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Can 2015 : première journée, premières impressions.

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La première journée des phases de groupes de la Coupe d’Afrique des Nations CAN 2015 vient de s’achever ce soir , ou hier soir, avec ce dernier match Cameroun-Mali. Que peut-on retenir de ces 8 premiers matchs :

                                                           IL N’Y A PLUS DE « PETITES EQUIPES »
Je n’en veux pour preuve que le fait qu’il y ait eu un score de un but partout en 5 matchs sur 8.Finis l’époque où les grosses équipes faisaient la loi sur le continent ,où toutes les équipes tremblaient devant la puissante équipe des pharaons d’Égypte ;où l’équipe qui faisait office de petit poucet du groupe pouvait se faire laminer 5 buts à zéro ;désormais toutes les équipes se tiennent ;impossible de désigner un vainqueur tant le coup de sifflet final n’a pas été sifflé.

                                              LA CAN 2015 OU LA MOINS INTÉRESSANTE DE TOUTES LES CANS
Cette can s’annonçait comme la can la moins réussie de toutes ;eh bien nous avons été servis :mauvais état des infrastructures hôtelières devant accueillir les équipes ,mauvais état de la plupart des pelouses ,faible nombre de spectateurs et des supporteurs dans les tribunes ,tout un cocktail donnant un accent particulièrement inintéressant à cette coupe d’Afrique. Si on ajoute le fait que l’équipe qui apporte avec elle le plus grand groupe d’animateurs et de supporteurs a été éliminée cette can pour moi a l’air d’un plat sans sel.

LES CANS CONTINUENT de TENIR LEURS PROMESSES
Avec une moyenne de 2 buts par match pour cette première journée la coupe d’Afrique des nations continuent de tenir en haleine tout le continent ; des matchs intenses du début à la fin, de beaux buts et jusque-là aucun match nul et vierge au score. La can va bientôt tenir la dragée haute a la coupe d’Europe des nations…


Togolais ! de grâce, indignons-nous !

Hier, j’écoutais sur une chaîne locale les plaintes d’un groupe de personnes membres de l’Assimat, association des sinistrés des marchés du Togo. Depuis bientôt deux ans que nos deux marchés sont partis en feu, mais depuis lors rien : aucune réparation financière, aucune démarche entreprise pour reconstruire le marché. Finalement, on devrait changer la devise du Togo en « tout passe par pertes et profits ».
Nous Togolais sommes un peuple paisible, trop paisible, apparemment nous serions même des moutons. Nous sommes vivants, mais morts dans l’âme. Nous ne réagissons pas en face de certaines situations, tant et si bien que nous ne réagissons plus. Et depuis Eyadema père jusqu’à Eyadema fils une impunité terrible s’est installée au pays.
On a confisqué des milliards aux commerçants à l’aéroport international de Lomé. Nous avons protesté, certes, mais mollement. On nous a restitué une infime partie, mais depuis plus rien. La vie suit son cours.
L’aéroport international de Lomé a été encore récemment le lieu d’un terrible braquage un dimanche en pleine journée. Le butin enlevé s’élève à plus d’un milliard de nos francs CFA… On nous a promis de faire des enquêtes. Depuis plus rien. La vie continue.
L’on a assassiné l’éminent Joachin Agbobli dans ce même petit pays, aucune réaction digne de ce nom.
La liste des exemples est longue, beaucoup trop longue pour un si petit pays. Je préfère donc arrêter les dégâts ici.
C’est vraiment triste pour notre pays. Vraiment triste. Les dirigeants de ce pays ont encore de beaux jours devant eux…
De grâce, Togolais, indignons-nous !


Choisir le bon zemidjan à Lomé? : quelques conseils

zems  from LOME
zems from LOME

Vous prévoyez de venir à Lomé, où venez juste de débarquer à Lomé pour quelques jours, vous serez probablement, forcément, à un moment donné, confrontez au fameux zémidjan loméen ; ce zémidjan dont la fameuse directrice de la DOSI voudrait faire un entrepreneur à part entière.

A Lomé le déplacement coûte cher, si vous ne disposez pas vous-même de votre propre moyen de transport ; auquel cas louer un taxi pour se déplacer d’un point A à un point B vous coûtera les yeux de la tête ; alors vous direz sûrement : pourquoi ne pas allez à moto ? Cet article vous indiquera en cinq points comment donc ne pas tomber sur le *mauvais* zémidjan.

• La vitesse
Quand vous vous placez au bord d’une route et que vous vous apprêtez à héler une moto, il est évident que le premier aspect qui vous interpelle est la vitesse à laquelle le motocycliste va. Eh bien quand vous l’appelez et qu’il ne s’arrête que 500m plus loin c’est qu’il va trop vite ; et quand un zem va trop vite à Lomé c’est que le risque de vous cassez le cou est multiplié par dix !

• La tenue vestimentaire
Il est important que vous vous sentiez le plus à l’aise possible sur l’engin qui vous transporte. Eh bien les vêtements de votre chauffeur ou de votre conducteur participe effectivement à votre confort ; si le zem a un gout bizarre ; par exemple porter des bottes sur un costume veste ; ou si ses vêtements on l’air sales ce n’est pas la peine de le laisser vous transportez.

• L’aspect général de la moto
L’autre élément important quand vous vous apprêtez à monter sur un zem c’est l’état de la moto ; si vous constatez que la moto n’a pas l’air en bon état ou si la carrosserie est brinquebalante vous allez prendre un gros risque : un conseil laisser ce zem partir.

• Le visage ou la physionomie du zem
Le visage serré, expression frappante d’un ressentiment profond de quelqu’un qui n’aime pas ce métier de zémidjan mais l’exerce à contrecœur ; ou encore une barbe hirsute et sale ; ou encore les yeux rouges probablement signe d’un grand consommateur d’alcool…tous ces signes observés en regardant bien en face le zem que vous venez d’arrêter sont des indicateurs qui devraient vous pousser à ne pas grimper précisément sur cette moto-là.

• Votre intuition
Le dernier point et le non moins négligeable c’est votre intuition,votre sixième sens.Si vous vous apprêtez à monter sur un zem et qu’une petite voix intérieure vous dit de ne pas y aller un conseil n’y allez pas ;comme dirait l’autre vous risquez de vous retouvez au village de si je savais….

 

 


L’école privée de 2014 à Lomé

Voici la discussion hallucinante que j’eus avec le directeur d’une école privée de Lomé, établissement ou j’étais allé inscrire ma sœur au début de cette année scolaire 2014.Cette discussion résume l’état de déliquescence dans lequel est plongé l’éducation au Togo ou se mêlent tour à tour escroquerie organisée, appât du gain .roublardise, et surtout mauvaise qualité de l’enseignement en lui-même.

 

  • Bonjour directeur ; eh bien comme vous le savez si bien une nouvelle année scolaire commence et nous sommes venu comme d’habitude nous inscrire inscrire le plus tôt possible…
  • Bien cher parent avant d’y aller nous devons vous informer que nous avons procéder à quelques modifications techniques:
  1. D’abord la scolarité en Tle cette année n’est plus à 79500f mais à 91500f.Les raisons de cette légère augmentation vous seront expliquées plus en détails au prochain conseil des parents d’élèves.
  2. Secundo compte tenue des mauvais résultats obtenus aux différents examens l’année dernière nous avons décidé d’organiser des TD obligatoires pour tous les élèves en classes d’examens.
  3. En ce qui vous concerne votre sœur aura donc obligatoirement à faire les travaux dirigés donc en maths ; physiques et Svt ;à raison de 2000f par td vous aurez à payer donc 6000f par mois.
  4. Les frais de dossier au bac cette année s’élèvent à 14000f.Vous comprendrez que cet état de fait ne provient pas de nous mais de l’Etat.Il est aussi important que vous sachiez que le futur candidat devra également payer 500f par matière facultative choisie.
  5. Les assurances plus les frais de photocopie pour toute l’année s’élèvent à 5000f.

