Ivo Dicarlo

Eau et développement durable

Une goutte d’eau est flexible. Une goutte d’eau est puissante. Une goutte d’eau est en demande. L’eau et le développement durable, c’est le thème de la journée 2015. L’humanité a besoin de l’eau.

Accès a l'eau en milieu rural - Crédit: JournalDuMali.com
Accès a l’eau en milieu rural – Crédit: JournalDuMali.com

L’eau est au cœur du développement durable. Les ressources en eau, ainsi que la gamme de services qu’elles peuvent rendre, contribuent à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique et à la sauvegarde de l’environnement. De la nourriture et la sécurité énergétique à la santé humaine et environnementale, l’eau contribue à l’amélioration du bien-être social et à une croissance équitable, affectant les moyens de subsistance de milliards d’individus.

Le thème de 2015 porte sur la manière dont l’eau est liée à tous les domaines auxquels nous devons penser pour créer l’avenir que nous souhaitons.

La Journée mondiale de l’eau se tient chaque année le 22 mars. Il s’agit d’une journée pour célébrer l’eau, une journée pour faire une différence pour les membres de la population mondiale qui souffrent de problèmes liés à l’eau. Il s’agit d’une journée pour préparer la manière avec laquelle nous allons gérer l’eau à l’avenir.

Au Mali, la société civil à travers des associations exhortent les pouvoirs publique à plus d’engagement pour relever les défis auxquels le secteur est confronté, et convaincue que seule la synergie des actions des différents acteurs du secteur permettra d’améliorer l’accès de nombreux Maliens à l’eau potable et à l’assainissement. Challenge que le Mali s’est engagé à atteindre en 2015, 82% du taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Pour plus d’informations sur l’accès a l’eau au Mali: JI NI SANIYA, Bulletin d’information semestriel de WaterAid Mali.

Rejoignez la campagne 2015 de sensibilisation à l’eau et à l’assainissement. Vous pouvez également apporter votre contribution sur les réseaux sociaux grâce aux hashtags #WaterIs et #WorldWaterDay.

Source : Les Nations Unies

[media width= »600″ height= »300″ link= »https://youtu.be/qDs5VH05fj8″].


L’homosexualité en Afrique, un interdit

L’homosexualité est une tendance à éprouver de l’attirance sexuelle pour les personnes de son propre sexe. Autrement, on parle MSM (Men which have sex with men ou HSH (Hommes qui ont des relations sexuelles avec des Hommes)).

Ilustration - Crédit: xibaaru.com
Ilustration – Crédit: xibaaru.com

La légalisation du mariage entre personnes de même sexe fait débat actuellement un peu partout dans le monde.

Au total 13 pays sur 194 ont à ce jour légalisé le mariage entre personnes de même sexe. Les pays comme la Belgique, l’Uruguay, l’Afrique du Sud et tout à fait récemment La Nouvelle-Zélande ont résolu la question en le rendant possible.

Sur le continent, les débats sont vifs, les prises de position parfois violentes. L’homosexualité et sa place dans la société posent.

L’homosexualité en Afrique est un sujet tabou et dangereux. On préfère évoquer une maladie de Blancs, une importation de l’Occident, une déviance. Sur le continent près de quarante Etats condamnent ces relations charnelles jugées contre-nature. Le simple fait d’évoquer l’homosexualité est perçu comme une provocation, une perversion. Elle est aussi très souvent instrumentalisée à des fins politiques ou religieuses.

« L’homosexualité oppose l’humanité à elle-même et la détruit […] L’homosexualité n’est pas un droit de l’homme mais une aliénation qui nuit gravement à l’humanité. » Extrait de lettre des Évêques du Cameroun sur l’homosexualité.

Pouvoir et religion, coutumes et croyances, aucune tolérance n’est permise.

« Pour nous les musulmans, c’est un acte ignoble, condamné par notre religion. Et aujourd’hui, que cela soit par les chrétiens, la majorité, ont les mêmes points de vue que l’islam. C’est un acte qui n’est pas accepté. C’est l’acte le plus grave, que l’on peut appeler la fornication. » Imam

« L’homosexualité à mon sens apparaît comme une maladie. », « L’homosexualité, c’est une abomination », « Si l’un de mes parents était homosexuel, je l’accepterais comme il l’est, c’est tout. », « Deux personnes de même sexe s’accouplent, c’est vraiment aberrant », « l’homosexualité n’a pas sa raison d’être. », « Je ne comprends même pas la notion d’homosexualité », nous ont confié différents intervenants lors d’une discussion sur le sujet.

« Il y a chez une partie de la population une vision très sexuelle de l’homosexualité. Une obsession de la sodomie, y compris de la part de gens qui se définissent comme  » gay-friendly  » » intervient en commentaire le blogueur Sylvainj dans un billet d’OrangeMan sur l’ignorance dont se nourrit l’homophobie.  A noter aussi willfonkam dans son billet Homosexualité en Afrique : la pilule difficile à avaler .

Les homosexuels vivent donc dans la solitude, la peur, la clandestinité, quand ils ne sont pas victimes d’agressions. Paradoxalement, la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, qui est une convention internationale ratifiée par l’ensemble des pays africains, dans son chapitre I – article 2 stipule : « Toutes personne a droit à la jouissance des droits et libertés reconnus et garantis dans la présente charte sans distinction aucune, notamment de race, d’ethnie, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. » Pour la fédération internationale des droits de l’homme s’identifier a une inclination sexuelle ne peut donc en aucun cas être considérée comme un crime, un délit ou un outrage. Mais ce n’est qu’une charte, elle est donc non contraignante pour les Etats signataires.

Comment vit-on sur le continent quand on est homosexuel, transsexuel, lesbienne ou bisexuel ?

La finalité de cette question est d’écouter, comprendre, et mieux cerner le quotidien toujours difficile de ces hommes et de ces femmes régulièrement humiliés ou persécutés. Alors pour briser l’isolement et atténuer leur solitude, pour mieux défendre leur cause aussi, nombre d’homosexuels s’engagent dans les associations.  Pour plus d’informations sur la situation des personnes homosexuelles en Afrique.

