Citoyen

Pique pocket dans le bus

Un jour, alors que j’étais installé confortablement dans un bus en partance pour la maison, j’assistai à une scène incroyable. Rappelons tout d’abord que j’habite dans le quartier populaire de 5ème, habité majoritairement par les citoyens pauvres et les étrangers. Dans le bus, un jeune homme venait de judicieusement faire un “deux doigts“ à un vieillard, qui ne s’en ai même pas rendu compte ; pendant que le bus s’en allait, ci et là, et que tous les passagers se bousculaient les uns aux autres, il profita de la bousculade et de l’inattention du vieux pour glisser sa main dans la poche de ce dernier, et lui prendre son téléphone portable. Qu’auriez- vous fait à ma place ? Dénoncer le jeune homme ou pas ? En tous cas, moi je le dénonçai car je ne voudrais être un témoin oculaire, le jour du jugement dernier. Tous les passagers se ruèrent aussitôt sur lui ; de partout, venaient des gifles, des coups de point, des injures notamment par les femmes. Apparemment, le vol de téléphone portable dans le bus est très fréquent ; cela explique pourquoi, chacun des passagers, tenait à lui donner sa part de bastonnade, chacun se mettant à la place de la victime et se disant ça aurait pu être moi. Le chauffeur s’arrêta devant le commissariat du quartier où nous le laissâmes.

pique pocket

téléphone portable


Dans le W.C public

C’était un lundi après-midi, alors que je venais de descendre des cours et que j’étais arrivé à l’arrêt de bus, j’eus un énorme mal de ventre ; je sentis l’immense besoin d’aller aux toilettes. Je m’empressai d’aller dans cette douche publique, non loin de là. Une fois installé confortablement, alors que j’étais en pleine action, mon téléphone sonna ; cette musique “coupé décalé“, que j’ai mis comme sonnerie, insistait tellement que je décrochai l’appel. C’était ma copine, qui sortait de l’école, et qui voulait savoir qu’elle est ma position dans la ville.

Où es-tu donc, mon bébé ? me demanda t-elle.

Je suis actuellement dans le bus, pour la maison. Ai-je répondu gentiment.

Je savais bien que c’était une balle (comme pour dire un gros mensonge) ; mais ce n’est pas responsable de dire certaines vérités, telle qu’on est en train de …

coup de fil inattendu

téléphone portable


comme un éclair

Dans la soirée du jeudi dernier, début du week-end en Mauritanie, dans la commune de Sebkha, plus précisément dans le quartier populaire de 5ème, avec des habitants à majoritaire étrangers, une charmante jeune dame, arrêtée à un carrefour est en sanglot. Mais pourquoi pleure t-elle ? Qu’est-il donc arrivé à cette belle dame pour qu’elle tombe en larme dans la rue, à cette heure. Des gens approchent pour savoir ce qu’elle a ; et à elle d’expliquer en reniflant :

J’étais arrêté là, le téléphone à l’oreille, en train de communiquer avec mon fiancé. Brusquement une vieille Mercé

il m'a pris mon téléphone

téléphone portable

des 190 s’est garée devant moi ; un jeune homme est aussitôt descendu, m’a giflée sur la joue gauche, m’a arrachée mon téléphone à l’autre oreille, et est remonté dans la voiture qui a filé à 100 kilomètres à l’heure. Cela s’est tellement vite passée, que je n’eus même pas le temps de crier, je fus vraiment surprise. Ajouta t-elle.

Pour ceux qui ont assisté à la scène, ils ont cru à un de ces couples qui aiment montrer leur amour à travers des disputes qui n’ont pas de sens ; ils ne se sont donc pas intéressés. Cette jeune dame a ainsi perdu son téléphone portable.


Mendiant avec Black Berry

A Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, ce pays où tout tourne à l’envers, tout le monde semble vivre à l’ère du troisième millénaire. Figurez-vous que j’étais une fois en pleine promenade dans le centre ville de la capitale, communément appelé “Capitale“ ; je venais d’acheter une pomme qui coûte 150 Ouguiya (environ 50 centimes d’Euro), avec un billet de 200 Ouguiya. Le vendeur me remit, comme monnaie, deux pièces de 20 Ouguiya et une pièce de 10 Ouguiya. Tout en dégustant mon fruit, je continuai mon chemin ; c’est alors que j’arrivai devant une rangée de vieillards mendiants. Là, je pensai aussitôt à leur remettre les pièces que j’ai dans mes poches, que d’ailleurs je fis sans attendre. A l’instant où je donnai dos, j’entendis derrière moi, l’appel du muezzin, comme à l’heure de la prière ; c’était la sonnerie d’un téléphone, mais de qui ? Que je fus surpris de voir, en me retournant, l’un des vieillards décrocher son téléphone ; et pas n’importe quel marque de téléphone, c’était un Black Berry. Le téléphone portable Black Berry coûte jusqu’à 70 000 Ouguiya, ici en Mauritanie, environ 180 Euro ; ce téléphone équivaut à 7 fois le simple Nokia que j’avais dans la poche. Quand je pensai, à l’instant même, que je venais de donner une pièce à un vieillard qui utilisent un téléphone pareil, je trouve que c’est incroyable, et pourtant c’est ce qui venait à juste de se passer. Quel paradoxe ? Avais-je pensé, en remuant la tête et m’éloignant, tout stupéfait.

