Danielle Ibohn

Top 10 des jurons préférés au Cameroun quand on est dégoûté

@Ney Giraldo
@Ney Giraldo

A notre arrivée à Abidjan, on a perdu un de nos compatriotes suite aux « excellents » services publics de la police des frontières camerounaises. Nous avons perdu Tchakounté. Un humain à l’eau grâce à la myopie d’un fonctionnaire. Oui, il a mis à la place de sa photo une autre. Alors dégoutés mes compères et moi, nous avons commencé à pratiquer le sport national : la critique. Au lieu de s’invectiver, chose normale, on a des jurons bien pratiques qui font le boulot.

Voici le top 10 des expressions les plus utilisées lorsqu’on est dégoûté.

 Au Cameroun, on n’aime pas le lait lorsqu’on s’invective. Oui, vous avez bien entendu. Le lait connote une facilité dont on peut se permettre le luxe. Alors lorsqu’on met la négation, on marque son caractère difficile.  Alors par exemple : ne donner aucun lait, signifie ne donner aucune attention à ce que les gens disent. Les jurons seront la manifestation de notre faiblesse face au service public. Alors on dira, le service public camerounais ne donne :

1-      Aucun lait

2-      No Milk

3-      No miliki… Quoi ? c’est la déclinaison hein ?

Lorsqu’on est dégouté au Cameroun, on ironise de son côté facile. Je vous explique. C’est certes difficile, mais au lieu de jurer en ces termes, on va dans l’autre sens. Vous imaginez la complexité du langage. Alors on dira les services publics :

4-      C’est facile ?

5-      C’est pas facile

6-      Tente alors ?

Il a un adage au Cameroun qui dit : lorsque vous êtes dépassés au mboa, l’expression « sauf » est votre sauveur. Oui, comme Jésus-Christ, elle arrive révélatrice et marque notre attachement et notre acharnement perdus d’avance. Les services publics :

7-      C’est sauf que bon

8-      C’est bon sauf qu’à nous

Lorsqu’on est vraiment dégoûté. C’est paradoxal,mais on n’aime pas les tubercules. Oui si si ! Entre les pâtes alimentaires et les patates, on ironise énormément. Va savoir pourquoi lorsqu’on est dégoûté, on se pose cette question :

9-      C’est la pâte ?

10-   C’est la patate ?

Voilà. Un peu bizarre nos expressions. On aime tellement ironiser et détourner les sens. Est-ce que c’est facile alors ?

Allez,

Son’a ponda !

 

 


Le New York Times, mon Cameroun et moi

Il est 22h 25 et je n’arrive pas à dormir. J’ai milles et unes pensées qui bouleversent ma vision du Cameroun. J’aurais dû écrire sur Buéa, une des villes anglophones du pays. Ville où t’as l’impression de ne pas être tout sauf au Cameroun. Tellement l’ordre y règne et le sens du paradoxe n’a pas sa place. Bref! J’aurais dû écrire sur le Mont-Cameroun, sa ville très arc en ciel. Oui! Où toutes les filles savent tout porter sauf des couleurs sobres. Comme si elles célébraient un hymne à la vie. Avec en fond sonore les percussions de la musique naija, j’avais l’impression de revivre.

@courrierinternational
@courrierinternational

Au nom de JESUS… Amen 

Puis il fallut que je sois choquée par le côté  « Religieux » des camerounais. Au nom de JESUS sont sur toutes les bouches: Catholiques, Protestants, Témoins de Jehovah et surtout Pentecôtistes. On assiste à toutes les dérives. Au nom de Jesus, on se balade pied nus. Au nom de Jesus, j’ai cédé tous mes biens au pasteur. Au nom de Jesus, je fais la queue pendant trois heures pour voir une peinture à eau. Au nom de Jesus… Ham pour les témoins de Jehovah. Ça ne vaut pas la peine quoi? On a déjà claqué la porte au nez. Ensuite, Il y a la popularité des films nigérians. Oui! Cette popularité fait transparaître cette foi qui caractérise le Camerounais. Quoi? C’est vrai! On peut transformer un palu en Cancer. La science occulte, la loi du Karma. Parfois, je me dis mon pays ne ferait pas pire. Heureusement que non! OUI! Heureusement que mes Mbenguetaires (La Disapora) existent.

Mais le pays ou tu l’aimes ou tu ne l’aimes pas, ou tu la quittes

Le dehors est mauvais. Faut aller se battre en Europe. C’est le crédo. Aujourd’hui ma génération est en Europe. Revient au pays pour les vacances claquer leurs euros. Puis il y a une catégorie de mes sœurs là, les filles qui ont « réussi ». Elles ont épousé un blanc. Elles reviennent au pays sous fonds de bottes et d’enfants métis. Alors elles affichent leurs réussites, leurs trésors de guerre : le White. Quoi? C’est vrai! Elles ont de supers pouvoirs à travers le Graal du Western Union.

Lorsqu’ils nous disent « ne venez pas ». Ce n’est pas pour rien. Pardon, faut rester chez vous. Ceux avec ou sans diplômes ou pas, sont souvent obligés d’user d’une certaine forme d’arnaque pour survivre. Héberger son frère en Europe, c’est héberger son ennemi. Car tout est sujet au calcul. Faut se battre pour afficher sa « réussite » en saison de moisson. Alors tout est une question d’économie et d’épargne. Il y a pire lorsque c’est un mariage métissé. Les femmes de chez nous ne savent plus cuisiner. Elles ne peuvent pas vous héberger sans vous mentionner qu’elle n’est pas la fonction publique. De plus nous sommes tous des « fainéants ». Nous qui sommes « restés » au pays. On vit à leurs crochets. Ils savent tout sur tout. Ce sont nos dieux « omnipotents ».

Vous êtes biodégradables…

Lorsque j’ai cru que c’était fini? Rebelote ! Mon oreille s’est perdue sur le poste Nationale. L’usage des sacs plastiques est formellement interdit. C’est une question de santé publique. Faut préserver l’environnement. Je me pose juste la question de savoir si les cimenteries situées aux berges du Wouri (fleuve qui longe Douala) font pareil aussi. J’aimerais savoir si la déforestation massive de l’est et son non-reboisement ne font pas pareil. J’aimerais savoir aussi pourquoi nos espaces verts (parcs municipaux) sont peu entretenus. J’aimerais savoir si les stations de service qui pullulent, ne font pas pareil. J’aimerais savoir si les constructions de centrales à gaz en pleine ville ne font pas pareil. Faut saluer l’effort dit-on. Ne sommes-nous pas biodégradables ?

Affirmation du New York Time…

@NYTimes
Même le choix de la photo est polémique @NYTimes

Alors mon esprit commence à errer en espérant trouver une note d’espoir. Je ne vois que nous, notre dynamisme, notre effort, notre credo On va toujours boire. Non, mais! Hahahaha. Ma revue de presse s’achève là. Oui, c’était une revue. Un coup de gueule face au New York Time qui traite mon pays d’instable. Qui traite mon Cameroun de pays source probable de conflits inter-religieux. J’aimerais juste savoir. N’y a t-il pas quelques annéesdans cette même région d’Afrique Centrale, on voyait le Gabon à feu et à sang. N’y a t-il pas un an, les conciliations des différents protagonistes à l’investiture ivoirienne préfiguraient un retour « rapide » à la normale? Prière de vous occuper de votre courbe de chômage, laissez l’hypothétique a-priori des événements. L’évolution n’a jamais été linéaire. L’évolution n’a jamais suivi des règles préétablies, répétitives et vraies!  Laissez l’histoire se faire . Nous sommes instables. Mais pas l’autre là le dit. Et comme on dit au pays : C’est sauf que faux !

Allez,

Son’a ponda !


We are Happy from Cameroon – BlogTour

Vraiment ce billet ! Je fais souvent des  choses. Mais ça ? Je suis sensée faire la mendiante. Oui ! Vous lisez bien ! Partant dun constat, Oui, ça marrive d’être attentive. Nous nous sommes rendus compte qu’écrire sur les camerounais, le Cameroun se résumaient sur les médias sociaux en la critique. Moi, la première hein ? Ce nest pas notre faute, nous sommes nés comme ça, Hihihi. Cependant Il y a aussi des choses à voir, à découvrir sur le Cameroun quautre que notre pratique sommeilistanaise. (Je te pique ton mot hein, grand frère Manekang)

Alors, il y a trois semaines, si je ne me trompe pas, Mlle Killjoy et moi faisions un billet sur « We are happy from Yaoundé ». Succès qui ma surprise. Je ne sais pas pour elle. Mais faut croire que les camerounais aimeraient parler bien deux de temps en temps.  Alors pour rétablir  l’égalité des genres. Quoi ?  Cest dans les deux sens hein ? Nous avons embarqué Mr Kenmo. Les Filles, beau comme ça ! Ikiii ! Cest un blogueur, mon dernier marché, venez me tromper, hihi ! Euye ! Pardon sauf que Blogueur ou pas Ecoutez-le ! Quoi ? Faut continuer Mr Kenmo ! Tes blogueur nor ? Cest quoi le Blog Tour Cameroun ?

 

@KenMo
@KenMo

Merci pour cette belle présentation, je like je partage je retweete je favorise je fais une capture d’écran et je limprime. Oui cest l’émotion J. Je suis un sdf du blog, j’écris par-ci par-là, mais je compte suivre vos conseils et me prendre un studio dans limmeuble du blogging. Avec cuisine et salle de bain, Inchallah avec largent du dernier marché là !

Alors Le Blog Tour  Cameroun cest un concept qui consiste à donner la parole à tous les blogueurs du pays afin que chacun nous parle de ses quartier/village/ville/région. Comme la si bien dit Mlle Ibohn plus haut, nous décidons de faire une minuscule  trêve dans lautocritique à outrance de notre beau sommeillistant (très vite jai aimé et adopté ce terme) et ses habitants éveillés ! Les filles ont été happy à Yaoundé, je pense quon est happy partout. Il suffit de le chanter, le crier, l’écrire, bref, le partager ! Ainsi sur le blog tour, tout le monde saura quon est happy au sommeillis au CAMEROUN ou pas ! Ce ne sera pas toujours rose, ce sera vert, rouge des fois, et jaune par moment, mais au moins ce sera le pays aux crevettes.

A titre personnel je ne conçois pas ce Blog Tour Cameroun sans la plume impartiale et ô combien véridique de Mlle killjoy, l’œil de lynx numérique dont je minspire ouvertement pour sécuriser mon slalom sur les pentes abruptes du deux point zéro du deux-cent trente-sept. Je squatte, Killjoy viens un peu bloguer ici pardon !

 

Gars ndem, moi je wanda sur vos ways que je ne fais que ya depuis là que les camerounais aiment trop l’autocritique machin… Ok, c’est vrai. Mais est-ce que c’est alors mauvais?! Qui aime bien charie bien, comme dirait Ngimbis (un autre grand frère du blogging la bas pardon tonton, si tu lis ces lignes, saute seleument dans le Happy train et passe le mot: le Cameroun c’est un meilleur pays !)

So yeah fellow bloggers, lets write. Lets show the world how much we love our country. Lets write about our cities, our culture, our stories and most important, lets do this OUR way. Si tu aimes ta ville ou a quelque chose à dire sur une partie du Cameroun que tu touves magnifique, écris seulement. On a fait ça ici pour Yaoundé, il y’en a qui ont djoss qu’ils ne sont pas d’accord. Racontez alors pour vous on voit non? On va toujours lire, on veut que ça parte dans tous les sens de la carte ! Le mode d’emploi est vraiment simple: tu mets le titre « We Are Happy From (insert the name of a city here) et tu commences seulement à freestyler sur les divers. Dans la joie non ? Je dis ça, je dis rien. Mais je sens que ça va être sympa. Shall we?

Ps : On ne veut pas que des bip hein ? (Vos jaime et Retweet ).

On veut des candidatures. Lâchez-vous ! Cest juste du fun.

On réponds au camerounblogtour@gmail.com


Le Camerounais en kit

J’aimerais tout d’abord dire que j’aime mon pays. Je ne veux pas d’équivoque. Indice? Fait? Indicateur? Je supporte toujours nos internationaux, nos chats domptés là. Depuis le temps, c’est devenu des chats, ha? Après leur lourde défaite face au Portugal, si c’est pas de l’amour, je ne sais pas hein?

@Danielle Ibohn
@Danielle Ibohn

Vais vous parler aujourd’hui de 20 tips à savoir sur le Camerounais. Pourquoi 20? Vous le comprendriez assez tôt : D Ce billet part d’une série d’événements qui ont eu lieu cette semaine. Je suis rendu compte qu’on est quand même bizarre. J’ai fait les lieux publics (taxi, services publics, banques, lycée, etc.) puisqu’il en faut cette semaine. Nous sommes un peuple particulier. Mot gentil lorsque votre psy veut dire vous êtes fous : D quoi? c’est vrai! C’est hallucinant le comportement des Camerounais dans les lieux publics.  Allez :

1. Marcher avec un Camerounais. Commençons par le plus facile, c’est savoir répondre par une question. Exemple:

Comment tu vas? Gars, ça me laisse? ça laisse même qui? Tu penses qu’on aura notre contrat? Mon frère, on fabrique?

Vous voulez la traduction? Je dis hein? Vous ne savez pas lire?

