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SOS: Quinquagénaire blogueur

 

Hier encore, aujourd’hui et demain

VICTIME

Quatrième exode urbain

Au pays où la paix demeure un credo

Où consulter se dote d’un contraire

Où rassembler est un vain mot

Où apaiser relève de l’utopie

VICTIME

Troisième pillage

Licite et planifié

Brazzaville-Sud fragilisée

Paye le lourd tribut de son existence

Marchepied du pouvoir de la raison

Source intarissable de sang 

Je suis terrorisé

Mes enfants, deux, loin de moi poursuivent leur autre exode

Ils ferment les yeux devant la furie de riches hommes

La déstabilisation de Brazzaville-Sud aussi promise

Les congolais tuent des congolais

A bout portant

A balles réelles

Je suis un homme achevé

Je suis figé

Devant l’horreur sanctifiée par la nouvelle République

La force des armes s’impose à tout vent

Mon cri de cœur agonise

Où suis-je ?

Où vais-je ?

Depuis le cercle vicieux

Partout les crachats de feu assourdissants

Brazzaville Sud éclate

Aux longs tirs inconvenants

Incrustés de gros obus qui écrasent

Et dure-mère

Et matière grise

Et ma plume vacillante

Bientôt dynamitées

Les vies se vident sans appel

De la communauté internationale

Le flot de sang inonde l’asphalte ridé

Des avenues 

L’air décompose

Les corps en prose

L’odeur pestilentielle

S’exhale longtemps

A la quête de l’honneur

Des pleurs, voici des pleurs

La houle des mouches

Se substitue aux familles éplorées

Des menottes aux tortures

Nous y serons conviés

Des geôles aux charniers

Nous y sommes exposés 

A l’heure du midi ardent

La précarité socioprofessionnelle m’érode

L’exode irréversible de la mort me chatouille

Je pleure pour ma progéniture

Je crie de faim, de douleurs

Où suis-je ?

Où vais-je ?

Le bonheur rechercher tant se rétracte là-bas

Derrière l’infini

Volez !!

Volez à mon secours.


CONGO-BRAZZAVILLE ET SES DATES

Dans un simple et pur hasard de calendrier, des dates qui font réfléchir:

4 Avril 2016: Mayanga, un quartier situé au sud ouest de Brazzaville est à feu . L’onde de choc a gagné tous les quartiers du sud de Brazzaville: effusion du sang!

4 Mars 2012 : Explosion des dépôts d’armes du régiment blindé de Mpila: effusion du sang!

22 Octobre 2009: Mort de l’ancien Président de la Conférence nationale souveraine et Président du Conseil supérieur de la République, Monseigneur Ernest KOMBO, sj

22 Mars 1977: Assassinat du Cardinal Emile BIAYENDA: effusion du sang!

20 Mars 2016: Election présidentielle anticipée.

20 Octobre 2015: Manifestation anti nouvelle Constitution: effusion du sang.

20 Janvier 2002: Première Constitution du régime post-conflit de Sassou N’Guesso

5 juin 1997: Guerre entre Lissouba et Sassou N’Guesso: effusion du sang!

15 Octobre 1997: Fin de la guerre et retour de Sassou N’Guesso aux affaires.

5 Février 1979: Eviction du Général-Président Joachim Yhombi Opango par Denis Ssassou N’Guesso.

A suivre…

 

 


ALTERNANCE-POIDS-MESURES

Le grand jour de la célébration du 20ème anniversaire de la mort du premier président socialiste de la 5ème République Française, François Mitterrand, a sonné le glas en terre béninoise où se tenait le 19ème sommet de l’UEMOA (Communauté Economique et Monétaire Ouest-Africaine). Sommet au cours duquel une alternance à la présidence de ladite organisation a été observée. Sans mise en garde, sans invectives, sans effusion de sang. Quelle fierté de se dire Béninois ! Quel honneur d’entendre une voix africaine renoncer à la fonction du chef de l’Etat après deux mandatures. On dirait que l’attitude de Thomas Bony Yayi relève d’un autre continent face à certains pays africains dont la tendance est au tripatouillage de la loi fondamentale, à la violation flagrante des Accords, notamment l’Accord de paix d’Arusha.

Un africain, béninois, président, a parlé au monde comme François Mitterrand demanda aux chefs d’Etat africains la démocratisation des régimes politiques, au sommet historique de la Baule. Depuis, La droite ligne des principes démocratiques semblent révolue dans une partie de la même Afrique, francophone, qui s’arroge le droit de mettre sur pied la démocratie à l’Africaine ! Méli-mélo politico-intellectuel qui obnubile!