 

Un bref calcul chers lecteurs et je me rends compte que l’année scolaire au bas mot deux cent mille f Cfa sans l’argent du petit déjeuner et autres.
Deux semaines après la rentrée ; le professeur de Svt de ma sœur viens voir mon père à la maison pour lui expliquer un fait qui me fait tomber des nues :le professeur,calmement nous expliqua alors qu’en plus des TD obligatoires il organisait lui-même les samedis et dimanches soirs ;et ceci bien entendu pour renforcer ses élèves ;nos chers enfants :il nous le ferait à 3000f pour mois.
En réalité tous les professeurs dans toutes les matières importantes prendront la même initiative que le prof de Svt ;et nous parents d’élèves participeront à ce cercle vicieux. En effet craignant que l’enseignant ne bâcle le cours en lui-même pour mieux s’y consacrer au TD nous parents d’élèves n’avons d’autres choix que nous plier en quatre pour que nos enfants prennent part aux TD ;Voilà comment un professeur de maths de lycée ayant un niveau licence ou maîtrise en vient à gagner 400 à 500 mille francs Cfa par mois en cumulant salaires ;TD et répétitions multiples…Pourtant les résultats sont là :les résultats scolaires de nos élèves dépassent à peine les 40 pour cent de réussite par an ;au finish nous parents d’élèves sommes définitivement perdants sur tous les plans.
Voilà ce qu’est devenue l’école privée togolaise de nos jours.


Troubles animaux

nos animaux domestiques préférés
nos animaux domestiques préférés

Pendant longtemps je me suis posé la question de savoir si a l’instar des hommes les animaux ,plus précisément nos animaux domestiques pouvaient aussi souffrir de troubles du comportement.…a l’évidence et compte tenu de mes observations personnelles il semblerait bien que oui.

Première observation opérée sur le chien du voisin :celui-là Kamikaze est son nom ;eh bien depuis un moment mister kamikaze aboie aussi bien contre ses propres maîtres que contre les inconnus au point de vouloir les mordre ! ! un début d’accès de rage vous dites !pas du tout !c ‘est le chien le plus vacciné de tout le pâté de maisons.Ce n’est pas tout :le poulet du voisin ;ce poulet couve des œufs imaginaires depuis trois mois ;à peine sort-elle se nourrir ;18h sur 24 cette poule se recroqueville sur elle-même dans le coin qui lui sert d’enclos et hop c’est parti pour la couvaison imaginaire .De même peut-on parler de troubles quand on observe un autre type de  comportement bizzare chez nos animaux domestiques, comme un chien qui bouffe un cure-dents ou qui mange une banane?que ceux qui en savent quelque chose viennent éclairer nos lanternes….


Ce qu’il faut retenir des manifestations de l’opposition du vendredi 21Novembre à Lomé!

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« La raison est sage et modérée, elle ne s’accommode d’aucune extravagance ; tout ce qu’elle fait ne sort point de la règle ; ses discours sont convenables au sujet qu’elle traite, et ses actions ont toute la décence qu’exigent les circonstances »
Gabriel GIRARD, Synonymes français

Vendredi dernier s’était tenue à Lomé une manifestation des parties de l’opposition réunie au sein du CAP 2015(Collectif pour une Alternance Politique en 2015), pour exiger les références institutionnelles et constitutionnelles devant conduire aux élections présidentielles de 2015. Ce n’est point la première fois au Togo qu’un regroupement de l’opposition fait descendre les populations dans les rues, cependant cette manifestation avait quelque chose de particulier…..

Les manifestations du CAP 2015 de ce vendredi ont eu lieu trois semaines après les mêmes manifestations qui ont démoli le pouvoir campaoréen du Burkina FASO.Et cela changeait tout : il y avait de l’électricité dans l’air, les nerfs de nos dirigeants étaient à fleurs de peau, la peur d’une insurrection populaire avait envoyé le pouvoir de Lomé!!!!.

Comme pour confirmer les craintes de l’ homme ‘’ Faure’’ de Lomé II les organisateurs des manifestations décident que le point de chute de la manifestation sera l’esplanade du palais des congés de Lomé ;autrement dit le siège de fait, de l’assemblée nationale ; comme à Ouaga………

Dans ce contexte socio -politique tendu, les autorités de Lomé ne pouvant pas juridiquement interdire une telle manifestation, vont user de tous les stratagèmes pour atténuer la manifestation…

                               Les procédés habituels pour’’ bloquer’’ une manifestation à Lomé

  • Vous n’avez pas reçu l’autorisation de l’administration qu’est la marie de Lomé, vous n’avez pas le droit de manifester (Mr le Ministre de l’administration territoriale)
  •  Vous avez eu l’autorisation certes mais vous n’avez pas informé les autorités compétentes qui sont le Ministre de l’administration territoriale et le Ministre de la Sécurité qui devait prendre les mesures nécessaires pour que la marche se fasse dans les conditions idéales de sécurité, la manif est donc interdite.
  • Vous avez certes eu l’autorisation de la mairie, certes, mais étant son supérieur hiérarchique et compte tenu des circonstances j’interdis la manifestation car qui peut le plus peut le moins.(le Ministre de l’ administration territoriale)
  • Vous ne pouvez pas passer par Déckon, ceci est le haut lieu du commerce de la capitale, nous vous proposons un autre itinéraire et si vous ne l’acceptez pas la marche est interdite.
  • Vous ne pouvez pas vous rassemblez devant le monument de l’indépendance, allez plutôt à la plage.

 

                                                     Les procédés exceptionnels utilisés ce vendredi

  • De mémoire d’homme aucune manifestation politique au Togo n’a nécessité une fermeture générale des écoles sur toute l’étendue du territoire :du jamais vu !!!!
  • Je n’avais jamais vu ce que j’ai vu et constaté dans les rues de Lomé le vendredi passé : des régiments entiers de CRS ; étant un habitué des « gazages » des étudiants à l’université de Lomé, de ma vie je n’en avais jamais vu autant. Toute la zone du palais des congrès est bouclée jusqu’au niveau de la place Anani SantoS et même jusqu’à NDA : une vraie démonstration de force.
  •  La Contre-manifestation : une foule immense, acquise au pouvoir RPT-UNIR manifeste le même jour,à la même heure , pour soutenir Faure GNASSINGBE et les institutions de la République.

    image contre-manifestation
    image contre-manifestation
  •  Ce que j’ ai également constaté,qui m’a fait froid dans le dos et qui m’ a même poussé à écrire ce billet : dans les quartiers jugés sensibles ou facilement inflammables parce que étant considéré des fiefs de l’ opposition l’autorité à mis les petits plats dans les grands à Atakpamé ,Bé,Bé-Kpota,Akodésséwa ; ce ne sont pas la Gendarmerie et la police qui ont été déployés pour maintenir l’ ordre : ce sont des militaires ,des commando armées jusqu’aux dents;
    militaires qui maitiennent l'ordre en lieu et place des policiers et gendarmes
    militaires qui maintiennent l’ordre en lieu et place des policiers et gendarmes

    j’ai même vu les fameuses Jeep avec mitrailleuse à la tour dans certains des quartiers que je venais de citer;

    jeep mitrailleuse
    jeep mitrailleuse

     sommes-nous en guerre ?

  • Déjà dans la semaine les journalistes avaient sonné l’alerte qu’en prévision des manifestations du vendredi, les écoles des officiers ainsi que toutes les garnissons de l’intérieur du pays avaient déployé leurs hommes sur la capitale. Pourtant le Ministre BAWARA avait prétendu que tout cela n’était que pure affabulation de la part de politiciens en manque d’arguments. Et quand, au journal de 20h, comme si nous étions revenu à l’ère communiste j’ entends une journaliste déclarer que « les forces de l’ordre, dans un élan patriotique ont rétabli l’ordre et ont nettoyé les rues de la capitales » c’est le comble : quand je vois des armes de guerre, et qu’au même moment les médias officiels parlent de nettoyer, je me dis que le pire est à craindre pour ce pays.

