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Oyongo Bitolo, reviens avec nos victoires

Le Cameroun ne participera pas au mondial russe l’année prochaine, même si le Nigéria refuse d’y aller. Nous, Camerounais, sommes tristes. Nous aimons participer, même si ce n’est que pour le plaisir de participer. Dommage que nous nous contenterons d’apprécier les prestations du Nigeria et des autres Nations devant le petit écran. Difficile, mais amour du foot et Fair-play oblige.

Le mondial russe… Ce sera sans le Cameroun

Le plus difficile ce n’est pas surtout que les Lions n’iront pas au mondial. Le plus difficile n’est non plus que c’est le Nigeria qui y sera. Le plus difficile est que ce soit le Nigeria qui nous ait privé du mondial russe. Le Nigéria est notre rival historique. Si les victoires du Cameroun face au Nigéria sont des plus délicieuses, les défaites sont des plus douloureuses. Les matchs nuls… Que dire alors d’une élimination ?

Ma douleur n’est pas l’objet de ce billet. Il est question ici de faire une analyse à la camerounaise, pour comprendre pourquoi nous avons été éliminés. Mon prétexte a un nom : Ambroise Oyongo Bitolo. Footballeur camerounais, gaucher, il évolue au poste d’arrière latéral. Son club actuel est Impact de Montréal. Régulièrement sélectionné chez les Lions Indomptables depuis 2014, il est sacré avec ceux-ci, champion d’Afrique en 2017. Son deuxième titre avec les Lions, après la LG Cup en 2011. Oyongo Bitolo est mon prétexte pour deux raisons : son rôle dans l’équipe et les statistiques du Cameroun depuis sa blessure en juin dernier.

Le rôle d’Oyongo Bitolo

Oyongo Bitolo est l’animateur en chef et le responsable du bizutage des nouveaux sélectionnés chez les Lions Indomptables. A la dernière CAN au Gabon en février dernier, notre équipe avait une identité, un esprit. C’était une équipe unie, avec des amis et non des coéquipiers. Cet esprit était entretenu par une ambiance détendue et très musicalisée qui régnait dans la tanière. Le chef d’orchestre de cette ambiance était Oyongo Bitolo. A chaque arrivée de l’équipe, aux entrainements, dans les vestiaires tout comme à la sortie du stade, il faisait danser et chanter les Lions au rythme de musiques populaires. Comme au bon vieux temps. Sauf que celles-ci étaient diffusées à partir d’un poste radio devenu populaire et dont lui seul avait la charge de transporter. Cette ambiance était contagieuse. Même le Chef de l’Etat, premier sportif et premier ambianceur camerounais n’est pas resté indifférent. C’est cette ambiance qui nous a fait gagner la CAN.

Les stats

Oyongo Bitolo s’est blessé en juin dernier au cours du match opposant le Cameroun au Maroc dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2019. Ce match s’était soldé par la victoire du Cameroun sur le plus petit des scores. C’est la dernière victoire des Lions. Depuis sa blessure, les Lions Indomptables du Cameroun ont disputé six matchs. Bilan : deux nuls et quatre défaites, avec à la clé un quatre but à zéro contre notre ennemi intime nigérian à Uyo, plus large défaite du Cameroun face à une équipe africaine. En son absence donc, les Lions Indomptables ont enregistré, en trois mois, deux fois plus de défaites qu’en 21 mois de présence du coach Hugo Bross sur le banc de l’équipe fanion.

Depuis la blessure de d’Oyongo Bitolo, le bilan des Lions Indomptables est négatif : zéro victoire, deux nuls et quatre défaites.

Une chose est sûre, depuis ce fameux Cameroun # Maroc où Oyongo Bitilo s’est blessé, il est parti avec les victoires des Lions. C’est moi qui le dis. Avec lui en 2017, le Cameroun avait pourtant disputé onze rencontres pour 6 victoires, quatre nuls et une seule surprenante défaite en amical face à la Guinée. Depuis là, zéro victoire. Je me demande, en tant que Camerounais, si ce n’est pas son absence qui nous élimine du mondial. Cette absence nous avait déjà fait rentrer de la Coupe des Confédérations avec 1 point en juin dernier. Dans tous les cas, j’attends son retour.

Je pouvais aussi chercher à savoir si ce n’est pas l’absence de Ndip Tambe, ou la présence de Zambo Anguissa qui explique la situation désastreuse du Cameroun en football. Je laisse le soin aux spécialistes de répondre. A chacun son angle d’attaque.

Yaoundé, un jour de défaite


Bamenda le laboratoire politique, Bamenda la spéciale

Bamenda. Crédit photo: weather-forecast.com
Bamenda. Crédit photo: weather-forecast.com

L’on a célébré le 24 mars 2015 au Cameroun le 30e anniversaire du Rassemblement démocratique du Peuple camerounais (RDPC). Le RDPC est le parti au pouvoir au Cameroun, présidé par Paul Biya. Ce parti a vu le jour à Bamenda en 1985, sous les cendres de l’Union nationale camerounaise (UNC), ancien parti unique du pays. Certains camerounais célèbrent ce même jour le 30e anniversaire du décès de l’UNC.
Ce qui a attiré mon attention c’est Bamenda, ville dans laquelle ce parti a vu le jour. Bamenda est l’une des villes les plus stigmatisées au Cameroun. Lorsqu’on t’appelle Bamenda…! Bamenda est aussi et surtout la ville où a vécu Salma Amadore, mondoblogueuse. Avec Salma, on a déjà eu à découvrir plusieurs facettes et particularités de la ville de Bamenda. Je me suis rendu à Bamenda une seule fois mais j’ai du respect pour cette ville.

