le galvaniser et l’amener à voir en son acte, un salut pour lui-même et sa famille. Il ne peut s’engager ainsi, sans aucune garantie laissant, s’il est marié, femme et peut-être enfants. Alors, si l’on se réfère à cette logique de promesse pour galvaniser des recrues dans le but de faire une guerre, on peut comprendre cette mutinerie qui dure depuis un moment en Côte d’Ivoire. Une promesse non tenue est une dette, dit-on. Certains ont d’ailleurs déjà reçu cinq millions de FCFA.

Prendre les armes pour obtenir satisfaction ?

Ce que le contribuable ivoirien a du mal à comprendre, c’est pourquoi il doit payer une dette de guerre qui n’engage pas l’État. Cela devrait se régler, comme on pourrait le dire « entre client et prestataire de service ». Ce qu’il faut souligner c’est que tout ceci à contribué à durcir la grève des fonctionnaires au mois de janvier. Ces derniers accusent l’État de faire dans la demi-mesure. D’ailleurs, les fonctionnaires disaient que, justement, c’est parce qu’il n’a pas d’armes comme les militaires, que l’État ne veut pas satisfaire leurs exigences. Car rappelons-le, lors de la mutinerie à Bouaké, les mutins ont obtenu satisfaction de leurs revendications en un temps record. Ce qui a surpris les fonctionnaires à qui l’on se plaisait de dire « il n’y a pas d’argent ». Aucun mutin contrairement aux fonctionnaires n’a été ni menacé, ni intimidé par sa hiérarchie.

Les différentes mutineries observées en Côte d’Ivoire portent à croire que faire crépiter les armes est un moyen sûr et efficace pour se faire entendre et obtenir des millions.

Ainsi, les forces spéciales sont, elles aussi, entrées dans la danse en exigeant « leurs millions ». Le gouvernement se dit entré en négociations avec les mutins. Les hautes hiérarchies militaires manœuvrent pour dissiper cette tension qui est loin d’être la bienvenue. Tout ceci soulève beaucoup de questions sur la capacité du gouvernement à avoir une main mise parfaite sur l’armée. Peut-on dire que l’État maîtrise ses hommes ? Ce gouvernement est-­il en mesure de pouvoir les contrôler ? Difficile de répondre par l’affirmative avec tout ce qui se passe.

Des soldats présidentiels arrivent au Port d'Abidjan
Des soldats présidentiels arrivent au Port d’Abidjan (RFI)

Ces mutineries jettent un réel doute sur la situation sécuritaire du pays, même si le régime de Ouattara rassure les Ivoiriens et leur demande de ne pas s’inquiéter. Aussi, à côté de ceux qui font crépiter leurs armes, se trouvent aussi ceux que l’on connait sous le nom de « cellule 39 ». Depuis le nord du pays, « la cellule 39 » menace, obligeant le gouvernement à entrer en discussion avec elle.

Une crise qui en entraînerait une autre ?

On peut dire qu’Alassane Ouattara n’est pas encore sorti de l’auberge. Tout ce brouhaha de la grande muette n’est pas du tout bon pour l’économie. Les commerces sont obligés de fermer et la population, apeurée, reste cloîtrée chez elle dans ces localités où éclate la mutinerie.

L’on espère que tous ces soubresauts finiront par prendre fin et ne donneront pas suite à une autre crise. Une chose est certaine, en Côte d’Ivoire, la population se pose beaucoup de questions. Si les choses devaient dégénérer, qu’adviendrait-il de cette population qui porte encore en elle les stigmates de la crise post-électorale ? Leur prière : que les militaires arrêtent de sortir de leur caserne pour tirer en l’air dans les rues.

Ouattara et son gouvernement gagneraient à faire taire toutes ces mutineries. Hé oui ! La guerre coûte chère. Cette évidence qui semble n’avoir pas été comprise par le régime, le rattrape aujourd’hui. Mais de grâce, « pas avec notre argent », dit le contribuable. Cela n’est pas juste. Ces milliards qui sont utilisés pour payer ces primes finiront à coup sûr par creuser, si cela n’est encore fait, un grand trou dans le budget de l’État. Surtout que beaucoup de ménages ont du mal à joindre les deux bouts dans un pays où l’on parle de croissance à deux chiffres. Bizarre tout cela ! Enfin, les ivoiriens dans leur ensemble espèrent un dénouement heureux à ces mutineries. Il souhaitent voir cette équation militaire trouver au plus vite une solution.

 


Armée ivoirienne : le retour des ex-chefs de guerre

L’ascension au pouvoir du président Alassane Ouattara a été possible avec l’aide de la branche armée de la rébellion : les forces armées des Forces nouvelles. Leur concours a été crucial pour évincer du pouvoir Laurent Gbagbo. Il faut rappeler qu’à l’issue de l’élection présidentielle, chaque partie revendiquait la victoire. Alassane Ouattara a pu s’installer au pouvoir avec d’une part l’aide de la France et d’autre part l’apport des Forces nouvelles. Pour accepter de venir livrer bataille afin de chasser Gbagbo du pouvoir, des promesses ont sans doute été faites aux ex-rebelles pour les motiver à la bataille. Après avoir évincé Gbagbo, certains ont été insérés dans l’armée régulière et d’autres dans divers secteurs d’activités. Mais il semble que l’accord établi avec les ex-rebelles n’ait pas été entièrement respecté. Alors, pour se faire entendre, les ex-rebelles organisent une mutinerie.

