Citoyen

L’irresponsabilité des médecins mauritaniens

Partant du centre de santRue du Marché, Nouakchotté de Sebkha, en arrivant à l’hôpital national de Nouakchott, un homme a pris dans ses bras, à bord d’un taxi, son bébé qui venait de naître. Le chauffeur de l’ambulance était absent. L’enfant, entre la vie et la mort pendant ce transfert chaotique, n’a pu être sauvé. Le récit de Abdoul samba Diop est un douloureux concentré de ce qui se passe dans certaines structures de santé de la Mauritanie ; inconscience, arrogance, négligence… Lire la suite de l’article…


Rejoins-moi sur facebook d’abord, le phone ensuite

Facebook

En Mauritanie, les réseaux sociaux, en l’occurrence le site ‘’Facebook’’, a pris une place aussi grande que le téléphone mobile, auprès de la population intellectuelle, qui se connecte tant bien que mal à Internet. Plus de 10 % de la population mauritanienne (environ 3 millions 500 mille d’habitants), s’intéressent à Internet ; ce chiffre qui parait minime, comparé à d’autres pays, est pourtant significatif quand on regarde l’histoire de ce pays. Dans ce chiffre d’internautes mauritaniens, compris entre 350 000 et 600 000, près de 90% sont inscrits sur ‘’Facebook’’. Comprenons par là que ‘’Facebook’’ est le réseau social, le plus connu et le mieux fréquenté, en Mauritanie. C’est en début d’année 2010, que les internautes mauritaniens ont commencé à s’intéresser aux réseaux sociaux, notamment le site ‘’Facebook’’ ; et aujourd’hui, ile ne peuvent plus s’en passer. Chaque jour, un nouveau ‘’cyber café’’ ouvre ses portes, parce que la demande est forte. Les filles, qui font la majorité de la clientèle, se sentent plus à l’aise dans ces cybers, plutôt discrets et rassurants. Chers amis, «Ne vous ruez pas sur ‘’Facebook Mauritanie’’, car ces filles, par mesure de précautions, ne mettent jamais leurs véritables photos sur ces sites ; et aussi, la majorité d’entre elles ne parlent que l’Arabe ».

sur Facebook

Je me souviens encore de ce qui m’avait motivé à aller voir sur ‘’Facebook’’. C’était en début d’année scolaire, je voulais ouvrir une boîte postale afin de recevoir mon courrier postal, alors je me rendis à la poste mauritanienne (Mauripost). Ce jour là, je trouvai au comptoir de réception, une belle demoiselle maure, pour mon inscription. La jeune fille, très accueillante et sympathique, je pensai donc à rester en contact avec elle, en demandant son numéro de téléphone. Un numéro de téléphone qu’elle refusa catégoriquement de me remettre ; par contre, elle me proposa gentiment de la rejoindre sur ‘’Facebook’’. Elle affirma qu’elle voulait connaître, avant tout, ma personne, mes amis, mes sujets de conversation, voir mes photos et ensuite et surtout voir la fréquence de messages que je lui adresserai, etc. etc. Telles seront ses curiosités sur ma page ‘’Facebook’’.

Tes amis

Je veux attirer l’attention, sur le fait qu’en Mauritanie, les filles hésitent à donner leur numéro de téléphone et que les réseaux sociaux, notamment ‘’Facebook’’, viennent atténuer cette peur. Les filles, de peur de n’être surprises par les frères ou les parents, en train de communiquer avec un inconnu à la famille, elles ne donnent leur numéro que lorsqu’elles ont longtemps échangé avec un individu sur ‘’Facebook’’.

Les réseaux sociaux sont donc le nouveau moyen, très prisés, de communication et d’échanges pour les internautes mauritaniens.


 »Ikhwanbook », une réplique de Facebook

L’un des quatre principaux groupes d’opposition en Mauritanie, le
Tawassoul, plus connus pour leurs propos radicaux dans leurs déclarations, projettent de s’associer au nouveau réseau social, crée par le principal groupe d’opposition égyptien, ‘’les frères musulmans’’, qui a pour but ‘’premier’’, d’apporter une réplique à Facebook dans le monde musulman, et dont le nom est ‘’Ikhwanbook’’.

