ndior

Las de la classe politique sénégalaise

Vote au référendum

Coup de gueule.

Aujourd’hui la parole est à nous, peuple sénégalais, et, comme l’atteste la photo que j’ai prise de ma main, je viens de m’exprimer. Aujourd’hui tous les sénégalais pouvaient aller voter pour ou contre le projet de révision constitutionnelle proposée par le président Macky Sall. Accomplir tranquillement son devoir citoyen puis rentrer chez soi, c’est cela le sens de la responsabilité.

Mais nos hommes politiques ont-ils eux-mêmes le sens de la responsabilité ? J’ai peur de constater que non. La politique, je veux dire la vraie politique, au vrai sens du terme, la politique responsable, n’est faite que par très peu de politiciens sénégalais. Les autres nous servent un spectacle désolant indigne d’un responsable aspirant à nous diriger. J’ai ressenti une énorme déception pendant la période post électorale ces dernières semaines. Il fallait voir les politiciens s’agiter autour du référendum, on a l’impression que pour eux c’est un jeu. J’ai envie de leur dire : « nous sommes dans une République messieurs ! ». Quand c’est l’avenir de toute la Nation sénégalaise qui est en jeu, il faut savoir donner l’exemple, être serein, fort de ses convictions et penser uniquement à l’intérêt général. Mais quand je vois ce que font les hommes politiques de mon pays sur les plateaux de télévision, à la radio, sur les réseaux sociaux, je me dit « on aura vraiment tout vu ! ». Qui trompent-ils en prétextant se soucier des sénégalais alors que seul leur propre intérêt les préoccupe ? Pas moi.

Les hommes politiques prennent-ils le temps de réfléchir à l’exemple qu’ils offrent aux jeunes sénégalais en profitant de la moindre occasion pour se lancer des insanités ou se donner des coups de poing ? Où est le véritable acteur politique qui, même opposant, contribue véritablement à la gestion de la cité en faisant des propositions au pouvoir en place ? Quel est l’homme politique qui serait prêt à tout donner pour se consacrer à la Nation ? Qui d’entre eux ne profite pas de la moindre occasion pour plonger le camp adverse dans le gouffre ? Quel responsable politique a l’honnêteté de reconnaître ses échecs ? Qui a la hauteur d’esprit de s’ouvrir à la compétence d’un autre pour dépasser ses erreurs ? A quoi pensent les politiques lorsqu’ils s’engagent dans certaines manœuvres et contre-vérités ? Mon Dieu quel triste constat au Sénégal de nos jours…

Evidemment le Sénégal gagnerait à avoir des hommes politiques capables de se regarder dans la glace, capables de faire une véritable introspection et surtout capables de se demander s’ils empruntent bien la voie menant notre pays au développement. Ils devraient se rendre compte qu’ils ont le privilège de porter la voix de tous les militants et de tous les sénégalais, et qu’à ce titre, seules les valeurs héritées de nos ancêtres devraient guider leurs actes. Notre pays a besoin d’hommes valeureux et solidaires pas d’opportunistes égoïstes. L’honnêteté, l’intégrité, la vérité, la discipline, l’altruisme, le patriotisme, la décence … devraient être les principaux piliers de toute action politique. Las… J’ai l’impression que l’on oublie le peuple, ou, du moins, le terme est galvaudé par les politiciens. Au Sénégal, les hommes politiques pensent que « politique » rime avec intérêt personnel. Pourtant le pouvoir est à nous !

Par Silmang Pierre NDIOR, un citoyen ayant espoir de voir  un jour les politiciens de son pays conscients des enjeux de la politique authentique.


Sur RFI, on entend, on voit, on touche, on sent et on goûte … les émissions.

Logo Rfi

Le saviez-vous ? Rfi, c’est la radio du sens ! Par sens j’entends … toutes les acceptions du mot. Rfi est la radio qui livre le monde dans son originalité et ses différences à tel point que tous les peuples se retrouvent dans sa grille de programmes. A travers ses programmes diffusés et ses activités de promotion des talents humains, Rfi propose des émissions qui sont très alléchantes et dont les noms sont, du reste, très parlants. Ceci est un éloge à la radio mondiale !

Comme pour dire au monde « je sais que tu m’écoutes et je te donne ce que tu veux entendre », Radio France International propose un programme très englobant, riche et diversifié donnant ainsi un large choix d’écoute aux auditeurs du monde. Elle se présente alors comme l’ouïe, la vue, le toucher, l’odorat et le goût du monde entier. Rfi emprunte, du coup, toutes les directions pour dire toutes les significations des choses. C’est, du moins, ce que laisse voir la diversité de ses émissions dont les noms disent long sur la vocation de la radio.

