Makaveli

Mirage des idoles : Le complot (Partie 2)

Aucun évènement ne se déroule sans que l’on entende des théories de complot entourant les faits ces théories sont une manière d’obscurifier et de mystifier les évènements, des histoires que l’on se raconte pour ne pas voir la vérité, les théories que l’on invente pour masquer notre responsabilité, afin de nous donner bonne conscience. Des théories qui masquent les causes réelles des évènements.L’histoire que cache la réalité

Je me rappelle comme hier dans mon enfance on nous racontait que si: « l’Afrique est moins développée, c’est parce que Dieu l’a voulu ainsi, nous souffriront ici-bas sur terre puis auront le paradis en récompense, par contre les blancs, Dieu les a gratifiés de richesses matérielles et de savoir, mais ils n’auront aucune part dans l’au-delà »

Si l’Afrique est en retard c’est par ce que les occidentaux freinent son développement, son essor ne les arrangent pont alors ils y provoquent guerres, famines et maladies.

Si la rébellion au nord du Mali n’arrive pas à son terme c’est par ce que la France est de mèche avec les rebelles, ils les financent tout en créant l’instabilité afin de profiter des ressources de ladite localité.

Le franc

complot
Illuminati CP: janjf93 Pixabay Images CC

CFA est un vestige colonial et une stratégie pour avoir la mainmise sur le développement économique des pays de l’UEMOA, pour l’essor de ces Etats ils doivent s’en défaire.

Les grandes pharmacies fabriquent des maladies pour ensuite vendre les vaccins. Et même si le paludisme persiste en Afrique c’est par manque de volonté à trouver un remède car les antipaludiques font des chiffres d’affaires.

Le 11 septembre a été orchestré par les américains eux même, ou même c’est la France qui a tué Kadhafi et même l’homme n’a jamais marché sur la lune.

 

La vérité derrière la théorie du complot

Les théories du complot même s’ils existent sont souvent dépourvus de toute preuve rationnelle, ce sont des constructions fantastiques et simplistes,

Vue l’affluence de l’information, l’analyse et la compréhension peut s’avérer être délicat pour le commun des mortels, il est plus facile de s’accommoder avec ces théories féeriques. Un remède contre l’angoisse et l’incertitude de la vie.

Même si un grand nombre de ces théories circulent sur tout et n’importe quoi, leurs conséquences ne sont pas anodines quant à leurs forces de désinformation, dans beaucoup de régions du Mali des citoyens refusaient des vaccins car circulait une selon laquelle les vaccins étaient des stérilisants.

Les intellectuels africains qui au lieu de penser à des solutions durables aux problèmes du continent, font des théories fallacieuses qui incriminent d’autres pays. Ces affirmations gratuites sont aussi pour certains une excuse pour se déresponsabiliser, c’est plus simple de rejeter les fautes sur les autres.

Le complot n’est point les théories qu’ils disent sur les évènements mais cette mentalité de croire qu’il y a une explication surnaturelle où a une collusion derrière tous les faits.  Il est nécessaire dans nos systèmes éducatifs d’apprendre aux citoyens à développer un esprit critique quant aux informations, surtout qu’avec les médias sociaux nous assistons à une surabondance.

 


Mirages des idoles : la superstition (partie 1)

Il n’y a pas que la corruption, le terrorisme et la mauvaise gouvernance qui entravent le développement du Mali, certaines croyances ancestrales sont des bâtons dans les roues de l’essor, tant elles freinent l’éclosion de l’intellectualisme et stoppent toute idée d’innovation.

Les dogmes religieux ou l’opium du peuple

A l’aube de l’humanité les religions faisaient la lumière sur les mystères de la vie, l’homme trouvait dans le discours religieux des réponses, à moult questions que soulevaient sa raison, mais aussi il y trouvait réconfort et espoir face aux aléas de la vie.

Que ce soientt nos religions traditionnelles ou celles héritées des arabes ou des colons, la foi, ou devrais-je dire la superstition, occupe une place prépondérante dans la vie du malien.

Loin de moi toute idée d’entacher l’image des religions ou de mettre en cause leur utilité, car elles sont importantes dans la régulation de la société, et le développement des bonnes meurs.

En dépit de l’avancée des sciences et de l’intellectualisme, les vestiges de ces croyances demeurent un frein à l’avancée, au développement et à l’intellectualisme.

La foi peut conduire au fatalisme et par ricochet favorise l’obscurantiste. 

CP: Numbercpoto Pixabay Images CC

Croyances limitantes

Une tante vient me voir, tout en m’expliquant l’échec de son fils au baccalauréat par les mauvais sorts lancés par son coépouse. Pourtant l’échec de son fils n’est dû qu’au fait qu’il n’apprenait pas ses leçons. Cela me rappela étant gamin toutes les potions que l’on me fit boire pour me rendre intelligent.

Quand j’étais au village et que la pluie se faisait attendre pendant les périodes hivernales, il n’y avait qu’une solution faire des offrandes aux Dieux, pourtant ils continuaient à couper abusivement les arbres sans les remplacés. Ou même le paludisme est souvent traité avec des encens car selon eux c’est l’œuvre des mauvais esprits.

Croire que les gris-gris, les prières, les offrandes ou autres sacrifices ou les potions résolvent les problèmes, c’est s’attendre à des miracles. C’est refusé de se mettre en cause que de penser que nos problèmes sont dû a des envoûtements.

Aucun pays ne s’est développé en faisant des sacrifices aux Esprits. Si nous continuons à expliquer tous nos heurts par des causes surnaturelles et mystiques nous fermons la voie à toutes avancées possibles. Car jusqu’à présent nous tenons pour responsable Dieu de tout ce qui nous arrive, bonheur ou heurt substituant ainsi le destin à notre responsabilité.

La magie n’existe pas et le règne de l’homme se trouve dans la science.

CP: Rosscainsphotogrphy Pixabay Images CC

Les miracles de la raison

CP: Tumisu Pixabay Images CC

La religion est importante pour qui veut bien croire ça contribue à l’épanouissement spirituel. Mais le développement, la croissance économique, le bien être ne peuvent être que le fruit du travail.

L’homme ne vit pas que de Dieu, il vit de pain aussi.

