Narcisse Angan

Projet écologique : Un géant de l’industrie agro-alimentaire offre 500 plants d’arbres au maire de Cocody

Ces pépinières vont servir a reverdir la commune chic de Cocody

Le groupe Danone, spécialisé dans l’alimentation infantile, a organisé récemment, en collaboration avec le conseil municipal d’Abidjan-Cocody, une opération de planting d’arbres dans ladite commune chic, au quartier Les II-Plateaux. Une action qui entre dans le cadre de la journée du volontariat, observée ces jours-ci.

Sur les motivations, le Directeur Régional Afrique de l’Ouest, Ferdinand Mouko a expliqué que la santé étant étroitement liée à l’alimentation et à l’environnement, il était important pour l’industriel, de jouer la carte de la prévention, en agissant en amont, sur l’environnement. Et le projet « Cocody, cité verte, puits de carbone », par sa bonne structuration, a-t-il dit, a emporté les faveurs de Danone. D’où le sentiment de grande joie qui fut le sien à l’idée de participer au projet de reverdir Cocody et surtout assainir l’environnement des populations locales, de façon à faire droit à la responsabilité sociétale de l’entreprise vis-à-vis de la planète, a-t-il conclu.

Et comme pour joindre l’acte à la parole, l’homme, accompagné de ses collaborateurs a procédé à la mise en terre d’une vingtaine de plants de teck sur les 500 prévus pour cette opération.

Le Conseiller municipal Cissé Khalil, représentant le maire N’GOAN Aka Mathias, a planté le premier arbre de l’opération. Mais avant, le Conseiller municipal, a exprimé sa reconnaissance à ses hôtes pour avoir répondu favorablement à l’appel de la mairie de Cocody, à accompagner le projet « Cocody, cité verte, puits de carbone ».

Un projet a-t-il rappelé, qui ambitionne entre autres, de planter à terme, au moins 5 millions d’arbres dans la commune et qui à l’en croire, bénéficie du soutien du Chef de l’Etat et de la communauté écologique internationale. Poursuivant, Cissé Khalil a indiqué que le planting d’arbres est à encourager, car il reste une solution contre le dérèglement climatique à l’origine des inondations que l’on observe de plus en plus aux quatre coins de la planète.

La transition fut ainsi toute trouvée pour faire allusion aux récentes pluies diluviennes qui ont fait 12 morts à Cocody et pour lesquels une minute de silence a été observée, en début de cérémonie, en mémoire des disparus. Signalons que les deux espèces d’arbres retenues pour cette opération de planting, sont le teck et le flamboyant.

Narcisse Angan


Don de sang : la polyclinique Farah mobilise son personnel pour sauver des vies

L’immeuble de la polyclinique Farah à Marcory-Résidentiel, il a été construit selon les normes internationales.

En Côte d’Ivoire, selon le Centre national de transfusion sanguine (Cnts), le besoin annuel en produits sanguins est estimé à 240 000 poches. Récemment, la polyclinique Farah a mobilisé son personnel à plus de 60%, pour une opération spéciale de don de sang. Il s’agit de répondre positivement aux appels incessants d’une banque de sang dans le but de combler le déficit récurrent en produits sanguins. Dénommée : « Je donne mon sang, je sauve une vie », cette opération spéciale a vu également la participation de personnes volontaires (des familles de patients bénévoles). Elle s’est déroulée le 21 septembre, dans les locaux de cette nouvelle structure sanitaire privée, sise à Abidjan-Marcory.

Pour son Président directeur général (Pdg), le Dr Walid Zahreddine, cette opération représente « un message en interne, pour véhiculer des valeurs, telles que le don de soi, la solidarité, la citoyenneté….  et également montrer l’engagement de la direction pour apporter son aide au Cnts, qui a un besoin annuel de quantité de sang important, estimé à près de  240 000 poches de sang ». Il a ajouté : « Nous voulons, à travers cet acte citoyen, montrer l’exemple à d’autres structures, pour qu’elles nous emboîtent le pas, afin de combler le déficit criard de poche de sang et ainsi sauver des vies humaines ».

                                        Un geste de solidarité essentiel pour sauver des vies

Le responsable du service de prélèvement et de distribution des produits sanguins au Cnts, le Dr Jérémie Tchimu, a exprimé la gratitude du directeur, le Dr Konaté Seydou, qu’il représentait. Il a remercié l’ensemble du personnel de la polyclinique et son Pdg pour cette opération de mobilisation et d’engagement en faveur du don de sang. D’après lui, cette opération va permettre de « renforcer le stock de produits sanguins au niveau de la banque de sang ».

Il a rappelé que le don de sang est « un acte volontaire et bénévole qui ne nécessite pas de compensation financière ». Et cela, a-t-il poursuivi, « consiste à se faire prélever une partie de son sang ou de ses dérivés, en vue de transfusions médicales ». Parlant de la politique menée par le Cnts, en vue de renflouer les stocks de produits sanguins, le représentant du Dr Konaté Seydou a insisté sur le rapprochement des centres de transfusion auprès des populations, par une déconcentration. Ainsi, a-t-il dit : « nous sommes passés de 4 centres de transfusion en 2002, à 27 en 2017, sur l’ensemble du territoire national ». Avant d’ajouter qu’il y a – en plus des nombreuses campagnes de sensibilisation de la population à participer aux dons de sang – des équipes mobiles qui sillonnent tout le territoire.

                                                                         Le Dr Tchimu (à gauche) a salué l’acte de solidarité du personnel de cette polyclinique

Le responsable des urgences de la polyclinique, le Dr Nasser Mohamed, a annoncé pour sa part que cette « opération de don de sang bénévole est un acte civil, elle sera renouvelée tous les six mois » au sein dudit établissement sanitaire, dans le but de contribuer activement à combler le déficit criard en de poches de sang dans les hôpitaux. Il a enfin relevé que les dons de sang doivent être réguliers et constants car la durée de vie des produits sanguins est limitée (5 jours pour les plaquettes, 42 jours pour les globules rouges).

La polyclinique Farah : un pôle sanitaire sous-régional

Certifiée Iso 90001, la polyclinique Farah est dotée d’un équipement de dernière génération

Rare établissement de soins et de santé en Côte d’Ivoire certifié « Iso 9001 », cette nouvelle polyclinique dispose d’un plateau technique des plus performants de la sous-région ouest-africaine. Cela va repositionner la Côte d’Ivoire sur l’échiquier d’un hub médical au sein de l’espace régional et même au-delà. La polyclinique est dotée d’une banque de sang en interne (avec l’autorisation du Cnts) qui permet de stocker des poches pour mieux répondre aux besoins des malades. Le flux massif de patients qui partent vers l’étranger (Afrique du nord, Europe, etc.) pourra reculer (cette démarche était très chère pour les patients). de plus, cela va attirer des personnes de toute la sous-région. Le Pdg de la clinique a opté pour une politique de gestion visant à rendre accessible des soins de qualité à toutes les couches de la population.

Avec 350 employés permanents et de nombreux vacataires, la polyclinique Farah est un immeuble de plusieurs étages bâti selon les normes internationales, elle se trouve dans le quartier chic de Marcory-Résidentiel, plus exactement à la rue des Bahias, place Donwahi. Bien qu’elle accueille des patients depuis déjà trois mois, l’ inauguration officielle de la clinique est prévue dans les semaines à venir. Une fierté pour la Côte d’Ivoire toute entière qui aspire à l’émergence à l’horizon 2020, sous le leadership de son Président, Alassane Ouattara.

 Cette opéation don de sang va aider à combler le déficit en poches de sang dans les hôpitaux

Son slogan : « Le cœur pour vous écouter. La compétence pour vous soigner », colle bien à la réalité. En effet, le personnel est dynamique et attentionné, les patients et les visiteurs sont accueillis avec amabilité, c’est vraiment un accueil de qualité.
Bravo !