2. Etre camerounais, c’est cultiver notre don naturel pour la moquerie. On appelle ça: « la mal Bouche ». C’est le sport national. On critique tout et n’importe quoi. Dans la sous-région, on est détesté par les Gabonais pour ça.  Nous sommes des vantards à ce qu’il paraît… Quoique, ils ont déjà le pétrole, c’est déjà ça non? ou bien? : D

3. Elle est corollaire à la 2 : Retournement de veste sans précédent. Aussi bien on critique, aussi bien on est toujours du côté où souffle le succès. Je dis hein?  Ça fait quoi? Vous avez mal où?

4. Se plaindre même lorsqu’on a tort. Tout le monde voit. Toi même tu sais que… Mais tu lèves le ton plus que tout le monde.

5. Le « Tu sais qui je suis ? » Tous les Camerounais utilisent ce truc. Même si t’es rien, c’est pas grave. Tu sais qui j’aurais pu être, ça marche aussi hein?

6. Les Camerounais aiment afficher. Pas de langue de bois, on ne connaît pas ça. Allez une Situation : C’est pas toi qui me l’avait dit? Mon frère c’est une confidence. Quelle confidence mon frère, je suis prêtre?

7. Le Camerounais a toujours une pièce dans une autre : 100 F CFA dan 500 F CFA , 1000FCFA dans 10 000 F CFA, 2000 dans 20 000 F CFA économie jusqu’aux portes du bar.

8. On a un respect étrange pour l’ordre établi. Hé chef! J’ai fait une queue de poisson, parce que le tombou (l’autre automobiliste) vient de s’acheter une nouvelle voiture. Il sait même conduire ça? J’ai JUSTE dépassé un peu… 😀

9. « Tu n’as même pas une là? » Traduction? Tu dois être capable de répondre à cette question

10. Camerounais aiment biper. Même sur le fixe. En ce moment là, tu entends tchuips. C’est celui d’un bip

11. Garde la monnaie. Euye! Lui, là il n’est pas camerounais

12. Gueuler au téléphone. Crier, parler fort

13. On aime la démesure. Voilà pourquoi au lieu de 10, j’ai fait 20. Je suis Camerounaise ou bien?

14. Au Cameroun, on s’insulte d’abord, puis on discute

15.  Je suis sûre que dans première agence secrète, les Camerounais étaient dedans. Au Cameroun, chaque habitant a son agent secret, son colporteur, son kongosseur.

16. On répète en longueur de journée le mot « Tchuips » Essayez de compter, c’est hallucinant!

17. On aime le football. On peut en discuter toute la journée. Le fait le plus patent est celui du rassemblement des moto-taxis. Ils peuvent se regrouper en bande de 10 ou 15. L’attroupement est tel que, tu te demandes si elle précède une bagarre, une engueulade. Non! Ils discutent football .

18. Au Cameroun, on aime parier. Même si c’est championnat d’Azerbaïdjan, c’est pas grave hein?

19. Au Cameroun, on est capable de rouler à gauche et prétendre comme excuse: « le Cameroun est bilingue, hein? »

20. Au Cameroun, on ne fusillerait jamais de critiques hein? Quoi? Je pratique le sport national

Allez,

Son’a Ponda!


We are happy from Yaoundé…

Il y a quelques semaines alors que je préparais mon retour chez moi, je me surprends à sortir cette punchline digne d’une ancienne abonnée à un vendeur de Comics : « Rentrer à Yaoundé après avoir vécu à Douala c’est comme replonger dans Smallville après avoir goûté à Metropolis ». Que tous les geeks et supporters de la #TeamYaounde me pardonnent, je me la pétais, mais un peu trop quoi.

Yaoundé is the town. No really, repeat after me:  YAOUNDE. IS.THE.TOWN.

@Danielle Ibohn
@Danielle Ibohn

Cet apaisant moment où, assise dans un bus même après le plus inconfortable des voyages, tu reconnais les lumières de ta ville à travers la vitre et recommence à te sentir vraiment chez toi. Et là je pense à la voix de Flora Coula qui souligne magnifiquement dans le titre Douala du Collectif Kalbass : « D.L.A, c’est vrai que j’taime bien, mais sans te mentir… Je reste une go de Yaoundé ».

Quoiqu’il arrive,  je reste une go de Yaoundé, Cité-Verte. Je ne connais pas deux quartiers qui inspirent le plus l’expression « tchhuiiiipp » aux taximen comme la Cité-Verte…  Un quartier qui tourne en rond encerclé par deux zones d’embouteillages, mais qui peut avoir envie de s’y perdre ?

Quoi qu’il arrive, je reste une go de Yaoundé. Une ville où, quel que soit l’endroit où tu te trouves, tu entends quelqu’un proposer « pièce » pour Mokolo. La ville où c’est naturel d’arriver en retard « parce qu’il pleut », et si cette assertion vous pose un problème, c’est peut-être que vous n’avez pas encore bien gouté la vraie pluie yaoundéenne qui  transperce jusqu’à la moelle. Puis de toutes les façons, vous connaissez le dicton : « Le retard est une vue de l’esprit » 😀

Ils vont dire qu’à Yaoundé ça tourne au ralenti… Question de perspective les amis, vous êtes pressés que vous partez où ? La course des enfants c’est le matin ! Ils vont dire qu’on est villageois à Yaoundé. Oui parfaitement, chez nous c’est comme dans ton village : de l’air pur, de la chaleur humaine, une ambiance de quiétude avec en bonus, les quartiers généraux de  Camtel  (le grand-frère chez qui tu prends Internet là) et le 50-50 de la Brique !

@Danielle Ibohn
@Danielle Ibohn

Yaoundé un jour, Yaoundé toujours, Yaoundé partout… Yaoundé comme une pulsation cardiaque de fierté quand j’ai capté l’appel « Tu sais d’où ça vient… » dans  Jackpot de Dareal, seule quelque part dans un studio du fin fond d’Akwa Nord.  Yaoundé, parce que si l’envie d’une tarte aux pommes te trouve éveillé en plein trois heures du mat, tu as au moins trois vraies boulangeries qui sont prêtes à te servir. Yaoundé by Night, ou les vues imprenables sur une cité qui grandit silencieusement vite, depuis le toit de l’Hôtel Hilton, du Mont Febe, du Palais des Congrès… Si tu l’ignorais, maintenant tu sais d’où ça vient : que tout le monde réponde « Yaoundé » quand je dis…

          Délire

          Sultan Oshimihn

          Tchop & Yamo

          Le Monument de la Réunification

          Jack Bauer

          Cameroon Tribune

          La Colline du Savoir

          L’Immeuble de la Mort

D’ailleurs en parlant de l’Immeuble de la Mort, quand est-ce qu’une marque de urban clothing camerounaise va se décider à lancer une ligne de T shirt « We Love l’Immeuble de la Mort » ? Avec la photo de la version originale hein, soit le bâtiment sombre qui inspirait la crainte et le respect. Pas la version remixée qui brille la nuit. Oui, j’ai des goûts étranges je sais. Mais c’est normal… Je viens de Yaoundé 🙂

Vous l’avez remarqué ce n’est pas ma plume, qui débute ce billet.

La plupart du temps j'y suis @Smile Yaoundé @Danielle Ibohn
La plupart du temps j’y suis @Smile Yaoundé @Danielle Ibohn

C’est celle de Killjoy, une blogueuse camerounaise  bien allumée comme je les aime. Oui ! Moi ? Vous aurez vu à chaque point des onomatopées.  Elle parle de Yaoundé, fière, élégante par la volupté rouge de sa terre, sexy par son climat super méga excitant, froid et entraînant les corps dans cette espèce de danse sexuelle qui fait tout son charme …. Oui, je peux être porn parfois hihihi! Ce billet s’inspire de mon prochain voyage et des dires de ma Homo Allumus. Homo Allumus  = Killjoy quoi ? Elle est bien allumée. Une fille qui veut « I love l’immeuble de la mort ? » Vrai, ça doit tourner dans le sens inverse dans sa tête quoi ? Hihihi.

Mon YAOUNDE ! Yaoundé vu par moi ! Oui, je vais vous souler avec ce mot hihihi. Elle est cette espèce de grand village aux allures de ville. Lieu par excellence des ministères, des consulats et ambassades, genre lorsque tu fais trop de tours dans cette ville, t’es fichée ! Ah ! T’es nouvelle mbenguiste ! Puis tout le monde est en veste dans cette ville. TOUT LE MONDE, je vous dis. Genre tu te demandes «voilààà, je suis extraterrestre ». C’est comme s’ils se sont entendus. Je vous dis ! Genre on te voit , on sait: tes pas « de Yaoundé ». Mon frère, si c’est secte hein ? Non ! Je ne suis pas. Nos tailles basses de Douala sont une horreur comparées à leurs tailles hautes? ^.^ . Deuxième chose, tout est  à 100 F Cfa  dans cette ville. Homo allumus l’a mentionné le taxi, c’est 100. 100, pièce, Mokolo. Je ne sais pas comment vous expliquer.La distance est, mais genre Bonamoussadi – Akwa. Au point où lorsque tu tends l’argent au chauffeur, tu es en position « Court Forest, court ! »  Mais c’est plus grave : chaussettes, barrettes, chaussures, manteaux, tomates, tricots, parapluies. Wallaye c’est vrai !  J’aime Yaoundé parce que c’est moins chèr ? NOOON ! Je suis pas radine oh ! Mais vraiment, vous voyez comme ça, vous-même ? Vous vous installez? Accusez les gens comme ça loool !

Comme dit Killjoy, Yaoundé un jour, Yaoundé toujours, Yaoundé partout…

C’est la meilleure ville au monde pour s’amuser. Les gens sont sans prise de tête. Les endroits sont plus éclectiques les uns des autres. Tu peux commencer tes marches à  14 heures  et te retrouver le lendemain matin avec la même tenue au boulot. Le comble, c’est que tu peux faire ton footing en même temps. Oui, c’est la ville des sept collines. Comment croyez- vous qu’ils tiennent à l’alcool sinon hihihihi. Elle n’a rien à envier aux grosses mégapoles, aux villes qui ne dorment pas, aux villes lumières. Quoique le dernier point là, ville lumière, on va retirer hein ? Hein, ma killjoy?

Yaoundé est la plus belle ville au Monde ! Qui dit mieux ! En plus, c’est là où vit notre président! Quoi? C’est facile?

We are happy from Yaoundé… Restez là-bas avec vos Paris!

Son’a ponda !


L’hémisphère droit a pris le dessus…

Je suis un garçon manqué. J’ai horreur d’être traitée de « fille ». Alors les écrits qui suivent se sont déroulés entre mon hémisphère droit et mon hémisphère gauche. Quoi? Vous ne connaissez pas la théorie? Selon des scientifiques, l’hémisphère droit, siège des émotions, commanditerait les décisions des femmes. Genre on est plus enclin à raisonner avec notre cœur plutôt qu’avec notre cerveau. Je vais vous avouer un truc, j’aime pas l’empowerment des femmes. Cette espèce de discrimination « positive » qui permet d’aider les femmes à être plus productives. Nous n’avons pas les mêmes chances que les hommes. Dans mon pays, je n’ai jamais eu à me confronter à ce genre de problème. Alors, je me demande bien quelle est l’utilité. Allez débutons ce billet! Ham… J’aurais dû écrire, oulà! Il passera pas à la Une. Il ne sera pas très original. Mais il vient du cœur. Oui, j’ai un cœur.

Crédit photo @Immigration Choisie
Crédit photo @Immigration Choisie

Les piplettes

La charité commence par soi. Alors je vais commencer par mes sœurs. Ce qui est intéressant avec ce post, c’est qu’elles ne mettront jamais de veto à mes dires. Oui! C’est vrai! Elles ne connaissent même pas l’adresse de mon blog. Alors, je peux tout dire, vous voyez  ^-^ Ce sont mes piplettes. De vraies petites soldates des courses, de maquillages, de séances de remise en forme. Elles parlent, elles parlent sans arrêt. Voici un an que je souffre le martyr. Elles me pourrissent la vie en jetant mes vieux jeans, en me les remplaçant par des robes et en dérobant mes baskets. Heureusement qu’un drapeau blanc a été levé : les ballerines. Quoi? Les talons? Même pas en songe. Je ne rêve que d’un Ipad Air moi! Les séances cuisine le weekend peuvent se transformer en une journée, tellement elles piaillent hihihihihi.

Ah! Les piplettes! Bon , y a pire hein? Il y a les KS

Les Kamer Sisters

En traversant le pays bamiléké de Douala… Quoi? Bépenda, c’est le pays bamiléké. Argh! Vous aussi! 😀 Alors, je reprends. En traversant le pays bamiléké qui mène chez moi, je me remémorais les instants passés à Yaoundé. Perdue dans mes pensées, comme bloquée dans le passé, je souriais toute seule. Mon voisin qui me bâchait, pensait à une approche très subtile de drague. Jusqu’au moment où, il me tend son téléphone. Alors, il faut que je vous partage mon épopée: Yaoundé.

