Karim Nabata

Migration clandestine : lutte hypocrite… et résultats dramatiques

visite d'un centre de migrants
photo de Cedric Riedmark

La migration africaine vers l’Europe, chacun la voit à sa manière : un danger venant du sud, ou un paradis fleuri au nord.  Entre les deux visions se trouve la réalité cruelle, qui absorbe chaque année des milliers de pauvres gens qui ont eu le malheur d’être dans ce pourri monde, orchestré par les intérêts étroits des pays qui ne voient dans ce drame qu’une opportunité parmi d’autres de se servir dans cet énorme buffet de droits de l’homme.

ONG (Organisations Non-Grata)… l’immigration leur pond des œufs en Or

Un pauvre migrant Malien, pourrissant depuis 9 mois dans une cellule de 32m2, lui et 69 autres, dans le centre de rétention de « Gwaiaa », se retrouve incapable de te donner le nom d’un ONG.

-« c’est quoi un ONG ? Personne n’est venu nous voir »

Othman le malien, ainsi que les centaines de migrants interrogés durant ses quatre ans de travail pour les médias ou pour des études de terrain, ne savent pas ce qu’est une ONG, n’ont jamais entendu parler de l’IOM (International organization for migration).

Cette absence mystérieuse de ces organisations en Libye depuis deux ans, surtout durant cette période considérée comme la plus meurtrière depuis des années, pose une question alarmante sur la fiabilité de telles organisations, qui bénéficient de fonds budgétaires capables de résoudre les problèmes financiers d’un bon nombre de pays originaires de ces migrants économiques. Des milliards sont dépensés pour que ces ONG assurent leurs rôle virtuel, qui se limite généralement à signaler l’inquiétude de la situation critique des migrants en Libye.

-« Pour des raisons de sécurité, nous étions obligés de quitter le pays », telle été la réponse d’un dirigeant d’une organisation mondiale rencontré dans un bureau de la capitale tunisienne. Cette organisation, créée pour être présente même dans des zones de conflits, était la première à partir de Libye, pour gérer à distance son absence productive.

L’Europe… dispositif passoire, et positions contradictoires

Une opération militaire de la flotte de l’OTAN appelée SOFIA avait comme objectif de détruire les bateaux soupçonnés d’être destinés au trafic des migrants sur la côte libyenne. L’absence d’un interlocuteur libyen et de service fiable sur place pour assurer un ciblage efficace ont fait de cette opération une longue croisière maritime pour les officiers à bord.

Cette opération n’a non seulement pas atteint son seul et unique objectif, mais elle a aussi contribué à l’augmentation du flux et à une prise de risques croissante par les migrants. Sous prétexte que les européens sont à quelques kilomètres seulement des côtes libyennes et qu’ils sont là pour les embarquer systématiquement, leurs passeurs les poussent à partir même dans les conditions météorologiques non favorables à la navigation. Résultat : les bateaux de migrants sont de plus en plus remplis et de plus en plus rudimentaires.

-« Ne vous inquiétez surtout pas ! les frontières européennes ne sont qu’à 12 km de la côte libyenne. Une heure et vous serez repêchés… »

Les garde-côtes libyens, qui souffraient déjà d’un sous-équipement phénoménal, ont été privés des services de quatre de ses bateaux, qui représentaient le fer de lance de sa flotte pour le contrôle des zones maritimes. Ces derniers ont étés envoyés en Italie pour maintenance voilà deux ans, et sont actuellement retenus par les autorités italiennes pour des raisons incompatibles avec les prétentions de l’Union européenne de lutter contre le flux de migration.

Les frontières sud-ouest avec le Niger sont merveilleusement bien contrôlées par des forces de l’armée française, le pays le plus touché par ce trafic étant aussi le pays de destination par excellence de tous les pays francophones de l’Afrique. Ce passage alimente le flux de plus de 60% des migrants, soit toutes les nationalités de l’Ouest africain et de l’Afrique centrale.

Le Niger, pays de passage important et frontalier avec la Libye, a suspendu l’obligation du visa d’entrer dans son territoire, avec trois pays considérés comme les pays d’origine du tiers du flux en l’espace d’un an, sans que personne ne s’interroge sur le pourquoi. Et surtout, pourquoi maintenant ?