Bamenda, laboratoire politique

A la naissance du Rassemblement démocratique du Peuple camerounais. C'était à Bamenda. Crédit photo: Ramses Bré (via Facebook)
A la naissance du RDPC à Bamenda. Crédit photo: Ramses Bré

Je considère Bamenda comme un laboratoire politique pour deux raisons. La première se trouve non seulement sur le plan de l’histoire, mais est aussi influencée par l’actualité. Je me rends donc compte que Bamenda est la ville qui a vu naitre les deux partis politiques majeurs du Cameroun à l’heure actuelle. Je fais allusion au RDPC, parti au pouvoir et au Social Democratic Front (SDF), parti leader de l’opposition au Cameroun. Le premier a vu le jour à Bamenda au cours du dernier congrès de l’UNC. Le second a vu le jour dans la même ville le 26 mai 1990 après un mouvement ayant aboutit à sa déclaration. On a tendance à croire cette ville porte bonheur à ces deux partis politiques qui se partagent les deux premières places aux différentes élections présidentielles, sénatoriales, législatives et municipales depuis 1992.

C’est aussi à Bamenda que Paul Biya et John Fru Ndi se sont officiellement rencontrés pour la première fois. C’était une rencontre historique. Sans commentaires.

Biya et Fru Ndi lors de leur première rencotre officielle à Bamenda. Crédit photo: kongossa.fr
Biya et Fru Ndi lors de leur première rencontre officielle à Bamenda. Crédit photo: kongossa.fr

La seconde raison pour laquelle je considère Bamenda comme un laboratoire politique est qu’elle est le berceau de naissance des fêtes de la jeunesse au Cameroun. Au lendemain du référendum qui rattachait le Northern Cameroon au Nigeria et le Southern Cameroon à la partie du Cameroun indépendant, il était organisé, chaque 11 février, dès 1962, des marches de la jeunesse pour commémorer la perte du Northern Cameroun. Ces manifestations de la jeunesse chaque 11 février à Bamenda sont à l’origine, d’une certaine manière, de la célébration de la fête de la jeunesse au Cameroun dès 1966. Une fois de plus, c’est de Bamenda que tout est parti.

Bamenda et la naissance de l’armée camerounaise

En 2010, le cinquantenaire des forces armées camerounaises s’est célébré à Bamenda, en présence du chef de l’État, chef suprême des armées. La célébration du cinquantenaire des forces armées a été considérée par le président de la République comme un « retour aux sources ». En fait, de jeunes officiers originaires de Bamenda ont, au lendemain de la réunification, constitué la 13eme compagnie rattachée au deuxième bataillon à Dschang avec pour poste de commandement Bamenda. Pour ces raisons, même si ce n’est pas à Bamenda que l’armée camerounaise a intégralement vu le jour, cette ville se trouve liée à elle. Rappelons que l’armée camerounaise est en train de faire les prouesses pour la préservation de l’intégrité territoriale du Cameroun.

Cinquantenaire de  l'armée à Bamenda
Cinquantenaire de l’armée à Bamenda

Bamenda est aussi l’une des capitales régionales les plus visitées officiellement par le président de la République. Il aime bien dire, « Bamenda is my second home », Bamenda est mon deuxième domicile en français facile. C’est dire que Bamenda a quelque chose de spécial. Paul Biya l’a compris, John Fru Ndi (leader du SDF) aussi. Le destin de l’armée camerounaise y est lié.

Pour un autre regard

Il faut donc que les camerounais arrêtent de voir Bamenda comme la ville de l’opposition et de tout ce qui est mauvais au Cameroun. Allez visiter Bamenda. Visitez Commercial Avenue, l’avenue la plus ordonnée au Cameroun. Si vous ne pouvez pas encore voyager, faites un tour chez Blogitude et découvrez Bamenda sous la plume de Salma.

Dschang le 24 mars 2015

Marius MOIFO FONKOU


Au Cameroun, les coupures d’électricité sont thérapeutiques

Mon pays c’est mon pays. Remplacez mon pays par Cameroun, ça vous donnera cette célèbre citation coloniale qui sert d’explication à tout ce qui y est absurde. Il y a quelque temps j’ai, décidé de ne plus regarder d’un mauvais œil ce qui y est mal bien fait.

Tout ce qu’on fait au Cameroun, telles les coupures d’électricité, c’est pour atteindre l’émergence à l’horizon 2035. Tout y est bien. Ici, les coupures d’électricité par exemple, ont des vertus thérapeutiques. Avec les coupures d’électricité, ENEO continue l’ingénierie de la thérapie longtemps pratiquée par ses prédécesseurs dans le secteur de l’électricité. Avec ENEO, les coupures d’électricité sont des thérapies.

