mandanye

La semaine dernière, en balade, j’ai passé une demi-journée avec un bébé et j’ai appris des choses de grands. Un bébé, ne parle pas un langage connu de tous, mais émet énormément de sons et la plupart du temps, lorsque quelque chose ne tourne pas rond. Une couche mouillée, le ventre creux, un bobo, des caprices…Peut importe, l’essentiel étant de faire un maximum de bruits, d’attirer l’attention pour permettre de trouver une solution efficace à son problème. Un bébé ne se laisse pas blaguer aussi facilement. « NON, je ne porterai pas de cet horrible chapeau que tu veux m’obliger à mettre, NON je ne mettrai pas cette chaussure pour paraître aussi beau que tu le voudrais ». Un bébé n’utilise certes pas un langage connu de tous,  mais sait dire NON à ce qu’il n’aime pas ou à ce dont il n’a pas envie, et il arrive tant bien que mal à se faire comprendre.

De retour à la maison, confrontée à une situation, face à laquelle je me sentais impuissante, je me suis remise à penser à ce bébé. Ce bébé qui malgré le fait qu’il ne sache pas encore s’exprimer, comme il se doit, avait déjà le courage de dire NON. Une tonne d’interrogations me virent alors à l’esprit : À quel moment nous sommes-nous perdus ? Quand avons-nous cessé de penser juste, d’aller envers et contre tous, de croire en nous ? Quand est-ce que nous, grands, avons cessé d’avoir ce courage d’enfant ? Pourquoi fermons-nous les yeux lorsque nous pensons plutôt devoir agir ? Quand avons-nous adoptés d’être faux envers nous, envers les autres ? Quand avons-nous décidé d’arrêter d’essayer ? Quand avons-nous cessé d’être juste, Nous ? 

La semaine dernière, en balade, j’ai passé une demi-journée avec un bébé et j’ai appris des choses de grands, beaucoup de choses de grands…

À bon lecteur salut !

Bonsoir, bienvenus chez moi. Chez moi-c’est chez vous, comme je vous l’avais signifié au tout début de cette aventure Mondoblog. Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, chez nous c’est à Abidjan, plus précisément en Cote d’Ivoire, ce pays de l’Afrique de l’Ouest, qui vise l’émergence en l’an 2020 (ce sujet fera l’objet d’un autre article, n’insistez pas svp).

Oyé Oyé peuple de la république très très démocratique de Cote d’ivoire, si vous mangez arrêtez de manger, si vous regardez vers la Haye, recentrez votre regard sur Abidjan. Le mardi 16 décembre 2014, il y a eu une grande fête, dans la partie sud de la capitale économique Abidjan. Et pour cause, notre chère patrie, inaugurait son troisième pont, et non des moindres, le pont Henri-Konan-BEDIE (du nom du deuxième président de la C.I.). Autant nul n’est censé ignorer la loi, autant aucun habitant de ce pays n’était censé ignorer qu’il y aurait une cérémonie d’inauguration et l’ouverture prochaine d’un nouveau pont à péage en Cote d’Ivoire. Un tapage médiatique, qui n’ a pas du tout caché son nom, (radio, télévision, médias sociaux, Panneaux et affiches publicitaires…) a servi de relais d’informations. Tout le monde a été servi, souvent même un peu trop servi (décompte sur la RTI JJ -).

Pour être en phase et en fête, il fallait déjà être informé, mais aussi avoir acheté son pagne pont HKB, spécialement en vente pour l’occasion. La fête fut belle, à ce qu’il parait, de 16h à 21h (retranscrit en direct à la télévision et sur le site internet de la RadioTélévision Ivoirienne, impossible de rater l’événement, mais c’est à croire que je l’ai fait). Il y a eu des prestations d’artistes, dont le célèbre groupe Magic System (notre troisième référence mondiale, après Drogba Didier et Alpha Blondy) et des feux d’artifice (dans la catégorie de ceux que l’on prend pour des détonations d’armes à feu). Fait hasardeux et non négligeable pour certains, la date du 16 décembre, marquait également la date anniversaire de la première dame de la Cote d’Ivoire (la Fanta Gbè nationale ou la douce colombe, comme l’appelle affectueusement le peuple). On pouvait de ce fait lire sur les réseaux sociaux certaines phrases dans le style : « Il offre un pont à sa dulcinée le jour de son anniversaire et puis son cœur ne bat pas » (si vous avez deviné de qui il s’agit, il n’y a donc pas grand-chose à rajouter).

Ps: Prière avertir la grande famille DUPONT, du coté de la France surement, qu’elle compte de nouveaux membres à son actif. En effet, tous ceux qui auraient contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de cet ouvrage se sont vus automatiquement affubler du nom DUPONT, exemples : ADO-DUPONT, HKB-DUPONT …

Pour en revenir à l’ouvrage à proprement dit, le pont Henri-Konan-Bédié est un pont autoroute à péage. Il mesure entre 1,5 et 2,7 km de longueur, en voies de 2×3 ou 2×2, selon la partie empruntée. Il a pour but de réduire le trafic routier et de faciliter les trajets entre les communes de Cocody et Abidjan sud. Cet ouvrage a coûté près de 152 milliards de FCFA (232 millions d’euros). La durée des travaux est estimée à 38 mois (une chose est sure le pont fut livré à temps, bien avant le discours annuel du président à la nation ivoirienne, le 31 décembre au soir). N’oublions pas de mentionner que le slogan du pont est le suivant: « le pont un jour, le pont toujours » (ça fait rappeler le slogan d’Orange pour l’Equipe nationale « supporter un jour, supporter toujours », mais bon passons). Le passage sur le pont est gratuit durant la période du 20 décembre 2014 au 02 janvier 2015 (après il faudra payer les amis, les crédits ça se rembourse, Bouygues ce n’est pas L’ONU svp).