Narcisse Angan

 


Adduction en eau potable : L’Onep inaugure la station d’eau potable de Bianouan

                 L’eau potable jaillit du robinet au grand soulagement de la population

Après six mois environ d’arrêt de fonctionnement, la station de production d’eau potable de Bianouan, localité située dans le département d’Aboisso, au sud-est de la Côte d’Ivoire, a été remise en service, pour le bonheur de la population. C’était le 31 août en présence des autorités préfectorales, coutumières, religieuses et de responsables de l’Office national de l’eau potable (Onep) et de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci).

D’une capacité de production journalière de 1300 mètres cubes d’eau, la remise en service de l’ensemble de cet ouvrage a nécessité environ 1 milliard 101 millions de F Cfa, sur financement du fonds de développement de l’eau. Soit, 153, 4 millions de F Cfa pour la prise d’eau en rivière et canalisations d’eau brute. Puis, 509,3 millions de F Cfa en ce qui concerne l’usine de traitement et auxiliaire. Et enfin, 438,6 millions de F Cfa pour les ouvrages divers (château, logements, réseaux). Les travaux de réalisations de cette infrastructure d’alimentation en eau potable ont été supervisés par l’Onep, qui en est le maître d’ouvrage.

          Engène Bouafou, représentant le DG de L’Onep, Berté Ibrahiman

A en croire le directeur du contrôle de l’exploitation et de la qualité à l’Onep, Eugène Bouafou, qui représentait le directeur général, Berté Ibrahiman, cet arrêt de fonctionnement de la station de traitement d’eau, s’explique par son incapacité à un moment donné, à traiter l’eau du fleuve transfrontalier de la Bia.

« L’eau du fleuve était devenue assez trouble, boueuse avec les dépôts argileux et un changement de couleur, dû au fait des activités des orpailleurs clandestins depuis le Ghana voisin. Aussi, il nous fallait faire des prélèvements et étudier au laboratoire, afin de s’assurer que l’eau du fleuve n’a pas été polluée par les agents chimiques qu’utiliseraient ces orpailleurs clandestins », a-t-il expliqué. Et de relever : « Dieu merci, jusqu’au jour d’aujourd’hui, on n’a pas trouvé trace de ces polluants-là ».

Eugène Bouafou a ainsi souligné qu’il a fallu des travaux de renforcement et d’adaptation de l’ensemble du dispositif existant. Afin qu’il soit désormais à même, de traiter cette eau brute, en la débarrassant de toutes les impuretés, pour offrir ce liquide précieux de qualité aux populations.

Il a souligné que pendant ce moment d’arrêt de fonctionnement de l’usine de traitement d’eau, l’Onep s’est évertuée à offrir au quotidien, de l’eau potable dans des citernes, à cette population. Bien que cette sous-préfecture disposait de pompes villageoises.

      Les travaux de renforcement de la station vont permettre de traiter efficacement cette eau, pour la rendre potable et l’offrir à la population

Le directeur du contrôle de l’exploitation et de la qualité à l’Onep a enfin signifié que pour remédier à cette situation d’eau trouble, deux délégations ivoiriennes interministérielles ont rendue visite aux autorités ghanéennes. Ce, afin qu’elles prennent toutes les dispositions, pour ne plus que les actes posés par les orpailleurs depuis ce pays voisin ne soient dommageables à la partie ivoirienne.

Pour sa part, le directeur de l’hydraulique humaine, Kouassi Kobenan, représentant le ministre des Infrastructures économiques, a indiqué que la remise en service de cette station vise à « offrir de l’eau potable aux populations de Bianouan et environnantes, qui en ont grandement besoin ». Il a réitéré l’engagement du ministre Amédé Koffi Kouakou à œuvrer, pour un accès à l’eau potable aux populations.

             Un aperçu du nouveau dispositif qui va offrir de l’eau potable à la population de Bianouan

 

Narcisse Angan


Un camp technologique à Abidjan, pour la Promotion de la démocratie, la bonne gouvernance et la transparence

Les leaders de la jeunesse ouest-africains engagés pour la démocratie et la transparence

L’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire a organisé du 13 au 14 juillet 2017 un camp technologique à l’hôtel Radisson Blu d’Abidjan, avec la participation d’une cinquantaine de jeunes leaders d’Afrique de l’Ouest. Ceux-ci âgés de 18 à 35 ans, sont issus de 4 pays, dont la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali et la Guinée-Conakry.

Selon Daniel Langenkamp, conseillé à l’ambassade des Etats-unis, l’objectif de ce camp est « d’encourager la participation civique et de partager des stratégies de technologie et de médias sociaux pour promouvoir la démocratie, la gouvernance, et la transparence ».  Il a en outre relevé que la technologie a réussi a transformé la démocratie et l’économie aux Etats-Unis. D’où la nécessité de partager cette expérience.

 

Daniel Langenkamp, conseiller à l’Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire

Pour sa part, l’attachée de presse à l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Elizabeth Ategou a précisé qu’à travers ce camp, l’ambassade entend soutenir le développement des réseaux nationaux et régionaux de jeunes leaders de la société civile. Qui utilisent les outils technologiques pour promouvoir la bonne gouvernance dans la sous-région.

 

 

Elizabeth Atégou, attachée de presseà l’Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire

Partenaires de l’événement, la présidente de l’Ong Wise, Laurence N’guessan a indiqué qu’il s’agit d’un transfert de connaissance à ces jeunes leaders, afin qu’ils apprennent à intégrer et développer des outils, pour répondre à des challenges. Lesquels défis doivent aidés leurs pays respectifs à épouser les valeurs de démocratie et de transparence.

Notamment, la transparence, la bonne gouvernance, la communication, le leadership, etc. Elle a également ajouté que des formateurs internationaux expérimentés ont fait le déplacement, pour aider ces jeunes leaders à implémenter et développer des solutions efficace, en vue de lutter contre la corruption et amener la population à être citoyenne.

 

Narcisse Angan


« 21 jours d’actions citoyennes » de MTN CI : Une trentaine de retraités formée à l’outil informatique et Internet

Au terme de la séance de formation « les chèrs pépés et chères mémés » visiblement heureux ont reçu chacun un diplôme de formation en plus des gadgets MTN et CGRAE

Le développement du numérique qui tend à s’imposer de nos jours dans les modes de vie (achat, paiement, inscription, recherches… en ligne), n’est pas toujours saisissable par la majorité d’une frange de la population, parmi lesquelles les retraités. Ceux-ci, bien que lettrés sont pour la plupart victimes d’une fracture numérique générationnelle, devenant ainsi des « analphabètes-numériques ».

Pour contribuer à réduire ce fossé numérique entre les générations,  Mtn Côte d’Ivoire en collaboration avec l’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (Ips-Cgrae) a initié le projet « Tic pour les séniors », au bénéfice d’une trentaine de personnes du troisième âge. La mise en œuvre dudit projet qui s’inscrit dans le cadre de la 11e édition des « 21 jours d’actions citoyennes » de Mtn Côte d’Ivoire, s’est déroulée le 21 juin, à la médiathèque d’Abidjan-Treichville.

Les Mtners ont coché chacun des seniors, de sorte à leur partager le savoir et surtout les aider à bien assimiler si facilement le fonctionnement des TIC

Selon le directeur adjoint des prestations de l’Ips-Cgrae, Siriki Diarrasouba, il s’agit : « d’un partage de savoir avec nos parents retraités, pour leur donner les rudiments nécessaires. Afin d’épouser cette ère de modernité, avec l’outil informatique et l’Internet ». Pour Siriki Diarrasouba, « le départ à la retraite n’est pas la fin de la vie ». Et donc les retraités en général gagneraient à se familiariser avec l’outil informatique, pour leur quotidien.