Contre le surmenage et les têtes bien pleines

À Dschang, ville universitaire où je vis, tous les étudiants savent qu’à partir de mi-janvier, il y a des interruptions régulières d’électricité chaque soir. Ceci est très embarrassant mais vu sous un autre œil, c’est toute une autre chose. La société nationale en charge de l’électricité n’a-t-elle pas fait le constat selon lequel les étudiants ne lisent jamais leurs cours pendant les mois précédant celui de janvier, se livrant ainsi à un rythme infernal de préparation des examens de février à partir du milieu du premier mois de l’année ? Il semble que ces interruptions de l’énergie électrique à cette période, à partir de 18 h surtout, sont thérapeutiques pour les étudiants.

À force d’imposer un rythme infernal à leur cerveau pendant une certaine période dans l’optique de tout mémoriser, les étudiants courent deux risques : se surmener et être des têtes trop pleines. Du coup, tous ces étudiants, à partir de la deuxième année, préparent les examens de la session de février chaque jour, dès la rentrée en octobre. Ainsi, ils ne courent plus le risque de s’exposer au surmenage. Grâce à la société d’électrification qui leur impose un rythme normal et pédagogique de travail, les cops ont des têtes bien faites sur la durée et non trop pleines dans la précipitation. Comprenez pourquoi elle est la meilleure université camerounaise avec surtout de meilleurs éléments.

La ville de Dschang le février 2015. A l'Université, c'est la période des examens de fin de premier semestre.
Le centre-ville de Dschang le février 2015. A l’Université, c’est la période des examens de fin de premier semestre. Crédit photo : Symaro Mebego

Pour la paix dans les couples

À Dschang, à chaque fois qu’il pleut fortement et qu’il fait très frais, la conséquence logique est qu’il y aura coupure d’électricité. Par ces coupures, la société nationale d’électricité semble non seulement protéger son matériel, mais surtout préserver l’harmonie dans les couples. Lorsqu’il fait frais, les couples ont besoin de canaliser leur chaleur. Le plus souvent, le simple refus d’un membre peut entraîner des problèmes sérieux dans le couple. Comme thérapie, pas de lumière, pour permettre à chaque membre du couple de ne trouver aucune excuse du genre « j’ai un travail à terminer », « Je dois regarder ma ‘‘télénovelas’’ à Canal 2 », etc. Tout le monde au lit et que vive, dans le noir, l’harmonie dans les couples.

Un mototaximan qui appelait en vain sa petite amie allée profiter du 8 mars dimanche dernier, me faisait savoir que le 9 mars était la « journée internationale de la femme battue ». Pour éviter la tenue de cette dernière journée, la société nationale d’électricité a aussi trouvé une thérapie. Chaque 8 mars à Dschang, depuis 2011, il y a interruption de l’alimentation électrique dès 15 h au moins. Ceci permet aux femmes qui veulent soulever leur « kaba » pour montrer au monde la propriété privée du chef de famille, de rentrer à la maison et de retrouver la place qui leur revient de droit. Ainsi, on évitera de vivre la journée de la femme battue. Bonne thérapie de paix dans les couples !

Pour l’unité nationale

Dans sa mise en œuvre avec la fusion d’ENELCAM et de la POWERCAM, la Société nationale d’éectricité (SONEL) devait être une structure symbole de l’unité nationale. ENEO, tout comme l’a fait AES SONEL avant elle, joue pleinement ce rôle, en toute privatisation, à chaque fois que l’unité nationale est menacée. La preuve avec les matchs de l’équipe nationale.

Depuis un certain temps, la côte de popularité des Lions a baissé au sein de la population camerounaise. Du coup, les gens ne veulent plus regarder leurs matchs et préfèrent suivre d’autres programmes. Ceux qui gardent une petite fibre de patriotisme préfèrent les regarder seuls, chez eux. Les plus grands lieux de rassemblement des supporters sont les ventes à emporter, les bars. Ici se vit une double unité nationale : celle des matchs des Lions et celle de la consommation des boissons. Pour ramener les Camerounais vers l’unité nationale, la société nationale d’électricité interrompt l’alimentation électrique pendant les matchs. Du coup, ceux qui regardaient en solitaire les matchs des Lions à la maison doivent le continuer dans le bar le plus proche qui a affrété un générateur, question de vivre la suite. Le Camerounais qui devait regarder autre chose que le match, ne pouvant plus rien faire sans électricité chez lui et impuissant aux manifestations patriotiques provoquées par les autres à chaque occasion manquée ou but des Lions, se rendra « sans pression » vers ces lieux où se vivent la véritable unité nationale. Nouvelle thérapie !

Vu sous l’angle des bienfaits qu’elles apportent, on ne peut plus dire que les coupures d’électricité faites par la société en charge de sa production et de sa distribution le sont pour le malheur des Camerounais. Si les coupures sont régulières, c’est parce que c’est thérapeutique. Et la thérapie doit se faire de temps en temps. Regardons souvent les choses du bon côté et on ne verra pas que du mal. Vraiment !

 ENEO, the Therapy of Cameroon !

Dschang le 18 mars 2015

Marius M. Fonkou


A toi mon cher Florian Ngimbis

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NathykMondoblog.org

Mon cher Florian Ngimbis, j’ai toujours souhaité rédiger ce billet pour plusieurs raisons. Je les garde pour moi. Le Cameroun est un pays riche et béni. Seulement, il y a une mauvaise politique de gestion de cette richesse, de même qu’une mauvaise mise en valeur et non reconnaissance de cette bénédiction. Au Cameroun qui reste et restera le Cameroun, quel que soit lambda il y a des richesses, des valeureux hommes de référence qui sortent du lot.