Ce que je retiens

  • Les élections présidentielles de 2015 seront un tournant décisif pour notre pays en ce sens que si Mr Faure GNASSINGBE se représente pour un troisième mandat, les togolais loin de se résigner descendront dans les rues ; l’usage de la force brute pour contraindre au silence au contraire ravive les énergies et affermit l’engagement et la détermination de l’opprimé à s’affranchir de l’emprise de la servitude et de l’assujetion.
  • Au cas où les togolais descendent dans les rues , je peux affirmer au regard de ce que je lis , que je vois, et que j’entends dire que « les sécurocrates » du régime n’ auront aucun scrupule à faire un remix du massacre de 2005, tirant sur les populations, et nous faisant traverser les frontières.
  • Au Togo l’on a toujours voulu croire que l’armée peut contenir mordicus, ad vitam aeternam, une révolution aussi bien pacifique que violente mais même le régime de l’apartheid, bien que doté d’une puissance militaire redoutable n’a pu non plus parvenir à résister au temps.
  • Au Togo ; même au sommet de l’État on a toujours tiré sur la fibre ethnique, le tribalisme à toujours été utilisé pour diviser les togolais ou à les opposer autant que possible. A ce rythme, 2015 augure non seulement une réédition de 2005 mais pire encore, l’on pourra craindre des massacres ethniques à l’échelle de ceux qui s’est passé en Coté d’Ivoire en 2010(Duékoué ,etc.….)

Tiré leçon du cas burkinabé en mettant en œuvre les reformes, et en se retirant volontairement du pouvoir en 2015 serait tout à l’honneur de Faure GNASSINGBE;il ne s’agit plus là d’une question de légalité,ou de légitimité, ou même de constitutionnalité :il s’agit plutôt de raison, de sagesse, et de bon sens. L’analyse de la situation socio – politique de notre pays nous porte à croire que le Président Faure est plutôt du genre « loi de la force » (embastillement de son frère et de ses compagnons d’ hier, promotion d’individus tristement célèbre à la tête de certaines institutions, suivez mon regard etc…), cependant j’ose croire comme le dit l’adage que seule la bonne foi se présume………..

 


Les démonteurs

auto démontée
auto démontée

En me promenant le samedi dernier en ville, j’ai voulu faire un détour en prenant une artère de la ville que je n’avais jamais empruntée auparavant; il s’agit de la voie pavée menant du quartier Amoutivé au marché de . En empruntant cette voix je suis tombé sur un commerce particulier : le commerce des pièces détachées automobiles.C’est la seule activité de ce genre situé en pleine ville de Lomé, les autres lieux fournissant les mêmes articles se trouvant tous dans la zone portuaire.

J’ai appris que ce marché avait pour nom : le marché des démonteurs.Un des commerçants m’expliqua en affirmant fièrement : « Les Blancs montent les voitures, nous, nous les démontons pour en faire fonctionner d’autres. » Je tiens donc l’origine du nom de ce marché…

Dans ce pays où le chômage grandit de jour en jour, les commerçants de ce secteur d’activités arrivent à peine à subvenir à leurs besoins ainsi qu’à ceux de leurs familles. Ne vous y trompez pas ces commerçants sont des jeunes, la plupart dans la trentaine, et sont togolais, pas ibo.

Au départ il faut disposer d’un capital d’au moins 500 mille francs Cfa. Avec cet argent vous devez d’abord louer une boutique, puis aller acheter la marchandise, m’a confié Prince un vieil ami étudiant rencontré sur les lieux et reconverti en vendeur de pièces détachées automobiles. Les marchandises en question il faut aller les acheter au port, ou directement y acheter un véhicule d’occasion ou encore un véhicule  »abandon ». Au début, il est préférable de payer un « véhicule abandon » que l’on peut acheter entre 150 et 300 mille francs. Au finish en démontant et en vendant les pièces du véhicule une à une le commerçant peut s’en sortir avec la jolie bagatelle de 20 000 francs de bénéfice. Autant dire que ce commerce peut faire vivre son homme.

Il faut souligner que les propriétaires des boutiques de pièces détachées auto sont en général obligés de se déplacer régulièrement au port pour ravitailler leurs magasins. Ainsi au risque de laisser leurs boutiques vides ils sont obligés d’engager d’autres jeunes qui assurent cette tache de gérant. Et ces jeunes ont souvent un salaire compris entre 30 et 50 mille francs Cfa. Autant dire que ce marché contribue à résorber le chômage.

De manière générale les gens préfèrent acheter les pièces détachées d’occasion à celles qui sont neuves, puisqu’elles sont semblent-ils plus résistantes. Un mécanicien m’avait démontré que ces pièces ont une meilleure durée de vie que celles achetées neuves dans des grandes boutiques de la ville et qui sont importées du Nigeria ou de Dubaï. C’est ce qui fait la force de ce marché.

Le seul problème que les vendeurs rencontrent, c’est le retour à l’envoyeur auquel se livrent certains clients. En effet certains clients reviennent même des mois après avec une pièce détachée qu’ils avaient achetée ici sous prétexte qu’elle ne marche pas correctement.

En définitive au marché des démonteurs d’Amoutivé le business de pièces détachées semble marcher pour le mieux. Il contribue donc pour sa part à l’économie nationale.

 


Bref…je n’ai pas dragué cette fille!!!

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Ce moment où tu as envie de draguer une inconnue en plein midi, et que finalement tu ne le fais pas, d’abord parce que tu as déjà une copine que tu prétends aimer, ensuite parce que franchement ça n’en valait pas le coup…

Jeudi 3 octobre 2014, midi 15.je suis chez Diallo, pour déjeuner. Je suis particulièrement de bonne humeur, j’ai un truc à fêter : je commande un plat à 1000f spaghetti+viande hachée +mayonnaise+1e bouteille de youki moka café !!

Je pense tout à coup à une chose :Diallo il est guinéen, et comme il a plusieurs cafétérias il fait venir chaque fois plusieurs de ses cousins directement de Conakry ;bon je n’ai pas envie de repartir, j’ai déjà commandé, et j’en salive déjà ;quoi faire ???….ah chic j’ai la solution!!!, mon frangin de 10ans m’a filé une info intéressante il y a quelques jours ; je l’entends encore me dire : « grand frère je te dis que le médicament le plus efficace contre Ebola c’est de se laver à l’eau salée », eh bien cela n’est pas tombé dans les oreilles d’un sourd. Ma décision est prise : je vais déjeuner ici, mais dimanche prochain sortie+bain à la plage…histoire de me débarrasser si par hasard je choppe Ebola ici.

Je commande donc mon plat, mais heure de pointe oblige je suis obliger de patienter 15 à 20 minutes, voire une demi-heure. Je suis heureux en ce jour, j’ai un truc à fêter, je serai donc patient….

Soudain à ma gauche j’entends une voix féminine, envoûtante et mielleuse à souhait, s’adressant au fameux Diallo : « Diallo fais moi un plat de spaghetti blanc, bien chaud ,bien pimenté et surtout bien mouillé ».En entendant ceci quelque chose à fait tilt dans ma tête et dans mon bas-ventre ; putain qu’elle avait l’air chaude cette salope….Je me prépare donc à me mettre en mode attaque….

Je me tourne donc, histoire de mettre un visage, que dis-je,un corps sur cette voix….

La vingtaine,cheuveux coupés ras, nuque en forme de pic à glace, élève, probablement lycéenne ;visage et allures de tom-boy(elle a plus de biceps que moi) ;je me dis qu’elle doit avoir un prénom masculin féminisé du genre Josepha,Basila,Sébastiana, bref ces prénoms qui ne pourraient m’inspirer aucun fantasme…

Première impression : pas du tout mon genre

Je continue mon inspection de routine…je descends donc vers le bas.

Quand on n’a pas un visage attirant, le mieux c’est encore d’être doté d’une belle paire de pare-chocs. Là encore je suis un peu déçu : elle ne porte pas de soutien gorge donc j’ai le temps d’observer une poitrine flasque, seins tombants et tombés, bref rien d’intéressant.

Deuxième impression : petite déception.

L’inspection se poursuit…plus bas…encore plus bas.

