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Moi, l’enfant de Radio France Internationale !

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Crédit : RFI

Je suis Togolais, j’ai grandi avec Radio France Internationale (RFI). À l’époque où j’étais jeune écolier, RFI était notre réveil. Mon père en est un grand fan ; et chaque jour c’était la même chose, dès que je l’entendais, je savais que c’était le signal : il fallait se lever et se préparer pour aller à l’école ; ce que je ne faisais pas de gaieté de cœur.

Puis, en grandissant, en comprenant peu à peu la complexité du français, c’est devenu un réflexe. J’ai commencé par écouter RFI par moi-même. Je ne me réveillais plus seulement avec RFI, je dormais avec RFI, je vivais avec RFI.

Cette radio m’a littéralement changé. Elle m’a fait voyager, m’a fait découvrir le monde, oui à moi, jeune enfant d’un pays d’Afrique occidentale, je savais comment le monde et mon Afrique se portaient tous les jours. RFI m’a fait rêver.

Je ne suis pas toujours d’accord avec certaines opinions. Je n’aime pas entièrement la programmation, mais pour moi c’est la meilleure des radios.

C’est grâce à RFI que moi,Africain, japprends à connaître l’histoire de ceux qui m’ont précédés, à travers l’incontournable Archives d’Afrique du fabuleux Alain FoKa.

C’est cette Radio-écoutée en ondes courtes- qui m’a gardé connecté au monde lors de la crise postélectorale de 2005 au Togo.

C’est aussi grâce à RFI et notamment au formidable duo Ziad Maalouf – Simon Decreuze que j’ai pu faire partie de la première promotion de l’extraordinaire aventure  qu’est Mondoblog.

Je me rappelle aussi des discussions que mes amis et moi, tenions sur l’actualité internationale; sur le talent de Christophe Boisbouvier à questionner tel ou tel chef d’État ; sur la voix originale de Laurent Sadoux ; les couleurs tropicales de Claudy Siar…

Tant de grands noms à RFI !

Au moment où j’apprends ce drame, la voix de Ghislaine Dupont me raisonne dans la tête; mes yeux sont rouges. Je n’ai jamais rencontré Ghislaine, ni  Claude Verlon, mais je l’ai connais, par leur travail exceptionnel et héroïque un peu partout en Afrique. Oui, ce sont des HÉROS !

Je pense aussi  à tous les journalistes de Radio France Internationale, à cette famille dont je suis peut –être l’arrière arrière-petit-fils à  travers Mondoblog ; à tous ces hommes et femmes, journalistes  courageux, partout dans le monde.

Aujourd’hui, RFI, connait un drame, je connais un drame; RFI souffre, je souffre; RFI pleure, je pleure;

Mais Radio France Internationale, sache que tu n’es pas seule! Et  comme le dit Laurent : « Prends soin de toi, chaque jour est une vie ».

Mes sincères condoléances


Calomnies au (feu) Général-Président Éyadéma!

EyademaMon Général, cher Gnass, cher Baba,au moment où  vous êtes la vedette de l’émission Archives d’Afrique de Radio France Internationale, je me permets avec la plus grande humilité de vous envoyer ces quelques mots. Oui, vous raconter ce qu’est devenu le Togo après votre long voyage sans retour.

Mon général, votre rejeton est vraiment « Faure » hein ! Il a quitté Lomé II ; je pense qu’il essaie de battre tous vos records personnels : humm ! Il est très dangereux.

Aujourd’hui, il fait copain-copain avec le Yovovi (petit blanc) Gil, qui vous a causé tellement de maux de tête en votre temps.

À cause de ça il n’y a plus de défilé du 13 Janvier, votre Noël ; donc vos forces armées (FAT) doivent s’ennuyer  dans les casernes.

Alors, je me permets de poser cette question : Était-ce lui que vous aviez vraiment désigné comme successeur ? (je garderai le secret)

Baba, au moins, il a fait renommer l’aéroport international de Lomé en votre nom, et on vous appelle maintenant Père de la Nation.

Mon général, Huit ans déjà huit ans plus tard, la situation du pays n’a pas vraiment changé, le quotidien de votre peuple ne s’est pas amélioré. Chacun « se défend » comme toujours, à la togolaise.