Voulais pas y aller à leurs machins chouettes. Mais fallait soutenir une amie. La rencontre internationale des Kamer Sisters. Explication? Ce sont des camerounaises regroupées en une team. Vous voyez un peu le tableau. C’est hystérie, engueulade, crêpage de chignon, Kongossa, à L’HORIZON! C’est vrai! J’ai deux sœurs, très très girly. Les fins de soirées, c’est souvent commérages, engueulades. La plupart du temps, ça finit:  » Danye, t’es pas drôle. T’es sûre que tes une fille? » Moi… euh! En ne décollant pas les yeux de mon ordi, je dis ham… oui! Elles se tirent après avoir criée toutes les cinq minutes, tu m’écoutes là!

C’est sûre, vais m’ennuyer à cette rencontre. Alors j’ai porté ma culotte rouge. J’ai pris mon ticket. J’ai pris mon bus et je suis allée à Yaoundé pour cette rencontre. Je suis Camerounaise ou bien? Bizarrement, je me suis amusée. Et je trouve que contrairement à ce qu’on pourrait penser, elles ne sont pas pour l’empowerment des femmes. Ce sont toutes aussi des femmes d’intérieur que d’extérieur. Oui! Je fais partie de la secte des Kamer Sisters. Ce fut très bon enfant. Et j’ai appris encore des choses sur la cuisine et la beauté. L’empowerment des femmes, c’est pas que le boulot oh!

Les 14 lignes d’AMINA*

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Crédit photo @Adrien

Je croyais qu’il allait s’arrêter là mon billet. Ben, il fallut la consécration d’Amina. Bon, on va pas dire consécration. On va dire le paragraphe d’Amina à mon égard. Bon, on va dire 14 lignes hein?J’ai réalisé que si on me catégorisait en tant que blogueur, on me mettrait dans la catégorie des femmes. Quoi? Je n’en AVAIS PAS CONSCIENCE hihihihi. J’aime pas le monde des femmes, mais celui que j’ai pris le risque de découvrir me plait.
Les femmes africaines, camerounaises me plaisent. J’aime leur monde. Elles sont toutes aussi dynamiques, soumises lorsqu’elles le souhaitent et/ou manipulatrices, c’est comme vous voulez hihihihihi!

Alors en cette veille du 8 Mars, vous avez le droit de célébrer votre journée, notre journée. Pas facile de jongler entre la maison, son travail, les enfants, son chéri et surtout soi!

Chapeau bas, les femmes africaines,

Chapeau bas, les camerounaises,

Chapeau bas, les Kamer Sisters,

Chapeau bas, mes piplettes,

Chapeau très bas, mes grandes-mères (Oui, elles sont parvenues elles) !

Allez ,

Son’a ponda!


La communauté Twitter au Cameroun, vous connaissez?

Ce billet, je me suis prise trois fois avant de l’écrire. J’avais opté pour un début, genre: depuis fort fort longtemps existe la communauté twitter. Bref, je me suis ravisée vite fait. Vous aurez deviné. Aujourd’hui, je vais tirer sur la communauté twitter du Cameroun. Faut savoir que si on remonte à la genèse de la communauté, on verra des ancêtres comme « Homo Geekus » Quoi? Ce sont ces mecs à lunettes (la plupart) aimant parler de programmation, d’applications et de sécurité informatique.

Heureusement qu’aujourd’hui, l’environnement a changé. On retrouve les « Homo racontus » , les « Homo Checkus* », les « Homo Popcornus » , les « Homo fashionus » Quoi? Vous aussi! Bref, j’aime ma communauté twitter. Pour mieux vous en parler, je les ai catégorisés.

@Danielle Ibohn
@Danielle Ibohn

Honneur aux ancêtres! Les « Homos developpus ». Jean-Francis Ahanda, Daniel Kameni, Valdes Nzalli, Hugues Beyeck, Pierre Christian, Edouard Tamba, Izane Gaetan, Brice Ekobe, Max Epoh, Arsène Kapnang, Eloge. Ils parlent IT, sécurité informatique. Ces jours-ci, ils ont un délire : « bricolez une box TNT en faisant machin chouette » J’avoue que j’y comprends rien à leur truc. Bref! Vous imaginez,  lorsqu’ils engagent une conversation. Ils vous polluent la #TL 😀

Des « Homo developpus » à « Homo trollus », il n’y a qu’un pas. Ce sont les mêmes gens : D Ils parlent de faits divers, de faits de société, de nourriture. Surtout ce sont de gros « Homos checkus ». Parfois, les comptes des entreprises en font souvent les frais. Le compte MTN est le plus à plaindre. J’ai presque pitié. Puis il y a le compte de la compagnie des eaux. Hahaha. Lui, c’est officiel! Le jour où il twitte, c’est une journée « trollus ». Le nouveau venu est celui de Samsung. Ils ne savent pas encore par quel bout le prendre.  Bref! Ils vont trouver. Confiance!

Les « Homo trollus » aiment les déranger. Cette catégorie? Les « Homo racontus » ou/et les « Homo blogus », on peut les mettre dans la même catégorie. En d’autres termes, moi et mes compères on bavarde à longueur de journée. Ce qui se passe dans nos vies, nos coups gueules. On va citer Moi : D , le pyromane Mathias, l’homme des mapanes fiché partout Francky Batchou, notre mama Carole Leuwé, le panda Réné, la Grace, la Leila, la dread Gaelle Tjat, l’homme du retard le nioki.

Ensuite, nous avons des « Homo fashionus ». Ils aiment la mode, les soirées mondaines. Ce sont nos oiseaux de nuit par conséquent des gros « Homo Checkus » : ma chou Martine, l’homme de la juppe Rollin,  la go des cheveux Joorhynn, Nina Ndengue, les soirées folles de  Tallulah et surtout ma tata Nina (@laninoche). Elle a décidé de s’assagir. Mais l’appel de la nuit est plus fort : D

Il y a cette catégorie aux histoires délirantes. Je les appelle mes « Homo delirius » . Ce sont des comptes bien barrés. Il y a les jumelles diaboliques Murielle et Yvy, le déjanté Mr Kenmo, Le « Homo Ndemus du takesh » Loic Nkono et DanyFeze, le « Homo calinus » Victorinox, la tout charme « Dy_va08 « , l’Américain chris bris, les « Homo attentionus » Freddy et dany, Mon tara Roméo, l’homme d’Obala.

Parlons des « Homo Pressus », 

Vous l’aurez sans doute deviné. Ils créent la tendance des conservations sur le fil Twitter, le matin. On commence par Mpacko Chouchou. Elle et son compère Nelson Simo  font la revue de presse tôt le matin. Je me demande pourquoi ils se lèvent aussi tôt vraiment. Chaque fois que je vois leur hashtag #Revuedepresse, je sais qu’il est 8 H. Quoi? C’est un indicateur de temps Oh! hihi! Chouchou, c’est la patriote, experte des questions d’économie. Tout le monde la connaît en matière d’économie, n’entrez jamais en clash avec elle. Elle vous défonce directe. Nelson, par contre est doux. Mais bon, spécialiste des questions de droit, la langue de bois n’est pas loin de sa bouche. Quoi? Il baigne dans le milieu.

Il y a les « homo categorus ». Eux, ils ne tweetent qu’un seul sujet. Rien à foutre de vos sujets, hahaha!

C’est le « Homo RH-us » Yves Morio, « Homo CM-us » Chedjou Kamdem, l’ « Homo evenementus » Jean Pierre Boep, l’homo It-us Rebecca Enunchong, Tabi Ebot,  l' »homo historicus » Ulrich Tadajeu, l’ « homo Camerounais chinois » Walter Ebelle (Ni hao), l' »Homo lianus » (lui n’y est pas tout le temps, mais il y a des périodes hein?) Florian Ngimbis, les « homos Gdg-US » ce sont les Google Developpers du Cameroun. Ils bavardent ces derniers. Oh! God! Alors il y a Evariz, Samuel, Christian, Mael Fosso, Danielle Akini, Cyprien, Inoncent, l’ « homo basketu » Djia Think.

Mes préférés les « homo favoritus »

Ils ne tweetent presque jamais, mais marquent leur présence par un favori :DMa tata Dorothée Danedjo et Le Boris Waguia

Il y a pas d’équipe d’ « homo Sportifus » ? Je vous vois venir. Mon Dieu, tout le monde tweete foot au Cameroun. Quoi? Essayez de jouer les trolls lors d’un match des lions domptés. Quoi? Depuis le temps, ils sont domptés oui! Hihihi.  Je n’ose pas vous dire à quelle sauce, on vous mangera.

Dans la dynamique du groupe, il y a des hashtags à surveiller. En un, #popcorn (une engueulade). Pour mieux l’identifier, il faut surveiller des comptes  « Homo popcornus »: Valdes, Izane, Nelson, Pierre Christian. En deux, #painporisation avec pour marraine Mpacko Chouchou. Il s’agit d’une sortie restau pain porc plus tango (bière + alcool). En trois, le traditionnel #vendredisex de tata Nina. Rendez-vous à ne pas manquer. Elle nous prépare un là pour la Saint Valentin. Je vous dis pas. Hihihihi

Et puis il y a cette espère rare,  les « Homo Para-Camerounus ». Il dira qu’il nous déteste hein, le Kevin. Mais bon, le Gabonais parfois est souvent plus camerounais qu’il n’y veut vraiment hihihi : D . Mon tara, mon frère d’obala Fred aussi blanc que la neige et Eton  de cœur (tribu au Cameroun).

Allez, je vous laisse. Je vais les retrouver.

Son’a ponda!

Homo checkus*: les adeptes de Foursquare peuvent comprendre : D . Il s’agit d’une application qui vous permet d’indiquer le lieu où vous vous trouvez et si vous l’appréciez ou pas.


La séduction au Cameroun : fin !

Dans la vie, il y a trois choses qui suscitent autant de projecteurs : la fête, la drogue et le sexe. Je vais rarement aux fêtes. Je prends pas de drogues. Quoiqu’ on me demande souvent si… : D

Depuis plus d’une semaine, j’écris des billets sur la séduction. J’ai eu tous les projecteurs. Je ne parle pas de sexe, sexe… mais de séduction. De la séduction au sexe, il n’y a qu’un pas, voyons ! Ou pas de pas : D Bon, bref ! Il va s’en dire que tout le monde a eu son mot à dire. Je croyais que le tome 2 ne serait pas un succès. Cela ne fut pas le cas en termes de partage, mais en mails. J’en ai eu de toutes sortes.

Comment séduit-on au Cameroun ? J’ai eu tous les retours du monde : les mécontentes, les contents, les mécontents et les contentes. Ce tome 3, j’ai pas voulu l’écrire, comme le deuxième d’ailleurs. Mais il faut que je clarifie les choses.

En un, j’ai pas voulu parler des « Attendre sagement qu’il fasse le premier pas » parce que ce type de drague demande de la patience. Le mec étudie tes faits et gestes. Comme un chasseur, il attend le bon angle d’attaque et tire. Et lorsqu’il se décide à draguer. Tu passes ton temps à dire « Comment tu sais? » Il ne sait pas. Il vous a étudiée, c’est tout.

En deux, j’ai pas voulu parler des « Alice aux pays des merveilles » parce que ce type de drague cherche à te faire miroiter monts et merveilles. En bonne oratrice, oui ! Qu’est ce que vous croyez? ça existe ce type de femme !

En trois, je ne voulais pas parler des hommes mariés, des femmes mariées, des concubins, des concubines, des fiancés et leurs tactiques « je le (la) quitterai, t’inquiète pas ».

En quatre, Je ne suis pas misogyne, je suis une femme. Je ne suis pas androphobe, j’aime les hommes. Quoi ? : D

Juste dire qu’en dehors des techniques vicieuses et tout, c’est l’amour qui triomphe. On drague parce qu’on aime d’abord même si c’est juste notre corps. C’est une question de sentiments, quoiqu’on dise.

Bon, d’envies aussi. Oui ! Aussi d’appétit! Hihihihi

@rasta666s
@PaulAdrien Menez

La plupart des techniques de drague ne sont pas vicieuses comme le mentionne mes précédents billets. Souvent, certains y parviennent avec sincérité, d’autres employant des techniques… Bref ! C’est comme une demande d’emploi, tout est beau lorsqu’on dépose le CV.  Mais il n’en démord pas qu’on reste des Hommes.

C’est fini ! Fin de la trilogie ! Rien ne va à trois de toute façon dans ce monde. Bon sauf, Hollande! Quoi? J’ai horreur des trios. A deux, c’est mieux! Quoi? Je suis pas grivoise.

Allez,

Son’a ponda!

 


Welcome to the « wonderful world » of Cameroonian’s Girl!

Faut croire qu’à chaque fois que j’écris, je suis toujours dans cet état. Comme la tradition le veut, écrivons! J’aime pas faire de suite pour mes articles. C’est comme entamer une trilogie au cinéma, le premier de la série sera toujours meilleur que les autres. Bref! J’espère qu’il me donnera tort, ce billet! Ha! 😀

Lors de mon dernier article, j’ai parlé de séduction à la camerounaise. Bon, on va dire comment les mecs nous draguent. Bon, comment les mecs se débrouillent. Bon, comment ils se ramassent. Oui! Quoi? Nous ne sommes pas faciles. Croulant sur les  « Direct Message » (DM) sur twitter, des commentaires, des messages sur facebook, tous de la part des garçons. J’ai senti votre détresse. Et comme … Euh… laissez tomber , je risque convoquer une métaphore bien barrée. Débutons le billet!