« Je suis bisexuelle, par contre je préfère être avec des filles qu’avec des hommes. Il ya des jours où je suis restée chez moi toute seule à pleurer. Et à la fin, je me suis dit : « Mais pourquoi je vis encore ? Je dois mourir comme cela les gens vont vite m’oublier ». Je crois qu’en souhaitant être moi-même, il faudrait que je quitte l’Afrique » nous confie F.T, une jeune femme malienne bisexuelle, obligée de se cacher pour vivre ses amours défendues.

[media width= »600″ height= »300″ link= »https://youtu.be/0kdhO-zKks8″].


Mali : Génération Danbé, renaissance ou désillusion citoyenne

C’est en grande pompe que le Ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne du Mali a donné, le 23 Octobre dernier, le coup d’envoi du concours « Génération Danbé » pour la conception d’un logo et la composition d’un hymne à la jeunesse en vue d’incarner les valeurs de dignité, et de respect.

Illustration - Crédit: Ivo Dicarlo
Illustration – Crédit: Ivo Dicarlo

La cérémonie s’est déroulée à la Maison des jeunes de Bamako, en présence de Me. Mamadou Gaoussou Diarra (chef du dit département a l’époque), Dr. Seydou Badian Kouyaté, du professeur Gaoussou Diawara, Amadou Traoré dit Amadou Djicoroni, Djiguiba Keita dit PPR, président d’honneur des pionniers et de Amadou Bathily, conseiller technique au département de la Jeunesse. Une cérémonie très riche en couleur, sauf qu’elle cache l’envers d’un décor, qui ne dit pas son nom.

Ainsi le dépôt des candidatures a été fixé au 26 novembre 2014 à 16 heures. Il était ouvert aux profils suivants : élève, étudiant, créateur, artiste, designer, artisan, informaticien, infographe, et toute autre personne intéressée. Mais au terme de la date de clôture, Cinq mois se sont écoulés. Il n’y a pas eu de suite sur la proclamation des résultats. Même pas un feedback. Où sont les membres du jury désignés ? Arnaques ou supercherie ? Va savoir.

Une chose est sûre ; pour mieux se dédommagé, le ministère a travers son ministre en charge, s’abrite derrière l’article 28 de la section XII : les Dispositions finales du règlement du dit concours à la date du 16 octobre 2014, qui stipule :  » Le Ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne décline toute responsabilité en cas de report ou de modification du concours dus à des circonstances imprévues. »

 « Mort née », voici l’expression appropriée pour qualifier un tel projet, qui est financé par les maigres déniés du pauvre contribuable. Encore plus étonnant, dans le même règlement, cette fois-ci non content d’arnaquer les candidats, le ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne va encore plus loin, en spoliant les œuvres des candidats dans l’article 24 de la section X : les responsabilités : « Les œuvres qui ne seront pas retenues ne seront pas restituées. Tout candidat au concours est tenu de lire et d’approuver le présent règlement du concours. » Sans oublié que les conditions de participation étaient les plus rigoureux, tant sur la démarche de réalisation de l’œuvre et de la composition du dossier de candidature.

Grand est ma déception de voir joindre a cette mascarade, l’image des sommités de la culture malienne, qui pour ma part, donne plus de crédibilité à l’événement fantoche. Voici une belle preuve qu’incarnent les valeurs sociétales de la Génération DANBE, prônée par le Ministère de la Jeunesse et de Construction Citoyenne. Des valeurs qui devraient portés, entre autres sur la citoyenneté, la vertu, l’honneur, la tolérance, l’humilité, la patience, l’intégrité, la solidarité, la dignité, le respect, l’abnégation, la droiture, le courage, le dépassement de soi, la pudeur, le serment et l’amour pour la patrie, d’après le thème du concours. Ce billet se veut l’écho d’une information objective.

Chose assez courante dans les sphères des ministères maliennes, qui une fois après un remaniement ministériel, abandonnent les projets/initiatives du précédent maitre des lieux. Une attitude, qui est devenue l’apanage des responsables dirigeants du gouvernement de LadjiBrouma. Pauvre de nous citoyens lambda et misérable jeunesse malienne, qui n’ait pas encore sortir de l’auberge.

Si vraie que l’administration est une continuité, Monsieur Mahamane Baby, Ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, et si on parlait de la Génération Danbé ?

[media width= »600″ height= »300″ link= »https://youtu.be/d_Ll5ySxG8w »].

Ci-joint:

Règlement_du_Concours_pour_la_conception_du_logo

Règlement_du_Concours_pour_la_conmposition_de_lhymme


Quand les mots deviennent des maux.

Je suis passionné par deux choses : Internet et la langue française. Pour moi, écrire n’a jamais été un exercice aussi ardu que maintenant dans la langue de Molière.

Un succulent mélange de subtilité, de métaphores en passant par la rédaction de phrases concises. Un vrai casse tête linguistique. Un effort lié aux moyens d’expression et de communication entre les personnes. Comment s’accorde un adjectif, un participe passé, comment s’écrivent les mots invariables ? Cela me donne mal à la tête et au ventre. L’orthographe: ensemble de règles et usages qu’il faut connaitre pour écrire sans fautes, et qu’on est sensé apprendre a l’école. J’aurais dû ne pas pointer absent a mes cours de français.

Illustration - Crédit: www.babelio.com
Illustration – Crédit: www.babelio.com

Alors d’où vient cette relation passionnée avec l’orthographe? Et que faire lorsque cela devient une souffrance ou une difficulté pour trouver un emploi. Car les fautes d’orthographes ont un prix. Et parfois assez élevé…

Paradoxalement, j’admets faire des fautes d’orthographes mais toujours scandalisé quand j’en découvre une dans un document administratif. En colère contre moi-même, mes fautes d’orthographe me gâchent la vie. Une situation que je suis pourtant loin d’être le seule à vivre. Ces fautes d’orthographe ont des répercutions plus grave qu’il n’y parait. Quand il s’agit d’écrire tout se complique, et le correcteur de mon traitement de texte n’arrange pas la situation. Rédaction d’articles, tweets, commentaires sur les réseaux sociaux; écrire est pour moi un enjeu majeur. J’espère ne jamais tomber sur le chemin du site Bescherelle ta mère, un redresseur de tort. Il traque les erreurs avec humour et insolence sur la toile.

« J’ai toujours eu de petites difficultés en orthographe. J’ai vraiment commencé à me rendre compte dans les études supérieures. Ça passait par des petits points en moins, des petites remarques de profs avec toutes les pléiades de matières enseignées en cours, du coup l’orthographe on a tendance a délaissé un peu alors qu’on ne devrait pas en faite. » un anonyme.

