Garens Jean-Louis

Hypocrisie : un visage et un nom

« On ne fonde rien de valable sur l’hypocrisie et le mensonge ». 

(Paulette Poujol-Oriol).

A priori, nous sommes tous hypocrites à un moment donné et pour une quelconque raison. À vrai dire, l’hypocrisie est plus qu’un défaut mais une réalité humaine qui a existé dans toutes les sociétés et les époques. Sans conteste, l’hypocrisie sociale affecte les relations humaines.

Entre conventions et malaise

Nous sommes tous confrontés au jeu de rôles, et ça il faut le faire. Être notamment un bon voisin, un employeur apprécié, un employé respectueux, un élève poli, tout dépend de la scène.

Sincèrement, qui n’a jamais envie de passer sa route un bon matin sans se soucier du monde autour? Stop ! La politesse exige en revanche que l’on salue et que l’on dise au revoir. Se serrer la main ou passer le bonjour. Peu importe, du moment que c’est fait. Et si vous êtes Français, il faut faire la bise. Et puisqu’entre filles, il faut impérativement s’embrasser, j’aimerais pouvoir rentrer dans la tête d’une dame qui doit embrasser plus de cinq joues.

« Comment vas-tu? », cette question qu’on peut vous poser à longueur de journée ou plusieurs fois pendant une conversation téléphonique. Ça fait plaisir que les gens semblent se soucier de notre bien-être personnel. Je ne sais pas si c’est moi qui suis simplement impassible ou s’il vous arrive de trouver cette question un peu horripilante. Et de répondre que ça va avec une sourire pour ne pas avoir à donner trop d’explications. Ainsi, notre hypocrisie sociale consiste à s’abstenir de répondre sincèrement à la question.

hypocrisie
© Pixabay

L’hypocrisie, l’art d’être aliéné?

Si vous me demandez quels sont les gens que j’ai en aversion, je vous répondrai : les beaux-parleurs, les hypocrites et les menteurs. En ce qui me concerne, je suis quelqu’un de direct, d’impulsif, de fougueux. Même là, je me retrouve être un tantinet hypocrite. Comment dire à cette personne qui s’adresse à nous qu’il pue des aisselles ou que son haleine empeste l’air? Je ne saurais le lui dire. Ou encore, comment dire à une petite amie trop « collante » de nous lâcher un peu les baskets? Oups ! Elle risque de m’accuser d’avoir quelqu’un d’autre. Vais-je finir par craquer sous le poids de cet « amour »? Qui sait ! Comment dire à sa mère qu’on a le ras-le-bol de ses critiques incessantes sur nos actes manqués? Non ! On l’aime trop pour le lui dire !

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© Pixabay

On dit qu’un ami, c’est quelqu’un qui peut écouter la même histoire une deuxième fois comme si c’était la première. On dit aussi qu’un ami c’est quelqu’un qui sait vous protéger des illusions pour faire face à la réalité sans vous détruire. Sur ce point, il faut vraiment être aimable ou ami avec quelqu’un pour le faire. Parfois, certaines personnes se croient en présence d’une oreille attentive et se mettent à raconter leurs problèmes. Sans le savoir, cette « oreille attentive » en a assez de vous. Qui oserait dire à quelqu’un que sa tenue ne lui va pas ou que cette personne dont il est épris n’est pas fait pour lui?

Mon lieu de travail, un cercle vicieux !

« L’hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. » Molière, Dom Juan (1665)

Si être hypocrite c’est jouer un personnage autre que le nôtre, je suis tous les jours spectateur de scènes les plus pitoyables que les autres.

Un tel se fait saluer avec le plus large sourire tandisqu’à l’instant on parlait sur son dos. Et pourquoi donc? Un tel est un retardataire chronique.

En réalité, tout le monde cherche à se valoriser moralement, à gérer son image sociale. Tout compte fait, il faut se montrer loyal, honnête et amical.

Voyez la tête du patron qui est obligé de dire un bonjour mécanique à son petit personnel puisque celui-ci est déjà sur place.

Voyez la tête des employés tenus d’appeller « Monsieur » ou « Madame » un (e) supérieur (e) hiérarchique alors qu’au fond on se moque bien de sa gueule.

En définitive, l’hypocrisie sociale a gagné une grande partie de la société. À cet égard, on dirait qu’elle est inhérente à l’homme. Peut-on bannir une partie de soi? Impossible ! Cependant, si on devait dire réellement et pleinement le fond de sa pensée, notre monde aurait plus de conflits. C’est ma façon d’admettre que l’hypocrisie sociale favorise effectivement une certaine paix sociale.


Rabòday, un style musical consternant?

Rabòday (prononcée «ra-bo-da-ye»), un genre musical qui devient partie intégrante de la playlist de musique d’ambiance en soirée. Vous ne passerez pas une journée à Port-au-Prince et dans ses environs sans que vos oreilles ne soient titillés par les rythmes du rabòday. Pourtant, ce style musical est considéré comme un danger pour la société haïtienne…

Le rabòday est un style musical né à quelques lustres des années 2000. C’est un mélange de rara et d’autres rythmes traditionnels d’Haïti avec le house music.