Parmi les références camerounaises mondiales, Samuel Eto’o, légende des Lions indomptables, mais le Camerounais le plus connu dans le monde est Roger Milla, le vieux Lion dont la sagesse n’est jamais prise en compte ; Manu Dibango, Petit pays, Richard Bona ; le ministre canadien de la Culture Maka Kotto ; le mythe des télécommunications Ernest Simo ; Arthur Zang et Ismaël Nzouetom qui ont participé à la révolutionné le monde des TIC, sont toujours en avant lorsqu’il faut parler du Cameroun. Du moins ce sont ceux que les grands admirateurs du Cameroun connaissent, sans doute parce qu’ils sont en avant dans les médias. On a toujours ignoré, à quelques communautés numériques près, qu’il existait, au même pallier, un certain Florian Ngimbis, toi. Aujourd’hui, j’ai l’audace de te rendre un hommage « un genre un genre ». Mieux vaut que tu le saches quand tu es encore en vie.

Florian Ngimbis en mode économie du sourire. Crédit photo kongossa.mondoblog.org
Florian Ngimbis en mode économie du sourire. Crédit photo kongossa.mondoblog.org

Nul n’ignore que lorsqu’on parle de blogging au Cameroun de nos jours, ton nom est le premier à être cité. Pas parce que tu es le président de la Communauté des Blogueurs Camerounais (CBC), mais parce que tu es le « 9 ». Je me contente du terme « vedette ». Nul n’ignore que lorsqu’on parle de « Kongossa », tu es le repère, toi le « kongosseur » en chef qui a dépassé les femmes, ex-tenantes principales de cette activité. L’on n’a qu’à se rendre sur ton blog Kamer Kongossa pour faire le constat. Tes billets sont les plus lus, pas parce que les citoyens du monde sont des férus du kongossa, mais parce que tu as cette habile facilité de captiver et d’attirer l’attention de tes lecteurs et aussi de les fidéliser. D’ailleurs, grâce à toi, même les Blancs connaissent le kongossa. Ton style et ta simplicité dans la transmission de tes différentes histoires ont inspiré plusieurs blogueurs.

Mon cher Florian Ngimbis, si je pense que tu dois être considéré au même titre que tous ceux que j’ai cités plus haut, c’est pour plusieurs raisons. Vous avez, à quelques différences et exceptions près, presque le même parcours. Vous avez tous commencé au pays. Je crois même que tu fais mieux qu’eux. Tu as fait tes études, tu vis et tu gagnes ton pain au Cameroun, et cerise sur le gâteau, tu as une reconnaissance internationale. Vous êtes peu nombreux au Cameroun à avoir réalisé cet exploit. Même Petit Pays n’a pas fait mieux que toi. Il a dû faire un tour en Europe. Sans commentaires.

A l’international, tu as été le Prix du jeune écrivain francophone en 2008, Prix du meilleur blog francophone The BOBs en 2012. Bref, je ne suis pas là pour parler de tes prix. C’est juste qu’aucune référence à Mondoblog ne peut se faire sans le « kongosseur » que tu es. Tous ceux qui ont assisté à la formation de Dakar savent de quoi je parle. Et dans ton pays alors ? Presque rien. Je ne pouvais rester insensible à cela.

Comme on le dit souvent, nul n’est prophète chez soi. Au Cameroun, dans ton pays, tu passes incognito. Seuls les vrais savent qui tu es. Tu es une valeur presque négligée. Je ne souhaite pas créer une polémique. Si seulement « ils » pouvaient savoir quelle influence tu as sur Internet en ce 21ie siècle où le numérique est à la fois une arme, une bombe et un continent d’opportunités. Je sais que tu as toujours souhaité vivre ta simplicité. Boire tes Castel ou tes 33 à tes heures voulues, emprunter ton takesh (taxi) sans gêner quelqu’un, faire tes « mapanes » tranquillement sans te faire repérer et crier dessus par des groupies. Je me préserve de parler de ton statut de « homolianus ». Sache tout simplement que certains Camerounais reconnaissent ta valeur.

Florian Ngimbis comme vous ne l'avez pas souvent vu. Hommage à Um Nyobe. L'avenir c'est devant. Crédit photo Gaelle Ngo Tjat.
Pour Florian Ngimbis, l’avenir c’est devant, sur les pas d’Um Nyobe. Crédit photo Gaelle Ngo Tjat.

Mon cher Florian Ngimbis, J’ai toujours considéré les hommages comme le témoignage d’une certaine reconnaissance. A la communauté universitaire à laquelle j’appartiens en tant qu’apprenti disciple, en rendant hommage, on salue l’ensemble du travail et de l’idéologie scientifique d’un penseur. Chez nous les historiens, nous rendons hommage aux personnes qui, de près ou de loin, ont marqué d’une quelconque empreinte leur temps. Chez moi en Afrique « traditionnelle », on rend hommage aux personnes sages qui ont, avec de nombreux sacrifices, assuré la pérennité d’une famille. Celles-ci sont appelées « ancêtres ».