La foi a toujours besoin des lumières de la raison pour ne pas dériver dans l’extrémisme violent ou le fanatisme. Elle devient un problème si elle tient la place de la raison, si on se cache derrière elle, pour ne pas affronter la vie, se déresponsabiliser et escamoter les défis de la vie.

Dans l’antiquité un miracle s’est produit en Grèce, et cela était dû à l’importance qu’ils accordaient aux discours et la quête perpétuelle du savoir rationnel. En outre, l’essor scientifique et intellectuel de l’Europe, durant le siècle des lumières XVIII e siecle est le fruit de l’abandon des dogmes, du divorce avec les théories religieuses au profit de ceux de la science, de la raison.

Les prières sont plus efficaces si elles sont accompagnées du travail et de la recherche. User de sa raison afin de découvrir la cause réelle des problèmes, afin de trouver la solution à nos besoins est la seule voie du progrès. Dieu a béni la raison le travail et il se produit le miracle à chaque fois que l’on s’y dévoue.

 


Mali: dealers religieux

Si d’autres se servent du nom de Dieu pour tuer, certains s’en servent pour s’assurer subsistance et prospérité. La prescription divine « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » ne s’applique pas à certains leaders musulmans qui vivent de la sueur et du sang des autres.

L’exploitation des enfants

Les sous collectés par les mendiants à longueur de journée aux abords des rues, ne servent malheureusement pas à égayer leurs tristes quotidiens. Leurs marabouts ou enseignants coraniques sont ceux qui en bénéficient le plus car ce sont eux généralement qui les envoient à la mendicité.

Enfant de la rue
Enfants de la rue Photo: CC pixabay.com

Chargés d’assurer l’éducation islamique des enfants à travers le Coran et la sunna du prophète Mohammed, les marabouts profitent des enfants en les envoyant faire la manche, en les livrant aux dangers de la rue. Dans les villages, ce sont ces enfants qui assurent les travaux champêtres du maitre.

Enfants
Enfant photo: Numbercfoto CC Pixabay.com

Le poudre de perlimpinpin

Il suffit juste d’écouter une radio quelconque à Bamako pour s’en rendre compte, en plus de prêcher les paroles coraniques, de montrer le chemin du paradis, les chefs religieux ont le remède à tous les maux de la vie, oui, santé, richesse, réputation, prospérité, amour…
Potions magiques, amulettes, sacrifices et incantations avec l’estampille coranique, autant de méthodes qui selon eux résolvent n’importe quels problèmes de la vie. Ces pratiques sont-elles efficaces ? c’est comme discuté du sexe des anges, ce qui est sûr la facture coûte un bras. Le marché est tellement fructueux que certains en ont fait un métier, surtout dans un pays culturellement fataliste.

Les bénédictions ne sont jamais gratuites

Les contributions monétaires des fidèles fanatiques qui œuvrent pour le bien être du guide au nom de Dieu, espèrent ainsi avoir ses bénédictions et ainsi se garantir prospérité ici-bas et dans l’au-delà.
La multitude d’adeptes qui suivent les leaders religieux est monnayable et fait aussi l’objet de convoitise pour les politiciens qui ne lésinent pas sur l’achat des bénédictions des chefs afin de s’assurer des voix aux élections, une manière d’avoir la mainmise sur le peuple. Comme en témoigne les relations entre le régime présidentiel actuel avec le Cherif de Nioro du Sahel, et le leader des Ançar dine.

Ibk et bouye
President du Mali IBK et le Cherif Bouye de Nioro
Photo: Infos a bamako

La misère des autres

Chercher des fonds au nom des démunis, récolter de l’argent pour lutter contre la misère, et vulgariser l’islam est une des missions les plus nobles qui soient. Pourtant la majeure partie des fonds récoltés ne servent qu’à redorer la vie du leader religieux musulman, même si certains font des medersas et des mosquées (d’où la prolifération des mosquées à Bamako).

Mosquee de faladié
Mosquee de Faladié Photo: Malijet

L’islam un gagne-pain

Au lieu de répandre les paroles divines afin de rendre la vie des hommes meilleure, certains se sont accaparés de la religion musulmane pour s’assurer une belle vie, une position sociale. En dépit des prescriptions coraniques sur les vertus du travail et du mérite, beaucoup de prédicateur ne vivent que du travail des autres.


La chasse aux internautes: « le sang coulera »

Une promesse de meurtre à l’endroit des internautes activistes, qui selon les leaders musulmans jettent l’opprobre sur les personnalités religieuses et politiques du pays sur la toile. Des propos inflammables dans un pays instable, ou les protestations continues, se font à répétions contre le projet de révision constitutionnelle.

Prêcher la haine dans la maison de Dieu

Réunis dans la grande mosquée de Bamako, le 13 juillet 2017 Adam N. Traoré le porte-parole des jeunes musulmans en présence des autres autorités religieuses s’exprime ainsi :
« Tous ceux qui essayeront encore de souiller la réputation d’un leader religieux sur les réseaux sociaux seront identifiés et traqués. Le sang coulera ! »
Et Haïdara le président de An çar dine une grande association de musulman affirma « Nous ne nous laisserons plus faire. Nous avons saisi le pouvoir politique, juridique et sécuritaire. S’ils n’assument pas, nous sauront quoi faire pour que nous soyons respectés »
A ses paroles Mouhamoud Dicko le président du haut conseil islamique ajouta : « Des gens nous terrorisent avec les armes, nous n’admettrons plus que d’autres nous terrorisent avec leur bouche. Il faut qu’on arrête avec ça »
Source : News a Bamako

Pourquoi s’en prendre aux activistes web

Alors que les internautes s’en prennent presque peu aux leaders religieux, il reste évident qu’aucune preuve ne montre un quelconque manque de respect à leur égard. Afin de comprendre la motivation des dealers non des leaders religieux il faut prendre compte le statuquo du pays.
Un projet de révision entamer par le gouvernement malien suite aux accords de paix et de réconciliation de Bamako afin de trouver une solution aux récurrents assauts djihadistes qui se font dans le pays depuis 2012. Pourtant cette révision est vue d’un mauvais œil pour beaucoup, et la cause de nombreux soubresauts dans pays dont la scission des citoyens en deux, les partisans du OUI et ceux du NON.
L’Etat malien après répression et censure se trouve dos au mur face à cette situation insoutenable. Usent ils des religieux comme une manœuvre politique afin de calmer les ardeurs des activistes ?