Le 8 janvier 2016, Thomas Bony Yayi, président en exercice de l’UEMOA a passé le témoin à son homologue Alassane Ouatara, président de la Côte d’Ivoire… Au cours de cette passation, un fait majeur : le discours sans gondolements d’un chef d’Etat, prêt à quitter le pouvoir dignement.   Un Même le pire fou des béninois entendrait raison. Ce discours est donc à lire, à relire, à méditer par les « Mes chers compatriotes… ». La loi est la loi ! « Je dois ajouter que les progrès démocratiques de l’Afrique sont également menacés lorsque des dirigeants refusent de s’effacer à l’échéance de leur mandat. Et, à vrai dire, c’est quelque chose que je ne comprends pas… Il y’a beaucoup de choses que j’aimerais faire pour faire avancer l’Amérique, mais la loi est la loi. Et nul n’est au-dessus des lois. Pas même le président ». Ces propos de Barack Obama émanent du président de la première puissance mondiale, mais respectueux des règles démocratiques. Dans les pays où le tripatouillage est à la mode la perspective démocratie est figée. Il y’a péril mental des citoyens dans ces pays tripatouilleurs. « Quand un dirigeant tente de changer les règles du jeu au cours de la partie simplement pour rester au pouvoir, il risque d’engendrer instabilité et conflits – comme nous l’avons vu au Burundi. Et ce n’est souvent qu’un premier pas sur une voie périlleuse. Parfois, on entend des dirigeants dire : en fait, je suis la seule personne capable de maintenir l’unité dans le pays. Si c’est vrai, alors ce leader n’a pas réussi à édifier véritablement une nation ».

La démocratie à l’Américaine avec Barack Obama jouit d’une constance; celles à l’Européenne avec François Hollande qui rappelle : « Là où les règles constitutionnelles sont malmenées, là où la liberté est bafouée, là où l’alternance est empêchée, j’affirme ici que les citoyens de ces pays sauront toujours trouver dans l’espace francophone le soutien nécessaire pour faire prévaloir la justice, le droit et la démocratie ». Peine perdue ! « Petit effet, grandes conséquences ». Entre deux propos, on peut toujours se raviser, fléchir devant les intérêts personnels. La démocratie à l’africaine serait-elle un vain groupe de mot ou une poudre aux yeux ? Deux poids, deux mesures, c’est le moins qu’on puisse dire ! Là où Mathieu Kérékou, véritable caméléon a su s’accommoder à la donne démocratique, Pierre Nkurunziza prend pied. La démocratie à l’africaine, si ce n’est pas un verbiage ou une bourde, elle a pour déterminant, le maintien des hommes forts à l’entrée du pouvoir et de plus en plus fort après des décennies d’exercice.

Avec Nicéphore Soglo, Thomas Bony Yayi, le Benin, pays de tradition Vaudou devrait s’attacher à la démocratie à l’Africaine qui vise le pouvoir à vie… Mais non. Le principe de l’universalité des règles est intangible. Bientôt une autre alternance suivra.

Goodluck Jonathan, aux heures du grand tripatouillage des Constitutions dans nombre des pays francophones pouvait servir de mauvais et honteux exemple. Mai 2010-Mai 2015, il a favorisé l’alternance dans son pays. Pendant que le pouvoir du Burundi marche sur des cadavres, sous le regard impuissant ou complaisant de la Communauté internationale maintes fois narguées. Oui.

1990, les chefs d’Etat africains, même les plus irréductibles étaient mis aux pas de la démocratisation en Afrique. Avec pour maître d’ouvrage, le président français, François Mitterrand dont le 20ème anniversaire de sa mort a été célébré. En cette année 2016, sous le règne d’un autre François, Hollande, en France, l’Afrique pose un réel problème de l’avenir démocratique dans nombre de pays. Des mandats à vie par-ci ; score soviétique, coup chaos par là.

Après tout, l’ère mitterrandienne relève du passé. François Hollande est « tripatouillé » par les hommes forts, africains. Les Constitutions sont allègrement tripatouillées. La machine électorale mise en œuvre. Les élections sont organisées. Les prestations de serment, couronnent la victoire « volée ». Les occidentaux ferment les yeux. Le titre de l’ouvrage France Quand les dirigeants africains deviennent les maîtres du jeu, d’Antoine Glaser a pignon sur rue.

A l’exception de quelques pays, la Démocratie en Afrique francophone est très mal perçue. Elle semble décrire une chaine élection-tricherie-contestations-violence armée-victimes par milliers… Il revient à l’Organisation internationale de la Francophonie d’inventer une école spéciale, qui enseignera la démocratie à l’américaine, à l’européenne aux postulants à la magistrature suprême. Ainsi, chaque leader politique, africain francophone, aux élans tripatouilleurs, se révélera bon ou mauvais élève avant de se récuser à faire acte de candidature. Entretemps, le mot tripatouillé (e) s’invite. Cet adjectif pour qualifier chaque personne chaque chose dans le périmètre des pays où tout souffre du tripatouillage■


CONGO-BRAZZAVILLE: LE POUVOIR DE LA RAISON SERAIT-IL SUR LE FIL DU RASOIR ? 

On dirait que le pire est à venir dans les prochaines heures au Congo-Brazzaville. La population, victime ou chair à canon, en est avisée aux moyens des tracts. De la dissuasion policière dans Brazzaville et autres grandes villes du Congo. Des journalistes qui affichent clairement leur position sur les chaines de radio et de télévision publiques et privées. D’hommes politiques qui ne cachent pas leur triomphalisme absolu. Et, le ramassage par la Police, des pneus usés dans la ville qu’elle va jeter dans le Djoué, au détriment de la pollution, de la COP21. 

