Dis-le moi
Dis-moi que tu aimes
Que tu la sens toi aussi
La fenêtre s’ouvrir
Sur un monde-poème
Que tu vois toi aussi
Cette beauté à mourir
Ces couleurs irréelles
Ce monde parallèle
Dis-le moi, dis, dis-le
Que tu aimes
Que tu aimes
Dis-le moi, dis, dis-le
Que tu m’aimes
Que tu m’aimes
Raconte-moi tes sourires
Quand tu ne t’expliques plus rien
Quand le mystère s’étire
En volumes aériens
Quand le son cristallin
Tintinnabule jasmin
Et le blanc s’ingénue
En nuances inconnues
Dis-le moi, dis, dis-le
Que tu aimes
Que tu aimes
Dis-le moi, dis, dis-le
Que tu m’aimes
Que tu m’aimes
Ô de là où je suis
Je-tu souris, tu-je frémis
Aux sillons de ton cœur
Charmante petite sœur
J’allège ta tête des sornettes
J’évapore les peurs
Je suis là, près de toi
Sans juge ni lois
Dis-le moi, dis, dis-le
Que tu aimes
Que tu aimes
Dis-le moi, dis, dis-le
Que tu m’aimes
Que tu m’aimes
Tu les entends, les carillons
Les cliquetis harmonieux ?
Comprends qu’ils sonnent le clairon
D’un monde qui veut aller mieux
Dis, tu les vois ces formes bizarres,
Curieuses beautés géométriques ?
C’est le voile qui doucement s’égare
Et défie tes yeux gymnastiques
Comment ça, tu ne m’entends plus
Tu as perdu la connexion ?
Souviens-toi des poèmes lus
Écoute-les mieux, tes petits frissons
Et les oiseaux qui tiennent conseil
Elle est venue l’heure du réveil
Dis-le moi, dis, dis-le
Que tu aimes
Que tu aimes
Dis-le moi, dis, dis-le
Que tu t’aimes
Que tu t’aimes
Isabelle Kichenin