Les internautes ou de pavé dans le marre

Les censures et répressions n’ont servis qu’a réitèrer la détermination des activités qui via la toile informe et mobilise le peuple contre le projet de révision constitutionnelle #TropC’estTrop #TouchePasMaConstitution #NonReferendum.
Aussi bien sur le web que sur la toile les cyber activistes ont su fédérer la majorité des maliens autour du « AN TAI A BANA » « non on ne veut pas », pour l’aba

Marche du 15 juillet a Bamako contre la revision constitutionnelle
Marche du 15 juillet a Bamako contre la revision constitutionnelle au Mali
Photo: Facebook

ndon du projet de révision de la constitution.

 

La liberté de pression et de menace

L’Etat malien est reconnu pour la censure et arrête arbitrairement les activistes. Et une fois de plus face à ces propos inflammables aucune institution, autorité, ni défenseur des droits de l’homme ne se sont manifestés pour éteindre ces propos.
Pourtant on assiste une attaque frontale à la liberté de penser, d’opinion et de presse comme le stipule la constitution malienne et les droits de l’homme.


Harcèlement sexuel au travail

Le silence des victimes enterre les cas de harcèlements sexuels au travail. Pourtant cette pratique exécrable et fréquente dont sont victimes généralement les femmes à des préjudices sur la santé physique que psychologique et constitue un frein au développement économique.

Des cris qui ne dépassent les murs des bureaux

Selon une étude TUC (Trade Union Congress), 52% des femmes dans le monde ont été victimes de harcèlement sexuel au travail.  Mais beaucoup de cas passe entre les mailles de la justice et sous le radar de la presse, car les victimes préfèrent garder le silence (Seulement 5% des cas sont portés à la justice rapport Défendeurs des droits) afin de préserver leur emploi. Pour les plus audacieuses qui osent porter plainte la justice se fera attendre car la plupart finissent comme celle de Fatoumata, une femme mariée qui n’a pas reçu justice par les tribunaux maliens car le responsable à un parent gendarme haut-placé.

Selon le rapport 2013 sur les droits de l’homme au Mali, la loi malienne n’interdit pas le harcèlement sexuel et il s’est couramment produit dans les établissements d’enseignement, sans aucun effort de prévention de la part des autorités

Mme Fofana une victime parmi tant d’autres

Pour étayer mes propos j’ai eu le témoignage d’une femme mariée qui a dû écourter son stage car elle refusait les avances de son patron, l’histoire s’est produite dans une des institutions juridiques du pays non loin de la prison de Bolé. Mme Fofana parvint après de longues démarches à décrocher un stage de trois mois. Sauf qu’après un mois de travail elle s’est vue remplacée par une nouvelle stagiaire car elle avait décliné les avances du chef de service.

« Comme si je suis un objet sexuel, pour un stage, un travail, on me demande mon corps. Ici on ne regarde pas une femme sur ses compétences mais son physique­ »

Mme Fofana
Photo: Ousmane Traore

Pourtant se servir de sa position pour obliger des femmes à avoir des relations sexuelles en plus d’être un abus de pouvoir est un viol.

Une entorse à l’épanouissement de la femme et au développement économique

Cette pratique à des conséquences néfastes sur la santé psychologique des femmes car elle engendre le stress et l’anxiété, la perte de confiance et de l’estime de soi, la colère… Sur le plan économique il cause la diminution de la qualité du travail, la perte de son emploi, des évaluations injustes, refus d’augmentation salaire ou de promotion.

Surtout que les centres de prise en charge de femmes victimes d’harcèlements sont rares voire inexistants elles sont obligées d’enfouir en eux même ce lourd fardeau et de vivre avec.

Urgences des mesures à prendre

La nuit du 27 juin des viols collectifs eurent lieu au parc national de Bamako sur des gamines par des jeunes de 25 ans. Ce sont les prémisses d’une société décadente, les signes annonciateurs que des mesures draconiennes illico presto doivent être prises pour éduquer, sensibiliser sur le respect de la gente féminine. En plus le Mali a besoin de dispositifs permettant aux femmes victimes de harcèlements sexuels, de viol…  de porter plainte ainsi que d’un système judiciaire efficace et opérant.

 


Etre blogueur dans un pays ou on ne lit pas

Si tu veux cacher quelque chose à un Malien, mets le dans ton blog. Au Mali la lecture n’est pas notre fort, alors y tenir un blog c’est comme une boite de lettre sur cimetière.  

L’homme qui vient du futur 

La transition vers le numérique et les TIC amorcée tarde à s’incruster dans les habitudes du Malien.   Un profond clivage subsiste entre les blogueurs et le peuple malien. Voilà pourquoi le blogueur est perçu comme l’homme du futur qui ne vit que sur la toile. Car celui-ci n’a toujours pas su charmer les internautes, comme dans les pays voisins tel que la Cote d’ivoire et la Guinée…

Vu les méprises recrudescentes sur le bloguing nul doute on peut dire que les maliens ou la plupart d’entre eux ont une méconnaissance avérée du blog, à maintes fois on me pose la question : « c’est quoi un blog » , « c’est quoi un blogueur », pourtant les blogs n’ont rien de nouveau, mais ils sont toujours perçus comme des activistes qui lâchent leurs dévolus sur le web ou des pseudos journalistes.

un tour a la maison d’édition la Sahélienne, le constat est hilarant de 2012 à 2013 des bouquins n’ont eu qu’un ou deux acheteurs, la plupart du temps aucun.

Pourquoi les blogueurs ont du mal à s’imposer sur la toile au Mali ?

La malédiction de Babel

C’est toujours passionnant de lire les billets de nos jeunes blogueurs avec toutes leurs verves, leurs prouesses littéraires, accompagnées de messages aussi éducatifs que ludiques, pourtant ça fait froid dans le dos si on se rend compte que seulement 33.4% des maliens sont alphabétisés (CIA World Fact Book Rapport de 2014)

C’est une évidence, la langue est un frein à l’essor du bloguing au Mali. Surtout que la lecture n’est pas une activité de prédilection pour les maliens. Alors écrire des beaux billets en langue de Molière pour des citoyens maliens est un dialogue de sourd.

un tour a la maison d’édition la Sahélienne, le constat est hilarant de 2012 à 2013 des bouquins n’ont eu qu’un ou deux acheteurs, la plupart du temps aucun.