Pour sa part, Michelle Manoua, en charge de la communication interne à Mtn Côte d’Ivoire, a indiqué que l’entreprise est engagée à accompagner ces personnes du troisième à « être autonome par rapport à l’outil informatique ». Ainsi, a-t-elle précisé que l’exécution dudit projet, à tourner essentiellement autour de deux modules. A savoir, une formation pratique à l’ordinateur et une sensibilisation à la cybercriminalité.

« Chaque senior a été coché par un Mtners, pour l’assister à l’utilisation de l’ordinateur, au traitement de texte, à aller sur Internet… Puis, lui parler des dangers de la cybercriminalité. C’est-à-dire, comment protéger ses comptes sur les réseaux sociaux ? Les dangers de c

Le directeur adjoint des prestations de l’Ips-Cgrae, Siriki Diarrasouba (au centre) et la chargée de communication interne de MTN CI, Michelle Manoua (en Tee-shirt MTN) ont tous deux réaffirmé l’engagement de leurs strutures respestives, à oeuvrer pour le bien-être des séniors

ommuniquer son code à un tiers… Ensuite, lui demander ce qu’il aime, pour mieux l’accompagner en fonction de son centre d’intérêt… », a-t-elle déclaré.

Michelle Manoua a également souligné que les « 21 jours d’actions citoyennes », sont un programme de bénévolat du groupe Mtn. Lequel engage ses employés à participer chaque année pendant 21 jours, soit du 1er au 21 juin, aux actions sociales pour le bien-être des communautés, à travers ces 22 filiales dans le monde.

Elle a en outre signalé que pour la sixième année consécutive, le thème « Investir dans l’éducation pour tous » a été reconduit. Pour traduire l’importance que le groupe accorde à la question de l’éducation en Afrique en général et en Côte d’ivoire en particulier. Au terme de cette formation, les participants ont reçu des diplômes de participations.

Narcisse Angan


Sourire et joie à la pouponnière de Yopougon-Attié, grâce à Danone Nutricia Côte d’Ivoire

 

Les Danoners et le personnel de la pouponnière de Yopougon-Attié heureux de poser ensemble

A la faveur de la Journée de l’enfant Africain célébrée le 16 juin, le leader de la nutrition infantile en Côte d’Ivoire, Danone Nutricia, a mis un sourire sur les lèvres des pensionnaires de la pouponnière de Yopougon-Attié, sise dans une banlieue abidjanaise.

Cette action salutaire et qui doit faire école auprès d’autres entreprises a consisté pour cette filiale du groupe français Danone, à apporter son soutien éducatif à cette pouponnière. Cela s’est traduit par un don d’une demi-tonne de denrées alimentaires, composée essentiellement de céréales infantiles, en plus de s’être engagée à rénover entièrement la cuisine de la pouponnière. Danone Nutricia Côte d’Ivoire, qui est uniquement dédiée à la commercialisation des produits destinés à l’alimentation infantile (de 0 à 36 mois) a sensibilisé les pensionnaires de la pouponnière, à l’hygiène et l’environnement. Notamment, sur les attitudes et actions adéquates nécessaires pour leur bien-être physique et mental, dans le but d’améliorer leur quotidien.

Elle a ainsi remis au total 150 kits d’hygiène, composés de serviettes, brosses à dent et d’éponge, afin de leur permettre de mettre en pratique les leçons apprises. Quant au personnel d’encadrement, il a bénéficié d’une formation sur les bonnes pratiques alimentaires de la part des ‘’Danoners’’. Cet acte de générosité s’inscrit dans la deuxième édition de son évènement annuel et international dénommé : « Danone Volunteering Month » ou si vous le voulez « Journée du volontariat ».

Danone Nutricia Côte d’Ivoire a gâté les pensionnaires de la pouponnière avce tous ces dons

Selon Ferdinand Mouko, Directeur général de Danone Nutricia Côte d’Ivoire, Il s’agissait pour eux de « mettre un sourire sur les lèvres des pensionnaires de cette pouponnière, dans le cadre de la deuxième édition de notre Journée de volontariat ». Il a expliqué que cette Journée a lieu dans toutes les filiales de cette multinationale en juin, mois dédié au volontariat. Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, il a indiqué que la date du 16  juin a été choisie, du fait de sa coïncide avec la célébration de Journée de l’enfant Africain.

Ferdinand Mouko a relevé que le groupe Danone est engagé dans la démarche de la Responsabilité sociétale environnementale (Rse). « La spécificité de notre groupe, c’est le double projet économique et social. C’est-à-dire qu’on fait du business, pas que pour faire de la profitabilité. Mais, en total respect et harmonie avec notre environnement et surtout avec les communautés au sein desquelles on exerce », a-t-il expliqué. Avant de préciser : « Nos valeurs sont le respect de l’environnement, l’humanisme, l’enthousiasme, l’ouverture, la performance, etc. ».

Le Directeur pays et région tropicale de Danone à Abidjan a enfin souligné la mission de la multinationale dont l’activité est centrée autour de quatre pôles : les produits laitiers frais, les eaux minérales, la nutrition médicale et la nutrition infantile, est d’« apporter la santé par l’alimentation au plus grand nombre ». Ses marques de produits sous la gamme Blédi’Ma, avec Blédine, la phosphatine et autres ont été concoctés pour aider les enfants à « bien s’éveiller et bien grandir ». Toute chose qui contribue à leur plein épanouissement et par ricochet leurs parents.

Les 75 pensionnaires de cette pouponnière, âgés de 0 à 40 ans et dont une trentaine sont en situation d’handicap ont pu bénéficier au cours de cette Journée, d’activités ludiques, telles que les sketchs, danses, humours et autres animations. De quoi à les amuser et les égayer, afin qu’ils ne sentent point du tout orphelins et marginalisés. Les « Danoners » ont même esquissé quelques pas de danses, pour encourager à monter sur la piste de danse au son de la musique.

Les pensionnaires ( tous vêtus de rouge ) ont été très passionnés par les petites blagues humouristiques

Je rappelle que l’année dernière, pour la première édition au mois de juin 2016, Danone Nutricia Côte d’Ivoire s’est rendue, dans le village Ebrié d’Anono, (aujourd’hui phagocyté par la ville d’Abidjan), plus précisément à l’école primaire Saint François. Où les « Danoners » se sont entretenus avec 180 élèves de CM1, sur l’équilibre alimentaire, la santé et le bien-être. Cette entreprise agroalimentaire avait fait parler son cœur. Ce sont en effet, plusieurs de kilogrammes de denrées alimentaires, 200 tee-shirts et 250 kits scolaires qui avaient été remis aux élèves.

Je fais remarquer aussi que cette noble action de Danone Nutricia Côte d’Ivoire pour le bien-être des pensionnaires de la pouponnière de Yopougon-Attié, est totalement en phase avec la politique du gouvernement ivoirien, en faveur de la mère et de l’enfant. Au regard de ce geste, le groupe Danone, à travers sa filiale en Côte d’Ivoire se positionne, comme une entreprise éco-citoyenne. De part de telles actions, à la fois en faveur l’environnement et au bénéfice de la communauté. Grand merci à Danone Nutricia Côte d’Ivoire, sous la direction éclairée de son dynamique Directeur général, Ferdinand Mouko et à toute son équipe dévouée.