Tony Mix et Vag Lavi, deux noms très connus par les amateurs de rabòday. Tony Mix est d’ailleurs le premier DJ spécialisé dans ce style musical de sorte qu’il devient une référence dans le domaine. Cette tendance musicale, considérée comme un afro local, possède ses propres beats et ses rythmes spécifiques.

Les refrains, les slogans, les chansons de Tony Mix, de Vag Lavi, de NG Mix, sont presque sur toutes les lèvres. Très plébiscité, ce style musical séduit les couches populaires. Un son qui résonne dans les hauts-parleurs des tap-tap, des motocyclettes et à l’occasion des journées récréatives.

Pour danser le rabòday, il suffit de sentir la musique et de twerker. Le rabòday suscite les déchaînements des moralistes qui qualifient les amateurs de ce rythme nouveau de génération pourrie. Mais encore, entre ces deux générations, il y a ceux qui ne sont pas de la vieille école mais qui s’estiment trop formés pour se laisser entraîner dans cette « dépravation« .

  • Vidéoclip (musique et paroles) de Tony Mix pour avoir une idée du style musical

Je vous invite sans plus tarder à voir la vidéo complète de son clip :

Le rabòday et ses sujets qui fâchent

Les artistes rabòday font le choix conscient d’écrire des chansons qui abordent des sujets tabous. La femme est sujet d’actualité dans la plupart des textes. Il y a ceux qui trouvent les paroles de ces chansons carrément dénuées de sens, d’autres les trouvent trop crus.

Qu’en est-il exactement? Les avis sont partagés sur la question et c’est compréhensible. Les féministes et pro-féministes se sentent indignés par l’image de la femme dépeinte à travers ces chansons dans lesquelles les femmes haïtiennes sont dévalorisées, abaissées et peu appréciées, selon leurs nobles avis. Au fond, toutes les femmes ne sont pas visées. D’abord, celles qui pratiquent le commérage et l’infidélité. Ensuite, celles qui se blanchissent la peau. Enfin, celles qui favorisent la beauté physique au détriment de la connaissance intellectuelle. Pour toutes ces raisons, le rabòday est considéré comme un danger pour la société haïtienne.

Cerise sur le gâteau, Tony Mix a été nommé ambassadeur culturel de Carrefour en juillet dernier par le nouveau maire fraîchement installé. Il ne manquait que ça. Les « intellectuels » du pays sont montés au créneau pour élever la voix contre un prix décerné pour encourager l’obscénité et la « médiocrité ». Ils ont déposé environ 1500 signatures sur petitions24.net ! On s’accrochait à son dictionnaire pour mieux comprendre la définition du mot « culture ».

On dit souvent que la musique c’est l’identité culturelle d’une société. Tellement de questionnements ont agité les esprits sur le fonctionnement de la société, le rôle important des parents dans l’éducation familiale. Tout le monde cherche à qui la faute.

Si l’on se réfère au quotidien haïtien et à notre culture du tabou, on peut comprendre la construction de la réalité sociale dénoncée et toute la polémique suscitée par cette nomi.



Créole haïtien : apprenez à nommer les parties intimes

Le créole est une langue marquée du sceau du tabou sociolinguistique, fortement minorée au plan du prestige social. L’intérêt de ce billet portera sur la subtilité sémantique dans les désignations linguistiques des parties génitales en créole haïtien.

La langue est un reflet de notre société. À cet égard, il existe des tabous dans toutes les sociétés. Les sujets liés à la sexualité sont particulièrement prisonniers de tabou en Haïti.

Dessin d'une femme se trouvant derrière les barreaux
Photo crédit © : Pixabay

Parler des parties intimes a toujours été un sujet tabou en Haïti. Imagine un parent haïtien, se retrouvant face à l’inévitable question « Kòman sa rele? » (comment s’appelle cela?) en désignant les parties génitales. Certains parents vont donner des noms de substitution français (pénis, vagin) pour éviter une transgression de tabou. En revanche, d’autres parents utiliseront un langage enfantin comme référence pseudo-humoristique pour désigner la chose, comme pour ne pas être déplacés.

Entre l’euphémisme de bienséance et le linguistiquement correct, je me suis d’ailleurs demandé quel vocabulaire utiliser en public ou à l’écrit. Je me permets ici d’analyser les quelques termes en créole haïtien qui désignent les parties intimes, sans aucune intention de briser un tabou.

À première vue, les mots qui existent pour désigner les parties intimes en créole semblent être entachés de trivialité. Mais je perçois une ingéniosité dans ces créations lexicales, faites par analogie « sémantique ».

Devan. En général, le mot « devan » sert à désigner les parties génitales (homme et femme). En fait, c’est le terme générique en opposition avec « dèyè » (derrière) pour évoquer les fesses. Si un Haïtien vous dit : « Ou gen yon bèl devan »Prenez-le comme un compliment car cela se traduit par «avoir un beau sexe».