On en rigole. Rigolons bien, mais à l’approche sur le marché du travail, on en prend conscience de se remettre à niveau. Sur le marché de l’emploi, les recruteurs/employeurs deviennent impitoyables. Fautes d’orthographe égale incompétence. Une attitude radicale, affirmant que l’avenir économique des sociétés en dépend.

« Il y a certains CV qui m’ont intéressé, mais après la lecture de leurs lettre de motivation, je ne les donne pas leur chance. Parce que je n’ai pas le temps. On est une entreprise de communication digitale avec de la communication vingt-quatre heures sur vingt-quatre, temps réel. C’est à dire, quand on répond a un tweet, un commentaire on doit être capable de répondre en live sans fautes d’orthographe. Et c’est les nouvelles compétences qu’on cherche, et qu’on a beaucoup de mal a trouvé » Recruteur, société de rédaction Web.

A savoir pourquoi a t’on aussi peur de la faute d’orthographe?

« Il ya une crainte, parce qu’on va être jugé. On ne va pas être pris au sérieux. On va être décrédibilisé. Je compare souvent cela à quelqu’un qui s’habille n’importe comment, avec de vieux vêtements troués » Guillaume Terrien, champion de France d’orthographe.

En effet l’idée numéro un est l’utilisation des SMS, les texto en phonétique qui sont en partie responsable de nos fautes d’orthographe, très Souvent montré du doigt. Une véritable menace pour le niveau d’orthographe au sein de la jeune génération, en cette ère de dialogue intense sur les réseaux sociaux. Vrais ou Faux? Je ne sais pas.

Pour ma part, je vous invite a une remise à niveau, s’il y a lieu sur orthodidacte, un site d’aide a l’écriture. Comment travaille son orthographe.

[media width= »600″ height= »300″ link= »https://youtu.be/J2Fpu3q3HHY »].


Cheveux locksés, plus qu’un mode de coiffures naturelles.

Les Locks, dreads ou dreadlocks ou bien cadenettes, appelées parfois tout simplement rastas (à tort) sont des mèches de cheveux emmêlées naturellement. Ils sont pour touts les gouts et touts les styles, longtemps décrier le cheveu naturel revient sur le devant de la scène. Les locks ont un caractère universel à travers les âges, car des peuples de cultures différentes en ont porté. Le premier exemple de dreadlocks connu date de l’Égypte antique, où les membres de la famille royale égyptienne et les députés portaient des coiffures dreadlockées.

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Erica, commerciale : « Je suis bien contente que là, il y a de plus en plus de personnes qui réalisent que le cheveu locksé ou crépu n’est pas une malédiction. Que non, ce n’est pas une tare. Que non on peut aller bosser en cheveu locksé ou crépu. Il ne s’agit pas de rentrer dans un profil. Il s’agit d’être soi tout simplement. »

Si pour Erica, le déclique s’est opéré il y a trois ans, pour toutes ces personnes s’accepter avec le cheveu locksé est plus qu’un état d’esprit.

«Les stéréotypes ont la peau dure. Mais je pense aussi que tout est question de secteur d’activité, de talent et de force mentale. Dieu merci, j’évolue dans un milieu qui m’a vu grandir et qui n’a pas de cadre défini. Pour la majorité de mes collègues, c’est une coiffure comme une autre. Mais j’ai des amis qui ont du se séparer des leurs car ils ne « siéaient » pas au milieu. Mais moi j’ai décidé que même s’il fallait rencontrer le Président de la République, j’irai avec mes dreadlocks. A défaut, il restera dans son palais et moi dans mon bunker. », nous a confié lors d’un interview Gaelle Tjat, communicante – bloggeuse

« Difficile si tu te laisses influencer. Sinon, y’aura des pressions mais on porte des locks par conviction identitaire » Serge Katembera, blogueur et politologue.

Le phénomène locks a pris de l’ampleur ces dernières années avec l’arrivé de nouvelles gammes de produits cosmétiques 100% naturel a base d’Aloe vera, de beurres ou d’huiles végétales, ainsi que l’amélioration des techniques de départ, de soins et d’entretiens partagé dans les salons d’échange, les réseaux sociaux ou encore chaines youtube dédiés aux locksés ou aux cheveux naturels. Ces produits bio font partie des nouvelles références a la mode pour les cheveux naturels.


Sophie Kawmèn, Cofondatrice du salon « LA NATUREL »: « vous voyez la mangue. Dans la graine, vous avez une amande. Une petite amande blanche qu’on écrase, on fait macérer et ça donne une espèce de pâte qui donne du beurre. Et ce beurre là à une propriété particulière, c’est qu’il est hydratant et nourrissant. » Des produits naturels et efficaces avec de bonnes gestes.

Porter des locks, ne signifie pas un manque flagrant d’hygiène ou une appartenance au mouvement Rastafari, qu’on fume du cannabis ou encore on n’écoute que de la musique reggae. Encore pire, dans l’un de ses billets notre sœur Salma Amadore traite les lockés de « Déconnecté, voyou et drogué ». Considération très offensante et dénigrante, vu sa notoriété et l’ouverture d’esprit qu’impose son statut professionnel.

Qu’il soit chimique ou naturel, soigner son cheveu reste un effort personnel et financier non négligeable.

[media width= »600″ height= »300″ link= »https://youtu.be/1T0WwuEmDDo »].


Bamako, le Kandahar made in Afrique de l’Ouest

C’est avec un grand effroi que les habitants de la cité des 3 caïmans, moi en premier, ont appris la fusillade dans la nuit du 6 au 7 mars dernier au bar restaurant « La terrasse » à l’hippodrome, en commune II du district. Le bilan encore provisoire de l’attaque : cinq morts dont trois de nos compatriotes, un Français et un Belge. A noté également, neuf blessées. Cette lâche attitude a remué tout le pays entraînant un sursaut populaire face à l’insécurité au sein de la capitale malienne. 

Bamako vue de nuit - Photo: Oman Seth Ahouansou
Bamako vue de nuit – Photo: Oman Seth Ahouansou

Bamako est telle une ville passoire ?