Narcisse Angan


Fête de « Paquinou » : La ruée vers le ‘’pays baoulé’’

Difficile de se trouver un ticket pour embarquer
Difficile de se trouver un ticket pour embarquer

Comme chaque année, à l’approche de la fête de Pâques en Côte d’Ivoire, les populations de l’ethnie « baoulé » originaires du centre du pays, choisissent cette période pour célébrer à leur façon, la résurrection de Jésus-Christ, appelée communément «Paquinou».

C’est un grand moment de retrouvailles des fils et filles de même village partis créés des plantations de café, cacao, hévéa, anacarde etc. en zone forestière (au sud et à l’ouest du pays) ou encore exerçant en zone urbaine, pour réfléchir sur les questions liées au développement dudit village. Ce, en marge de l’aspect festif ponctué généralement de danses tradi-modernes, de partage de mets variés, de fiançailles, de règlement de problèmes familiaux, de matches de football etc.

C’est aussi un moment idéal choisi par les notables, pour des intronisations de chefs coutumiers et permettant à chacun de se connaître ou se redécouvrir et se projeter au sein de la famille ou de la communauté.

A quelques heures de ce grand rendez-vous de retrouvailles, la gare routière d’Abidjan-Adjamé, ne désemplie pas, tout comme les autres. C’est l’effervescence totale au sein des différentes compagnies de transport desservant le ‘’pays baoulé’’. Celles-ci sont prises d’assaut par ces voyageurs saisonniers qui ont hâte de regagner la terre ancestrale, après une absence plus ou moins prolongée. C’est le constat en ce samedi 4 avril.

Longues files d’attente devant les guichets, autocars introuvables, foule compacte de voyageurs impatients mais enthousiastes, coxers (démarcheurs) très affairés, embouteillages, tohu-bohu généralisé… Bref, l’engouement est total.

Les compagnies de transport sont débordées, au point que les conducteurs n’ont plus de répit, comme l’explique N’zué Hilaire, directeur des opérations dans une compagnie desservant plusieurs localités ‘’baoulé’’ (Yamoussoukro, M’Bahiakro, Tiébissou, Bouaké…).

« En ce moment de grande affluence, c’est environ une quarantaine d’autocar qui partent d’Abidjan à destination des villes du ‘’pays baoulé’’. Lorsqu’un car arrive en gare, aussitôt, il fait son plein et sans attendre, il repart », a-t-il déclaré.

Les voyageurs font le pied de grue pour avoir une place dans l’autocar après l’achat du ticket, qui, lui, relève parfois d’un parcours du combattant. Officiellement les tarifs n’ont pas connu de hausse, mais, certains démarcheurs en achètent et les revendent un peu plus cher aux voyageurs.

Toute une marée humaine de voyageurs saisonniers
Toute une marée humaine de voyageurs saisonniers

Les embouteillages de véhicules et les bousculades de personnes sont assez fréquents dans cette foule compacte. Certains voyageurs attendent débout quand d’autres visiblement fatigués, s’asseyent à côtés de leurs bagages, tout en y veillant, pour éviter les cas de vol, d’ailleurs récurrents, perpétrés par des larrons infiltrés.

Cette forte ambiance au sein des compagnies de transport est agrémentée par la musique tradi-moderne du terroir « baoulé » de certains artistes distillés ça et là. Notamment : Allah Thérèse, Sidonie la Tigresse, N’guess Bonsens, Kouadio Maurisson, Amani Johnny, Bellanika, Konan Ebongué etc.

Aussi, des entreprises proposant divers produits (boissons alcoolisées & non alcoolisées, savons, parfums, pommades…), ainsi qu’une compagnie de téléphonie mobile ont ouvert des stands de vente, au sein de certaines compagnies de transport desservant le ‘’pays baoulé’’.

Notons également qu’à côté des voyageurs qui ont pris d’assaut les gares, d’autres ont choisi de se rendre sur leur terre natale en convoi. Ainsi, ce sont de nombreux convois qui sont organisés à travers plusieurs communes d’Abidjan.

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Ils bravent le soleil attendant impatiemment un autocar pour regagner le terroir baoulé

L’on assiste donc en ce moment à un exode rural, marqué par le dépeuplement momentané de la capitale économique ivoirienne et de bien d’autres villes de l’intérieur du pays, vers les localités rurales du centre de la Côte d’Ivoire.

Signalons que cette période de retrouvailles annuelle en ‘’pays baoulé’’ semble devenir une institution qui se prépare d’avance et prend dorénavant une orientation culturelle avec plusieurs invités. Elles maintiennent et consolident l’esprit de solidarité, de communauté, de réconciliation etc.

Plus de 10 000 agents des forces de l’ordre ont été déployés sur le territoire national, notamment dans le centre du pays, pour sécuriser cette fête de Pâques.

Bonne fête à toutes et à tous !

Narcisse Angan


Arrêt sur image : du génial avec 30 fûts

Un conducteur de pousse-pousse communément appelé en Côte d’Ivoire ‘’wôtrôtiki ’’ a créé la pagaille sur tout son trajet, en cette matinée du vendredi 27 mars. Il a réussi à superposer pas moins de 30 fûts sur son engin, suscitant du coup, la curiosité de tous.
Certains automobilistes ont dû ralentir, voire s’arrêter pour admirer ce travail : un exploit d’agencement en hauteur.
Répondant au nom de Samou, ce ‘’wôtrôtiki ’’ qui dit être ressortissant du Mali, précisément dans la région de Ségou, affirme réussir cette géniale superposition grâce à son maître-patron.
Ces fûts seront exposés à la vente sur le marché d’occasion de la commune d’Adjamé, a-t-il indiqué.

Narcisse Angan


De l’adéquation formation-emploi, à l’employabilité des diplômes

Des étudiants soucieux de s'insérer dans une entreprise après leur formation
Des étudiants soucieux de s’insérer dans une entreprise, après leur formation

L’employabilité des diplômes en Côte d’Ivoire et même ailleurs dans l’espace de l’Union économique et monétaires ouest-africaine (Uemoa) apparaît de plus en plus comme un défi à relever par les gouvernants. Tant de nombreux diplômés éprouvent d’énormes difficultés à s’insérer dans les entreprises. Du fait du contenu de leur formation qui ne répond pas très souvent aux besoins de l’employeur qui se veut pragmatique.

Oui, l’inadéquation entre la formation et l’emploi est réel. Ce sont des milliers d’étudiants qui après des diplômes tels que le Brevet de technicien supérieur (Bts), dans biens de domaines n’arrivent pas à s’insérer ou même sont jugés inaptes, après leur passage pour stage dans une entreprise.
Alors, l’heure est actuellement à l’harmonisation entre le contenu de la formation et les besoins du marché. En mot, le rapprochement entre les établissements de formation et les entreprises, pour une meilleure employabilité des diplômes.

C’est dans cette optique des choses que le groupe Instec, établissement d’enseignement supérieur privé à Abidjan a décidé de s’inscrire en harmonisant ses programmes de formation, aux besoins réels des entreprises.
Selon son Pdg, Amethier Jean-Paul, le credo choisi par l’établissement est : « l’entreprise notre client ».
Pour ce chef d’établissement de formation averti, la formation théorique acquis par les étudiants en salle est suivie par des stages de mise en pratique dans les entreprises. Il est même allé plus loin en indiquant que son établissement se bat, en faisant mains et pieds pour trouver des stages aux étudiants tous niveaux confondus.

Ces étudiants ayant à cœur de s'insérer dans une entreprise, après leur formation
L’employabilité des diplômes va aider à résoudre le chômage chez les jeunes

Un tel exemple ne doit que faire école dans tous les établissements de formation, en vue d’une meilleure employabilité des diplômes.
Aujourd’hui nous sommes tous informés que nous sommes dans un monde en perpétuels mutations. C’est-à-dire que ce qui est vrai ou admis aujourd’hui n’est plus d’actualité en un rien de temps. Donc les établissements gagneraient à être au diapason dans cette évolution du monde, pour être compétitif.