La psychose dans population de Brazzaville à l’heure des sel, sucre, riz…

Ayant pris au sérieux la détermination du pouvoir qui fait et défait les constitutions au nom «  de la paix et de la stabilité au Congo » ; celle de l’opposition qui veut en découdre tant qu’il est inopportun, illégal le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 par celle dite nouvelle ; la population de Brazzaville s’approvisionne, avec les moyens de bord, en sel, en sucre et en riz. En se référant au désastre humain qu’avait occasionné la guerre du 18 décembre 1998 dans le Pool. A côté des milliers de morts par balles et bombardements héliportés, dont le nombre exact n’a jamais été revélé, il y’en a eu des centaines en pleines forêts du Pool, faute d’assistance, de sel, de sucre… et pendant cinq, six mois.

Quand la Police congolaise pollue le Djoué…

Dans la foulée des approvisionnements de la population, la Police congolaise augmente les pouls des Brazzavillois. En effet, depuis plus d’une semaine, les riverains assistent à un spectacle hors du commun. Des véhicules de la Police chargés de pneus usés se relayent sur le pont du Djoué qui a servi et sert encore de dépotoir sous le regard ébahi de véritables défenseurs de l’environnement. On pourrait imaginer que cette opération d’enlèvement, de séquestration et d’élimination des pneus sur la voie publique est le prolongement logique de celle du déguerpissement et de dégagement des voies publiques menées par la Mairie, avec Marius OKANA à la manœuvre. A l’orée de la COP21, la bonne place qu’occupe notre pays dans la lutte contre la pollution constitueraitun démenti cinglant aux concepts du développement et de la préservation durables de notre environnement. Les policiers congolais devraient être mieux enseignés des effets néfastes qu’occasionnent de telles pratiques. Heureusement qu’au Congo-Brazzaville, les tâches de la Mairie peuvent  se confondre à celle de la Police, vice versa. Et les mots ont leur doublure de sens.

 

Autour de ce débat constitutionnel qui dure 18 mois, les mots ou phrases imposteurs n’ont pas tari.

Pierre Ngollo, Serge Michel Odzoki, Jean-Pierre ManoukouKouba, Valère Etekat, Thierry Moungalla, Pierre Mabiala, Justin Koumba, Placide Moudoudou, Bienvenu Okiemy, André Ondélé, AbdoulahBatili, se sont exprimés, chacun selon sa sensibilité, son éthique, son intérêt ou désintérêt pour la nation    « Nous allons allez au Référendum » ; « Il est interdit d’interdire le débat sur la Constitution » ; On ne change pas de constitution pour

 

La guerre des chiffres…

Le 27 septembre, l’opposition congolaise organise un méga meeting au Boulevard Alfred Raoul. La Police dénombre 3000 participants et l’opposition 30000. Les médias internationaux sont unanimes de dire avec objectivité que jamais un tel rassemble n’a eu lieu depuis une certaine époque révolue. Les 3000 ou 30000 participants ont effectué le déplacement du Boulevard Alfred Raoul avec la soif d’une alternance démocratique a animé cette foule. A la même date et comme par hasard, des méga concerts de fin des vacances étaient organisés avec de grands musiciens et orchestres venus de la RDC (République Démocratique du Congo) dans les différents lieux de la capitale Brazzaville. Le matin du 27, les désœuvrés, les déshérités étaient conviés dans les différents arrondissements  de Brazzaville pour un permis de conduire. Deux œuvres caritives de la Fondation Perspectives d’ Avenir du député et Denis Christel Sassou N’ Guesso.

Les jours suivants, le contentieux d’avec la RDC est levé, notamment dans son volet Passeport. Dorénavant, les citoyens du Congo-Brazzaville et Congo-Kinshasa peuvent circuler librement entre les deux capitales moyennant un laisser-passer en lieu et place du passeport institué a partir de l’opération Mbata Y’a Bakolo (opération de reconduite à la frontière des sujets de la RDC).

Le Parti Congolais du Travail, par la voix de son porte-parole prévoit commente sur le meeting prévu le mardi 6 octobre 2015. Puis repoussé au samedi 10 octobre 2015.

L’argent. On parle de 1milliard huit cent cinquante millions (185000000) sortis au Trésor public pour réussir à 100% le méga meeting. La Police, cette fois-ci, n’hésite pas d’avancer le nombre de participants estimés à 100000. Les médias étrangers parlent eux, d’une marée humaine. Au cours du meeting concurrentiel, Pierre Ngollo, le président du Pôle de Consensus de Sibiti, plébiscite la nouvelle Loi à 95% du « OUI ». A y voir de plus près, les résultats de la nouvelle constitution déjà sont connus. Le vote référendaire auquel la Majorité présidentielle, l’Opposition républicaine, les Associations appellent à voter OUI ne serait qu’une formalité. Pour revenir aux nombres, monsieur Pierre Ngollo s’appuie sur cette marée humaine. Avec la règle de trois nous disons : si avec 100000 participants, on est à 95% du «Oui » ; quel pourcentage pour 30000 participants au méga meeting ?