Qui aurait cru, il y a cinq ans de cela, que Bamako serait victime d’une situation d’instabilité sécuritaire aussi grande, et digne d’un film hollywoodien avec une mise en scène de guérilla urbaine. Les effets spéciaux du grand écran s’invitent dans nos rues. La question reste posée. Rappelez-vous l’année dernière, aux heures de l’insurrection militaire, la ville de Bamako était très quadrillée avec un contrôle accru aux différentes entrées. On voyait des dispositifs positionnés sur le pont roi Fahd avec des patrouilles mixtes, filtrant les allées et venues des usagers. Cela n’a duré que quelques semaines.

Les patrouilles policières en dehors du cadre régalien.

À Bamako, il est amèrement constaté que les patrouilles policières ne sont bonnes qu’aux rackets d’honnêtes citoyens ou de pauvres ruraux venus dans la capitale dans l’espoir d’un lendemain meilleur. Le contrôle des pièces d’identité n’est plus ce dispositif d’identification des individus en vue d’assurer la circulation des personnes et de leurs biens. Il est transformé par nos chers porteurs d’uniforme en un moyen de soutirer de quoi remplir leur portefeuille, d’où l’abus généralisé. Malheur à celui qui lors d’une virée nocturne oublie sa pièce d’identité ou la vignette de sa moto. C’est la grosse galère sans parler des humiliations qui vont avec. J’en sais quelque chose.

Alors que les zones sensibles sont bel et bien connues, nos forces de l’ordre sont dépassées par la tournure des événements actuels.

Non-respect des règles de sécurité au sein de certaines institutions internationales

Cet exemple est celui de l’Institut français de Bamako, ainsi que le lycée Liberté « A ». Le premier réaménagé avec une entrée et une sortie restreintes avec vigiles au portail de sécurité. Contrôleurs qui la majeure partie du temps sont autour d’un thé de grin avec les militaires, arme sous l’épaule,  en faction à l’entrée du parking. C’est une causerie qui débute, bien sûr à la malienne. Pour preuve, la semaine de la projection de l’avant-première du film documentaire « Capitaine Thomas Sankara », j’avais oublié dans la poche arrière de mon sac a dos, un canif. Figurez-vous que j’ai passé le portail de sécurité sans encombre. Une fois à la maison,  je m’en suis rendu compte. Le lycée français quant à lui est une véritable passoire. Les élèves se livrent à un trafic de chanvre sous le manteau bien sûr. Le trafic est connu, mais se poursuit.

Société de gardiennage ou métier de casse-pipe?

Emploi considéré à tort comme dévalorisant et mal payé par des sociétés de sécurité. La très grande majorité des employés sont des analphabètes ou des personnes en échec scolaire. A ajouter à cela, le manque d’équipements professionnels. Notre compatriote parmi les victimes de la terrasse à l’hippodrome a fait les frais. . Un autre mort oublié.

[media width= »600″ height= »300″ link= »https://youtu.be/gwnTdiiBunE »]


Contre la violence machiste, portez le ruban blanc

Porter un ruban blanc sur un vêtement signifie : « Je suis engagé contre la violence machiste », voici le slogan de la Campagne du ruban blanc (White Ribbon Campaign).

C’est une importante initiative, lancée au Canada en 1991, réunissant des hommes désireux de contribuer à la naissance d’une société où les femmes ne sont plus victimes de violences de la part des hommes.

Ruban Blanc - Crédit: IvoDicarlo
Ruban Blanc – Crédit: IvoDicarlo

Ces hommes ont décidé de clamer publiquement leur opposition à la violence à l’égard des femmes, notamment en arborant un ruban blanc.

Le 8 mars, vous pouvez continuer à porter le ruban blanc. N’offrez pas de fleurs. Messieurs, ne confondez pas avec la Saint Valentin ! Le 8 mars est une journée de lutte pour les droits des femmes. Exprimez plutôt votre solidarité.

Le Ruban Blanc est devenu un symbole international, porté par les hommes et les femmes qui désirent signifier leur désapprobation de la violence à l’égard des femmes.

Source : 8mars.info


2015 : Autonomisation des femmes : imaginez !

Imagine un monde où les femmes et les filles peuvent exercer leurs choix. Elles doivent pouvoir participer à la vie politique, acquérir une éducation, bénéficier de revenus, et vivre dans des sociétés exemptes de violence et de discrimination. Le thème 2015 : « Autonomisation des femmes – Autonomisation de l’humanité : Imaginez ! » par l’ONU FEMMES (Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’atomisation des femmes).

Crédit: ONU FEMMES

« Nous exhortons les pays à  » accélérer la cadence  » dans l’instauration de l’égalité des sexes », Phumzile Mlambo-Ngcuka, la directrice exécutive d’ONU Femmes, dans son message à l’occasion de la Journée internationale de la femme.
Célébrée chaque année le 8 mars, la journée internationale de la femme, à travers le thème de cette année-ci mettra l’accent sur la feuille de route de la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, qui y a deux décennies établissait un programme d’action pour la réalisation des droits de femmes.

Au Mali, cette déclaration se concrétise dans les faits par les efforts du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, qui élabore et met en œuvre une politique nationale de promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
A ce titre, il est chargé notamment de :
• l’élaboration et la mise en œuvre des mesures devant assurer le bien-être de la femme, de l’enfant et de la famille ;
• l’élaboration et la mise en œuvre des actions visant à assurer une meilleure insertion économique, sociale et culturelle des femmes et des enfants par la prise en charge de leurs besoins spécifiques ; la promotion des droits de la femme et de l’enfant ; la promotion de la famille.

Dans le même cadre, se tiendra du 9-20 mars 2015, la 59e session de la Commission sur la condition de la femme (CSW59), qui examinera les progrès accomplis et les défis qui subsistent dans la mise en œuvre de l’historique Déclaration et Programme d’action de Beijing, 20 ans plus tard.
Il est nécessaire d’évoquer l’acquis des femmes, d’avoir conscience des défis qui restent à affronter et de porter une plus grande attention aux droits des femmes et à l’égalité entre les sexes, afin que tous soient mobilisés et apportent leur contribution.

A télécharger Programme d’Action de Beijing, les résultats de Beijing+5.
Source : ONU FEMMES


Insuffisance intellectuelle de nos (certains) jeunes !

Je suis sidéré par l’insuffisance intellectuelle de nos chers apprenants. De l’expression claire de ces idées en passant par le simple fait de l’écrire sur papier. Mal au cœur, voici l’expression a y ajouté.