L’appareil génital masculin

Objets représentant le pénis
® Wikimedia Commons

Grenn. ɡʁɛ̃n C’est le terme générique pour parler du pénis en créole haïtien (CH). On dit «tèt grenn» pour le gland, «boul grenn» pour les testicules et «sak grenn» pour nommer le scrotum.

Bwa. Le mot « bwa » (bois) est un terme qui s’inscrit dans le registre vulgaire. C’est l’équivalent de « bite » en français. Ce terme est souvent associé à des adjectifs comme «bèl, gwo, bon» (belle, grosse, bonne).

Kòk. Prenons un exemple : une partie de plaisir est souvent comparée à un combat de coqs où chaque tour de reins est un coup d’éperons (ergot). Vous comprendrez bien qu’il faut avoir un «kòk» (pénis) de qualité !

L’appareil génital féminin

Schéma de l'appareil génital féminin
® Wikimedia Commons

Koko. Connaissez-vous la noix de coco, ce fruit à coque ? Sa coque est très dure, brune, couverte de fibres. Son amande est blanche, légèrement sucrée, consistante et parfumée. N’est-ce pas un joli mot pour désigner le sexe de la femme ? Avez-vous remarqué les similitudes entre le fruit et l’organe sexuel féminin ?

Krèk. 🙊 Vous pouvez identifier une crête ? Cette excroissance charnue que les coqs et quelques autres gallinacés ont sur leur tête. Voilà le mot qui désigne le clitoris en créole haïtien. Considéré comme un mot grossier, je ne connais pas d’autres mots plus spécifiques pour désigner cette chair située au sommet des petites lèvres (à l’entrée de la vulve). Cet organe est frappé de tabou, même dans les langues qui ont un mot « propre » pour le nommer. Selon un rapport sur l’éducation sexuelle remis en juin 2016 par le Haut Conseil à l’égalité (HCE), un quart des filles de 15 ans ne savent pas qu’elles ont un clitoris, et 83 % des collégiennes de 4e et de 3e ignorent sa fonction. L’anatomie complète du clitoris sera illustrée pour la première fois dans un manuel de sciences de la vie et de la terre.

Chat. À prononcer ʃat . Expression vulgaire pour désigner le sexe de la femme. L’organe sexuel féminin est ainsi nommé en raison de son élasticité ou encore des poils pubiens. Pour évoquer le cunnilingus, vous entendrez des expressions comme « twalèt chat» ou «back chat».

Quels seraient les bons termes en créole?

Habituellement, c’est entre 2 et 3 ans que les premières interrogations de l’enfant sont formulées sur ses organes génitaux. Il faut leur répondre, et, surtout, leur répondre en utilisant les termes exacts. En effet, il n’y a pas de mal à dire « krèk, grenn, koko ». En ce qui me concerne, je trouve que ces mots ne sont en aucun cas « moins pire à dire » !

Tous ces termes curieux qu’on entend souvent ((comme bouboune, chouchoune, pipiche, guiguite, pigeon, etc.) ne servent qu’à encourager le malaise ou à rester bloqué sur des stéréotypes et des préjugés.

« Une langue est un prisme à travers lequel ses usagers sont condamnés à voir le monde« , disait Georges Mounin. En effet, la langue est l’instrument qui nomme et qui fait donc exister. Les nombreux exemples d’appellations diverses des parties intimes montrent comme le créole haïtien puise soit dans des langues existantes comme le français (et plus récemment l’anglais), ou bien invente des termes en créant ses propres vocables.


L’inceste : un fait de plus en plus récurrent

L’inceste est l’un des sujets tabous dans la famille auquel j’ai décidé de jetter un regard objectif. Condamnée par la morale, taxée de déviance par la sociologie, l’inceste est une perversion qui musèle pratiquants, parents et victimes. Pourtant, c’est devenu un fait indéniablement récurrent dans la famille du jour au lendemain. Est-ce normal de se sentir attiré par des proches parents? Jusqu’où c’est condamnable?


Les membres d'une famille sont affectivement liés comme les doigts de la main.
© Pixabay

L’affection qui unit un géniteur à sa progéniture est quelque chose d’inné et ceci même chez les animaux. Il est donc plus que normal d’éprouver de l’affection et même de l’amour pour ceux qui ont le même sang que nous.

Me vint à l’esprit la maxime d’Aristote sur la nature de l’homme : « L’homme est un animal social » . Si ce n’étaient les agents de socialisation qui établissaient des normes, l’homme serait simplement un animal dans ses pratiques. À noter que certains animaux savent s’organiser en société… Le problème n’est donc pas là.

L’inceste, un instinct naturel ?

Il faut dire que, à un certain stade du développement de l’enfant, son attirance « naturelle » peut se porter vers un parent.

Selon Freud, le complexe d’Œdipe fixe la libido au parent de sexe opposé et déclenche une hostilité marquée envers le parent du même sexe, considéré comme un rival. Freud situe cependant le complexe d’Œdipe entre 2 et 5 ans.

Le garçon qui s’identifie au père (de qui il est jaloux des privilèges de celui-ci qui lui sont refusés) intensifie son amour pour sa mère.