Vous conviendrez avec nous, que ce pourcentage de 95 relève de l’utopie. La réalité a été dite par Thierry Moungalla, ministre, invité Afrique de ChistopheBoisbouvier : « Alors 30 000 personnes sur 1,2 millions d’habitant que compte Brazzaville, ce n’est pas quand même pas un triomphe absolu ».

Réponse du berger à la bergère faite à monsieur Pierre Ngollo selon laquelle: 100 000 personnes sur 1, 2 million de Brazzavillois, ce n’est pas tout de même 95% du « OUI », de plébiscite.A moins d’un tripatouillage des résultats au vote du 25 octobre 2015.

Sassou N’Guesso : un pouvoir qui a raison

Vraisemblablement, le pouvoir de Sassou N’Guesso a toujours eu raison. Le 5février 1979, le coup d’Etat contre le 4ème président du Congo, Joachim YhombiOpango que Pierre Anga (assassiné) qualifiait de Coup d’Etat imposteur. a eu raison sur le président du Comité préparatoire du 3ème congrès du Parti Congolais du Travail. La propagande contre l’ancien président était sans répit : « Yhombi a tout volé ! » pouvait-on entendre. Le président Sassou N’Guesso se révèlera comme l’homme providentiel, porteur du bonheur : «…Qu’il faille, dans des pays aussi dépourvus comme le nôtre actuellement, vivre durement aujourd’hui pour vivre mieux demain », 1979. Du lancement du plan quinquennal au souffle du vent de la Perestroïka, l’homme providentiel, faiseur du bonheur congolais, a aligné des slogans jamais aboutis : « Autosuffisance alimentaire » ; « Santé pour tous d’ici à l’an 2000 ». Tout s’efface et s’excuse par une phrase : « Si des erreurs graves ont été commises, seule, la volonté de toujours faire le bien nous guidait ». De 1979 à 1990, rien ne pouvait empêcher le président d’asseoir une politique sociale digne de ce nom. A croire les réalisations époustouflantes laissées par ses prédécesseurs en 3 ans d’exercice pour Fulbert Youlou, premier président ; en 5 ans pour Alphonse Massamba-Débat ; en 9ans pour le président Marien Ngouabi et en 1an et quelques mois pour Joachim YhombiOpango. En 13ans de premier règne, les usines et autres infrastructures sont tombées en ruine, inaugurant de facto, un tissu socioéconomique exsangue. La conséquence c’est bien la Conférence nationale souveraine. Infiltrée et mal négociée, cette Conférence va tourner à la confrontation entre le pouvoir élu démocratiquement et l’opposition sous la houlette de monsieur Sassou N’Guesso.

A tort ou à raison, Pascal Lissouba déclare la guerre à monsieur Sassou N’Guesso, son prédécesseur. Au prétexte d’avoir été dérangé dans son sommeil, le 5 juin 1997, Sassou N’Guesso, tombeur de Lissouba, revient aux affaires, le 15  octobre 1997. En homme assagi, de la trompe de Nelson Mandela, Mathieu Kérékou, Jerry Rollings (liste non exhaustive), monsieur Sassou N’Guesso, se dit apte à faire triompher la démocratie qui souffrirait d’une entorse. Mais l’enterrement « no comment » de la Constitution du 15 mars 1992, véritable émanation du peuple souverain, passe inaperçue. En 1998, la population du Pool est blessée dans son amour propre, dans sa chair, dans son âme. Le pillage était devenu systématique. Une guerre fratricide est servie au peuple du Pool. Le bilan n’étant pas établi à l’exemple de la guerre de 1997 qui a fait 15000 morts, on n’a dénombré 353 disparus du Beach. A la faveur du manifeste du Haut-Commissariat pour les Réfugiés. Les autres morts tombés sous les balles et bombardements héliportés sont passés par perte et profit comme des marchandises.

Au terme de la Transition flexible, 5ans, une nouvelle Loi est votée le 20 janvier 2002. La fixation de la limite d’âge à 70ans ; le mandat présidentiel de 7ans, renouvelable une fois n’augure une perspective pour le patriarche Denis Sassou N’Guesso, qui a des raisons de se maintenir aux affaires et donc, pour achever son œuvre de la modernisation et de l’industrialisation du Congo. Il sied de souligner que la hausse du baril a connu son hausse vertigineuse à partir d’octobre 2004. Et le pouvoir de Brazzaville a institué des collectifs budgétaires, disparus dès la baisse du baril du pétrole. Sans résultat probant dans la vie sociale. Une nouvelle Constitution est ébauchée sous les auspices de l’opérateur économique El Hadj Djibril Bopaka. Cette constitution est réceptionnée par le président de l’Assemblée nationale. Tout va très vite ! Les astuces et jeu de mots concourent à : la tenue des consultations ; la  convocation du Dialogue national sans exclusif qui sera boycotté par l’opposition, dite radicale ; la mise en place d’une Commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution enfin, la convocation du Référendum, le 25 octobre 2015. Le peuple dupe dégage sa berlue pour déceler les motivations réelles d’une nouvelle Loi. Formellement, les articles : « 243 : Les traités et accords internationaux, les lois, les ordonnances et les règlements actuellement en vigueur, lorsqu’ils ne sont pas contraires à la présente Loi, demeurent applicables tant qu’ils ne sont pas expressément modifiés ou abrogés »(une disposition presqu’inconciliable avec celle contenue dans l’article ; « 13 : Toute propagande ou toute incitation à la haine ethnique, à la violence ou à la guerre civile constitue un crime puni par la loi » ; le paradoxe que relèvent les articles « 10 : Sauf en cas de perte ou de déchéance de la nationalité, aucun citoyen ne peut être ni extradé, ni livré à une puissance ou organisation étrangère, pour quelque motif que ce soit » ; « 65 : Le Président de la République est élu pour un mandat de (5) ans renouvelable deux (2) fois » ; « 96 : Aucune poursuite pour des faits qualifiés de crime, délit ou pour manquement grave à ses devoirs à l’occasion de l’exercice de sa fonction ne peut exercer contre le Président de la République après la cessation de ses fonctions ».