Je termine enfin, par la question à 1000 points concernant le pont : le prix ? Et bien laissez-moi vous apprendre que le voile est enfin tombé, le mystère autour du prix a pris fin cet après-midi, lors d’une conférence de presse.

• Les tarifs du péage : 

1)Véhicules de tourisme: 500F/passage
2) Véhicules de transport: 1500F/passagae
3) Poids lourds: 3000F/passage.

• Les trois moyens de paiement possibles :

1/ En espèces au poste de péage
2/ Par télécarte rechargeable
3/ Par téléphone mobile à travers les cartes de recharges

Ceci étant dit, il parait que : L‘État travaille pour nous, donc allons-y seulement ! Mon frère, pardon si le pont peut te soutra*, il ne faut pas trop faire gros cœur, il faut passer dessus (après dans ta chambre, dans la rue, sur internet si tu veux, tu vas maudire le gouvernement, mais pardon passe d’abord).

À bon lecteur salut !

te soutra* = t’arranger, faire ton affaire

Ce billet est pour ce petit garçon, Jean-Laël, âgé d’environ trois ans. Un enfant comme le  vôtre ou le mien, se plaignant il y a quelques mois de cela, de céphalées horribles à répétition et posant des gestes abstraits qui dénotait de la présence d’un trouble visuel aigu. Conduit à l’hôpital pour une consultation ophtalmologique et des examens approfondis, un scanner cérébral et une IRM (imagerie par résonance magnétique) de son cerveau ont permis de diagnostiquer un craniopharyngiome .

Le craniopharyngiome est une malformation tissulaire embryonnaire (c’est-à-dire apparue avant la naissance) de la région hypophysaire. Les raisons de cette malformation sont encore inconnues. La tumeur, souvent kystique, est visible à l’IRM (imagerie par résonance magnétique) et de nature bénigne. Les Symptômes sont généralement les suivants:

– Déficit hormonal

– Baisse de l’acuité visuelle

– Polyurie (uriner plus de 10l/jour)

– Polydypsie (boire plus de 8l/jour)

– Troubles du champ visuel

 – Céphalées importantes à répétition

– Retard de croissance

– Retard de puberté

– Vomissements répétés

Le traitement d’un craniopharyngiome nouvellement diagnostiqué est essentiellement chirurgical. La décision de la technique opératoire (voie d’abord, exérèse complète ou partielle) dépendra des caractéristiques de la tumeur. (source https://fr.wikipedia.org/wiki/Craniopharyngiome)

L’opération chirurgicale pour aider Jean-Laël à se rétablir coûterait 5 millions de FCFA TTC, selon l’avis des différents médecins rencontrés. Sa famille n’a malheureusement pas les moyens de payer pour les frais de l’opération. Et sa mère désespère de voir son enfant, perdre la vue chaque jour qui passe, sans pouvoir réagir comme il se doit. Ce billet est pour ce petit ange, ce billet requiert toute notre attention et notre sollicitude.

Aidons à sauver cet enfant, parmi tant d’autres qui souffrent en silence, souvent fautes de moyens financiers. Faisons passer ce message, autant que possible, de sorte à ce que ce billet atteigne toute personne capable d’aider de quelque manière que ce soit cette famille. N’oublions pas qu’un jour ça peut être nous en situation difficile, donc essayons d’aider tant que nous le pouvons. Changer le monde c’est aussi prendre soin de tous ceux qui nous entourent. Les contacts de la mère et du père sont les suivants : 01-30-70-99 ; 07-53-50-67 (pour plus de renseignements…).

Parce qu’un peu de vous et un peu de moi, peut sauver beaucoup de nous… Je nous remercie à l’avance pour tous vos efforts. Que Dieu vous bénisse et continue de vous prendre sous son aile, à l’orée de cette nouvelle année, 2015.

Les nouvelles sont mauvaises en ce sens que la tumeur du petit Lael, selon les résultats du dernier IRM a encore grossie. Une collecte de fond (crowfunding) a été mise en place. Merci de faire vos dons sur le lien suivant :  https://www.leetchi.com/c/solidarite-pour-jean-lael-cote-ivoire

Ecrire un article sur Tiwa Savage m’est apparu comme une évidence car elle fait partie des chanteuses africaines les plus talentueuses, de sa génération. Véritable icône de la musique Nigériane et représentante du glamour made in Nigeria, Tiwatope Savage Balogun n’est pas seulement chanteuse elle est également auteure, compositrice, productrice et même présentatrice de l’émission télévisée Nigerian Idol.

Née le 05 février 1980 à Ikeja, elle est à 34 ans, ambassadrice de la compagnie de télécommunication MTN Nigeria et la 1ère femme africaine à représenter la marque américaine de soda Pepsi au Nigéria. Alors qu’elle est seulement âgée de 11 ans, sa famille déménage à Londres. Au lycée, elle était joueuse de trombone pour l’orchestre de l’école et à l’âge de 16 ans, elle faisait déjà les cœurs pour George Michaël et prête sa voie à de grands artistes tels que Mary J. Blige, Chaka Khan, Blu Cantrell, Emma Bunton et Ms Dynamite.