Ah! Vos enfants se sont disputés, Kpatcha (le gros) est en prison quelque part dans le pays; personne ne sait s’il sortira un jour; et puis on s’en fout !

Votre petit biologique a fait dissoudre votre fils idéologique, votre parti, le RPT n’est plus, du moins sur le papier; maintenant c’est UNIR, et il punit l’opposition avec.

Et puis, votre pote,  le Général Tidjani « Adidas » est mort aussi ; il a fini comme …; je ne sais pas si vous l’avez croisé  et l’avez reconnu là où vous êtes, parce que vers la fin, il avait trop maigri.

En tout cas, mon Général, vous  aviez des amis, qui ne vous ont pas renié : Son excellence Koffi  vous a beaucoup pleuré, et publiquement : je l’ai vu à la TVT

Quant à votre cher ami Jacques, il vous a rendu hommage en reconnaissant son amitié personnelle; mais bon, ça fait huit ans déjà, le temps passe vite; il a vieilli lui aussi. Il n’est plus à la tête de la république française, et franchement, il a d’autres chats à fouetter en ce moment.

Mais mettez-moi dans la confidence : combien avez-vous fait mettre dans les mallettes noires à destination de l’hexagone durant les quatre décennies passées au pouvoir ?

 J’ai encore tellement de choses à vous dire mais je vais m’arrêter là.

Sachez que : Quoi que vous ayez fait, moi, je ne vous déteste pas; ce qui est fait est fait; nous, togolais, avons besoin de panser notre passé, de prendre en main notre présent, à travers la vérité et la sincérité,  et surpasser l’amertume et la rancœur pour façonner notre futur.

 Vos maximes et proverbes légendaires nous manquent. Pour la route, je me permets d’en mentionner quelques-uns :

« C’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle »

« Celui qui a la diarrhée n’a pas peur de l’obscurité »

« S’il n’y a pas un traitre dans le foyer, le sorcier du dehors ne peut jamais vous atteindre »

Kèdèèè !!!


Le courage du Héros Mandela

Nelson_Mandela-2008_(edit)Mes yeux de petit garçon africain ne comprenant encore rien au monde, ont vu à la télé un vieil homme grand et souriant, le poing levé vers le ciel.

Mes oreilles  de jeune adolescent ont entendu tant d’éloges à propos de lui, de son combat, de son sacrifice et de ce qu’il représente pour son pays.

Ma pensée de jeune homme a parcouru sa vie à travers plusieurs œuvres littéraires dont  le formidable Mandela’s way : fifteen lessons on life, love, and courage, de Richard Stengel ; et le très inspirant Conversations with myself, de Mandela lui-même.

Mandela a souffert, beaucoup, vivant l’oppression de son peuple, il a connu la prison, vingt-sept années: cet homme a failli être détruit; mais il a tenu bon parce qu’il croyait fermement que sa lutte était juste et légitime, il croyait au bon combat.

Mandela avait compris qu’il pouvait utiliser l’arme la plus forte pour gagner : l’AMOUR

Il a su convertir une possible haine en amour; transformer la colère en irrésistible  sympathie.

Mandela a su choisir l’espérance en une Afrique du Sud meilleure, un pays sans Apartheid; il s’est, avec courage, mis au service de son pays, sans arrière-pensée, mais en toute humilité.

Le véritable héros est  aussi celui qui sait dominer sa colère et sa haine

 Mandela en est la preuve vivante. C’est pourquoi il est un exemple à suivre, et qu’il fait la fierté de son pays et de son continent.

Tous ces hommes et femmes d’État actuels ou futurs à travers l’Afrique, devraient trouver en lui l’inspiration et le courage nécessaires au moment de prendre des décisions, et gouverner non  dans l’oppression et la haine mais plutôt dans l’amour et la justice. Ainsi, ils trouveront, au plus profond d’eux-mêmes, le héros qu’ils devraient être pour leur peuple. Il n’est jamais trop tard pour ça.

Nelson Rolihlahla Mandela, est et restera légendaire dans le cœur des gens. Et quelle que soit l’issue de son nouveau combat, il l’a déjà gagné, c’est pour cela qu’il restera ÉTERNEL.