Le chaos libyen… que tout le monde se serve !

La Lybie, de par son territoire gigantesque caractérisé par une nature désertique très étendue, a une faible densité de population (2,5 habitants/km2 soit six million d’habitants pour 1, 765,000 km2) et une concentration urbaine répartie seulement sur quatre grandes villes, dont la capitale. Le pays est délimité par une bande côtière relativement longue (1950km) et des frontières étendues et incontrôlables avec des pays considérés comme des pays de départ et de passage des migrants.

Les gouvernements successifs, superposés et interférents de la nouvelle Libye, ont essayé de tirer profit de ce dossier, tout comme leurs prédécesseurs, qui ont souvent employé le dossier de la migration comme une carte de pression politique.

Des chiffres « officiels » très flexibles ont été annoncés aux différents intervenants et naïvement rediffusés par les médias locaux et internationaux, afin de mettre l’accent sur ce phénomène. Et ce à travers des rapports superficiels d’estimation, basés sur des données répertoriées par des institutions officielles dans un pays qui n’a jamais su faire un recensement simple du nombre de ses habitants, de leur revenu brut ou encore de leurs espérance de vie (qui a dégraissé considérablement, dieu merci).

Ces institutions se sont retrouvées obligées de gérer des centaines de milliers de migrants, au moment où elles étaient incapables de gérer les besoins basiques d’une population qui effleure la guerre civile chaque jour.

A tout cela vient s’ajouter une anarchie sécuritaire sans égal, accentuée par une forte domination de milices armées, formées généralement d’anciens criminels, trafiquants de drogues et autres.

Des centres aléatoires et périodiques créés et gérés par des brigades armées qui, pour varier leurs activités durant la saison de la chasse à l’homme, se mettent en quête des migrants, de ce précieux migrant qui pourra combler le vide budgétaire dans la gestion de la brigade à cause des problèmes de liquidité que le pays connait en ce moment. Avec une vente à l’enchère au plus offrant par tête, des centaines de dinars libyens sont capables d’ouvrir les portes des prisons à celui qui bénéficie de service après-vente de son passeur.

Les passeurs, mieux organisés que la plupart des institutions de ce pays, et dépendants d‘un réseau international de smuggling, opèrent librement en Libye. Ils sont repartis par zones de contrôle et par spécialité. Certains sont des Mandoubs : il s’agit de personnes chargées du rassemblement des migrants, soit par leurs contacts dans les pays de départ (Somalie, Ethiopie et Erythrée surtout), soit sur place durant l’attente avant le départ en mer des migrants. Ceux-ci viennent en Libye en passant par plusieurs passeurs à chaque étape de leurs voyages. Certains assurent la Hadhana ou l’hébergement, et certains sont Hamala, ou transporteurs.

Cette structure, qui a toujours existé et qui a même été entretenue par le régime de Kadhafi à un certain moment pour punir l’Europe au besoin, a connu une montée en puissance extraordinaire depuis cinq ans. Représentant le maillon central qui joint les deux bouts (pays de départ – pays de destination), la Libye lui fournit le terrain idéal pour s’épanouir. Surtout quand on sait qu’un voyage pareil coûte entre 2500 et 5000 $ par personne, et qu’un passeur (Mandoub) débutant, local, en bas de l’échelle, fait 1000 personnes par an et touche 500$ par tête. Et qu’un autre passeur de grand calibre, qui couvre le Soudan et la Libye et assure une formule complète de voyage clef en main dans la gamme réfugiés (Somalie Erythrée et Ethiopie), peut gagner entre 1500 à 2000$ par tête avec une tendance de 3000 à 4000 migrants par an.

Le migrant… un repas festif pour célébrer la Sainte « liberté »

centre Gwaia
photo de cedrik riedmark

La charte internationale des droits de l’Homme protège le droit de la liberté de circulation étant un des droits basiques de tout être humain.