  • Contestation militaire

La population ivoirienne qui a encore en souvenir cette atroce guerre (qui a fait des milliers de morts) a semblé assister au réveil des vieux démons de la guerre. Elle a du mal à comprendre ce soulèvement au sein de l’armée ivoirienne. Les villes comme Bouaké, Yamoussoukro, Dimbokro (centre), Korhogo (nord) ou encore  Man (ouest) et Daloa  (centre Ouest) … ont été secouées par des tirs d’ hommes en armes. Les mutins réclamaient chacun douze millions. Après de vives discussions avec les autorités étatiques, en 48 heures le président a répondu favorablement à leur exigence.

le ministre Donwahi et les mutins à Bouké
Crise dans l’armée ivoirienne : le ministre Donwahi avec les mutins lors des négociations à Bouaké, ph. abidjantv.net

L’accord trouvé dit que 8400 mutins pourraient percevoir chacun cinq millions puis le reste suivra progressivement, selon un échelonnement bien défini. Mais la nouvelle des millions donnés aux mutins a provoqué la colère des ex-fds, de la gendarmerie et du groupement des sapeurs-pompiers qui se voient lésés dans cette affaire. Après maintes tractations, la situation semble maintenant se calmer même si certains des ex-rebelles qui n’ont pas été retenus dans l’armée ivoirienne réclament eux aussi leurs millions.

  • Conséquence de la mutinerie

Il est clair que pareil acte ne peut rester ainsi sans une réaction énergique du gouvernement. C’est ainsi que l’on a enregistré des changements notables au sein des Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI). De grosses têtes sont tombées dont le chef d’état-major, le commandant supérieur de la gendarmerie et le chef de la police nationale. Ainsi, depuis le 26 janvier dernier, le gouvernement ivoirien a procédé à des nominations au sein de l’armée ivoirienne. On assiste au retour des ex-chefs de guerre, ces derniers ont en effet été promus.

On peut dire que c’est peut-être parce que ceux-ci maîtrisent mieux leurs hommes qu’ils sont là. Si c’est le cas, alors il est clair que le pouvoir veut mettre tout en place pour ne plus voir se répéter pareille mutinerie. Le gouvernement va surement miser sur ces ex-chefs de guerre pour tuer dans l’œuf toute autre forme de mutinerie. Ils connaissent bien leurs hommes et ils sauront, au besoin, agir pour les calmer. C’est donc dire que les ex Forces armées des forces nouvelles (FAFN) restent beaucoup plus influents dans cette armée ivoirienne et sont à des postes clés.

  • Encore des zones d’ombre à éclaircir

Il faut souligner que certains ex-combattants, qui ont combattu dans le camp des FAFN et qui n’ont pas été retenus dans l’armée, se disent lésés.

des dozos
Groupe de dozos, ph. lamediane.com

Aussi, les chasseurs traditionnels du nord de la Côte d’Ivoire appelé Dozos n’ont pas été touchés par ce vent de millions qui souffle sur les ex-rebelles, pourtant ils ont pris part eux aussi à cette escalade qui a permis à Alassane Ouattara de s’installer au pouvoir. Espérons que le gouvernement qui dit maîtriser la situation saura faire ce qu’il y a à faire pour calmer tous les esprits.


Côte d’Ivoire : Quand le front social se met en ébullition !

Depuis le 9 janvier dernier, la Côte d’Ivoire est confrontée à des remous sociaux: les fonctionnaires observent un moment de grève. Ils protestent contre le plan de retraite mis en place par l’État : ce décret augmente l’âge d’aller à la retraite et le fait passer de 55 à 60 ans et 65 ans pour les grades les plus élevés. Aussi, les cotisations passent de 6 à 8.33 % du salaire. Dans la logique, les fonctionnaires peuvent espérer à l’augmentation de la pension de retraite. Mais non, c’est plutôt le contraire, les pensions sont réduites de 30 à 50 %. À cela s’ajoute le stock des arriérés impayés et une revalorisation salariale. L’on peut dire que le front social est en ébullition.

Et donc suite à cette grève, les établissements scolaires restent fermés. Dans l’Administration, les choses tournent au ralenti et le service minimum est assuré dans les hôpitaux. En clair, les choses ne se passent pas bien et le pays reste paralysé par cette grève. Le gouvernement, qui attend négocier avec les syndicats, semble jusque-là ne pas avoir la volonté de donner satisfaction aux revendications.

Comme si cela ne suffisait pas, voici qu’éclate une mutinerie. La fronde sociale a gagné, semble-t-il, les casernes.

Mitaires mécontents
Côte d’Ivoire, militaires en armes, ph. fr.africatime.com

Le gouvernement se trouve coincé par ceux-là mêmes qui ont donné leur corps et leur vie pour l’ascension d’Alassane Ouattara au pouvoir. Que veulent-ils encore ? Ce sont demandés les Ivoiriens dans leur ensemble. Ils veulent une amélioration de leur condition de vie et donc 12 millions de FCFA pour chacun. Il semble que cela est une promesse qui jusque-là n’a pas été tenue. Alors, ils exigent réparation. En 48 heures seulement, le gouvernement s’est plié à leurs exigences. Les mutins recevront 5 millions dans un premier temps et 1 million leur sera versé chaque mois pour atteindre les 12 millions.

Quant aux fonctionnaires, leur revendication reste insatisfaite. Comme quoi : « à chacun sa lutte ». La rapidité avec laquelle le gouvernement a résolu le problème des mutins est déconcertante et fait grincer les dents des fonctionnaires qui durcissent alors le ton et restent sourd aux appels lancés par le gouvernement leur demandant de reprendre le travail et de compter sur sa bonne foi. Pour l’ensemble des fonctionnaires, leurs revendications doivent être satisfaites coûte que coûte. Il est inadmissible que le gouvernement se permette d’avoir deux poids deux mesures.

Le bras de fer entre syndicats des fonctionnaires et gouvernement continue et les intimidations semblent ne plus faire leur effet. Aussi, des tirs se sont fait entendre ce mardi 17 janvier dans la Capitale politique Yamoussoukro. S’agit-il de mutins mécontents ou une autre mutinerie ? Les Ivoiriens espèrent bien que ce qui se passe va très vite prendre fin et que l’on n’est pas en train d’assister au réveil des vieux démons de la guerre.


