Peterson Antenor

Un jeune haïtien distingué lors de la 13e Simulation de l’OMC à HEC Montréal

 Credit Photo : Ophélie Chambily Lors de la remise officielle du prix coup de coeur
Credit Photo : Ophélie Chambily
Lors de la remise officielle » du prix coup de Coeur »

Après Kenley TALMER ( 2015), c’est au tour de Steven LOUIS de recevoir le « prix coup de cœur » pour sa qualité oratoire et pour son respect au Décorum . Cet événement international s’est tenu à Montréal du 17 au mars 2016 .
Le jeune haïtien, Steeven LOUIS, 24 ans à peine, a séjourné à Montréal (Québec, Canada) où il a représenté valablement son pays, dans la 13e Simulation annuelle de l’Organisation Mondiale du Commerce tenue du 17 au 20 mars 2016.

Cet événement de l’OMC est une compétition universitaire internationale, organisée par la Société des Relations d’Affaires HEC Montréal. Cette année, la 13ème édition de la simulation s’est déroulée au Club Saint-James à Montréal. La simulation réunit près de 100 participants chaque année venant d’universités québécoises (ESG UQAM, HEC Montréal, Université de Montréal, etc.) et étrangères (Sciences Po Paris, Université de Lausanne, Université Saint-Joseph de Beyrouth, etc.). Il s’agit de la plus importante simulation francophone de l’OMC à ce jour.

C’est Cuba que le diplômé en Sciences Politiques de l’Institut Haïtien de Formation Politique a choisi de défendre à la simulation en raison du fait qu’Haïti a été déjà choisi par deux étudiants français. Lors de la simulation, les participants étaient amenés à débattre sur différents sujets de l’actualité économique, en défendant les intérêts commerciaux du pays, de l’organisation non gouvernementale ou du lobby qu’ils avaient choisi de représenter. Pendant cette édition, les délégations des pays membres de l’OMC ont débattu durant trois jours sur les barrières tarifaires et les accords du Tripps afin de limiter le poids de la crise sanitaire sur les populations.

Au terme de cette rencontre internationale, les meilleurs participants étaient récompensés; la meilleure délégation et le meilleur participant, qui se sont démarqués par leurs arguments et par leur talent d’orateur, s’est vus remettre des prix. En effet, l’étudiant en Psychologie à l’Université d’État d’Haïti, Steeven LOUIS, fait partie des meilleurs orateurs de la 13e édition de la Simulation de l’OMC et a reçu le « Prix Coup de Coeur » de la part du jury de la simulation.

Organisée par la Société de Relations d’Affaires d’HEC Montréal, la Simulation de l’OMC n’est pas seulement une compétition oratoire universitaire, mais c’est aussi l’occasion idéale, pour chaque étudiant participant, de relever un défi, d’élargir son savoir et son réseau professionnel. L’ancien Jeune-Député et Jeune-Ministre de la Culture et de la Communication au Parlement et au Gouvernement Jeunesse d’Haïti, a bien profité pour développer son réseautage.

En marge de cet événement, il a mené aussi une mission de consultation jeunesse à Montréal et à New-York pour l’Organisme Non Gouvernemental des Cercles Nationaux de Réflexion sur la Jeunesse (ONG CNRJ) dont il est membre volontaire et Chargé de Communication de la branche haïtienne. Son passage à Montréal lui a aussi permis d’accompagner la candidate pour la Mairie de Montréal-Nord pour l’équipe de Denis Coderre Christine Black, actuellement élue, pour une journée de porte-à-porte ; il a profité pour connaître la l’organisation et la gestion de campagne électorale à Montréal.