Stopper Facebook

Ce réseau social sur Internet, a été lancé depuis le mois de septembre 2010. Le site ‘’Ikhwanbook’’ veut « promouvoir un Islam modéré et éclairer (les hommes et femmes) sur qui nous sommes réellement ». Avait déclaré Mr Mohamed Morsi, l’un des fondateurs du site et membre du bureau politique des « frères musulmans ».

‘’Ikhwanbook’’ est un emprunt du mot ‘’Ikhwan’’, qui signifie « frère », en Arabe. Les fondateurs du site ont préalablement avertit, qu’ils n’y accepteront pas la création de « groupes indécents ».Aussitôt, la première version du site lancée, qu’elle attiré plus de 5000 personnes ; un chiffre qui est en constance progression.

Réseau social

La confrérie des «  frères musulmans », a précédemment imité des sites à succès, tels que Youtube ou Wikipédia ; mais avec ‘’Ikhwanbook’’, les critiques viennent de partout, surtout de la part même de certains membres du groupe, qui estiment que cela va plus « isoler la confrérie », plutôt que d’apporter des ouvertures.


Mauritanie : premier jour de l’An au cachot

Dans la nuit du 31 Décembre 2010, dernière soirée de l’année, plus de 150 personnes ont été arrêtés à Socogim, puis conduits au poste de police 2, dans la commune de Tevragh Zeïna. En effet, on reproche à ces personnes, jeunes garçons et jeunes filles, d’être en possession d’alcool, alors qu’ils se préparaient pour la fête du 31. Les fêtards avaient décidé de se regrouper à la cité plage, un lieu isolé et discret, non loin de la plage.Malheureusement pour eux, quelqu’un avait déjà dénoncé le supposé « show« ; alors quelle surprise pour ces derniers de voir débarquer des dizaines de 4*4 de policiers et d’encercler les lieux. Toutes les personnes présentes furent embarquées, sans aucune discussion.

Mais analysons un peu mieux le problème. En Mauritanie, pays islamique, l’alcool est interdit; mais pourtant on la retrouve bien dans le chic quartier de Tevragh Zeïna. Les premiers consommateurs sont les riches maures et leurs familles; mais ce sont toujours les pauvres citoyens qui prennent les pots cassés. Le gouvernement a vraiment décidé d’interdire l’alcool en Mauritanie, pourquoi ne pas alors s’attaquer à la source véritable même du problème ? Qui osera fouiner sur l’origine de cette contrebande ? En fouinant bien, l’on trouvera certainement que le premier distributeur d’alcool dans ce pays, est peut être le chef national de la police ou encore celui de la douane ; étant donné que toutes les marchandises passent forcément par les frontières terrestres ou maritimes. Mais jamais personne n’osera s’attaquer à ces personnes, vu que ce sont des personnes très proches du Président de la république ou encore ils sont de la même famille.


Les gazras de Nouakchott:

les bidonvillesNée au début des années 70, avec le déplacement massif des populations frappées par la famine, vers la nouvelle capitale mauritanienne “Nouakchott“, la gazra (bidonville) est aujourd’hui un business pour les riches. Chaque année, la gazra est cœur de toutes les discussions.

En effet, de toutes les wilayas (régions) du pays, depuis un mois déjà, affluent des hommes et des femmes vers Nouakchott. Cela, afin d’avoir leur part du gâteau de sable sur le partage de terre occupée par les pauvres depuis toujours. Et pourtant, les lopins de terre ont été essentiellement distribués à la grande bourgeoisie de tevragh-zeïna (commune chic de la capitale), qui a déployé d’énormes moyens p

Pour s’accaparer la part des citoyens pauvres ayant normalement droit. Ces riches familles de Tevragh-zeïna n’ont pas hésité à mettre la main dans la poche et surtout les femmes, pour corrompre les quelques personnes chargées par le gouvernement pour distribuer les terres des gazras à qui de droit. Les pauvres qui devraient normalement être les heureux propriétaires, se voient plutôt écartés. Ceux-là qui depuis des décennies y résident, et dont les enfants y sont tous nés, sont jetés à la rue par les nouveaux propriétaires. Les voilà donc obligés d’aller s’installer ailleurs, faire de nouvelles gazras ; ainsi le phénomène de bidonville continuera. Nous comprenons pourquoi, la Mauritanie est classée par Transparency International, 143 sur 178 pays, avec une note de 2,1 /10, pour montrer combien la corruption demeure.