Un amalgame courant dans l’analyse de cette affaire de la migration clandestine repose sur la définition des différents intervenants. Ils ne sont en réalité que de deux sortes : soit des demandeurs, soit des prestataires de services. Ils agissent dans un marché rentable mais puant, dans lequel la lutte vise non pas à le stopper, mais à le rentabiliser. Cette position, semblable a celle de la communauté internationale vis-à-vis du trafic d’armes… (vendre d’abord… lutter ensuite), nous laisse croire que le solennel discours politique sur la lutte efficace contre ce trafic n’est que la déclaration officielle de l’ouverture des ventes aux enchères.

L’interdiction crée le trafic, et loin de la volonté affichée d’arrêter ce trafic, on met en place les nouvelles règles d’un nouveau jeu avec des nouveaux codes, dans lequel chacun trouve son bonheur.

Entre temps, le drame du maillon faible de ce jeu ne cesse de croître : le migrant, placé à la base de la chaîne alimentaire de cette énorme forêt, lui aussi essaye de s’insérer dans le jeu avec un choix limité de scénarios : devenir un outil de l’esclavagisme moderne sous diverses formes, ou mourir en essayant de le devenir…


Qu’est-ce que je pourrais travailler sous l’EI ?

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Depuis que j’ai eu cette certitude que le danger de l’état islamique n’est plus une fixions et que Tripoli  sera la prochaine étape  pour les Djihadistes de   l’E I , et je réfléchi sérieusement a ma prochaine activité professionnelle, j’ai déjà réussi ,et à plusieurs reprises, de changer d’activités  professionnelles, et cela été selon la situation par la quelle passait  le pays , après le commerce , le tourisme, et le journalisme , qu’est-ce que je pourrais bien faire pour m’en sortir si jamais l’état islamique s’installera à la capital  libyenne Tripoli  . Question stupide pour certains, mais pour moi c’est déjà en cour d’étude sérieuse.

 Au départ, il faut reconnaitre que  j’ai un problème fondamentale à résoudre avant de penser à mon avenir dans le nouveau système,mon petit problème c’est  La Barbe … eh oui , j’ai une barbe non règlementaire  qui ne répond pas aux normes, j’ai commencé à me raser relativement tard et cela a fait en sorte que ma barbe ne soit pas régulière , en attendant je la laisse poussée par  petite portion et la tendre  au niveau  des portions les moins complètent qui mettent plus de temps à pousser en espérant ainsi, le jours venu, je pourrais au moins avoir l’apparence adéquate .

Je dois abandonner  aussi l’idée de me mettre au services de traduction et d’interprétariat pour le nouveau Emir de tripoli car certainement d’origine tunisienne ou algérienne et il sera bilingue, donc je ne dois plus compter sur cet atout que jusqu’à présent j’ai su l’utiliser à mon faveur .

Certainement je ne serais pas parmi les combattants car je suis assez trouillard pour  prendre  les armes, et aussi pour quelqu’un de si désordonné  comme je  le suis,  je ne pourrais pas servir à grand-chose dans la logistique.

Même au niveau de mes petites connaissances dans le monde de la presse électronique et du Bloging je ne pourrais pas faire face au professionnalisme avec lequel  les pages de Djihadistes sont gérées.

Que dois-je faire pour m’en sortir ?

Apres cette déception qui a accompagnée mon virtuel recherche d’emploi, une idée  s’est efflorée  mon esprit, et qui m’est  apparu assez originale sur le coup :

Pourquoi je ne me lancerais pas dans  le tourisme ? pas n’importe lequel, le Tourisme Djihadiste,

 je pourrais relancer mon activité préféré à travers un produit touristique assez original et qui répondra au besoins et attentes des nouveau maitres de Tripoli , présenter des circuits touristiques  d’aventures et de découvertes.

Donc je me suis mis à imaginer quel seront les programme que je pourrais faire, je pourrais créer des programmes  « City – TRIP » de3 jours pour des groupes homogène, comme je ferais auparavant pour mes clients occidentaux mécroyant.