Quand surfer sur le net devient un luxe

Internet ne nous rapproche pas tous

Les bonnes choses sont pour les riches, internet aussi, bon quand même au Mali, ce puissant outil qui connecte les êtres humains à travers le monde est l’apanage de certains privilégiés ceux qui ont les moyens. Internet n’est pas une priorité quand le taux de pauvreté atteignait 47.2 % en 2015 (Institution National de la Statistique au Mali)

Seulement 7% des maliens ont accès à internet (2015 rapport de l’ONU), pourtant il faut internet pour accéder à un blog, bon je crois que oui. Et même pour ceux qui ont la chance de surfer sur net, lire un article de blog n’est surement pas l’activité favorite.

Blog Image: Wokandapix CC Pixabay.com

Fousseni togola ( Activiste blogueur)

« Tenir un blog, est des activités les plus  instructives qui soient, pourtant on s’en lasse rapidement quand l’on realise que les maliens lisent peu, bien vrai que l’on n’écrit pas pour les seuls maliens. Il est aussi important d’être lu par ses concitoyens, car c’est comme cela que nous pouvons apporter les changements escomptés via nos billets »

Innover et s’adapter pour ou disparaître

Rich média 

Bon, le tableau n’est pas si noir, Mais après réflexion je me rends compte que si les blogueurs maliens veulent prospérer ils doivent tenir compte de leur environnement. Car même les barrières de la langue et de l’accès à internet peuvent être surpassés en introduisant les langues locales, en allant vers les rich médias, utilisation des images, audios, vidéos tout en multipliant les campagnes d’information et de formation sur les blogs.


Réseaux sociaux : dépression et addiction

Les seuls moments où je ne suis pas connecté sur les réseaux sociaux c’est quand je dors. D’addiction à dépression, insomnie et solitude, perdu, il est temps que je me déconnecte de ce monde virtuel, pour me retrouver et retrouver ma réalité. L’excès de toute chose nuit et même les médias sociaux.

Comme une drogue, dépendance et mal-être

Hier en lisant un mail je me suis senti impotent, tout s’est arrêté autour de moi, l’abondance d’informations avait engourdi mon cerveau. Il m’a fallu deux jours pour récupérer. Mais depuis j’ai toujours mal avec un écran, du mal à me concentrer.

J’avais tout le temps les yeux rivés sur mon téléphone, impossible de passer une heure sans, il fallait que je voie ce qui se passe sur Twitter, Instagram, Facebook…  C’est vrai que c’est utile pour s’informer, voir ce qui se passe dans le monde ; il y a aussi mes amis, je passe le plus de mon temps à échanger avec eux, et même mon travail de community manager me l’impose.

Je me connecte pour me sentir bien mais peu à peu ce bonheur est devenu un fardeau. Plus je parle en ligne avec amis moins on se voit, je deviens casanier et solitaire.  Un mauvais pli dont je n’arrive pas me défaire, et qui me conduit à l’insomnie. Moins productif dans mes taches, plus de temps à contempler et envier la vie virtuelle des autres.

Je ne suis pas les autres 

Les réseaux-sociaux facilement engendre en nous un complexe ou on ne se voit plus qu’à travers les yeux des autres. S’ils commentent likes nos posts. Ou a force de se comparer aux autres on arrive à se détester.  L’herbe est toujours plus verte chez les autres, je ne suis pas les autres ils ont aussi leurs heurs et malheurs. Alors je ne passerais plus mon temps à compter les likes, les commentaires ou à envier mes amis par ce qu’ils ont l’air heureux sur Instagram.

La réalité dépasse le virtuel

Il me faut me rapprocher des autres pour me retrouver, un sourire ne remplace pas un smiley, un LOL ne vaudra jamais une barre de fou rire. Les TIC ont beau nous rapprocher, les écrans sont des barrières qu’il faut souvent contourner pour la bonne santé de nos relations personnelles. Pour notre santé mentale évitons d’être hyper-connecté privilégions le contact humain.

Connecté oui mais plus n’importe comment

Depuis deux semaines d’absence bénéfique me revoilà en ligne, mais avec de nouvelles résolutions plus questions de dilapider mon temps sur les réseaux sociaux, je me connecte que quand c’est nécessaire, et utile. Tout en accordant du crédit qu’a ce qui contribue au développement de ma personne.

 


No zob in job

Le sexe au travail, fantasme pour certains, péché mignon pour d’autres ; pourtant cette pratique inconvenante et déplacée ne mène toujours pas au septième ciel. Loin d’être une partie de plaisir pour celles qui sous le joug d’un chef, succombent contre leur gré, les parties de jambes en l’air au bureau sont souvent des abus de pouvoir, du harcèlement et même du viol.

Les moments de détente au bureau

L’histoire a fait tous les gros titres de la presse malienne, le 8 Fév. 2017, le Président de l’Assemblée nationale du Mali Issiaka SIDIBE au bureau, culbutant avec sa secrétaire. Une entourloupe de ses détracteurs politiques pour salir sa réputation selon le député, pourtant de nombreuses sources y compris les gardes de l’Assemblée confirment les accusations.

En avril 2017 deux vidéos dignes d’une production Marc Dorcel envahissent les réseaux sociaux ou l’on voit Etienne FAKABA conseiller à la Présidence du Mali faire la bête à deux dos dans son bureau au palais de Koulouba.

Loin de moi l’intention de faire un billet sur l’actualité people. J’aimerais juste tirer une partie du voile sur les cas d’abus et de harcèlement sexuelle dans les lieux de travail. Car beaucoup de cas passe entre les mailles de la justice et sous le radar de la presse, car les victimes préfèrent garder le silence afin de préserver leur emploi, et pour les plus audacieuses la justice se fera attendre car la plupart finissent comme le cas de Fatoumata, une femme mariée victime de tentative de viol, pourtant non acquittée par la justice car le responsable a un parent gendarme haut placé.

