Maxtan

Bienvenue à ma Cabine

Abidjan : capitale économique. Il est quasi impossible d’y faire des économies. Dans une ruelle quelconque d’un des quartiers populaires de la ville se trouve ma cabine téléphonique. Conséquence à la fois de l’ingéniosité des jeunes ivoiriens, de l’union du couple pauvreté-chômage, de l’avènement du téléphone cellulaire et des tarifs affolants des communications, je tiens une cabine téléphonique où il est possible d’appeler à moindre coût.

Gérant de cabine téléphonique
Gérant de cabine téléphonique

Une caisse de bois rectangulaire d’environ un mètre de haut agrémenté d’un petit morceau de vitre sur le devant, autant de téléphones que de société de téléphonie mobile en Côte d’ivoire, une chaise en plastique, un parasol, une pancarte pour indiquer aux lointains passants mon commerce, et un banc de bois : voici toute mon entreprise. Ma cabine se situe dans le quartier qui ‘a vu grandir.

Ici, tout le monde connaît chacun, et chacun se connaît moins qu’il ne connaît tout le monde.

La petite vitrine de ma caisse attend encore de pouvoir exposer des téléphones portables quand mon commerce prospèrera, mais ce qui ne me manque point, c’est de la conversation et des confidences.

Mon petit banc n’a rien d’un divan de psychologue mais bien des gens viennent s’y poser pour s’épancher et me livrer une partie de leur âme, un pan de leur vie. Je me rends compte combien les gens ont besoin de parler, de se sentir écoutés. Pour tout le monde, je suis un inconnu, un être effacé qui peut entendre tout sans compromettre. Les gens viennent dire chez moi ce qu’ils ne peuvent assumer de dire ailleurs.

J’ai donc décidé de tenir un « journal de cabine« .

Je vais commencer par présenter  mon journal comme dans les séries américaines : en Côte d’Ivoire, les populations, pour appeler utilisent des cabines téléphoniques privées d’un type particulier. Voici leur histoire !

Pas terrible hein, mais avec du bruitage, c’aurait été mieux.

Eh bien, «leur histoire », je vous la livrerai chaque semaine, comme une chronique.

D’ici là, souhaitez moi une clientèle abondante au psy de la rue que je suis.

Crédit photo: https://eburnietoday.mondoblog.org


Des préservatifs taille XXL pour sauver l’Ouganda

Les préservatifs trop petits pour les Ougandais
Certains préservatifs sont trop petits pour les Ougandais.

Ça paraît tout bizarre de consacrer le premier post de ce blog à un pays autre que le mien. Un peu patriote, un peu chauvin, on a un pincement au cœur quand même. Mais bon, le sujet semble en valoir la gêne, la peine.

En Ouganda, on se plaindrait de la taille des préservatifs. Ce sont les conclusions de parlementaires ougandais après une tournée dans le pays.

Ils seraient trop petits, ces préservatifs. On est bien en Afrique !

Ici, point de badins damoiseaux dotés de badines rabougries. On parle céans de vraies cravaches portées par de vrais mâles virils.

Et les fabricants de préservatifs ne daignent même pas tenir compte de nos mensurations particulières, nous exposant ainsi à des risques de propagation du sida faute de protections adaptées à notre morphologie.

Le sieur Tom Aza, un membre certainement bien membré du Parlement ougandais est clair sur le sujet : «  Il est prouvé que les gens ont de plus gros organes sexuels et il devrait donc être envisagé de leur fournir des préservatifs plus grands ».

Un de ses collègues sans doute aussi généreusement doté, Merard Bitetkyerezo, martèle : « Certains jeunes se plaignent que les préservatifs qu’on leur donne sont trop courts. Leurs organes n’y entrent pas ».

Voilà bien un continent décidément gâté par la nature : ressources naturelles abondantes, sous-sols (tous) riches.

Eh bien, nous voici en train de redonner fièrement vie à ces légendes qui font des nègres des bêtes de sexe dotés d’attributs exceptionnels.

Et c’est ainsi que l’on veut justifier la nouvelle hausse du taux de prévalence du VIH sida en Ouganda.  En effet, ce taux qui avait chuté de 18 % en 1992 à 6,4 % en 2005 est remonté à 7,3 % en 2011.

C‘est à croire que les Ougandais devenus sexuellement actifs ces dernières années sont particulièrement chanceux, car génétiquement mieux sculptés au niveau de leurs organes sexuels.

Permettez-nous de trouver l’argument trop léger alors qu’environ 80 000 personnes meurent chaque année en Ouganda du sida.

Mais si tant esrque cela soit  vrai, que les fabricants veuillent bien distribuer à ces populations des préservatifs extra larges pour y freiner l’hécatombe !

Mais alors, je me retiens par pudeur de penser aux femmes ougandaises

Ô vierges de l’Ouganda, que ces verges vous épargnent !