C’est pour simplement dire qu’une révision du curricula de formation favoriserait l’insertion des jeunes diplômés et les éviterait à aller gérer des cabines cellulaires aux abords des rues, comme le cas en Côte d’Ivoire.

Narcisse Angan


Métiers et emplois de l’économie verte

Les étudiants ont été très attentionnés aux communications des deux conférenciers
Les étudiants se sont montrés très attentionnés aux communications des deux conférenciers

« L’économie verte : un gisement de métiers et d’emplois pour les étudiants ». Tel est le thème d’une conférence co-animée le mercredi 4 mars, à l’université Félix Houphouët-Boigny par le directeur de l’économie verte et de la responsabilité sociétale, Dr Alain Serge Kouadio et le directeur général du développement durable, Dr Dénis Gnanzou.

Ces deux conférenciers du ministère de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable ivoirien ont édifié longuement les étudiants, issus de plusieurs filières de formation sur les opportunités d’emplois. Non sans les inviter à s’orienter vers les ‘’métiers verts’’ pour une sauvegarde de l’environnement.

Selon le Dr Alain Serge Kouadio, le Programme des nations unies pour l’environnement (Pnue) a défini le concept de ‘’l’économie verte’’, comme une économie entrainant une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale, tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources.

De part cette définition, le directeur de l’économie verte et de la responsabilité sociétale a relevé à l’endroit des étudiants que le nouveau concept de ‘’l’économie verte’’ est transversale. En ce sens qu’elle touche toutes les disciplines scientifiques et part des professions manuelles aux professions hautement qualifiées.

Il a cité en exemple des emplois comme la ‘’criminologie verte’’ pour traquer les déverseurs de déchets toxiques. La ‘’sociologie verte’’ pour apprendre aux uns et aux autres une symbiose cohabitation avec la nature et ses éléments. Le ‘’tourisme vert’’ pour montrer l’importance de la sauvegarde du couvert forestier aux touristes ou groupes de personnes, etc.

Soulignant que les ‘’métiers verts’’ sont des métiers d’avenir et d’opportunités, Dr Alain Serge Kouadio a annoncé pour très bientôt un concours start-up, pour recruter de jeunes talents dans ce domaine. Ce, en vue de leur faire bénéficier de financement de la part de certains bailleurs de fonds prêt à les aider.

Toutefois, il n’a pas manqué d’indiquer que l’économie verte ne remplace pas le développement durable, mais participe plutôt à l’atteinte de celui-ci.

A ce sujet, le deuxième conférencier a fait savoir que le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Il a ajouté qu’il repose sur trois piliers, notamment : l’équité sociale, l’efficacité économique et la qualité environnement.

Pour ce qui est de sa réalisation actuelle en Côte d’Ivoire, Dr Dénis Gnanzou a annoncé que des lois et décrets sont en préparation pour « passer des discours à la pratique, en renforçant l’opérationnalisation concrète du développement durable sur le terrain ».

Signalons que cette conférence s’inscrit dans le cadre d’une rencontre habituelle dénommée : « les rendez-vous de l’économie verte », initiée par le ministère de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable.

Narcisse Angan


Un citoyen, un ordinateur

Ce projet novateur tant attendu va permettre à de nombreux jeunes d'être au diapason du numérique
Les premiers bénéficiaires du projet, lors du lancement

La Côte d’Ivoire veut réduire sa fracture numérique, en vue de rattraper son retard dans l’évolution des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic).

Toute chose qui a suscité auprès des autorités, au plus haut niveau, la mise sur pied d’un projet dénommé « 1 citoyen – 1 ordinateur – 1 connexion ».
Lequel va permettre à environ 500 000 ménages du pays de s’offrir au moins un ordinateur portable ou une tablette, le tout accompagné d’une connexion Internet.

Et ce, à des prix réduits de 20 à 48%, à des points de vente dédiés, variant entre 168 000 à 249 000 francs Cfa TTC, pour ce qui est des ordinateurs et de 50 000 à 196 000 francs Cfa pour les tablettes.

Le projet qui a une envergure présidentiel a connu son lancement ce jeudi 19 février 2015 dans un grand hôtel à Abidjan.
Piloté par le ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la communication, la mise en œuvre dudit projet est assurée par l’Agence nationale du service universel des Télécommunications (Ansut), une structure technique nationale.

Pour ce qui est de l’acquisition, le paiement peut se faire au comptant ou par crédit bancaire.
Signalons que la Côte d’Ivoire occupe la 120e place sur 144 pays, en termes de maturité numérique.

Ce projet novateur très appréciable par tous va donc permettre à de nombreux jeunes d’être à l’ère du numérique.

Narcisse Angan


La place du vélo dans ma vie et dans mon pays

Le vélo est un mode de transport très utilisé en zone rural
Le vélo est un mode de transport très utilisé en zone rurale

J’ai connu le vélo dès mon bas âge (5 ans). C’était un cadeau de mon père, surtout que je fus son premier enfant. Sur cette lancée, j’ai appris à utiliser un grand vélo à partir de 13 ans. J’accompagnais mes parents à la plantation familiale. Durant mon parcours scolaire et même universitaire, lorsque j’allais passer mes vacances auprès de mes parents qui vivaient en zone rurale, je roulais toujours à vélo, tout comme mes amis, les jeunes de ma génération et les personnes âgées.

On se servait du vélo non seulement pour parcourir des kilomètres et atteindre les champs. Mais aussi et surtout, pour aller chercher dans des bidons cette denrée si rare en zone rurale qu’est l’eau potable. 
On se sert également de ce deux roues pour transporter les sacs de cacao, de café, d’anacarde, des champs vers les pistes villageoises, ou même encore pour accompagner les enfants à l’école.
On peut dire sans se tromper que le vélo apparaît comme le moyen le plus sûr et le plus utilisé du monde rural. En tout cas, pour ce qui est de la Côte d’Ivoire.

Pourquoi la ruée vers ce mode de transport ?

En ce qui concerne mon expérience personnelle, l’histoire du vélo dans le monde rural remonte à bien longtemps. Les raisons sont d’ordre économique, social et culturel.
« Le vélo est accessible en termes financiers par rapport aux deux-roues motorisés. Avec le vélo, on n’a nullement besoin d’acheter du carburant pour se déplacer. Il suffit seulement de jouir de ses capacités physiques et d’être en bonne santé, pour se déplacer sur de longues distances, sur des chemins parfois inaccessibles aux véhicules », raconte Koffi Élisé, jeune paysan.
L’autre dimension dont revêt le vélo est sociale. En effet, emprunter un vélo auprès d’un voisin, d’un ami ou de toute autre personne, parce qu’on est panne ou qu’on n’en dispose pas, oblige les habitants des villages et des hameaux les plus reculés de la forêt à se parler couramment, à vivre en harmonie et en bonne intelligence. Cela renfonce ainsi la cohésion sociale, l’union et la fraternité au sein des différentes communautés.

Le vélo est un facteur de cohésion sociale
Le vélo est un facteur de cohésion sociale

Le vélo fait également l’objet de convoitises en milieu rural, comme raconte Kouamé David, jeune planteur de café-cacao à Vavoua, ville du centre-ouest de la Côte d’Ivoire. «A l’aller comme au retour, sur le chemin de mon champ, lorsque les groupes de femmes à pied, avec leurs bagages sur la tête, me cèdent le passage, je fais souvent l’objet de regards attentionnés de la part de jeunes filles. Cela en dit long. Celles-ci n’hésitent pas parfois à me demander service. Elles me demandent de transporter leurs bagages, selon mes possibilités, ou de les porter sur mon vélo, afin de réduire leur temps d’arrivée, voire leur corvée de marche.

