matagaly

Désolée, mais ce soir je ne suis que moi

Crédit photo: google
Crédit photo: google

L’hiver de son lourd manteau grisâtre m’enveloppe

Lourds sont mes pas, ardente mon envie de crier

Embués sont mes yeux quand enjouée je veux ma voix

Désolée de n’être que moi ce soir

Et oui !  Ce soir, la mélancolique femme cancer a pris le dessus

Je la connais trop pour savoir qu’elle ne me lâchera pas avant de s’être exprimée.

Difficile pour toi de la suivre, je te comprends

Ils sont nombreux ceux qui l’ont subi et qui n’ont pu suivre son rythme

En fait, tenter de marcher à son rythme est vain et utopique

Ce qu’il faut c’est la tirer en avant, marcher plus vite qu’elle

Savoir lui dire non sans la braquer, car comme un œuf,

Au contact du chaud elle devient plus dure

Et oui, Il est dur d’être moi ce soir

Alors que milles et une choses requièrent  mon attention, je suis vide de mon essence

ouiJ’ai besoin du père, de l’ami, car en eux je puise l’affection, la force

De l’homme, de l’amant car de l’amour et de ses voluptés je ne saurais me passer

Sois toi, sois moi

Sois un bouclier quand je reçois des coups et laisses moi être femme, mère quand tu en as besoin.

As ou joker, selon les circonstances

Tu as un seul défi, rester le meilleur

Alors là tu auras conquis pour de bon et la Lionne et la femme cancer.

 

Matagaly T.


Ils sont tombés à Mina

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Terribles, violentes,

Insoutenables mais réelles,

Les images du drame nous enveloppent de leur macabre parfum

La tragédie se joue en ce si haut lieu.

100, 300, 717

Je n’en crois pas mes yeux en m’informant sur Internet

Des yeux embués,

Car il est là-bas et je n’ai aucune nouvelle de lui.

Impossible de le joindre,

Au bercail personne également pour me rassurer.

La gorge nouée, le cœur qui bat la chamade, j’imagine le pire

Et je me demande ce qu’il adviendra si…

Papa mon papa, le papa de Mata.

Ce monsieur, ce LION,

Ce papa que j’aime si fort…

Et dans ma tête se bouscule tout ce que je n’ai pas encore pu lui dire

Celle que je ne suis pas encore devenue pour son plus grand bonheur

Alors loin des regards je me réfugie pour exprimer la peur qui m’étreint

A travers de chaudes larmes.

Et quand enfin devant la cage de l’ascenseur je reçois le message de la délivrance

J’ai encore les larmes aux yeux,

Des larmes de soulagement, mais aussi des larmes pour toutes ces personnes qui

Ont, en ce haut lieu de la foi musulmane, des êtres qui leur sont chers.

Des personnes qu’elles n’entendront plus

Qui ne se réveilleront jamais plus, qui ne rentreront jamais plus les serrer dans leur bras.

Oui mes pensées s’envolent vers tous ceux qui n’ont pas eu la joie de s’entendre dire que papa, maman ou le frère, la sœur allait bien après la tragique bousculade de ce matin.

Les images sont insupportables, mais encore plus les larmes des proches. Par centaine, les corps sans vie jonchent le sol. Si vivants il y a quelques heures, les voilà déjà si loin.

Mauvaise organisation, indiscipline des pèlerins ou volonté divine tout court ?

Quelle qu’en soit la raison, ils sont tombés à Mina dans le plein accomplissement de leur foi !

 

Matagaly T.

 


Heureux mariage

Fatou et Nathan / AbidjanEvents
Fatou et Nathan / AbidjanEvents

Hello petit,

Il paraît que tu lui as dit « oui » devant Dieu jeudi et que devant les hommes tu lui diras maintenant « oui » ce 28 août 2015.

Et bien mon vilain cousin adoré je ne peux que vous souhaiter du bonheur. Un bonheur aussi resplendissant que le jaune que vous arborez sur cette magnifique photo.

J’aurais souhaité être présente ce jour-là, juste pour lire sur ton visage l’expression de ton bonheur, de la plénitude de l’instant. Dommage je me devais d’être au village, à la tâche. J’espère que tu comprendras et que tu ne l’as pas mal pris.

C’est vrai que nous ne partageons pas vraiment le même ‘‘monde’’ mais tu représentes un cousin un peu spécial pour moi. On a quand même partagé de jolis souvenirs.

T’as franchi le pas des hommes, il  était temps parce que t’en es un et je pense que tu le seras encore plus aux côtés de Fatou.

Que votre vie soit belle et douce.

Je ne suis pas certaine d’être dans la salle quand tu lui passeras la bague au doigt, mais je vous accompagnerai en pensée. Je suis un peu jalouse, hein après tout de la Fatou (rires), non je plaisante. Je suis tellement heureuse pour toi.

Juste ces quelques mots pour te dire ma joie de vous voir franchir cette étape de la vie et vous souhaite plein de bonheur.

Vive les mariés et vive notre badeya !!!

Gros bisous à toi Fatou et à mon vilain cousin adoré.

Mata…

 


Elle s’appelait Rasket

BB malinois
BB malinois

Elle s’appelait Rasket.