Tyson by @Kamayeko
Tyson by @Kamayeko

L’enfer n’existe pas.


L’enfer n’existe pas. C’est le pape qui le dit pas moi. Quoique ce pape… Bref!  Donc, ça voudrait dire que nous ne sommes pas à priori des vilaines, grossomodo. Nous ne sommes pas si mauvaises. Quoi? La femme, c’est le diable. Vous le repetez en longueur de journée. Si l’enfer n’existe pas, ça veut ce qualificatif « mauvaise » « vilaine » n’a pas le droit d’être utilisée. Quoi? C’est le pape qui le dit. Vous aussi! J’interprète. Le postulat est posé par le pape. Quoi? C’est un argument de poids. Vous aussi! Commençons. Elle séduit comment la camerounaise.

1- La femme de votre mère

Une camerounaise, lorsqu’elle vous séduit, peut être  la fille la plus gentille et la plus disponible de la planète.  C’est celle qui vous appelle tout le temps. Celle qui vous fait de bons petits plats! Oui, elle peut aussi faire votre linge. Quoi? le mariage n’est pas facile. Selon les résultats de l’institut national de la statistique, on serait trois fois plus nombreuse que les hommes. Trois femmes pour un homme, c’est pas facile. Bon, celle-là est plus ou moins facilement détectable. C’est vous! C’est moi! Quoi? C’est vrai! Vous aussi! L’aboutissement pour la femme africaine, c’est le mariage non? (Je vais m’attirer les foudres des féministes, moi! Hihihi) C’est celle qui devient amie avec sa future Belle-mère. Celle qui devient copine de vos sœurs, parfois de votre frère. Quoi? C’est une très bonne amie. Faux! Elle veut plus. Elle devient une si « parfaite amie »  au point où, votre famille vous demandera:

Euh! Elle est bien elle! Tu ne l’épouses pas?

Quoi? Ce n’est plus votre femme. C’est la femme de votre mère. Méfiez-vous d’elle! Vous l’épouserez sans le savoir. Quoi? C’est vrai!

2- Votre meilleure « amie »

Elle ne vous draguera jamais. Oh! Grand Dieu non!

Je suis « ta meilleure amie »

Comment la reconnaitre? Elle casse du sucre sur le dos de votre copine. Elle n’est pas assez… Elle ne sait pas… Elle est pas faite pour vous… Faut lire entre les lignes. Quoi? Ce genre de fille ne parle pas. Faut deviner, voyons! Faudrait avoir des dons de devins pour connaitre ses envies et autres. Bref! Une capricieuse quoi?

3- Votre meilleure « ennemie »

Si je vous parle de l’amie, faut bien que vous sachiez qu’il y a un alter-ego. Quoi? Ralala! Nous sommes ondoyantes et diverses, voire même « schyzo » parfois. Oui! Voulant une chose et son contraire, on est compliquée nous!  Elle crie haut et fort. Elle vous déteste. Elle est toujours contre tout ce que vous dites. Elle le clame partout: Elle vous « aime » pas. En plus, vous n’êtes pas son genre. C’est une manière d’attirer l’attention, c’est tout! Kiss the girl, elle fondera comme glace au soleil.

4- La groupie

Ce sont mes préférés.

Oui, ce que tu dis c’est très vrai.

Hein? Très ? Bref! Elle est toujours dans votre ligne de mire partout où vous êtes. Elle est super gentille, toujours disponible. Sera jalouse d’une de vos amies et collègues, si vous trainez un peu trop ensemble. Elle est parfois confondue à la « femme de votre mère », mais elle s’en fout de votre famille. Ce qui compte, c’est vous. Il faut vous ayez d’yeux pour elle. Dans la plupart des cas, elle est ridicule. Parfois, elle devient la roue de secours, mais rarement « la fille » Heu… Arrêtez de faire les groupie, les filles.

5- La « fille qui n’a pas confiance en elle »

Elle est si chou. Elle dit non à tout! Tes belle, elle ne répondra pas. C’est comme ça qu’on la reconnait. Elle ne laisse personne casser son train-train. Le jour, elle drague elle. Elle vous laissera emprunter ses affaires, trainer avec elle. Parfois si vous êtes chanceux, elle vous invitera vous! Hahaha!

6- La « Matérialiste »

Elle a une calculette à la place du cœur. Je vous vois le dire. Pas calculette, ordinateur à algorithme de calcul. Quoi? Même entre nous, certaines apprécient  pas. Lorsu’elle vous drague, elle apprécie votre parfum, votre cravate, votre lieu de rencontre. Vous l’avez devinés, elle apprécie tout sauf vous.

7- La  Diva

Elle est whaou. Rien que d’y parler. Bref! D’habitude, elle vous saque, se moque de vous. Elle voudrait une glace à 23h. Elle vous appelle pour… Elle va faire des courses, elle vous invite. Vous porterez ses affaires. Mais vous fera un massage après. Quoi? C’est comme ça, qu’elle vous tient.

8- « Le garçon manqué »

Le jour où elle mettra une jupe pour vous. Quoi? C’est vrai! Draguez-là, elle dira oui!

9- L’intellectuelle

Comment drague l’intellectuelle? Elle, c’est difficile! Elle est très… Mais l’élément qui vous mettra la puce à l’oreille, son attention. Elle discute plus avec vous. Elle qui coupe court aux conversations, continue avec vous. Pas facile, mais elle arrive à ses fins la plupart du temps.

10- La religieuse

J’aime l’appeler la nonne. Quoi? Je trouve ça amusant!!! Elle drague à vous évangélisant plus d’une fois par semaine. Quoi? C’est vrai! L’indice? Cassez la routine. Ne soyez pas là à  l’heure, où elle passe d’habitude une fois! Elle ronronnera à vos pieds.

Voilà! Vous l’avez compris. Nous sommes sournoises.

Quoi? On vous a pas dit non plus, que ça sera facile! 😀

Allez,

Son’a ponda!

Je vois vos têtes. Et moi je suis laquelle? Vous dirait pas.

Quoi? la vie n’est pas facile, non plus!

 

 


La séduction à la camerounaise, mais allô quoi ?

Chaque fois que je suis dans cet état, il n’y a que l’écriture qui me permet de me changer d’idées. J’aime pas ce genre de billet, parce que ça finit toujours mal, en général. Quoi? Parlez d’amour finit mal en général, de la séduction à la vie de couple. Allez, hum.. vais vous parler de la séduction à la camerounaise. Je suis une fille. Bon, vous l’aurez deviné depuis le temps que je le ressasse sur mon blog. En plus, j’y ai mis ma tête là… Oui, tout à droite là! : D

Je suis une de ces filles qui se fait draguer tout le temps. Ham… Je me demande s’ils sont pas un peu pédophiles, les Camerounais. Quoi? J’ai 1M42 hihihi. La première fois que vous me verrez, si je vous en donne l’occasion. Quoi? 1 m42 c’est digne d’un record Guinness hihihi. Je ressemble à une fille de huit ans. Tout est petit. Tout ! C’est clair, je suis pas une Kate Moss. Et pourtant, je me fais draguer tout le temps.

@Browskin.fr

Vendredi dernier, lors de mes … Bref! Hihihi

Puis le mec a ouvert la bouche. Il a sorti une langue qui fait pas classe pour une Camerounaise en plein moment de séduction. Ne dites pas : Wesh, Waïïs. Pas de Camfranglais (Argot camerounais mélangeant anglais, français et parfois dialecte camerounais). C’est la séduction quoi, un peu de sérieux! Quoi? C’est tout un art. Ce billet est un billet d’utilité publique. Quoi? Je DONNE un coup de pouce.

 Situation une : la technique du regard

Cette technique est utilisée par les garçons pour attirer notre attention. Faut les comprendre. On n’est pas facile aussi hihihi. Petit conseil, les garçons : cette technique ne marche pas. Elle est erronée, has been, quoi ? C’est comme une langue morte, tout le monde l’apprend, mais personne ne la pratique au quotidien. J’ai été plusieurs fois confrontée à cette situation. Il te fixe pendant des heures, puis vient te demander : « Euh, on s’est pas vu quelque part? » Si ce n’est pas vrai, ne le faites pas les garçons. Naaan ! Nous sommes physionomistes, les filles. Si on t’a pas vu, on t’a pas vu hein? Quoi? : D

Situation deux : la technique de la phrase « lâche »

« Ma chérie, tu es belle, hein? » Toutes les filles connaissent cette technique. A 88 % des cas, elle échoue. Les autres 12% sont liés à un préalable. Quoi? Si la fille vous apprécie ou pas. Alors la fille peut répondre de manière polie. Ceci n’est pas une invitation. Elle est polie, c’est tout ! Elle ne répond pas, pas parce qu’elle n’y est pas sensible, hein? Mais elle trouve, ça lâche. Puis, il y a des lourds qui vous insultent. Bref, on le range dans la colonne « même le dernier homme du monde, j’en veux pas »

Situation trois : il y a le « faux » meilleur ami, le « faux » timide

C’est la technique la plus répandue. C’est la technique à la mode. Elle marche. Mais les garçons, on a fini par trouver le pot aux roses. Cette technique consiste à être au petit soin, tout le temps, attentionné et tout. On vous laisse croire la plupart du temps… Vous y arrivez ! Quoi ? Que croyez-vous qu’est venu l’expression « Mougou » « Gaou »? Hihihi

Situation quatre : l’ « audacieux »

Cette technique demande de l’audace. Oui, l’audace séduit. Mais encore… Quoi ? On n’est pas compliqué oh ! Vous ne nous comprenez. La scène a besoin d’un lieu public pour cadre: un bar, un restaurant, un supermarché, un pressing (oui, oui, là bas aussi), dans les transports publics. Il paye votre note. Il paye votre pressing. Il demande à la moto qui vous transporte de s’arrêter, il le paye. Et vous lui accordez du temps. Il vous klaxonne, vous dépose chez vous. (Bref, personnellement j’ai horreur de ça)

Situation cinq : le jeune cadre dynamique

Cette espèce de personne est parfois complexe et facile à cerner. Il brandit sa réussite sociale comme un drapeau en berne. Restaurants chics, endroits chics, la plupart des filles qui ont un penchant pour vous s’en foutent un peu.

Situation six : titiller notre point faible : « la jalousie »

La plupart du temps, ça marche. Mais assurez-vous que la fille a un penchant pour vous. Dans le cas CONTRAIRE, je ne donne pas cher de  votre peau dans les conversations entre filles hihihi.

Situation sept : nous présenter à votre famille

Elle, je l’ai découverte, il y a pas longtemps. Heu.. c’est bon! Ça aussi ne marche plus. Au bout d’une semaine ? Sérieux ? On est fleur bleue, mais pas conne non plus. Hihihi ! Démasquez ! Sorry, les garçons!  : D

Situation Huit: le « beau parleur » 

Lui, c’est mon préféré. Le mec prend ses aises de poète, de frimeur, de Casanova. S’il entre dans ma tête ! C’est pas du joli, joli qu’il entendra hihi. Quoi? Parlez simplement vous aussi !

Situation neuf : le mec « collant »

Toutes les filles en ont au moins un. Il peut être votre camarade de classe de la maternelle, du lycée, votre voisin. Il vous aime depuis des années. Il vous aura pas. Mais ça n’empêche pas son dur labeur. Il soûle, il appelle. Je l’ai fait chier une fois hihihi. Je lui ai dit oui ! Le mec ne s’y attendait pas.  Son envie de m’avoir est redescendue directe hahaha. N’essayez pas ça, les filles! Il peut devenir plus collant par contre hahahaha.

Situation dix : jouer les « matures »

Le meilleur pour la fin: jouer les matures. Les filles aiment les garçons responsables. Alors, ils jouent les responsables. Heu… Flash infos: On a des outils qui permettent de démasquer ce genre d’individus.

Me sent bien ? Pas vraiment ! Mais ce billet me donne l’impression d’apporter un changement majeur dans notre environnement.

Quoi? Vous aussi?

Allez,

Son’a ponda


Désapez votre « burqa »!

Ham… Ce billet est égoïste.  Je vous vois vous le dire. C’est vrai, vous n’avez pas tort. Je suis une de ses filles qui … Ham… J’en sais rien en fait. Je suis une fille quoi? Elles ne savent pas ce qu’elles veulent, les filles, la plupart du temps. Quoi? C’est vrai! On est toutes comme ça.  Mon article a pour titre: « désapez votre burqa » . J’aimerais vous prévenir, il est complètement a-religieux, ce billet. Pourquoi ce choix ? Parce que la burqa est un vêtement complètement ouf ! Il nous couvre et laisse juste entrevoir les yeux.  J’ai parfois l’impression que nos pensées, nos sentiments nous emballent au point où on perd souvent la notion de « ce qui devrait être ». Voilà pourquoi je pense à la burqa.

@Grémi
@Grémi

Allez, je vous raconte. Hum vendredi dernier, j’ai pris rendez-vous avec le temps. Oui ? Lorsque vous décidez de revoir vos amis de fac, vous prenez rendez-vous avec le temps. Quoi ? Que faisons-nous  à part ressasser le passé. Ha ! Vous voyez ! : D je n’aime pas ce genre d’exercice argh ! J’ai promis d’être là ! Alors j’y vais.