Appareils pas chers et efficaces :

Un grand hommage à tous ces anciens téléphones portables (seconde génération), qui sont en train de laisser la place, peu à peu, aux nouveaux appareils (troisième génération). Je veux parler ainsi de quelques séries des différentes grandes marques, qui ont marqué la jeunesse africaine, notamment les pauvres. Ils resteront à jamais dans nos mémoires ; je veux parler de : le Motorola c139, le Nokia 1200, le siemens A55 ou A65, le Samsung E1080 ou le E1100, etc. etc. Ces petits téléphones, abordables par leur prix, sont très solides. Rares sont les jeunes qui, sur le continent africain n’ont pas utilisé ces séries là, bien avant l’envahissement des “Made in China“. Maintenant, voilà que la machine veut faire marche arrière ; La population en redemande et le marché n’en livre plus grand nombre, à part quelques copies venues de Chine. Sincèrement, nous vous regrettons déjà…


Montre téléphone :

En voulant toujours simplifier la vie, les fabricants de téléphone portable ont associé les fonctions d’une montre, à celui d’un téléphone portable pour en faire un. C’est dans ce contexte, que sont nés les différents séries de différentes marques, telles que la GD910, la EP2502, la V2, la M800, etc. etc. . Ce type de modèles est plutôt très pratique, surtout quand on est au volant de sa voiture, plus du tout besoin de chercher son téléphone par ci et par là, il est accroché à votre poignet. En plus, l’on est certain de ne pas être chipé, à moins que le voleur emporte le bras également.


Made in China

Ce sont tous ces téléphones portables fabriqués en Chine, à la hâte, et destinés généralement au marché africain, notamment les pauvres. On retrouve les “Made in China“, versés dans tous les magasins de téléphone du continent. Ils ne sont pas faciles à reconnaître, si l’on n’est pas un connaisseur des appareils téléphoniques. Les commerçants africains, à défaut de capital solide, vont en Chine, ramasser du n’importe quoi et à très bas-prix ; ensuite ils reviennent vendre ces mauvais appareils aux populations. Des appareils, généralement très attirant par leur design, qui souvent la copie des originaux des grandes marques. Mais nous avons trouvé un système pour identifier l’original du “chintok“ ; il suffit de composer le (*0000) et appuyer sur Ok. Si l’identité de l’appareil ne s’affiche pas, cela veut tout simplement dire que ce téléphone est “Made in China“.

Envahir le monde

Made in China


I-phone 4G

Sortis en fin d’année 2008, l’I-phone a révolutionné le monde de la téléphonie mobile avant de perdre sa notoriété au profit du I-pad. Avec une interface tactile, ce nouvel appareil ne possède ou presque pas de boutons, il est tout plat et lisse. Plus de 100 000 ventes en 3 jours. Cet appareil, plus petit que l’I-pad, a été durant toute l’année 2009 et le début de l’année 2010, l’appareil chou des jeunes filles. En plus des fonctions d’un téléphone portable, l’I-phone dispose de fonctions MP3, MP4 et aussi de pouvoir visualiser des chaînes de télévision ; ou encore la connection internet comme à un ordinateur portatif.

nouvelle etape

Iphone 4G



I-pad 3G

la revolution

I-pad 3G

Le 28 Mai 2010, près de deux mois après sa sortie au États-Unis, le fameux I-pad d’Apple débarque sur le continent Européens, puis peu à peu, sur le continent africain via le Maroc et l’Algérie. Cet appareil ultra sophistiqué, identique à l’interface de l’I-phone, mais un peu plus large. Tout d’abord, s’adressant aux utilisateurs peu réceptifs à l’informatique traditionnelle. Ayant avant tout, les mêmes usages qu’un téléphone portable, la nouvelle tablette d’Apple est aussi un ordinateur, sans souris et qui combinée à une interface tactile, le rend très simple à manipuler. Signalons que bien avant sa sortie, les fans de la marque se sont empressés de le pré commander

creation dApple

Ipad 3G

sur le site d’Apple, afin d’être les premiers servis ; et qu’aux USA, l’I-Pad a fait un tabac avec un million d’unités écoulées en seulement 28 jours. (Voir la vidéo de présentation).