Elle a également chanté sur scène avec de grands noms tels que Sting et 50 Cent. En 2010, Tiwa fait ses premiers pas sur la scène musicale locale avec son premier single kele kele . Deux ans après, elle a été nominée pour plusieurs prix : 2012 Headies -­- HipHop World Awards (meilleure chanteuse, Meilleur single R&B) et 2012 O Music Awards Chaîne (Vidéo féminine de l’année, meilleur clip R&B de l’année).

Actuellement sous contrat avec Sony/ATV Music Publishing et Mavin Records, elle a sorti le 03 Juillet 2013 son premier album intitulé « Once upon a time » sur lequel figure son premier single à succès Eminado (featuring Don Jazzy). Elle a co-­écrit le morceau « Collard Greens & Cornbread » sur l’album « Back to Me » de Fantasia Barrino, nommé au Grammy Awards. Tiwa Savage chante en anglais et en yoruba et entend ainsi promouvoir ses valeurs culturelles. Grace à son style à mi chemin entre la pop, et les rythmes traditionnels nigérians, elle s’est fait une place de choix au sommet des charts africains, en compagnie d’autres musiciens comme Davido ou PSquare.

En 2010 Tiwa a créé son propre label d’étiquette, 323 Divertissement avec son directeur Tunji « TJ Billz » Balogun devenu son mari le 26 avril dernier. Et malgré les récentes rumeurs de séparation, elle revient avec une superbe chanson « My darlin’ » (dirigée par Don Jazzy et Baby Fresh) qui semble être destinée à son époux. Une façon pour elle, de faire taire toutes les rumeurs.

En Décembre 2011, elle a co-­organisé Nigerian idol Saison II aux côtés de Illrymz et joué avec d’autres poids lourds de Nollywood Joke Silva et Ireti Doyle dans l’adaptation théâtrale de « For Coloured Girls ». Au début de 2012, 323 Divertissement fait équipe avec celui qui détient l’étiquette de Super producteur Nigérian Don Jazzy avec son Label Mavin Records. Tiwa est désormais la 1ère Dame de Marvin Records et n’a vraisemblablement pas fini de nous surprendre…

 Marinoel Kouakou

Hier matin dans le taxi, en route pour le plateau, coincés dans les embouteillages, le chauffeur me dit :

– madame, moi je suis sûr qu’il y a des gens en Côte d’Ivoire ici là, eux c’est quand décembre arrive, ils font sortir leurs voitures du garage. Madame toi-même regarde embouteillages là c’est quoi ça ?! Les gens qui font sortir leurs voitures dans période de fêtes là arrêtez vos comportements là hein, je dis arrêtez. Maintenant il y a des gens eux, on dirait depuis l’aéroport ou depuis la gare dès qu’ils arrivent, on leur dit : s’il y a un endroit à Abidjan ici que vous devez visiter c’est le plateau. Bon toi-même, il faut me dire il y a quoi dans plateau, ahi ! Il y en a qui se réveillent le matin, ils vont au plateau. Ils sont là ils flânent, ils n’ont pas de bureaux hein mais eux aussi ils sont dans plateau là, c’est tout ça qui crée embouteillages ! Plateau, Plateau, Plateau y a pas un autre coin dans Abidjan là ? Pardonnez allez ailleurs, la Côte d’ivoire a beaucoup de villes et de communes visitez les autres un peu ça fait quoi ? (je rappelle que nous sommes nous-mêmes (lui et moi) en route pour le plateau.)

Pliée de rires sur le siège arrière par les propos et les gestes du chauffeur de taxi, à peine ai-je le temps de me redresser qu’il enchaîne :

– je dis oh madame tu connais leur nouvelle mode  »crotte-chop » là?

Moi : qu’est ce-que c’est ?

Lui : ah moi hier je suis arrivé à la maison, ma fille a porté son habit là c’était sauté façon, je lui dis mais, toi là tu n’as pas autres habits pour porter ? Et sa mère qui me dit : « ahh toi tu es trop gaou que c’est la nouvelle mode, de porter les habits sautés comme ça. »

Moi: ah ok je vois, ça s’appelle Crop top !

Lui : ahoo demain vous allez faire mode avec caleçon dehors ce n’est pas ça? Dit-il en me fixant du regard ! (lool)

À bon Lecteur Salut !

Le samedi 15 novembre dernier, sous un soleil dont seule la ville d’Abidjan a le secret, nous (moi et d’autres fins gourmets) nous sommes rendus à une séance découverte-dégustation au « Régis glacier ». Si, vous n’y avez jamais mis les pieds, j’espère que ces quelques lignes vous aideront à vous décider.

Régis Glacier c’est ce nouveau glacier en vogue à Abidjan (Cote d’Ivoire). Situé aux deux-plateaux, sur le boulevard Latrille, en face de l’E.N.A., c’est un endroit charmant qui nous a accueillis pour l’occasion. Le local se compose d’un intérieur climatisé, d’une terrasse et d’un beau jardin aménagé avec des tables, des chaises et des parasols personnalisés.

C’est très agréablement que le manager, M. Pierre TAVARES, s’est prêté à un échange questions-réponses, afin de satisfaire notre curiosité. Pour la petite histoire, RÉGIS GLACIER (du nom de son propriétaire) est présent depuis 4 (quatre) ans maintenant, à Dakar au Sénégal, et c’est dans un souci d’expansion et de partage de savoir-faire, que ce glacier a posé ses valises à Abidjan, en juin 2014.