Chez la fille, l’évolution vers le père, plus complexe, est préparée par les déceptions de la relation avec la mère, principalement l’absence de pénis : l’envie du pénis est remplacée par le désir d’avoir un enfant du père.

Le complexe d’Œdipe n’est pas nécessairement pathologique, il constitue une étape normale dans la croissance de l’enfant au contact du sexe opposé.

L’effet Westermarck

L’ effet Westermarck est un mécanisme naturel d’évitement de l’inceste décrit par Edvard Westermarck, (1862-1939) dans plusieurs de ses œuvres, et en particulier dans Histoire du mariage.

Selon cette théorie, frères et sœurs grandissant à proximité développent une forme d’aversion sexuelle réciproque au moment de la puberté.

En revanche, les frères et sœurs qui sont élevés en dehors développent parfois une attirance sexuelle pour l’autre quand ils se rencontrent plus tard dans la vie, le développement de ce qui est connu comme l’attraction sexuelle génétique.

Cette tendance  pourrait être remarquée chez dans les familles reconstruites parmi les proches par alliance.

Entre fantasme sexuel et l’acte lui-même

Freud ne cesse de l’évoquer : nous désirerions tous secrètement coucher avec nos parents. Plusieurs théories vont à l’encontre de cette vieille rengaine.

L’inceste est assez visible en tant que fantasme comme en témoignent les contenus incestueux dans les films de X. Allant des « fantasmes » mère/fille, beau-père/belle-fille aux ébats entre frères et soeurs par alliance, on en a plein la vue. Tout ce qu’il y a plus cru pour éveiller l’animalité en l’homme.

Selon Debra Lieberman, le cerveau diminue son seuil de tolérance aux trucs dégueulasses à chaque nouveau rapport sexuel. Lorsqu’on couche avec quelqu’un, cet échange est inévitable, « et le dégoût diminue peu à peu ».

Un autre cas de figure est l’inceste consentant. Si certains couples incestueux vivent cachés, il y a quelques années s’est ouvert le débat sur la dépénalisation de l’inceste.

Inceste et pédocriminalité

Souvent, des rumeurs, des affaires de presse font appel à l’émotion du public. Des enfants souvent en bas âge subissent en silence les assauts d’un père, d’un beau-père ou d’un grand-père.

La pédocrimininalité est devenue un fléau qui se répand sur toute la planète. La victime est contrainte de garder le silence tout en étant soumis au vice de son prédateur. Quand le silence est brisé, la victime craint encore son prédateur, même devant la justice.

Quoique l’inceste soit un tabou universel, il n’est nullement interdit par tous les systèmes de droit. Quand il est commis sans consentement, il s’agit d’un viol qu’il faut alors prouver.

En somme, nous avons compris que l’inceste serait un acte prohibé partout et de tout temps. Cependant, l’interdit de l’inceste contribue à la structuration de la société. Comme nous l’avons vu, le champ de l’inceste ne s’étend pas uniquement aux seuls consanguins.


Entrevue avec Carl Jaro, un réalisateur engagé

Carl Jaro, réalisateur du film LGBT  « Les Amants de Couleur » pour évoquer avec nous la sortie du film, l’annulation du festival Massimadi  et nous faire part de ses projets en toute exclusivité.

Affiche du film
© Photo crédit : Page Facebook du film

La Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie, et la biphobie, c’est en particulier le 17 Mai. En effet, le thème retenu cette année « Peu importe le genre ». Essentiellement, une campagne vise à sensibiliser le grand public. Pour l’occasion, je me suis entretenu avec Carl Jaro, auteur d’un film LGBT à succès.

Bonjour Carl Jaro, vous êtes notamment le 2ème mannequin le plus influent du monde de 2016 à l’issue du concours de TROPICS MAGAZINE. Qui plus est, vous êtes réalisateur, acteur, scénariste, producteur franco-haïtien.

Qui­ est Carl Jaro ?

Portrait de Carl Jaro
Photo crédit © : Daniel Nassoy

Garens Jean-Louis : Carl Jaro est passé de présentation. Si on devait retenir de vous seulement 2 mots, quels seraient-ils ? Et pourquoi?

Carl Jaro : Ambitieux et déterminé, je suis du genre à  m’investir à fond dans les projets…


GJL : Dénoncer le tabou de l’homosexualité masculine à travers ce film, un projet cinéma ambitieux.
Comment vous est venue l’idée d’entreprendre ce projet ? Et pourquoi l’avoir réalisé ?

CJ : En effet ! L’objectif est de dénoncer les tabous liés à l’homosexualité masculine et de combattre l’ignorance autour de cette question. L’homosexualité est encore si taboue, que certains homosexuels préfèrent dissimuler leur orientation sexuelle en se mariant plutôt que d’assumer leur sexualité. J’ai longtemps fréquenté la communauté afro-caribéenne. C’est durant cette période que je me suis rendu compte que les Antillais, les Africains et les Maghrébins avaient des idées préconçues sur les homosexuels. Et ce fut pour moi un choc.  J’ai tout de suite senti qu’il y avait une histoire à raconter. LES AMANTS DE COULEUR est le résultat de mes rencontres.