Repetita bis ! A la lecture de la nouvelle Loi, il ressort clairement que certains articles : 33, 10, 65, 96 seraient taillés sur mesure.  Dans un avenir proche, la nouvelle Loi suscitera un débat constitutionnel de fond pourrait s’inviter entre Placide Moudoudou et les éminents juristes, constitutionnalistes qui mettent en avant le droit. Ce qui augure,  un cycle infini du tripatouillage de la Constitution à chaque fois qu’on parlera des élections et crimes au Congo-Brazzaville.

31ans de pouvoir qui toujours raison, l’on se pose la question si l’actuelle forfaiture donnera raison au pouvoir du président Sassou N’guesso ? Les dates du 20, 23 et 25 octobre 2015, déterminantes, déchoiraient ou renforceraient le pouvoir de la raison. Avec la bénédiction de l’article 96


CHANGEMENT – CHAOS : LE PEUPLE CONGOLAIS SUR LE QUI VIVE

Des voix s’élèvent pour rendre possible ce qui parait prévisible, voire irréversible. « On ne change pas l’ordre constitutionnel pour l’intérêt personnel » d’une part et le changement de la constitution du 20 janvier 2002 d’autre part. Une détermination que semble afficher le pouvoir en place qui, bientôt, va atteindre son point de non retour : la convocation du corps électoral, le vote parlementaire ou le dialogue national avec en toile de fond, le changement de la constitution.

Dans toutes ces manœuvres pour aller au changement de la constitution, le peuple ne comprend rien à ce débat qui glace les trippes des gouvernants que certaines langues donneraient déjà pour partants. Pendant que la nouvelle constitution existe déjà. Elle a été rédigée par la Cellule de réflexion, sous les auspices d’El Hadj Djibril Bopaka, opérateur économique. Ce travail de haute facture pose un préalable : qu’est ce que la nouvelle constitution comporterait de meilleur que la Constitution du 20 janvier 2002 et celle du 15 mars 1992, balayée d’un revers de la main ?

Quand on suit le débat sur la constitution, un seul argument est avancé : « Voter OUI pour la paix et stabilité au Congo ». Une thèse qui présage le chaos au sein du peuple, en cas du NON. Ce vide mériterait d’être comblé par le génie congolais, prêt pour le Référendum.

Le Burkina Faso n’est pas l’Amérique déclarait Blaise Compaoré, grand ami de la France. «  Le Congo n’est pas le Burkina » ont déjà martelé André Ondélé, présentateur de l’émission Congo Presse Club pour conclure : « Les changements les plus souhaités ont leurs mélancolies ». Le changement la constitution souhaité, n’en serait pas une mélancolie de plus ?

Dans le même ordre du débat, l’écrivain, Commissaire Lieutenant Colonel Michel Innocent Peya multiplie voyages et tribunes pour plaider l’émergence d’une démocratie à l’africaine sans laquelle, le chaos est à redouter. Mais « Entre le bon sens et l’alternance absolue » il faut admettre qu’il existe le secret des grandes puissances qui décident de l’homme providentiel à la tête d’un Etat, fut ce t-il souverain !

Du journaliste André à l’écrivain Michel Innocent en passant par les fédérations du parti au pouvoir, le PCT ; la Force montante Congolaise et même l’opposition, personne n’explique au peuple les vraies raisons du changement soutenu ; la géopolitique de la France et des Etats-Unis vis-à-vis de l’Afrique. Pascal Lissouba, Sani Abacha, Blaise Compaoré, Laurent Gbagbo pourraient nous révéler les dessous de leur déchéance pour y prendre résolument conscience. Quand ils ont mis une sourdine aux puissants de ce monde, qui ne discutent pas du énième mandat au delà de deux (2), prévus. Sassou N’Guesso est le tombeur de Lissouba avec la volonté des français.

