Le Jeune Maghrébin

La littérature maghrébine n’as pas pris une ride

Kamel Daoud © Keystone
Kamel Daoud © Keystone

Alors que certains spécialistes en matière de littérature maghrébine d’expression française parlent de la décadence de celle-ci, des jeunes écrivains maghrébins démontrent jour après jour que cette thèse est mal fondée : la littérature maghrébine de langue française n’a pas perdu sa raison d’être qu’elle doit à sa confrontation avec les titans de la littérature française lors de la colonisation du Maghreb comme Camus, Sartre, entre autres.

Kamel Daoud, qui a décroché avec brio le prestigieux prix des cinq continents pour la Francophonie, vient apporter de l’eau à l’idée selon laquelle la littérature maghrébine de langue française est en bonne santé et que son moteur, la créativité, est toujours là.

Meursault, contre-enquête, tel est le roman qui a a fait la gloire de Kamel Daoud, un livre comme son titre l’indique qui s’inspire du protagoniste de L’Etranger de l’incontournable Albert Camus, Meursault. A vrai dire, Kamel ne s’intéresse pas dans son roman au personnage principal, mais beaucoup au frère de l’Arabe tué par Meursault. Ce roman publié en 2013 aux éditions Barzakh en Algérie, passe au scanner les questions de l’identité, de la déception, entre autres grandes questions, à la Camus.

« L’histoire de ce meurtre ne commence pas avec la fameuse phrase, « Aujourd’hui, maman est morte », mais avec ce que personne n’a jamais entendu, c’est-à-dire ce que mon frère Moussa a dit à ma mère avant de sortir ce jour-là : « Je rentrerai plus tôt que d’habitude. »

( Meursault, contre-enquête, éditions Barzakh 2013 )

 

Kamel Daoud, né en 1970 à Mostaganem, a été distingué auparavant, en 2008, par le prix du Mohammed Dib du meilleur recueil de nouvelles.Il est également journaliste au Quotidien d’Oran et ses articles sont repris dans les colonnes des grands journaux français comme Libération,Le Monde, Courrier international

Laïla Slimani © Éditions Gallimard
Laïla Slimani © Éditions Gallimard

Leïla Slimani est une écrivaine qui n’est pas moins importante que Kamel Daoud. Son premier roman Dans le Jardin de l’Ogre, paru en août 2014 aux éditions Gallimard, Leïla a pour personnage principal une femme pusillanime d’une modernité incontestable.

« (…) Elle voudrait n’être qu’un objet au milieu d’une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu’on lui pince les seins, qu’on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l’ogre. »

(Dans le Jardin de l’Ogre, éditions Gallimard)

Ce roman qui figure parmi les 12 romans de la première sélection du Prix de Flore fait preuve d’un renouvellement dans l’écriture maghrébine, une écriture considérée lors de l’occupation française comme un « butin de guerre » et une arme de lutte efficace contre le colonisateur lui-même.

 


Sans surprise,l’anglais devient un critère de recrutement des enseignants chercheurs au Maroc

Lahcen Daoudi,le ministre de l'Enseignement Supérieur
Lahcen Daoudi,le ministre de l’Enseignement Supérieur marocain

Dans une circulaire adressée le 15 septembre dernier au présidents des universités publiques et privées, le ministre marocain chargé de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, souligne l’importance  de l’anglais et l’obligation de prendre en considération la maîtrise de celle-ci comme l’un des critères scientifiques à utiliser lors des prochains concours de recrutement des enseignants chercheurs dans les domaines des sciences techniques, la gestion et l’économie, et la médecine, entre autres domaines.

Le ministre de tutelle a répertorié au début de la circulaire les privilèges de la maîtrise de l’anglais. D’après M. Daoudi, la langue de Shakespeare permet d’accéder par la grande porte au savoir, la connaissance et la technologie. De plus, cette langue est une condition sine qua non pour s’ouvrir sur d’autres universités de renom à travers le monde, et par conséquent nouer avec ces dernières des partenariats win-win fructueuses . Tout ceci dans l’intention d’assurer au système de formation et de la recherche scientifique au Maroc de s’ouvrir sur le monde.