Le soir venu, elles me servent quelques fois à manger, en guise de reconnaissance pour le service rendu. Et comme ça, le contact est parfois noué. C’est dans ce contexte que je suis devenu polygame. J’ai deux femmes ».

Comme David, ils sont nombreux à rendre des témoignages semblables.

Pour le volet culturel, le vélo a été le premier moyen de transport de nos parents en zone rurale. Appelé couramment « Kpango » ou « Babanikogo » en langage ivoirien, son usage est entré dans les mœurs de tous les descendants. Savoir monter à vélo est une étape importante de la vie en milieu rural, en ce sens qu’elle constitue un « baptême ». Les jeunes du monde rural de même génération rivalisent le plus souvent dans leur usage du vélo.

Ces gamins de 12 à 13 ans, heureux de savoir monter au vélo
Ces gamins de 12 à 13 ans, heureux de savoir monter au vélo

Un avenir prometteur du vélo en zone urbaine
L’avenir du vélo s’annonce prometteur dans les villes ivoiriennes en général et en particulier à Abidjan, où la municipalité entend ouvrir très bientôt des pistes cyclables au Plateau, le quartier d’affaires de la ville. Selon une source proche du dossier, l’autorité municipale de cette petite commune d’Abidjan veut développer le cyclisme urbain à travers ce projet novateur, pour diminuer les nombreux embouteillages, favoriser le sport de course, ainsi que le cyclisme touristique.
Dans d’autres quartiers de la capitale économique ivoirienne, on se sert du vélo  -en l’occurrence de type VTT (Vélo Tout Terrain)- pour faire du sport, surtout les fins de semaine. Aussi, nombre de jeunes débrouillards utilisent le vélo pour exercer leurs activités économiques, telle que la livraison quotidienne de baguettes de pain.

Comme cet enfant, ils sont nombreux à monter à vélo les week-end à Abidjan
Comme cet enfant, ils sont nombreux à monter à vélo les week-end à Abidjan

Moussa Ismaël, rencontré à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan, avec des sacs remplis de baguettes de pain s’explique : « Depuis quatre ans, je suis livreur de pain auprès des revendeurs au détail. J’ai acheté ce VTT pour plus d’efficacité et aussi dans le souci d’économiser dans mes déplacements entre la boulangerie et les commerces des clients ».
Oumar est employé de maison dans le quartier chic de Cocody. Son patron lui a acheté un vélo pour ses petites courses, notamment à la boutique, à la pharmacie ou chez le revendeur de gaz domestique.
Contrairement à Abidjan et les autres villes au sud de la Côte d’Ivoire, le vélo est un mode de transport très développé dans la partie nord, plus précisément dans toute la zone occupée à l’époque par l’ex-rébellion armée. Dans ces villes, l’on parle même de « vélo-taxi », pour le transport de bagages, voire de personnes.
L’usage du vélo, tant en zone rurale qu’urbaine, est effectif en Côte d’Ivoire. Il suffirait de faire sa promotion pour que les uns et les autres s’approprient l’usage d’un de transport très malin.

Narcisse Angan


Contre les infections nosocomiales

Tous les hôpitaux concernés par le projet seront désinfectés
Les 27 hôpitaux concernés par la campagne seront désinfectés

La Côte d’Ivoire engage la désinfectassions de ses structures hospitalières, contre toutes germes de contamination, pour la protection du corps médical, ainsi que les populations. Une campagne dénommée « Journées nationales d’hygiène hospitalière et de lutte contre les infections nosocomiales » qui a démarrée le 27 janvier, va sillonner 6 régions sanitaires du pays, jusqu’au 4 mars. Notamment, les régions sanitaires d’Abidjan 2, du Poro-Tchologo-Bagoué, du Gbêkê, de l’Indénié-Djuablin, du Haut-Sassandra et du Bélier.

Selon le coordonnateur, Dr Yao Yao, cette campagne « vise à garantir l’hygiène dans les centres de santé par son appropriation à la fois par le personnel médical et les populations ». Il a précisé qu’il s’agira au cours de ces « Journées d’hygiène hospitalière », d’échanger, de former, d’informer et de sensibiliser le personnel de santé et les populations à l’hygiène en milieu hospitalier.
Financé à hauteur de 126 millions de F Cfa par la Banque africaine de développement (Bad), cette campagne va couvrir 27 structures sanitaires au total, émanant des 6 régions sanitaires citées plus haut. Celles-ci vont bénéficier de kits d’hygiène et de revêtements de leurs locaux durant la campagne.

Le thème retenu est: « Démarche qualité et hygiène hospitalière ». Selon les estimations, environ 9 à 12% de personnes en Côte d’Ivoire sont touchées par les infections nosocomiales qui soulignons-le constituent les maladies contractées au sein des hôpitaux et liées à une mauvaise hygiène desdits lieux. Pour ce qui est de l’Afrique, la prévalence oscille entre 35 et 60%. Elles constituent la 3e cause de mortalité maternelle, la 2e cause de mortalité néonatale et la première cause de morbidité post-opératoire.
Il faut mentionner que cette campagne est pilotée par le ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida, à sa travers sa toute nouvelle Direction de la médecine hospitalière (Dmh).

Narcisse Angan


1500 hommes pour traquer les enleveurs d’enfants

Ils sont innocents, mais la proie d'individus criminels
Ils sont innocents, mais la proie d’individus criminels

Le combat contre le phénomène récurrent d’enlèvement et de mutilation d’enfants à Abidjan voire les autres villes de la Côte d’Ivoire qui suscite la peur et la psychose généralisée dans le pays vient d’être engagé.
En effet les autorités ivoiriennes viennent de mettre sur pied une unité anti-rapts d’enfants composées de 1500 hommes (1000 policiers, 300 gendarmes et 200 militaires) appuyée par des experts de l’Opération des nations des unies basée en Côte d’Ivoire (Onuci).

Ceux-ci ont pour mission de renforcer les patrouilles de jour comme de nuit, dans certains endroits déterminés comme étant des zones hautement criminogènes. Et ensuite, la surveillance accrue des écoles, des forêts, de certains plans d’eau qui ont été révélés comme des points sensibles.
Cinq numéros verts à partir de la Côte d’Ivoire sont mis à la disposition de la population pour dénoncer tout cas suspect. Il s’agit du : 110 ; 111 ; 145 ; 170 ; 116.
Les autorités d’Abidjan demandent également aux populations d’éviter de se faire justice, comme ce fut le cas déjà dans certains quartiers, où des individus ont échappé in extremis au lynchage.

Pour sa part le groupe musical Magic System qui s’est rendu le jeudi 29 janvier au sein des deux établissements primaires qu’il a offert au village d’Anoumabo, à Marcory (Abidjan-sud) a appelé à la vigilance des parents et aussi interpeller les autorités sur cette question cruciale.
Il faut noter qu’à ce jour, ce sont 25 cas d’enlèvement et de découverte de corps sans vie d’enfants, dont l’âge varie entre 3 et 13 ans qui ont été enregistrés par les services de police. Sur cet ensemble, existent 5 cas amputés de certains organes (sexe, tête, yeux…).

Asalfo (2e à partir de la gauche) et ses camarades du groupe Magic System sont allés apporter leur soutien aux écoliers du village d'Anoumabo
Asalfo (Deuxième à partir de la gauche) et ses camarades du groupe Magic System sont allés apporter leur soutien aux écoliers du village d’Anoumabo

Plusieurs groupes de personnes ou d’individus sont mis au banc des accusés dans ces crimes révoltants. Le premier doigt accusateur est porté contre ‘’les brouteurs’’ (arnaqueurs du web) à la recherche de gain facile qui utiliseraient les organes humains sur recommandations de leurs marabouts pour envoûter leurs victimes en lui soutirant de l’argent. L’autre doigt est dirigé contre les hommes politiques qui à l’approche des élections utiliseraient également ces organes amputés, à des fins de sacrifices rituels et de fétichisme.