RÉGIS GLACIER, selon les dires de son manager, répond aux normes internationales de crèmes glacées et glaces. La confection de leurs glaces, se fait d’ailleurs sans oeufs. Une multitude de parfums, tous aussi délicieux les uns que les autres, mais surtout (ce que j’appellerai un plus) des glaces très originales. Une grande variété à base de biscuits (cookies, oreo…) ou encore à base de fruits locaux (cocota, passion…). RÉGIS GLACIER, est également le premier glacier qui propose des « glaces light » pour les personnes suivant un régime ou autres (vous êtes désormais prévenus, plus besoin de vous priver de ces envies gourmandes).

C’est donc dans une ambiance conviviale et bon enfant, que nous découvrions ce nouvel endroit. Autorisés à commander trois parfums de glace au choix, des crêpes ou des gaufres pour accompagner , nous ne nous sommes pas du tout fait prier ! Et le coup de cœur de la majorité s’est porté sur le parfum « caramel au beurre salé » (tellement fondant et agréable, n’hésitez pas à tester, à votre prochain passage. C’est un vrai délice pour le palet !). 

Ps: Une suggestion à l’équipe de Régis glacier serait que les crêpes au nutella ont bon goût, mais elles seraient encore meilleures avec une bonne sauce chocolat noire fondue ..

Autres infos utiles : le glacier est ouvert du lundi au Jeudi de 10h à 23h et du vendredi au dimanche jusqu’à minuit (00 h) voir plus. En partenariat avec hellofood, leurs produits sont livrables à domicile via la plateforme www.hellofood.ci.

La qualité a toujours un coût, comme le on dit ! C’est également le cas chez Régis Glacier. La carte de menu (plus bas), vous aidera à mieux vous orienter, quand à votre prochain passage… Nous nous avons aimés et nous y retournerons car comme l’a signifié l’une d’entre nous, « les glaces de chez Régis sont trop bonnes et en plus ça rassasie, à un point !. Je vous laisse tester, vous m’en direz des nouvelles. Sur ce :

À Bon Lecteur…Salut !

L’école soit on y va soit on y va pas !

Une causerie entre deux lycéens, un matin , dans le woro-woro,  :

-Lui: matin là, yai* cours de français. La go* là, elle chauffe mon rognon façon*, elle vient au cours à 5h tchè*, on dirait son mari l’a chassé de la maison et puis elle dort à l’école. Elle est toujours popo dipo* à l’heure juste. C’est à cause d’elle je me suis levé tot koan* hein. Moi-même je n’aime pas français avant oh

-Elle : tu préfères quoi? Les maths, physiques…?

-Lui: tchè tout ça là c’est pas ma gamme* même?

-Elle : ayii donc tu n’aimes aucune matière? Donc tu fais quoi à l’école?

-Lui: yé* sais même pas !

Le jour de la saint valentin, au deux plateaux, la circulation est bloquée. Renseignements pris, deux voitures seraient entrées en collision : un véhicule catégorie voiture personnelle et un taxi; pour cause : aucun des deux conducteurs ne voulait céder le passage. Le chauffeur de woro-woro, dans lequel je me trouve, de dire :

– Venir au monde même c’est déjà un problème, tu vas te battre pour avoir une belle vie, quand en plus tu viens au monde et tu es noir, c’est un autre problème encore. Comment des gens ils sont là, comme ils sont noirs donc ils réfléchissent noir tout le temps : « pourquoi mon ami va passer avant moi? Pourquoi mon camarade va réussir avant moi? Tout ça pour énerver les gens le jour de la st valentin en plus, où on dit de s’aimer là ? Ou bien ils sont seuls ? Est qu’ils ont besoin de se cogner pour ça ? ils n’ont qu’à nous dire on va leur trouver des petites gos ou bien?

À Bon Lecteur…Salut !

 Petit Lexique Ivoirien

yai*= j’ai

yé*= je

la go* = la fille, femme, dans ce cas-ci la prof. de français

elle chauffe mon rognon*= elle m’énerve

popo dipo*= dans ce cas-ci, elle et toujours présente à l’heure exacte.

koan*= comme celà

ma gamme*= ce n’est pas trop mon truc, je n’aime pas vraiment

On entend souvent le mot pvc, sans vraiment savoir de quoi il s’agit. Le polychlorure de vinyle ou chlorure de polyvinyle,en abrégé, PVC est une matière plastique (57% sel, 43% pétrole) inventée à la fin des années 30, et couramment utilisée dans le domaine de l’industrie.

Il existe de nombreuses utilisations du PVC. Tuyaux de canalisations, plomberie sanitaire, mais de nos jours, son utilisation se fait fréquente dans le domaine de la construction. L’intérieur des maisons et autres édifices se retrouve entièrement aménagé en pvc, de la menuiserie (portes, fenêtres) au plafond sans oublier le dallage-sol , tout y passe. 