Les cris qui ne traversent pas les murs des bureaux

Ces histoires précédentes fortement médiatisées ne sont que la partie visible de l’iceberg. Beaucoup de femmes subissent des harcèlements sexuels au travail, elles gardent le silence pour garder leur stage ou travail au risque de se faire remplacer. Elles sont l’objet de traitements sexistes, car certains pensent que les femmes sont des objets sexuels ou qu’elles ne réussissent qu’à cause de leur féminité. Selon  ONU-FEMMES, 3227  cas d’agressions sexuelles ont été recensés dans le pays de décembre 2013 à janvier 2016. selon le journal Procès-Verbal

Pour étayer mes propos j’ai eu le témoignage d’une femme mariée qui a dû écourter son stage car elle refusait les avances de son patron, l’histoire s’est produite dans une des institutions juridiques du pays non loin de la prison de Bolé. Mme Fofana parvint après de longues démarches à décrocher un stage de trois.  Sauf qu’après un mois de travail elle s’est vu remplacée par une nouvelle stagiaire car elle avait décliné les avances du chef de service.

Pourtant se servir de sa position pour obliger des femmes à avoir des relations sexuelles en plus d’être un abus de pouvoir est un viol.

La nuit du 27 juin des viols collectifs eurent lieu au parc national de Bamako sur des gamines par des jeunes de 25 ans

Ce sont les prémisses d’une société décadente, les signes annonciateurs que des mesures draconiennes illico presto doivent être prises pour éduquer, sensibiliser sur le respect de la gente féminine. En plus le Mali a besoin de dispositifs permettant aux femmes victimes de harcèlements sexuels, de viol…  de porter plainte, et un système judiciaire efficace et opérant. 

 

 


Mali : les internautes entre censure et menaces

La censure ne musellera pas les internautes maliens. Malgré les menaces et les blocages des réseaux sociaux, les internautes maliens restent confiants.
La paix ne peut naître sans communication. Alors, sans ambages, on peut dire qu’Internet est un outil de paix, parce-qu’il facilite le dialogue et la communication, et parce-qu’il permet à tout le monde d’exprimer librement ses opinions.

La censure est anti-démocratique

Toute censure est une insulte, une atteinte aux libertés fondamentales de l’être humain.
La démocratie tire sa force de l’expression des divergences de points de vue, cela suppose que chacun soit capable d’accepter la volonté de la majorité tout en donnant la latitude aux minorités de s’exprimer librement et tout en en protégeant cette expression, pour qu’elle reste libre.

ARTICLE : 19 Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

Non seulement la censure est une insulte, mais elle est aussi une pratique anti-démocratique, une dictature. C’est une tentative de museler qui empêche tout raisonnement, car c’est synonyme de retour à la pensée unique, à l’âge où c’est le plus fort qui a raison.

La censure ne conduit qu’à la violence

Empêcher les citoyens d’exprimer librement et pacifiquement leur opinion ne peut conduire qu’à la violence. Vous trouverez ci-dessous des exemples de maliens engagés qui ont rencontrés de multiples problèmes plus ou moins préoccupants…

Le 15 août 2016 l’activiste malien Rash Bath a été victime d’une arrestation arbitraire, sans nul doute à cause de ses propos incommodes sur les dérives de la politique. Des soulèvements s’en suivront, puis, le 18 août 2016, l’Etat malien bloque les réseaux sociaux, empêchant ainsi les internautes de s’exprimer librement.

La disparition suspecte de Birama (un journaliste du journal Le Sphinx) depuis le 29 janvier 2017 reste encore un mystère jusqu’ aujourd’hui.

Birama
Birama le journaliste disparu du Journal la sphinx Photo: Facebook

Master Soumy a été l’objet de nombreuses menaces de mort, le rappeur, activiste engagé pour le développement de son pays, dans ses chansons comme dans les rues, milite inlassablement pour la justice, la liberté et la démocratie.

Maser Soumy
Maser Soumy rappeur activiste
Photo: Facebbok

Fatoumata Harber fondatrice de SankoréLabs, bloggeuse et activiste acharnée, met sa plume là où ça fait mal pour dénoncer toutes les injustices. Ses propos pertinents au goût de vitriol ont fait d’elle la cible de nombreuses menaces et intimidations.

Fatoumata Harber
Fatoumata Harber Blogueuse activiste

Au Mali, la fronde contre le projet de révision de la Constitution prend de l’ampleur… Le 8 juin dernier, alors que des jeunes marchaient pacifiquement pour montrer leur désaccord avec ce projet, c’est à coup de matraque et de gaz lacrymogène que la marche fut empêchée. Et le 10 juin, une nouvelle manifestation a été dispersée, toujours à coup de gaz lacrymogène… La société civile et l’opposition accusent le gouvernement de vouloir renforcer les pouvoirs du président.

Manifestation contre la révision constitutionnelle au Mali

Depuis le 13 juin, Facebook est censuré : les protestations des internautes déferlaient sur les réseaux-sociaux à propos du référendum prévu le 9 juillet (lié au projet de révision de la Constitution).

En donnant la possibilité à chacun de se prononcer sur la politique, l’internet participe au renforcement de la démocratie. Censurer c’est une entrave à la démocratie mais aussi aux droits de l’être humain. Le gouvernement doit comprendre que la censure ne musellera pas les internautes maliens.

« Internet est une technologie qui permet à tous sur terre de se comprendre »

                                        Edouard Snowden 


Au Mali, seul l’internet peut sauver l’école publique

L’école publique malienne rime avec grèves intempestives, pénurie d’infrastructures scolaires, insuffisance d’enseignants qualifiés, nombre pléthorique d’apprenants… rien de bien reluisant. Il est unanimement admis que les récipiendaires de l’éducation publique n’ont pas un bon niveau. Pourtant ce n’est pas que les élèves manquent de volonté, d’intelligence ou de courage, ils sont juste victimes d’un système obsolète et inefficace.

Une école avec ses problèmes

Au Mali, l’année scolaire ne dure qu’à peine neuf mois, en raison de grèves à répétition. Les élèves partent en vacances en n’ayant pas terminé une bonne partie de programme d’étude scolaire. L’enseignant ne peut pas dispenser correctement ses cours. Une crise d’enseignants qui oblige à faire une rotation, une groupe d’élève le matin un autre le soir.