Aujourd’hui je te rends hommage par reconnaissance à ce que tu fais pour l’image numérique du Cameroun. Je te rends hommage parce que je respecte tout le travail que tu abats pour que le kongossa ait un sens. Je te rends hommage pour toutes ces actions que tu as menées avec les blogueurs camerounais : #RememberUmNyobe hier, #StopBokoHaram aujourd’hui ; demain nous réserve certainement beaucoup d’autres. Je te rends hommage parce que chez moi, on le fait beaucoup plus pour les vivants que pour les morts. Je te rends surtout hommage parce que tu es, dans ton domaine, un sage même si tu n’as que 33 ans. Ah j’avais oublié cela !

Ton 33e anniversaire n’est qu’un prétexte. Joyeux anniversaire quand même. Je te souhaite mille et une choses à la hauteur de ta vie. Mon cher Florian Ngimbis, comme ton âge, j’aurais pu t’offrir une palette de 33 Export avec une liane « un genre un genre » pour te le livrer, mais je ne l’ai pas fait. Je te demande une faveur : reçois ces hommages qui viennent de Dschang comme cadeau d’anniversaire.

Marius M. FONKOU

Dschang le 10 février 2015

Lire aussi cet entretien de Florian Ngimbis avec Nathalie Mbenda K.


Gwouo Gwouong Ssa 2014, Jour-J moins 9: A la découverte du socle du peuple Bansoa

Le festival Gwouo Gwouong Ssa 2014, cinquième édition du 21ième siècle approche à grand pas. Le marché Bansoa et les autres sites connaissent les derniers moments de leurs toilettes de circonstances. Dans ce billet consacré à la découverte du socle du peuple Bansoa, je vais vous permettre de connaitre deux sites culturels fondamentaux. Ces sites sont ceux qui sont considérés comme le socle du peuple Bansoa.

 

Logo officiel du festival Gwouo Gwouong Ssa. Les pierres au milieu du logo sont le symbole du socle du peuple Bansoa.
Logo officiel du festival Gwouo Gwouong Ssa. Les pierres au milieu du logo sont le symbole du socle du peuple Bansoa.

A l’origine, la séparation des quatre frères au site Gwouo Gwouong

La constitution de la chefferie Bansoa a connu un tournant important sur le site Gwouo Gwouong. A ce lieu où était jadis établi la chefferie Bansoa, quatre frères (qui dit-on étaient jumeaux) ne voulant pas s’affronter pour des questions successorales, se séparèrent sur ce site pour des directions différentes. Chacun alla fonder une nouvelle chefferie. Le premier pris la direction de Bamendjou, le second la direction de Bamougoum et le troisième celle de Baméka. ces trois villages sont limitrophes à Bansoa. Le dernier qui d’après la tradition orale était resta à Bansoa pour succéder à son père. Depuis ce jour, le site Gwouo Gwouong est devenu un lieu sacré majeur. C’est ici que les Bansoa célèbrent leur unité et leur vie.

Le site Keu tà tet comme marque magique

Keu tà tet signifie en langue française la rivière aux trois bras. L’histoire relate que lors de la séparation des quatre frères, un phénomène peu ordinaire s’est produit. Le cours d’eau qui était tout juste à côté du lieu Gwouo Gwouong se divisa mystérieusement en trois. Le premier bras suivit l’un des frères à Bamendjou. L’autre pris la direction de Bamougoum et le troisième celle de Baméka. Jusqu’aujourd’hui, cette rivière existe. Le site Keu tà tet a une forte valeur religieuse. Traditionnellement, lorsque quelqu’un veut jurer pour exprimer son innocence à Bansoa, il dit, après avoir pris de la terre avec trois doigts (majeur, annulaire et auriculaire), « Keu tà tet ». Ce site est magique. De nos jours, les fils et filles Bansoa y vont faire des sacrifices et apporter des offrandes. Aucune prise de photo y est permise sans l’accord préalable du Feuh des Bansoa.

 Tous les touristes et festivaliers auront l’occasion de visiter ces différent sites pendant le #GwouoGwouongSsa 2014. Demain, je vous parlerai de l’origine et de la fondation de la chefferie Bansoa.

#PassionnémentBansoa

 

Marius De BATCHOUO MOIFO FONKOU

Dschang le 03 février 2014.


Festival #GwouoGwouongSsa 2014, Jour-J moins 13: Prélogomènes

Dans 13 jours exactement, les fils et filles Bansoa se retrouveront pour communier ensemble. Ce sera dans le cadre de la commémoration de l’unité du peuple Bansoa à travers le festival Gwouo Gwouong Ssa’a. C’est la cinquième édition du 21ième siècle qui sera célébrée à Bansoa du 13 au 21 décembre prochain, après celles de 2003, 2005 et 2009. Pour ce faire, un certaines actions devront être menées sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google+) à travers les hashtags #GwouoGwouongSsa et #PassionnementBansoa.

Panneau du #GwouoGwouongSsa 2014.
Panneau du #GwouoGwouongSsa 2014.

Pendant les 13 jours du compte à rebours, je vous proposerai une série de billets que je publierai sur ce blog. Ces billets de vous permettra de découvrir la richesse, le patrimoine culturel et surtout l’histoire ce village à la réputation magique. Pour ce jour, nous allons parler de l’histoire et de la symbolique du site Gwouo Gwouong.