Gabon 2017, l’idée de l’organiser est-elle bonne?

L’organisation de la CAN 2017 est l’affaire du Gabon. Initialement prévue en Libye, la CAN 2017 pourra se tenir au Gabon pour cause d’insécurité en Libye. Ainsi, le Gabon se voit organiser pour la deuxième fois en cinq ans la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) sur son sol. Mais, organiser Gabon 2017 a un coût et en retour le pays organisateur s’attend à des retombées positives. Toutefois, est-ce une magnifique idée que celle des autorités gabonaises d’oser prendre l’initiative d’organiser cette CAN 2017 ?

  • Le coût de l’organisation de Gabon 2017
stade en construction pour la can 2017
Gabon 2017, construction de stade pour la CAN, ph. gabonreview.com

Il faut rappeler que le Gabon a été pays coorganisateur de la CAN 2012 avec la Guinée Équatoriale : c’était la 28e édition de la CAN. En 2012, le Gabon a décaissé 400 milliards de francs CFA pour son organisation. Mais aujourd’hui, le budget est plus lourd : 463.1 milliards de francs CFA. Ainsi, en cinq ans seulement, le pays a décaissé 863 milliards de francs CFA.

La gestion de ce budget a été repartie en deux administrations : l’agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) devra gérer un budget de 283 milliards de francs CFA et le comité d’organisation de la CAN (COCAN) aura 108.1 milliards pour mener ses activités. Il convient de préciser que la part de l’État gabonais dans le budget est de 303.5 milliards soit 66 % et les 34 % restant relèvent d’un financement par emprunt soit 159.6 milliards de francs CFA. Cela représente 5 % de la dette générale du Gabon.

Pour être plus précis, il faut noter que les 159.6 milliards de francs CFA sont destinés au financement des travaux du stade omnisports Omar Bongo de Libreville avec un coût de 37.4 milliards, les stades de Port-Gentil à 42.7 milliards FCFA et d’Oyem à 36.3 milliards FCFA. Aussi, des routes à Port-Gentil coûteront 42.7 milliards FCFA et les travaux de l’aéroport d’Oyem à 500 millions FCFA.

Alors, les dépenses de Gabon 2017 ont été réparties en six grandes rubriques comme suit : 283 milliards pour la rubrique infrastructure, 143.2 pour l’Événement, 20 milliards à la sécurité, 8 milliards de FCFA reviennent à l’Agence nationale des infrastructures numériques et fréquences, 4 milliards FCFA pour la prise en charge médicale et 4.9 milliards à l’exploitation des infrastructures sportives et culturelles.

L’organisation d’un tel événement coûte cher, si le Gabon a accepté d’organiser la CAN 2017 c’est sûr qu’elle s’attend à des retombées positives. Qu’en est-il de ces retombées ?

  • Les retombées de la CAN 2017

Le 8 avril 2015, le Gabon a vu son vœu d’organiser la CAN 2017 exaucé au détriment de l’Algérie. Organiser une compétition comme la CAN demande des moyens conséquents. Pour ce faire, les autorités gabonaises ont investi 463.1 milliards FCFA pour accueillir la CAN. Il faut comprendre que le Gabon, en acceptant l’organisation de la CAN, s’attend à des retombées positives. En effet, les retombées pourront se sentir sur l’économie gabonaise et de principaux acteurs d’une part et aussi et surtout sur l’image du pays et celle de son président qui sort d’une élection présidentielle qui a un moment remué le pays. Il y avait d’un côté Jean Ping qui se déclarait vainqueur et de l’autre Ali Bongo qui revendiquait lui aussi la victoire. Le pays traverse une crise avec la baisse du prix du pétrole. Alors sur le plan économique, le Gabon espère tirer profit de cette CAN 2017. Le pays rêve de voir les retombées comme cela a été le cas en 2012 quand il était coorganisateur de la CAN. Certes, il a été difficile de quantifier les retombées économiques, mais l’on a remarqué la création d’emploi, il y a les infrastructures sportives qui permettront au pays de pouvoir être en mesure d’accueillir d’autres compétitions sportives et se faire une place de choix sur le plan international.

Stade de football pour la CAN 2017 au Gabon
Gabon 2017, Stade de football, ph. gabontribune.com

Dans le secteur du tourisme, le pays a rénové et construit des infrastructures hôtelières. Ainsi, les quatre villes devant abriter les matchs de football ont connu la rénovation et la construction des infrastructures hôtelières pour renforcer sa capacité d’accueil. L’on enregistre aussi la construction de route, des hôpitaux. Les opérateurs dans le secteur de la télécommunication trouveront aussi leur compte et payeront bien évidemment des taxes au gouvernement. Ce qui est une bouffée d’air frais pour le gouvernement gabonais. Un fait positif qui est à souligner est l’image du pays qui sera redorée après des semaines d’une crise post-électorale qui a enflammé les passions.

Il convient de noter que malgré les retombées qu’attend le Gabon, des voix trouvent inopportune l’organisation d’une telle compétition par le Gabon.

  •   L’organisation de la Gabon 2017 est-elle opportune ?

Aujourd’hui, le contexte de l’organisation de la CAN 2017 ne sont pas les mêmes qu’en 2012. Le prix du pétrole a chuté, ce qui n’est pas bon pour l’économie gabonaise qui dépend beaucoup de l’or noir. À cela s’ajoute aussi l’indiscipline budgétaire observée au Gabon ces trois dernières années.