Comment peut-on concevoir le fait d’être détenteur d’un baccalauréat et avoir un aussi médiocre niveau d’expression orale et écrite ? Et cela, dans une langue qu’on a soit disant étudié, pour le meilleur des cas, douze ans de sa vie. A savoir si ces idées étaient de l’intéressé.L’essentielle de ces dires fit que des : « Bon, ben, après, et…puis ». Un véritable lynchage pur des articles grammaticales là où il y a pas lieu d’être. Une incohérence la plus absolue dans la bonne formulation de ces idées propres. Un vocabulaire pauvre, une culture générale misérable, inexistante faculté d’écoute d’autrui. Nul a été ma surprise la preuve de la médiocrité qu’on fait l’objet les candidates lors du casting de l’émission de beauté « Case saramaya, c’est moi le plus belle » ou plutôt « c’est moi, la plus bête » saison 4 diffusé sur la chaine panafricaine Africable télévision. Un buzz de honte planétaire…

Ils, garçons et filles y compris n’ont pas assimilés les bonnes compétences intellectuelles au lycée. Voir même au cycle fondamental. Trop préoccupés par le paraitre au lieu de l’être au travers les soirées nocturnes, l’organisation de festivités de Baptêmes, mariages, soirées dansante, voyages ou visites de groupe chez une copine ou quoi d’autres encore….Par des complaisances administratives et considérations sociales, ont pu atteindre leurs objectifs : l’emploi. Dans ce monde de mondialisation où l’excellence reste le premier critère de sélection compétitive. Il est temps de s’aligner sur le monde actuel.

Ce n’est pas parce que Papa a été ministre, qu’il m’est d’octroi le privilège de bénéficier d’une position les plus avantageuse au détriment des plus méritants. Fier et affichant une autosatisfaction arrogante au vue et au sue de tous. Et d’ailleurs plus grave, recruté en temps que agent d’État en charge de la santé, notre nabab peine a tenir une conversation de 2 minutes dans la langue de Molière. Et dieu, pauvre des patients sous sa charge. Pourtant titulaire d’un baccalauréat suivi de 4 années consécutives au sein d’un établissement universitaire a caractère scientifique et technologique. La médiocrité et l’incompétence est dans et le criminel en puissance.

Tout simplement parce que Papa a un carnet d’adresses riche et bien fourni au pays de LadjiBrouma. Ou que Maman est l’une des Intouchables dans les hautes instances de l’administration, je me plais a y brandi cette acceptation de biens illicites. je vous présente une personne imbue de principes d’humilité. Comment pouvez-vous comprendre qu’un fonctionnaire de l’état peine a s’exprimer correctement en français dans un pays francophone. Je m’en fais un devoir de réserve sur les conditions d’admission au concours national de la fonction publique au pays de LadjBrouma.

Le phénomène actuel est : l’obtention de diplômes sans compétences vraies. Alors ce n’est pas M. KONATE Boukary, spécialiste de l’éducation nationale qui me contredirait : « Mieux vaut des personnes avec de vraies compétences sans diplômes, que des diplômés sans compétences véritables ».

Le niveau d’instruction est en berne et d’ordre décroissant. Chose qui est à l’image du Mali d’aujourd’hui. A peine, vous vous exprimiez en français, que vous êtes facilement identifiable parmi vos pairs. « Tu n’es pas malien? » Voici la question qui revient à chaque fois que j’ai des échanges d’idées ou discussions avec des pairs. Et à la rhétorique de ma réponse, le dire est : « Parce que les maliens parlent pas  français. » rétorque mes interlocuteurs. On aurait dire que le mali n’est pas un pays francophone, avec le français comme langue officielle. Telle une grande sorte de honte me saisie en ces instants. Ce billet n’est nullement un acharnement malsain, mais l’instant a une tribune de dire : Y A N’EN MAARRREEEEE!!!!!!

[media width= »600″ height= »300″ link= »https://youtu.be/xCwQs4X001w »]

En concluant sur les mots de qui mettent le pied dans le plat, Papa Wane, co-directeur de Fanaday Entertainment : «Nous n’avons pas attendu Case Saramaya pour savoir que le niveau de notre école est assez bas»


Le FESMAMAS 2015, un festival de créativité, militant et à haute valeur éducative

« la cité des Balanzan, Ségou, à travers la ville de Markala va vibrer une fois de plus au rythme du Festival des Masques et Marionnettes de Markala – FESMAMAS 2015, du 4 au 8 mars 2015. »

Le Festival des masques et marionnettes de Markala, appelé couramment « Fesmamas », a été créé en 1993. Il s’agit d’un événement culturel dédié à l’art des masques et marionnettes en tant que forme d’expression et de créativité. Il regroupe des participants maliens et d’ailleurs (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, etc.) et se déroule tous les ans à Markala, localité située à quinze kilomètres de Ségou.

FESMAMAS_2015 - Crédit : Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia de Bamako
FESMAMAS_2015 – Crédit : Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia de Bamako

La dix-septième édition du festival a eu lieu du 28 février au 2 mars 2014. Le FESMAMAS, est un festival populaire placé sous le signe du « Vivre ensemble pour la cohésion sociale et le développement culturel». Il traite chaque année d’une thématique à vocation socio-sanitaire ou éducative. Le thème de cette 18ème édition est : « Maaya – Humanisme malien ».

Du 4 au 8 mars 2015, venez vivre la 18ème édition du FESMAMAS sur les berges du fleuve Niger pour d’autres rencontres…

[media width= »600″ height= »300″ link= »https://youtu.be/qn1O9-TYjcw »]

Télécharger Dépliant du Festival


La dépigmentation : construction imaginaire ou déni identitaire? (Partie 2)

« Black is beautiful », Rebecca Ayoko – Célèbre Top model Africain.