Les jeunes filles souvent obligées d’ajourner les cours pour les travaux domestiques, champêtres ou les menstrues… la longue distance des écoles à certains endroits du pays décourage fortement les enfants à suivre les cours. En classe, 80 % du temps se perd dans la dictée des leçons, le reste dans les exercices et explications. Un système éducatif vétuste, qui a besoin d’être orienté vers des filières porteuses, techniques, pratiques et innovantes.

La transition est inéluctable et surtout, nécessaire vers le numérique.

Internet une bouée de secours

Avec la toile bien des tares de notre système éducatif trouveront un remède. En mettant en ligne des plateformes d’apprentissage et des bibliothèques tout en initiant tôt les élèves à l’utilisation de l’outil informatique, grâce notamment au MOOC, des cours en ligne, gratuits et accessibles à tous.

Cela aurait l’avantage de réduire le temps de diction des cours, tout en permettant aux enseignants d’expliquer les cours et de faire des exercices pratiques. Les cours et les exercices sont disponibles en ligne donc il est possible d’étudier même durant les périodes de grèves, ou en cas d’autres empêchements. Surtout pour ceux qui habitent loin des écoles. Initier à l’utilisation du web, ils auront accès à des ressources supplémentaires. En ligne ils pourront échanger avec d’autres élèves, voir ce qui se passe ailleurs, pour ouvrir leurs esprits au monde, au changement et  au progrès.

« Internet est un outil éducatif »

Mohamed Coulibaly Professeur de sociologie dans un lycée de Bamako

Professeur de sociologie au lycée Fode Bengali Camara à Sangarebougou aux envions de Bamako Mohamed Coulibaly se sert de l’outil informatique dans ses cours.

« Je télécharge des livres gratuits en ligne que je met à la disposition des apprenants car beaucoup non pas les moyens de payer des livres. Je les incite à faire des recherches en ligne sur des thèmes et lors  des exposés ils utilisent des diapositives. Une connexion internet a notre lycée nous permettra d’avoir plus d’informations, aussi d’être plus efficace dans la formation des élèves. Je sollicite le gouvernement et les établissements scolaires privés, a transité vers le numérique dans l’enseignement, car internet est outil éducatif qui nous donne des ressources supplémentaires  »

Il est nécessaire de se connecter et d’outiller en matériel informatiques les établissements scolaires. Les cours en ligne ne dispensent pas de professeurs, mais facilitent l’apprentissage, la méthode est expérimentée et montre ses forces à travers pleins de MOOC aujourd’hui.


Mali : Les internautes disent non pour le référendum du 19 juillet

Le projet de modification de la constitution de 1991 adopté par l’assemblée nationale et qui sera soumis au référendum le 9 Juillet 2017 au Mali. Fait des vagues sur les réseaux-sociaux et cela pour diverses raisons.

Un sondage auprès d’une soixantaine d’internautes

source: LeBonCitoyen 

sondage référendum mali
sondage référendum mali

Une volonté de changement injustifiée 

Un des grands pèches du gouvernement est de vouloir faire un référendum sans informer l’opinion public nationale sur les tenants et aboutissements de la nouvelle constitution. Surtout que citoyen lambda ignore ce qu’est un sénat ? on ne voit pas le besoin de reformer surtout que des institutions telle que l’Assemblée Nationale vote des lois sans pour autant consulter sa population. Il y a plutôt besoin de respecter les principes démocratiques déjà établit.

référendum au mali
référendum au mali

Accord de paix de Bamako

Dans le document de l’accord de paix et de réconciliation nationale signé par l’Etat malien et les groupes armés, le Mali s’est engagé à créer un sénat page :6 Chapitre lll

Les bruits au tour de la révision constitutionnelle, démontrent bien que les malien n’ont pas compris, ni accepter les accords de paix.

 L’article 118 de la constitution

Interdit tout révision de la constitution quand l’intégrité du territoire est menacée, avec les attaques intermittentes au nord du pays, l’absence de l’armée, et de certaines autorités de l’Etat, démontrent à suffisance que l’intégrité du pays n’est point effective

Les maliens trouvent que le moment n’est point propice pour modifier une constitution lorsque la stabilité ne règne pas dans tout le pays.

Un sénat superflu

A quoi sert un sénat a part qu’à accroître les dépenses de l’Etat, ou créer des postes de récompenses pour les amis du Président 1/3 de sénateur seront nommés par le Président lui-même.

Le Président au super pouvoir

En plus de nommer 1/3 des sénateurs selon l’ARTICLE 92 Alinéa I La nomination du président de la cour constitutionnelle se fera par le Président de la république. Ce qui porterai un coup à notre démocratie, car en contradiction avec le principe de la séparation des pouvoirs. Pourtant en démocratie le pouvoir législatif et judiciaire doivent avoir leur indépendance a l’égards de l’exécutif.

En attendant le jour fatidique le non semble emporter le référendum.


Des choses à éviter sur les réseaux sociaux

Les réseaux-sociaux, font partie intégrante de notre quotidien, ils ont changé nos habitudes, suscité de nouveaux comportements. Pourtant ces médias- sociaux peuvent avoir des impacts nuisibles à notre santé physique et mental. Découvrons ensemble à travers quelques petits conseils comment se prémunir des possibles désagréments résultants de l’utilisation abusives de réseaux- sociaux.

Raison critique

Ne croyez pas tout ce que vous lisez, malgré le nombre pléthorique d’information que l’on a tous les jours à travers les réseaux sociaux. User de bon sens, analysez et vérifiez les sources des informations. Pour le buzz beaucoup font du fake news.

Web addiction

Passer trop de temps sur un réseau-social peut être addictif, à des moments de la journée comme quand vous travaillez, quand vous êtes en classe, ou quand échangez avec un une personne, prenez la peine de laisser votre smartphone et d’écouter. L’utilisation abusive peut avoir des conséquences sur la vue, et la faculté de concentration…   pour en savoir plus 

Amitié oui, mais pas avec tout le monde

Il est préférable d’être sélect sur sa liste d’ami. Avant d’accepter une demande vérifiez le profil de la personne, les liens de connaissance et si vous avez en commun les mêmes centres d’intérêt.

dislike

Courtoisie politesse

Dans vos publications soyez ouvert d’esprit, et compréhensif. Mettez une bonne dose de modestie dans vos propos car vos lecteurs sont divers et variés.