Il faut souligner que le front social était en ébullition et l’on a constaté la presque paralysie du pays suite à des grèves dans l’administration. Les enseignants ont aussi réclamé de meilleures conditions de vie et de travail et ont demandé à l’État de revoir à la hausse leur salaire. Dans un tel contexte, comment comprendre l’entêtement des autorités gabonaises à organiser coûte que coûte cette CAN qui fait un grand trou dans le budget de l’État ? Est-ce à dire que Gabon 2017 est prioritaire sur tout ce qui mine le pays comme remous sociaux ? La population a du mal à comprendre pourquoi l’État reste sourd à toutes ces revendications. Aussi, il est bon de souligner que deux des quatre villes choisies pour la compétition à savoir Port-Gentil et Oyem demandent des travaux lourds pour être prêtes à accueillir la CAN. Les moyens financiers déployés vont donc peser lourd dans la balance. Aux yeux de beaucoup, ces dépenses sont loin d’être les bienvenues dans un contexte ou l’économie tourne au ralenti.

L’on espère que les retombées qu’attend le gouvernement gabonais seront très positives et apporteront un plus à l’économie gabonaise. L’on attend de voir si le choix d’organiser Gabon 2017 peut être considéré comme le coaching gagnant.

 


CAN 2017 : si l’histoire pouvait se répéter !

Ça y est ! C’est reparti pour la 31e fois !  Le continent africain s’apprête à vivre à nouveau des moments forts de football grâce à la CAN 2017 qui aura lieu au Gabon du 14 janvier au 5 février. Il faut préciser que cette CAN était censée se dérouler en Lybie, mais la situation socio-politique de ce pays l’a contraint à avouer son incapacité à l’organiser sur son sol. Il faut rappeler aussi que la dernière CAN, celle de 2015, a eu pour champion d’Afrique les Eléphants de Côte d’Ivoire.

éléphants de Côte de d'Ivoire
Les vainqueurs de la CAN 2015 : les Eléphants de Côte d’Ivoire, ph. fr.afriquetime.com

Eh oui ! Les Ivoiriens ont tous en mémoire le soir où le sort du dernier match a été en leur faveur. Cela fait bien leur second sacre, après Sénégal 1992. Cette équipe nationale, qui avait fini par ne plus inspirer confiance et qui était dénigrée par les Ivoiriens eux-mêmes dans leur ensemble, a réussi à relever le grand défi qui l’attendait : devenir championne d’Afrique de football.

Cette finale, comme les autres finales disputées par la Côte d’Ivoire, a amené les Ivoiriens à se souvenir de la finale de la CAN Sénégal 1992. En 2015 comme en 1992, l’adversaire était le même : le Ghana. Le temps réglementaire était passé et les deux finalistes étaient à égalité. Les prolongations n’ont pas réussi à les départager. À l’épreuve des tirs au but, les cinq premiers tirs n’ont pas non plus réussi à donner un vainqueur. Le suspense était à son paroxysme ! Les cœurs des Ivoiriens battaient la chamade. L’instant était fatidique, difficile à supporter pour l’ensemble des supporters ivoiriens. Tout comme au Sénégal 1992, en Guinée équatoriale c’est le portier des Eléphants de Côte d’Ivoire qui donne la victoire à son équipe. En 1992, c’était Gouamené Alain, et en 2015 c’est Barry Boubacar Copa. La similitude de ces deux instants est assez étrange. Les fils Ayew n’ont pas pu venger le père à cette finale.

Ainsi, la Côte d’Ivoire a attendu vingt-trois ans avant de remporter sa deuxième victoire et de monter sur le toit de l’Afrique. Que ce soit Sénégal 92 ou Guinée Équatorial 2015, tous les Ivoiriens s’en souviennent encore comme si c’était hier ! Dans toutes les communes d’Abidjan et même dans toute la Côte d’Ivoire, l’on a vu la foule en liesse prendre d’assaut les rues des villes du pays.

suporters ivoiriens après la victoire de la Côte d'Ivoire à la CAN 2015
CAN 2015, les supporters ivoiriens dans la rue après la victoire de la Côte d’Ivoire, ph. lemonde.fr

Ces scènes de joie ont duré des heures. Être champion d’Afrique pour la seconde fois fut accueilli avec ferveur. Quand il a été question d’accueillir les champions d’Afrique, de l’aéroport international Houphouët Boigny, de Port-Bouët, et jusqu’au stade Félix Houphouët Boigny au Plateau à Abidjan, les Ivoiriens sont sortis nombreux pour les accueillir, avec à leur tête le président Alassane Ouattara, pour leur dire aussi merci d’avoir hissé très haut dans le ciel africain le drapeau du pays. Ces moments de joie restent gravés dans la mémoire des Ivoiriens.

Aujourd’hui, tous les Ivoiriens rêvent d’une troisième victoire à la CAN. La prière est celle-ci : si l’histoire, une fois de plus, pouvait se répéter. Eh oui ! Si l’histoire pouvait se répéter… Il y a tout de même quelque chose de changé dans l’équipe. Ceux-là mêmes qui ont constitué pendant un moment l’ossature de l’équipe nationale ont pris leur retraite internationale, ce qui a occasionné de nouvelles recrues. Ces nouvelles recrues doivent prouver à tout le monde qu’elles méritent de jouer dans l’équipe nationale. Elles seront au côté de certains anciens qui sont restés. Comme on le voit, le visage de l’équipe nationale n’est pas le même qu’en 2015. Cela dit, la question qui se pose est celle-ci c’est : « peut-on compter sur cette équipe ? » À cette question, beaucoup répondront avec hésitation. Ce qu’il faut faire, c’est donner à ces nouvelles recrues leur chance. Aux côtés de ceux qui sont restés, ils pourront se faire valoir, montrer ce qu’ils ont dans le ventre.