Mathilde Concy- © Page Facebook
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Il y a diverses raisons, et parfois complexe pour lequel les gens pas seulement les femmes, parce qu’il y a aussi les hommes qui se blanchissent la peau. En rappel, quelles sont les grandes familles de produits qui sont utilisés pour se blanchir la peau ? Nathalie Migan, Docteur en pharmacie – Association Ewa Ethnik : « Les principaux produits qui sont utilisés dans la dépigmentation ; il y a des dermocorticoïdes, l’hydroquinone. Il y a aussi les dérivés mercuriels et depuis quelques années, les injections sous cutanées. Pour l’hydroquinone et les dermocorticoïdes a la base, ce sont des médicaments qui été utilisés pour des pathologies données. Et ça été détourné de l’utilisation principale. Donc maintenant les dermocorticoïdes, qui sont normalement indiqué dans l’eczéma, les dermatites etc. sont utilisées dans le cadre de la dépigmentation. Et l’hydroquinone n’est même plus autorisé aujourd’hui dans les cosmétiques, et très peu utilisé dans le domaine du médical. Et les dérivés mercuriels ne sont pas du tout utilisés dans le domaine médical. C’est donc une utilisation qui est complètement détournée, parce que le mercure est banni depuis plusieurs années de tout produit que ce soit en faite. »

Si la dépigmentation volontaire tend a se démocratisé, le sujet en reste pas moins tabou. Peu de femmes acceptent d’en parler ouvertement, et même en privé il est très difficile de cerner les raisons qui les poussent à se blanchir la peau.

Juliette Smeralda, sociologue : « Qu’est ce que signifie le fait que je continue ? Je m’accepte pas et que je prenne, j’adhère a une esthétique qui s’est vendu a mes yeux comme étant la bonne. Et qui me force moi sans arrêt à ne jamais être en paix avec moi-même. Et qui me dit d’inscrire se vouloir me changé totalement jusque dans mes gènes, au point que je veuille me métissé. Les séquelles sont qu’aujourd’hui, nous avons des populations noires qui se supportent, qu’ils veulent absolument changer leurs descendances comme on l’avait prévu dans ce projet depuis le 18ème siècle, où les savants européens ont travaillés au blanchissement du noir en voulant justement qu’il se transforme, qu’il soit transformé. […] Beaucoup de ces produits sont interdites de fabrication en Europe, mais vous avez les firmes européennes qui vendent dans les pays africains, qui sont plus laxiste. Il faut le dire. Et qui produisent sur place ces dermocorticoïdes à base de diphénol qui sont complètement destructeur pour la peau, et qui se vendent très très cher. »

Les risques liés à la dépigmentation volontaire peuvent être : Les maladies de la peau (complications les plus fréquentes) : apparition ou aggravation d’infections de la peau (gale, mycoses, infections bactériennes…) ; pouvant être très sévères ; apparition ou aggravation d’une acné parfois très sévère ; vergetures larges, très inesthétiques et irréversibles ; amincissement de la peau à l’origine de problèmes de cicatrisation ; troubles de la pigmentation parfois définitifs (apparition de « taches » claires ou foncées …). Les autres maladies : risque accru d’hypertension artérielle, de diabète, de complications rénales et neurologiques,… ainsi que les risques toxiques chez la femme enceinte ou allaitante pour l’enfant (source : AFSSAPS – Agence Français de sécurité sanitaire des produits de santé).

Malgré des conséquences graves de l’usage prononcé de ces produits éclaircissants, leur utilisation s’est massivement démocratisée en Afrique. Et malheureusement de manière illicite, certains produits continuent encore a arrosé le cœur du continent Africain. Dans la plupart des grandes villes aujourd’hui, avec moins de 500 Francs CFA il est possible de s’acheter un tube de 30 grammes de dermocorticoïdes.


La dépigmentation : construction imaginaire ou déni identitaire?

« La beauté noire est l’identité culturelle qui est ancrée en nous, dans chacun. », Catherine Tetteh, présidente de l’ONG Melanin Foundation.

Risque du Blanchiment de la peau - Crédits: hlmgrandyoff.com
Risque du blanchiment de la peau – Crédits: hlmgrandyoff.com

La dépigmentation, c’est l’usage volontaire de produits dans le but de s’éclaircir la peau, et cela à visée esthétique. Telle est la définition que donnent les dermatologues à cette pratique. La beauté étant un désir universel des femmes dans toutes les sociétés, elles sont prêtes à faire feu de tout bois pour y parvenir. Phénomène planétaire ou motifs complexes et divers, le blanchissement de la peau a pris des proportions alarmantes en Afrique subsaharienne.

C’est dans les années 60–70 que les produits éclaircissants ont été mis au point aux Etats-Unis. Certains de ces produits contiennent des substances dangereuses, comme l’hydroquinone, des dermocorticoïdes tels que la béthaméthasone ou le clobétasol, ou encore des dérivés mercuriels. D’après les statistiques du Réseau en Afrique francophone pour la télémédecine (RAFT), une femme sur quatre utilise des produits éclaircissants selon des techniques très variées qui vont des savons aux crèmes, en passant par des injections sous-cutanées. Aujourd’hui, dans le monde entier, notamment au sein des populations noires ou asiatiques, la peau claire est synonyme de beauté et de réussite. La blancheur semble être le symbole de la beauté l’éblouissante.

« La femme noire considère que le Bon Dieu l’a abandonnée, qu’il ne la pas doté des caractéristiques choisies par les hommes. Parce que beaucoup de femmes vous disent « Je m’éclaircis parce que les hommes noirs n’aiment que les femmes à peau claire ». Alors, je leur demande : pourquoi le Bon Dieu aurait pris le temps de créer une femme qui ne serait pas une œuvre de lui, qui serait juste destinée à pleurer sur son sort parce qu’elle ne serait pas assez belle pour être choisie. » Juliette Smeralda, sociologue.

La question de la dépigmentation volontaire est un phénomène planétaire. Il ne concerne pas spécifiquement l’Afrique. Il est vrai, quand on parle de la dépigmentation volontaire, que l’on pense tout de suite à l’Afrique, aux pays africains. Mais il est vrai aussi que cette pratique existe sur les 5 continents. On le voit en Amérique du Sud, en Asie, dans des pays comme l’Inde, dans les pays du Golfe, mais aussi dans des pays comme le Japon ou la Chine. Cela représente un très grand marché.