Les propos inflammables

Des propos racistes, calomnieux, misogynes, extrémiste, ou incitant à la haine ou à la violence doivent être bannis de notre vocabulaire sur le web. Un petit post peut être subversif, un faut juste une étincelle pour allumer un feu.

Des images choquantes

Une image vaut mille mots, mais une image touchant à la pudeur, ou qui peut heurter les sensibilités cause plus que mille maux. Comme des images d’accident, ou de violences atroces. Pensez à vos lecteurs avant de publier.

La permanence numérique

Jamais, n’envoyez, ou ne publiez des images à caractère sexuelle de vous sur web, on peut se servir contre vous. Ils restent sur le server du réseau-social et il est presque impossible de récupérer une fois sur la toile. Pensez aux conséquences avant d’appuyer sur Publier.

Abréviations

C’est à la mode, ça permet d’aller vite, pourtant une habitude qui nuit fortement au vocabulaire et à l’orthographe. Ayez le réflexe d’écrire correctement.

Rien ne remplace le contact humain

Les échanges sur les réseaux-sociaux ne nous dispense pas du contact humain, côtoyez vos proches, vos amis, et parents. Les réseaux-sociaux servent à nous rapprocher mais si on se limite qu’à cela ils nous éloignent de nos proches.

« Un lol ne remplace pas un sourire »

La vie privée

Le respect de la vie privée prévaut sur le web aussi, toute entreprise de piratage, d’espionnage sont considérés par la loi comme de la cybercriminalité, et les acteurs encourent de lourdes peines.   Aussi abstenez-vous de parler de votre vie privée cela vous expose tout en vous rendant vulnérable.


Comment avoir un stage au Mali

Vous êtes étudiant, ou l’un des jeunes diplômés sans emploi maliens, vous voulez développer des compétences, avoir de l’expérience, ou juste trouver une occupation en attendant d’avoir un boulot. Voici quelques astuces testées et prouvées pour avoir un stage. Même si décrocher un travail semble impossible et que trouver un stage est un imbroglio, découvrez ici comment beaucoup ont fait pour y arriver.

Pour trouver un stage, bien sûr il faut savoir faire un bon C.V, savoir comment faire un entretien d’embauche et la hardiesse de faire le tour des services et entreprises. Mais n’oubliez pas que vous êtes des milliers, alors il faut avoir une méthode de démarcation.

Des méthodes peu orthodoxes

Trouvez un bon marabout

Les pratiques maraboutiques sont ancestrales et nous servent jusqu’ aujourd’hui. Avant d’entamer vos démarches passer voir votre karamoko. Les bénédictions, les incantations, sacrifices et gris-gris favorisent la chance. Superstition ? peut-être. Pourtant une pratique fortement ancrée dans le quotidien du malien.

Bras longs

Oui, privilégiez les relations de connaissances, de parenté avant de faire votre demande, c’est déjà faire la moitié du chemin, quand on a une connaissance haut placée dans l’entreprise ou le service convoité.

La beauté et l’élégance

Qui a dit que l’habit ne fait pas le moine ? bon, sachez que sur le marché de l’emploi ça compte double. Surtout pour charmer le patron ou la patronne. Sans être sexiste les candidatures de jeunes filles sont fortement appréciées.

Maintenant que vous savez comment trouver voyons ensemble comment garder son stage jusqu’à trois mois ou même plus.

Être docile et résigné

Vu que les demandes de stages coulent à profusion, il faudra vite développer des compétences pour garder votre poste longtemps alors soyez ouvert et compréhensive surtout aux avances de votre chef si vous êtes une femme. Les tonnes de travail, les heures supplémentaires vous incombent et les frais de stage ne dépendent que du bon vouloir du chef.

N’oubliez surtout pas que les petites taches serviles comme faire le thé, les petites commissions, font partie intégrante de votre formation.

Témoignages d’une stagiaire 

jeunes filles
jeunes filles Pixabay

Bonjour, je suis Assanatou Coulibaly, je suis diplômée en informatique. J’ai fait 3 trois stages en 2 mois dans 3 services différents de Bamako. Mes formations se sont écourtées par ce que, je refusais les avances du chef de service. Beaucoup d’autres jeunes sont victimes de ces abus mais préfèrent garder le silence, préfèrent garder leurs stages que de ne rien faire.

ATTENTION

Certaines personnes ne doivent leurs stages qu’à leurs valeurs intrinsèques. Et des entreprises même si elles sont rares, ne recrutent que sur les compétences et la motivation. Alors en dépit ruses, subterfuges penser à avoir des réelles aptitudes. Auto-former vous, et surtout ne baissez pas les bras pour ceux qui sont toujours en quête.


Mali : internet n’est pas que les réseaux sociaux

Pour un pays en développement comme le Mali, internet reste une aubaine pour le développement socio-économique et culturel. Avec les nombreuses potentialités et usages qu’il offre, pour travailler, apprendre, s’informer, partager… il reste indispensable et efficace. Malheureusement pour beaucoup d’internautes maliens, le web se limite aux réseaux sociaux.

Les réseaux-sociaux

Difficile d’avoir des données statistiques récentes, sur les internautes et l’utilisation des réseaux sociaux au Mali. Selon le journal du net en (2011) on estimait à 316 790 internautes.

Être sur Internet, signifie avoir un compte sur un réseau social, oui malgré toutes les possibilités qu’offrent le web, la jeunesse malienne connectée est friande des réseaux-sociaux, ils y consacrent la majeure partie de leur temps de connexion. Surement parce que les réseaux sociaux facilitent la communication, permettent d’avoir de nouvelles connaissances, de partager des médias, s’exprimer librement s’informer, draguer…

Et plus important, c’est un monde virtuel qui permet d’augmenter son sentiment d’importance à travers les retours des amis à ses publications. Les publications sont généralement, des images révélant nos beaux jours, une quête de reconnaissance, de valorisation de soi, un monde où les « J’aime » conforte le narcissisme.