Et voila un essaye qui pourra plaire

Jour 1 : pays d’origine / tripoli

Arrivée aux camp d’entrainement, installation , prise des tentes, et visite des différents compartiments du camp .dîner accompagnée d’une fête de décapitation de quelques mécroyant

 

Jours 2 : Tripoli/ Musée et Medina

 Simulation de combat de rue dans la charmante  médina de tripoli, Kalaches et Grenades serons servis après le petit déjeunée, l’après-midi  visite du musée national pour participer à la mutilation des  statues d’APPOLON et de BACCUS, et finir par mettre le Hidjab a la statue d’Aphrodite.

Soirée folklorique, Diner  et nuit au Camp

Jours 3 : Tripoli / paradis  

Le 3emme et dernier jour sera consacré à vous apprendre les techniques d’usages pour se servir d’une ceinture explosives, un de nos meilleurs Guides vous accompagnera pour vous indiquer l’endroit choisi de votre apothéose  auquel, notre agence a organiser ,et rien que pour vous, une belle cérémonie de montée vers le paradis des Ciréens.

 

Pour plus de renseignements sur nos services veuillez contacter nos agents sur place

Merci …

  

  


Expertise pour ne pas confondre les ISIS

pour ne pas confondre celle ci avec ISIS actuelle

Quand j’ai entendu pour la toute la première fois  les médias parler d’ISIS comme d’une menace internationale, j’ai été étonné. Excusez l’ignorance d’un mordu d’histoire et sa méconnaissance perpétuelle pour tout ce qui est abréviations et initiales. ISIS signifiait qu’une seule chose à mes yeux.

Certainement vous avez tous entendu parler de la déesse Isis, la divinité funéraire égyptienne. Le nom de cette divinité orientale surgit à nouveau dans un contexte religieux. Mais cette fois sur les affiches WANTED à l’américaine. ISIS ou Islamic State of Iraq and Syria, est actuellement à la tête de la liste des WANTED par la communauté internationale.

Connaissant bien le système judiciaire américain, et afin d’éviter à ma charmante Isis de se retrouver par erreur à la tête de la liste des terroristes internationaux à cause d’une ressemblance de nom, voilà une petite recherche pour signaler la distinction entre les deux ISIS.

 Après le déchiffrage des manuscrits hiéroglyphes et l’observation des effigies, des bas-reliefs et des statues représentant Isis l’Egyptienne, nous pouvons confirmer sans le moindre doute que celle-ci ne portait pas de barbe dans ses représentations. En aucun lieu et à aucun moment, elle ne s’est transformée en jihadiste barbu ou cagoulé.

Nous constatons aussi que les attributs des deux ISIS sont tout à fait contradictoires. Car la vraie et l’authentique ISIS était réputée être celle qui a réussi à joindre les morceaux disjoints du corps de son mari, or la deuxième s’amuse à mutiler et à décapiter les cadavres.

Toujours selon le déchiffrement des hiéroglyphes, l’authentique ISIS représentait la source mère des sciences égyptiennes dans l’Antiquité et le symbole de la sagesse divine que l’ISIS actuelle combat avec toutes ses forces.

Ce rapport a été délivré a l’intéressé pour servir et valoir ce que de droits.


Le manuel du comment éliminer ses adversaires en toute démocratie en Libye ?

En continuation de notre publication #le_manuel ,

https://karimnabata.libyablog.org/2012/11/01/le-manuel-comment-devenir-revolutionnaire-en-libye/

https://karimnabata.libyablog.org/2012/11/09/le-manuel-comment-creer-un-parti-politique-et-mener-une-compagne-electoral-en-libye/

– https://karimnabata.libyablog.org/2012/12/06/le-manuel-comment-utiliser-le-discoure-revolutionnaire-pour-voler-la-revolution-en-libye/

et dans l’objectif de vous faciliter la bonne lecture de la scène politicosociale  libyenne d’après-la révolution, voilà donc un autre volet qui accompagne la courbe évolutive des événements dans ce pays original. Et nous revoilà trois ans après le renversement du régime Kadhafi en train de vous guider dans les coulisses sombres de l’anarchie créative de la Libye; ce pays qui malgré sa récente initiation à la démocratie a su innover et créer une nouvelle conception de celle-ci.

Le manuel qui est principalement dirigé a un public spécifique « les imposteurs » vous permettra de suivre le parcours des arrivistes qui sont actuellement les principaux acteurs de ce long, long, long métrage

Bienvenue à bord,

Cher imposteur !