Gwouo Gwouong, un site magique

 Gwouo Gwouong Ssa en langue française signifie le « Socle du peuple Bansoa ». Le site Gwouo Gwouong est le lieu sacré le plus important à Bansoa. Il est situé au quartier Djulah à quelques kilomètres de la chefferie supérieure. Selon la tradition orale, le Gwouo Gwouong est le lieu sur lequel le premier chef Bansoa aurait assis certaines fondations de son royaume. En célébrant le festival #GwouoGwouongSsa, les Bansoa de tous les horizons célèbrent non seulement l’unité, mais aussi la postérité de leur village. Toutes les activités qui sont organisées pendant ce festival tournent autour de la consolidation de ces valeurs.

Le chef Bansoa au #GwouoGwouongSsa 2009
Le chef Bansoa au Gwouo gwouong Ssa 2009

Une double célébration

Le festival Gwouo Gwouong Ssa’a 2014 sera couplée à la célébration des 20 ans de règne de sa Majesté Feuh Tchinde II Djontu Jean De Dieu, Roi des Bansoa. Ce sera l’occasion pour les Bansoa de faire de nouveau allégeance à leur roi et de lui marquer leur soutien indéfectible. Pour ce faire, le comité d’organisation du Gwouo Gwouong a décidé d’offrir au Feuh des Bansoa un ouvrage dans lequel toutes ses réalisations sont passées à l épreuve de la postérité. Plusieurs autres surprises seront au rendez-vous.

En attendant de découvrir les autres billets qui vous permettront de mieux découvrir ce village magique, je vous invite à suivre les activités du festival à travers les hashtags sus-cités. Demain, je vous ferai découvrir les éléments du socle du peuple Bansoa, sites importants pour la célébration du Gwouo Gwouong Ssa’a.

 #PassionnementBansoa

Marius De BATCHOUO MOIFO FONKOU

Dschang le 1er décembre 2014.


Cameroun : Le bégaiement est une réalité sociale, mais surtout politique.

Il fut un temps où je pensais que le bégaiement était une maladie. À mesure que je grandissais, je l’appréhendais comme une difficulté. Cette difficulté était celle de ne pas pouvoir bien articuler les mots, voire de le faire, mais avec beaucoup de mal. Dans le village où j’ai grandi, on m’a appris qu’un bègue pouvait facilement retrouver l’articulation des mots, s’il buvait régulièrement de l’eau dans une coquille d’escargot. Chose à laquelle j’ai cru (parce que j’étais encore enfant). Cependant, j’ai remarqué que les bègues ne bégaient pas quand ils sont sérieux, mais surtout quand ils chantent. Je fais allusion à mon cousin qui est prêtre et qui ne bégaie jamais pendant une messe. Le sujet du jour part de ces remarques. Parlons de bégaiement politique. Comment se manifeste le bégaiement politique en contexte camerounais ?

Une perception clinique du bégaiement.  Crédit photo: arsenault-orthophonie.com
Une perception clinique du bégaiement.
        Crédit photo: arsenault-orthophonie.com

La situation économique, sociale et surtout politique de mon pays n’est pas différente du bégaiement. C’est à la fois, indépendamment de tout un chacun, une maladie et une difficulté.

Le bégaiement politique : une réalité mathématique
Le dictionnaire Larousse définit le bégaiement comme un trouble de la parole, qui se manifeste par une difficulté de prononciation. Bégayer c’est donc mal articuler les mots, les prononcer avec peine. C’est une équation simple que nous pouvons facilement résoudre avec des équivalences. Si nous prenons la parole ici comme le développement ou l’émergence et la prononciation comme les actions devant aboutir à celle-ci, nous pouvons facilement définir la situation camerounaise, synonyme de bégaiement, en quelques points.
Description des équivalences au contexte camerounais

Bégayer = difficulté de prononciation ↔ Réalité = difficultés à mener des actions
↕↕
Bégayer = Parole troublée ↔ Réalité = Émergence troublée et incertaine

Les mathématiques ne sont pas mon fort. Essayons juste de comprendre.

Et si on se posait deux questions: qu’est ce qui trouble la parole ? Pourquoi la parole est- elle troublée ?
Au Cameroun, les actions peuvent être bloquées par plusieurs raisons. On peut commencer par évoquer la volonté des dirigeants à ne pas fournir des efforts au moment propice. L’exemple le plus patent est celui de certains chantiers qui sont bloqués, parce que le ministère des Finances n’a pas débloqué les moyens à temps. Comme bégaiement communicationnel, nous avons pu avoir en mode heurt, la sortie du ministre de la Communication sur le choix du lieu des obsèques de la belle mère du chef de l’État. Sans commentaires.
L’on peut croire que la parole est troublée parce que les bègues font tout pour rester bègues. Le bégaiement politique au Cameroun ne profite qu’aux bègues. L’émergence pour les non bègues en 2035, après celui manqué de 2015 avec les OMD, demeure un leurre. Celui des bègues est atteint une fois qu’ils deviennent bègues.