 En cote d’ivoire, des sociétés comme mbc-ci , peuvent vous être utiles, si vous décidez d’utiliser ce matériau pour vos finitions. Pour ceux qui comme moi sont assez curieux, faites-un tour, à l’église le Bon pasteur de la Riviera 3, le plafond est entièrement recouvert de lambris en pvc. Voici quelques images pour mieux apprécier  : 

En résumé, le PVC est un matériau de plus en plus utilisé, dans le second-œuvre du bâtiment. Vous trouverez énumérés ci- dessous, en quelques lignes, les avantages et inconvénients liés à son utilisation:

 -Résistant aux intempéries, à l’usure du temps, aux flammes et à la plupart des agents agressifs;

-Insensible aux variations climatiques (contrairement à l’aluminium ou au bois) ;

-Bon isolant électrique, thermique et phonique ;

-Étanche aux gaz et aux liquides, léger ;

-Malléable, le pvc se plie à toutes les contraintes ;

-Choix important de couleurs, motifs et finitions (imitation d’autres matériaux comme le bois, la pierre, le marbre, le béton, etc.) ;

-Facile à entretenir ;

-Difficilement inflammable ;

-100% recyclable ;

– Autre avantage, le PVC, n’étant pas un conducteur thermique, il supprime les phénomènes de condensation sur les vitres. 

-Peu résistant aux UV, le pvc vieillit mal (jaunissement avec le temps) ;

-Toxique en cas d’incendie ou de combustion (contient de l’acide chlorhydrique) ;

-Non biodégradable ;

-Aspect plastique des produits d’imitation (bois, marbre, etc.) ;

-Peu résistant à l’usure en tant que revêtement de sol ;

Voilà vous en savez maintenant un peu plus sur le PVC !

Ps: Pour ceux qui l’utilisent, principalement dans les maisons, vos retours d’expériences seraient les bienvenus.

À Bon Lecteur…Salut !

Dans le woro-woro, le chauffeur s’adressant à la dame assise juste à côté de lui :

-Lui: madame vous avez la monnaie svp? Parce que je n’ai aucune pièce…

-Elle: oui oui j’ai la monnaie (répond-elle avec conviction).

Mais, à peine le chauffeur démarre la voiture, elle se rend compte, qu’en fait non, elle n’a aucune pièce de monnaie et elle se met à parler toute seule, tout en fouillant dans son sac:

-Elle: La monnaie même, la monnaie n’est pas bien hein ! quand la monnaie veut mettre la honte sur toi, elle fait comme si tu ne l’as jamais utilisée auparavant, on dirait tu n’as jamais eu la monnaie dans ta vie. Voilà maintenant, toute ma monnaie est restée dans mon autre sac, chef on dirait je n’ai pas la monnaie hein…

Un jeudi matin, toujours dans un warren, une autre dame, son bébé au dos, finalement le bébé sur les pieds.(le truc c’est que tout le monde, dans le véhicule, a bien envie de jeter le bébé par la fenêtre; figurez-vous que ce dernier s’est juré de nous casser les oreilles, avec ses pleurs, tout le long du trajet). La dame, demande  l’heure à sa voisine d’à coté : ma fille, il est quelle heure ?

-La voisine: il est 7h moins 24 minutes.

-La dame : ehhh ma fille, dans simple affaire de l’heure j’ai demandé là, tu veux me faire calculer matin là. 7h – 24 ? ça veut dire il est quelle heure ? 

Ps: Dans la vie, quand tu peux faire simple, fais simple stp !

À Bon Lecteur…Salut !

– Un matin à la gare de taxis, un chauffeur de woro-woro fait une mauvaise manœuvre et cogne presque, une cliente alignée dans le rang. Tout le monde manifeste son mécontentement et c’est aussi le cas d’une dame, apparemment bien remontée qui s’écrit : « Regardez-moi les choses comme ça ! Tu vas cogner la pauvre dame, matin bonheur là? Pourquoi ce sont les vilaines personnes qui font toujours les vilaines choses même ? Toi tu n’es pas en train de chercher Dieu oh, c’est Dieu même qui te cherche, tellement tu es perdu… »

– Un après-midi, au vallon, dans un woro-woro* :
– Elle : Bonjour, chef je descends au pont.
– Lui : En bas du pont ou en haut du pont ?
– Elle : Chef, je descends où il y’a le pont là, je vais te montrer !
– Lui : Il faut monter.
PS : Souvent dans la vie, il faut faire simple.

Un éternel matin, dans le woro-woro, le chauffeur a la mine toute bizarre :
-Une cliente: chauffeur qu’est ce qu’il y’a, tu es malade?
– Le Chauffeur: madame c’est plus que ça ! depuis ce matin la faim me poursuit, la faim m’a rattrapé, la faim m’a mangé, wouu madame j’ai mal faim même. Et pourtant hier j’ai mangé pour une semaine au moins et je ne suis même pas allé à la selle depuis, le corps est bizarre quand même hein !

woro-woro* = véhicule de transport en commun, dans la ville d’Abidjan et alentours.

À Bon Lecteur…Salut !

Le dimanche au soir, je me suis faite faire des tresses, comme au bon vieux temps. La coiffeuse m’a proposé de faire cette tresse communément appelée « Long-long » en Côte d’Ivoire et j’ai dit oui, pourquoi pas ?

Le lendemain matin au bureau, un monsieur m’a vu, il s’est approché de moi, m’a salué et a demandé à voir mes tresses (imaginez ma surprise !) je lui ai dit ok ! il a regardé de près et a fondu en larmes (si je savais que des tresses pouvait avoir un tel effet !). Une fois remis de ses émotions, il m’expliqua que sa mère avait l’habitude de se tresser de cette manière, il a donc eu un coup de nostalgie, en voyant ma tête.