Le nom lui avait été donné sur un joli coup de tête. On lui cherchait un nom quand mon petit frère a lu sur un pantalon Rasket. Il a dit : « Ça sera donc Rasket ». Fou rire dans la chambre, mais oui elle venait d’être baptisée. Sitôt baptisée, mon petit frère me la confia. Elle m’accompagnerait à Bouaké. Une grosse boule de poils. Trop mimi. Même si j’avoue que j’ai passé mon temps à lui reprocher son odeur. Elle sentait la nourriture pour chien.

Sans encombre nous sommes arrivés à Bouaké. Ensuite, direction le village pour les vacances. Tous ces kilomètres ensemble tisseront ce lien qui m’a lié à Biquette, Osiris et à tous les autres. Elle avait juste deux mois.

Rasket a grandi avec Sam, il marchait à peine quand la boule de poils est arrivée dans notre vie. Yousseph en est tombé amoureux, Maman l’a adorée et la maisonnée l’a adoptée. Son maître était trop fier d’elle. C’est vrai qu’elle est majestueuse, notre métisse malinoise.

Trop de souvenirs se bousculent dans ma tête. Des visites chez le vétérinaire à notre dernier marathon il y a juste quelques mois quand je l’ai accompagnée pour son accouplement et qu’elle a pris la tangente. Je n’avais pas couru autant depuis longtemps (rires). Je me souviens aussi du coup de fil de maman au mois d’août l’an passé, m’annonçant sa disparition. Personne n’avait osé informer son « papa » en voyage. Grâce à Dieu elle avait été retrouvée une semaine plus tard le 22 août dans un autre quartier. Un voisin l’ayant aperçue avait donné l’alerte (tout le quartier savait qu’on était à sa recherche).

Ô Rasket, tu vas nous manquer

Il est 1 heure du matin et cela fait exactement une heure que ton maître t’a retrouvée morte. Tu laisses sept petits de 20 jours. Qu’adviendra-t-il de ces petites bêtes ? Ma douleur est grande, d’autant que ça fait exactement deux jours que je ne l’ai même pas caressée, que je n’ai pas joué avec elle. Je ne sais pourquoi, mais ces derniers temps j’étais distante.

Maman dort, Yousseph et tous les autres également. Dur labeur demain, que l’annonce de ce départ si soudain et si violent.

Elle a vomi cet après-midi, le vétérinaire est passé vers 17 h et elle est partie avant minuit. Ce billet pour notre magnifique boule de poils.

Trop fière de toi Rasket, je prie maintenant pour que tes petits survivent. Elle était si jeune, si pleine de vie. Elle avait même gagné son combat contre la parvovirose si dangereuse pour les chiens.

Si forte, si belle, si câline, on t’aime tant…

 

Matagaly T.


À chacun sa crise. La mienne c’est le bonheur!

images (4) Ce matin, je me suis réveillée avec un incroyable dynamisme. Le soleil radieux de cette journée n’a en rien altéré la douceur de sa température. Il y a des jours comme ça, où rien ne semble vous atteindre, en tout cas où votre moral reste high.

Mais à bien y réfléchir, cette journée n’a rien de normal. C’est une journée exceptionnelle, oui  le  jour est grand, il est beau. C’est tout simplement mon anniversaire.

Il y a trente ans, une lionne naissait.

On m’a dit qu’à trente ans, on changeait, on se posait un tas de questions sur sa vie et sur son  avenir.

On m’a dit que trente ans c’est l’âge où les femmes surtout, commencent à stresser, se prendre la tête. On m’a dit trente ans, c’est l’âge de la vérité. L’âge de toutes les questions. Oui on m’a parlé de la crise de la trentaine.

Peut-être vrai pour certaines. Mais pour moi trente ans c’est un autre pas. Une nouvelle étape, un nouveau défi tout simplement. Mais encore plus, c’est une merveilleuse journée. C’est un Ahmdoulilah

Prendre de l’âge ne m’effraie pas, car nous sommes nés pour grandir. J’ai adoré mes cinq ans comme mes quinze ans. Mon 25e anniversaire je l’ai fêté avec mes frères à un karaoké. Et aujourd’hui en plein mois de carême, débarquent mes trente ans. Fière, heureuse et reconnaissante d’être-là. J’adore la vie.

Pourquoi avoir peur de ce qui arrive inexorablement. A chaque étape de la vie, ses bonheurs et ses revers. Ses joies et ses tristesses. Moi j’ai toujours capitalisé mes joies, mes réussites et fais de mes revers et de mes chagrins de gros catalyseurs.

Il arrive c’est vrai des moments de profonds doutes mais qu’adviendrait-il de l’humanité si le doute n’existait pas?

téléchargement (4)On ne peut rester enfant, mais ne brûlons pas les étapes, prendre le temps de vivre chaque moment, de l’apprécier à sa juste valeur et se décider à avancer. A cinq ans j’ai adoré le gros gâteau qu’on a tous partagé. A quinze ans, je faisais face à mes premiers béguins d’ado. A  vingt ans j’affrontais la vie universitaire et les torrides nuits abidjanaises. Je connaissais l’amour et ses revers, mes premières désillusions académiques, familiales également. Mais surtout je gardais la tête sur les épaules, profitais de ce que la vie m’offrait en attendant ce qu’elle ne me permettait pas encore de saisir.