 

Voies de contournements
Les bègues n’éprouvent aucune difficulté de prononciation lorsqu’ils chantent. C’est la réalité camerounaise. Ceci est perceptible à travers l’équation suivante :

Bégayer = difficulté de prononciation ↔ Réalité = difficultés à mener des actions
↕↕
Chants = facilité de prononciation ↔ Réalité = facilité à parler des actions, discours creux

Les bègues, (nos dirigeants et nos élus), n’éprouvent aucune difficulté à faire des chants, pardon, des discours sur l’émergence. C’est facile. Le message passe, mais ce n’est pas la parole, pour ne pas dire les actes.
Nous connaissons tous l’importance et le caractère sacré de la parole en Afrique. Quelque soit ce qu’on nous chante en boucle tous les jours sur l’émergence, tant que les paroles, les actions ne suivent pas, ça reste des chants. Et même si on persiste à chanter, la réalité de la parole s’imposera et il faudra rendre compte un jour. Donald Kaberuka l’a bien dit. L’émergence ne se décrète pas. Il est le fruit d’un long labeur. Même les chanteurs savent que c’est la parole qui fait l’Atalaku. Et ils le font sans bégayer.
Le bégaiement est peut être inné. Le comportement d’un dirigeant ou élu camerounais lambda fier de l’être, aussi. Cependant il y en a qui font des efforts pour que leur bégaiement s’accentue. Ils ne posent aucune action concrète, ils se réfugient dans les chants.

Le bégaiement vu par les autres.  Crédit photo: votresant.skyrock.com
Le bégaiement vu par les autres.
     Crédit photo: votresant.skyrock.com

L’éducation de base comme solution
Quelles solutions ? Faut-il toujours boire de l’eau dans la coquille de l’escargot ? Pour moi, cela ne résout pas les difficultés. Il faut confier le soin du bégaiement au ministère de l’éducation nationale. En fait, au cours de le journée consacrée au bégaiement le 22 octobre dernier, un enseignant faisait savoir à la CRTV* que certaines études et des résultats obtenus par des instituteurs montrent que lorsqu’un enfant bègue est bien tenu à la base, il parvient à surmonter toutes ces difficultés. Le Cameroun a 50 ans. Est-ce que cela vaut aussi pour les quinquagénaires ? Je pense que la solution peut être vue autrement. On doit commencer à former les citoyens de l’émergence à l’émergence dès maintenant, afin qu’ils surpassent leur bégaiement et ne s’expriment plus seulement à travers les chants.
Parler de bégaiement social, économique ou politique me permet tout simplement de présenter une réalité et non stigmatiser tous les bègues.

 

Dschang le 17 novembre 2014.
Marius M. FONKOU

*Cameroun-Radio Télévision, chaine nationale camerounaise.


Afrique : Ces habitudes qui ont disparues ou se portent mal depuis la mort de Kadhafi

Nous sommes le 20 octobre 2014. Aujourd’hui, c’est la journée mondiale des cuisiniers. De ce fait, je rends hommage à toutes ces femmes qui nous séduisent au quotidien par leurs talents culinaires…Et pourtant ce n’est pas le sujet du jour.

Mouammar Kadhafi à un sommet de l'Union Africaine.  Crédit photo: wikipedia.org
Mouammar Kadhafi à un sommet de l’Union Africaine.
Crédit photo: wikipedia.org

Il y a de cela 3 ans, le colonel Mouammar Al Kadhafi, était lâchement et froidement assassiné. Celui dont le nom signifiait « Messager du désert », qui avait passé plus de 40 ans au pouvoir trouvait la mort pendant une piteuse révolution entachée à tête chercheuse. Au moment où certains citoyens du monde rendent hommage au feu guide de la Jamahiriya libyenne, une question me hante l’esprit : qu’est ce qui n’existe plus ou qu’est ce qui va mal depuis que Kadhafi a été tué ? Dans ce billet, j’ai essayé de recenser cinq habitudes et projets auxquels le guide nous avait habitués et que nous avons perdus de vue ou qui stagnent depuis le 20 octobre 2011.

Le palais des congrès de Syrte

Le palais de congrès de Syrte était le lieu par excellence des rencontres des dirigeants africains. Construit par le guide, ce palais était le symbole du renouveau de l’Union africaine. Ce palais a été bombardé pendant la crise libyenne par les forces de l’OTAN. De nos jours, on n’en parle plus. Syrte, ville natale du guide de la révolution libyenne n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ceci m’avait déjà poussé à dire en 2011 que les pays de l’Union Africaine ne comptaient pas pour les nouveaux dirigeants de la Libye.

Les tentes du guide

Kadhafi avait la réputation de toujours se déplacer avec ses tentes, ce qu’aucun autre dirigeant du monde ne pouvait avoir l’audace, le courage, encore moins l’outrecuidance de faire. On se rappelle encore de ses visites officielles à Washington chez Obama et à Paris chez Sarkozy. Sous sa tente partout où il passait et où il avait l’habitude de recevoir des invités, le Messager du Désert donnait l’impression d’être un homme simple, ouvert et courtois. Dommage, j’aurais souhaité qu’il installe sa tente un de ces jours au boulevard du 20 mai à Yaoundé. Mais hélas.