Grosse galère : elle ne porte pas de jupe, ni de short. Bah devinez : vous me direz peut-être qu’elle porte un pantalon jean ? Ou encore un bagui ?eh bien vous avez tout faux. Elle porte juste un collant, du genre ceux que les femmes portent en général avant d’enfiler la jupe, et là je parle du tout petit collant à 3 points que toutes les filles portent à Lomé en ce moment ; pour moi c’est le summum de la vulgarité.

Troisième impression : je n’ai pas fini d’être déçu

Toujours dans mon rôle d’inspecteur, je continue de descendre…

Vergetures, pas beaucoup, mais le peu que je vois suffit pour me dégoûter ; ce n’est pas tout : taches noires sur cuisses cafés, et là il y en a beaucoup et ça ne fait pas joli.

Quatrième impression : grosse déception.

Bilan général :c’est la douche froide en plein midi ; comme dirait le prof Kokoroko : « les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs » ; mon envie soudaine d’infidélité à M…. a disparu aussi soudainement qu’elle était apparu.

Ce qui est encore plus bizarre dans cette histoire c’est qu’en dépit du fait que j’étais là avant elle,Diallo lui sert son plat avant le mien. Heureux hasard !!!Donc elle se lève, s’en va. La logique « testostéronique »veut que je jette un dernier coup d’œil à un endroit précis de son anatomie, histoire de lui donner une dernière chance, ou de me donner plutôt une dernière chance c’est selon. Là encore c’est le calme plat, aucun mouvement, aucune secousse, la boucle était bouclée !!!


#BringBackOurGirls : Phénomène de mode ou phénomène à la mode?

MichelleObamaBringBackOurGirls
MichelleObamaBringBackOurGirls

J’observe bientôt deux semaines déjà la surmédiatisation du phénomène d’indignation des populations du monde entier après l’enlèvement de près de deux cent jeunes filles par la secte islamique Boko Haram. Et j’avoue que j’observe tout ce tapage d’un air dubitatif. Pas plus tard que ce matin  les Organisations de la Société Civile du Togo, à travers leurs branches féminines ont manifesté ce jeudi dans les rues de Lomé  leur désarroi face à ce qu’elles ont qualifié d’ignoble ; une manifestation qui a pris fin devant les locaux de l’ambassade du Nigéria…..

Enfin une mobilisation qui fait l’unanimité, c’est de bonne guerre, toutes ces manifestations pour que ces jeunes filles ne tombent pas dans l’oubli est admirable. Mais alors ou est le problème me direz -vous ? Eh bien l’apprenti- juriste que je suis regarde tout cela sur la forme et sur le fond : sur la forme je m’en réjouis, mais sur le fond cela ressemble plus a un effet de suivisme plus qu’à un soutien sincère face à ce qui se passe. D’ailleurs, ce n’est pas le premier coup d’éclat de la secte Boko Haramils ont commis bien pire que cela sans que ni l’Etat du Nigeria ni cette même communauté qui manifeste  ces derniers jours ne lèvent le petit doigt ; alors la question est sommes nous en face d’une sorte d’indignation sélective de la communauté internationale ? 

Le sort de ces filles aurait du soulever plus d’indignation et mettre en action toute la planète beaucoup plus tôt.

Que faisait le gouvernement nigérian pour ramener ces jeunes filles? Et la communauté africaine ? Et ces soit – disant associations féminines qui manifestent aujourd’hui? Fallait-on attendre une allocution radiophonique de Michelle Obama ajoutée au tollé général suscité par les réseaux sociaux pour s’indigner ?

Personnellement je ne jouerai pas le jeu de la campagne #BringBackOurGirls.

Je ne participerai pas a cette mascarade. En tant qu’africain, je me sens déjà assez humilié. J’ai honte de nos dirigeants…


Le français est une chance (Suite et fin)

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Après une semaine particulièrement difficile pour moi, difficulté liée au stress, et surtout à la peur d’être déçu, le jeudi tant attendu à fini par arriver…

Nous sommes donc le jeudi 20 Mars, journée internationale de la francophonie. Particulièrement pour moi cette journée porte un cachet spécial : celui de la proclamation des résultats de la dictée publique nationale de la francophonie.

Pour rappel, cette fameuse dictée avait eu pour titre la dictée du diable !

Diabolique ? oui elle le fut ! des mots totalement hors contexte, des phrases incroyablement longues(une phrase pouvait atteindre 11 lignes en contenant une vingtaine de virgules et de points-virgules) ; la dictée fut  diabolique, eût égard à l’accent normand du monsieur qui l’avait lue ;ce monsieur s’était même permis de rendre la dictée encore plus diabolique en la lisant à un rythme infernal :dès que tu entendais mal un mot valait mieux laisser de la place pour plus tard parce que le train allait à une vitesse incroyable.

Revenons à ce sinistre jeudi de proclamation des résultats. La veille un sms nous avaient informé que la proclamation des résultats du concours se tiendrait à l’agora Senghor au lieu de l’amphi 500 de l’université de Lomé : c’est un lieu chic, on sent que les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands…

Il est 15h.Ma gentille copine-amie-frangine-voisine m’accompagne. Elle même participe à ce concours cette année pour la seconde fois. Elle a une licence en lettres modernes, et elle est professeur de français dans une petite école privée du coin, bref elle est mieux lotie que moi en ce qui concerne ce concours, pourtant elle est dix fois plus stressée que moi. Elle ne s’attend même pas à être dans les dix lauréats, pendant que moi  je me disais que dans le pire des cas je serai 5e.

Il va bientôt être 16heures. Pourtant la cérémonie n’a pas encore débutée ! Quoi ? Les français auraient-ils  adopté le retard légendaire des africains ?!…

Enfin après un protocole extrêmement long vu la pléiade des personnalités présentes, la cérémonie peut enfin commencer. Petit discours introductif du Président du Bureau Régional de l’Afrique de l’Ouest. Enfin les choses sérieuses…

M. Hervé LENORMAND, directeur adjoint de l’institut français, et lecteur de la dictée prend  la parole. Il fait un léger mea culpa (il nous avait dit que la dictée était très facile cette année, apparemment il s’était trompé). Il prend l’engagement solennel que la prochaine fois la dictée sera plus angélique : rires dans la salle. Pour planter le décor M.LENORMAND nous fait savoir que la moyenne générale de la dictée était de cent fautes….

La proclamation commence, les lauréats se succèdent ; puis vient le lauréat  des lauréats (36 fautes), tonnerre d’applaudissement, putain j’aurais aimé être à sa place mais bon…C’est fini, je n’ai pas été appelé,  elle non plus. Ma copine sort, je la suis, les gens nous regardent : murmures désapprobateurs, la cérémonie n’est pas encore finie. Nous sommes déçus.

Mais ce n’est que partie remise chers lecteurs. RDV l’année prochaine !!!


20 Mars :Journée mondiale de la santé bucco-dentaire

schéma annoté d'une dent
schéma annoté d’une dent

 

 

La santé de notre bouche et de nos dents est le miroir de notre santé sur le plan général. Prendre soin de notre corps commence en effet par le fait de prendre soin de nos dents et de notre bouche.

Personnellement je commence toujours mes journées par un geste anodin, qui ne parait pas être très à la mode de nos jours : se mettre un cure-dents dans la bouche. D’aucuns diraient  que je suis archaïque, et pourtant….A mon humble avis la brosse à dents vient terminer le travail qu’avait commencé le cure-dents donc double impact pour plus de propreté.

Une bonne hygiène bucco-dentaire participant aussi à notre bien- être social, voici donc quelques conseils pour prendre soin de nos dents et de notre bouche :

 

  • préférer l’eau aux boissons sucrées (sodas, café, thé, jus de fruits…);
  • éviter le grignotage entre les repas (pâtisseries, bonbons, sucres…);
  • votre brosse à dent est personnelle : elle ne doit être ni prêtée ni échangée au risque de transmettre des microbes;
  • ne pas oublier le brossage du soir avant de se coucher;
  • chez un enfant, une carie sur une dent de lait doit être soigné pour éviter d’infecter la dent définitivement;
  • prendre rendez-vous avec son dentiste au moins une fois par an.