Le film

GJL : Vous avez fait le film avec vos économies, sur un sujet peu populaire. D’ailleurs, le film connaît un vrai succès lors de ses sorties à l’étranger. Aviez-vous anticipé ce succès ? Comment le vivez-vous ?

CJ : Je décris LES AMANTS DE COULEUR comme une sorte de retour à la pureté́ de la vision que j’avais de l’homosexualité quand j’étais enfant. Dans le sens où je m’y retrouve mis à nu. Le succès a été immédiat même si le lancement m’a fait peur. Le film a fait déferler, avant même sa sortie officielle en France, une vague de commentaires sur la toile. C’est alors que j’ai compris que j’étais sur la sellette.

GJL : Vous dites aussi que votre mère est une femme intimidante. A-t-elle vu le film… ?

CJ : Est ce qu’elle a vu le film? Ma réponse est non. Car il n’est pas sorti encore en Haïti. Cependant, elle a entendu parler du film dès sa médiatisation.

 Le casting et la direction d’acteur

GJL : Comment avez-vous réalisé le casting du film?                  

CJ : J’ai pris mon temps pour choisir mes comédiens. Mon choix se porte davantage sur les capacités de jeu d’un acteur que sur son apparence physique ou son visage. Par conséquent, je fais faire des essais à tous les candidats potentiels, afin de voir s’ils sont proches du personnage ou pas. J’essaie de ne pas gêner mes acteurs avec mes réflexions d’ensemble sur le film, ou avec la vision que j’en ai. Je trouve que les comédiens n’ont pas besoin de connaître le sens général du film mais qu’ils doivent s’efforcer de se concentrer sur la personnalité́ et les motivations de leur personnage.

Ma méthode, en réalité́, consiste à m’adapter à chaque acteur, à sa manière d’être et à son propre fonctionnement. Mais ce qui ne varie pas, ce sont les répétitions auxquelles j’attache une grande importance. C’est à ce moment-là que les acteurs entrent dans la peau de leurs personnages. C’est une approche qui me vient sans doute de mon expérience du théâtre.

Une fois sur le plateau, nous nous sommes tous mis d’accord sur le fait qu’à partir de là on ne ferait plus que d’infimes changements. Cela ne veut pas dire que je refuse les suggestions ou les avis des uns ou des autres mais nous avons convenu que ces discussions n’auraient lieu que pendant les répétitions.

GJL : Le film a débuté depuis juin 2015 et a pris tout au moins 6 mois. Une anecdote de tournage?

CJ : De juin 2015 à Juin 2016, si nous devons prendre en compte le tournage, le montage, avant sa sortie le 30 septembre dernier. Ça peut sembler une éternité. Mais c’est peu pour un film. D’autant plus s’il s’agit d’un premier film, fait avec peu de moyen. Comme c’est le cas ici.

Ses projets

GJL : Quels sont vos projets pour la suite?

CJ : Des projets? J’en ai plein la tête. Rire! Je suis justement en train de travailler sur mon prochain scénario. Comme j’ai pris l’habitude de le dire: tant que je n’ai pas fini de l’écrire et que je n’en suis pas totalement satisfait, je ne pourrai vous dire précisément quel sera mon prochain film.

Ce qui est certain, c’est qu’il ne sera pas fondamentalement différent de mon dernier. Cela étant dit. Je ne veux pas dormir sur mes lauriers mais profiter de ce succès. J’ai évidemment envie de prendre des risques.

Le cinéma est pour moi une manière d’explorer le processus intérieur d’une personne qui est toujours en devenir.

C’est aussi la possibilité́ de faire ressentir l’existence, à travers une présence. Les films sont pour moi des portraits en mouvement et il n’y a que le cinéma qui puisse réaliser ça. C’est aussi bien fixer ce qui a trait au sensible, au charnel, au plus éphémère, que tenter d’ouvrir sur l’impalpable, sur l’infini.

Massimadi

GJL : Votre avis est clair. Vous pensez qu’abandonner Massimadi était une grave erreur et une atteinte à la liberté individuelle. Pensez-vous qu’un jour les choses pourront changer en Haïti avec tout ce fanatisme religieux?

CJ : Le problème des Haïtiens n’est autre qu’un manque d’éducation. N’allez pas chercher plus loin.  Je vais vous faire une confidence. Je ne passe pas un jour sans suivre l’actualité en Haïti. Le constat est que même nos « intellectuels » sont presque qu’aussi mal informés que cette majorité analphabète. Triste réalité n’est ce pas? Si nous devons prendre en compte du fait que c’est ceux là même qui ont la responsabilité d’éduquer cette majorité? Force est bien de constater que le chemin est long!

L’homophobie

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GJL : Vous vous faîtes vraiment insulté sur les réseaux sociaux particulièrement sur Facebook. Certains membres de votre famille ou des amis ne vous parlent plus. Votre motivation dans tout ça?