« Le guide de la Révolution »

Le colonel Kadhafi n’avait jamais souhaité qu’on l’appelle président de la Libye. Il répondait et se présentait toujours comme le guide de la révolution libyenne. Guide, il l’a été depuis ce jour du 08 septembre 1969 pendant lequel, jeune officier de l’armée libyenne ayant dirigé la révolution qui renversa le roi Idris, il fut élevé au grade de colonel. C’est à la suite de celle-ci que fut instauré la Jamahiriya en Libye. Depuis qu’il est mort, nous n’avons plus entendu parler de guide de la révolution dans un pays au monde.

La Jamahiriya, le livre et le drapeau vert de la Libye

Sous Kadhafi, l’Etat libyen avait un nom : la Jamahiriya. C’était une forme d’Etat islamique à la tête duquel on trouvait un guide, Kadhafi. C’était son invention démocratique. Les principaux fondements de la Jamahiriya étaient contenus dans son livre vert, livre dans lequel Kdhafi avait détaillé sa vision démocratique et politique de la Libye. C’était la véritable constitution de la Jamahiriya. Aujourd’hui, le livre vert a été remplacé par une constitution.

La particularité du drapeau de la Libye sous Kadhafi est qu’il était entièrement vert. Ce drapeau symbolisait l’islam et la révolution du peuple selon Kadhafi. Il est aussi le symbole du livre vert. ce drapeau était le seul drapeau uniforme au monde. Aujourd’hui, il a été remplacé par un autre apparu aux premières heures de la révolution. Il était brandi par les membres du conseil national de transition.

Le Fonds Monétaire africain

S’il y a un projet qui a reçu un coup de ralentissement par la mort du guide libyen, c’est la mise sur pied du Fonds Monétaire Africain (FMA). Le FMA devait contribuer à la stabilité économique et à la gestion de la crise financière en Afrique, en donnant la priorité aux développements macroéconomique et des entreprises, ainsi qu’en favorisant les échanges entre les États d’Afrique. Son lancement prévu depuis le 15 mars 2012 à Yaoundé connait des reports répétitifs. Cependant, quelques garanties sur sa mise en place effective et son fonctionnement futur sont présentées par les responsables de l’Union africaine qui ont adoptés ces statuts il y a quelques mois à Malabo. Le siège du FMA est à Yaoundé et le coordonnateur, Jean Marie Gankou, brillant économiste camerounais.

Voilà pour moi quelques habitudes et projets qui ont disparu ou reçu un coup de massue avec la mort du guide de la révolution libyenne. Je n’ai pas voulu revenir sur certaines choses qui sont évoqués à longueur de journées par certaines chaines de télévision. Je souhaiterai juste rendre un hommage à Kadhafi qui a beaucoup fait pour l’Afrique, mais qui n’était pas un saint.

 

Yaoundé le 20 octobre 2014

Marius M. FONKOU


Mondoblog et moi, une histoire d’empreinte

J’ai entendu parler de Mondoblog pour la première fois en 2012. A l’époque, je faisais mes premiers pas dans le blogging. La qualité des billets des membres de la première promotion ne me laissait pas indifférent à l’idée de faire un jour partir de la maison. J’étais jaloux, mais pas assez prêt pour pouvoir participer au concours de la même année.

Un an plus tard, deux promotions se retrouvèrent à Dakar au Sénégal pour une formation. Je commençais à avoir des réponses à certaines questions que je me posais. Je compris que si être blogueur demandait du sérieux, du tact et une certaine épaisseur dans la rédaction d’un billet, être mondoblogueur s’avérait être tout un art.

En aout de la même année, je refusai de participer à la troisième édition du concours de Mondoblog car je ne m’estimais pas encore prêt. Cependant, je préférais changer de blog pour me lancer un nouveau défi. Je ne manquais pas de consulter les tutoriels de Mondoblog pour rédiger mes billets.

Lorsque le concours de la quatrième édition fut lancé, je n’hésitai pas à me lancer. J‘ouvris mon cœur à Mondoblog et Mondoblog m’ouvrit ses bras. Il aura fallu du temps, le temps d’un mail qui aura duré un mois. Le mois le plus long de l’année. Un mois à attendre un mail qui devait me rassurer que deux ans d’attente avait porté ses fruits.

Un nouveau défi!

Mondoblog a vraiment porté ses fruits. La balle a changé de camp. Je suis à présent convaincu que ce temps passé à admirer Mondoblog et mondoblogueurs est révolu. Il est temps de laisser son empreinte dans une maison qui regorge les meilleurs artistes de la spécialité. Une véritable raison de « mondobloguer » avec amour et passion.

Mon principal défi est de travailler afin que des milliers de jeunes ne soient pas déçus de considérer leur entrée prochaine dans la famille Mondoblog comme un rêve qui doit se réaliser si on se donne les moyens de sa politique. Mondoblog doit demeurer cette toile sur laquelle la meilleure peinture du blogging s’exprime. Trois générations l’ont déjà montré. L’empreinte reste indélébile. Il est temps pour la quatrième génération de perpétuer la tradition, laisser sa propre empreinte. J’en fais partie et j’espère être à la hauteur. Je vous souhaite de ce fait de laisser à votre manière, vos empreintes sous mes billets, afin qu’entre vous et moi ce soit une histoire d’empreinte.

A plus !

Marius MOIFO FONKOU

Yaoundé le 26 septembre 2014.