Le soir en rentrant, j’ai fait un tour au supermarché. Dans le rang, derrière moi, j’entendais chuchoter. Pour d’aucuns j’avais fait une coiffure de villageoise, pour d’autres, c’était :  » ah ce genre de tresses là, ça revient à la mode oh ». J’ai souri, parce que j’entendais tout ou presque tout. Une fois hors du supermarché, j’entendais quelqu’un appeler : » madame s.v.p.? », je me retourne, une jeune fille avec des longues mèches sur la tête qui me dit : « excusez-moi je crois que vous avez laissé tomber votre perruque »- Moi : « Ma perruque ? Non je n’ai pas de perruque, j’ai fait des tresses » . Toute confuse elle me dit : » Ooh j’ai pensé que les tresses c’était pour mettre une perruque dessus et que la perruque était tombée sans que vous ne vous en rendiez compte »…. 

Enfin bon, retenons que : être  bien coiffée, c’est surtout avoir une coiffure sur la tête (tresse, mèches, la boule à zéro…), avec laquelle nous nous sentons à l’aise ou encore qui fait justice à nos traits de visage, de façon harmonieuse. De plus, ne jugez pas trop vite les personnes à leur apparence, vous risquez de passer à côté (surtout si c’est de moi qu’il s’agit !). Sur ce, souffrez de mes « long-long » couchés, ma tête, mes cheveux, mes envies, ma life ! 

À Bon Lecteur…Salut !

Ma petite trouvaille de ce weekend, les sacs Cabas confectionnés par la styliste ivoirienne Michèle Yakice. Façonnés à l’aide de matériaux recyclables tels que des sacs de cacao en textile, du coton, du plastique ou encore du cuir, ces Cabas ont une tendance de prix allant de 200 FCFA à 15 000 Fcfa, selon le type de matériaux utilisé et la contenance des sacs.

J’ai été pour ma part, agréablement surprise par cette initiative, visant certes, à nous faire prendre conscience du fait que nous devrions participer à protéger notre environnement mais surtout du fait que ces sacs soient à la portée de toutes les bourses, utilisables et réutilisables à souhait. Quelle bonne affaire que voilà, me suis-je dis ! Les vendeuses, présentes à l’entrée du supermarché Sococé deux plateaux, m’ont fait savoir qu’elles seraient encore sur les lieux, sur une période de 3 semaines, pour toutes les personnes que l’information pourraient éventuellement intéresser.

À bon lecteur…Salut !

Un peu à la bourre, en route pour Livresque (plus d’infos ici : https://www.225nouvelles.com/livresque/) je décide d’emprunter un taxi. Je me lance donc dans la négociation.

– Moi: Bonjour chef, je vais à Treichville au palais des sports, 1500 Fcfa? (j’habite dans les environs des deux plateaux)

– Lui : Madame faut faire ça à 2000 Fcfa !

– Moi: Non, chef pardon aujourd’hui est dimanche, il n’ y a pas d’embouteillages tout ça, 1500 Fcfa est bon…

– Lui : Madame, on t’a dit que dimanche la route se rétrécit ou bien on paye pas carburant ? Vous les clients vous aimez trop ça,  y a pas embouteillages, y a pas embouteillages et si on arrive devant qu’il y a embouteillage, tu vas augmenter le tarif ? Ce n’est pas les embouteillages qu’on négocie, c’est surtout  la distance ! 

 – Moi: (je ne peux pas rire tchiaaa) chef pardon, laisse 1500 fcfa allons-y, je suis déjà en retard.

– Lui : ok comme tu as demandé pardon, il faut monter, mais sinon c’est pas le prix hein.

Ps: Ce fut bref !

Hier, jeudi 23 Octobre 2014, aux environs de 20h, je me suis rendue dans une salle de cinéma, pour assister à une pièce de théâtre (oui oui c’est possible! lol). L’intitulé de la pièce : Gaou’s Story. Gaou’s Story est, en quelque sorte, une adaptation de la célèbre pièce de théâtre : « Le dîner de cons » de Francis Verber. Mais encore? Une touche spéciale Ivoiro-Libano-Marocaine que le scénariste et metteur en scène, M. Abass Zein a su apporter à la pièce et qui lui confère tout son charme. Le mot « Gaou » tiré du jargon ivoirien, est souvent utilisé pour parler de quelqu’un que l’on peut berner facilement, quelqu’un de dupe, de dépassé, quelque fois même quelqu’un de « con ».

Pourquoi aller voir cette pièce Gaou’s Story ? Parce que :

• Vous n’êtes jamais allés au théâtre !!! (et oui génération facebook, twitter, streaming, download…) vous verrez combien ça change: le décor, la scène, les acteurs… c’est toujours intéressant à découvrir.
• Les acteurs sont formidables. Ils ne sont pas figés ou accrochés à leur scénario bien au contraire, ils font même participer le public quitte à s’éloigner de leurs textes et à improviser des répliques. Cet aspect m’a vraiment plu. 
• Vous avez envie de vous détendre, de changer de divertissement (tout le temps restaurant, bar, boite, plage…) pourquoi ne pas faire le déplacement pour au moins 1h30 de bonne humeur scénique?
• Oualas, de son vrai nom Tahar Lazrak, le comédien qui joue le rôle du gaou dans la pièce, est une vraie perle. Un comédien à suivre de très près. Il campe super bien le rôle de gaou, met à l’aise ses partenaires sur scène et arrive facilement à emballer le public.Hilarant.
• Gaou’s Story c’est avant tout un brassage de culture, une comédie satirique, une trame qui nous rappelle le vécu quotidien et des efforts à encourager.
• Bien entendu rien n’est jamais parfait, ce serait même trop beau pour être vrai. Certaines scènes, à mon avis, devraient être revues. Par exemple, la morale à la fin de la pièce devrait plus aisément emboîter le pas à tout le travail fait en amont, ce qui n’est pas le cas. Elle est certes moins drôle que les autres scènes (normal, on nous fait la morale) mais elle est limite ennuyeuse. 