Inexorablement, l’histoire congolaise semble se répétée et revenir à Février 1991. Henri Lopes, candidat malheureux à la Francophonie à eu des questions pertinentes à la Conférence Nationale Souveraine pour comprendre la place vouée au peuple : « Mais d’où me vient la légitimité de m’exprimer au non du peuple, même de cette minorité ?… A quel et en quel lieu m’a-t-il mandaté ? Peut-être ne suis-je pas seul dans ce cas dans cette salle ! ». Par ailleurs, il déclare en substance : « Nous nous proclamons tous de lui (peuple) mais ne lui avons jamais donné le droit de nous accepter, de nous sélectionner, de nous rejeter ». A travers ces propos d’Henri Lopes, il faudrait dégager clairement la place du peuple dans ce débat qui défraie la chronique. A moins des velléités lissoubiennes, ayant mis à mal la démocratie congolaise : « Si le processus démocratique que nous avons accepté à la Conférence Nationale Souveraine avait été respecté, le peuple congolais n’aurait pas connu toutes ses souffrances, tous ces deuils, toutes ces violences et les deux guerres civiles que nous déplorons aujourd’hui… », Denis Sassou N’Guesso, le président des Forces Démocratiques et Patriotiques (FDU), Oyo, 17/10/1997. La guerre de 1997 était la guerre de Lissouba imposée à son peuple, détenteur du pouvoir primaire, pour des intérêts personnels : « En choisissant de se cramponner au pouvoir par la force pour éviter l’élection présidentielle, ces idéologues de la déraison et du mal ont consciemment réuni les conditions explosives de la tragédie que le peuple congolais vient de vivre », 31 décembre 1997. Tout le peuple, victime et martyr de ces guerres y croyait vraiment, larmes aux yeux ! Un repetita bis annoncé à travers le « chaos » de l’écrivain Innocent Peya et « les mélancolies » d’André Ondélé.

Après plus de 15000 morts, de centaines de milliers de déplacés et de sans abris, de nombreuses familles déchirées et de destructions matérielles immenses, la barbarie et la tyrannie, imputable au pouvoir de Pascal Lissouba ; après 353 disparus du Beach, de centaines de milliers de mort pendant la guerre du Pool ; après les explosions du 4 mars 2012, Pour quel intérêt professer le chaos et la mélancolie ? Demain encore, d’autres victimes parmi les plus démunis au nom de l’alternance démocratique. La définition du mot peuple est à repenser par les politiques congolais !


Astuces et jeu de mots autour de la Constitution du 20 janvier 2002

Astuces politiques, jeu de mots ! On dirait que la grand’ messe a été dite. « Il n’est pas interdit d’interdire le débat sur la Constitution », Serge Michel Odzoki, Porte parole du PCT (Parti Congolais du Travail), au pouvoir ; « Nous allons aller au Référendum ! », a scandé Gabriel Valère Eteka Y., 1er secrétaire de l’Assemblée Nationale, sur les antennes de RFI (Radio France Internationale). Puis, la réception par Justin Koumba, président de l’Assemblée Nationale, de la nouvelle Constitution issue de la Cellule de Réflexion sur la Constitution du 20 janvier 2002. Sous les auspices de El Hadj Djibril Bopaka, opérateur économique. Il ne restait que le vote parlementaire ou référendaire.

Le peuple, véritable tremplin de grandes conquêtes et de bonheur circonscrit a, semble t-il, donné son aval pour le changement de la Constitution du 20 janvier 2002. A en croire certains Défenseurs du « POUR » le changement de la Constitution actuelle.

Au cours d’une Conférence de presse au sujet du saccage du domicile de Clément Mierassa, opposant farouche du « CONTRE » le changement de la Loi, Bienvenu Okiemy, ministre de la Communication et Porte parole du Gouvernement, a déclaré entre autre : « Le président de la République et le Senat ne se sont pas clairement exprimé sur cette question du changement ». Rien d’étonnant ! Les Défenseurs du « POUR » le changement rament à contre courant des idéaux du président de la République, chef de l’Etat, monsieur Denis Sassou N’Guesso. Il y’a 12 ans, à l’occasion du Référendum constitutionnel, le président de la République s’adressait à son peuple : «  Nous disposons donc désormais d’une Loi qui définit clairement le pays de dans lequel nous vivrons demain. Une Loi qui garantit solennellement les droits et libertés attachés au titre « Citoyen congolais« … Je voudrais vous vous inviter à une réflexion profonde, à une introspection. Surtout ce dimanche, lorsque vous serez seul dans l’isoloir, face à votre conscience ! Pour ma part – et je vous l’ai dit – j’ai confiance en la sagesse de notre peuple. Je sais qu’il fera le choix de la paix et de la stabilité ». Les défenseurs du « POUR », qui ont agi à titre individuel, ont balayé d’un revers de la main cette adresse à la Nation. Pire, des banderoles et des propos ont semé la cacophonie au sein du même peuple : «  Pour la paix et la stabilité au Congo -OUI- pour le changement de la Constitution ». Comme si cela ne suffisait, le bureau politique du PCT, réuni du 7 au 8 novembre 2014, par la voix du sénateur Jean Pierre Manoukou Kouba, a demandé, au peuple, à la population, à la base de s’approprier, sans réserve, le débat sur la Constitution du 20 janvier 2002.

En se plaçant du coté des Défenseurs du « POUR », il va de soi que l’appel du président de la République, le 18 janvier 2002, à voter « OUI » ait été mal perçu.