Presque trentenaire, dévoilez-vous !

On ne porte pas de burqa non plus. Quoique ? Je me demande parfois si ce n’est pas le cas. C’est vrai ! Je sais encore un de ses billets barges. Mais chacun de nous porte une burqa imposée par la société, la religion, le système. Je pense qu’on devrait la vendre notre burqa « réflexion » de notre environnement. Tenez, par exemple lors de notre party surprise, on a parlé du discours présidentiel de fin d’année. Plutôt flippant le mec, accusant son administration de tous les noms.

« Les élections, sénatoriales le 14 avril, législatives et municipales le 30 septembre, se sont tenues dans le calme et la transparence. Tous les observateurs l’ont confirmé…  » Hein ? Il est pas sûr de lui, mon père ?

Comme on peut le constater, notre économie reprend des couleurs et une sorte de consensus national est perceptible sur l’objectif de l’émergence.  Je crois que nous devons mobiliser toutes nos énergies au service de cette cause et jeter toutes nos forces dans le combat pour la croissance. Il semble en effet que nos efforts, aussi louables soient-ils, ne suffiront pas, à leur rythme actuel, pour que le Cameroun devienne un pays émergent en 2035.

Cet « avertissement » ? « Amical »?

Cet avertissement amical nous a été adressé par les institutions financières internationales.  Il est de notre intérêt d’en tenir compte. En 2013, notre taux de croissance est de 4,8 %, donc en deçà de nos prévisions qui étaient de 6,1 %. Il n’y a certes là rien de dramatique, mais il est clair que nous devons redoubler d’efforts.

Notre croissance est actuellement soutenue par la bonne tenue des recettes pétrolières et les crédits publics. L’investissement privé demeure quant à lui insuffisant. Nous devons encore améliorer le climat des affaires. Cela ne nous dispense pas, évidemment, de poursuivre les réformes structurelles en cours et de continuer à renforcer la discipline budgétaire.

Nous avons encore sans aucun doute des marges de progression pour améliorer l’efficacité de notre politique économique. Nous disposons d’une stratégie pour la croissance et l’emploi qui indique la voie à suivre pour atteindre nos objectifs. Mais d’où vient-il donc que l’action de l’Etat, dans certains secteurs de notre économie, paraît parfois manquer de cohérence et de lisibilité ? Pourquoi, dans bien des cas, les délais de prise de décision constituent-ils encore des goulots d’étranglement dans la mise en œuvre des projets ? Comment expliquer qu’aucune région de notre territoire ne puisse afficher un taux d’exécution du budget d’investissement public supérieur à 50 % ? Enfin, il est permis de s’interroger sur l’utilité de certaines commissions de suivi de projets, qui ne débouchent sur aucune décision.

Ce dont nous avons besoin pour les prochaines années, c’est d’un véritable plan d’urgence. Avec le DSCE  (Document stratégique pour la croissance et l’emploi ), nous avons le tableau de bord. Il nous faut maintenant agir.

De la « burqa » sociale…

 Oui! C’est flippant! Si le Capitaine  du navire commence à dire : Oyé oyé Marins! Il y a un iceberg, mais je prends un canoë débrouillez-vous! Il y a un problème. Citation tirée de la plus pessimiste de Burqa. Moi euh… C’est une écrivaine camerounaise. Oui ! Ça existe! Elle dit qu’elle est réaliste. Tous ses personnages meurent à la fin. Euh… Vous voyez le truc ! On s’est insurgé contre le pouvoir en place et le manque de son dynamisme. La soirée prenait une de ses allures de débat politique. Il ne manquait plus que cigares et scotchs. Comme si on était à même de changer, QUOIQUE ce soit ! Imaginez ! On a vécu presque la même histoire avec l’administration camerounaise. Les fonctionnaires se prennent pour DIEU ! Quoi ? Vous avez dit : décentralisation ? Pour une pièce administrative, vous pouvez débourser plus de ladite somme. Des sommes  folles. Oui ! Parfois nettement moins même. Le prix d’une bière quoi ? Il faut savoir lire entre les lignes. Être perspicace. Parler sa langue, lorsqu’il faut. On entre dans un labyrinthe mélangé à un jeu de devinette, et « je te tiens par la barbe, tu me tiens par la barbichette ». Ce n’est jamais aussi dévoilé. Encore une burqa que j’aimerais enlever. Bref les interdits !

…  à la burqa onirique

Un dîner à l’allure presque parfaite. Je ne sais pas comment on a atterri là ! Mais on commença à parler de nos rêves que le temps a étiolés. Comment en est-on arrivé là? Moi qui détestait tout ce qui est IT.  L’écrivaine détestant l’enseignement, qui enseigne et écrit à ses heures volées. Et l’informaticien, lui qui… ? Finalement, c’est lui qui vit son rêve. Oh! Le … : D  On était fou. A chaque fois, on re-tuait nos pères. Re-Re- … oui ! En fait, nos pères respectifs sont morts. Alors pour ce qui ne le savaient pas, on pouvait les re-tuer à souhait. Quoi? Pas facile, de se faire une place dans le monde universitaire camerounais. Tous les moyens furent bons. Hihihi.

On a passé du temps. On s’est promis qu’on se reverra. Mais on sait très bien que ça ne sera pas possible. Très occupés à chercher qui nous sommes, notre place dans ce Cameroun aussi incompréhensible que lorsqu’on quittait la fac. Bon Dieu! Bon Dieu, que je me désape de ma burqa!

Allez,

Son’a ponda!

 


Génération soûle, révolution bière!

Il est dans mon tableau de bord depuis près de deux semaines, ce billet. Nous sommes au lendemain de la fête de la nativité. J’aurais dû avoir une gueule de bois tellement soûle de la veille. Une heneiken par minute, ce n’est pas facile 😀 Mais mon corps a eu la bonne idée de ne pas se sentir mieux. Repas, rencontres, partages. Les lieux de convivialité sont bondés: bars, restaurants, boites de nuit. Pour une fois, j’ai pas eu ce moment où tout le monde chante une chanson et je demande: c’est qui?

@Tym... On dit ça on dit rien hihihi
@Tym… On dit ça on dit rien hihihi

Oui! Je suis tout le temps en retard en termes de buzz musical. C’est vrai!  Je le sais toujours au moins deux mois voir trois plutard.  Alors, je vais vous parler avec beaucoup de retard… 😀 de MAALHOX. Oui, c’est un artiste hip-hop de mon pays.  Il fait une ode à l’alcool. Ne vous méprenez pas, « j’aime bien » les chanteurs du mboa (mon pays), les rappeurs. Je faisais du rap à une époque. OUI! C’est vrai!

Maalhox, c’est son nom. Le nom m’évoque, le nom d’un médicament préconisé pour lutter contre une Gastro-Entéro-Hépatologie.  Bref, une gastro, quoi? Principaux composants: Boldine Sulfate de sodium (E514) Phosphate monosodique Sodium bicarbonate (E550i),  Citrique acide (E330),  Tartrique acide (E334),  Sodium benzoate (E211),  Acésulfame potassique (E950),  Arôme citron : Gomme arabique (E414),  Butylhydroxyanisole (E320),  Citral,  Citrique acide (E330),  Raisin,  Citron,  Tilleul,  Mandarine,  Orange,  L-linalol,  Soufre dioxyde (E220),  Maltodextrine,  Glucose,  Présence de Sodium.

En clair, en cas de digestion difficile, prenez un cachet de Maalhox. Titre de la chanson: « La Bière c’est combien ici ? » Bon, faut bien que jeunesse se fasse!

Première indigestion, Premier Maalhox!

Le clip commence par un avertissement: l’alcool nuit gravement à la « Santer ». Bon , souci d’infographies! Pas grave. C’est une Tape aussi. Il commence en se plaignant de la politique de Prohibition de l’Etat : « Fait quoi, fait quoi? On va toujours boire »  Face à l’augmentation du prix de la bière et les couvre-feu pour les points de boissons (instauré par l’Etat), il revendique, il crie à la révolution. Que dis-je, nous sommes la jeunesse qui revendique la bière comme droit. Quoi? Vous aussi?

Deuxième indigestion, Deuxième Maalhox!

Titre de la chanson en langage SMS: « La bière C Kombien ici »  Vraiment, dixit un tonton: « les jeunes d’aujourd’hui même pas foutu d’écrire soigneusement ». C’est parti, les préjugés sur la jeunesse camerounaise. D’abord qu’on nous trouve « je m’en foutiste » et irresponsable. Fallait qu’il s’en mêle le Maalhox.

Troisième indigestion, Troisième Maalhox!

La bière permet de rapprocher des personnes auxquelles on ne penserait être. Bon, augmenter le prix, on va toujours boire. Le problème des Camerounais, c’est de boire. On est prêt à tout!

Bon, c’est un extrait de la chanson. Ham, on noie nos soucis dans la bière et plus encore? Troisième indigestion, on va toujours boire?  Bon, maintenant je pourrais rien dire à mes aînés. J’avais des difficultés à imposer le fait qu’on soit une jeunesse travailleuse. Elle est devenue cette chanson, un paravent derrière lequel se cache des préjugés sur la génération d’aujourd’hui, une génération soûle, paresseuse, sous perfusion. Je ne sais pas s’il avait conscience même des « After Effects »

Quatrième indigestion, Quatrième Maalhox!

Le clip en lui même est à l’image des paroles de la chanson. Filles à moitié vêtues buvant des bières, des marques de bières en veux-tu en voilà, même pas floutées, du sexe et de la publicité gratuite. Tous les ingrédients qui montrent une génération même pas foutue de se « vendre » d’être des entrepreneurs dixit un tonton. « Ah! Les jeunes d’aujourd’hui! « C’EST VOUS NON? » Bon à rien en somme!

Cinquième indigestion, Cinquième Maalhox!

L’alcool ne nuit pas à la Santer. Ekie, Santé. OUI! La chanson dit qu’il soigne le paludisme, la nausée. Aie! Mon tonton a pété un câble.

Bon, je m’arrête. Sinon on détestera mon tonton « gratuitement »

Allez,

Son’a ponda!


I have a dream ?

En ce jour, je suis triste. Les touches de mon clavier jouent une mélodie qui m’est familière. Ces notes résonnent comme un écho de désespoir. Je ne pensais pas écrire sur ce sujet, puisque je l’ai déjà fait. Mais il revient de manière incessante. Comme le petit Poucet, j’ai suivi les miettes çà et là. Rien ne concourt à ce que je vous parle de la fracture sociale en Afrique. De l’immigration clandestine en passant par la recherche effrénée des richesses, le développement du secteur informel, hum… j’ose croire qu’on y arrivera. Cette peur du lendemain, des heures qui viennent, des minutes qui arriveront, des tierces qui nous surprendront. J’ai de la peine à penser qu’on pourrait faire autrement. On fait des choix. On ne sait pas s’ils sont bons. Mais on croit faire le bon choix pour nous et ceux qui nous sont chers. Pourtant rien n’est sûr et ne nous rassure.

Crédit @BanqueMondiale
Crédit @BanqueMondiale

Nous sommes tous des clandestins

Ce matin, comme à l’accoutumée, je me suis réfugiée dans ma bulle. Elle m’a aussitôt ramenée à l’immigration clandestine. L’histoire de Kingsley m’émeut  la « déchirante » lettre du maire de Lampedusa me fait froid dans le dos. Mais, rien n’y fait. Cette peur présente, cette rage de se battre, cette rage de réussir en dépit de tout, ne pas vivre à la charge de… Cette honte qui nous pousse à faire des choix qui nous semblent les meilleurs. De Ngaoundéré aux côtes espagnoles, I have a dream. Au Cameroun, d’un salaire de 30 000 F Cfa (salaire moyen) à un salaire de 400 000 F Cfa voire 1 000 000 F Cfa, I have a dream. Alors on devient des clandestins chacun à notre manière ayant pour seul but : REUSSIR ! Cette peur qui vous noue le ventre dès le réveil. Cette peur du lendemain, qui vous empêche d’être lucide. Cette peur qui vous pousse à avancer sans trop savoir où elle vous amène. Certains choisissent l’immigration choisie. Ils sont dans le désert, ils errent, ils se font escroquer, ils perdent la vie sous des chaloupes de seconde main, ils payent des fortunes pour un avenir meilleur, ils bravent la chaleur, ils bravent les dangers, ils bravent les contrôle de polices sans trop savoir comment, ils bravent la solitude, ils bravent la foi pour certains, d’autres s’y accrochent.

Une Afrique à laquelle j’espère

Ceux qui restent, se cherchent, essaient tant bien que mal d’avoir un projet. « I have a dream ». Lorsque Martin Luther King prononça cette phrase sur les marches du Lincoln Memorial à Washington  durant la marche pour l’emploi et la liberté, il caressait le doux espoir d’avoir une société égalitaire, les mêmes droits pour tous. Aujourd’hui, il s’agit de l’égalité des richesses. Elle brise mon continent cette inégalité. Elle crée l’immigration en même temps qu’elle crée de l’emploi. Ils disent (les experts) que c’est plus compliqué, c’est plus difficile. Et pourtant, selon la Banque mondiale, 80 % des Africains sur le marché du travail travaillent à leur propre compte. C’est l’un des taux les plus élevés du monde ! D’ici 2060, 42 % des individus en Afrique feront partie de la classe moyenne ! Alors je finis ce mini billet par une note d’espoir. Bref, en dehors de l’outrecuidance de nos chefs d’Etat. 