Compte tenu de la déclaration de M. Daoudi en août dernier où il avait déclaré clairement que « celui qui ne parle pas l’anglais n’a pas d’avenir » et que l’anglais sera dorénavant indispensable pour décrocher une bourse d’étude à l’étranger, ce pas de M. Daoudi était très prévu par un bon nombre d’étudiants et professeurs.

Circulaire sur la prise en compte de l'importance l'anglais lors de recrutement des enseignants chercheurs
Circulaire sur la prise en compte de l’importance de l’anglais lors du recrutement des enseignants chercheurs

La fille de 10 ans, Ouissal Idhajji, qui prétend apprendre l’anglais toute seule dans une vidéo intitulée « Une fille qui a appris l’anglais toute seule et qui appelle à l’enseigner dans le cycle primaire » , publiée en août dernier sur sa chaîne YouTube, avait ajouté de l’huile au feu et réveillé les vieux démons entre la classe francophone et une bonne partie des partisans de l’intégration de l’anglais comme langue majeure dans le système éducatif marocain, une langue qu’elle considère comme un rédempteur de la complexité des règles du français, qui a été à un certain moment donné le symbole de la mainmise d’une élite marocaine sur les grands postes au sein des administrations phares du Royaume.

Qu’on le veuille ou non, l’anglais est la langue de ce siècle et le Maroc ne peut être à la remorque des autres pays francophones frères comme la France et le Rwanda, des pays qui ont parié sur l’ouverture sur le monde anglo-saxon pour prospérer et rester connecté au monde. Reste à savoir si la prochaine généralisation de l’anglais, et ceci c’est le prévu, ne va pas toucher d’un iota à la place du français au Maroc comme une langue de culture qu’aucune autre langue ne peut ni remplacer ni parodier.

 


La langue de Molière fait ma gloire

Molière,dramaturge français
Molière, dramaturge français

Rejoindre la communauté Mondoblog était avant un rêve.Aujourd’hui,Dieu merci,ce songe est devenu réalité.Je sais bien pertinemment qu’il existe d’autres plateformes sur la toile, mais celle-ci est unique en son genre. Sur Mondoblog,c’est le français qu’est à l’honneur.Oui,c’est bien elle,le français, dans laquelle j’ai fait la plupart de mes études et lu un florilège de livres. Pour rendre un peu d’hommage  à cette langue qui fait ma gloire jour après jour, permettez-moi de publier ici le texte qui était derrière ma sélection pour la saison 4 de Mondoblog :

 » Chez moi c’est le français qui compte.Je ne peux pas vivre un jour sans parler, écouter, bloguer, penser ou regarder la télévision en français. La langue de Molière c’est ma raison d’être si j’ose dire. C’est vrai que la langue française n’est pas ma langue maternelle mais cela n’empêche pas de la s’approprier, de la rendre la sienne et de faire de son mieux pour qu’elle devienne de plus en plus rayonnante et fascinante. Pour moi, parler le français c’est avant tout un honneur car c’est en français que j’ai découvert de plain-pied les théories des grands philosophes et penseurs comme Jean-Paul Sartre,Albert Camus,entre autres.


A vrai dire, le fait de parler français ou de faire des études dans un master de littérature française ne signifie pas du tout que je maîtrise parfaitement cette langue.En effet, je suis conscient qu’une langue aussi vivante comme la langue de Molière ne se contient pas , car elle est indomptable et elle est porteuse d’un message de créativité et de liberté.

Si chez moi donc c’est le français qui prime, ce n’est pas sans raison;elle est une langue où je peux m’exprimer aisément sans entraves ni réserves. Elle regorge en outre des tas de termes et expressions qui rendent l’expression fluide et réjouissante;des expressions d’une intensité sans égale et qui coupe le souffle.

Cette langue,le français,sans laquelle la plateforme Mondoblog ne verra pas le jour et tant chérie par bien des écrivains et par bon nombre d’artistes célèbres,est une langue qui inspire la gaieté par essence. Ce n’est pas sans raison donc qu’une bonne partie des écrivains jettent de plus en plus leur dévolu sur cette langue hors de pair.

