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En Côte d’Ivoire, le stage illimité, un frein pour l’employabilité des jeunes diplômés

Tout le monde aspire à un emploi stable bien rémunéré, comme on dit en anglais avec un  » good packages » toutefois à défaut de l’avoir surtout pour jeunes diplômés, on recourt à des stages (illimités) en entreprise avec des primes ou pas. En Côte d’Ivoire, les entreprises ont recours à cette pratique qui est un frein à l’employabilité des jeunes diplômés.

Le chômage oblige en tout cas plusieurs jeunes ivoiriens à courir de stage en stage d’entreprise à entreprise  pour acquérir l’expérience tant recherchée par tous les employeurs et s’occuper sainement. Force est de constater que bon nombre d’entreprises usent donc de cette faiblesse pour imposer des temps et des périodes de stage irréguliers. Des entreprises prennent de jeunes stagiaires à qui on laisse une grande partie des tâches et qui sont dans la spirale d’un stage éternel.

Les jeunes ont soif de prouver à leurs employeurs leurs aptitudes à occuper pleinement les fonctions qui leur sont assignées se donnent à fond, pour se voir titularisé un jour, mais, hélas, cette titularisation n’arrive jamais. Ils sont ballotés comme des feuilles mortes à la recherche d’un espace où se poser mais, au lieu de se poser n’importe quel vent de passage les emporte, les revoilà encore dans les airs.

Un système frauduleux qui profite aux entreprises

En réalité ces pratiques profitent aux entreprises qui voient en ce système frauduleux les moyens de bénéficier de compétence à moindre coût sinon à zéro coût. Et certaines entreprises sont passées maître dans l’art du renouvellement des stagiaires. Je ne le dis pas de façons abstraites mais en connaissance de cause.

Pendant un moment, j’ai travaillé dans une entreprise d’un grand groupe français de cacao et pendant cette période j’ai eu à rencontrer plusieurs personnes notamment : des stagiaires abusés ; en effet ils étaient nombreux dans l’entreprise à faire des tâches vraiment épuisantes et interminables que des titulaires auraient fait, pas des stagiaires. Ainsi, ils n’ont pratiquement aucune assurance, ils peuvent être renvoyés à tout moment  et sans droit après une année de stage (avec prime de transport dans certains cas). Dans la même entreprise, tu pourras remarquer des milliers d’employer intérimaire depuis des années dont les contrats de journalier peuvent expirer à n’importe quel moment.

Certaines ONG ivoiriennes ont adopté les mêmes pratiques

Des organisations de la société civile ivoiriennes (les ONG) semblent avoir adopté cette démarche. Elles recrutent des stagiaires à durée illimitée pour soi-disant les former sans une prime de transport. Même quand les moyens le permettent ils sont exclus de tout projet de rémunération mensuel. «  On dit, c’est du bénévolat, on fait  », mais, même pour cela il y a des limites, car les jeunes stagiaires se tuent à la tâche pendant que les responsables recueillent les lauriers et fruits de ce travail.

Il faut que ça change, ces mentalités qui ne profitent pas réellement à ces jeunes qui sont l’avenir de la nation. Comment fonder une famille si on reste un éternel stagiaire avec une prime de transport et autre de même genre.

Une violation du droit du travail

Ces pratiques sont à proscrire car, elles constituent de véritables nids de violations  des droits inhérents à chaque individu notamment du droit à un emploi et l’état devrait jeter un regard plus conséquent sur les acteurs du secteur privé. Certes, il existe des inspecteurs du travail mais combien  en connaisse leur existence.

L’on pourrait procéder comme en France où l’Assemblée nationale a définitivement votée, le 26 juin 2014, une nouvelle loi importante visant un encadrement des stages et l’amélioration du statut des stagiaires parce qu’à mon avis les dispositions de la LOI 2015-532 du 20 juillet 1015 portant Code du travail en leurs articles 13.11 à 13.20 ne protège pas assez les stagiaires.

En attendant un nouveau régime juridique plus favorable  pour les stagiaires en Côte d’Ivoire  « on dit dents pourris est mieux que bouche vide »(pour dire qu’au lieu de ne rien avoir du tout , on va se contenter du peu ) mais bon…jugez en vous même .


Macron Président, l’espoir d’un bonheur inouïe pour les africains

L’élection présidentielle en France de 2017 a fait et continue de faire  couler beaucoup d’encres, de vidéos et de posts sur les réseaux sociaux. De tous  ces commentateurs  il semble que comme on le dit  chez nous à Abidjan les Africains (locaux, diasporas ou naturalisés)  ‘’ont chargé l’affaire’’ (pour dire qu’ils ont pris la question pour en faire leur propriété) face à la monté en puissance ‘’des frontistes’’ (FN). Je me dis que le buzz de ces élections ont peut être aidé à oublier nos problèmes internes, qui sait ?