A vingt-cinq ans j’assumais des responsabilités professionnelles depuis quelques années déjà. N’empêche que je rêvais toujours de voir plus loin et d’en apprendre davantage…

Mes trente ans sonnent à un moment où tellement de choses ont changé dans ma vie. J’ai traversé ces dernières années de grosses périodes de doutes, d’incompréhension et de spleen. J’ai flirté avec la dépression par moments.

Mais je suis si heureuse d’être là. J’ai de gros projets, j’en expérimente même déjà certains. Je ne suis pas mariée, je ne suis pas milliardaire, je ne suis pas une ‘’binguiste’’ et je n’en fais pas un drame.

Oui je me construis, simplement mais sûrement. J’adore toujours autant la vie, je fais mon petit tour d’Afrique sans grand moyen. Parce que voyager ça forge également.

Trente ans, c’est de nouvelles expériences, de nouveaux challenges. La lionne que je suis n’est pas pressée d’avancer et surtout n’en a pas peur. Elle craint seulement de stagner.

Il a fallu que le temps passe pour qu’on ait droit au téléphone, à la 3D, aux couches jetables et aux lingettes qui nous facilitent tant la vie… Mais c’est aussi l’évolution qui nous cloître chez nous avec l’apparition de conflits armés plus violents les uns que les autres.

Mais faut-il avoir peur de grandir ? Je ne pense pas. J’adore toujours le cérélac, mais je me délecte surtout de toutes les voluptés de ma vie d’adulte.

Et je suis d’accord avec Claude Aveline qui a dit que « Fais que chaque heure de ta vie soit belle ; le moindre geste est un souvenir futur. »

Très chers lions, la vie, ce miracle on ne le vivra réellement qu’en acceptant de grandir…

Matagaly T.


Quand sourire est si construit

images
Quand sourire est si construit

Quand dormir si ardu

Quand soudain on a la tête pleine de choses qu’on ne peut pas réaliser sur le champs pour une raison ou une autre.

Que le cœur lourd, les yeux parfois embués on laisse passer les minutes et les heures.

Que notre vie on la verrait bien autrement pendant quelques secondes…

Que de vilains fantômes surgissent et nous font penser l’espace d’un moment que nos choix n’ont pas été les meilleurs

Quand tout autour, on entend plus que notre cœur et nos craintes s’exprimer…

Quand réfléchir devient si douloureux

Et sourire si construit…

Quand même les mots de l’être aimé ne sont pas si convaincants, juste réconfortants

Quand on les connait ces deux facettes de la vie

Et que revivre l’une nous rappelle l’autre

Quand prendre des décisions fait si peur…

On se dit juste qu’on est un HOMME…

Matagaly T.


L’Éléphant a barri

Crédit photo TV5 monde
Crédit photo TV5 monde

Flamboyante, attendue, espérée, est la victoire de ce soir.

Victoire de toute une nation, de tout un peuple, de toute une génération. Cette victoire est mienne, elle est notre. Nous l’espérions, nous la voulions, nous l’exigions d’eux, ils nous la ramènent.

La CAN est là 23 ans après le premier sacre de Dakar. Abedi Pelé l’a vu passer sous son nez comme son fils aujourd’hui. Les épaules lourdes, le cœur emplit de douleur AYEW ne voulait même pas son trophée de deuxième. « Que voulez-vous que j’en fasse ?» semblait signifier le geste du fils Abedi au moment de la remise de trophée. Joueurs et encadreurs, tous en pleurs, le Ghana entier est triste ce soir. Vous avez dit pleurs ? Et bien cette sensation, cette douleur qui vous tient et ne vous lâche pas avant longtemps, je la connais, le peuple ivoirien la connait. Depuis 2006, je ne fais que supporter et pleurer. Moi comme des milliers d’ivoiriens avons sillonnés les villes de Cote d’Ivoire et d’Afrique ‘’tous derrière’’ les éléphants, d’autres même sont allés plus loin. Brésil, Allemagne j’en passe, pour témoigner à nos pachydermes notre amour.

Lasse de pleurer et d’espérer ce sacre qui semblait ne pas nous être destiné, j’ai même décidé ne plus regarder les matchs et ne plus prendre part à tous ces débats qui me passionnaient tant au sujet de notre adoré onze national. Mais chaque fois rattrapée par ce petit quelque chose qui me rend si ‘’Supporter Mazo’’ je fini par me retrouver devant mon petit écran avant la fin du match.

elephantEt cette année alors que je n’y croyais pas vraiment, ils ont su au fil des rencontres, réveiller le supporter infatigable en moi. Tous comme un, ont su faire preuve de détermination, de niaque et de professionnalisme. Rentré en outsider, l’Éléphant de Côte d’Ivoire a su conquérir l’Afrique et s’est posé sur le trône doré en ce 08 Février 2015 date anniversaire de la naissance du fils de ‘’ Copa’’ le sauveur.

Ah ces garçons, je les adore !

«Supporter Mazo un jour, supporter mazo toujours». Pas très clair pour les non-initiés, mais dans les rues d’Abidjan nous en connaissons tous la signification.