même les mendiants

téléphone portable


Patrons irresponsables

En Mauritanie, le pays où tout tourne à l’envers et que la conjoncture s’y installe peu à peu, tous les moyens sont bons pour moins dépenser, mais voir dans le même temps, ses services accomplis. Il s’agit de ces pingres patrons, propriétaires de luxueuses villas avec plusieurs voitures personnelles. Le plus souvent, ce sont des maures blancs, hommes et femmes. Ces pères et mères de famille adorant la vie facile, embouchent à leur domicile de pauvres gens en quête de maigres revenus, pour juste subvenir à leurs petits besoins ; ce sont le plus souvent des étrangers, mais aussi des harratines (descendants d’anciens esclaves des maures blancs). Embauchés en début de mois, tout en espérant percevoir un peu de mille à la fin du mois, ces derniers se voient accusés de vol ; et à chaque fois, de vol de téléphone portable, seulement de téléphone portable. La police en a elle-même fait le constat et elle a compris qu’il s’agit de fausses accusations ; toujours les mêmes histoires de vols de téléphone par les domestiques. L’homme à la peau blanche continue encore de croire que l’homme noir suffit d’être gavé pour être maîtrisé ; alors ils nous exploitent et nous donnent des médailles. Mais pire encore, en Afrique, nous sommes régulièrement accusés de vols de téléphone par les embaucheurs, car le téléphone portable est incontestablement pour l’africain noir, un luxe inaccessible pour la majorité d’entre nous.

mon téléphone sinon pas de salaire

téléphone portable


Les clients voleurs

A Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent. A l’approche des grandes fêtes, telles que la fête de Ramadan, la fête de Tabaski ou encore la fête du nouvel an musulman, les esprits malfaiteurs ressurgissent car il faut absolument trouver de l’argent et cela, par n’importe quel moyen.

C’est dans ces périodes, que surgissent alors les “clients voleurs“. Généralement, ils viennent à trois ou quatre, bien habillés, l’air sérieux et respectable ; mais leurs intentions est d’empocher un téléphone et repartir. Dans une boutique, ils demandent, en même temps, à voir différents modèles posés dans les vitrines ; tout cela afin de perturber le vendeur, jusqu’à ce qu’il oublie l’un des téléphones présentés. Et ensuite, les supposés clients jouent les désintéressés puis sortent et se dispersent pour se retrouver dans un endroit convenu. Bien que les marchands de téléphone connaissent le jeu employé par les “clients voleurs“, cela ne les épargne pas du danger car paraît-il que ces derniers utiliseraient des versets mystiques pour les hypnotiser, le temps de disparaître dans le marché.

Bientôt la fête

téléphone portable


Les arnaques de téléphones

A Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent facile, surtout à l’approche des grandes fêtes. Dans le fameux marché Mauritel (marché du téléphone), communément appelé “Noukhta Sakhina“ en arabe et qui signifie le point chaud en français, les jeunes revendeurs utilisent toutes les tactiques pour duper. Ils prennent pour cible, les femmes qui viennent faire des trocs (échanger leur téléphone à un autre meilleur, en ajoutant un peu d’argent). Ils procèdent de la manière suivante : Dès que la cible est localisée, un jeune homme s’approche et présente différents modèles de téléphones portables ; généralement de nouveaux téléphones. Et quand la victime fait son choix, elle se voit proposée d’ajouter un peu de mille sur son ancien téléphone pour ainsi prendre le nouveau. Alors très contente, sans réfléchir, elle s’engage ; mais cela est une énorme erreur qu’elle ne refera sans doute jamais, car pendant l’essai du téléphone, l’arnaqueur qui avait introduit sa propre puce, la réclame après le troc. Et c’est pendant le retrait de la puce, qu’un autre arnaqueur complice s’approche pour détourner l’attention du client qui se verra remettre un téléphone identique à celui qu’elle avait choisi au départ, mais qui ne fonctionne pas cette fois-ci. La vérification du téléphone s’étant effectuée avant le troc, sous ses yeux, elle donnera dos sans même de douter une seconde, pendant que les arnaqueurs disparaîtront dans la foule. Des personnes qu’elle ne reverra sans doute jamais. Combien de personnes se font ainsi duper tous les jours, dans ce marché. Et maintenant, on retrouve même ces arnaqueurs dans les quartiers de la ville, à la recherche de clients.

étalage des arnaqueurs

téléphones portables


La prostitution en Mauritanie

la prostitutionEn Mauritanie, le pays où tout tourne à l’envers, quand tu disposes d’un véhicule, quelque soit son état, tu as une facilité de te faire une fille pour la nuit; et cela tous les jours. Nous remarquerons deux modèles ou deux styles très différents : L’un pratiqué par les noirs, notamment les femmes immigrées mais aussi les citoyennes du pays (Halpoulars, Soninkés, wolofs et maures noires) ; et l’autre style pratiqué par les femmes maures blanches, en général.