Interview à un Cancérologue mauritanien :

Dans la journée du Lundi 29 novembre 2010, le jeune blogueur “Citoyen est allé à la rencontre du docteur Mohamed Ould Abdallah (cancérologue), dans l’enceinte de l’hôpital nationale de Nouakchott, afin de recueillir les opinions de ce dernier, sur le téléphone portable.

1- Docteur, quelles sont vos bonnes impressions du téléphone portable ?

Le téléphone portables a brisé des grandes barrières ; il a permit aux personnes de mieux rester en contact, de vite véhiculer les messages sur des évènements, en temps réel. Sa venue à également favoriser, la naissance de nombreux petits boulots. Mais au-delà de tous ceci, ses conséquences restent très négatifs…

2- De quelles conséquences, voulez- vous parler, docteur ?

Nous avons constaté, ces dernières années, avec le développement de la recherche médicale, notamment sur le cancer de la peau, que l’une des causes majeures proviendrait de la composition de nos appareils électroniques, dont le téléphone (l’un des objets avec lequel nous sommes constamment en contact). C’est un constat amer, vu que le nombre de malades de cancer se multiplient.

3- Vos derniers mots de conclusion, docteur :

Je dirai que ses avantages sont vraiment nombreux, si l’on veut comparer ; mais les maladies qui y sont liées, conduisent aussi et très rapidement, à la mort. Maintenant, si c’est pour ironiser, je dirai que je suis rassurer de travailler, et cela jusqu’à mon dernier jour sur terre ; étant donné que le nombre de malade de cancer croît fortement dans le monde.


Interview à un bureaucrate mauritanien :

Dans la journée du Lundi 29 novembre 2010, le jeune blogueur “Citoyen est allé à la rencontre d’un monsieur de la finance, dans un des restaurants du “prince“ (en plein centre ville), afin de recueillir les opinions de cette dernier, sur le téléphone portable.

1- Que trouvez- vous de bien au téléphone portable ?

“Jeune frère“, ce petit appareil est une révolution du troisième millénaire. Je me souviens encore, que si je me déplaçais pas jusqu’au village, je ne pouvais parler avec ma mère ; alors que maintenant, de n’importe quel point du globe, il suffit juste que l’envie me prenne, vois- tu ? Je n’ai plus besoin de hurler le nom de la secrétaire ; ou encore de laisser la porte du bureau ouverte, j’utilise tout juste cet objet et c’est fait. Je peux prévenir mon épouse, depuis le bureau, que mon boss passe aujourd’hui chez nous à la maison, qu’elle fasse le nécessaire, etc. etc.… C’est du tic au tac !

2- Que lui trouvez- vous de mal, dans ce cas ?

Ah ! Très bonne question, “jeune homme“. Il est la première source des disputes à la maison. C’est aussi le plus grand perturbateur du travail. Quand on a un dossier sous les yeux, c’est en ce moment, qu’il se met à sonner ; il favorise le ralentissement des activités d’une société, car les employés y passent plus de temps que sur les documents de travail, surtout les femmes dans les services. Ah, les femmes ! Il faut, chaque mois, leur acheter le dernier modèle, sinon rien pendant les nuits…

3- Quelle conclusion faites- vous dans ce cas ?

Non, c’est bien ! De toutes les façons, moi, ça m’arrange bien car il me permet de traiter mes différentes affaires (come pour insinuer, les relations en dehors du foyer.


« Ce petit appareil mobilise autour de lui toute une chaine »

la devouee enfantDans la journée du Lundi 29 novembre 2010, le jeune blogueur “Citoyen est allé à la rencontre d’une jeune gérante de cabine cellulaire, dans le centre ville (en face de la Banque internationale de Commerce), afin de recueillir les opinions de cette dernière, sur le téléphone portable.