 

 


Le français est une chance (première partie)

 

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Samedi  15 Mars 2014. Journée spéciale, je suis stressé et à la fois excité comme une puce.

En effet, en prélude à la célébration prochaine de la journée mondiale de la francophonie qui se tiendra le 24 Mars prochain, il est organisé en ce jour l’événement le plus médiatisé de cette célébration : la très fameuse dictée publique nationale.

Il est 9h. La salle de l’amphi 500 du campus nord de l’Université de Lomé est pleine à craquer. Je suis sûr que nous avons largement dépassé les 500 personnes prévues pour participer au concours ;en effet les climatiseurs installés dans la salle tournent à plein régime, mais il commence à faire chaud. Comme pour illustrer mes propos le maître  de cérémonie du jour, un français, demande dans un humour au goût douteux, à ce qu’on baisse le chauffage…Le décor est planté.

Je suis un champion de la dictée ;je n’en ai pour preuve que mes 40 sur 40 que j’ai eu au bepc. Ah c’était la belle époque, celle ou j’étais intelligent sans forcer, parce que mon esprit n’était pas encore pollué par ce que vous savez !!!Ah les filles de Lomé, votre générosité m’étonnera toujours !!!Je disais donc que je suis un champion de la dictée. Malheureusement cette fameuse épreuve tant redoutée des collégiens s’arrête au collège. Tant pis pour moi. La dernière fois que j’ai faite une dictée remonte à cinq déjà. C’était la fameuse dictée juridique organisée annuellement par l’AIEJ (l’Association Internationale des Etudiants Juristes). Je fus deuxième du concours.

Cette dictée de ce jour me stresse énormément. J’ai beau affirmé que je suis bon en dictée, dans le cas d’espèce les enjeux sont différents, pour reprendre même quelqu’un je dirai qu’ils sont colossaux : les organisateurs ont prévu la coquête somme de 300 mille francs cfa au premier. Rien que ça. Mais cela suffit largement à attirer un loméen, quel qu’il soit. La preuve est là, en plus des étudiants présent sur les lieux ,il y a des messieurs du troisième âge, des messieurs de l’âge de mon père, des zémidjans qui ont abandonné les études depuis la classe de 5e, des vétérans de la faculté des sciences qui n’ont plus alignés deux mots français depuis des années(c’est eux mêmes qui le disent),des professeurs de français retraités, bref la foule est hétéroclite. La concurrence s’annonce rude.

Je n’ai jamais participé à une dictée de la francophonie. Non pas par ma propre volonté mais j’ai toujours été  pris le jour du concours. Cette année est exceptionnelle, j’ai pu m’inscrire ;et je n’ai aucune obligation en ce jour ;apparemment les dieux de la dictée sont avec moi. J’aurai les 3 bal kpoé !!!

Enfin à 10h précise les portes de la salle sont fermées, les portables sont éteints, les  esprits sont concentrés :la dictée peut commencer.

Première lecture. Premières impressions : elle est longue, très longue :les trois pages prévues ne me suffiront probablement pas ;elle est difficile, contrairement à ce qu’on a voulu nous faire croire ;les intonations liées à l’accent de celui qui lit me font peur :il dit feint moi j’entends fond, bon Dieu, fallait-il qu’un Français de France vienne nous faire cette putain de dictée ?!!!

Bon gré mal gré j’ai fini par la faire cette dictée. Je sors de la salle mi-figue mi-raisin mais en général je suis plutôt satisfait de ma prestation. Je commence même déjà à rêver des 300 mille.  A suivre…

 


CES PASTEURS QUI SE FOUTENT DE NOUS!!!

faux-pasteur.crédit google.
faux-pasteur.crédit google.

Comme l’a si bien dit un auteur : « la religion est l’opium des pauvres ».Cette citation( de Karl Marx peut-être je ne m’en rappelle plus trop bien….) nos pasteurs, prophètes, évangélistes, apôtres et autres faiseurs de miracle au nom de l’Eternel l’ont compris à nos dépends…Vous l’aurez sans doute compris chers lecteurs, le sujet qui me fait sortir de cette torpeur qui m’engourdit depuis le début de ce mois de février c’est bien celui de ses soi-disant pasteurs qui utilisent la crédulité de nous pauvres populations pour s’en mettre plein les poches….

La semaine dernière les médias et journaux togolais ont fait de leurs choux gras un évènement qui méritent  le volume d’encre qu’il a fait coulé.Lisez plutôt:



La ville de Kara, environ 420 Km de Lomé, plus précisément son Palais des Congrès a été théâtre d’un fait inédit. Il s’agit de faux malades simulés par les pasteurs de l’église la maison d’Excellence.

C’était à travers une grande séance de prières et d’intersection et de guérison qui devait se tenir du 24 au 26 janvier 2014. C’est avec tambour battant que cette campagne de prière a été annoncée aux populations et surtout aux fidèles à Kara. Le pasteur de cette église en question n’est pas allé loin pour trouver le remède par lequel, il peut détourner les attentions, idée d’augmenter l’effectif des fidèles au terme de cette rencontre dans son église.

Notre tristement célèbre pasteur a eu l’idée ingénieuse de recruter des jeunes dans le village de Soumdina-haut. : mission dévolue aux jeunes, simulé des maladies, afin d’être guéris de façon miraculeuse au terme de la prière.

Aux jeunes qui doivent faire la simulation, il leur a été remis chacun une somme de 20.000 F.CFA afin que chacun d’entre eux puisse monter des scénarios. L’image d’un des jeunes qui a son pied en plâtre, a été montrée sur les écrans de la Télévision nationale (TVT). Les enquêtes premières ont permis de mettre la main sur 7 personnes : cinq togolais et 02 nigérians dont le pasteur. Ils sont écroués à la gendarmerie de Kara.

Le bon Dieu doit bien souffrir là-haut ; ou l’inverse, il doit bien se marrer !!!

Une chose est sûre : la religion en plus d’être un moyen  de contrôler les peuples, a toujours été un gros business. Il n’y a qu’ à jeter un coup d’œil dans nos manuels d’histoire pour se rendre compte que ce qu’on a appelé le clergé a été l’une des classes les plus aisées de la société dentant.

Que cachent et que se cachent-ils derrières les multitudes d’églises évangéliques qui pullulent dans nos quartiers de nos jours ?

A  en juger l’étalage de richesses que font ces hommes de Dieu (oui il y en a qui ont quatre jets privés pour ma part je dirai : de l’argent des fidèles réinvestis dans des affaires louches et de l’argent des affaires louches blanchis dans les églises ;voilà ce qu’il en est.

Que cachent les miracles et autres puissances qui font marcher les infirmes soit disant,ou entendre les sourds, ou qui guérissent le cancer et autres maladies graves ?

La réponse à cette question se trouve peut-être entre les lignes de cette  anecdote que m’a raconté un ami, fréquentant assidument une de ces églises dont les pasteurs sont plus forts que nos fétiches d’Aného. Mon ami m’a donc raconté que leur pasteur qui soit dit en passant est très connu et assez populaire à Lomé, vend des papiers rames spéciaux à mille francs l’unité(1000f cfa), papiers sur lesquels vous êtes certains de vous faire recruter dans n’importe quel entreprise si vous vous en servez pour rédigez vos cv et autres lettres de motivations. Voilà ce qu’il en est chers lecteurs, de la magie issue de pactes signés avec des démons, ou inversement de la simple prestidigitation pour débutants.

Quel est la part de Dieu dans les prophéties, révélations et autres visions que ces guides spirituels  que nous servent à longueur de journée sur les radios et télés privés de la capitale : mensonges et affabulations d’une part, et simple déduction et logique mathématique d’autre part, voilà ce qu’il en est. J’ai même entendu de mes oreilles un grand prophète crier sur une grande radio de Lomé que le feu ayant brûlé le grand marché de Lomé serait d’origine divine. !!! Comme dirait mon ami géo-géo : loooooolll !