#Allonsseulement, le hashtag officiel de la CAN 2015 a donc porté bonheur.

Fière d’être ivoirienne encore plus ce soir, je suis convaincue que mon pays, ma nation vient d’entamer un nouveau chapitre de son histoire.

Demain nous accueillerons les héros de la nation dans la joie et l’effervescence, tout en restant cependant très vigilants car dehors, dans les rues d’Eburnie rode un danger, que tous ensemble, nous terrasserons bientôt.

Oui l’Éléphant de Cote d’Ivoire a mûri, il a enfin barri!

Matagaly T.


Toi mon amour!

Ce sourire, cette source d’inspiration intarissable.

Chez moi, c’est elle…

Elle, c’est mon amour, celle que je quitte toujours difficilement, l’âme en peine. Même si mes retours sont et demeurent de gros moments de bonheur.

En son sein généreux, j’ai vu le jour. Mes premiers pas et mes premiers amours sont nés sous son regard bienveillant. Elle m’a appris le respect, l’honnêteté, la loyauté et toutes les valeurs auxquelles je tiens tant aujourd’hui et qui font de moi la personne que je suis.

cropped-Afrique-mon-Afrique5.jpgD’elle j’ai gardé le doux parfum, l’air parfois sec et blessant et la chaleur parfois suffocante. Mais sa face si rassurante et si bienveillante nous fait toujours oublier ses périodes de grande rigidité.

Avec elle, ni la langue ni la couleur ne sont des barrières. Au contraire elle nous apprend constamment à les cultiver.

J’ai beau partir, je reviens toujours vers elle avec le même élan, la même joie. Elle m’inspire, m’éduque encore et toujours et je sais qu’elle m’aime.

De l’Afrique à l’Europe en passant par l’Asie et l’Amérique, elle a connu de luxuriants amours et nombreux sont ceux qui malgré le poids du temps, n’ont jamais pu éteindre en eux la flamme qu’elle a si bien su insuffler en chacun de nous

D’elle je retiens toutes ces larmes et ces cris de joie mais aussi de déception, de frustration.  En elle, j’ai placé mes attentes les plus légitimes et les plus ambitieuses.

Et demain quel que soit ma vie, mes réussites et même mes échecs, j’espère que je réussirai à lui rendre un tout petit peu de l’inestimable trésor qu’elle m’a offert.

Elle, c’est chez moi !

Chez moi c’est Bouaké !

Ma ville, mon amour.

Matagaly T.


Etre Maman ou faire carrière ?

Crédit photo lemonde.fr

La question semble assez banale mais détrompons-nous, elle est profonde. Pour certaines personnes, elle ne se pose pas. Mais pour d’autres comme moi elle s’est posée.

Nous passons notre vie scolaire et estudiantine à faire tout correctement, afin d’obtenir nos diplômes et enfin débuter une belle carrière.

Quand les choses débutent bien comme elles l’ont été pour moi, à 23 ans j’avais mon premier CDD et bien rémunéré en plus, on se dit que le CDI n’est pas loin. Mais on finit par déchanter quand on commence à passer de CDD en CDD et d’entreprise en entreprise. Et au bout d’un moment puisqu’on prend de l’âge, le besoin naturel et légitime de se poser et d’être maman se fait de plus en plus sentir.

Mais le gros problème qui se pose est : Je suis en CDD et nous sommes plusieurs à convoiter le post et le CDI, alors prendre une grossesse est–elle une bonne idée ? Bien sûr que non.

Et on patiente, on travaille, on ne rentre qu’à 21 heures après tous nos collègues, on s’applique à remplir ses tâches et même à se proposer pour des tâches que même les « mecs » se refusent à faire. Dans le but de faire remarquer que nous sommes compétentes et que nous ne sommes pas que des femmes mais des Hommes.

Mais devrait-on renoncer à une carrière pour avoir des enfants ou renoncer aux enfants pour avoir une carrière ?

On se la pose pendant un moment et arrive finalement le jour où on fait un choix. La carrière où la maternité ? J’avais décidé privilégier ma carrière vu que j’étais dans une des plus grandes boîtes du pays. Mais finalement, malgré mes projections et mes ‘’précautions’’ un choix s’est imposé à moi.

Mon choix, il se nomme mon fils !

Crédit photo aufeminin.com

J’avoue que j’ai eu peur à l’annonce de la grossesse. J’ai d’ailleurs caché ma grossesse à tous mes collègues et superviseurs craignant ne pas voir mon CDD renouvelé ou ne pas le voir se transformer enfin en CDI. Finalement à six mois de grossesse, un soir où on s’est rencontré par hasard dans les couloirs de l’entreprise, la directrice m’a posé la question tant redoutée.

–          « Oui je suis enceinte lui ai-je répondu ». Elle m’a observée pendant quelques secondes et j’ai pu lire dans son regard de l’ambiguïté…

Les mois ont passé et jusqu’à mon congé de maternité, je n’ai jamais quitté le bureau avant 19h, m’arrangeant à tout boucler, même si j’avoue que ça devenait de plus en plus dur. Mes stagiaires savaient eux, qu’à partir de 17h, il ne fallait pas me provoquer (rire).