Allez, 

Son’a ponda


Les fous d’un autre genre: les Jazzis de mon pays

Il y a des commentaires qui vous plombent l’envie de réécrire. J’ y ai mis du temps. Je ne savais pas si j’y arriverais. Mais bon, les événements de cette semaine m’ont ^.^

Je suis, on va dire une barge, une mise à part. On me le rappelle tout le temps. Alors , je vous le dis. Rien à voir avec la mégalomanie. Je suis fan de Jazz. Pour une africaine, une camerounaise, c’est presqu’une insulte.  Alors le jour où j’ai décidé d’aller à un Festival d’AfroJazz, j’ai eu tous les surnoms. Ils font de la musique de recherche, j’ai beau scandé. Rien y fait. Personne ne veut y aller. Beuh… Moi je vibre au jazz.  Cette voix roque qui vous emporte dans son univers, qui vous raconte une histoire d’amour, une histoire tragique, dure sur un ton suave et parfois acoustique. Quoi? Vous ne me connaissez pas comme ça? Hahahaha

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Le jazz est né aux Etats-Unis et plus particulièrement en Nouvelle Orléans qui a d’ailleurs donné son nom à un style de jazz. Le jazz a pris son essor dans une deuxième grande ville aux Etats-Unis: Chicago. On cite entre autres Louis Armstrong le  trompettiste et Sydney Béchet qui lui jouait de la clarinette et du saxophone.  Le jazz s’inspire de trois styles musicaux: le gospel ou le spiritual, le blues et le ragtime . Orchestres composés d’une batterie, d’un piano ou d’un banjo,d’une contrebasse ou d’un tuba,d’un cornet à piston ou un trombone et d’une trompette, dans les années 70 on le qualifie de déviant puisqu’il est joué dans les boites, les cabarets. Le grand instigateur à cette période est Ray Charles. Il fait du style très gospel à l’époque sacré, une musique populaire.

En gros, pour ne pas vous soûler, c’est une musique de noir. Vous comprenez! Elle cherche à revendiquer. Elle cherche à sortir des sentiers battus de la musique européenne. Alors elle cherche de nouvelles sonorités et est travaillée pour avoir une identité. Ha! Wais! Je peux être sérieuse loool! En plus, j’étais partenaire de l’événement 😀 Oui! Écrire, c’est un métier. Bien écrire? Bref, ça c’est un autre débat.

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Allez, découvrons le Quartier Sud.

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Au départ, ces mecs me gonflaient. Je ne suivais que du jazz Afro-américain. Vraiment, j’ai mis dû temps à voir au-delà de l’apparence de l’AfroJazz.  Ils sont tout le temps vêtus comme des fous: dreadlocks, culottes, bottes, pagnes, foulards, longues boucles, la tête rasée d’un coté. Ha! Une fille comme moi? Je suis une fille oh! Je fais un premier halte: l’apparence. C’est vrai! Toutes les filles qui disent non! C’est Fauuuux! On regarde ça en premier hahaha. Bref, les mecs ne me rassuraient pas. Alors, par l’entremise d’un de mes jumeaux. Quoi? Il n’est pas facile de trouver un mec de moins 1m 50?  Hum… Bon, il a traversé les 1m50, mais je le regarde sans trop avoir un torticolis. J’ai découvert l’univers afrojazz.

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Les mecs chantent en Douala, en bassa, en beti, en bami. Tu ne comprends rien! Mais tu aimes? Ha! C’est vrai! Rien compris! Les sonorités sont telles qu’elles te surprennent à chaque fois. Ce qui est bien, c’est qu’ils expliquent toujours pourquoi cette chanson. Puis, il y a ses dérivés: les slameurs, les conteurs, les gars de l’oralité.

J’espère que le soundcloud, apparaitra chez vous! lool

Je vous laisse avec un bout du festival

Allez,

Son’a ponda

Mini Mini Jazz é dodi! Ha! Mini Mini!*

*Le jazz est génial!

 


Mon Dieu, faites que Le Président de la République vive à Douala!


Mon Président de la République était douala. Oh ! Vous aussi ! Je ne vais pas me moquer. Je l’aime mon « Président » Quoi ? Ce n’est pas parce que c’est le seul que j’ai connu. Je ne suis pas cette vierge. Ah ! Non ! je suis pas cette vierge qui sublime son premier amant. Vous aussi ! Il est venu chez moi à Douala. Pas chez moi, chez moi ! C’était tout comme oh ! 1000 km et près de 1000 policiers, c’est quoi ? Je n’ai jamais eu le  rêve de petites filles de le toucher, de le rencontrer. Quoiqu’il changerait bien ma vie. Quoi? Vous aussi! Hihihi. Je ne sais pas pour mes compatriotes, mais j’ai senti que sa venue a apporté plus que je le croyais. C’est vrai ! Vous aussi, ca m’arrive d’être sincère. Quoique hahahaha ?

Douala est une ville où perdure une ambiance bien particulière. Bien avant son arrivée, comme une vierge, la ville s’est préparée à decouvrir son amant. Quoi ? Je sais trop de sexe. Mais je n’ai que trouv’ ça pour être basique et compréhensible hahaha. Allez, deployons-snous. Le top ten des raisons pour lesquelles il devrait vivre à douala ?

1-:Pour que les gendarmeries , la police, les forces de l’ordre de cette ville puissent être sur le terrain. Ils y sont, detrompez pas. Avec cet engouement ? Nannnnn ! Les mecs étaient vestés, gantés, chapeautés en plein chaleur de Douala. Ils sifflaient tout le monde, les conducteurs, les piétons, les pousseurs, les fourmis. Tout ! Tout le monde marche au pas ! Non mais ! En plus, aie ! Je ne savais pas qu’ils pouvaient être beau. Quoi ? je suis célibataire oooh !

Policier au carrefour Logpom
Policier au carrefour Logpom

2- La propreté des routes. Je me mirais sur la route. Quoi ? Je savais pas que cela fût possible à douala. Ha !

3- Nous avions une nouvelle egerie de parfum. Quoi ? Sérieux! Ces portraits ressemblaient à ça. Elles quadrillaient toute la ville. « Loréal, je le vaux bien ». Oui ! oui ! vous aussi ! Bienvenue et merci le président de la république. Merci pourquoi ? bref ! Je cherche toujours.

4- Le zèle des forces armées. Quoi ? Ils étaient partout. Pick up, tenues aussi différentes des unes des autres, Hélicoptère qui quadrille la zone aérienne, gagoulés, pas gagoulés, souriants, pas souriants, moins souriants, dragueurs. Quoi ? Dis donc ihihihi ;

5- et mon préféré : la ville s’est rappelée qu’on avait un drapeau. Entreprises publiques, privées, particuliers. Yes ! Toute la ville abhorrait le drapeau vert rouge jaune. J’en suis devenue meme verte, après rouge , en esquissant un rire jaune lorsque le policier me regardait nerveusement lorsque je me suis penchée vers mon amie essayant de m’indigner : « C’est même quoi, c’est le pape »;

6- ça doit être un aveu de crise energétique. Vraiment un aveu du chef d’Etat. Ah ! le père ! Il vient à douala et demande cinq groupes électrogènes. Hihi mon père , on a une compagnie d’électricité hahaha. Le mec avait peur de delestron hahahaha

7- Le service public peut être poli. Ah ! J’aime ces fonctionnaires hahahaha. Port vestimentaire changé. Politesse exigée hahaha. Exécution des taches impeccables. Oui , chef ! Bon a deux pâtés du service. Vous ne pouvez cachés votre bordel hein?

Dossier phone 080

8- Les opposants. Bon, un opposant! Il était de sortie. « Biya dégage ». Il faisait du raffut à 1000 km du périmètre de Président de la République. Il criait à tue-tête. Tague le goudron en rouge. Je l’aime bien. Ça fait de l’animation. Mais bon, il aurait pu aller vers le périmètre du président, lui aussi!

9- Chiche ! J’ai dit chiche ! Ils ont rencontré le Chef d’État. Pas possible ! Le syndicat des moto-taxis a rencontré le Chef de l’État. Notre vie à douala a changé. Ils sont près d’un millier; je suis sûre. Ils nous feront aaargh ! C’est comme s’ils ont eu l’aval du Chef de l’État pour nous faire ch^^. Hahaha. Quoi ? Vous ne connaissez pas ces gars. Plus gueulards qu’eux , meurs. Oups, ceci n’est pas une raison, elle est une réalité. On est mort.

10- La population est devenue gentille. Serieux ! Elles respectaient les feux de signalisation. Les automobilistes avaient leurs dossiers pour une fois. Ils nous offraient presque la porte pour sortir. Pas de queue de poisson. Toute le monde suivait la ligne. Hahaha . c’est vrai !

Sinon, mon président, Il venait même pourquoi ?

Ah ! si ! deposé la première pierre pour la construction d’un deuxième pont sur le Wouri. Il l’a quoi le premier ? Il est foutu ?

Il est crée pour ouvrir une nouvelle voie pour désengorger la circulation. On me fait le kongossa (Souffle) que non. Ah bon ? Ok ! hihihihi

Mon président, mon président ! Quoi ? Il pourrait venir de temps en temps oh !

Allez,

Son’a ponda

 

 


Regards croisés sur l’immigration

Le drame de Lampedusa en a beaucoup interpellé  à travers le monde notamment les mondoblogueuses qui ont ainsi décidé de collaborer pour parler de cette « immigration ».  Un article à plusieurs mains : Marine Fargetton , bloggeuse dessinatrice et Pascaline Breuil de France, Faty du Mali (pas Fatou la Malienne, ce film que je n’ai pas aimé du tout !) et Danielle Ibohn et Josiane Kouagheu pour le Cameroun.

  1. Marine Forgetton illustre tout l’éventail d’émotions qu’éprouvent les parents des immigrés
l'immigration vu d'Afrique

l’immigration vue d’Afrique

2. L’immigration ne serait-elle pas une histoire sans fin ? question introductive de Pascaline Breuil, mondoblogueuse de la 2e saison qui était ancienne expatriée en Egypte.

Telle est ma question lorsque je regarde mon pays, et ma ville, Marseille considérée un temps comme  porte de l’Afrique, construite par l’immigration. La porte semble aujourd’hui fermée, ou à sens unique. Et comment peut-on, dans ce contexte, imaginer une mer Méditerranée qui serait « notre mer » (mare nostrum) à tous ? Une mère est-elle capable de laisser mourir ses enfants ?…

Du côté de cette mer où je vis désormais, l’immigration, c’est l’immigration choisie dont parle Fatou Diome, dans son livre Celles qui attendent (Flammarion, 2010) :

«Qui choisit ? Comment ? Et pourquoi ? Répondre à ces questions […] c’est jeter une lumière crue sur les rapports Nord/Sud de notre époque. »

Mon expérience de l’immigration, c’est cette mère de famille malade et menacée d’expulsion que j’ai rencontrée . Il y a deux ans de cela. Un groupe de soutien s’était  formé, épaulé par le Réseau éducation sans frontières, qui se bat pour la régularisation des enfants sans papiers scolarisés et de leurs familles, et qui lutte contre les lois « injustes et intolérables ».

L’immigration pour moi, c’est aussi cette étudiante chinoise, que j’ai connue un peu plus tard. Elle venait d’obtenir son diplôme, mais continuait de s’inscrire à l’université pour pouvoir rester en France, travailler pour une entreprise dans un stage qui n’avait que le nom et le «tarif». Elle vivait à Paris, mais avait fait sa demande de renouvellement à Marseille car les délais d’attente étaient moins longs et son dernier visa d’étude allait expirer. C’était à l’époque où le changement de statut entre visa étudiant et visa de travail avait été rendu plus difficile par la circulaire Guéant, du nom du ministre de l’Intérieur de cette époque peu glorieuse.

L’immigration pour moi, c’est aussi cet homme arménien, qui au travail m’avait appelée paniqué, car on lui demandait 200 euros de timbres fiscaux pour renouveler sa carte de séjour. « Vous devez faire erreur sur la somme monsieur, ce n’est pas possible !» lui avais-je répondu naïvement, avant de constater que c’était effectivement la somme demandée pour une demande de carte de séjour de 10 ans et de me raviser.

L’immigration pour moi, c’est enfin cette amie d’origine algérienne, pourtant française à qui l’on demande régulièrement d’où elle vient, comme si elle descendait de l’avion à chaque instant. C’est cette autre amie américaine, sans statut et donc sans droit de travail en France, car  il y a 7 ans son dossier de demande de visa a été « égaré ». Aujourd’hui, rien ne prouve cette demande et son séjour en France depuis cette date. Mes exemples sont si nombreux. Car l’immigration ce n’est pas ma vie et ce n’est pas mon expérience, pourtant c’est celle de mes proches, mes copains, mes voisins aussi. Comment pourrais-je ne pas m’y intéresser ?