La langue de Molière, à l’instar d’une multitude de langues qui ont traversé le temps sans qu’ils se démodent ou qu’ils prennent une ride,n’appartient pas aujourd’hui seulement aux français mais bien au contraire,elle est un don qui appartient désormais à tous les défenseurs de la liberté d’expression sans distinction d’origine,de race ou de religion.

Le français aujourd’hui en cher et en os, chers amis francophones et francophiles, a la bonté de vous adresser ce court discours:
« Je suis faite pour vous aider à transcender les carcans qui étouffent et répriment la liberté d’expression et le plaisir du langage. Exprimez-vous à votre guise,faites-vous plaisir en caressant mes mots comme bon vous semble,mais tâchez surtout à nous étonner. Oui, étonnez-nous!Étonnez-nous! » 

En guise de rappel,nous allons consacrer toute une rubrique à la situation et à l’avenir de la langue de Molière dans les cinq pays qui forment le Grand Maghreb.


Pourquoi Le Jeune Maghrébin?

maghreb

La première question qui s’impose lorsqu’on envisage de se lancer dans un nouveau blog, c’est comment l’intituler. Moi aussi, j’ai réfléchi énormément avant d’opter pour Le Jeune Maghrébin. J’ai songé au début à le nommer Le Jeune Marocain dans l’intention de partager mes idées et mes préoccupations, en tant qu’un jeune marocain, avec d’autres internautes venant du monde entier, mais par la suite cette ambition s’est avérée dépourvu du sens étant donné qu’un jeune marocain s’identifie aussi à un jeune algérien comme à d’autres jeunes du Grand Maghreb.

Le Jeune Maghrébin barre aussi la route aux ennemis de l’unité maghrébine et ipso facto, de la prospérité de notre région. Le jeune Maghrébin dont il est question ici et à qui doit ce blog son nom refuse de porter l’étiquette d’un pays précis, car, lui, il est fort attaché à l’idée d’un Maghreb fort et intégré sans frontières à l’image de l’Union Européen, Conseil de Coopération de Golfe, entre autres. A dire vrai, le jeune Maghrébin s’est déterminé à faire de son mieux pour défendre sans relâche l’espoir d’un Maghreb uni de la Lybie à la Mauritanie en passant par l’Algérie, la Tunisie et le Maroc.

Ce blog se veut modestement l’un des défenseurs d’un rêve tant chéri par beaucoup de Maghrébins ; celui de voir un jour un rassemblement des pays du Grand Maghreb pour le meilleur et pour le pire.

Le Jeune Maghrébin vous prient de ne pas confondre le Grand Maghreb et le Maghreb Arabe. Comment, s’interroge-­t-il, qualifier une région aussi cosmopolite et multiethnique d’ « Arabe ». Je vous rappelle chers lecteurs que lui, le jeune maghrébin, est d’origines berbères. Certes, la civilisation berbère séculaire constitue une sorte de fierté pour lui, mais il n’empêche qu’il tombe sous le charme de nombreuses cultures et qu’il crée ce blog pour rapprocher entre le Maghreb et le monde.

Notre ami remerciait jour et nuit Dieu pour l’avoir fait naître dans une telle région qui coupe le souffle et qui fait rêver. Il traînait dans les rues de Marrakech et il pensait simultanément à Carthage, Nouadhibou, Tripoli et à Annaba. Il était possible, s’il n’y avait pas de surenchères politiques, que notre ami se ballade dans ces instants même dans les rues d’Alger comme il se promène dans les avenues de Rabat en toute liberté. Il enviait les Européens qui font la navette entre les paradisiaques villes de l’UE (Union Européen) sans visa ni barrages de police.

Si vous avez envie de savoir plus sur l’Histoire du Maghreb, sentir l’odeur sublime de ses grandes villes, s’informer sur les différentes tendances musicales et artistiques maghrébines, entre beaucoup d’autres choses merveilleuses, ce blog est l’endroit idéal pour découvrir un peu le Maghreb comme si vous y étiez.

Bienvenus au Grand Maghreb ! Bienvenus aux Pays des Merveilles !