Au bout du compte, après deux ans de ‘’loyaux’’ services rendus à la grande famille y’ello, mon contrat n’a pas été renouvelé et ce, quelques jours avant la venue au monde de mon fils. Le pire, pourrait faire l’objet d’un autre billet et avoir pour titre (descente aux enfers d’une nouvelle maman).

Stress de l’accouchement, pression familiale, peur des lendemains incertains, tout se conjugue. En deux semaines tout a basculé, je n’avais plus d’emploi. Et c’est là que vous entendez toute sorte de commentaires, « Tu aurais dû attendre de passer en CDI, tu n’aurais pas dû… ». Et patati et patata. Tout le monde pour te faire comprendre que tu n’es qu’une femme et personne pour s’indigner qu’une femme ne puisse pas devenir mère quand elle le souhaite.

Je n’ai pas vu mon contrat s’arrêter parce que je n’étais pas à la hauteur mais parce que je devenais une charge pour l’entreprise. Parce que deux à briguer le poste, l’autre est passé en CDI et l’entreprise a pris quelqu’un en CDD pour me remplacer, un homme qui, aujourd’hui, je pense, est passé en CDI.

Les lendemains s’annonceront féroces mais je ne suis pas de ceux qui s’avouent vaincus, je suis-là, je tiens. Mes économies m’ont permis de faire un master dans un domaine qui me passionne et où j’ambitionne de tisser ma toile. Après deux grosses années de galère qui m’ont quand même permis de monter mon commerce. J’ai, depuis, un an maintenant, intégré un grand cabinet, mais là encore rien n’est joué.

Il est facile d’imaginer que les filles n’ont pas de problèmes pour avoir un travail stable mais allez leur demander à toutes ces femmes sans emploi leur quotidien. J’ai même entendu plusieurs dire : « Mais tu as tout ce qu’il faut ma petite pour avoir ce que tu veux ». Insultant parce que moi ce que je veux, ne doit pas s’obtenir et se garder grâce à mes rondeurs ou à mon visage mais plutôt grâce à mes facultés intellectuelles.

Elles sont nombreuses, celles qui ont vu leurs rêves se briser à cause d’une maternité. Ou tout simplement celles qui ont dû pour des raisons sociales ou religieuses faire un choix.

Il ne devrait pas avoir de choix à faire « nous n’avons pas renoncer à une carrière pour avoir des enfants ou renoncer aux enfants pour avoir une carrière… Nous avons le droit de tout avoir».

Aujourd’hui, je suis fière d’être maman. Mon fils est ma victoire, il est mon catalyseur, celui qui me remet sur les rails. Pour lui et pour moi, je n’ai pas le droit de ne pas faire carrière. Je gravirai les étapes de la vie et me percherai au sommet. Pour tendre la main à toutes ces personnes plus mal loties que moi.

Et dans cette quête de l’épanouissement, l’entrepreneuriat me semble une des meilleures voies. Alors mesdames c’est à nous de jouer et de nous imposer à ceux qui ne tiennent pas à voir les choses changer.

Matagaly T.


Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat / Jeunes africains tissons ensemble la nouvelle toile de l’entrepreneuriat

images 2Du 17 au 23 Novembre 2014 se tiendra dans près de 150 pays, la Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat (SME). Une semaine de connexion, de monitoring, d’apprentissage mais surtout une semaine où le génie créatif aura tout lieu de naitre et/ou de s’affirmer. La Semaine de l’Entrepreneuriat ou la Global Entrepreneurship Week, (GEW) est comme la définisse les organisateurs, ‘’le plus grand rassemblement mondial d’innovateurs et de créateurs d’emplois qui lancent des startups, donnent vie à des idées, favorisent la croissance économique et contribuent à l’amélioration du bien-être social ’’.

Initiée en 2008 en Angleterre, elle a rapidement su s’imposer et comptent chaque année des millions de participants.

Pour cette édition, dont le thème est « Générations Entrepreneurs, créateurs de valeurs », les organisateurs en Cote d’Ivoire veulent se donner les moyens de faire les choses en grand et de réunir un maximum de personnes autour d’un alléchant programme.

Karim Sy
Karim Sy

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Les organisateurs

Toute cette grosse organisation repose sur la bonne volonté et le bénévolat. En effet aux commandes en Côte d’Ivoire, nous avons en première ligne  JOKKOLABS et son jeune et charmant patron, le passionné entrepreneur, Karim Sy. Organisateur principal de la SME pour la sous-région et Nanterre en France. JOKKOLABS soulignons-le, est dans sa définition la plus simple « Une communauté d’entrepreneurs et d’innovateurs qui partagent des valeurs d’ouverture et de collaboration ». En anglais on dirait du Coworking tout simplement.

Avec lui nous avons la dynamique équipe de Terra Nova composée de Mia Babilon et de Franck Berthod, co-organisateur #GEWCI2014.

Enfin à leur côté, un bouquet de volontaires et de sponsors se dresse fièrement et nous attend du 17 au 23 novembre prochain à Abidjan, Bonoua et Yamoussoukro pour tisser la solide et ambitieuse toile de l’entrepreneuriat couleur ivoire.