L’immigration à Marseille, je la croise tous les jours dans mon immeuble, qu’elle soit de première, deuxième ou troisième génération. Qu’elle soit ici pour étudier ou pour travailler. Qu’elle soit algérienne, tunisienne, comorienne ou encore camerounaise. Elle a plusieurs visages et recouvre de multiples réalités. La cohabitation n’est pas toujours facile ; ainsi j’entends parfois au détour d’un couloir que ce sont les nouveaux arrivés qui profitent des aides sociales et ne veulent pas travailler. Les comparaisons faciles : « Ma mère est algérienne, pourtant elle a toujours travaillé quand nous étions petits ». Alors quand je dis qu’il ne faut pas généraliser, que la réalité est bien plus compliquée que cela, on me répond que je suis jeune et naïve.

Pourtant, ce que nous avons en commun, ma voisine et moi, c’est justement cette jeunesse de moins en moins naïve quant à notre réalité, et la précarité de notre situation.

« Blanche neige » et « Shéhérazade » ont toutes deux troqué leur palais contre un logement social.

Alors si moi aussi je pensais à émigrer…  où l’herbe serait plus verte et l’économie plus florissante pour rêver de meilleurs lendemains… qui viendrait me le reprocher ?….

3. Faty, le  Mali et l’immigration

Les statistiques sur l’immigration  au Mali peuvent paraître déroutantes, mais elles sont loin d’être exhaustives si nous tenons compte de cette immigration clandestine qui déverse, chaque jour des nouveaux candidats au départ pour l’ Europe.

Au début, les Maliens partaient plutôt vers la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Gabon… les pays africains plus développés qui offraient une meilleure alternative que la migration des ruraux vers les centres urbains. Le gain est beaucoup plus important, même  s’il faut mettre plusieurs années pour revenir – si jamais retour il y a !-

C’est avec la participation  des « tirailleurs sénégalais » – qui n’étaient pas que des Sénégalais- aux guerres mondiales que les frontières du monde se sont ouvertes aux Maliens. Ils découvrent un monde grand et les devises étrangères – qui donnent tellement de francs maliens une fois convertis-, notamment  le dollar, les monnaies des pays arabes et c’est parti pour une ruée vers l’or.

Une ruée bien légitime quand on se permet de jeter un coup d’œil sur les indices de développement du pays qui n’arrive pas à  prendre son envol malgré les efforts– si minces qu’ils en sont devenus invisibles- de l’armée qui s’est installée au pouvoir après avoir mis, Modibo Keita , son panafricanisme et ses idées teintées – d’autres diront noircies- de socialisme rêveur, au cageot.

Beaucoup de Maliens sont partis vers d’autres cieux et une culture de l’immigré est même née chez certaines ethnies comme les Sarakolés (également appelés Markas au Mali qui ont une prédilection pour les USA, l’Europe), les Songhoïs  (Niger, Côte d’Ivoire, Ghana)… Ces départs vers l’Eldorado saignent des zones entières du Mali. La région de Kayes en est l’exemple palpant : toute la société est axée autour de cette immigration qui la dépouille de ses bras valides, mais heureusement que les partants gardent un lien fort avec leurs familles qu’ils continuent à entretenir par des envois d’argent incessants.

Ces immigrés gardent un lien fort avec racines et ils reviennent d’habitude prendre femme au village. Des femmes dont la vie est peu enviable. Peut-on être heureuse de construire toute une vie autour d’envois d’argent et de coups de fil ?

Certaines femmes ne voient « les élus de leur cœur » (si nous nous permettions d’effacer de nos mémoires les rôles joués par les familles dans ces mariages arrangés où des femmes n’ont aucun mot à placer.) que par intermittence, le temps d’une visite quand ils arrivent à se faire régulariser. Sinon, la séparation peut durer plusieurs années. Cela n’empêche pas certains de ces immigrés de se marier à plusieurs femmes au pays et d’en avoir une dans le pays d’accueil . C’est le cas de ceux, évolués –je veux dire instruits, je ne fais jamais dans le racisme moi !-qui ont compris qu’ils pouvaient avoir des papiers plus facilement en s’entichant au mieux avec une Africaine régularisée, au pire avec « une blanche »). Sinon, les Sarakolés – qu’ils ne le prennent pas mal- peuvent rester en France longtemps en vivant au foyer et en économisant tout ce qu’ils gagnent pour envoyer à  père, mère, femmes, frères, sœurs restés au Mali, ne pensant qu’au bonheur qu’ils éprouveront pendant les séjours au pays.  Ils trouvent parfois les femmes mères de plusieurs enfants, qui bizarrement ne leur ressemblent, mais ne disent mot.  Je me rappelle de ce gag que j’ai entendu à la radio :

Un jeune Sarakolé qui appelle son père pour se révolter «  mais papa comment pourrais-je être le père de cet enfant, je n’ai jamais vu ma femme ? » et le père de lui répondre : «  Mon fils, quand tu naissais, je ne connaissais pas ta mère aussi ! » alors envoie l’argent du mouton et tais-toi.

Ils acceptent avec humilité la situation et repartent le cœur plein de souvenirs qui leur permettront de tenir face aux durs hivers et travaux qui les attendent, quand ce n’est pas le racisme.

Oui, le racisme est l’un des problèmes que rencontrent les immigrés. Il est partout présent de Paris à Los Angeles en passant par Tripoli ou Rabat. Ce n’est pas facile d’être noir dans un pays où la majorité des habitants sont plutôt pâles de teint. Serge Katembera a bien eu un coup de gueule face à l’assassinat d’un jeune Congolais au Brésil en envoyant une émouvante lettre à la présidente à Dilma Rousseff. Mamady Keita aussi parle de ce racisme si présent en Ukraine, Limoune en Tunisie,  Jean-Michel Hauteville en France, Salma Amadore au Cameroun, Boubacar Sangaré du Mali… et aussi ces jeunes Maliens qui ont traversé le désert pour l’Algérie frontalière du Mali en ayant d’abord opté pour une immigration clandestine vers l’Europe par les eaux tueuses de l’océan avant de trouver du travail plutôt bien rémunéré –quand ils comparent au Mali où ils n’avaient rien- et d’y rester.

Ils sont au nombre de 6 et ont emprunté le même car que moi, pour Bamako. Ils sont venus d’Algérie par Tamanrasset (ville frontalière algérienne). Ils sont emplis d’amertume. Ils ne savent pas que j’ai déjà commencé la rédaction de ma contribution à ce billet commun. La ligne de mon article en a été transformée, car je me voyais juste surveiller le racisme.

« Ces Souraka (Arabes) ne sont pas des humains, non, en fait c’est nous qui ne sommes pas des humains pour eux. Ils  prennent les Noirs pour des ânes. Pas parce qu’ils pensent que nous ne sommes pas intelligents (même cette hypothèse aussi est possible) mais surtout parce que nous eux, nous sommes des animaux qui ont la peau très dure et endurent tout. Quand ils te donnent un travail qu’un homme normal fait en 3 heures, ils veulent que tu le fasses en 1 heure et les voilà qui te crient dessus  « y’Allah ! y’Allah ! ». »  Me confie celui qui a été un voisin si serviable pendant les 30 heures  qu’ont duré notre voyage de 1200 km entre Gao et Bamako, Moussa.

Voyant l’un d’entre eux traîner la patte –je veux dire le pied, oubliez le bourricot !- je me suis empressée de lui demander si c’était parce que son pantalon – Adidas, s’il vous plaît – tombait trop et laissait voir un caleçon d’une couleur orangée.

–          Non, grande sœur – ce nom me colle presque à la peau- ce sont les Arabes qui nous ont bastonnés là-bas

–          Pourquoi ?

–           Oh juste parce qu’ils ne nous aiment pas et n’acceptent pas que nous puissions gagner de l’argent chez eux, pourtant eux préfèrent ne pas travailler et crier contre leur gouvernement.  Ils sont entrés dans notre dortoir la nuit vers 2 heures du matin pour nous battre et prendre tout ce que nous avions. Beaucoup ont fini à l’hôpital, nous avons choisi de revenir au Mali avec ce que nous avions caché ailleurs. Sinon ils nous ont tout pris, télé, téléphone, vêtements de marque…

–          Vous êtes rentrés sans problème ?

–          Non, cela décourage de voir la conduite des hommes de tenue sur les routes au Mali, de l’Algérie à ici, j’ai pratiquement perdu tout ce qui me restait. Il faut arranger tous les postes. J’ai une télé écran-plat que j’ai eu envie de jeter dans le désert tellement ils m’ont fatigué. Si je savais j’allais garder l’argent pour l’acheter au Mali.

–          Tu y retourneras ?

–          Oui, dès que ça se calme. Je vais prendre le temps de manger -dépenser- ce que j’ai-

–          Malgré tout ça ? Pourquoi ?

–          Parce que je n’ai pas étudié et que je ne trouverai pas de travail aussi bien payé que là-bas à Bamako. Je n’ai pas de choix, sauf si je fais comme les amis, je me contente des miettes que mes frères me donneront et je passerai mon temps à faire du thé devant notre concession. Je n’ai pas le choix ! IL faut que je reparte.

Comme ce jeune Abdoul, beaucoup de jeunes Maliens se retrouvent sur les routes de l’immigration clandestine pour échapper au chômage, par fierté. Chaque jour. Combien meurent dans le désert du Niger en cherchant à rejoindre la Libye, l’Algérie ou la Tunisie ?

4.  « Douala, cet autre Eldorado » par Josiane Kouagheu

Deux chèvres broutent. Un coq picore. Une poule, accompagnée de ses poussins, va à la quête des graines à picorer. Des oiseaux gazouillent. Je regarde tout ce spectacle de la gare routière de mon village. De ce qui tient lieu de gare ici. Un banc couvert de poussière, deux régimes de plantains, juste à côté. Mais ce qui m’intéressait n’était pas ce spectacle. C’était ce que je lisais dans le regard de ces jeunes qui nous observaient. Ils savaient que nous allions à Douala. Ils étaient venus nous dire au revoir. Comme toujours, ils étaient surtout venus nous entendre leur raconter nos derniers souvenirs.

Douala, cette belle ville, pensaient-ils. Pour eux, j’allais où il y avait de l’avenir. Chacun d’eux rêvait de Douala comme nous, habitants de Douala, rêvions de découvrir Paris, New-York, Berlin, Rome, Londres, Barcelone… Leurs regards sont pleins d’étoiles. Pour eux, Douala était où ils pouvaient avoir un bon boulot, un peu d’argent, une vie en rose quoi. Au village, le jeune cultivateur « Man », par exemple, allait au champ le matin, buvait du vin de palme le soir avec ses amis au club « Matango », cet espèce de bar villageois. Il regardait la télévision de temps en temps chez le grand boutiquier du village. « Monotone, moche… cette vie », disait-il dans son cœur. Il n’y avait même pas d’électricité par ici.

Et Douala devenait leur Eldorado

Je l’ai lu dans leurs regards. Lors de nos discussions, ils m’observaient toujours, comme si j’étais une certaine « idole », un peu comme nous, devant les « mbenguistes », ces Camerounais qui vivent en Occident. Je viens de Douala, voilà ce qui les intéresse. Je peux les aider à y arriver. Ils me disent alors qu’à Douala, ils trouveront un emploi, n’importe lequel. Ils pourront tout faire. Ils me disaient avec assurance, qu’il y avait du travail pour tout le monde. Et au fil des années, certains ont réalisé ce rêve.

Ils sont arrivés à Douala. Plusieurs sont devenus des voleurs. Ils ont été tués dans « leur » Douala. D’autres sont des enfants de la rue, des prostituées. Certains ont réussi. Mais au finish, la majorité a su que Douala n’était pas cet Eldorado dont ils rêvaient. Ils ont déserté leur village, cet espace plein de terres vierges qui appellent des cultures. On peut le transformer en richesse. Mais, Douala attire. Douala, c’est leur Eldorado.

Entre l’exode rural et l’immigration, le Cameroun perd ses fils

5. Danielle Cynthe Ibohn ou l’immigration culturelle

Je suis censée écrire sur l’immigration depuis une semaine. Mes copines mondoblogueuses étions biaisées par ce qui se passaient à Lampedusa. Alors nous décidâmes d’en faire un billet. Ceux qui partent et ceux qui restent. Je vais être sincère. Mon point de vue sur ce thème ne sera pas objectif. Je suis issue d’une tribu qu’on appelle les « Sawa » au Cameroun. Nous sommes le peuple de l’eau. Nous y vivons. Chez nous, l’ascension sociale se définit par le nombre d’allers-retours que fait votre famille en Europe. Je suis sûre que si vous recensez le canton « sawa » 70 % ont immigré et le 30 % restant cherche à y aller. Alors lorsqu’on parle d’immigration, je ne sais pas comment trop réagir. Cependant, une chose met tout le monde d’accord ; c’est une question culturelle l’immigration. Si pour un certain nombre, elle est liée à des difficultés financières, chez nous, ça n’y est pas forcément. Le fait d’y être est un exploit, une ascension dans la société « sawa »

Je parlerais  comme une anthropologue en immersion dont le sens de l’objectif ne peut être présent car en immersion depuis 25 ans. Pendant des années, une jeune sawa peut économiser juste pour avoir son ticket pour « mbeng » la plupart du temps, la famille ne sait ce qui se passe là-bas. Mais une chose doit être certaine. Il faut au moins un Western Union par mois. Aucune fête de fin d’année ne se passe sans eux. J’aime ma tribu, mais bon. Je ne comprends cet engouement pour l’Europe. Ce n’est pas impossible pour eux de braver Lampedusa. Mais ça c’est tabou. Comment on y va, comment on y vit. Tout ce qui compte, c’est l’apparence. L’arrivée est majorée par un coup de fil dont on informe le voisinage à tue-tête en y répondant. Plus moderne, aujourd’hui il se traduit par les réseaux sociaux et Facebook où sont affichées les photos de l’arrivée.