1- Quelles bonnes observations fais- tu du téléphone portable ?

Sincèrement, je ne peux que remercier Allah ! Le grand Dieu ! Avec cette grande difficulté de trouver un emploi ; nous les jeunes avons pour seule alternative rapide, de commencer par une petite cabine, qui sans la venue du téléphone portable, n’aurait été possible. Grâce à ça, aujourd’hui, je peux me prendre en charge et me rendre aussi utile, auprès de ma famille. C’est une fierté pour moi, de pouvoir aider mes jeunes frères dans leurs petits besoins, alors qu’ils vont toujours à l’école.

2- Quelles mauvaises observations fais- tu du téléphone portable ?

A part, les petits vols de sac à main qui se sont développés, et aussi les gros mensonges que nous entendons de quelques clients étant au bout du fil avec leur compagne, tout va bien pour le mieux.

3- Que diras- tu pour terminer ?

Ah ! Le téléphone portable, à mes yeux, est l’une des meilleures choses que la science ait réalisées ; puisque ce petit appareil mobilise autour de lui, toute une chaine. Si l’on regarde de l’usine qui la fabrique, jusqu’au marchand ambulant de carte de crédit, en passant par les panneaux de publicités et leurs agences, puis des différentes sociétés de télécommunication, l’on se demandera alors combien de personnes il fait vivre ? Je conclurai, tout simplement, en disant que c’est une belle révolution, ce petit objet.

gerante de cabine


Interview à un artiste “rappeur“ de la place :

Dans la journée du Lundi 29 novembre 2010, le jeune blogueur “Citoyen est allé à la rencontre d’un jeune rappeur, dans le quartier populaire de 6ème, pour recueillir les opinions de ce dernier, sur le téléphone portable.

1- Quels sont les avantages que tu trouves au téléphone portable ?

Yo ! Yo ! Yo mec ! Laisse-moi te filer mes remarques, man (homme en anglais) ! Le téléphone portable est trop cool, man ! Sa venue a bouleversé les mentalités, man ! Et les gens sont maintenant très branchés, man ! Le téléphone a effacé la distance, man ! Il a également accentué les relations entre les hommes, man ! C’est cool, man !

2- Quels inconvénients lui trouves- tu, alors ?

Oh man ! Laisse-moi prendre la tête, man ! Nous l’avons transformé en catastrophe, man ! Ce sont les accidents, par ci, et les vols, par là, man ! Les filles t’envoient, toutes les minutes, un “ rappel-moi STP“ ou encore un “envoie-moi du crédit STP“. C’est grave, man ! Et je ne te dis pas le pire, man ! Ce sont tous ces téléchargements illégaux, dans les cybers café ou encore la piraterie, man !

3- Quels seront tes derniers mots, alors ?

Man ! Man ! Au début, ça faisait du bien ; mais maintenant, le téléphone portable est devenu notre bête noire, nous les artistes.

Merci mon frère, de m’avoir accordé cette interview.

Merci à toi, également. C’est la mi-fa (comme pour dire c’est la famille) ; et tu seras toujours la bienvenue, mon frère.


Interview à une vieille dame:

Dans la journée du Lundi 29 novembre 2010, le jeune blogueur “Citoyen est allé à la rencontre d’une vieille dame, venue du village, dans le bidonville de Dar Naïm, pour recueillir les opinions de cette dernière, sur le téléphone portable.

1- A votre avis, quels avantages trouvez- vous au téléphone portable ?

Hé, mon fils ! L’avènement des téléphones portables à favoriser beaucoup de choses ; notamment, la réception d’informations sûres et rapides, venant des parents et enfants loin de nous. Je me souviens que dans le temps, pour annoncer même une naissance, il fallait écrire une lettre et attendre de trouver un incertain voyageur pour transporter le message. Ce qui prenait énormément de temps. Mais maintenant, aussitôt un évènement, qu’on l’annonce via le téléphone portable, sans même se déplacer. Et ça nous a permis de rester constamment en contact avec nos enfants, qui sont à la ville.