Hommage à tous ces héros et héroïnes connus ou dans l’ombre, qui chaque jour, avec courage et amour, contribuent à rendre ce monde meilleur.

 


On vit à la Togolaise !

Des étudiants poussant un bus universitaire en panne
Des étudiants poussant un bus universitaire en panne

De l’étranger, quand mon portefeuille me le permet et que le décalage horaire est propice, j’ai l’habitude de téléphoner à mes amis restés au Togo pour savoir comment ils vont, parler du bon « vieux » temps, s’encourager mutuellement et  rigoler un peu de tout quoi !

Et quand je leur dis : Ce n’est pas facile ici ! ils rétorquent : « Et alors, ça ne peut pas être pire qu’ ici, mon frère ».

« Ici comme tu le sais, le climat politique légendaire nous assomme, l’économie accable. À 25 ans, avec une maîtrise universitaire, je ne trouve ni emploi, ni stage; mes parents sont pauvres; j’ai tellement écrit de Cv qu’ils rempliraient une encyclopédie. Je ne trouve ni de place dans la fonction publique, ni dans le privé. Je suis acculé comme la grande majorité de nos compatriotes »

«Toi qui est né dans cette réalité tu sais comment les choses fonctionnent au pays, je te le dit tout de suite : ça va à la togolaise. »

Cette expression prend tout son sens :

Quand à 25, 35 ans, tu restes très dépendant de tes parents,

Quand  tes diplômes universitaires te permettent de décrocher un   boulot de chômeur  ou de  travailleur autonome «Zémidjan » conduisant une  Moto carcasse « 125 » made in China,

Lorsque tu es tellement fauché que ton alimentation se limite à du    « AZO » (haricot)

Que  le versement trimestriel des 20 000 francs ( VingT)-on prononce bien le T– est le seul moment de sourire à l’université ,

Quand  l’armée te dit-lorsque tu manifestes- «  dispersez-vous  ou l’on vous disperse, et par la force», te bastonne te gaze et t’emprisonne,

Quand  ton petit magasin d’alimentation générale croule sous l’eau en raison d’inondation

Lorsque pour  avoir une carte d’identité tu graisses les pattes d’un policier qui t’humilie 77 fois avant de te rendre le service,

Et quand finalement, fatigué, tu décides de quitter le pays, et après plusieurs semaines de jeûnes et de prières, l’endettement, et des heures passées sous un soleil terrible devant des consulats/ambassades occidentales, on te tamponne dans le passeport « APPLICATION »

Etc etc

Tu VIS à La Togolaise

Voilà cette réalité gangreneuse et sempiternelle, une galère avec un grand G; C’est ça  « aller à la togolaise »

Kèdè!!!


Le patriotisme à la togolaise

photo:www.togoone.com

Quand je dis aux gens : « mon pays n’est pas une démocratie, nos  gouvernants sont  experts en fraudes électorales,… » Ça les choquent. Et j’entends ça : « quel est ton sens du patriotisme ? »

Pourtant je suis togolais ; et « je ne dénigre pas mon pays, je le défends »

Pour nos gouvernants, un citoyen patriote doit «  rester dans les rangs », fermer sa gueule, être docile ou ils l’encouragent à « la togolaise » à le faire. C’est ça la politique gouvernementale dans mon pays depuis des décennies.


La règle du Bakchich aux frontières

Certains agents à l’aéroport de Lomé ne connaissent qu’un langage : l’argent, celui du bakchich.

 Ce sont  les plus serviables au monde, sourire aux lèvres pour l’étranger qui arrive ou qui part; faire bonne impression pour que ce dernier daigne revenir ; l’hospitalité.

Pour l’agent typique, payer un bakchich  est une obligation pour le voyageur. C’est pour cela  qu’il fait semblant d’ignorer les quelques anomalies sur le passeport et les bagages duYovo (Blanc).D’habitude, il  prend son billet discrètement, avec une main à moitié ouverte, les yeux à 180 degrés  et le visage tourné vers une autre direction, pour être sûr que personne ne regarde; pourtant cette routine est connue de tous, à Lomé.