 

Texte : Peterson ANTENOR

Mondoblogueur RFI


Haiti: Tout un mythe autour de la PSYCHOLOGIE

Dernièrement, au cours d’une conversation j’ai remarqué un brusque changement d’attitude chez mon interlocuteur après l’avoir mis au courant que j’étudiais la psychologie. Elle me fuyait du regard et tout à coup elle me semblait aborder avec hésitation les sujets qu’on entamait. Je ne comprenais rien au départ. Comme cette modification brisait l’ambiance qui régnait autour de cette tête à tête, je lui en ai fait part de mon impression, afin d’être au courant de ce qui se passait. C’est alors là que je vais prendre connaissance de l’idée qu’elle s’est faite du psychologue à travers la façon dont généralement on les présentait.

Pour beaucoup d’entre nous, surtout ceux que la connaissance en ce domaine tarde à frapper leur intellect, d’un simple regard un PSY peut lire dans nos yeux et savoir tout ce qui se trame dans notre pensée, nos désirs et fantasmes, nos peurs et joies, la façon dont nous nous projetons dans l’avenir… D’autres pensent que cette science étudie la tête des gens et certains voient d’un d’œil stéréotypé les gens qui aillent voir un psychologue (ils disent parfois qu’ils sont fou). Il existe tout un ensemble d’histoire toute faite, mal faite, bourrée d’affabulation et d’ignorance autour de cette question. A quoi sert un Psychologue réellement ?

De nos jours, le psychologue intervient dans un champ immensément grand en même temps complexe; c’est pourquoi il s’inscrit dans une logique interdisciplinaire. Le psychologue selon l’article 3 du code de déontologie a pour mission fondamentale de faire reconnaitre et respecter la personne dans sa dimension psychique. Leurs interventions sont variées. Il peut aider à déterminer et alimenter certaines potentialités pour le développement personnel (Psychologie humaniste). Il peut aider à mettre à jour les conflits intérieurs (désirs inassouvis, phobie, anxiété…) qui nous empêchent de fonctionner dans nos activités. Si vous avez besoin d’avoir une explication sur ce qui est la base de vos changements de comportement dépendamment de l’ambiance social les théories de psychologie sociale peuvent vous être utiles. Vous avez besoin d’un guide, d’un orienteur pour vous diriger tout le long de vos choix d’étude ou de carrière professionnel aller trouver un psychologue en orientation. Votre enfant a des difficultés à l’école, il ne peut pas assimiler les leçons et manque de motivation, là un psychopédagogue fera l’affaire. Vous avez besoin de savoir si les processus synaptiques fonctionnement normalement, ce qui empêche la préservation des traces mnésiques alors là, je peux vous référé a une neuropsychologue.

Je sais qu’il n’existe pas encore en Haïti des professionnels dans quelques domaines que je viens de citer mais je pense que avec l’implication de nos jeunes psychologue cela arrivera dans un avenir très proche.

Peterson Anténor


Le dernier souhait de ma mere

Vous constatez surement l’absence sur mon mur de messages, photos ou tous symboles qui traduisent cette célébration, celle de la fête des mères. Ces êtres donneurs de vie. Je ne sais pas si vous prenez l’habitude de réfléchir rien que pour un instant à ce qu’est la magie de la vie, sinon réservez-vous seulement une minute pour penser à notre point de départ commun ; «  L’état zygotique »

Vous savez pourquoi ? La mienne est décédée, cela fait un sacré un bout de temps. Elle est morte dans un naufrage avec ma petite sœur Stéphane d’à peu près deux ans, Nous ne les avons jamais revus. Quelques rescapés qui étaient à bord me rapportent ces derniers instants et son souhait.

Au moment où tous les passagers ont ressenti que leurs prières et lamentations ne pourrons plus empêcher l’eau de la mer d’envahir l’embarcation. Un des marins a proposé à ma mère de lui donner le bébé afin qu’il puisse le sauver. Avec sang-froid, elle lui a répondit : «  kite m mouri ak sa, m deja gen youn nan men Rose (ma tante). Mwen konnen l ap fè tout sa l kapab pou l ba l lavi. Konsa kite m mouri anpè »

Elle doit bien être fière de moi là où elle se trouve. C’est peut être l’occasion aussi de remercier ma Tante Rose et sa fille Maude, qui ont joué vraiment ce rôle de mère pour moi.