Na mala o Franci , j’irai  en France

Na mala o Europa, j’irai  en Europe

J’épouserai  un Blanc et j’aurai  des métis

Qui sait ? Ils disent tous que c’est dans nos gènes l’immigration

Allez Son’aponda !


Mon amie « Madame Le Procureur d’ETAT »

Elle réponds au numéro 97106118. Elle est procureur au Cameroun. Samedi dernier, elle m’accusait de vol de voiture.

Crédit Marinette Fargetton... Une des nouvelles monblogueuses qui m'a donné un coup de crayon https://unprintempspourmarnie.mondoblog.org
Crédit Marinette Fargetton… Une des nouvelles monblogueuses qui m’a donné un coup de crayon https://unprintempspourmarnie.mondoblog.org

Je suis une « petite nature » comme on dit. Et cette interlude dans ma vie m’a beaucoup secoué. Bref! Je vous raconte. Le weekend dernier, les « Weekend Startup » étaient au programme. Un événement IT dont je ne manque les rendez-vous (faisant partie du comité d’organisation). Cependant, celui de Yaoundé, il y avait de fortes chances que je n’y participe pas. J’étais malade.

Un coup de fil me sort du lit

Je devais donner un coup de main sur les réseaux sociaux et en faire la couverture médiatique. Il fallait que j’y aille. Levée à 6h et c’est parti avec mon pote, Benn. Nous faisons tout le trajet sans problèmes. Au niveau de l’entrée de Yaoundé « Mbankomo barrières » , la police nous arrête : Contrôle de police.  Le policier fait un premier contrôle sans conséquence. Il fait sortir un premier passager qui possédait une carte d’électeurs. Il repart , il revient. Puis fait un deuxième contrôle. Je veux pisser et me degoudir les jambes, je sors. En sortant, je lui remets ma carte. De retour de ma besogne, il me demande de descendre avec mes bagages: contrôle de routine. Je le suis angoissée. Je lui pose la question: ma carte est-elle fausse? Le policier me réponds: Si vous n’avez rien à vous reprocher? C’est quoi cette réponse! Je commence à paniquer.

Allo! La base? Les oiseaux sont dans la cage

Bien reçu, on vous les transfert pour le nid

Ha! Quel nid? Il me réponds. On vous amène au GMI  « l’école de police de Tsinga »

A ma descente du bus, dix minutes avant mon arrestation
A ma descente du bus, dix minutes avant mon arrestation

Ils se tourne vers ses collègues, il gueule le policier :Réquisitionnez une voiture! Ce sont les ordres. Amenez-les au GMI!

Alors débute une scène, plutôt troublante. Ses  collègues refusent d’y aller.  Le policier (visiblement le chef) réitère l’ordre. Rien n’y fait, personne ne s’exécute. Mais on est où là? Je commence à me poser la question. Il commence à draguer une des présumés voleuses. Soit! Après maintes menaces, une réquisition d’un taxi par les « présumés coupables » on s’envole pour l’école de police lieu dit GMI de Tsinga. Une voiture fait un dépassement, nous percute. Accident de voiture! Coté passager, elle vient frôler la portière où je me trouve. Je suis tellement choquée par ce qui se passe que je m’en rends même pas compte.

Il a gratté ma voiture, s’écrie le chauffeur de taxi. Les policiers: « on n’a pas le temps de faire le constat » Donne lui de l’argent, on part. Le Monsieur s’exécute. On entre dans le taxi. Le chauffeur a obtenu 7000 Fcfa. Le policier de réitérer, tu aurais dû en faire plus, t’aurais eu plus.

Arrivés, nous trouvons d’autres personnes arrêtées dont un substitut du procureur, un adjudant, une employé de banque tous venant de Bafoussam. Nous attendons dehors. Le poste se vide. Des personnes récupèrent leurs cartes d’identité, repartent. J’interroge le commandant. On est arrêté pourquoi?  Il me donne un numéro de téléphone en disant règlé ça avec elle. C’est une dame Procureur. Puis ses adjudants nous demandent de passer en cellule. On y va. On était 11 dans cette cellule: 8 hommes et 3 femmes dont moi. Alors commence un scénario dont je ne connais les aboutissants.

Le numéro de « Dieu »

Ce qui fût génial avec ce numéro , c’est qu’il te donnait la liberté. Tout le monde appelait à ce numéro sans cesse. C’était le numéro de ma grande amie « Mme le Procureur » . Le numéro de « Dieu » . Il avait de le droit de vie ou de mort, vous aussi. A ce qu’il parait, nous aurons volé ses véhicules: celui de son mari et la sienne. Une des voitures a été retrouvé grâce au GPS et un présumé coupable a été pris. Nous serons ses complices. Pourquoi? Parce que nous partageons la même profession qu’eux! Hum… La justice de mon pays! Ceux qui obtenaient le sésame, pouvaient partir. Fallait l’appeler, négocier avec elle. Puis elle vous dit, je vais vous rappeler comme une demande d’embauche pliée d’avance. Vous attendez! Rien! L’adjudant s’en va, le substitut et cinq personnes les suivent. Je vois ce manège, des noms barrés sur la liste. Puis un autre coup de fil de « Dieu »! Transférez-les à la Gendarmerie de Longkak.

Pas si « Dieu » que ça finalement« 

« Dieu » pour ceux qui ne l’ont pas compris, c’est ma grande amie « Mme Le Procureur » Nous arrivons à la Gendarmerie. Entre temps, j’oublie de dire que j’ai déjà déversée une tonne de larmes. Je sais , je suis pas une courageuse, je l’avoue. Le gardien en service me demande : vous pleurez quoi? Je ne suis pas sensible. J’ai votre note. Ce weekend, vous dormez ici. Je repanique. Je me demande comment j’ai fait pour ne pas tomber dans les pommes. « Dieu » le rappelle: ce sont des voleurs, gardez-les jusqu’à lundi. Alors, on nous mets en prison. Les femmes d’un coté, les hommes en cellule. Moi, il m’a mise à côté tellement je pleurais trop. Puis, il nous demande de nous asseoir. Il nous mettra pas en prison. On doit faire un geste (le corrompre). Mes collègues de fortune disent: non!

Puis, le Commandant débarque. Dieu seul sait ce qui venait foutre là! Peut-être était déjà la réponse à mes prières? Par pour le « Dieu » là hein? Mais le vrai quoi? « Pourquoi les prévenus sont en cellule avec leurs téléphones portables, leurs ceintures et montres » gueule le Commandant! « Ils sont là pourquoi? »

Le gardien: pour vol! Même elle? (me désignant)

Le Commandant: où le mandat?

Le gardien: « Il y a pas de mandat » C’est le Procureur qui a intimé l’ordre

Et le Commandant regueule: sortez de ma gendarmerie, sortez! L’administration est verbale. Il va rechercher un taxi. Nous fout tous dedans et retour à l’école de police lieu dit GMI de Tsinga. Lorsqu’on arrive, le Commandant fait une moue. Encore vous? Remettez-les en cellule! Cette fois ci, nous restons à la guerite assis sur un banc. On commence à discuter avec les officiers en poste.

Les officiers: Vous avez rappelés « Dieu »

L’employée de banque réponds la première non! Elle bipe mon petit frère. Et moi, dans ma lâcheté sans précédent pourquoi vous ne la rappelez pas. Avec un regard aussi froid, elle me dit: elle porte plainte contre moi. Elle demande que je la rappelle? Je me rassois déjà plus humiliée qu’avant. Alors, elle ressort son téléphone, rappelle son frère qui appelle « dieu » Mes congénères font pareil!

Faut mouiller la barbe pour sortir de prison (Corrompre)

Comme un hymne à la liberté, le même refrain revient: il faut corrompre le policier. « Dieu » leur dit tous. Mes congénères le répètent aux officiers. Ils sentent que cette histoire peuvent leur couter leur travail. Entre temps, j’ai pas de nouvelles de la « Team Startup weekend ». Je les cherche. Je les vois arriver. Il s’approchent de la guérite. je leur fais le signe: « Vous avez appelés « Dieu » Ils me disent , c’est fini! On va rentrer.

Gilles Lewat (Co-organisateur de la Startup) entre dans la pièce, l’officier me demande de sortir. Vous êtes libres.

Je n’y comprends. Alors Herman Kouassi et Benn m’expliquent. Le commandant de la gendarmerie,vous vous rappelez celui où on a été transféré. Il a donné à la team Startup, le numéro du Procureur de la République du Cameroun. S’il y a un mandat d’amené, il le saurait. La team est rentrée de la gendarmerie et est allée à la rencontre du Commandant de l’école de police. Ledit Commandant  n’ayant pas le numéro du  Procureur de la république se félicite de la trouvaille et appelle le procureur. Entre temps, les officiers en charge de notre incarcération rendent compte des témoignages. Le Commandant se charge illico de le transmettre au Procureur. Il intime l’ordre de nous libérer et demande à « Dieu » de le rappeler. Chose qu’elle dit dans l’incapacité de le faire parce que le numéro du Procureur de la République ne passerait pas.

Crédit Marinette Fargetton
Crédit Marinette Fargetton

Hum… mon weekend! J’ai pleuré, remercié DIEU, le vrai!

Allez Son’a ponda!


C’est décidé, je me mets au vert!

Je n’ai pas le syndrome de la page blanche. Mais ce billet, je devais l’écrire il y a deux semaines. Perdue dans « je ne sais pas quoi » je suis un peu flemmarde. Soit! Je parlerais de protection de l’environnement. Ce billet, j’aurais pu l’intituler avec « From Douala With my Love » (Un clin d’œil à Réné Nkowa).

Douala dans les années 60
Douala dans les années 60

Soit! Je vis à Douala. Je suis issue d’une tribu appelée les « malimba » , un peuple de l’eau, mangeant des huîtres à longueur de journée et de toutes les manières (crues, braisées, cuites). Peut-être l’origine de ma flemmardise? Soit! Je tiens à le mentionner, j’ai horreur de prendre partie pour des causes. Au Cameroun, c’est peine perdue. Je ne suis pas pessimiste, mais bon à force…

Il y a deux semaines, perdue dans mes pensées comme d’habitude depuis peu. Une nouvelle vient bousculer mon train-train: une usine de cimenterie s’implante sur les berges du Wouri. Je vous explique.

Le Cameroun a un littoral, Douala. Le fleuve qui va se jeter dans l’océan atlantique se nomme le Wouri. Je sais je ne suis pas très forte en géographie. Mais un géographe dirait : c’est un estuaire où l’océan atlantique y passe sous l’entremise du fleuve Wouri. En clair, nous sommes sur la côte. Point stratégique pour les affaires (port), le littoral (Douala) est une plaque tournante. Tout le monde court pour avoir sa part de la  capitale économique. « Venir se chercher à Douala » transparaît l’exode rural.  La ville s’étend de plus en plus. Les banlieues se créent, les ghetto se défont (sous l’action gouvernementale) et se font ailleurs. La pollution est au summum. La circulation est un calvaire. Les moto-taxis sont un « mal nécessaire » compte tenu des embouteillages incessants. Hum… Soit!

Une nouvelle cimenterie au Cameroun? Super! Ce sont des emplois. C’est la concurrence (seule une entreprise d’état avait le marché)! Vive la cimenterie! On construira des maisons et des immeubles. Le ciment sera à vil prix. Le développement, enfin passera par le Cameroun. Plus de crise du logement à Douala.

Bon, vous me connaissez déjà! C’est vrai, j’ironise. Je ne vais pas faire ma danye. Mais n’y a t-il pas un an, ce sont levés les chefs traditionnels Douala pour défendre les berges du Wouri pour des risques liés à l’environnement et au patrimoine culturel?

Hum… j’aime mon pays. Pourquoi insister et construire sur les berges du Wouri? Au cameroun, les terres ce n’est pas ce qui manque. La réponse se trouve dans ma question. Je devrais moins rêver moi! Les déchets! Ils seront déversés sur les berges du Wouri. Bon, en « bon » politicien (excusez la tautologie, ce fut impératif), la société déclare: « on surveillera l’environnement »

Ha! Je me rappelle juste un épisode des Simpsons. On se retrouvera avec des poissons à deux têtes. Je ne pourrais plus manger mes huîtres.  J’exagère.  Je sais comme Greenpeace.  Je finirais surement comme eux. Hahahaha.

Crédit Marinette Fargetton
Crédit Marinette Fargetton

Vous n’êtes pas fans des Simpsons? Vous devriez! Ils prédisent souvent l’avenir de manière troublante 😉

Je m’égare.

Je vous laisse en espérant que je ne me ferais pas pousser une deuxième personnalité. Oups, c’est déjà fait!

Vive le développement!

 Allez,  je me mets au vert,

Son’a ponda