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En Afrique, un président est mort

John Atta Mills (Photo : jolome.com)

Pour une de ces rares fois, c’est vraiment triste d’apprendre le décès d’un président.

John Evans Atta Mills, président du Ghana, élu seulement en 2009, est décédé subitement le 24 juillet 2012.

Il ne faisait pas partie du club grandement ouvert des présidents mal élus ; président jusqu’à la mort, même tragique (l’exemple de Kadhafi le démontre). Pas assassiné non plus, comme OlympioSankara

Souvent on prie pour que Dieu nous débarrasse de nos dirigeants, dictateurs, démon-crates qui s’accrochent  au pouvoir par dessus tout ; en martelant à qui veut l’entendre : « c’est Dieu qui donne le pouvoir, c’est à lui de le reprendre ». Ainsi Ils passent 5, 10, 20, 30 ans au pouvoir en faisant voler en éclats la barre du nombre de  mandat maximum par des tripatouillages.

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Le Bac au Togo : Impossible d’avoir 20,71 de moyenne !

« Impossible n’est pas togolais » : avons-nous l’habitude de dire à Lomé , mais quelques fois l’exception fait la règle.

J’ai appris qu’en France, beaucoup d’étudiants ont eu une moyenne supérieure à 20 au baccalauréat , notamment la meilleure qui a obtenu 20,71 ; bravo, il faut le faire!

Des surdoués, il y en a partout; et au Togo, il en a beaucoup, même si les difficultés finissent par avoir raison d’eux au fil des ans; ne bénéficiant pas de soutien de l’État.

 Les examens académiques au Togo ne sont jamais pris à la légère. On a hérité du système français, mais la rigueur, on se l’est inculquée nous-mêmes. Les examens togolais sont réputés pour leur caractère embarrassant. Notre système éducatif est comme ça. Il y a tellement de paliers, qu’arriver au baccalauréat que nous appelons ici le Bac 2 (baccalauréat deuxième partie),  est un parcours de combattant.

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Le Bac au Togo : Impossible d’avoir 20,71 de moyenne !

« Impossible n’est pas togolais » : avons-nous l’habitude de dire à Lomé , mais quelques fois l’exception fait la règle.

J’ai appris qu’en France, beaucoup d’étudiants ont eu une moyenne supérieure à 20 au baccalauréat , notamment la meilleure qui a obtenu 20,71 ; bravo, il faut le faire!

Des surdoués, il y en a partout; et au Togo, il en a beaucoup, même si les difficultés finissent par avoir raison d’eux au fil des ans; ne bénéficiant pas de soutien de l’État.

 Les examens académiques au Togo ne sont jamais pris à la légère. On a hérité du système français, mais la rigueur, on se l’est inculquée nous-mêmes. Les examens togolais sont réputés pour leur caractère embarrassant. Notre système éducatif est comme ça. Il y a tellement de paliers, qu’arriver au baccalauréat que nous appelons ici le Bac 2 (baccalauréat deuxième partie),  est un parcours de combattant.

Attention, vous connaissez le Bac 1 (baccalauréat première partie) ou  Probatoire? C’est aussi une réalité à Togo; et c’est un bon entonnoir pour les autorités; un véritable filtre. En gros, c’est un autre examen académique, on le passe en classe de Première, ceux qui le réussissent, passent en Terminal et donc le Baccalauréat l’année suivante. Je peux vous assurer que ça fait des victimes, laisse plein d’élèves  sur le carreau; et des fois plus que le Bac 2 lui-même. Beaucoup de personnes ont dû abandonner leurs études à cause de ce «  foutu Bac 1 qui n’est même pas reconnu au-delà du Togo» – comme ils le disent- un bourbier presque incontournable, qu’ils passent deux, trois, quatre fois sans succès avant d’y renoncer, pour les moins persévérants.

Les autorités du pays ne peuvent faire face à un afflux de nouveaux bacheliers, donc ça les arrange. Il faut le dire, l’université est un autre bourbier, avec cette nouvelle trouvaille qu’est « le LMD à la togolaise ». « On ne veut pas d’un examen sans intérêt ou d’un diplôme déprécié, c’est ce qui fait notre réputation dans la sous-région » : ai-je souvent entendu.