Vous en avez marre de la concurrence et de la rivalité politique ?

Vous voulez dégager la scène politique et l’avoir rien que pour vous ?

Vous voulez apprendre les méthodes démocratiques innovantes  ?

Ne vous inquiétez pas trop, nous avons réponse à toutes vos attentes.

Suivez le guide

Si vous avez bien suivi nos conseils lors des trois tomes du « manuel » vous devriez être au moins à la tête d’une milice et  d’un parti politique à l’heure qu’il est… (Remarque : tous les chefs de milices sont intégrés dans des partis politiques de nos jours). Et afin de parvenir à devenir un « soliste » et faire votre « one man show » politique, suivez ces étapes.

1-il vous faut quelques modifications pour pouvoir rester dans la bonne vague. Surtout après les tensions croissantes envers les partis politiques de tendance islamique qui commencent à se décomposer à cause de la montée en puissance des mouvements radicaux parmi ces derniers. A cette phase du parcours, nous vous suggérons d’abandonner les apparences types de cette doctrine : barbe, pantalon court, chapelet, etc. Un style adopté préalablement sur nos conseils. Cher imposteur, il est temps de retrouver votre apparence normale.

2-la démocratie, c’est l’ outil des faibles, on ne vous incite pas à vous présenter à une élection : législatives ou autres. Restez en dehors de tout cela pour pouvoir jongler dans tous les sens sans avoir de comptes à ne rendre à personne. Au contraire, présentez-vous comme celui qui se dévoue pour servir sa patrie sans avoir d’ambitions politiques. Faites passer le discours solennel qui démontre que vous agissez en tant que « Le protecteur » de la révolution du 17 février contre les forces de la contre-révolution dont les membres sont vos rivaux. Et n’oubliez pas de bien chercher dans leurs archives et sur Internet, vous allez trouver facilement des documents montrant qu’ils ont servi dans l’ancien régime. Entre nous, qui ne l’a pas fait ? N’est-ce pas ?

3-cette étape est la phase cruciale de ce processus, c’est le moment de passer à l’action. N’hésitez pas à employer la petite milice dont vos disposez pour faire passer votre conception de la concurrence loyale, et cela en procédant à l’élimination de vos adversaires  militaropolitiques. Seront bien sûr visés les plus puissants avec les moyens les plus démocratiques disponibles : intimidations, kidnappings et assassinats devront être intégrés dans votre plan d’action. Pas d’inquiétude, les médias se chargeront par la suite de trouver un coupable type dans les rangs des réseaux terroristes disponibles sur place : des kadhafistes, des djihadistes locaux d’Al-Qaïda, de l’Etat islamique ou d’Ansar Al-Charia.

Ne pas omettre de rajouter quelques anciens militaires, activistes, et quelques avocats sur votre liste afin d’écarter les soupçons sur votre implication directe et de les diriger plutôt vers les partis à qui on reproche souvent d’être contre la remise en place des institutions de l’Etat.

Avec ces conseils, nous vous garantissons que vous serez sur le bon chemin vers une démocratie dictatoriale qui remplacera la Jamahiriya du Guide, et vous permettra bientôt  d’écrire votre propre « livre vert ».

A la prochaine révolution !

Karim NABATA


Au pays des miraculés

Des gens sur un char à Benghazi (Wikipedia/CC)
Des gens sur un char à Benghazi (Wikipedia/CC)

La Libye, considérée comme un des pays les plus étendus d’Afrique (trois fois et demi la taille de la France), ne me semble pas si grande que ça ces derniers temps. Malgré l’étendue de son désert, chaque balle ou obus lancé fait généralement des victimes. Chaque jour où tu évites une balle perdue est béni de Dieu. Ou pire, un obus provenant d’un de nos experts en « bombardement aléatoire », fierté de nos adorables milices bien aimées.

L’espérance de vie en Libye diminue de plus en plus, et ce n’est pas la peine d’attendre les derniers recensements pour s’en rendre compte. Il suffit de rester une heure à un endroit pour être témoin, soit d’un règlement de compte, soit d’un vol à main armée. Ou si tu as de la chance, d’une petite guérilla entre clans ou quartiers munis d’artillerie lourde ou semi-lourde, histoire de mettre un peu d’ambiance.