Je ne sui point incroyant, ni athée, ni même adepte de vodous, mais des fois je me demande si j’ai encore besoin de mettre pied dans une église, si oui dans laquelle d’entres elles ? Même nos églises politiquement correctes (catholiques, protestants et autres) ont aussi leurs propres turpitudes et autre trublions(ceci fera l’objet d’un autre article).Dès fois je me demande même pourquoi je ne suis pas né dans une famille musulmane, ceci m’aurait évité ce dilemme. Mais le bon Dieu sait très bien faire les choses. Peut-être aurais-je été musulman que je serais tombé dans une famille centrafricaine et peut- être aurais-je d’autre souci en ce moment bien plus important que de trouver une bonne fin à cet article que j’écris, comme sauver ma peau par exemple. Il ne fait pas bon d’être musulman en Centrafrique ces jours-ci..

                                                                                                                 Bien à vous.

 


TOGO, autopsie d’un coup d’Etat quasi-permanent

 

coup-dEtat-Tandja,image du caricaturiste togolais donald donisen
coup-dEtat-Tandja,image du caricaturiste togolais donald donisen

Une dame m’a dit un jour : le Togo c’est la gâchette de l’Afrique. J’avoue que sur le coup je n’avais pas très bien saisi le sens de ce qu’elle voulait dire ; mais aujourd’hui avec le recul cela m’apparait un peu plus clair. Il va sans dire que les  cours de droit public  que j’ai suivi récemment m’ont fait comprendre ce que la dame en question aurait voulu me montré :en effet notre tout petit pays a eu , ma foi, un certain nombre de fois l’insigne honneur d’être le précurseur ou le déclencheur de certains faits ou phénomènes jusque-là non appréhendés par le droit public international. En l’occurrence je voudrais aborder dans cet article un sujet particulièrement sensible, j’ai nommé………le coup d’État. Le phénomène est bien connu en Afrique me diriez-vous chers lecteurs, puisque la quasi-totalité des pays d’Afrique subsaharienne l’ont semble-t-il déjà vécu au moins une fois.

Mais ce que vous ne savez peut-être pas chers lecteurs c’est que c’est à mon petit pays le Togo qu’est revenu le triste privilège du premier coup d’État d’un pays indépendant d’Afrique. En effet le 13 Janvier 1963 fut assassiné Sylvanus OLYMPIO, premier président du Togo indépendant.

Sylvanus Olympio
Sylvanus Olympio

Ce premier coup d’État sera suivi de beaucoup d’autres.

Le deuxième coup d’État de l’histoire du Togo se serait déroulé d’après nos recherches un 21 novembre 1966.Ce second coup d’État avait dit-on pris la forme d’une révolte  populaire des loméens qui souhaitaient le départ du nouveau président de l’époque, un certain Nicolas Grunitzky. Ce coup d’État ne sera pas un succès puisque ce n’est finalement le jour du quatrième anniversaire du premier coup d’État c’est-à-dire le janvier que des militaires contraignirent Nicolas Grunitzky à l’exil en Côte d’Ivoire Nicolas Grunitzky;image rfi.fr. Ce sera le troisième coup d’Etat.

Quatre mois plus tard le sergent-chef GNASSINGBE Eyadema pris le pouvoir dans des circonstances dont les détails m’échappent. Ce quatrième coup d’État qui fut fait en douceur sera le point de départ de la présidence d’Eyadema qui restera au pouvoir pendant 38 ans.

Coups d’Etats pendant la période Eyadema

eyadema;il dirigera le togo pendant 38ans
eyadema;il dirigera le togo pendant 38ans

On en recense presque une dizaine que je tenterai de rapporter ici de manière chronologique :

Un certain Noé KUTUKLUI aurait projeté de faire soulever les populations, mais les participants furent infiltrés, sabotés puis arrêtés (je ne suis pas arriver à trouver la date précise) .

La  deuxième tentative de coup d’État eut lieu le 24 Janvier 1974. Alors qu’il se rendait à Pya, son village natal, le DC-3 transportant le président Eyadéma, quelques proches collaborateurs et sa garde rapprochée, s’écrase au moment d’aborder l’atterrissage. L’avion conduit par deux pilotes français perd l’équilibre. Le Président Eyadéma et plusieurs autres passagers survivent au crash, tandis que d’autres meurent sur le coup.  Eyadéma s’en serait sorti avec quelques égratignures. La suite tout le monde la connait : on le fait passer pour le seul survivant de l’accident, d’où le mythe de son invincibilité qui va l’entourer jusqu’à sa mort.

23 Septembre 1986 : agression terroriste sans doute l’une des plus dangereuses pour le régime ; le 23 septembre 1986,  un commando  armé attaque la résidence présidentielle à Lomé. Le commando venu du Ghana avait pour objectif l’élimination physique du président. Cette agression entraînera l’intervention de l’armée française en vertu des accords de défense liant le Togo à la France. Cette journée est célébrée au Togo comme la date anniversaire de « l’agression terroriste ».

Nuit du 24 au 25 Mars 1993 attaque du camp RIT de Lomé, soldé par la mort du général Améyi

Nuit du 5 au 6 Janvier 1994, des terroristes puissamment armés ayant pour objectif de capturer ou de tuer le général-président sèment à nouveau la mort et la désolation dans la capitale togolaise.

16 Août 1998 : quelques mercenaires, encore une fois venue du Ghana voisin pénétrèrent dans la capitale et agressèrent  les habitants.

Comme vous aurez pu le constater chers lecteurs, le Général Eyadema, qui fut pendant toute mon enfance mon idole (je lui vouais en effet une profonde admiration du fait de la puissance surnaturelle dont le gratifiait le folklore populaire)  échappera donc à toutes les tentatives ou pseudo-tentatives de coup d’État contre sa personne ou sa présidence. Ce n’est que la maladie qui le fauchera un soir de  Février 2005.

La longévité au pouvoir pose très souvent le problème de succession. Le problème s’étant posé les militaires togolais ne se laissèrent compter les évènements, un énième coup d’État et le tour fut joué….

Togo 5 février 2005 : Coup d’État militaire, Faure Gnassingbé prend le pouvoir

Les Forces armées togolaises ont décidé, suite au décès du président togolais Gnassingbé Eyadéma, de « confier » le pouvoir à Faure Eyadéma, un des fils du chef de l’Etat défunt, a annoncé samedi soir à Lomé l’armée dans un communiqué, lu à la télévision par le chef d’état-major.

« Les FAT (Forces armées togolaises) se trouvent devant l’évidence que la vacance du pouvoir est totale », indique ce communiqué, lu à la télévision nationale par le chef d’état-major des armées, le général Zakari Nandja.

« Le rôle des FAT est de préserver la paix et l’unité nationale dans l’esprit de celui qui nous a tous formé, et que nous pleurons aujourd’hui », a ajouté le communiqué.

Le nouveau chef d’État sera bien sûr proclamé plus tard vainqueur des élections, en avril 2005 puis en 2010. Mais l’histoire des coups d’États au Togo ne s’arrêtent pas là…

 

Coup d’Etats sous Faure GNASSINGBE

 

Faure Gnassingbe
Faure Gnassingbe

« Fusillade de Pâques » est le nom donné a posteriori à l’assaut du domicile de Kpatcha Gnassingbe, député et demi-frère du président Faure par des militaires des forces spéciales togolaises sous les ordres du colonel Abalo Felix Kadhanga, dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 avril 2009 , à Kegue, qui a donné lieu à de violents échanges de tirs entre les forces de l’ordre et la garde rapprochée du député et a fait une dizaine de victimes .

Le nom « Fusillade de Pâques » a été donné par le site officiel du gouvernement togolais, car l’événement a eu lieu pendant la fête religieuse catholique de pâques. L’expression a ensuite été reprise par l’ensemble des observateurs de la scène politique (source wikipédia)

Vers 22 heures, le son des fusils d’assaut et des armes lourdes a réveillé les habitants de la banlieue de Kegue à Lomé. Selon le procureur de la République, la tentative d’interpellation a tourné au vinaigre quand les gardes du député ont déclenché les hostilités que le vrai but de l’opération était son élimination physique). Le commando d’une cinquantaine d’hommes dirigé par Kadangha n’a pas pu venir à bout des hommes de Kpatcha après 2 heures d’échanges de tirs.