Malheureusement le web reste pour beaucoup un passe-temps, un jeu. 

réseaux-sociaux
réseaux-sociaux
Pixabay image

Une école virtuelle, libre et pratique 

L’éducation à travers internet

Mais internet n’est pas que ludique, surtout pour un pays en voie de développement, où l’éducation scolaire laisse à désirer. Internet peut aider à combler les lacunes de notre système éducatif en mettant à disposition des apprenants des cours en ligne, bibliothèques virtuelles etc. Internet réduira les coûts de l’éducation et la rende accessible aux démunis, et même dans les recoins du pays.

Les MOOC (massive online open course) aide à développer des compétences, apprendre librement et à son rythme et selon notre domaine de prédilection, plus besoin de voyager pour un autre pays. Tout cela à moindre coût ou même gratuitement. des plateformes comme: Le MOOC Francophone.

Internet outil de consolidation de la démocratie

 internet renforce la politique

Internet est un excellent canon de sensibilisation, d’éveil de conscience citoyenne, de promotion des valeurs démocratiques, culturelles et éthiques.

Renforcement de la redevabilité, transparence dans la gestion du pays par exemple à travers l’ouverture des données publiques (Open Data) les dépenses, les recettes, le budget de l’Etat, on favorise le contrôle citoyen de l’action gouvernementale.

E-gouvernement ou une administration connectée, réduit les dépenses de l’Etat. Rend le service public rapide et efficace et transparent. Par exemple les Visio conférences limiteraient les déplacements longs et onéreux.

Le web booste l’économie crée de l’emploi 

internet accroît l’économie

Internet est un tremplin pour la croissance économique. C’est un secteur qui peut créer des emplois et absorber le nombre recrudescent de jeunes chômeurs. Avec les technologies ils apporteront des solutions innovantes, écologiques aux besoins de la population tout en créant de la richesse. On a déjà des exemples : E-commerce avec Sani-fere ; E-médecine avec Doctix, ou des applications comme Bamako taxi, sont des cas de réussite.

Ludique et éducatif le web est le monde des possibles, utilisé à bon escient il apporte une amélioration substantielle du cadre de vie.


Qu’est-ce qu’un politicien ?

Est-ce celui qui se met au service du peuple ? Ou qui se sert du peuple ?

Notre compréhension des choses peut dépendre de notre éducation, de nos expériences, de notre statut social ou même de notre environnement etc.
Pour le citoyen lambda, ou l’intellectuel, est-ce que le politicien représente la même chose ?
Car trop souvent on en parle avec une connotation de trompeur, menteur, d’opportuniste.
Alors, en vérité qu’est-ce qu’un politicien ? Qu’est-ce que la politique ?

Le politicien dans la pensé de Machiavel

Un petit saut dans le passé pour comprendre ces concepts.
J’interrogeai Machiavel qui a produit une œuvre exceptionnellement riche et singulier sur la politique.
Selon lui la politique n’est autre qu’une question de pouvoir, donc il faut savoir l’obtenir,le conserver et aussi maintenir l’ordre social.
Afin d’y parvenir il faut la sagesse et la sagacité d’user selon les besoins et les circonstances de la ruse, de la violence, du mensonge ou tout stratagème possible.
Au-delà de toute considération religieuse, morale ou éthique, le but étant d’arriver à ses fins par tous les moyens possibles.

La politique d’apres un citoyen illetré

Machiavel me semblait trop machiavélique, alors je me retournais vers le boutiquier du quartier. Un monsieur ouvert, qui s’informe régulièrement sur les radios, son grand regret est qu’il est illettré.
Pour lui et comme des milliers d’autres,le politicien est assimilable au sophiste au temps de Socrate. Il a la langue habile, il est exempt de moralité, prêt à tout dans l’atteinte du pouvoir.
Et la politique n’est pour eux qu’une courte échelle qui mène à la richesse, à la notoriété aux délices du pouvoir. Et le peuple rien que du bétail électoral Certains des presidents africains illustrent bien les propos.

Corruption, fraudes electorales, les detournement de fonds comme avec Jacob Zouma, des dictateurs comme Moussa Traoré au Mali, Laurent Bagbo qui a sacrifié la vie des citoyens dans une guerre civile pour le pouvoir.

Le politicien du point de vue d’un intellectuel

L’homme politique a des aspirations grandes et nobles pour le pays, c’est celui qui défend une idéologie et a un projet de société, un plan d’avenir, il cherche le pouvoir afin de gouverner et mettre à exécution son programme.
Même si souvent ils ne pensent qu’à eux-mêmes dans les faits.D’après les mots d’un professeur de lycée Alassane

Que pensent les politiciens d’eux mêmes

Un élu de ma commune me confia que la politique c’est gouverné, c’est trouvé des solutions aux problèmes du pays en vue d’y amener le bonheur et la croissance économique. En bon politicien, c’est cela leur combat, leur dessein, et bec et ongle ils s’y investissent pour l’intérêt commun.
Et puisqu’il s’avère impossible de satisfaire tout le monde, ils sont souvent vilipendés, victimes de calomnies, accusés à tort d’inaptes.

Pour le CNRTL (Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales)

 » le politicien est celui qui s’occupe de la vie politique ». « La politique est ce qui est relatif aux affaires de l’Etat et à leur conduite ».

Alors, on peut dire que la politique assure l’organisation et la gestion du pays sur tous les plans comme la sécurité, l’économie, l’éducation, la santé etc.
Elle assure aussi la paix, la cohésion sociale, le bien-être, le développement et l’épanouissement des citoyens. Le politicien est celui qui se consacre à cette tâche.

Et si les politiciens sont vus d’un mauvais œil pour beaucoup, c’est uniquement dû à leurs comportements avant et après les élections, les fraudes électorales,  le non-respect des promesses de campagne, la corruption,l’absence de redevabilité et de transparence dans la gestion du pays.
De telles attitudes qui entachent la politique, décrédibilisent les politiciens, et augmentent le taux d’abstention lors des élections.

Comme le montre la politique de nombreux Etats africains, corruption, coup d’Etat, dictature, guerre civile…