Dans la communauté noire de Mauritanie, les règles de jeu sont les suivantes :

1. Ces femmes se déplacent quotidiennement, de commune en commune, de quartier en quartier, de maison en maison, toute la journée. Et quand elles ne connaissent pas un locataire, elles trouvent toujours un moyen de sympathiser avec ce dernier; car elles pensent toujours à une prochaine fois.

2. Elles font aussi de l’auto-stop; généralement sur les chauffeurs de taxi, le jour ; et les voitures personnelles, dans la nuit.

Dans la communauté maure blanche, ou un adage dit ceci : « Dieu dort la nuit« , comme pour justifier tous les péchés de la nuit, car le jour, elles restent enfermées chez elles. Cette communauté procède de la manière suivante :

1. Dès 20 heures, après un bain à la mauritanienne, ces femmes sortent dans la rue, généralement seules ou à deux, et attendent les clients. Elles n’ont pas besoin de faire du stop, ce sont les véhicules qui viennent à elles. L’accord conclu, direction derrière la ville, sur les dunes de sable; ou encore à l’intérieur du véhicule même, garé dans un endroit sombre. A souligner que ce groupe de femmes ci, ne se prostitue pas pour de l’argent; mais plutôt pour un plat de poulet. Après quoi, elles rentrent immédiatement chez elles. Ces femmes ne le prennent donc pas pour métier, mais juste le moyen facile de résoudre les désirs du ventre car elles ne pensent qu’à leur estomac. C’est pourquoi, elles ne s’intéressent jamais aux hommes à la peau noire, qu’elles considèrent comme impurs ou porteurs de toutes les maladies.

2. Le deuxième groupe, on le retrouve dans les maisons closes avec pour couverture un grand restaurant à l’avant. A l’intérieur, on y trouve toutes les couleurs : les sénégalaises, les marocaines, les algériennes, les tunisiennes et des maures blanches. Dans ces lieux, il n’y a pas de choix sur la clientèle; l’essentiel est de que le client puisse assurer la passe qui est généralement de 3000 Ouguiya (environ 8 Euro), en plus de la chambre qui est de 2000 Ouguiya (environ 5 Euro). On y retrouve beaucoup de jeunes noirs en quête de peaux blanches.

3. Le troisième groupe concerne les riches femmes mauritaniennes (blanches ou noires) et divorcées. Ces femmes étant riches et libres sont très fortement à la recherche de plaisirs sexuels; elles n’hésitent donc pas à mettre le paquet de fric pour satisfaire leur désir. On les retrouve dans le quartier chic de la capitale (Tevragh-Zeïna). Les plus chanceux avec ces dernières sont les domestiques, les chauffeurs personnels et souvent même les répétiteurs des enfants à domicile.


Le gavage des filles maures

si innocenteEn Mauritanie, le pays où tout tourne à l’envers, il y a un adage qui dit ceci : « La valeur de la femme équivaut à la place qu’elle occupe dans le lit de l’homme ».Cet adage maure prône l’obésité chez les femmes.

L’obésité est, dans ce pays, un critère de beauté, de santé, et fait ressortir le niveau social de la famille, tout en préparant la fille à un mariage certain ; ce qui est la finalité de tout cela. La tradition veut que les filles soient nourries et engraissées de force ; et cela, dès leur plus jeune âge. Comprenez par là, que les filles minces sont considérées comme inférieures et n’attirent que la mauvaise langue sur leur famille. Ainsi, pour éviter cette honte et ne pas être montrées du doigt, les mères engraissent aujourd’hui leurs filles, en les gavant de lait de chamelle. Certaines vont même jusqu’à utiliser des produits chimiques destinés, au préalable, aux animaux de consommation. Ce qui sans doute, favorise toutes sortes de maladie, plus tard. Et gare à ces filles, si elles refusent de manger, elles recevront de sévères punitions. Les autorités, au plus haut niveau, ont pris conscience des conséquences engendrées par l’obésité sur l’économie et la société, et lui ont déclaré la guerre, en menant contre elle, une campagne nationale. Une étude menée en 2009, révèle que 48 % des femmes entre 15 et 29, ont été gavées de force et que 75% disent ne pas le regretter. Aujourd’hui, la plupart des femmes mauritaniennes souffre d’hypertension, de diabète et de problème cardiaque. Voyez donc, combien l’obésité est un frein au développement d’un pays ; car les femmes ne jouent pas pleinement leur rôle dans la société. En Mauritanie, une femme de plus de 40 ans, arrive à peine à bouger, elle ne peut même pas se tenir debout. Heureusement que les séries télévisées, venues d’Egypte et du Liban, montrent un nouveau critère de beauté : la minceur. « Quand on interroge les nouvelles générations, elles disent qu’elles veulent bien rester taille fine, mais à condition bien sûr que les hommes soient également sensibilisés ; et qu’ils changent leurs canons de beauté ».

Le changement est donc attendu du côté des hommes qui s’agrippent à la tradition, préférant toujours, même s’ils disent adhérer au programme de lutte contre l’obésité, les femmes d’un certain embonpoint.