Pas surprenant que Le coq chante le matin comme pour dire Bonjour à l’Europe et le reste de la planète, c’est un jour nouveau qui commence, la lumière qui s’invite dans les maisons des 7 milliards de voisins habitant la terre. A présent, chacun peut commencer ses activités quotidiennes. Que de choix ! Les réalités d’Afrique sont différentes de celles d’Europe car chaque peuple possède une culture qui le caractérise et détermine son vécu.

Lever du soleil puis tombée de la nuit, les jours se succèdent tel un cycle, c’est ainsi que Marche le monde. Un jour, des semaines puis des années, l’histoire se dessine peu à peu et laisse derrière elle la Mémoire d’un continent. Celle de l’Afrique par exemple ! Un grenier riche de plusieurs événements et d’hommes illustres. Il n’y a qu’à visiter les Archives d’Afrique pour en avoir le cœur net. Tous ces souvenirs revigorent les hommes de la nouvelle Afrique, l’Afrique plus. L’occident compte également de grands hommes qui pourraient se vanter des ressources de leur terre de naissance en disant : « Ici c’est l’Europe ! ». Le monde arabe n’est pas en reste car l’Orient se visite en Hebdo. Ces peuples ont leur histoire et leurs croyances, les Religions du monde ont toutes un passé lié à leurs sociétés.

Rien ne vaut un retour dans l’histoire. Cela fait du bien et cela donne des Idées. Ne dit-on pas qu’il est bon de reculer pour mieux sauter ? Il faut s’appuyer sur un passé solide et une expertise avéré pour comprendre et faire le Décryptage du monde en devenir. Cela pourrait être le conseil donné par Léopold Sédar Senghor qui parle d’«enracinement » et d’« ouverture » pour ne pas rater le « rendez vous du donner et du recevoir » : Rendez-vous Culture et Rendez-vous Politique entre autres. Senghor parlait ainsi de la rencontre dont l’Invité c’est l’Afrique, la Culture.

Le défilé de la culture traverse, certes, les villages de l’Afrique entière mais aussi tous les Carrefours de l’Europe. Bien entendu, tous les Accents du monde s’y invitent accompagnés d’un air joué En sol majeur. Au-delà des clivages linguistiques, les Accents d’Europe, les langues d’Amérique, le parler asiatique et les dialectes africains se mélangent pour former un métissage d’une beauté extraordinaire. Un Reportage sur la culture rendrait plus visible cette interconnexion des peuples et des langues même si c’est étrange qu’on dise Allô à Bruxelles et Hello à Londres. Écouter Paris, se balader à l’allure de La bande passante, c’est la preuve que la musique ne connaît aucune frontière !

Cependant, l’égalité ou la relativité culturelle ne peut dissimuler les différences économiques. En Afrique, l’Économie n’est pas très développée contrairement aux pays de l’Occident. On ferait Cap sur l’Océan Indien, on trouverait la même situation que celle de l’Afrique. Mais Aujourd’hui, l’économie de manière générale, est très malade au point que certains pays occidentaux diraient, faisant allusion au tiers monde, l’«Économie d’ici et l’économie d’ailleurs souffrent toutes deux ». L’économie des pays riches fait leur force et vante le travail de leurs fils. Par contre, Le débat africain traverse les frontières de l’économie pour mettre en valeur des richesses culturelles. L’Afrique est riche de sa musique, c’est cela son bonheur. En témoigne la musicalité des Couleurs tropicales qui illuminent le peuple africain et rappellent L’épopée des musiques noires. Que dire des Musiques du monde qui rythment la Danse des mots ?

Même un Grand reportage ne saurait faire le tour des inégalités économiques. Il faut donc refermer le Débat du jour et s’interroger sur l’impact des Mots de l’actualité. Lundi, société, Mardi, politique, mercredi, culture … Bref, Une semaine d’actualité ponctuée par des faits de toutes sortes. Avec la presse, on est plongé au cœur du débat Géopolitique, des préoccupations Internationales, des enjeux du monde actuel et des défis. Dès lors, on ne peut plus se passer d’écouter le Reportage sur la France, l’Afrique ou l’International ni de suivre les différentes Chroniques allant des Sciences aux Droits de l’homme en passant par lesMatières premières, l’Agriculture et la pêche, l’Aviation, l’Espace, les Transports et celle de Mamane. Il y a du rire dans l’air, mais pas seulement !