Car il faut le rappeler, cette riche semaine au programme enchanteur a pour but de promouvoir la notion d’entreprise, d’entrepreneuriat et d’esprit d’entreprise. Toute chose qui favorise la croissance économique.

Cette initiative devrait en effet permettre aux participants d’entrer en contact avec d’éventuels collaborateurs, mentors et même des investisseurs.

A cet effet, une conférence de presse tenue conjointement par Messieurs Karim Sy, Franck Berthod et Madame Mia Babilon a porté sur les enjeux et la portée de ce grand rassemblement mondial d’innovateurs et de créateurs d’emplois, ici en Côte d’Ivoire et sur le programme de cette 3e édition.

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Le concours

 

 

 

 

 

Par ailleurs, l’édition 2014 donnera également la parole aux plus belles plumes de Côte d’Ivoire, avec le lancement du concours Media Awards qui récompensera le meilleur article sur l’entrepreneuriat en terre ivoire.  https://mediaawwards.skysoftci.com/                                                                                                                                                                       Pour rappel, le concours est ouvert à toute personne étudiant, journaliste ou entrepreneur sans restriction de nationalité et sera couronné d’un chèque d’une valeur de 1000€ soit 650000F CFA.

Engager, Inspirer, Connecter, Mentorer et Guider, tels sont les objectifs de cette motivante semaine.                                                                                                                     Alors amis lions, je ne sais pas pour vous mais moi je ne me ferai pas raconter cet évènement mondial. J’irai à la quête de l’élément déclencheur.

Matagaly T.


Blaise dehors, mais pas dans le cafouillage et dans le sang

Crédit photo lemonde.fr
Crédit photo lemonde.fr

Je suis pour l’alternance, pour la démocratie, mais témoin des dernières révolutions de la décennie j’aurai souhaité que les choses se déroulent autrement.

Un peu « triste » de ce qui arrive de l’autre côté car on sait toujours quand ça commence mais jamais comment et quand prennent fin les évènements. Que les choses se passent en douceur aurait été préférable. Mais les populations fatiguées et de plus en plus effervescentes n’entendent plus se laisser faire.

Pourtant les évènements de ces dernières années nous ont montré que toutes les révolutions ne sont pas toujours les bienvenues et n’ont pas souvent les meilleurs dénouements.

De dangereux opportunistes, à savoir les nombreux groupes armés terroristes (Aqmi, Boko Haram…) n’attendent que ces révoltes pour s’immiscer et s’installer. Semant la peur, la mort et la désolation.

J’ai peur pour mon pays, j’ai peur pour ma liberté. Qu’on n’en rit pas en pensant que l’incendie dans la case du voisin ne nous atteindra pas. Nous avons des frontières communes et nous sommes juste en train de consolider notre démocratie. Alors qu’Ebola frappe les voisins Guinéens et Libériens, qu’Aqmi s’en donne à cœur joie au Mali, le Burkina vient de prendre la pente dangereuse.

Si la situation ne se calme pas et que les flots de déplacés accourent de toute part, pourrons nous contrôler Ebola ?

L’instabilité de tous ces pays d’Afrique de l’ouest ne présage rien de bon. Ça fait peur ! Mesure-t-on les conséquences réelles d’une instabilité dans ce pays ? Je pense que non.

Blaise dehors, d’accord mais pas dans le cafouillage et le sang. Retenons des leçons du printemps arabe et de la chute tant sollicitée du « guide ».

Attention, attention…

Matagaly  T.


Lionnement parlant

A la découverte du Ghana
A la découverte du Ghana

Grande amoureuse de la vie, je suis curieuse de tout. J’adore voyager, découvrir et ma porte est toujours ouverte à un ami qui passe. Bientôt la trentaine, j’ai appris que le ‘’savoir’’ se trouve au contact de l’autre. Et qu’on apprend de tout le monde (vieux ou jeunes) et de toutes les situations (heureuses ou malheureuses). Je crois en l’Amour et en l’humanité malgré tout ce que je vis, je vois ou que j’entends. Je crois qu’à tous les niveaux on peut aider à rendre les choses meilleures. Raison pour laquelle j’ai mis sur pied il y a quelques mois SOS Personnes Disparues. J’y reviendrai très prochainement dans de nouveaux billets. Fan de la PAIX, j’arme mes neurones pour l’installer durablement dans notre quotidien ou pour la ramener là où elle n’est plus. De Kigali à Bamako (Ecole de maintien de la Paix) en passant par mon propre vécu, je recueille les meilleures armes. Ce blog pour coucher sur un support et partager un bout de ma fourmillante vie intérieure. Lionne Destin de Lionne parce que fille d’un Lion et que je me sens l’âme d’une Lionne. Egalement parce que je suis convaincue que rien ne m’est impossible. En nous, sommeille le lion jusqu’au jour où on le découvre véritablement. Alors Lions du monde, exprimons nous, engageons nous, partageons, bref soyons curieux et amoureux de la vie !


Abidjan: quand la rue veut nous dicter sa loi

Crédit image: google
Crédit image: google

Il faut qu’on se respecte, qu’on respecte les autres et surtout la vie.