CJ : Vous savez? Je n’en ai qu’une philosophie : Vivre et laisser vivre.

GJL : Pendant que la communauté gay célèbre la journée contre l’homophobie. Paradoxalement, il existe une certaine stigmatisation en son sein même. On parle de « l’épidémie de solitude gay ». Pensez-vous que si les homos ne s’acceptent pas entre eux les hétéros ont intérêt à le faire à leurs places?

CJ : Les sociétés stigmatisent l’homosexualité parce qu’ils la considèrent simplement comme une pratique sexuelle, mais au fait ce n’est pas simplement ça. C’est toute une façon d’être, tout un mode de vie qui, en plus, se trouve être naturel.

Que je sache, plusieurs personnes naissent homo et doivent juste vivre cet état de fait. Je crois que la plaidoirie pour une meilleure compréhension de la chose doit s’asseoir davantage sur cet aspect que sur les perceptions souvent biaisées des gens.

On peut en parler, discuter et prendre position mais en réalité on n’a pas à comprendre l’homosexualité. C’est une orientation sexuelle naturelle tout comme l’hétérosexualité pour laquelle on n’a pourtant aucune exigence de compréhension.

Les personnes concernées doivent l’accepter. Ils n’ont pas d’autres choix.

GJL : En fin de compte, merci de m’avoir accordé cette entrevue !

CJ : Tout le plaisir est pour moi!


La différence d’âge dans le couple n’a pas d’importance

La différence d’âge dans un couple n’a pas d’importance pour moi.

« L’amour n’a pas d’âge ». Ouais ouais! C’est ce qu’on dit… Que vous soyez une personnalité publique ou un simple habitant du quartier, la différence d’âge dans votre couple intéresse plus d’un (internautes ou voisins). Les couples en crise, les séparations, les nouvelles conquêtes… enfin tout ce qui fait le buzz intéresse ceux qui suivent l’actualité people sur le web. Que ce soit le divorce houleux de Johnny Depp et de Amber Heard ou le mariage de George et de Amal Clooney, la presse à scandale ne s’est pas trop accentuée sur la différence d’âge.

C’est plus éreintant quand c’est la femme qui est plus âgée que l’homme dans le couple. Je ne vous fais pas le dire. Prenons le cas de Demi Moore, de Madonna, ou encore de Jennifer Lopez. Le couple présidentiel Brigitte Trogneux et Emmanuel Macron est l’exemple le plus frappant de ce type de femme en couple. L’amour n’a pas d’âge à condition qu’il se partage. Sincèrement, il le faut pour faire face aux moqueries, aux tonnes de préjugés dans un « couple génant ». Car, même en 2017, l’écart d’âge prononcé dérange encore.

La différence d’âge chez la femme

Chacun son histoire ! Autant vivre votre romcom (romantic comedy), une comédie sentimentale maline, sans avoir à vous inquiéter de ce que pense Monsieur X ou Madame Y. «Femme cougar», voilà le terme à la mode pour désigner les femmes de quelque vingt ans plus âgées que leurs amants. Souvent, on dit qu’elles refusent de vieillir ou qu’elles n’ont pas la maturité pour avoir un homme de leur âge. En fait, cette assertion ne tient pas lorsque l’on examine attentivement le statut de ces femmes qui revendiquent une puissance sexuelle, et ne trouvent pas leur égal auprès des hommes de leur âge sur le plan sexuel.

Je ne sais pas mais je trouve ce type de relation enrichissant. Tout d’abord, la femme mature pourra apporter son expérience, sa maturité. Par ailleurs, l’homme plus jeune y mettra de sa fougue et de son dynamisme. Pourtant, la relation où l’homme est beaucoup plus jeune génère plus de réactions, car c’est un peu plus rare. Ben. On pourra jouer la carte du « Je m’en fous ». Cependant, il existe bien d’autres défis internes auxquels vous devez vous attendre. Les femmes plus âgées sont perçues comme des Samantha Jones (Sex and the city). On les voit comme des libertines en pleine luxure. Mais en réalité, il peut en être autrement. La vieillesse émousse le désir sexuel et la libido, c’est un aspect plus spécifique. Ce qui nécessite de l’amour et de la compréhension dans un vrai couple et à juste titre.

Une bonne communication dans le couple plus qu’une question d’âge

Ce n’est pas parce qu’on est jeune et qu’on partage les mêmes centres d’intérêt que l’on s’entend bien dans son couple ; encore moins, si l’on est dans un couple old/young. Une bonne communication est essentielle pour synchroniser votre perception de la vie. Considérons, par exemple, une étude réalisée par l’université d’Emory à Atlanta qui affirme que la force de l’amour dans un couple était liée à la différence d’âge. D’après l’étude menée sur 3000 personnes mariées, lorsque les partenaires ont un écart de cinq ans, la chance de rompre par rapport à un couple d’âge égal s’élève à 18%. Ce pourcentage augmente jusqu’à 39% pour une différence de dix ans et monte à 95% pour ceux qui ont vingt ans d’écart !