Voici en quelques mots, ces quelques raisons, parmi tant d’autres, qui devraient vous pousser à y aller…Dans l’ensemble, on s’amuse bien à Gaou’s story. Et comme M. Zein, l’a dit: « nous sommes tous le gaou de quelqu’un quelque part. » Alors envie d’y aller? N’hésitez plus, dernière représentation ce vendredi 24 Octobre au cinéma Primavera (Prima center), tous à vos tickets… 

Connais-tu mon beau pays la Cote d’ivoire et ses habitants les ivoiriens ? En-es tu sûr ? Même moi, qui suis ivoirienne, je m’étonne souvent de la créativité de mon peuple !

– Le 18 Novembre 2013, le chanteur américain Pharell Williams sortait le single « HAPPY ». Il s’en est suivi alors, partout dans le monde entier des vidéos, des affiches et autres actions de soutien au mouvement « HAPPY »! Chez moi en Cote d’ivoire et partout (dans le monde) où vit un ivoirien, voici la tournure qu’a pris l’affaire, sur les réseaux sociaux :

– Le 14 Avril 2014, la secte Boko Haram, kidnappait 276 lycéennes dans une région du nord, du Nigéria. Pour soutenir les familles des victimes et condamner cet acte ignoble, des pancartes, affiches, photos et vidéos étaient confectionnées et mises en ligne d’un peu partout dans le monde entier avec pour slogan#BringBackOurGirls.Chez moi en Cote d’ivoire et partout (dans le monde) où vit un ivoirien, voici la tournure que prend l’affaire, sur les réseaux sociaux :

Alors je te repose la question. Connais-tu mon beau pays la Cote d’ivoire et ses habitants les ivoiriens ? En-es tu sûr ?

Bonjour, je suis Danielle et je vous parle de mon incroyable anniversaire.

Tous ceux qui me connaissent savent, en général, que mon jour anniversaire a toujours eu une signification particulière à mes yeux et rien que mon mois de naissance réussit à me mettre dans tous mes états (joie immense, ne me demandez pas pourquoi je n’en ai aucune idée, ça s’appelle la fièvre d’Octobre). Raison pour laquelle, chaque 01 Janvier de l’année en cours me pousse à attendre patiemment le 15 Octobre à venir (Pour ne rien faire de bon à la date précise, croyez-moi lol, juste apprécier le fait d’être en vie entourée des miens, et continuer à rêver grand). Voici donc octobre 2014 enfin arrivé. Enjoy & Relax c’est censé être le plus beau mois de l’année.

Ce qui est parfois trop beau ne peut être vrai. Au soir du vendredi 11 octobre donc, je ressens des picotements dans la gorge et j’ai le nez qui coule. La grippe s’invite à la magie du week-end. Je fais du mieux que je peux pour m’en sortir et être sur pied pour le lundi 13 octobre. Erreur, le lundi matin, bang dans ma face, d’affreux et gros boutons de fièvre apparaissent sur mon visage (vive mon beau mois d’octobre). Je traîne ma bosse jusqu’au bureau, mais je ne tiens pas vraiment. Je ne fais que la demi-journée.

Le lendemain matin, je pense aller mieux, je reprend le chemin du boulot (toute affreuse, c’est fou ce que des boutons peuvent complexer une personne). Je traverse la route, et un automobiliste (qui se croit trop intelligent) vire le feu et manque de me renverser (il freine à temps, sur ma chaussure). L’agent de circulation, qui a suivi toute la scène, s’empresse de le réprimander, lui arrache son permis et lui colle une amende. La solidarité ivoirienne en action, les passants s’empressent de me demander si tout va bien et le monsieur tout confus ose à peine poser les yeux sur moi, faisant mine de se battre pour récupérer ses pièces.

Plus de peur que de mal, je continue ma route et j’arrive enfin au bureau. Même scénario que la veille, je suis claquée, direction l’hôpital, deux jours de repos plus traitement renforcé, obligation de garder le lit. Je me retourne donc à la maison. Arrêtée sur le trottoir attendant que le feu passe au vert pour pouvoir traverser, un chauffeur de woro-woro réussit l’exploit raté de ce matin, il me cogne en voulant faire sa marche arrière. Énervée je me mets à lui crier dessus et là il me sort l’excuse vieille du temps où les voitures n’existaient pas encore  : « Pardon madame, je ne vous avais pas vu » (Really ??? et c’est toi qui est censé avoir des rétroviseurs sur ta voiture). C’en est trop,  je rentre tranquillement me coucher attendre ce que ce mercredi 15 Octobre me réserve.

La morale de l’histoire est la suivante :Tous les jours de l’année sont importants. Tous les jours sont spéciaux.N’en négligez aucun. Leur importance réside en ce que vous leur accordez comme valeur. Chaque jour de l’année peut être votre jour anniversaire à vous d’en faire le choix. Vous pouvez bouder, vous décourager, faire le paresseux durant toute l’année ce sera également votre choix. Tout comme vous pouvez choisir d’être heureux les 365 jours de l’année et décider de vous en donnez les moyens pour, c’est tout un état d’esprit. Malgré les petits bobos et les coups bas de la vie, toi et moi nous sommes toujours là, encore en vie. Nous sommes parfois touchés mais pas encore abîmés, toujours capables d’accomplir de grandes choses. Gardons donc en tête que tous les jours de l’année sont importants. N’en négligeons aucun. N’en perdons aucun. Vivons les pleinement. Chaque jour est notre miracle. 