Déjà, avoir 18 de moyenne est un exploit qui n’est pas donné à tout le monde (sauf, pour les petits princes qui n’ont même pas à passer l’examen; admis d’office !) .Vous pouvez trouver tout juste, mais une virgule de moins vous coûtera des points, et les matières facultatives ne pourront pas vous aider.

Il y a quelques années, beaucoup d’élèves togolais, partaient faire la classe de Première au Bénin voisin et revenaient au pays, un relevé de note en main, manière de contourner « l’obstacle » Bac 1 pour passer directement en Terminale. Certains passaient tout simplement les deux baccalauréats (Togo et Bénin), espérant soit le grand chelem ou la consolation d’en réussir un. Les autorités académiques, y avaient trouvé une parade : s’arranger avec les voisins béninois pour que les deux examens se tiennent les mêmes dates.

79,3% de réussite au baccalauréat général (en France) ne risque pas de se passer ici. Ce serait une catastrophe démographique dans nos universités; et je n’ai pas la mémoire qu’il y ait déjà eu 60% de taux de réussite (global) au Togo. Celui de 2011 était de 49,21%, un record depuis 1992 ; un taux pareil provoquerait la consternation en France.

 « Le jour où les poules auront des dents », et où il y aura assez de places pour s’assoir dans les amphithéâtres universitaires, nous verrons de tels taux de réussite au Togo.

Au moment où je mets en ligne ce billet, les résultats du Baccalauréat 2012 au Togo ne sont pas encore connus. Que la réussite soit avec tous les candidats !!!

Photo:www.pa-lunion.com


Quand mon Togo va mal, expatrié, je suis angoissé!

Il n’y a rien plus déprimant pour un expatrié, après des semaines passées loin de tout, à chercher des solutions aux problèmes qu’il n’a pas causé (billet à venir), de voir que son pays connait encore des violences (officiellement déclarées).

Il faut le dire, manifestations et répressions vont de pair à Lomé; depuis deux ans, c’est rentré dans les habitudes hebdomadaires.

Très anxieux, la première chose à laquelle on pense, c’est la famille. J’ai donc appelé la mienne à Lomé, qui m’a rassuré à moitié. Ils ont l’habitude, pour ne pas m’inquiéter, d’éviter de donner des détails.

J’ai donc appelé un ami qui m’a livré ces commentaires :

« Man ça chauffe ici: le collectif sauvons le Togo, constitué de quelques partis (OBUT, ANC, PSR, ADDI, LTDH, les Avocats, PRR, CAR, etc…) avec comme président le Prof. Ajavon Zeus et vice-président le Maître Kpande Adjare, président de la LTDH, ont organisé une marche de protestation contre la Loi votée par les députés à propos des élections législatives sur la répartition des sièges…comme d’habitude les marches se sont terminées par des gaz lacrymogènes, des coups de matraques. Mais hier ce fut plus chaud…Tous les militants de la marche sont restés éveillés à Décon et (deux quartiers populaires de Lomé) jusqu’au petit matin comme le mouvement du printemps des égyptiens et tunisiens; Décon est devenu la place Tahir des Togolais. Nos gars pensent trop à  François Hollande ».

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Patrimoine de chef d’État vu de Lomé

Comme à l’accoutumée, je surfais sur le site internet de RFI (via mobile), et je suis tombé sur ceci : « François Hollande évalue son patrimoine à 1,18 million d’euros… il ne déclare posséder aucun véhicule, pas même le scooter à trois roues sur lequel on l’avait vu circuler dans Paris, ces dernières années….Comme beaucoup de ses concitoyens, le prochain locataire de l’Élysée … est également endetté…. son salaire de président, même abaissé de 19 331 à 13 532 euros mensuels… »

En bon togolais, j’ai fait rapidement un petit calcul mental pour convertir 1,18 millions d’Euros et 13532 Euros  en Francs CFA. Autant dire que j’ai été étonné du résultat, pensant que la fonction de président en France permettait de s’enrichir.

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Désintérêt présidentiel

La France était pour moi, ce rêve, qui me permettait, malgré le chômage, la galère, de me lever de bonne heure, d’enfourcher ma moto et de parcourir les rues  poussiéreuses de Lomé, transportant mes clients d’un bout à l’autre…». Tels sont les mots d’un de mes amis dans un échange téléphonique.