L’opération prend fin avec l’intervention très controversée et non admise par la thèse officielle, de Rock Gnassingbe(un autre frère du président), Commandant du sous-groupement blindé. Celui-ci aurait extirpé Kpatcha en tenant la FIR (Force d’Intervention Rapide de Kadhanga) en respect. Kadangha préférant ne pas affronter les éléments de Rock, plus lourdement armés, se replia sans avoir eu la peau de Kpatcha. Il y a eu des pertes en vie humaines (2 selon la version officielle).

La  saga ne s’arrête pas là : plus récemment le commandant Olivier Amah a été arrêté le 27 mai 2013,puis envoyé dans un premier temps à la prison de Mango avant d’être ramené à Atakpamé, pour avoir, selon les autorités, incité l’armée à la révolte, dans une intervention sur une radio de lomé, Légende fm.

L’histoire n’a pas fini de s’écrire chers lecteurs .Comme dirait l’autre : qui vivra verra !!!

 

 

 

 


Polygamie quand tu nous tiens !!!

polygame acculé de tous côtés.crédit google.
Polygame acculé de tous côtés. Crédit Google.

Lundi 25 novembre 2013, 7 h 30

Ce matin-là, je me préparais à aller au cours, ce cours de droit international public que j’allais aborder avec une certaine appréhension, et oui je suis privatiste, et les publicistes avec leurs théories aussi volumineuses qu’abstraites, ainsi que leur gros français me faisaient un peu peur.

Je disais donc que ce lundi matin là je m’apprêtais à aller à la fac, et comme vous le savez très bien chers lecteurs, en début de semaine comme ça on va vers le paternel (ou la maman, c’est selon..) pour aller quémander son « salaire » hebdomadaire. Donc me voilà en face de mon père. Après les salamalecs habituels je lui dis :

-père je m’en vais à l’école.

– (Aucune réponse !)

-papa j’ai cours ce matin

Il marmonna alors des choses que je jugeai bon de ne pas retranscrire ici, puis me jeta un billet de …F.Cfa au visage. Le billet tomba alors au sol. Avec peine je m’abaissai pour le ramasser…..

Le geste m’avait choqué. Après tout je suis un homme aussi, j’ai un ego, une fierté que je ne tolèrerai pas que quiconque bafoue. Je suis l’aîné d’une fratrie de sept, et qui plus est je pouvais engrosser une fille depuis mes treize ans (ne me demander pas comment je le sais, ce serait trop long à expliquer, et ça sera probablement le thème d’un autre billet), donc je suis déjà un futur père en puissance : je méritais donc un minimum de respect. Mais voilà que ce geste d’une ignominie que je ne pouvais qualifier venait de mon propre père. J’eus les larmes aux yeux. Mais en même temps je ne pouvais me bercer d’illusions ; cet argent j’en avais besoin : je laissai ma fierté de côté, le pris et le mit en poche.

Mais alors qu’est-ce qui pouvai expliquer un tel acte de mon père ? Qu’est-ce qui pouvait justifier un tel comportement d’un homme envers son fils aîné, celui-là même qui prend les décisions importantes quand il n’est pas là, celui-là qui est appelé à le remplacer dans un avenir proche…la première idée qui me vint est le problème d’argent, le manque d’argent, l’insuffisance d’argent. Mais au fond mon père comme la plupart des Togolais, n’a jamais eu suffisamment d’argent, mais on s’en était toujours sorti. Mais alors si ce n’était point un problème de tune qu’était-ce ?

Et là j’eus un flash, une vision, un moment de clairvoyance : je venais de comprendre que mon père (pauvre de lui) n’arrivait plus à tenir le rythme infernal que lui imposaient les dépenses inhérentes à une famille polygamique.

 

Polygamie, montre-nous ton vrai visage…

Le fonctionnaire togolais, dans les beaux jours de sa vie, c’est-à-dire dans la plénitude de son statut de salarié se demande subitement pourquoi il a épousé une femme de teint noir. Et il se dit maintenant je suis un fonctionnaire respectable et respecté ; j’ai les moyens de ma politique : je vais prendre une deuxième épouse, celle-là d’un teint clair absolument. Alors il  passe une deuxième fois devant le maire, d’autant plus qu’il était déjà assez malin pour avoir opté pour la polygamie à son premier mariage.

Deux décennies plus tard, revoilà le même fonctionnaire, à trois ans de la retraite. Entre-temps en plus de  ses deux femmes il a eu deux maîtresses au-dehors, avec qui il a eu deux enfants, illégitimes certes, mais ses enfants quand même puisque portant son patronyme. En plus ses deux épouses lui ont fait quatre beaux enfants chacune (eh oui !elles ne sont pas bêtes les femmes, qui va se négliger ???). Les femmes en question ont certes appris la couture, mais elles ne l’exercent pas : elles sont donc femmes au foyer.

Au final monsieur le fonctionnaire lambda, anonyme parmi les anonymes, se retrouve avec 10 bouches à nourrir. Ah si ce n’était que ça ; les enfants ont grandi, les dépenses aussi. Trois des enfants sont déjà en classe terminale, et tous dans une école privée. Si Dieu le veut, ils auront le bac tous les trois. Mais ils n’iront à l’université de Lomé pour rien au monde. D’ailleurs leur frère aîné, inscrit à la fac de droit depuis cinq ans n’arrive toujours pas à décrocher sa licence. Comptons aussi les factures d’eau, d’électricité, de téléphone, les ordonnances, les dossiers  d’examens pour les trois enfants, tout ceci dans le cadre du maigre salaire du fonctionnaire…

Vous conviendrez donc avec moi que mon père ne peut être qu’aigri, amer, déçu, acculé, désespéré, irritable et irrité prêt à se défouler sur le premier qui aurait osé lui demander de l’argent ce lundi matin, et j’ai été celui–là.

Mais nous n’avons pas à payer pour les erreurs de nos ascendants. Et nous n’avons pas non plus à commettre les mêmes. Le tableau idyllique de la polygamie  selon Jacob Zuma est rare.

Comme le dit un proverbe : « Aah si jeunesse savait!! Et si vieillesse pouvait… ». Ce proverbe n’est plus d’actualité PAPA. En tout cas moi je sais…Je suis monogame (tu ne le sais pas encore bien sûr) et je le serai toute ma vie.

 

 

 


Hier c’était la journée internationale de la gentillesse!

journee_mondiale_gentillesse
journée mondiale de la gentillesse.by google.

   On est le jeudi 14 novembre 2013 aujourd’hui ; et pour ceux qui ne l’avaient pas su hier c’était  la journée mondiale de la gentillesse…La question est: a-t-on besoin d’instituer une pareille date avant de faire preuve de gentillesse envers un ami, une connaissance, un proche ? Non. La preuve c’est que je n’ai su qu’aujourd’hui, c’est-à-dire 24h plus tard que l’on célébrait une telle date ; pourtant toute la journée d’hier  j’ai  été super gentil avec tous ceux que j’ai pu rencontrer sur mon chemin.

J’ai rendu hommage à cette célébration  sans même en connaître l’existence .Faites comme moi. Essayez d’être  aimable et gentil durant une journée. Pour ceux qui seraient en panne d’inspiration voici quelques conseils :

1)  Souriez aux personnes que vous rencontrez. Un sourire est gratuit et fait toujours plaisir.

2)  Pour les grands timides (comme moi) oubliez votre timidité lorsque vous rencontrez de nouvelles personnes : ce sera toujours un plus pour votre personne.

3)   Engagez la conversation dans le bus SOTRAL, dans la rue, ou au réfectoire du campus…montrez un peu d’intérêt pour autrui, mais assurez vous que la personne en face de vous sera plus ou moins réceptive, sinon vous pourriez passez pour un emmerdeur

4)  Osez ! Faites des compliments ! surtout aux femmes ! (saisir la nuance ! je n’ai pas dit aux filles ! surtout pas ! ; j’en sais quelque chose).Pourquoi pas à l’une de vos professeurs du jour, pour les étudiants bien sur.