Plutôt que d’édifier le peuple sur le pourquoi et maintenant le changement de Constitution ; plutôt que de vulgariser dans nos trois langues, la nouvelle Constitution élaborée, pour un vote utile, on signe et persiste sur la messe dite avec le peuple et pour le peuple. Pierre Mabiala, Justin Koumba, Gabriel Valère Eteka, Bienvenu Okiemy en première ligne. Sauf, Thierry Lezin Moungala, ministre des Postes et Télécommunication. L’honorable Moungala, ministre, devrait réinventer la définition du mot peuple. En 2007, alors membre influent du RMP (Rassemblement de la Majorité Présidentielle), Thierry Lezin Moungala a sollicité les suffrages du peuple de Mfilou. Elu député par le peuple qui a cru en ce gentleman intellectuel et politique, Thierry Lezin Moungala a blousé ses électeurs de 2007. En 2012, pour briguer le deuxième mandant à l’Assemblée Nationale, l’Honorable s’est tourné vers le peuple de Sibiti. En 2017, Troisième mandat, et troisième peuple !? Le cas de Thierry Lezin Moungala serait édifiant. Il parle au nom du peuple : un peuple à tromper, à trahir tous les cinq ans ; ou un peuple marginalisé, assujetti…

Tous les ingrédients sont réunis pour déceler non pas de vrais défenseurs qui appellent au changement de la Constitution, mais des courtisans aux côtés du président de la République, prêts à changer de mentor tous les 5, 7, 10, 14 ans que durent les mandats législatif et présidentiel.

Hier avec André Milongo, Pascal Lissouba ; aujourd’hui avec monsieur Denis Sassou N’Guesso et demain… Quand la messe est dite, c’est davantage pour la sauvegarde des intérêts personnels que ceux de la Nation toute entière  pour lesquels, le chef de l’Etat, porté à la magistrature suprême, veille jour et nui


Burkina Faso : l’effritement du pouvoir Compaoré et de son ‘’peuple’’

« Nous, nous avons notre histoire du Burkina […] Il n’y a pas d’institution forte s’il n’y a pas d’homme fort ». Cette réponse donnée sur RFI, est celle de Blaise Compaoré à Barack Obama durant le sommet USA- Afrique de Washington.

Quel gâchis ! Un mot simple de sept lettres : article et un nombre : 37 ont brisé le pouvoir sempiternel du Burkina, avec lui, le regret des milliards et des honneurs. Cela ressemble ni plus, ni moins à une malédiction Pharaonique. Sinon comment comprendre, la raison à laquelle faisait allusion le président français François Mitterrand, au sommet de la Baule de juin 1990, n’ait pu être intériorisé par le supposé homme fort, présent à ce sommet.

Décidément, le zèle de Pharaon a encore bien des disciples en Afrique. Blaise Compaoré, 27ans au pouvoir, en est un. Il a favorisé l’émergence d’un ‘’peuple’’, son ‘’peuple’’ qui mène un train de vie à coup des millions, des milliards de francs CFA. En agissant ainsi, l’homme fort a marginalisé, marché sur le véritable peuple qui se prononce en cette période cruciale. Ce peuple, désabusé, ne se nourri que des discours démagogiques : l’eau, l’électricité, le transport urbain, la vie moins chère, l’autosuffisance alimentaire, le logement, la santé pour tous, l’emploi… jamais pour maintenant mais toujours pour bientôt ; un bientôt qui dure des décennies.

Sous couvert donc du ‘’peuple’’ gâté, un ‘’peuple’’ fidèle aux errements du pouvoir ; comptable de la boulimie du pouvoir ; du partage très inégal du revenu national, Blaise Compaoré voit s’effriter dangereusement le pouvoir, en même temps que celui de son ‘’peuple’’ dont il n’a cessé de se targuer dans la mise en œuvre du énième tripatouillage de la Constitution.


Burkina Faso: J-1: Retour à la présidence à vie?

J-1, ça y est ! « Démos » – « Cratos » mis à mal : le verrou de l’article 37 de la Constitution du pays des hommes intègres, va sauter dans quelques heures. Devant un peuple, le véritable souverain primaire, hostile à la modification.

24ans après le sommet France-Afrique de la Baule, l’agenda caché du président Blaise Compaoré est révélé au grand jour. Après avoir tourné le peuple en bourrique. En foulant au pied la vision fraternelle, responsable du président François Mitterrand : « Vraiment, je fais appel à votre raison, et je pense que nous nous connaissons assez pour savoir que rien ne sera fait entre nous en dehors du respect et de la considération que nous nous devons. S’il y a contestation dans tel Etat particulier, eh bien ! que les dirigeants de ces pays en débattent avec leurs citoyens. Lorsque je dis démocratie, Lorsque je trace un chemin, Lorsque je dis que c’est la seule façon de parvenir à un état d’équilibre au moment ou apparait la nécessité d’une plus grande liberté, j’ai naturellement un schéma tout prêt : système représentatif, élections libres, multipartisme, liberté de la presse, indépendance de la magistrature, refus de la censure : voilà le schéma dont nous disposons ». Cet extrait du discours historique était sans doute mal perçu par certains Chefs d’Etat. Comme si c’était maintenant, cela a abouti à un pseudo multipartisme avec la résurgence de vieux réflexes ; à un simulacre de démocratie. Celle-ci s’emploie à réduire les principes fondamentaux en simples slogans. Entre temps, les grandes intelligences plaident pour une démocratie à l’africaine, qui s’appuierait sur les réalités africaines. Quelles réalités ? Celles de l’impunité, du tripotage de toute élection, avec des vainqueurs connus à l’avance ; de la lutte contre la pauvreté, du développement et de l’émergence réduites à l’échelle de la famille biologique ; à la famille politique ; aux courtisans et apparentés…Bref ! Celles qui font allégeances à toute option prise par le pouvoir.