A peine connectée, je tombe sur un article incomestible certainement écrit par un rat de la presse parce qu’un professionnel des médias ne se risquerait pas à produire pareil torchon. En effet monsieur l’auteur de l’article comme de nombreux internautes, blâme dans son torchon une jeune fille qui la veille, s’est vue violentée dans un quartier de la commune de Yopougon.

Une jeune fille par conséquent un Homme, un être humain, battue, dénudée en pleine rue, filmée, photographiée, touchée, avilie, par des centaines de mains et d’yeux.

L’article met en avant une jeune fille dévêtue, violentée et humiliée par une population immature en quête grandissante de sensations fortes et surtout malsaines. Une population qui a perdu tout sens critique, toute notion de bon sens.

Mais au-delà de l’acte qui a été posé par ces individus, c’est plutôt l’image qui illustrait l’article qui m’a révolté. On y voit la jeune fille en tenue d’Eve, floutée certes, mais tout de même assez explicite. Et dans la foule ce qui retient mon attention c’est la présence d’un policier en tenue. Comme la centaine de badauds qui prenait des photos et filmait, l’homme dans une indifférence irresponsable, semble prendre un certain plaisir à cette dégradante scène.

Le policier est censé être celui vers qui l’opprimé et même le bourreau court se réfugier. C’est celui qui est censé assurer notre sécurité et maintenir l’ordre public.

Mais quand je vois celui-là assister, je dirai même participer à cet acte immoral, amoral et avilissant je dis non !

Déshabiller en pleine rue, battre, humilier autrui parce qu’il porte des vêtements qu’on trouve « trop sexy »… mais on est où là ! Dans quel monde on se trouve là !

Depuis quand s’habiller sexy est un délit ?                                                                                          Elle n’a pas à être humiliée de la sorte parce qu’elle s’est vêtue plus court que la normale.

Que font les pouvoirs publics, le ministère de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant ? Le ministère de l’intérieur également ? Car ces histoires ils les entendent, se les font raconter. Parce qu’à Abidjan tout le monde est connecté. On parle d’un Etat de droit, alors respectons les droits élémentaires de l’Homme.

Le droit à la liberté ne commence-t-il par le respect de l’intégrité physique, de la dignité et de l’autonomie de la personne humaine ? Il a même valeur constitutionnelle.

On me parle d’éducation, mon œil ! Je dis non !

Ainsi humiliée, indignée, brisée, qu’est-ce qu’on attend-elle ? Qu’elle s’habille plus décemment ? Qu’elle serve d’exemple ? Je dis non ! Elle n’est pas la première à qui cela arrive à Abidjan mais je souhaite que cela ne se répète plus.

Il faut que des lois soient votées et surtout appliquées pour que les auteurs de pareils ‘’crimes’’ soient sévèrement punis. Car il n’existe pas de petits crimes, si on laisse faire, faut pas s’étonner de voir cette pratique devenir une loi de la rue et ces auteurs une menace pour le droit à la liberté et surtout celle de la femme ivoirienne.

J’adore mon pays et le travail qui y est abattu, mais j’adore encore plus la liberté. Parlons aujourd’hui pour nous assurer demain un avenir libre et serein.

 

Matagaly T.


La perte

ROSES BLANCHESJeune, beau, intelligent, généreux et surtout adorable. C’est en ces termes que tous vous parleront de lui. J’avoue ne pas l’avoir connu, je l’ai juste aperçu deux ou trois fois. Mais depuis l’annonce de son décès, l’atmosphère est lourde… Décédé vendredi matin à Tunis, nous sommes tous allé accueillir sa dépouille mortuaire à l’aéroport international Félix Houphouet Boigny d’Abidjan lundi dernier au petit matin.

Il est environ 04h 45mn lorsque l’avion de Tunis Air transportant la dépouille mortuaire de Lamine Sanogo se pose sur le tarmac de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. L’atmosphère est lourde, les visages ravagés par la douleur de la perte, amis, parents et connaissances de Lamine Sanogo sont venus nombreux l’accueillir. Ils sont venus attendre leur frère, leur ami, leur compagnon depuis minuit.

Sur tous les visages on peut lire la tristesse mais surtout une certaine incompréhension. « Lamine s’en est-il vraiment allé ?» pourrait-on déchiffrer dans bon nombre de regards. A la vue de la veuve, la foule comprend que la sortie du cercueil n’est plus loin. Alors, dans un mouvement parfaitement discipliné, le public forme une haie d’honneur pour Lamine Sanogo,  le frère, l’ami, le compagnon de lutte disparu.

Dans l’assistance on peut apercevoir de nombreuses personnalités civiles, politiques, sportives, toutes venues rendre hommage à cet homme engagé, à ce généreux maire de la commune de Diawala. Les amis d’enfance, les administrés tous sont là pour Lamine ce matin, comme longtemps il l’a fait pour chacun.

Lamine Sanogo image obtenue sur internet

Une heure d’attente après, le portail s’ouvre laissant avancer les porteurs et leur précieuse charge. Malgré les recommandations de l’imam, un cri s’élève et fend l’air, et quand bien même on n’a pas connu l’homme, il devient difficile de rester insensible à toute cette tristesse. Les pleurs fusent de partout et  tant bien que mal on essaye de calmer les uns et les autres. Le cercueil est posé sur un tréteau pendant un moment permettant à l’imam de sacrifier au rituel d’usage avant de poursuivre ensuite vers IVOSEP ou demeurera Lamine Sanogo jusqu’à son inhumation.