Les différents groupes et les pays qui vont s'affronter
CAN 2017: les différents groupe et les équipes qui les constituent, ph. africatopsport.com

À cette CAN, comme cela a été le cas dans les autres CAN passées, nul n’y va pour perdre. À ce niveau de la compétition, toutes les équipes se valent. La Côte d’Ivoire joue dans le groupe C avec la R D Congo, le Maroc et le Togo à Oyem. Le gouvernement a dégagé pour cette CAN, un budget de 3.9 milliards de francs CFA. Une chose est sûre, le gouvernement entend mettre tout en œuvre pour donner le plus de chance possible à l’équipe nationale. Les Ivoiriens espèrent que les éléphants de Côte d’Ivoire seront à la hauteur. Le gouvernement, par ce geste, a joué grandement sa part, la balle est dans le camp des joueurs, il leur appartient de relever le défi et, pourquoi pas, de conserver toujours leur titre de champion d’Afrique. En tant qu’Ivoiriens, nous disons : « Allez les Eléphants ! »

 

 


Sommet Afrique France : quel intérêt aujourd’hui ?

Les États francophones africains ont toujours gardé, dans leur ensemble, une relation privilégiée avec leur ancienne puissance colonisatrice : la France. C’est sans doute en vue d’affiner leur rapport qu’un sommet Afrique France a été institué. Ce sommet qui est à sa 27e édition se tiendra du 13 au 14 janvier à Bamako au Mali. À coup sûr, les dossiers comme celui de l’économie et du développement seront abordés.

sommet Afrique France
Sommet Afrique France pour le partenariat, la paix et l’émergence, ph. sommetafrique-france2017.ml
  • Ce sommet France Afrique est-il utile pour le devenir de l’Afrique ?

Pour ce sommet, certains États anglophones sont conviés. Ce sera une cinquantaine de pays que l’on attend sur le sol malien. Il a déjà eu d’autres sommets de ce genre et la question que l’on peut aisément poser est : que peut bien apporter à l’Afrique un tel sommet ? Depuis la tenue de ce type de sommet, le constat est clair, l’Afrique n’a pas encore réussi son décollage économique. C’est sans doute ce qui amène pas mal d’observateurs africains à voir ce sommet d’un mauvais œil. Au-delà des thèmes assez intéressants qui seront débattus, comme le développement, l’économie, etc. la réalité est que les populations africaines ont du mal à joindre les deux bouts. Cela a le don d’effriter la confiance entre eux et leurs dirigeants. L’ancienne puissance colonisatrice est accusée de favoriser, à sa guise, ce marasme économique des États africains francophones de sorte à les maintenir dans le besoin pour pouvoir les avoir à sa merci, afin de mieux les spolier. Il s’agit beaucoup plus de leurs matières premières et aussi de la richesse de leur sous-sol. C’est dire que pour beaucoup d’Africains, ce sommet n’apportera rien de bon aux États africains. Il est sans importance et le décollage économique de ces États africains ne passera pas par ce genre de sommet.

  • Doit-on espérer du sommet France Afrique ?

L’on assistera à un ballet d’investisseurs qui viendront étudier les marchés et les possibilités d’investissement. Les multinationales seront très intéressées par ce qui sera décidé à ce sommet. Elles seront bien présentent et, pour beaucoup, influenceront les décisions qui seront prises. Le décor de ce sommet pourrait bien laisser planer un vent d’espoir, mais l’œil avisé sait que si cela pouvait bien changer quelque chose, longtemps cela serait constaté. Les dirigeants africains peinent à mettre sur pieds un plan réel pouvant les faire sortir de la pauvreté. Longtemps, les États africains ont tendu la main et cela continu d’ailleurs. Les populations attendent de voir s’exécuter de vrais programmes de développement. Aussi, les multinationales déjà présentent sur le continent asphyxient les industries locales qui ont assez de mal à s’implanter et s’étendre. Ce qui est loin d’être bon pour l’économie nationale.

Aujourd’hui, pratiquement tous les États africains prêchent l’émergence. Mais, l’émergence demande aussi la stabilité politique, ce qui n’est pas le cas dans bon nombre d’États africains et un bon programme de développement. La corruption et le détournement des deniers publics qui sont si présents sur le continent doivent être éradiqués au plus vite. Les dirigeants africains semblent plus être préoccupés à assurer leur toute-puissance plutôt que de planifier un programme réel de développement. Leur comportement est franchement déplorable. Ajouté à cela la monnaie héritée de la colonisation à savoir le franc CFA. Cette monnaie que plusieurs voix décrient aujourd’hui continue de faire son petit bonhomme de chemin. Les États africains de la zone franc CFA se doivent de verser 50 % de leurs réserves de change auprès du trésor public français, ce qui est loin de les aider dans leur économie.

Alors, il apparaît difficile de se laisser gagner par l’espoir que quelque chose de concret, de potable pourrait prendre forme à l’issu de ce sommet. Pour les détracteurs de ce genre de sommet, les États africains doivent avoir le courage de couper enfin le cordon ombilical qui les lie à leur ancienne puissance colonisatrice. Car, pour eux toute décision prise à ce genre de sommet ne peut qu’être en faveur de l’ancienne puissance colonisatrice. Ce sommet, selon leur vision, fait partie d’un système pour engluer l’économie des États africains. C’est en un mot du néocolonialisme.


Journée mondiale du braille : enjeu d’alphabétisation pour les non-voyants en Afrique

Apprendre à lire et à écrire est si important que les États africains s’attellent à mettre tout en œuvre pour voir les enfants bénéficier d’une formation de qualité. À côté de ces apprenants qui vont dans les écoles conventionnelles ou qui suivent des cours d’alphabétisation, il y a les non-voyants. Eux aussi ne sont pas en marge, il existe une écriture : le braille, qui est adapté à leur condition et les aide à pouvoir lire et écrire.