Le 30 octobre 2041, soit 15 jours après la commémoration du 27ème anniversaire de Thomas Sankara, et nonobstant l’opposition du peuple burkinabè, le président Blaise Compaoré, en ‘’Ubuntu’’ (ce nom qui résume ce que l’on avait de meilleur) : prédécesseur de Thomas Sankara, médiateur itinérant ; sosie de Nelson Mandela ; grand ami de la France démocrate et des présidents français en exercice est plus que jamais déterminé à sacrifier cette auréole au profit de son maintien au pouvoir : « Nous avons notre histoire du Burkina Faso […] Il n’y a pas d’institutions fortes s’il n y a pas bien sûr d’hommes forts ». Blaise Compaoré, homme fort d’Afrique et d’ailleurs, trace déjà la voie de la présidence à vie, sur le continent.


La congolaise et la « tirose »

Dans tous les milieux de la vie publique, il n’est pas rare d’assister à une habitude qu’on tenterait de nommer « tirose ». En marchant, en s’asseyant, ou simplement debout bref, La « tirose » n’est plus à redouter. D’ailleurs, elle se remarque de façon spectaculaire chez les adolescentes, voire les femmes d’un certain âge.Les ferventes de la mode sexy se contraignent alors à tirer vers le bas ou vers le haut, leurs vêtements portés pour les ajuster. Un geste, sans cesse répété et très actuel pour mettre à l’abri de tout regard indiscret, les parties intimes, le string, le slip, le tatouage ou autre ornement autour du bassin. Peine perdue !

Avant et après la « tirose », les parties qu’on croyait camoufler demeurent crûment à découvert. Les femmes se plaisent bien dans cet univers de la mode sexy si ce n’est pas une gêne exprimée. D’emblée, cet univers recèle le caractère exhibitionniste et de séduction, au centre du paraitre. Tandis que les hommes trouvent là une occasion de se rincer l’œil, d’agir. En commençant par le compliment du genre « Vous êtes belle dans cette tenue ! ». Très peu d’hommes ne tolèrent pas voir la femme, épouse et mère en devenir, dans ces tenues extravagantes ou perverses… A l’opposé de cette minorité masculine intègre, qui tranche avec la mode sexy, on a ceux-là qui s’y régalent à longueur des journées. Avec pour conséquence : le viol ou le « Goutter-laisser ». visiblement, il n’y a plus une différence dans le vestimentaire d’une prostituée qui met en valeur ses formes féminines pour attirer davantage de clients ;et celui des femmes qui s’habillent en sexy que pour être à la page.

Dans cet univers de séduction, La femme est-elle prisonnière de son propre choix de modèles transparents, sexy et hyper sexy ?

Décidément, le recours à la « tirose »  pourrait se régler depuis la chambre. La ceinture, les vêtements décents, arrêteraient ce spectacle plaisant ou désolant selon sa conviction. Puisqu’il arrive de voir la marque du tatouage trop, des sous-vêtements : slip, string, soutien-gorge… suffisamment sales ou élimés pour vêtir le corps d’une femme digne de nom. C’est là où le bât blesse.

S’observer, s’admirer, soigner son corps : toute femme sait le faire. Et si elle cherche à se réapproprier son identité, elle devra faire attention à tout ce qu’elle achète et porte.Le combat est rude. La nouveauté, le conformisme s’imposeront encore pour longtemps. La rupture ou l’interdiction de l’habillement n’est pas pour demain.Surtout dans nos pays qui se targuent de la démocratie, donc de liberté qui, malheureusement, se confond avec libertinage. La « tirose » a de beaux jours devant elle. Dans les administrations, elle aiguise les appétits sexuels de nombreux hommes ; elle est une arme redoutable de séduction sur le marché de l’emploi, dans la quête d’une promotion. « Biper !  » comme on dit chez nous. Les offres d’emploi au Congo-Brazzaville s’accompagnent d’une mention spéciale : « Candidature des femmes vivement souhaitée ».

Dos nu ; bas ventre, poitrine, cuisses exposés, la femme congolaise postule inexorablement pour le nudisme tant que le déclin moral semble irréversible.

Réflexe conditionné à vie, pathologie ou remède, la »tirose » est un faux fuyant pour la femme congolaise.Le temps de réorienter le choix des vêtements, des sous-vêtements, quoique sexy.