Ce phénomène qui alimente en ce moment tous les débats dans la capitale économique ivoirienne, voire dans tout le pays créé parfois la psychose et la peur généralisée au sein de la population. En témoigne jeudi dernier des rumeurs d’enlèvement au sein d’un établissement scolaire dans le quartier populaire de Yopougon qui a créé une panique générale, où des parents sont allés retirer de force leurs enfants à l’école.
Signalons qu’à ce jour, trois suspects aux mains de la police criminelle font l’objet d’enquête.

Narcisse Angan


Fêtes de fin d’année à Abidjan : maquis, night-clubs… font leur mue

De nouvelles couches de peinture pour attirer la clientèle
De nouvelles couches de peinture pour le confort de la clientèle

Partout en Côte d’Ivoire et particulièrement à Abidjan, la célébration des fêtes de fin d’année, surtout le réveillon de Noël et celui de la Saint-Sylvestre, est une occasion où, de nombreux fêtards prennent d’assaut les espaces de divertissement. Notamment, les maquis, bars, dancing, night-clubs, hôtels… Ceci, dans une ambiance de vacarme totale, où l’alcool et le sexe sont bien au rendez-vous. En prélude à ces festivités marquant à la fois, la fin et le début d’une nouvelle année civile, ces divers établissements de loisirs et de détente, font peau neuve pour offrir le meilleur confort à la clientèle, le jour J.

Ils sont légion, ces hôtels, maquis, bars, buvettes, dancing, night-clubs… à travers les communes de la capitale économique ivoirienne, à entreprendre des travaux de réfection d’intérieur et d’extérieur, visant à renforcer et/ou à renouveler le dispositif d’accueil existant, à passer surtout de nouvelles couches de peinture, pour donner fière allure. Ce, en vue d’offrir un cadre beaucoup plus enchanteur à la clientèle, à la faveur des fêtes de fin d’année (Noël et Nouvel An) qui s’annoncent à grands pas.

Fabrice N’Zué, tenancier d’un célèbre maquis à l’espace  » Mille maquis  » à Marcory-Gasoil, qui vient de renouveler les enseignes lumineux, poser des guirlandes, tente de donner quelques précisions sur le changement de look opéré, à l’approche des fêtes.

« C’est une nouvelle année que nous allons commencer. De ce fait, il est bienséant de rénover nos installations pour être en phase avec la clientèle de qualité ce jour-là, qui va se présenter en masse comme à chaque période de l’année, le 24 et le 31 décembre  ».

Cet avis est largement partagé par nombre de propriétaires et gérants de maquis, bars ou hôtels rencontrés, comme Sam, gérant d’un night-club du côté de Cocody-Angré. Il ajoute que des travaux de réfection sont en cours chez lui, pour accroître la capacité d’accueil, par l’augmentation de places assisses dans son établissement.

Des installations relookées pour entrer dans la nouvelle année
Des installations relookées prêtes à accueillir la marrée de fêtards comme à l’accoutumée des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre

A Yopougon, baptisé « Cité de la joie », pour ces nombreux maquis, bars, buvettes, dont la renommée a dépassé les frontières du pays, surtout pour ce qui est de sa mythique rue princesse, n’est nullement pas en reste en ce changement de décor. Sur cette artère d’environ 800 mètres de long et ses alentours, c’est l’heure du relookage.

Sylvie, une serveuse dans un complexe maquis situé aux abords de ladite rue, donne quelques précisions. « Cette année, le show sera chaud. On enregistre toujours de la clientèle.  Donc pour être plus accueillant, le patron a dû remplacer toutes les chaises et tables cassées. C’est une nouvelle année, il faut respecter les clients en leur offrant un cadre idéal ».

Marco et Guizo rencontrés à Abobo-Plateau-Dokui, précisément sur la route du zoo, passent de nouvelles couches de peinture dans la buvette appartenant à leur aîné. Ils se mettent au diapason. « Lorsqu’on voit tous les maquis, bars climatisés, hôtels, mettre de nouvelles couches de peinture, on ne pas rester indifférent. On doit faire comme eux, pour être à la page et attirer de la clientèle »,affirment-ils enthousiastes.

Une buvette de nuit  entièrement rénovée, prête à accueillir la masse de fêtards des réveillons de Noël de la Saint-Sylvestre
Une buvette de nuit entièrement rénovée, sise au quartier de Yopougon à la rue princesse reçoit déjà ses premiers clients

Claude, gérant d’un hôtel entièrement repeint à Adjamé, au quartier des 220 logements explique qu’il est bon de rentrer dans une nouvelle année avec de nouveaux ‘’habits’’, pour avoir la bénédiction et prospérer dans les affaires.

Il n’est pas du tout rare de constater que des établissements ont dû fermer momentanément pour mettre toute la gomme et être prêts le jour J.

Tout sera donc fin prêt pour fêter les réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre dans une ambiance bouillonnante sous des décibels comme à l’accoutumée. Bonne année à tous !

Narcisse Angan


Acte de générosité : Don de la Sta aux triplés Ouéna

Les 3 membres de la direction de la Sta tenant chacun un triplé du couple Ouéna ( accroupi et à l'extrême gauche)
Les 3 membres de la direction de la Sta tenant chacun un triplé du couple Ouéna ( accroupi et à l’extrême gauche)

L’appel à l’aide lancé dans un quotidien de la place par Ouena Koudougon et son épouse Touré Catherine, depuis la naissance de leurs triplés, a été favorablement entendu par une entreprise, en l’occurrence, la Société de télécommunication africaine (Sta).
En effet, la direction de cette entreprise s’est rendue au domicile des triplés, dans un quartier défavorisés d’Abidjan, pour poser un acte générosité.
Ce sont des sacs de riz, des bidons d’huile, des paquets de spaghettis, des boîtes de lait et de Cerelac, un bon d’achats, une enveloppe de 100 000 francs Cfa etc. Le tout estimé a environ 400.000 francs Cfa qui ont été offerts à la famille Ouéna.
Lucien Pacodé, directeur exécutif de la Sta, a expliqué que ce geste de générosité rentre dans la vision de cette entreprise qui se veut citoyenne, par l’accompagnant des plus nécessiteux.

Ouéna recevant des mains du directeur exécutif de la Sta, Lucien Pacodé le bon d'achat
Ouéna Koudougon  recevant des mains du directeur exécutif de la Sta, Lucien Pacodé le bon d’achat

Il a fait remarquer que depuis l’existence de la Sta, il y a une quarantaine d’année, elle est toujours venue en aide aux plus démunis.
Le père des triplés, Ouéna Koudougon, technicien de surface dans une pharmacie de la place et son épouse (sans profession), ont traduit leur reconnaissance à l’entreprise donatrice. Ils se sont dits comblés par ce don qui vient leur apporter un grand soulagement depuis la naissance des triplés, le 2 janvier 2014.
A l’instar de la Sta, le couple Ouéna a émis le souhait que d’autres donateurs, notamment des personnes physiques ou morales en fasse autant, pour l’épanouissement de leurs triplés.