En tout cas A la lecture de toute cette vague de commentaires ; Nombreux sont ceux qui ont vu en  l’élection d’Emmanuel Macron à la magistrature suprême de la France  la fin du racisme contre eux en France, la fin des problèmes d’exclusions et de traques policières lié à leur irrégularité de séjour,

D’autre vont plus loin en miroitant la fin de la France Afrique, le retour de Charles blé Goudé et Laurent Gbagbo de la CPI, la fin des complots et système litigieux de gestion des affaires étrangères française.

Le nouveau président au visage d’ange que chérisse temps les africains , lui le bébé chouchouté de la politique française, l’espoir que tous les jeunes Africains ont de se voir si jeune porté aux postes les plus importants de leurs pays n’est rien d’autre que le Président de la France.

Je vous décevrais peut-être en tenant le reste de mon propos mais permettez-moi de vous le dire que même si le développement de l’Afrique est attaché à la vision de la France pour ces anciennes colonies depuis très longtemps ; toutefois Emmanuel Macron ne demeure pas moins le Président de l’Afrique ou des Africains. Il est le Président des Français.

Alors, il sera question des intérêts du peuple Français, car d’un seul coup de baguette magique le nouveau président ne pourra changer ce qui a été le fruit de plusieurs mutations et de siècles de diplomatie Française.

En tout cas il faudra tempérer notre ardeur sur la question car, pendant qu’on s’occupe des autres et bien les affaires de chez nous se passent dans le silence.

Les mêmes espoirs avaient été portés sur le président Obama après son élection, mais comme c’était le président des Américains et non des Africains à cause de sa peau noire il a agi dans l’intérêt de ses concitoyens (on ne peut pas nier ses bonnes actions en faveur l’Afrique notamment le programme YALI).

J’avoue néanmoins que cette élection aura forcément un impact sur la gestion des affaires intérieures et extérieures française. Il n’y a plus qu’à croiser les bras et à regarder le spectacle qui se déroulera les cinq prochaines années.


En Côte d’Ivoire, le réchauffement climatique sur les plages de San Pedro

San Pedro est une belle ville côtière du sud-ouest de la Côte d’Ivoire dont le développement en cours nécessiterait qu’on prenne en compte certaines questions environnementales notamment la question du réchauffement climatique et d’avancée de la mer.

J’ai grandi à San Pedro bercé par le son des vagues. En effet mon père étant toujours en mission ce n’était qu’à la fin du mois qu’il rentrait en famille pour passer du temps ensemble et ça ne nous déplaisait pas tant qu’on avait droit à son retour aux petits cadeaux et attentions de tout genre.

Quand papa était là les dimanches, c’était sortie détente à la plage. On y passait tout l’après-midi à jouer dans le sable, construire des châteaux de sable et aussi plonger dans la mer sous l’œil vigilant de nos parents.

La tradition de faire un tour à la plage

En second cycle de lycée j’avais acquis une certaine liberté quant à mes allés et venues, ainsi dès que j’avais du temps c’était l’escapade à la plage avec mes potes, on y passait presque tout notre temps libre. C’était devenu comme une tradition de faire un tour à la plage même s’il était question ce jour-là de nous détendre à la piscine. J’ai pu observer cette mer tout aux fils de ces années et en remarqué les mutations.

Concernant les mutations, j’ai pu remarquer un phénomène grandissant qui risque de faire disparaître  toute la longue dune de sable qui jonche les bords de la mer.J’ai pu le remarquer par le simple fait qu’avant, nous avions des repères sur le sable, c’était souvent un vieux rocher ou même les restants d’un gros arbre enfui en plein milieu du sable, mais aujourd’hui submergé par  l’eau de mer.

 

On peut aussi observer qu’en plus de sable qui se fait englouti, la terre à des centaines de mètres du sable se fragilise et laisse tomber les arbres qui s’étaient terré en son sein. Les maquis sur les bords sont obligés de créer des ceintures  de sac plein de terre pour freiner la tomber du sol ou d’élire domicile plus haut.

Le spectacle que je découvrais-là n’était plus celui de ces belles plages vierge que je  chérissais temps, ajouté à cela la surexploitation de la plage : avant l’on pouvait trouver des plages vierges sur lesquelles on pouvait passer du temps sans être dérangé par qui que ce soit. Aujourd’hui tout le bord est exploité par des particuliers ou la mairie qui construisent des maquis partout, tout le long de la côte, limitant ainsi l’accès de la plage à tout le monde. En tout cas des mesures visant à protéger les bordures de mer devraient être prises afin que ce patrimoine ne disparaisse pas comme certaines plages ont déjà fait l’objet dans les zones de Grand Lahou .