A toute les mères qui malgré l’énorme poids de la vie s’efforcent d’aimer leurs enfants, leur garantir une éducation qui leur permettra de vivre en harmonie avec soi et les autres. Je leur souhaite du courage, vraiment beaucoup.

Peterson Anténor


Le vaillant Eder Romeus

 

 

 

Un sourire attrayant accompagné d’une vivacité si rare et n’oublions pas cette positivité spirituelle. Ce sont selon moi cette triade qui caractérise ce tambourineur, peintre, producteur que j’ai eu la chance de croiser et d’être un ami proche. Eder ROMEUS a complètement dépassé sa paraplégie en dépit du fait que dans notre société l’intégration et l’accessibilité des personnes à besoins spéciaux reste une lutte qui est à ses débuts.

Originaire d’Arcachaie, la ville où s’est tenu le fameux congrès qui a donné naissance à l’adoption de notre drapeau. Eder ROMEUS est né d’une famille de 4 enfants dont il est l’ainé. A l’âge de trois(3) ans, il est atteint d’une dangereuse fièvre (polio) contre laquelle ses parents et lui se sont débattu avec courage. Malheureusement, cette maladie l’a laissé dans un état paralytique. Il a perdu l’usage de ses membres inférieurs. Depuis lors, sa situation fut un choc pour sa famille, car elle troublait le fonctionnement routinier de celle-ci. Son enfance a été très difficile, notamment au niveau des loisirs, il ne pouvait pas jouer librement les jeux auxquels jouaient les enfants de son âge. Sa vie scolaire était beaucoup plus dure parce qu’il était toujours pointé du doigt et mis à l’écart par ses camarades. Selon lui, son enfance était caractérisé par de forts troubles psychologiques caractérisés par des troubles de l’humeur et aussi des phases dépressifs.

Le support de son entourage, particulièrement celui de sa mère, a joué un rôle capital dans son intégration au sein des sphères de notre société généralement hostile aux personnes qui ont un handicap. Avec cette assistance, il s’est fait une très bonne représentation de lui-même, en prenant en compte ses diverses capacités et aptitudes ainsi que ses limites. Toute leur attention me dit-il a été des « boucliers aux diverses formes de discriminations et d’exclusions que je subissais à longueur de journée ». Dans les mauvaises situations il avait des gens sur qui il pouvait compter. Lorsque sa mère meurt brusquement en 2000, il crut qu’il ne pourrait plus survivre après cette perte. Elle était pour lui ses membres que la vie lui avait enlevé l’usage. La même année une grande tension familiale éclata, pour fuir quelques dangers, une de ses tantes l’emmenait vivre à Jacmel. Encore une fois, Eder s’est trouvé dans l’obligation de se faire une place au sein d’une nouvelle communauté. Après beaucoup de péripéties, il arrive à entamer une vie ordinaire. Aujourd’hui Jacmel est pour lui « sa ville adoptive ».
Arrivé dans la cité d’Alcibiade Pommayrac, Eder continu ses études classiques, malgré l’animosité de certains responsables d’établissement scolaire. Un d’entre eux l’a déclaré en plein salle de classe : « handicapé, t’as pas ta place ici ». Il a toutefois réussi à boucler son premier cycle scolaire. Parallèlement, il intègre diverses institutions de la ville parmi lesquelles : la FOSAJ (2005-2006) où il a appris la peinture, la croix rouge jeunesse, CLUVAR (Club des Amis Réunis), AJEP etc. Conscient des difficultés auxquels fait face la catégorie sociale à laquelle il appartient, accompagné de quelques amis il fonda en 2006 l’ACCENH (L’Action Commune pour l’Encadrement des Handicapés)