Narcisse Angan


Promotion de l’auto-emploi en Côte d’Ivoire : Un centre d’incubation à la création d’entreprise ouvert dans une université

Les autorités ont posé devant la stèle
La représentante du ministre, ainsi que les responsables et partenaires de Hetec ont posé devant la stèle d’inauguration

Le groupe école d’ingénieurs des Hautes études technologiques et commerciales (Hetec) sis au quartier Plateau-Dokui à Abidjan-Abobo entend promouvoir l’auto-emploi, en vue d’apporter une réponse au problème du chômage chez les jeunes diplômés. Il vient à cet effet, de mettre sur pied au sein dudit établissement d’enseignement supérieur privé un centre d’incubation spécifiquement dédié à la création d’entreprises. L’inauguration de ce nouvel outil de promotion de l’auto-emploi a été effectuée récemment par Mme Doukouré Aïssata, représentant le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (Pme), Jean Louis Billon. Celle-ci a salué au nom du ministre, la création de ce centre spécialisé qui va favoriser le développement des Pme en Côte d’Ivoire. Elle a souligné que la création d’entreprises est un enjeu important dans le développement de la Côte d’Ivoire qui se veut émergente à l’horizon 2020. C’est pourquoi, elle a traduit tout le soutien du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme à cette initiative qui d’après elle va « impulser une nouvelle dynamique dans la formation des étudiants ».
Pour le directeur général de Hetec, Seri Parfait Seri, ce centre d’incubation à la création d’entreprises va « décomplexer l’auto-emploi, instaurer une culture d’incitation à l’entreprenariat chez les jeunes diplômés ». C’est également une plate-forme d’accompagnement et d’assistance en matière d’expertise dans biens de domaines clés de création d’entreprises offerte aux jeunes diplômés, a-t-il ajouté. Avant de relever que cela va contribuer à résoudre le problème de chômage chez les jeunes diplômés.

Coupure du ruban symbolique lors de l'inauguration
Coupure du ruban symbolique lors de l’inauguration

Cette inauguration a été couplée avec l’officialisation du partenariat lien désormais Hetec Côte d’Ivoire à une école de commerce internationale française dénommée : Toulouse Business Schol (Tbs). Ainsi, à travers ce ‘’mariage’’ Tbs va accueillir à chaque rentrée académique certains étudiants de Hetec sur ses campus de Paris, Toulouse et de Casablanca au Maroc, a indiqué Jacques Digoud, directeur général de Tbs. Il a également ajouté que Tbs s’emploiera à la mise en place de certains programmes d’enseignement, dont le Mba chez son partenaire Hetec. Enfin, plusieurs anciens étudiants qui se sont lancés dans entrepreneuriat, après leur formation à Hetec se sont succédé, pour apporter leurs témoignages, en vue d’encourager leurs jeunes cadets à la création d’entreprises.

Narcisse Angan


Séminaire sur Désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants : L’expérience ivoirienne reconnue comme une référence

 

Fidèle Sarassoro, directeur de l'Addr
Fidèle Sarassoro, directeur de l’Addr

L’expérience de la Côte d’Ivoire dans le cadre du processus de Désarmement, démobilisation et la réintégration (Ddr) post-conflit des ex-combattants qui a court, a été reconnue comme une référence. C’était au terme du séminaire international tenu du 4 au 5 novembre dernier à Abidjan, portant sur le thème: « Désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants, l’expérience de la Côte d’Ivoire : Bilan, enjeux et perspectives ». Selon le général Lamine Cissé, ex-Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine, le ratio ex-combattant / arme collectée qui est de 0,65, obtenue par l’Autorité pour le Désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr) en deux années d’action, constitue une performance rarement égalée en Afrique.
Il salué l’innovation de taille apportée par l’Addr dans la conduite dudit processus en incluant le volet « resocialisation ». Qui consiste en une éducation, un suivi psychologique des ex-combattants, en leur inculquant certaines valeurs de la société (le vivre ensemble, le savoir-être…), pour une intégration parfaite au sein de la communauté.

Le directeur de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr), Fidèle Sarassoro a pour sa part annoncé un effectif de 74 068 (92% d’hommes et 8% de femmes) d’ex-combattants recensés jusqu’à la date du 3 novembre 2014. Il a ajouté que la moitié de cet effectif à plus de 35 ans d’âge et 60% a un faible niveau d’instruction. Avant d’indiquer que ce sont au total 18 261 armes, dont 71% de fusils fonctionnels et 819 192 munitions de petits calibres qui ont été collectées à cette même date. Ce sont plus de 44 000 ex-combattants, soit 60% de l’effectif recensé qui ont été réintégrés jusqu’à ce jour.
Comme perspectives, Fidèle Sarassoro a recommandé la consolidation des acquis de l’Addr, à travers l’élaboration de modes opératoires et de conventions, pour le suivi des activités avec des structures nationales et assurer une pérennité dans le temps.
Le programme Ddr qui s’étend sur la période 2012-2015 a un budget de 92 719 718 846 francs Cfa, dont 53% financés par l’Etat de Côte d’Ivoire, a souligné le premier responsable de l’Addr en Côte d’Ivoire.

Une visite de terrain a eu lieu à Bouaké (au centre du pays), où les partenaires et experts ont pu toucher du doigt les actions menées par l’Addr à l’endroit des ex-combattants déjà bénéficiaires du programme.

Des ex-combattants bénéficiant du programme Ddr
Des ex-combattants bénéficiaires du programme Ddr

Ce processus a contribué à l’instauration d’un climat de paix et favorisé la croissance économique
Le ministre Délégué auprès du Président de la République chargé de la défense, Paul Koffi Koffi a relevé que le processus Ddr a contribué à la restauration d’un climat sécuritaire et favoriser la cohésion sociale, la réconciliation, ainsi que la croissance économique en Côte d’Ivoire.
Selon lui, le rapport semestriel d’exécution de la surveillance multilatérale 2013 de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) indique que l’activité économique en Côte d’Ivoire a enregistré un taux de croissance de 9,8%, après un repli de 4,7% en 2011, due essentiellement au retour de la sécurité sur l’ensemble du territoire et à la relance des investissements.

La Représente spéciale du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Aïchatou Mindaoudou a traduit l’engagement de l’organisation aux côtés de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr). Elle a souhaité des efforts financiers à l’endroit de l’Addr pour tenir l’échéance du 15 juin 2015.

Relevant que le processus Ddr revêt une dimension politique, militaire, sécuritaire, humanitaire et socio-économique, il a donné l’assurance aux différents partenaires du prix qu’attache le gouvernement au plus haut niveau.
Il a évoqué la nécessité d’un relais du Ddr aux structures étatiques compétentes en matière de formation et d’emploi, en renforçant au besoin leurs capacités. Une planification inclusive de la stratégie de sortie.

Cérémonie de remise symbolique de Kits aux ex-combattants ayant déposés les armes et encasernés
Cérémonie de remise symbolique de Kits aux ex-combattants ayant déposés les armes et encasernés

Perspectives et suggestions
Comme suggestions, plusieurs experts et praticiens ont recommandé un travail en harmonie entre les Etats en cas de nécessité, dans la conduite des programmes Ddr, pour tenir compte du retour et du traitement des exilés etc., surtout que des conflits ont une dimension transfrontalière.
Ils ont également souhaité que telles rencontres d’échanges, d’information et de partage d’expériences sur le Ddr se multiplient tirer des enseignements, adopter les meilleures modèles, corriger et combler respectivement les éventuelles erreurs et insuffisances. Non sans appeler à la consolidation de certains acquis pour entrevoir de meilleures perspectives.

Organisé par l’Addr en étroite collaboration avec l’Organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et le Programme des nations unies pour le développement (Pnud), cette encontre internationale qui a enregistré plusieurs participants venus d’Afrique, d’Europe et d’Amérique a été une plate-forme d’échanges, de partage et d’enrichissement de l’expérience ivoirienne, en matière de Ddr.

Narcisse Angan