Le Libyen, qui va prochainement devenir un être en voie d’extinction grâce aux efforts mutuels de nos amis miliciens, vit un cauchemar au quotidien. Ses espoirs sont anéantis et réduits à presque rien. Il rêve de rentrer chez lui sain et sauf sans être la victime d’un enlèvement ou d’une liquidation liée à ses origines tribales ou régionales faciles à reconnaître grâce à la plaque d’immatriculation de sa voiture. Le Libyen fantasme sur son plein d’essence, prie pour ne pas être au milieu d’une embuscade de trafiquants d’or noir tant recherché dans ce pays ! Il s’estime miraculé s’il se trouve en dehors des zones à risque au moment où un conflit se déclenche, car sans le savoir, tout Libyen peut être une cible stratégique pour des raisons qu’il ne connaîtra jamais.

En Libye, et dans ce jeu national, on ne plaisante pas ! Il faut passer tout de suite au niveau « expérimenté », choisir son arme, et activer l’option « full map » avant de se lancer dans le jeu en mode « random ».

La vie en Libye est devenue une aventure au quotidien que chacun doit savourer au jour le jour. Le plaisir de regarder des films d’action à la télé se fait rare puisque c’est ce que le Libyen vit en live et sans doublure.


C’est Le rapport de forces qui tient la stabilité en Libye

 

justice-libyenne

Quand Isaac newton parlait dans son premier volume de la philosiphiae naturalis  en 1687 du principe de l’action et la réaction « à toute action correspond une réaction d’intensité égale mais de sens opposé.» en réalité il donnait une solution prémonitoire aux peuple  libyen pour  trouver une solution au problème de diffusion des armes suite a la presque guerre civil en Libye.

Dans un de mes billets (inventaire d’une révolution), j’avais déjà  parlé de cette équation grâce a la quelle nous bénéficions actuellement de ce qui peux ressembler de loin a une stabilité, ce recoure aux sciences physiques  pour établir  une situation de stabilité, montre au monde entier  que nous somme un peuple de sciences, et que nous somme capable et au besoin, de mettre en exécution sur terrain  certains de ces équations.

Dans une société tribale comme la notre, et malgré l’apparence citadine qui caractérise les habitants des villes notamment la capitale Tripoli et la deuxième ville Benghazi, l’appartenance a une tribu est primordiale.et le rapport entre les individus est orchestré souvent par  cette accumulation historique des rapports de conflits  ou d’alliances entres les différentes tribus  

Durant la révolution libyenne la position générales des tribus envers le régime Kadhafi été prédéfinis par rapport a la position des tribus rivales  selon la règle sociale   «  l’ennemie de mon ennemie : est mon ami ».

Mechachia VS Zintan au djebel Nafusa  , Warfala VS Misrata au centre du pays  , Jmail VS Zwara a l’extrême ouest  , Gdadfa VS Ferjan a syrt , Werchefana VS Zaouia  a l’ ouest de tripoli , Zouyah VS  Tubou a Koufra au sud Est du pays  ….etc.

Cette division  a aidé par la suite a structurer la position acrobatique dans laquelle nous nous trouvons actuellement

les  différents gouvernements de la pré-révolution  qui se sont succédés ont  participés aux renforcement de ce phénomène  par la mise en place  des  établissements  sécuritaires  parallèles aux établissements étatiques , reparties en milices formés  par  des  Thouars (révolutionnaires civils ) appartenant généralement aux mêmes tribus  et agissant la plupart du temps selon les intérêts étroites de ces derniers .