5)  Offrez quelque chose à quelqu’un. Un bonbon, un sachet de pure water, un paquet de biscuit, ce que vous voudrez, même une chose très simple.

6)  Soyez polis avec les autres, surtout ceux qui ne le sont pas avec vous.

7)  A moto ou en voiture n’invectivez pas ceux qui conduisent mal, surtout en ce qui concernent les zemidjans ne répondez pas à leurs insultes.

8)  Faites comme moi : offrez du chocolat à la fille qui vous plaît tant, mais qui vous dit tout le temps : « tu es comme un grand frère pour moi, juste pour ne pas acceptez de coucher avec vous »

9)  Aidez votre compagne (pour ceux qui en ont) à faire la cuisine ou la vaisselle ; pour ceux qui sont célibataires ou qui vivent en famille comme moi faites ceci pour votre mère ou vos sœurs.

10)  Enfin, comme le dit la bible, aidez ceux qui sont dans le besoin, si vous en avez les moyens bien sûr! (Proverbes 2.versets 27-28)

Voilà !

Bonne fin de semaine à tous.

 

 

 


Le jour où j’ai « rencontré » Florian Ngimbis

crédit Kamer-Kongossa
crédit Kamer-Kongossa

Il était une fois Florian Ngimbis, jeune blogueur et kongosseur (je ne sais même pas si le mot existe) ; incroyable et incontournable animateur sur  la plateforme mondoblog de rfi.Oui j’avoue que personnellement si je ne lis pas au moins un article de lui par semaine je ne me sens pas bien.Eh bien voilà cher lecteur, je vais vous raconter la soirée choc où je l’ai « vu » pour la première fois.Vous savez pour le loméen anonyme  que je suis n’ayant  accès à internet qu’à compte-gouttes, avoir  entendu parler de Florian jusqu’à  le « rencontrer » est en soi un exploit qui mérite largement que j’écrive un article là-dessus.

 

L‘instant  « rencontre »

……..Oh my god,i can’t believe it ! Enfin je le vois ! Enfin je peux mettre une image sur ce nom. Hou la la que d’émotions !!! Mon idole ! Voilà donc à quoi ressemble la crème des mondoblogueurs !

Je me suis extasié longtemps je l’avoue, mais n’exagérons quand même pas.

 

L’instant « analyse et réflexion »

Une fois l’instant de stupeur passée je me mets à analyser posément « l’évènement ». Au fond il n’est pas si terrible que ça le Florian :ma foi je m’attendais à voir au moins un alien déguisé en humain (genre Roger l’alien dans American Dad) ; ou un extraterrestre tout cours, tellement les textes qu’il écrit sont stratosphériques. Je suis un peu déçu. Il ne ressemble même pas comme je me l’imaginais  à un de ces intellectuels au front devenu  proéminent  à force de méditer sur des considérations incompréhensibles pour nous simple mortels…Enfin ce que j’ai retenu c’est que c’est un jeune (comme moi !),lui au moins il a un boulot (pas comme moi!) ; il à le regard vif et malin (oui oui! encore comme moi  ! jubilations !) ;il à la langue bien pendue (comme Aphtal !),toujours à lancer des piques à son pays et surtout à ces dirigeants (un peu comme Kpelly). Et ceci n’est pas un constat c’est une supposition :il doit probablement un œil et une oreille qui traine partout, un peu comme  notre ami cacher-regarder ( F.B.I). Enfin le must ce qui rend mon ami plus intéressant encore….vous l’aurez sans doute deviner chers lecteurs :il est camerounais (oui !j’ai un gros béguin pour le Cameroun et les camerounaises.) Le veinard ! comme je t’envie ! vous camerounais il vous arrive toujours des choses incroyables et improbables !

Au fait j’ai retenu deux phrases  de  Florian  que j’ai jugé bon de retranscrire ici :

  • Je blogue à mes heures perdues (franchement je suis bouche bée !qu’est-ce que ça donnerait si tu bloguais à plein temps ?!)
  • Au Cameroun je suis désolé mais je rencontre plus de problèmes que de solutions “ (faut pas faire la fine bouche dèh !c’est comme ça partout mon frère !)

 

L’instant mise au point et touche finale

Ah au fait, j’allais oublier le plus important !… Vous aurez sans doute remarquer chers lecteurs que tout le long de mon texte j’ai pris soin de mettre le mot rencontre entre guillemets ;et pour cause , ma soit disant rencontre  avec mon idole a été virtuelle. Je l’ai faite par hasard, un soir, quand assis devant mon petit écran de télévision, je guettais impatiemment l’heure de ma série préférée les brouteurs.com sur la chaine VOX AFRICA. Cette rencontre si on peut l’appeler ainsi s’est faite à sens unique pour ainsi dire. Aussi la  masturbation intellectuelle que je viens de réaliser n’est-elle qu’un atalakou destiné à me faire connaitre de monsieur Ngimbis,en attendant de le rencontrer en chair et en os…Bon week-end à tous.


Le jour où j’ai rencontré la mort

 

 

image Google
image Google

Vous vous poseriez sûrement la question de savoir par quelle magie je suis encore là, à  vous en parler, puisque logiquement je devrais être dans l’au-delà.eh bien je ne l’ai pas rencontré dans le sens brutal du terme .On s’est juste dépassé (la mort et moi) sur la route d’Adidogomé. Elle m’a même fait un signe de la main, pour me saluer ; heureusement que j’ai eu la présence d’esprit de ne pas lui répondre .Mais  j’ai eu le temps d’apercevoir son visage; il ressemblait à s’y méprendre à un accident de la route.

En effet suite à un coup de fil un peu étrange d’un ami, je devais me rendre rapidement à  Sanguéra une agglomération située a l’extrême limite de Lomé, sur la route de Kpalimé. Me voilà donc sur la route juchée mon éternel monture mais également compagnon d’aventures, la vieille vespa paternelle.Je roulais  à  une vitesse moyenne de 70km/h ,j’aurais pu aller moins vite, mais la conversation que je venais d’avoir avec mon ami m’avait tellement troublé que je pensais à tout sauf à l’allure à laquelle je roulais . Soudain le motocycliste qui roulait juste devant moi fit un grand détour sur sa gauche ;revenu à la réalité je me rendis compte à mon grand étonnement qu’il venait d’éviter avec brio le plus gros nid-de-poule que je n’avais jamais vu…

Donc je disais que me voici roulant à 70 a l’heure, à 50 mètres du trou, je ne pouvais pas freiner, c’était trop tard. Me voilà tout d’un coup doté du courage indien, je tentai alors de soémé (feinter) le trou comme l’avait fait mon prédécesseur, mais en prenant soin de pencher ma vielle moto sur la gauche, histoire de garder  l’équilibre étant donné que le moteur d’une vespa ainsi que tout son poids se répartissent sur le côté droit.

la vespa
la vespa

Mais cette fois-ci la chance ne me souriait décidément pas :je vis foncer droit sur moi un semi-remorque de  5tonnes. C’est là j’ai vu la mort en face.Je n’avais pas trente six solutions, j’accélérai précipitamment pour m’ôter de la voix de ce mastodonte qui allait sûrement faire beaucoup plus que me tuer:je me jetai alors lourdement avec la moto dans ce fameux trou que je m’échinais à éviter….bilan : une vilaine éraflure sur la carrosserie, un rétroviseur cassé, et pour moi-même quelques contusions et  égratignures .Je m’en sortais plutôt bien. Malgré tout les beaux discours je venais d’être une victime  de plus de l’état de nos routes.

La morale à tirer de cette histoire :

  • Sur les routes de Lomé, roulez souvent  à une vitesse modérée  voire lentement ; vous pourrez ainsi vous en tirez prudemment  face  à  un nid-de-poule.
  • Portez toujours un casque ; car mieux vaut un casque cabossée qu’une cervelle éparpillée.
  • Si vous avez les moyens achetez-vous une voiture, c’est beaucoup plus classe, et moins risqué pour faire un tour en ville.
  • S’il le faut, autant que se peut, ne sortez pas de chez vous ; car la mort rôde sur les routes de Lomé, et vous ne pouvez jamais prévoir  quelle visage elle prendra.