En effet, l’humour occupe une place dans les médias mais pas la plus importante. Parlons de quelques rôles de la presse : informer, rendre visible, écouter, inviter au changement de comportement. Informer : une vocation qui répond à un droit universel. La presse est une voix mais aussi une oreille pouvant entendre les Appels sur l’actualité. L’Afrique de la presse est aussi à l’écoute de l’Appel de la presse européenne. Aucun sujet n’est laissé en rade, en témoignent les Revues de presse Afrique, Françaises. Rendre visible : une chanson méconnue, un talent, une personne, l’Européen de la semaine par exemple. Écouter : aller à la conquête de l’information où qu’elle se trouve dans le monde, une Tranche est même accordée aux Amériques, à Haïti pendant que La semaine de … raconte l’Afrique.  Inviter au changement de comportement : toute personne est concernée par l’évolution du monde. Ainsi on est Si loin mais si proche de ce qui se passe ailleurs. C’est pas du vent,  le survie de l’espèce humaine suscite un débat Autour de la question environnementale.  Si rien n’est fait toute vie s’éteindra sur terre et Vivre ailleurs que sur la planète terre reste encore hypothétique.  Doit-on rester sans rien faire pour empêcher cette mort programmée du cosmos comme le montrent les scénaristes dans les documentaires pour ne pas dire dans Tous les cinémas du monde ? Non, Il faut bien mettre sur pied des Lignes de défense et faire de la Santé la priorité de notre planète.

Pour l’heure, notre attention est portée sur les loisirs et les sports. On ne manque pas d’écouter le Journal des sports d’Afrique et du monde ni de suivre l’actualité du Foot sur la radio internationale. Le jour de grands événements sportifs on se fait l’Invité du matin sur un canapé devant le téléviseur, histoire de ne rien rater du défilé Mondial des sports. En tout cas, sur Rfi pas risque de rater quoi que ce soit, car grâce les performances des Nouvelles technologies le podcasting vient en sauveur. Par ailleurs, ce qu’on risque de perdre c’est le goût à la lecture du Livre en France comme partout dans le monde où Internet se substitue au papier. Faut-il faire un plaidoyer du Livre international ou bien de la presse écrite ? Une chose est sûre, la presse en ligne est en train de se frayer un chemin.

La presse c’est l’information ! Cette dernière doit être soigneusement travaillée, objectivement traitée avant d’être diffusée, partagée. Rfi c’est une radio, un site, des antennes à travers le monde … un Atelier des médias. Pas vrai ?

« Bien sûr ! » dira n’importe quel membre du Club Rfi avant de vous donner ce conseil : « prêtez une oreille attentive à la radio mondiale et Vous m’en direz des nouvelles ! »

Silmang Pierre Ndior


Sénégal – Ecole : une seconde chance existe avec l’alphabétisation !

Apprenants du Centre d'Alphabétisation Sœur Marie Luc Vaderloge de Ouakam (Dakar-Sénégal)
Apprenants du Centre d’Alphabétisation Sœur Marie Luc Vaderloge de Ouakam (Dakar-Sénégal) Photo : SPN

Est-ce une injustice, une ignorance ou une insouciance de la part des parents d’élèves qui retirent prématurément leurs enfants de l’école, qui serait à l’origine de ce taux élevé d’analphabètes dans nos pays (56% au Sénégal) ? Ou serait-ce encore la faute des enfants qui, pour certains, ont des limites et, pour d’autres, sont pressés d’entrer dans le monde de l’argent… Bref, les causes de l’analphabétisme sont multiples et variées. Cependant, nous ne nous intéresserons pas aux causes de l’analphabétisme mais plutôt aux innombrables bienfaits de ce qu’il convient d’appeler une seconde chance pour des milliers de jeunes et d’adultes qui ont accusé un important retard voire un blocage total dans leur scolarisation : l’alphabétisation en langue française. En effet, avec l’alphabétisation, l’espoir est permis et un nouveau départ est possible. Le rattrapage scolaire constitue un bien inestimable pour bon nombre d’adolescents et d’adultes de la capitale Sénégalaise. Au-delà de l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul et de la pratique du français, l’alphabétisation offre encore une possibilité d’être quelqu’un… Le centre d’alphabétisation Sœur Marie Luc Vaderloge de Ouakam (Dakar) nous servira de modèle.