Cet organisme de défense des droits des personnes handicapés regroupe une centaine de membres et siège dans la ville de Jacmel. En partenariat avec d’autres organisations, l’ACCENH organise souvent plusieurs activités de types : socio-culturelle (Course sur chaise roulante), de promotion et l’intégration des personnes handicapés (Marche pacifique). Parmi ses institutions il y a : le Bureau du Secrétaire d’Etat aux Personnes Handicapé, RANIF, Handicap International, PAM, ATF etc. De plus, sur demande de certaines instances, une délégation de plusieurs membres a l’habitude de participer à Port au Prince dans des ateliers de réflexions, des colloques, séminaires de formation et assemblées générales qui concernent l’objectif visé par l’association.

Parallèlement à sa vie professionnelle au sein de l’ACCENH, il étudiait les sciences de l’informatique à Cainfo (2007-2010) à Port-au-Prince. Lors du tremblement de terre, il me dit que « J’ai été on ne peut plus surpris de voir tous ses morts à travers les rues, les maisons détruites en un clin d’œil. N’était-ce pas l’aide de quelques proches, je n‘imagine même pas dans quel chaos je me serais trouvé. » Après ce désastre, la vie quotidienne à Port au Prince n’était pas du tout agréable, c’est comme si la ville entière attendait l’heure apocalyptique. Comme la majorité des provinciaux, Togheter (l’un des surnoms que lui donnent ses amis) rentre aussi à Jacmel. En entreprenant des démarches auprès d’ONG, l’ACCENH arrive à participer à la distribution de matériels adaptés pour le déplacement de nouvelles personnes handicapées (ASZA), de kit alimentaire (PAM), kit hygiénique (ASZA). En outre, elle a commencé avec l’appui psychosocial pour quelques membres qui ont été traumatisés.
Eder Roméus occupe plusieurs fonctions dans sa vie sociale. Responsable d’association, il est aussi ; Artiste peintre, tambourineur, et maintenant il est à sa dernière année en production de musique à Audio Institut. Dans toute la ville, il est un exemple pour les personnes à mobilité réduite ainsi que les autres. Son dynamisme et son leadership lui confèrent beaucoup d’estimes. Il est actuellement membre du cartel de magistrat du parti politique VERITE qui a participé aux élections du 25 octobre 2015. L’histoire de sa vie et son combat ont poussé les étudiants de Ciné Institut de Jacmel à publier un documentaire cours métrage sur ce personnage, titré « le handicapé » et disponible à Haïti-Cinéma.

vie d’Eder ROMEUS et ses efforts de réalisations ont fait de lui un exemple palpable de jeune handicapé qui a réussi malgré les vents et marées à s’intégrer dans la vie sociale en dépassant son handicap. Ces démarches s’inscrivent dans une perspective de développement durable car il s’investit à changer le comportement des gens à l’égard des personnes en situation d’handicap. Il vise aussi à mettre en relief les problèmes d’accessibilité qu’ils confrontent. Et surtout à sensibiliser les institutions ou entreprises sur les aptitudes et capacités qu’ils ont pour travailler au sein de n’importe quelle institution.
Peterson Anténor