2- Et quels inconvénients, lui trouvez- vous ?

Hé, mon fils ! Ce petit objet que tu vois là, ce petit objet là me fatigue ! Au début, quand on m’appelait, je paniquais car je ne savais par où décrocher. Et pour composer un numéro, c’est tout un problème ; vu que je suis analphabète. Mais c’est l’attention qu’il faut lui porter qui m’agace le plus ; il faut le charger, régulièrement. C’est comme un nouveau né, il faut toujours bien prendre soin. Je me souviens du premier portable que m’avait offert mon fils ainé, je l’avais plongé à l’eau, parce que je le trouvais quelques jours plus tard, un peu sale et que je voulais le laver. Quelle bêtise, j’avais fait.

3- Quels sont vos conclusions, pour terminer “maman“ ?

Nous disons le plus souvent, que l’homme blanc ira en enfer ; et parfois, je me demande, si cela sera vrai. L’homme blanc a facilité les choses de la vie. Ce fut d’abord, la voiture pour se déplacer du village à la ville ; ensuite, est venue l’avion pour se rendre à la Mecque, très rapidement. Et maintenant, c’est le téléphone portable, pour communiquer, comme si on était proche. C’est merveilleux et je remercie Allah (Dieu).

vraiment compliqué

Très compliqué


Téléphone au volant

J’étais tranquillement couché sous la khaïma, le chapeau de paille sur le visage, en train de somnoler, lorsque Mohamed, mon voisin d’à coté, me réveilla avec cette histoire “d’accident de la circulation“, survenu le matin même, devant la banque centrale de Mauritanie. Une jeune femme au volant de sa voiture, le téléphone à l’oreille avait percuté un jeune garçon mendiant.

A Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, ce pays où les choses tournent vraiment à l’envers, chacun est maître de soi et se sent ainsi au dessus de la loi ; puisqu’on à l’impression qu’elle n’existe pas vraiment, cette autorité. Dans l’un de mes articles, “Prétexte de divorce“, j’ai montré combien de fois, en Mauritanie, la femme est reine ; mais sachez que cela est pire que vous ne pourrez l’imaginer. Ce pays où il y a une grande absence d’infrastructure, et de lieux de distraction, la femme reste alors le seul point de divertissement. Les femmes ayant bien compris cela, se font très chères, voir inaccessibles. Un simple “bonjour“, venant de la part d’une charmante demoiselle, et il mouille sa culotte sans tarder. Les femmes mauritaniennes font alors ce qu’elles désirent dans ce pays, vu que les hommes trainent à leurs pieds. Hors mis les taxis, la majorité des voitures personnelles en Mauritanie, sont aux femmes. Un pourcentage estimé à près de 65% ; et pourtant, ces femmes ont la majorité du temps leur téléphone à l’oreille, alors qu’elles sont au volant. Voyez combien le risque est grand, de conduire un véhicule dans ce pays. Les panneaux de signalisation et feux tricolores ne signifient pas grand-chose, pour les conducteurs de ce pays ; l’essentiel est de ne pas se toucher. Que je passe à gauche ou à droite, l’essentiel es de s’éviter ; s’ajoute à cela, le téléphone au volant. Mais cette pagaille ne peut qu’engendrer des malheurs. A Nouakchott, les femmes sont au sommet des sources d’accident et le téléphone au volant reste la première cause de ces accidents de circulation.

Femmes inconscientes

Téléphone au volant


Prière de Vendredi

J’étais tranquillement couché sous la khaïma, le chapeau de paille sur le visage, en train de somnoler, lorsque Mohamed, mon voisin d’à coté, me réveilla avec cette histoire de “sonneries de téléphones“, dans la grande mosquée de la capitale.