Ils sont des centaines à ne pas pouvoir lire une affiche dans la rue, une notice de médicament, le journal, une lettre personnelle ; écrire leur nom ; dialoguer en français ; tenir ses propres comptes. Toutes ces personnes ne sont pas différentes de nous mais seulement victimes de l’analphabétisme. Pourtant, certains d’entre eux ne se résignent pas à ce « triste » sort, ils veulent refaire leur retard ou rectifier l’erreur de leurs parents ou leur propre erreur. « Il n’est jamais trop tard pour apprendre » se disent-ils. Et, à juste titre ! Ces mêmes jeunes ou adultes, hommes et femmes, diront quelques années plus tard : « je n’ai pas regretté d’avoir repris mes études », « je n’ai plus de complexe à m’exprimer en français », « je n’ai plus besoin de personne pour lire et comprendre une information » … Toutes ces phrases témoignent de l’apport de l’alphabétisation en langue française pour ces personnes.

Rien n’est perdu, pouvons-nous dire, lorsqu’on voit la joie de vivre sur le visage des certains de ces jeunes qui fréquentent le centre d’alphabétisation Sœur Marie Luc Vaderloge de Ouakam. Leur enthousiasme surprend plus d’un quand on sait que beaucoup d’entre eux ont déjà réussi dans un métier particulier sans avoir été à l’école. Les plus pessimistes leur diront que c’est une perte de temps. Mais c’est sans compter sur la détermination du jeune maçon qui range sa truelle pour aller aux cours du soir, le courage de la coiffeuse qui troque son peigne avec un stylo, l’intelligence du commerçant qui range sa marchandise pour une leçon d’écriture, la fierté de la petite femme de ménage qui abandonne sa tenue pour enfiler une belle robe d’écolière. Autant des raisons pour faire ce nouveau départ vers la conquête du respect des autres, de leur estime et considération.

En effet, il s’agit bien d’une nouvelle chance accordée à une frange de la population car s’alphabétiser c’est refaire son retard, combler un vide et mieux s’outiller dans le métier que l’on exerce. Avec l’expérience du « centre alpha », on se rend compte que les jeunes se sentent mieux dans leur peau et sont, de plus en plus, motivés. Les témoignages qui confirment cela sont très nombreux. Certains estiment que l’alphabétisation leur a permis d’être indépendants ou d’avoir une revalorisation dans leur emploi. D’autres diront que grâce aux cours d’alphabétisation leur rêve d’avoir des diplômes s’est réalisé. Même si le centre, à sa création, n’était destiné qu’aux petites bonnes de Dakar, aujourd’hui il accueille une population nombreuse et très variée. Tous les profils y sont présents : les sans emploi, les ouvriers, les taximen, les sportifs, les commerçants etc. Mais ce qui lie tout ce monde, c’est les bienfaits dont tous bénéficient. La plupart d’entre eux viennent pour apprendre à s’exprimer en français, ce qui constitue une première vocation du centre. Mais depuis quelques années, les apprenants en fin de cycle sont présentés aux examens nationaux. Ce qui semblait utopique au départ devient une réalité : avoir un diplôme après un retard scolaire énorme ! Ainsi, l’alphabétisation en langue française contribue grandement à l’épanouissement et au développement personnel des jeunes et adultes analphabètes. Les employés constatent une amélioration dans leur communication avec leurs employeurs (qui sont Français dans la majorité des cas). L’analphabète d’hier qui ne savait ni lire ni écrire peut être fier de pouvoir désormais lire ses lettres soi-même et d’y répondre sans l’aide de personne. Le commerçant qui, dans ses voyages d’affaires, se perdait dans un monde du « tout est écrit » parvient à s’orienter grâce à son initiation à la lecture. Mieux encore, le centre d’alphabétisation Sœur Marie Luc Vaderloge peut se vanter d’avoir instruit des jeunes qui ont réussi à décrocher le Certificat de Fin d’Études Élémentaires (C.F.E.E.), le Brevet de Fin d’Études Moyennes (B.F.E.M) et même le Baccalauréat. Mais il faut dire que le plus grand diplôme qu’ils obtiennent avec l’alphabétisation c’est la fierté d’avoir fait un pas de plus dans la scolarisation, d’avoir pu vaincre le complexe et la peur de parler français, c’est aussi la joie de voler avec ses propres ailes dans le ciel de la langue française qui était inaccessible.

Les gouvernants gagneraient plus à soutenir le courage et l’initiative des ces milliers de jeunes et d’adultes qui n’ont pas baissé les bras, qui se sont donné une seconde chance dans les études. Il s’agit d’un plaidoyer pour la survie et la pérennisation de l’alphabétisation en langue française. Les analphabètes méritent plus que de subir une discrimination au sein de l’école ; ils y ont leur place et poursuivent des objectifs différents de ceux des pensionnaires du système éducatif classique. Le regret ce n’est plus d’avoir quitté l’école prématurément mais de n’avoir pas pu saisir la seconde chance qui s’est offerte à nous.

Silmang Pierre Ndior