un matin pas comme les autres

Ce vendredi matin, je me suis réveillé comme d’habitude très tôt dans l’idée de me préparer pour les cours. J’adore me réveillé à ces heures, je suis toujours ébloui par l’espoir que procure la lueur de l’aurore. Avec le beau temps qu’il faisait, une bonne journée s’annonçait. Mais, il y avait ce cours de savoir-vivre programmé à sept heures dont le simple fait de m’en souvenir a complètement brisé l’humeur d’une si belle matinée. Je n’avais rien vraiment contre le cours « savoir-vivre ». J’aurai adoré apprendre à vivre en bien d’autre circonstance. Comment apprendre à vivre dans un pays où l’on essaie de survivre. A quoi vont me servir ses règles, ses attitudes et comportements. Ici, tout va mal, la vie est sens dessus dessous. J’ai entendu au journal hier soir que plus de la moitié de la population vit à raison de deux dollars par jour, ils ont appelé ça « l’extrême pauvreté ». Cela me fait penser aux familles en manquent de nourriture, d’accès à l’assainissement et aux soins de santé. Les enfants qui souffrent de malnutritions, de tuberculose etc. Cette vie-là cela s’apprend ? Non je ne crois pas. Rien de tout cela ne se trouve dans les livres, la vie ici s’apprend sur le tas. Avec beaucoup de peine, je me suis habillé pour prendre les rues de l’école et m’apprêtais déjà à passer un mauvais moment pendant les premières heures. J’habitais à quelques lieux de l’école c’est pourquoi j’y vais à pied. Cela m’a épargné le trajet périlleux en transport en commun comme beaucoup de mes camarades. Je devais juste franchir la rue Massillon Coucou, traverser le carrefour aux quatre chemins puis rentrer dans l’entrée principale de mon établissement. Mais ce jour-là, j’avais décidé de faire un autre trajet, histoire de gambader un peu. Pour cela, j’ai pris la direction de la rue Seymour Pradel située à l’opposé de la rue où je devais normalement prendre. Marchant à pas de tortue, j’ai aperçu quelqu’un qui s’était appuyé sur la balustrade d’une galerie, c’était comme s’il portait un lourd fardeau dont il devait absolument s’affranchir pour ne pas succomber. J’ai senti qu’il avait besoin de l’aide, de mon aide et que cela paraissait sérieux. En me rapprochant de lui, j’ai vite remarqué que c’était mon professeur de « savoir vivre » qui était en plein crise. Mais à quoi se rapportent ses symptômes. En le soutenant pour l’aider à s’assoir sur l’escalier qui se trouvait au bas de la galerie, c’est à ce moment que je comprenais qu’il avait du mal à respirer, comme s’il était en train de suffoquer. C’était bien ce à quoi je pensais, une crise d’asthme. Je me souviens que la dernière fois monsieur Dobedek nous parlait de ses quelques manifestations et des risques que les personnes souffrant d’asthme en cours, sans nous dire qu’il en faisait partie. La première reflexe que j’ai eu c’est de trouver s’il n’avait pas sa pompe avec lui, j’ai donc pris sa valise pour la chercher. Difficilement il m’a fait savoir qu’il l’avait par mégarde oublié en sortant de chez lui, il ne voulait pas être en retard. Après avoir appris cela, je me suis trouvé dans une situation où je ne savais pas à quel saint me vouer. Brusquement, apparait dans ma tête les engrammes de l’exposé de son cours sur l’importance de l’autre et du besoin indéniable de sa présence. Je n’avais pas pris conscience à quel point je suis devenu individualiste sous l’effet de cette société où chacun se préoccupe de son lot de tribulations ainsi que son propre bonheur. Une société, un monde où l’autre n’est pas considéré en tant que membre de la race humaine ayant des destins en communs.
Tout à coup, un sentiment de culpabilité m’empare animé par la seule détermination de porter aide à mon professeur. Je l’ai appuyé soigneusement sur l’escalier pour trouver un chauffeur qui acceptera de l’amener à l’hôpital en urgence. Je n’ai même pas pris le temps d’appeler le centre ambulancier pour m’épargner l’absence de gêne qu’ils auront de me jeter à la figure qu’ils sont en panne d’essence ou qu’un de leur pneu s’est crevé. Je me demande toujours à quoi bon ils sont utiles s’ils ne peuvent pas intervenir en cas de besoins urgents. Avec un peu de peine, un chauffeur à accepter de faire ce geste salvateur après que près d’une dizaine à refuser d’écouter mes lamentations. Arriver à l’hôpital, les médecins l’ont vite mis sous oxygène pendant que j’attendais ses nouvelles sur le banc d’attente. A ce moment, j’ai pris conscience de notre vulnérabilité sans la présence de l’Autre et que ce matin n’était pas du tout comme les autres.