En Mauritanie, le pays où tout tourne à l’envers, le week-end débute les Jeudi soir et s’achève les Samedi nuit, pour que les activités reprennent le dimanche matin ; contrairement à beaucoup de pays. Vendredi est alors le jour de la grande prière et tous les hommes s’attèlent à effectuer ce geste de tous bons musulmans. Mais depuis l’avènement des téléphones portables “troisième génération“, ces téléphones capables d’enregistrer, puis lire des sons et vidéos, la prière du vendredi est devenue une fanfare. Ce vendredi dernier, alors que l’Iman prêchait la bonne parole, les portables n’arrêtaient de sonner ; des différentes chansons, de différents artistes nationaux et internationaux. Reconnaissons qu’à chaque fois, l’Iman est interrompu par une forte musique, différente de la précédente ; et cela n’empêche pas les gens de continuer laisser allumer leur téléphone, dans les mosquées et à l’heure des prières. Tous ces yeux rivés sur toi, quand ton gros téléphone chinois sonne, avec une haute sonnerie très mal filtrée ; mais personne ne se sent coupable et le phénomène demeure. Un jour, il faudra bien que les Imams en personne, se décident, juste après la prêche et avant le début de la prière, à profiter de l’occasion et de la présence de tous, pour interdire les téléphones dans l’enceinte de la mosquée (surtout au moment des grandes prières). Ils aiment bien jouer les branchés alors que ce sont de vrais ignorants.

Pertubateur des prêches

Interdi au moment de la prière


alors que j’étais au septième ciel

A Nouakchott, la capitale mauritanienne, ville généralement paisible et calme, les jeunes filles qui se prostituent, ont pour cible première, les téléphones portables de leurs clients. Un vendredi soir, alors que je revenais d’un petit diner entre potes, je trouvai un couple en train de se disputer dans un coin sombre d’une rue. Pour moi, c’était des amoureux que se faisaient de petites querelles passagères, je m’approchai donc pour tenter de les moraliser et ainsi apaiser les deux tourtereaux. Le garçon, apparemment plus jeune, tenait la femme plus âgée, par les cols, et réclamait sévèrement son téléphone portable. Ils hésitèrent tous les deux, pendant un moment à m’expliquer les faits réels, puis la jeune dame commença :

Ce jeune homme m’accuse de lui avoir volé son téléphone portable !

Tu me voles mon téléphone et tu nies ! Rétorqua très sévèrement, le jeune homme.

Mais dites- moi, vous ne vous connaissez donc pas ? Demandai- je.

Le jeune m’adressa enfin la parole, en m’appelant “Grand- frère“, bien que je sois plus jeune que lui.

Grand- frère, j’ai trouvé cette pétasse en train de faire du stop, là- bas au grand carrefour ; elle m’a demandé l’heure et ensuite, elle m’a demandé si je ne voulais pas me mettre à l’aise à bas- prix. J’ai accepté et nous sommes venus par ici, derrière ces arbustes là. Le besoin terminé, je constate la disparition de mon téléphone portable ; alors que c’est à travers ce même téléphone, que je lui ai communiqué l’heure. Elle m’a fait les poches et elle veut nier.

C’est faux, insista la dame.

Ok, ne nous affolons pas ; Disais- je.

Mais je ne vais pas perdre mon téléphone aussi bêtement. Répliqua le jeune homme, qui n’en croyait pas à ce que lui était arrivé.

Donne-moi ton numéro, je vais le biper, je pense qu’il me reste encore du crédit dans mon téléphone.

Je sortis mon téléphone de ma poche, composa son numéro, qui sonna sans tarder. Elle le lui avait réellement piqué durant le feu de l’action, alors qu’il était au septième ciel ; mais malheureusement, elle n’eût pas le temps de l’éteindre.

Va chercher ton téléphone ; lui disais- je.

Elle l’avait recouvert de feuilles mortes sous l’arbuste, pendant qu’ils étaient couchés par terre. Et quand il revint à nous, il me remercia chaleureusement ; puis tout d’un coup, surprenant la dame, il lui donna une belle claque, en la repoussant contre le mur. “Espèce de voleuse“, ajouta t-il. En cours de route, je lui reprochai son irresponsabilité, car c’est un grand risque de s’accoupler avec une personne qu’on vient à peine de rencontrer, comme ça, là dans la rue, avec toutes ces maladies qui trainent ; ou pire encore, cela aurait pu être un “djinn“, ces génies malfaiteurs de la nuit.

chippeuse extraordinaire

téléphone portable