Mais ce n’est pas tout,

vu que nous vivons actuellement dans une ambiance démocratique qui permet la diversité et la liberté d’expression , alors , nous allons êtres initiés a la politique et a la démocratie, mais , ca va être selon nos règles et nos manières ,

Dans cette anarchie totale ,en politique ,tu trouveras un peu  de tout … les tendances libérales  modérés, les partis de doctrines religieuses plus ou moins tolérantes, et les  mouvements  politico sociales revendiquant des  droits ,régionales (la fédéralisation du pays ) ou culturels  et identitaires des minorités  ( les Amazighs, Toubous  )

Ce bouillonnement politique ne peu pas être à l’ abri de ces conflits sociales libyens, il doit même bénéficier de cette amalgame   pour trouver des alliés qui peuvent les aider à être plus convaincants par les outils de la nouvelle démocratie libyenne. 

 


Quand l’islamophobie atteint le monde musulman

 

freres musulmans

 

On en est là, malheureusement. Oui, c’est ironique ce qui ce passe actuellement dans le monde musulman et spécialement dans les pays dit du printemps arabe, un terrorisme islamique qui s’attaque aux musulmans d’une manière que même le plus érudit des analystes socio- politique ne pouvait le prédire .

 

Ce phénomène est lié d’une façon directe à la soif de pouvoir qui caractérise ces mouvements islamistes de la même doctrine appelée,  « les frères musulmans ». Cette pieuvre qui essaye à chaque fois de s’étendre au-delà de sa base, en reproduisant à chaque fois une expérience lourde de par ces conséquences, « rappelez vous ce qui s’est passé en Algérie dans les années 90 ». Mais ce qui frappe le plus chez ces individus, et contrairement à toutes les espèces humaines et animales dans ce maudit monde, c’est qu’ils n’apprennent jamais de leurs fautes. Ils perpétuent les mêmes erreurs tactiques à chaque fois qu’ils ont l’occasion de surgir de leurs cachettes.

 

Certes la procédure de la chasse au pouvoir varie selon les situations mais les étapes sont toujours les mêmes, car ça commence généralement par la séduction de l’opinion publique, durant des périodes propices pour ce genre d’initiative surtout lors des changements radicaux dans un pays : durant la révolution des officiers libres en Egypte « début de l’époque Naser », la reforme de Benjdid et la révolution d’octobre Noir en Algérie en 1988, sans oublier le printemps arabe bien sûr.

 

 « Jouer le rôle de victimes de persécution, c’est leur cheval de bataille »

 

Souvent, ces mouvements profitent d’un sentiment de culpabilité collectif qui frappe la société envers ces pauvres opposants islamistes persécutés et torturés dans les prisons des dictatures (Nacer /Moubarak. Benali, Kadhafi…). Pour entamer ensuite la phase « chien battu » et, à travers les outils politiques « occidentaux », (la création des partis politiques et l’initiation a démocratie « que dieu nous préserve »), ils commencent leur phase préparatrice de la mise en position. Tout en gardant un œil sur « le social ,» qui séduit la classe moyenne et pauvre des pays en voie de développement. Ce qui leur fourni bien entendu la plateforme et la base populaire  nécessaire a cette aventure électorale qui clôtura cette première phase.

 

« Remarque, ils n’ont jamais dirigé leur discours aux élites ».

 

Généralement, cette phase se couronne par une prise du pouvoir propre et sans faille. Le discours solennel de la l’égalité et de la fraternité musulmane, basé sur les recommandations religieuses (aimer son prochain) et sur le sens aigu du devoir de soutient les musulmans. Ce genre de discours ne peut que séduire ce public tant marginalisé, soit par son niveau intellectuel soit par sa classe sociale (entre nous, c’est tout a fait loyal en politique).

 

Une fois emparé du pouvoir, un changement progressif du discours commencera à voir le jour :

 

– La création d’un état islamiste (pas musulman) en vue de ressuscité la Khilafa, «  doctrine salafiste »,  qui rompra avec les pratiques laïques occidentales.  

 

– L’adoption des lois de la charia au lieu des constitutions mises en place par les mécréants.

 

Vous allez m’excuser de ne pas pouvoir aller plus loin dans la lecture de l’évolution de ces mouvements car dans leur histoire, ils n’ont jamais pu dépasser cette phase. Le fiasco total est le point d’orgue de toutes ces tentatives d’islamisation des musulmans. Le rejet social et politique caractérise généralement leur fin de carrière et les poussent par la suite à infliger une punition collective aux musulmans non islamistes.