L’élection présidentielle de 2012 en France ne suscite plus le même intérêt chez moi, dans mon pays, comme par le passé. Je me rappelle que la campagne électorale, les débats, qui se tenaient à des milliers de kilomètres de chez nous, suscitaient beaucoup de commentaires. Aujourd’hui, il y a très peu d’échanges, de débats houleux lors des cours d’histoires ou autres dans les collèges et lycées. Plus de discussions passionnées  entreZémidjans , qui pendant leur pause stationnaient près des baraques de ventes de journaux en train de scruter la moindre phrase donnant l’un ou l’autre camp gagnant. Non plus rien, aucune passion.

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Ces démon_crates qui nous gouvernent

Le 21 Mars 2012, des officiers de l’armée malienne, commettent un putsch , suspendent la constitution, faisant reculer leur pays 20 ans en arrière sur le plan démocratique.

Après avoir fermement condamné cette folie, ils sont nombreux ces ̎donneurs de leçons ̎ à se présenter  tout sourire à Dakar à l’occasion l’investiture du président  Macky Sall, élu démocratiquement. Si Wade s’était imposé au pouvoir, ils n’avaient pas levé le petit doigt, ils l’auraient félicité de vive voix, quand même. Ces démon_crates, brandissent des sanctions contre le Mali, établissent un embargo et menacent d’intervention militaire  tout un peuple pour la folie d’une poignée d’hommes.

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Armée de mon pays , tu es mon bourreau

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Le Général Hogg, Commandant de l’Armée de Terre des Etats-Unis, Division Afrique, en visite au Togo en janvier 2011

 

Armée de mon pays, j’ai peur de toi
Tu as voulu m’égorger comme du bétail dans les rues de Bengazi
En Côte d’Ivoire, que tu sois FRCI ou FANCI, tu m’as massacré comme si j’étais ton ennemi
En Guinée, tu adores les coups d’État, me violer et me tirer dessus à bout portant dans le stade de Conakry
En Guinée Bissau, tu es devenue trafiquante de drogue et tu élimines tous ceux qui s’opposent à toi
Tu m’as mutilé en Sierra Leone, me rendant handicapé à vie, quand tu te faisais appeler RUF
Au Darfour, avec tes Djandjaouides, tu as voulu m’exterminer

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Le vélo en fête à montréal

Le vélo est une  véritable star à Montréal. La saison hivernale passée, à l’approche de l’été, on encourage les gens à délaisser leurs voitures pour enfourcher leur vélo. Et les initiatives sont nombreuses : -Les fameux BIXI , un système de vélos en libre-service -L’opération vélo-boulot , initiative de Vélo Québec qui encourage notamment les gens à aller au travail à vélo. Imaginez un fonctionnaire habitué à venir au travail dans sa luxueuse Chrysler, arriver à vélo (avec casque à la tête).

– « Un tour la nuit  » où des milliers de personnes de tout âge parcourent un circuit d’environ 20 kilomètres à Montréal en pleine nuit.

– « Tour de l’île de Montréal  »

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Jour de vote au Canada

Pas trop tard je l’espère pour poser mon regard sur le 02 Mai 2011.
La journée avait commencé comme toutes les autres ; enfin c’est ce que je pense .C’était un jour d’élection, mais ayant connu autre chose ailleurs, cela me semblait bizarre !
C’était un jour ouvrable comme les autres : non férié, non chômé ; bref, les gens étaient au boulot.
Aucune tension ressentie chez les gens que je croisais et à qui je demandais leur impression.   Sauf peut-être chez les candidats (ce qui est normal)
Vers  13 h, jouant toujours au curieux, je me suis rendu dans une petite école à Montréal, (au moins quelque chose de commun cette fois –ci, même si dans mon pays, le vote se déroule plutôt dans les salles de classes réquisitionnées pour l’occasion.
Je me suis dirigé vers le gymnase de l’école où se déroule le vote ; et là, première surprise, pas «de file indienne» interminable d’électeurs, qui même des fois se disputent les places.
Évidement, je n’ai pas pu rentrer mais j’ai quand même vu ce qui s’y passait.
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