Isabelle Mananga-Ossey, fondatrice ONG « Label Beauté Noire » : « D’un côté, on fait de la prévention, de l’éducation pour faire évoluer les mentalités. Et de l’autre, on a le marché noir. On a des produits cosmétiques qu’on nous vend comme des médicaments et qui, en définitive, ne le sont pas. Il faudra vraiment tirer tout cela au clair. Faire un état des lieux de ce qu’il y a et par rapport aux pratiques, voir comment cela évolue par pays. Parce qu’il y a des personnes qui mélangent elles-mêmes leurs crèmes, elles mélangent leurs produits à de l’eau de javel ou autres. Il ne s’agit donc pas de produits cosmétiques, mais de pratiques culturelles. »


Chronique du destin ou coups de la vie 4

Une nuit de pleine lune, Yaya comme à son habitude ivre d’alcool au sortir d’un bar de la capitale, et cela a une heure assez tardive. Prit le chemin de son domicile dans un état d’ébriété grave. Péniblement arrivé, une seule idée en tête : rejoindre son domicile et s’affaisser au lit. Grande a été sa surprise au seuil de la chambre, il se fige a l’écho d’expressions vocale inarticulée d’un ébat sexuelle entre deux personnes. Ces jérémiades lui mirent hors d’état de lui et dans un geste de fauve bondissant sur sa proie, il pénètre dans la chambre où il s’empresse de découvrir de ces propres yeux la scène qui s’y déroule. L’ampoule éclairante allumée donna lieu a un spectacle les plus inédit : Dame Fanta et son amant Moussa en tenue d’Adam et Eve dans le lit…en plein intimité charnelle.

Le pied dans le plat…

Envahit de colère, dans un sentiment d’humiliation et de dégouts Yaya se saisit du premier objet qui lui tomba sous la main. Le coup fatal. Dans son élan, il commit l’irréparable sur la personne de dame Fanta. Dans son acharnement, il lui offrit plusieurs coups à la tête provoquant ainsi des traumatises crânien sévère et présentait des fractures du mâchoire au niveau supérieur et inférieur. S’en suivit une bataille atroce entre le compagnon cocu et l’amant, dont le dénouement de la bataille a été sanctionnés par l’assainissement de plusieurs coups de blessures graves par objets contondant au second. Quand au premier, eu des côtes cassées et la clavicule fracturée. Se déplaçant péniblement pour rejoindre le fauteuil où  Il assit, ou plutôt s’affaisse dans un grand fauteuil, les bras pendants, les jambes allongées et molles.

(Suite et Fin)


Chronique du destin ou coups de la vie 3

En effet, Yaya se trouve dans une position de bien être financière et professionnelle, mais socialement languit. Pour cause, sa famille ne partage pas cette idée de voir leur progéniture en couple avec une dame d’âge mûre, même si cette dernière offre tout le cadre idéale a l’appris de toutes formes de nécessités. Cette situation devient de plus en plus pesante pour Yaya, qui finit par rompe les liens avec sa famille.

De l’autre coté ; dame Fanta adopte certaines forme de comportements les plus restrictifs à son endroit, sous prétexte qu’elle est la plus nantis. Des habitudes dégradantes pour un homme, le blessant par la même occasion dans son amour propre : chaque fois des sermons sur touts, les mesquineries sur ces choix, sans compter son absence assez fréquente aux heures d’intimités conjugales suite des occupations professionnelles pressante. Après quelques mois dans ce calvaire, la détresse du mal être et du mal vivre se voient sur le visage de Yaya. Mille et une idées lui traversent l’esprit….

Les choses ne font pas en s’arrangeant, il l’apprend par des collègues que dame Fanta a rejeté son révolu sur un autre male dominant ailleurs, et l’élu, Moussa, un jeune stagiaire de 26 ans récemment rencontré lors d’une de ces déplacements d’affaire de sa société. Chose qu’il vérifia auprès de sa compagne, mais cette dernière nie touts en bloc. A cet amère coup, Yaya commence a fréquenté assez assidument les bars dans l’espoir de noyer son chagrin dans l’alcool jusqu’à être dépendent de cette substance. Ces retards assez répétés et son la baisse prolongé de sa performance professionnelle au service suite a ces péripéties nocturnes lui voulu de recevoir des mise a l’ordre par sa hiérarchie professionnelle.

(Fin du troisième épisode)


Chronique du destin ou coups de la vie 2

Au succès à son parcours académique universitaire, Yaya entame les démarches d’obtention d’un stage au sein de différentes sociétés de la place, mais c’est sans compter les difficultés sur le marché de l’emploi. Chaque dépôt de dossier suivit d’un longue silence radio, ou dans le meilleur des cas un rappel de refus de demande de stage. Au su de ces différents échecs, l’esprit de notre jeune homme s’en trouve assez troublé. Suite a cela, l’estime dont il jouit en famille s’en estompe au fur et a mesure du temps.

Ainsi après trois longue années de recherche infructueuse, Yaya postule a un recrutement d’agent de saisir dans une grande société de la capitale. Au sein de laquelle, il fait preuve de dévouement à la tâche et un profond investissement au travail. Ce qui lui fit assez bien remarquer par sa hiérarchie.

Ainsi la vie suivit son bon train….

Le matin d’une cérémonie de présentation de vœux du nouvel an, Yaya fait la connaissance de Fanta, une élégante dame aux charmes de la beauté Africaine. Célibataire, Fanta âgée d’une quinzaine d’année de plus que Yaya, nourrit la volonté profonde d’avoir un homme, son homme. Fanta, c’est l’une de ces Femmes mûres, chef d’entreprise, approchant la cinquantaine, raffolant des jeunes hommes qui ont la moitié de son âge. Cette dernière travaille dans la même structure que Yaya, sauf que la société lui appartient. Au semblant du bien être qu’offre la relation de dame Fanta, Yaya se voit promu a des postes de responsabilités plus grande au sein de la société. Chose qui aura son envers du décor.

(Fin du deuxième épisode)


Chronique du destin ou coups de la vie 1

« La vengeance est le lâche plaisir d’un esprit étroit » d’après Juvénal

Les mains ensanglantées, le souffle lourd a l’halène fortement imbibé d’alcool. Envahit d’odeur fade, Yaya a bout du souffle se laisse lourdement tombé dans le fauteuil a coté du chevet. Anxieux, presque catatonique à l’acte, Il vient de commettre l’irréparable : un double homicide. A l’autre bout de la pièce, git dans son sang un jeune homme à demi vêtu. Sur le lit, demeure allongé sur un drap berge fortement giclé de liquide visqueux, le corps sans vie d’une femme d’âge mûre avec le crane béant. S’installe une ambiance morbide dans la pièce.