On veut éradiquer l’analphabétisme dans beaucoup de pays africains en prônant une politique éducative qui prend en compte tout le monde, tous les enfants quel que soit leur sexe, il serait mieux de faire également la promotion du braille. L’école pour tous que l’on désire tant dans beaucoup de pays africains devrait aussi prendre en compte les enfants et même les adultes non voyants. Vivement que les autorités s’attellent à cela pour que le non-voyant ne se sente pas perdu dans ce monde qui est en pleine mutation. Le braille doit permettre au non-voyant de pouvoir s’ouvrir sur le monde, de communiquer, de s’informer aussi. Il faudrait que cet héritage qu’a laissé Louis Braille à l’humanité aide à soulager tous ceux qui souffrent de déficience visuelle, de sorte qu’ils ne soient pas encore « aveugles » parce qu’analphabètes.

Histoire du braille

En effet, le braille est une invention du français Louis Braille, d’où son nom. Il est né le 4 janvier 1809 à Coupvray en Seine-et-Marne et est mort le 6 janvier 1852. Fils d’un bourrelier, il se blesse grièvement l’œil droit à l’âge de trois ans alors qu’il fait des trous dans un morceau de cuir, dans l’atelier de son père, avec une alêne (outil servant à faire des trous dans le cuir). Ayant perdu son œil droit, Louis, encore enfant, qui n’arrête pas de gratter sa blessure, va voir celle-ci s’infecter et atteindre l’œil gauche : il devient aveugle. Son père réussi a obtenir une bourse pour son admission à l’Institut Royal des Jeunes Aveugles, école fondée par Valentin Haüy. C’est en 1829 qu’est établi l’acte de naissance du braille à travers l’ouvrage de Louis Braille, il y présente le système qu’il a mis en place, le résultat de ses travaux : Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points, à l’usage des aveugles et disposés pour eux, par Louis Braille, répétiteur à l’institut Royale des Jeunes Aveugles.

Le braille est donc une forme d’alphabétisation qui s’offre au non-voyant. Les aveugles sont aujourd’hui en mesure de pouvoir lire et écrire comme les autres personnes ne souffrant pas de déficience visuelle. Mais, il faut savoir qu’en Afrique, beaucoup de non-voyants restent analphabètes. Certains ne comprennent pas encore la nécessité d’apprendre à lire et à écrire, quand d’autres, non informés sur la question, restent tout simplement dans leur état de handicap. Heureusement que des ONG militent de sorte à permettre à beaucoup de personnes victimes de déficience visuelle à apprendre le braille. Dans leur rang se trouvent parfois des personnes qui savaient lire et écrire, mais qui, ayant perdu la vue, doivent réapprendre à lire et à écrire. Elles doivent apprendre avec le braille.

L’anniversaire de Louis Braille

Le 4 janvier de chaque année (qui est aussi la date anniversaire de Louis Braille), on célèbre la journée mondiale du braille. C’est une manière de faire connaitre un peu plus cette autre forme d’écriture et à encourager les personnes adultes non voyantes à s’inscrire (tout comme les parents à également inscrire leurs enfants non voyants) dans les écoles spécialisées pour sortir de l’analphabétisme dans lequel les plonge leur handicap. Il faut souligner que beaucoup de personnes n’ont pas les informations nécessaires pour les motiver à apprendre le braille. Il appartient aux autorités compétentes de vulgariser cette écriture et de permettre un accès facile des non-voyants dans les écoles spécialisées.

 


Village de la francophonie 2016 en images

Le village de la francophonie, c’est comme si vous étiez. Dans ce village, le monde francophone s’exprime au travers de la culture.

Stand
francophonie en langue malgache

Le village réunit beaucoup de stands.

Stands
Stands au village de la francophonie
Stands
Stands au village de la francophonie 2016, ph. georgeskouame

Il y a aussi des banderoles.

Banderoles
banderoles publicitaire, ph. georgeskouame
banderole
banderoles au village de la francophonie

Les différents stands sont pris d’asseaux par les visiteurs.

stands
Visite des stands par les visiteurs, ph. georgeskouame


Amour du pouvoir en Afrique: gangrène de la démocratie

Depuis que le vent de la démocratie a soufflé sur le continent africain en particulier dans les années 90, l’on a pensé voir disparaître la confiscation du pouvoir politique d’État par une personne ou un groupe de personnes, la fin du règne des Pères fondateurs et voir enfin prendre naissance l’alternance politique. Mais hélas ! Les fervents défenseurs de la démocratie ont très vite compris que la démocratie n’avait pas vraiment pris naissance en Afrique. Ou du moins, cette forme de démocratie n’était pas encore la démocratie appliquée avec toutes les règles de l’art.

 

fauteuil présidentiel
Pouvoir politique: fauteuil à titre illustratif pour désigner le fauteuil présidentiel, ph. tajane.mondoblog.org

Le jeu démocratique demande que certains principes soient respectés. Mais en Afrique, les règles du jeu sont parfois dictées par un groupe armé ou une personne. Cela dit, les moments d’élection sont le théâtre de vives tensions. Pour certains, il y a démocratie quand ils ont été élus aux élections ou que leur candidat est déclaré élu.

Ces genres de situation sont monnaies courantes en Afrique et les violences postélectorales qui s’en suivent occasionnent la mort de civils innocents. Cela est bien dommage, mais ce triste schéma semble être collé à la peau de l’Afrique. Aujourd’hui, Yahya Jammeh refuse de céder le pouvoir alors qu’il a, selon les résultats obtenus, perdu les élections au profit de son adversaire Adama Barrow. Ce qu’il faut comprendre aussi est que bien qu’il a réussi à tromper tout le monde en feignant de reconnaître sa défaite aux élections, Yahya Jammeh reste fidèle à sa logique : utiliser la force pour se maintenir au pouvoir. Pour les chefs d’État de sa trempe, il semble qu’il n’existe aucune vie hors du pouvoir d’État.

Pour ce faire, bon nombre parmi eux sont prêts à tripatouiller la constitution en y extirpant les articles qu’ils jugent toxiques et en y insérant d’autres de sorte à avoir une constitution taillée sur mesure. D’autres par contre demandent au peuple de voter une nouvelle constitution au referendum en s’arrangeant à ce que le « oui » l’emporte. Il est clair que ce genre de fait n’est plus accepté aussi facilement par le peuple.