Allez les « toy boys » ! Sincèrement, donnez votre avis? Il faut reconnaître que certains d’entre nous sont attirés par elles, que ce soit pour acquérir une nouvelle expérience, pour succomber à un simple fantasme ou pour accéder à une certaine classe sociale ! Qui n’a jamais été épris d’une professeure de langues ou d’une patronne? Trop sexy ! On s’arracherait les yeux pour les voir et les avoir.


Tatouage : Quels risques et comment les entretenir ?

À vrai dire, le tatouage était synonyme de marginalité, de violence et de délinquance.

Le tatouage a su se défaire de cette image pour continuer à séduire, tout en conservant cette touche de tabou et d’interdit qui fait son charme.

D’un autre côté, presque tout le monde se fait tatouer. Une  étude de l’Institut français d’opinion publique (IFOP) réalisée en 2010, montre que 10% de la population est tatouée ; dans la tranche des 25-34 ans, c’est même une personne sur 5. C’est devenu un accessoire beauté et un moyen esthétique de s’exprimer.

Tatouage : risque et entretien
Photo crédit : Pixabay

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ça ne coûte pas la peau des fesses de se faire tatouer ! Il y en a pour tous les goûts : tatouages oversize mais également tatouages discrets ou tatouages éphémères. On peut s’en mettre plein le corps ou choisir des parties précises (les taches de rousseurs, les cils, les phalanges, sous les seins, les hanches etc.). Ah ces tendances tatou qui nous sortent par les yeux ! Il faut dire que la folie des tatouages touche de plus en plus les stars.

Le tatouage : tendance à risque?

Un tatou n’est pas quelque chose d’anodin, c’est une marque indélébile qui peut entraîner des maladies.
Même les tatouages éphémères au henné noir peuvent présenter un danger.

La composition des encres est inquiétante : les encres noires contiennent des hydrocarbures aromatiques polycycliques dangereux, tandis que les encres rouges sont fréquemment à l’origine de diverses dermatoses (la réglementation limite l’emploi de certains produits dans les encres de tatouage). C’est pourquoi les personnes qui présentent des affections cutanées chroniques devraient éviter le plus possible les tatouages.

Comment entretenir son tatouage?

Ce qui est fait est fait ! Trois produits phares ont vu le jour pour permettre de protéger les tatouages, aussi bien de la pollution que des UV, ou encore d’en sublimer l’encre.

  1. Le Tatto Balm Pommadier de Sepiaderm
  2. La crème tatouage protectrice de Derm Ink
  3. Le soin Hydra Energetic de L’ Oréal Men Expert
  • Le Tatto Balm Pommadier de la maison Sepiaderm, permet, grâce à ses extraits d’herbe du tigre, de cicatriser mais aussi d’apaiser votre tatouage quand il vient d’être réalisé. Ce baume permet aussi de sublimer les couleurs de votre tatouage.
  • La crème tatouage protectrice de Derm Ink protège le tatouage des agressions extérieures comme la pollution ou encore les rayons UV.
  • L’ Oréal Men Expert a sorti un soin Hydra Energetic conçu pour les tatoués qui permet d’hydrater les tatouages sans laisser de film gras.

Dans l’ensemble, ce n’était qu’un bref zoom sur les soins à adopter d’urgence pour tous les accro du tatou !

Did it you love this paper just like a tattoo? N’hésitez pas à vous exprimer!


Haïti, une facette méconnue

Haiti, jadis surnommée la Perle des Antilles par les colons français, en raison de sa beauté et de ses merveilles. Il est inimaginable qu’un pays tellement riche sur le plan touristique et culturel soit aussi pauvre économiquement et tellement décrié sur la scène internationale.

Le déficit d’image que connaît le pays à l’extérieur constitue en quelque sorte un handicap sur l’afflux des devises étrangères. Or, le tourisme pourrait bien être un déclic dans le développement économique de ce pays classé le plus pauvre de toute l’Amérique.

L’insécurité, le kidnapping et l’instabilité politique sont des clichés négatifs par lesquels les investisseurs étrangers et même la diaspora haïtienne représentent Haïti. Si l’on essaie de positiver, Haïti c’est aussi :

des sites touristiques,

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des eaux merveilleuses,

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des grottes,

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des forts,

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ainsi que des tendances musicales, (vaudou, compas, etc.) et des danses qui constituent un véritable patrimoine historique.

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Selon une étude de l’Institut Igarapé « Is Tourism Haiti’s Magic Bullet ? » (Est-ce que le Tourisme en Haïti est une baguette magique ?) menée par Kolbe, Brooks et d’autres auprès de 2,231 touristes visitant Haïti en 2013, les principales raisons pour lesquelles ils ont visité Haïti au début de 2013 étaient les visites à la famille et aux amis, ou faire du bénévolat dans des projets d’aide au développement. En dépit des avertissements sur l’insécurité, la criminalité a été rarement expérimentée par les touristes, bien que les crimes contre les biens ont été plus fréquents. Seulement 3,1% des touristes dans l’étude rapporte avoir été victime d’un de ces actes. Étant donné l’incidence relativement faible de la victimisation des touristes, la perception d’Haïti comme un endroit sûr à visiter a changé de l’arrivée au départ et les touristes dans leur ensemble, se disaient plus en sécurité que prévu au cours de leur séjour.