Happy birthday to me ! 

#NouvelleAnée #VieuxetNouveauxChallenges #GodisAble

Pour prévenir l’arrivée du virus EBOLA en Cote d’ivoire, le gouvernement a, entre autre mesures préventives, interdit la consommation de la viande de brousse (gibier). Cette dernière mesure laisse certains Ivoiriens sur « leur faim » et les emmènent à se poser de nombreuses questions. 

Un après-midi dans le woro-woro :

– Client 1: Djo, viande de brousse là ça veut dire quoi ?

– Client 2: ahi toi aussi, ce sont les animaux qui vivent dans la brousse, dans la foret, les animaux sauvages : agouti, biche… C’est ça la viande de brousse !

– Client 1: comment ahi ? Je demande, parce que moi, mon agouti là, il n’est pas sauvage, il n’est pas quitté en brousse hein , je l’ai élevé en ville ici, donc je ne sais pas si je peux le manger ou pas ? Vraiment c’est à ça je réfléchis depuis !

– Client 2: c’est vrai hein, toi ton cas là ils n’ont pas parlé de ça à la télévision,parce que toi ton agouti est devenu comme chat, chien de maison…

 – Client 1: ah tu as vu non? Donc moi même je suis confus là…

Ps: Le virus Ebola est dangereux, essayons de respecter au maximum les mesures mises en place pour éviter une éventuelle contamination. Ce sont :

• Le lavage des mains avec de l’eau et du savon doit se faire fréquemment et soigneusement. L’hygiène au quotidien, doit être améliorée ;
• Eviter de se serrer les mains ;
• Ne pas consommer de gibiers, ne pas toucher tout animal trouvé mort en forêt, ne pas manipuler sa viande ;
• En cas de suspicion de la maladie, à travers les symptômes ( fièvre, maux de tête, saignement…) il faut prévenir l’agent de santé de la localité la plus proche du malade ;
• Ne pas toucher sans protection les vomissures, le sang, la selle d’un malade souffrant ou ayant succombé d’Ebola ;
• Ne pas rester sans protection près d’un malade d’Ebola ;
• Ne pas toucher ou manipuler les vêtements et autres objets souillés ;
• Ne manipuler les vêtements et linge des malades que protégé et les bouillir avant de les laver ;
• Eviter la pratique de toute scarification coutumière, tatouage pendant l’épidémie ;
• Ne pas toucher et/ou laver les cadavres ;
• Se faire injecter dans des conditions de protection édictées par les normes dans ce genre des circonstances ;

Un après-midi à la clinique, j’ai attendu le neurologue pendant deux heures de temps.

La salle d’attente était pleine à craquer, que dis-je, plutôt prête à exploser. Les visages alignés, les mines serrées, certains plus que d’autres, mais tous nous étions prêts à en découdre avec le docteur (en pensée bien sûr). En gros tout le monde était fâché mais personne n’avait le courage de se lever et prendre sa route, en tout cas, pas avant d’avoir vu le médecin traitant et trouvé remède à son mal. 

Le concerné se pointe tout essoufflé, quelques temps après : « excusez-moi, j’étais retenu au CHU*, à l’université (et surement dans d’autres gombos*), veuillez excuser mon retard, vous avez été gentils de m’attendre, je me dépêche de vous recevoir » (beh voyons, comme si on pouvait s’offrir le luxe de se déplacer avec les membres qui débloquent. Et qu’est-ce qu’on croyait de toute façon? C’est bien un spécialiste des nerfs, il nous titille juste , pour éviter que nous soyons sur les nerfs). 

Enfin mon tour arrive, j’entre et je m’assois, le docteur qui se tient face à moi, parcourt les résultats des examens et s’écrie : »beh mademoiselle, vos résultats sont normaux, c’est génial non? (ehh merde, encore un résultat négatif, ça fera le septième, mon patron a peut-être raison, j’ai vraiment été fléchée depuis le village, comme c’est courant en Afrique. Suis-je le seul malade du coin qui souhaiterait non qui supplie qu’on lui trouve une maladie qui colle à son mal? Est-ce trop demander? Je crois que oui). 

Très bien dit-il, on va continuer les vitamines renforcées et programmer d’autres examens (attrape ton cœur ma fille, tu sais compter non? Jamais sept sans huit, mais rassure toi, cette fois-ci, on trouvera surement quelque-chose ou rien du tout comme d’habitude. C’est rassurant en effet.). Il finit enfin par dire: on se dit donc à jeudi prochain? Avec vos derniers résultats, même heure? (Euuh quelle heure déjà? Celle qu’on me donne à l’accueil ou celle qui vous convient au réveil? Eu-je envie de demander). Je hoche timidement la tête, en signe de OK, et je me dirige vers la sortie, pour appeler et laisser entrer le patient suivant.

Cet après-midi à la clinique, j’ai attendu le neurologue pendant deux heures de temps, ma consultation a duré cinq minutes, maximum, et mon prochain rendez-vous est fixé à la semaine prochaine, jour pour jour. Le mot « PATIENT »a vraiment sa place dans le jargon médical, il prend tout son sens maintenant que j’y pense, pour être un bon patient, il suffit juste d’être patient.

CHU* = Centre Hospitalier Universitaire.

Gombos* = affaires externes rapportant des sous.