Blaise Compaoré
Ex président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, ph. rfi.fr

C’est ainsi que certains comme Blaise Compaoré après 27 ans de pouvoir à la suite d’un coup d’État (15 octobre 1987 et 31 octobre 2014) en a fait les frais en voulant toucher au texte pour rester au pouvoir. Il a été chassé du pouvoir à la suite d’un soulèvement populaire.

Aujourd’hui, certains chefs d’État battent le record de longévité au pouvoir. Ils sont loin de vouloir prendre leur retraite politique. C’est à croire qu’ils se sentent auréolés d’une mission, celui de diriger leur peuple, de les conduire au développement. À leurs yeux, ils sont les seuls aptes à diriger. Pour amener l’ensemble de la population à adhérer à leur vision, ils avancent des slogans comme « émergence » pour montrer au peuple qu’ils se soucient bien d’eux.

Joseph Kabila,Président de la République Démocratique du Congo
S. E. M. Joseph Kabila,, Président de la République Démocratique du Congo, ph. egokalumba.unblog.fr

D’ailleurs, en République démocratique du Congo, Joseph Kabila, qui selon la constitution, a vu son mandat se terminer, semble ne pas être pressé de partir du pouvoir.

Le berceau de l’humanité n’a pas encore fini avec les hommes forts. Sur ce continent, les institutions n’ont pas le pouvoir qu’il faut pour mener à bien le jeu politique. Le culte de la personnalité n’en finit pas et les présidents ont trop de pouvoir pour diriger. Du coup, beaucoup parmi eux semblent être indéboulonnables. Sur ce continent, alors qu’on parle de démocratie, d’alternance politique, l’on recense les présidents encore en exercice qui battent le record de longévité au pouvoir. De Teodoro Obieng Nguema à Yahya Jammeh en passant par Robert Mugabé, la longévité de ces présidents africains accros au pouvoir n’est plus à démontrer.

À cet effet, parmi ces présidents il y a d’abord ceux qui sont aux affaires depuis plus de 30 ans. Ce sont :

Teodoro Obieng Nguema
S. E. M. Teodoro Obieng Nguema Président de la Guinée Equatoriale

le président Teodoro Obieng Nguema de la guinée-Equatoriale. Il arrive au pouvoir le 3 août 1979 lors d’un coup d’État. Il est le plus ancien au poste avec 37 ans de règne.

Edouardo Dos Santos Président de l'Agolaa
S. E. M. Edouardo Dos Santos, Président de l’Angola, ph. itele.fr

Il est suivi de prêt par son homologue angolais José Edouardo Dos Santos qui vient au pouvoir le 21 septembre 1979. Après 37 de pouvoir, il vient de renoncer à un nouveau mandat. Le moment de prendre sa retraite semble-t-il, vient de sonner.

Robert Mugabe,
S. E. M. Robert Mugabe, Président du Zimbabwe, ph. lefigaro.fr

À 92 ans, Robert Mugabe est le président en exercice le plus âgé au monde. Il totalise 36 ans de pouvoir. Il a été premier ministre du Zimbabwe alors véritable pouvoir exécutif en 1980. Il est élu président en avril 1987, titre alors honorifique qu’il fusionne avec la primature.

Président Paul Biya du Cameroun
S. E. M. Paul Biya, Président du Cameroun, ph. afn360.com

Quant à Paul Biya, du Cameroun il fait ses 34 ans de pouvoir.

Dénis Sassou Ngeusso, Président du Congo
S. E. M. Dénis Sassou-Nguesso, Président du Congo, ph. negronews.fr

Le Congolais Dénis Sassou-Nguesso cumule 32 ans : président de 1979 à 1992, puis de 1997 à aujourd’hui. Il bénéficie d’une nouvelle constitution qui lui permet de briguer un autre mandat.

Yoweri Museveni, Président de l'Ouganda
S. E. M. Yoweri Museveni, Président de l’Ouganda, ph. itele.fr

L’Ougandais Yoweri Museveni accède au pouvoir en janvier 1986. Il a été réélu en février 2016 pour son cinquième mandat.

le roi Mswati du Swaziland
Mswati III, roi du Swaziland, ph. fr.wikipedia.org

Le roi Mswati III du Swaziland dirige la dernière monarchie d’Afrique, 30 ans de règne.

À côté de ceux-là, se trouvent ceux qui comptabilisent plus de 20 ans de pouvoirs :

Omar El Bechir, Président du Soudan
S. E. M. Omar El Bechir, Président du Soudan, ph. imatin.net

Omar El-Béchir du Soudan, en poste depuis juin 1989 donc 27 ans de règne.

Idriss Deby Itno, Président du Tchad
S. E. M. Idriss Deby Itno, Président du Tchad, ph. imatin.net

Après lui vient son homologue tchadien Idriss Deby Itno avec 26 ans de pouvoir.

Isaias Afwerki, Président de l'Erythrée
S. E. M. Isaias Afwerki, Président de l’Erythrée, ph. ici.radio-canada.ca

Isaias Afwerki de l’Érythrée dirige le pays depuis 1993. Il fait 23 ans de règne.

Yahya Jammeh, Président de la Gambie
S. E. M. Yahya Jammeh, Président de la Gambie, ph. dakarmidi.net

Vient par la suite Yahya Jammeh qui fait beaucoup parler de lui ces derniers temps parce qu’il refuse de quitter le pouvoir alors qu’il a été battu aux élections, prétextant de graves irrégularités. Il est venu au pouvoir à la suite d’un coup d’État en juillet 1994, à son compteur il est marqué 22 ans de règne.