C’est un cortège de plus d’une centaine de véhicules, qui a escorté le corbillard de l’aéroport jusqu’à IVOSEP. Dans la brume matinale, cet interminable défilé de véhicules roulant lentement, feux de détresse allumés, avait quelque chose de magique.

A la société de pompes funèbres,  on ne restera pas longtemps. Seule la famille proche a le droit d’accompagner le cercueil jusqu’au casier. Mais là-bas également les images sont saisissantes, la douleur, la détresse sont palpables. Une prière est dite pour le repos de l’âme du défunt.

Nous le laissons donc reposer là en attendant qu’il soit conduit dans quelques jours à sa dernière demeure.

Que Dieu nous assiste et qu’il accorde à Lamine Sanogo le repos éternel!

 

Matagaly T.


Tous victimes, tous fautifs

Victime ou bourreau
Victime ou bourreau

Aujourd’hui on filme tout, on photographie tout pour en rire ou en pleurer.

On ne sait plus reconnaître la détresse, l’intimité de l’autre. En lieu et place d’une assistance à la victime, lors d’accidents ménagers ou de la circulation, on assiste plutôt à des réalisations de films amateurs par les uns prompts à filmer la scène sans égard pour les victimes.

Des médecins qui ont prêté serment pour sauver des vies humaines, attendent et assistent à la mort lente et douloureuse de patients parce que ces derniers n’ont pas de crédibilité financière. Des sages-femmes formées pour aider des mères à perpétrer l’humanité mais qui les laissent mourir par manque de pécule, aux policiers qui manquent à leur devoir trop occupés à faire du racket, en passant par ces citoyens qui ont perdu leurs repères, nous sommes tous fautifs.

Toutefois il est bon de louer certaines initiatives, tel que cet élan qui a poussé ces africains, ces ivoiriens que nous sommes à sortir de notre honteux silence face à des situations pareilles. Je citerai la tragique mort de la jeune Awa Fadiga.

Nous savons donc donner de la voix pour de nobles causes.

Le système est défaillant. Les populations en font les frais nuit et jour, dans les hôpitaux, les commissariats et même dans « nos précieux temples du savoir ». Beaucoup de choses sont à revoir.

Il est temps qu’on reprenne les choses en main, préparons nos enfants à être meilleurs et à ne pas commettre nos erreurs ou à ne pas faire pis que nous. Car les voleurs, les médecins et policiers irresponsables, ont été des enfants à l’âme probablement brisée.

Comme tant d’autres, Awa est partie dans la souffrance et l’incompréhension et rien ne pourra laver cet affront fait à la vie, même pas le fauteuil d’un ministre. Mais ce qui pourrait rendre justice un tant soit peu à toutes ses victimes du système, c’est qu’on revoit le système, qu’on se revoit.

Tous nos gestes comptent, ceux d’hier, d’aujourd’hui et même ceux à venir.

Douloureusement, une inconnue, une amie, une sœur, une potentielle victime du système.

Que Dieu nous assiste et nous guide !


L’instant gris-rose

L'instant gris-rose
L’instant gris-rose

Lorsque les soucis nous accablent,                 ou tout simplement quand rien ne nous va,                                                                             Quand nos journées et nos nuits nous semblent si fades,                                                 quand à l’autre bout personne ne nous entend.

On pense parfois trouver la solution en se fourrant le nez dans une situation pas tout à fait convenable et correcte. Le temps d’une soirée ou de plusieurs soirées on oublie tout autour de nous, on prend des risques qui n’en valent pas la peine.

Et soudain arrive toujours cette minute, cet instant où,                                                           brusquement ou lentement on retrouve nos esprits.                                                          Quelques fois ça se fait tout doucement, parfois brutalement.                                               Mais dans tous les cas on s’y fait et on reprend le cours de notre existence.                          Cela ne saurait en être autrement

Furtif, plaisant mais pas plus. Je juge mon instant à la qualité du moment.

Matagaly T.


Coucou,Lions du monde

Coucher sur un support mes avis, mes ressentiments ou mes découvertes… Partager un bout de cette fourmillante vie intérieure et échanger pour faire découvrir ou découvrir des autres…

images (1)C’est ce que nous essaierons de faire jour après jour à compter d’aujourd’hui.

Notre quotidien étant fait de découvertes, j’ai compris à travers mes déplacements que nous n’apprenons pas grand-chose à rester dans nos salons et nos bureaux ou même nos salles de classe. Le savoir et surtout la connaissance de l’autre se trouve dans nos échanges, dans le regard différent du notre qu’on rencontre çà et là. Mais bien souvent nous faisons à peine attention à notre environnement et n’intervenons que très rarement là où une action de nous serait la bienvenue. Lions du monde, tant qu’on en a la possibilité, les moyens physiques et matériels, il faut voyager.

La vie, ce miracle on ne le vivra réellement qu’en allant à la découverte de l’autre!

 

Matagaly T.