Illustration - Crédits: journaldunet.com
Illustration – Crédits: journaldunet.com

Il y a de ces rencontres auxquelles ont souhaite pas en être acteur. Yaya en a appris a ces dépends cette expérience de la vie.

Ce récit se déroule dans l’une des mégapoles subsahariennes d’Afrique. Yaya, au environ de la trentaine, d’une grande taille, bel homme à la fière allure d’un beau spécimen au physique d’athlète. Issu d’une famille modeste, premier garçon d’une famille de cinq enfants Yaya semble nourrir de l’espoir pour un lendemain meilleur de la part de sa famille, vu son dévouement à ses études supérieures. Mais le destin le réserve un tout autre parcours non moins surprenant…

(Fin du premier épisode)


Chronique du monde magique du poulet en Afrique de l’Ouest (2ème épisode)

L’avenir appartient a lui qui sait interpréter les paroles secrètes du poulet. Car en amour le poulet parle. Bien heureux celui qui voit les signaux qu’il nous envoie.

poulet braisé à ma façon - Crédit photo : foodreporter.fr
poulet braisé à ma façon – Crédit photo : foodreporter.fr

Si tu invites une fille dans un maquis en Afrique occidentale en zone Francs CFA. Tu payes le poulet. Si la fille commence a mangé la cuisse du poulet. C’est que c’est une fille facile. C’est-à-dire que tu peux même conclure cette nuit là. Parce que la cuisse, une fille qui aime manger la cuisse du poulet c’est qu’elle ouvre facilement la cuisse. Et quand tu prends une fille, où le serveur il arrive déposer le poulet sur la table. Tu vois elle regarde la cuisse. Elle n’ose pas prendre. Après elle prend l’aille, c’est-à-dire que c’est grave. Cette fille là, il faut te débattre sinon il te faut se levé encore, reprendre tes argumentations de dragues de risque de perdre. Mais quand tu vois une fille qui commence, tu as le plat mis sur la table, elle prend le coup. C’est une fille qui parle beaucoup, qui aime entrer dans les affaires où on ne lui a pas demandé. Donc il faut faire attention à cette fille là !

Illustration d'une drague : abidjantv.net
Illustration d’une drague : abidjantv.net

Je prends une petite histoire dans laquelle où une fille qui aimait la cuisse du poulet, mais n’aimait pas le mec qui paye la facture. Il y a problème au village !!! Donc on amène le poulet entier qu’on dépose. Alors a l’insu de l’homme, la fille enlève la cuisse droite qu’elle glisse dans son sac. Alors que le Monsieur attendait que la fille prenne la cuisse devant lui pour qu’il sache que son affaire va marcher. Mais il a tout fait ; ils ont mangé le poulet jusqu’à fini y a une seule cuisse de poulet qui est callé. Le gars ne comprend pas. Alors il a demandé au serveur : « Mais les gars votre poulet là, il a combien de cuisses ? » Le serveur lui répond : « Mais c’est deux cuisses qu’on a envoyé là bas ». Et la fille lui dit : « Il faut laisser, il y a des poulets qui sont souvent handicapé».

Suite et fin deuxième épisode.


Chronique du monde magique du poulet en Afrique de l’Ouest (1er épisode).

Le poulet en Afrique, ce n’est pas une petite affaire. C’est même une institution. Que dire-je une valeur cardinale. Et bon vous allez dire que j’exagère, et bien non. Oui avec l’aide de quelques brillants théoriciens et autres praticiens je vais vous le prouver à ma manière bien sûr ! Allez, on embarque dans le monde magique du poulet.

Burkina poulet - Crédit photo: syfia-photos.info
Burkina : poulet – Crédit photo: syfia-photos.info

En Afrique de l’Ouest, nous avons une classification d’un ordre chez les poulets, qui est le suivant :
Les premiers, les poulets bicyclettes, ce sont ceux qui viennent directement du village. Le non lui a été donné parce qu’il a eu un temps où il n’y avait que des bicyclettes pour le transport des poulets vers les villes. Les seconds, les poulets Moidemaselles dans le jargon. En fait, c’est le poulet Mademoiselle. Mais on l’appelle Moidemaselles, Ce sont des poulets qui n’ont pas connu garçons. Des poulets vierges c’est le mot comme ça. Mais quand tu prends ces poulets là. Tu touches ça, mais c’est grave tellement c’est délicieux. Cela réveille les papilles gustatives. En faite, ces poulets là, n’ont pas connu touts les tracasseries de ce qu’on sait là. Donc sa fait que ces poulets ont le temps de se formé dans ses muscles. Ils jouissent de tout leurs corps. En troisième classification, Les poulets télévisés, c’est dans une vitre. Ils sont présentés comme à la télé, raison pourquoi on les appelle Poulets télévisés.

Crédit photo: 12pays12mois.wordpress.com
Crédit photo: 12pays12mois.wordpress.com

En Afrique de l’Ouest, il est interdit de manger un poulet seule. C’est la tradition même Africaine qui le veut ainsi. Parce que nous sommes nés dans le partage. On ne peut pas permettre que, tout seule avec ta petite bouche, tu puisses commencer a mangé un poulet tout seule comme si tu étais la seule personne qui vivait sur la terre. Il faut partager. Nombre d’africains, notamment situés en zone Francs CFA épousent entièrement cette idée, parce que le poulet symbolise la solidarité entre les hommes. Ce n’est pas que le poulet est tellement gros qu’on ne peut pas mangé seul ? Une seule personne peu s’asseoir mangé une cuisse d’éléphant, pourquoi pas ? Mais le poulet tellement il est symbolique, on ne doit pas le manger seule.

Voila pourquoi dans la société traditionnelle Africaine. Ici chacun le sait. Quand on prépare un poulet dans une famille ; il y a les différentes parties du poulet et chacun a sa partie. On ne mange pas les parties du poulet n’importe comment. Quand on tue un poulet ! D’abord le dos appartient aux femmes. C’est un signe de soumission. En faite ce n’est pas une soumission, mais tu sais ce que nous savons tous. Puis la cuisse et le cou, cela malheur à celui qui osera toucher a ces deux éléments. Ça c’est pour le père de famille : Bouakoroba (Le patriarche). Ensuite vient les enfants, les neveux, cousins, les nièces et consorts touts les éléments restants, eux c’est la tête, les pattes, les ailles et les intestins, les gégé. Bref c’est la famille intestinale.

(Fin du premier épisode)

A suivre…