L’on peut aussi dire que le record de longévité jamais enregistré en Afrique revient à l’empereur Haïlé Sélassié d’Éthiopie : 44 ans de règne. Il a été destitué en 1974, Mouammar Kadhafi de la Libye a gouverné son pays pendant 42 ans. Il fut tué le 20 octobre 2011. Omar Bongo Ondimba le Gabonais décédé en 2009 comptabilise 41 ans de pouvoir. L’on peut aussi ajouter pou finir Félix Houphouët Boigny qui dirige la Côte d’Ivoire depuis son accession à l’indépendance 7 août 1960 jusqu’au 7 décembre 1993 l’année de sa mort. Il a fait en tout 33 ans de pouvoirs.

À travers ce qui vient d’être cité, l’on perçoit clairement que le continent africain a du mal à se détacher de « ses hommes forts » au profit d’institutions fortes. Le danger est aussi que ces doyens au pouvoir peuvent inspirer plus d’un à s’accrocher au pouvoir, à diriger le pays en maître. L’on espère que viendra le moment ou la démocratie cessera d’être un luxe pour l’Afrique pour enfin devenir une évidence.


Famine dans le sud de Madagascar: vent de désespoir sur la région

La Terre des ancêtres ou encore la Grande Île a vu le sud de son territoire frappé par des mois de sécheresse. Ce qui laisse planer sur la région une menace de famine. L’insécurité alimentaire qu’occasionne cette sécheresse met en danger la vie des habitants du sud.

Sécheresse dans le sud de Madagascar
Champ de maïs détruis par la sécheresse, ph. tsimokagasikara.worpress.com

Madagascar est l’un des pays les plus pauvres au monde. Ce pays est confronté à une crise alimentaire alors que les trois dernières années ont été difficiles dans le sud du pays. À Madagascar, 92 % des habitants vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Aussi, ce pays alors qu’il est loin d’être un pays industrialisé et donc grand pollueur, fait les frais du bouleversement climatique. Le phénomène directement responsable de cela est bien le phénomène El Nino. Ainsi, 1,4 million de personnes sont en insuffisance alimentaire principalement les enfants et les personnes âgées avec 850 000 dans un état grave. Ce qui revient à dire que ces personnes sont dans l’incapacité de satisfaire leur besoin journalier en nourriture. Du coup elles ne peuvent que compter sur une aide alimentaire d’urgence pour survivre te faire face à la famine.

La population scrute le ciel depuis quelque temps dans l’espoir que les écluses du ciel s’ouvrent et laisser tomber la pluie. Ce qui pourra mettre fin à ce cauchemar, à cette famine. Mais hélas ! Non !

En pareille situation, les enfants ne se portent pas bien et les visites chez le médecin ne donnent pas de bonne nouvelle. Les enfants auscultés présentent des signes de malnutrition aiguë sévère. Alors que la malnutrition aiguë sévère est synonyme de condamnation à mort. D’où l’urgence pour sauver des vies en danger de mort.

C’est dans ce contexte que le 2 décembre, le pays a obtenu à Paris 5,9 milliards d’euros des bailleurs de fonds (banque mondiale, Banque africaine de développement (BAD), Union européenne et agences des Nations Unies, etc.). Cela en vue de mettre sur pieds l’économie d’un pays qui a été pas mal secoué ces 5 (cinq) dernières années par une instabilité politique. Difficile de dire qu’une bonne partie de cet argent arrivera jusque dans le sud pour permettre la construction d’infrastructures et des routes qui sont déjà dans de piteux états. La dégradation de la route rend difficiles le ralliement et le cheminement d’aide dans cette partie du pays. L’on espère bien que les autorités malgaches vont s’atteler à cela.

Il faut aussi souligner que le désespoir mêlé à l’instinct de survie a amené beaucoup de ménages à envisager des décisions palliatives en vendant beaucoup de leur moyen de production notamment les bœufs. Alors, que ces derniers les aident dans les travaux champêtres. Ces bœufs ont été bradés sur le marché à 100 000 ariarys (monnaie malgache) soit 7 (sept) à 8 (huit) inférieur au prix véritable.

figues de barbaie
figues de barbarie poussant sur des feuilles de cactus, ph. agir.avec.madascar.over-blog.com

À cela s’ajoute que beaucoup sont contraint, pour dompter la faim, de consommer des figues de barbarie poussant sur les feuilles de cactus et que l’on trouve aussi sur les étals du marché ou encore des mangues roulées dans la cendre.

L’UNICEF fait savoir que la moitié des enfants malgaches de moins de 5 (cinq) ans sont mal nourris. La conséquence de la malnutrition sur les enfants cause des bouleversements physiques, mais aussi un ralentissement de leur développement intellectuel. Cela fait que 2 millions d’enfants ne pourront pas étudier convenablement et être productifs pour leur pays. La Terre des ancêtres perd ainsi chaque année 700 millions de dollars selon l’UNICEF et cela à cause de la malnutrition. Alors, l’on constate que le pays perd gros à cause de la malnutrition. Beaucoup de vies sont menacées et l’avenir d’un grand nombre d’enfants est gâché ; accentuant encore plus la pauvreté de la population.

Certes, certaines actions ont déjà été menées comme le don de tiges de patate douce améliorées résistant mieux à la sécheresse par la FAO et adaptées aux conditions climatiques du moment à Andahive, commune de 505 habitants ; et même si cela donne des résultats encourageants, c’est tout de même insuffisant. La population a besoin de pluie et en attendant que le ciel se montre plus clément pour mettre fin à la famine, le sud a urgemment besoin d’aide.

À quelques jours de Noël et du Nouvel An, il faut savoir que beaucoup d’enfants malgaches ne seront pas en mesure de manger à leur faim. Même si selon une idée reçue, le sud a toujours été oublié par les autorités, il ne faut pas oublier le sud de Madagascar, il faut agir énergiquement de sorte à sauver des vies, de sorte à répondre plus efficacement à ce qui est une urgence humanitaire.