Le tourisme est devenu une priorité pour l’administration haïtienne et son ministère du Tourisme.

L’ex-ministre, Stéphanie Balmir Villedrouin, a tenu la barre du tourisme haïtien.

Parole de ministre: «Tous les voyants sont au vert. Après 25 années de disette, Haïti redevient une vraie destination de voyage.»

Le pays pointe désormais sur la carte du voyage. Il vise les vacanciers en quête de routes peu fréquentées restées à l’écart des modes.

«Notre plan de développement court sur vingt ans, souligne Stéphanie Balmir Villedrouin. Réglons un problème après l’autre. Nous savons que la tâche est colossale. Heureusement, l’attractivité d’Haïti est immense. Surtout pour les Français avec lesquels nous partageons bien plus qu’une page d’histoire.»

Haïti s’est taillée une place parmi les 10 destinations touristiques les plus en vogue pour 2016. Haïti s’est démarquée par ses paysages époustouflants, entre montagnes et plages de rêve, l’omniprésence de la peinture, de la musique, de l’art naïf, de la culture vaudou. Boudé pendant trente ans, elle est la nouveauté des Caraïbes. Une destination attachante, où l’on parle français. Haïti, destination phare en 2016 selon le quotidien français Le Monde !

Visiter Haïti, c’est entreprendre un voyage spatio-temporel à travers l’histoire de la première République noire, c’est découvrir un coin d’Afrique flottant au large des Amériques, c’est explorer la culture et le folklore créoles.

Vous y rencontrerez un peuple xénophile qui a le sens inné de la fête, qui s’accroche aux petites joies de la vie malgré ses vicissitudes.


Impuissance sexuelle : Ne vous prenez pas la tête

Messieurs, vous est-il arrivé d’avoir une petite panne sexuelle? Est-ce le stress? Et si cela persistait? Est-ce vraiment grave? Comment y remédier?

Chaque jour, on entend et même on participe à des débats autour du genre. Au premier abord, le genre est associé au sexe biologique. Qu’est-ce qu’en fait la masculinité? C’est un construit de la société qui se définit différemment d’une société à une autre et dans le temps, un concept abstrait sur lequel l’élément mâle définit son comportement social. En parlant de comportement, il faut dire que les hommes sont moins enclins à parler de leurs problèmes de santé à leur entourage ou aux professionnels de la santé.

Voilà un problème dont les femmes parlent entre elles pour exprimer un souci conjugal ou une frustration, l’impuissance sexuelle ! Pourtant, les hommes préfèrent se replier sur eux-mêmes à ce propos. Ce serait trop honteux d’avouer à un copain qu’on souffre d’une panne sexuelle. Oups ! La masculinité est une chose précaire. Elle doit être constamment mise en avant, défendue ou contenue.

En Haïti, si vous entendez dire d’un homme « misye pa gason » ( ne « pas être homme »), cela voudra dire qu’il a un problème sexuel, que ce soit lié à l’éjaculation précoce ou pire l’impuissance sexuelle. Menacez la masculinité des hommes et observez toutes les choses qu’ils feront. Certains vont jusqu’à utiliser des « produits pour bander », des stimulants et des substances pour remédier à ce grand « mal » et ceci au détriment de leur santé, comme en témoigne ce reportage en créole haïtien et en français du journaliste haïtien Michel Joseph.

https://soundcloud.com/michel-joseph-5/haiti-sexualite

La femme moderne revendique de plus en plus une sexualité satisfaisante. L’homme, incapable de procurer cette satisfaction, se sent abaisser dans sa virilité. Imaginons le pire des scénarios : un jeune homme qui souffre de dysfonction érectile.

Ceci est une légende photo : Pixabay
  1. Ce problème peut-il affecter les jeunes ?

Pendant longtemps, on pensait que l’impuissance sexuelle touchait seulement les hommes d’un certain âge en raison de quelques problèmes de santé. Malheureusement, ce problème moderne touche les jeunes hommes et il est parfois difficile de cibler la cause exacte et c’est différent pour chacun.

Cependant, les conduites addictives, l’obésité, la santé mentale sont quelques causes liées aux difficultés érectiles chez les jeunes hommes.

Et si on boostait la libido avec des aphrodisiaques? Il n’y a rien de mal à cela pourvu que votre incapacité ne soit pas récurrente et trop persistante. Le gingembre, les fruits de mer, le ginseng sont, entre autres, les meilleurs aphrodisiaques naturels que vous pouvez utiliser. Aussi, proscrivez de votre alimentation le soja, les graines de lin et n’abusez pas trop de la caféine !

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Et si vous pensiez à traiter l’impotence ? Si les problèmes sont graves, il est conseillé de demander de l’aide professionnelle pour obtenir les traitements les plus appropriés selon les conclusions d’un spécialiste.