Ousmane Gueye

Fascination et repulsion de la lutte senegalaise

La lutte sénégalaise enchante parfois, émeut souvent, mais passionne toujours les foules. Les gens la trouvent exaltante. D’aucuns, collés à leur poste radio ou à l’écran de leur téléviseur commentent avec émulation et folie les succès et gloires des lutteurs. Des images faites de forces matures, des muscles vivants, des coups de poing échangés à qui mieux mieux, des corps parfois ensanglantés.Les fans de ce sport n’en reviennent pas: jamais un passe -temps aussi impressionnant n’avait jusqu’ici emporte l’adhesion des masses.

Helas, la lutte fait quand même des ravages qui continuent d’oeuvrer de manière sous-jacente. Elle est presente jusque dans l’esprit des enfants, et particulièrement des ecoliers. Ce n’est plus pratiquement les grands noms de l’enseignement qui sont mis en avant, mais plutot ceux comme Yekini, Tyson, Balla Bèye et consorts. Il m’arrive très frequemment d’observer des scènes pittoresques où je vois des bambins se donner en spectacle au rythme des battements de tam-tams. Ces petits, helas, ne parlent d’etudes que très rarement. La grande couverture de la lutte senegalaise, surtout par la super puissance des medias leur a donne l’illusion qu’on ne peut reussir qu’en lutte, qu’au coprs à corps où on roue son adversaire de coups.

Ce qui est grave, c’est que ce sont nos jeunes enfants qui tombent sous le charme de ce sport. Je n’ai rien contre, mais je pense que les adultes ne mesurent pas avec une juste intelligiblite des choses le drame de ce phenomene. Dieu sait que j’ai demande à mon petit frere ce qu’il voulait devenir avec l’obtention de son BAC, sa reponse ne tarda pas: » je veux devenir lutteur ».

Du matin au soir, ces pauvres gamins defilent et exultent sous le battement des tam-tams. Cela est relaye par une communication ingrate qui laisse croire qu’on ne peut avoir de l’argent qu’en lutte. Regardez ce milliers de scènes, où juste pour quelques secondes, le lutteur percoit des million sde Francs CFA.

Mais ce qu’on ignore, même si tout le monde s’engageait dans la lutte, ce n’est pas tout le monde qui aurait perçu cette somme. Entendonds nous bien: sur plus de milles lutteurs, une dizaine ou un peu près de ça serait paye ainsi.


Du bon usage de la guérison de Dadis Camara

L’entretien de Moussa Dadis Camara sur Rfi ce dimanche 09 Janvier 2011 est un rappel à la justice nationale et internationale qui doit s’auto-saisir de son cas. C’est l’heure à mon avis d’éclairer l’opinion internationale sur les événements du 28  septembre en Guinée.

Pour une première fois dans l’histoire de ce pays, un groupe de militaires décide de rentrer dans l’histoire avec fracas et s’imposer pour conduire la transition. Avec fracas puisque nous savons comment s’est terminé ce vœu même si je ne peux gager que c’était leur volonté de déstabiliser cet État. Ce jour-là, de nobles hommes et de vaillants citoyens ont été malmenés comme des malfrats, des femmes violées, d’honnêtes gens sacrifiées sur l’autel de l’animosité.Il serait injuste de faire de cette barbarie une parenthèse de l’histoire contemporaine de la Guinée. Ces hommes ne devront pas mourir pour rien. Et comme le dit l’autre, « il ne peut y avoir de paix sans justice ». Il serait plus judicieux de réparer ces crimes abominables pour ne pas créer  une mémoire collective blessée qui peut exploser à tout bout de champ.

Nous n’appelons ni à un « lynchage médiatique », au réveil de la haine. Nous entendons juste espérer qu’au moins la communauté internationale peut se saisir du dossier de ce capitaine pour mettre la lumière sur les événements du 28 septembre en Guinée. Ainsi, tous ces gens qui rôdent autour du pouvoir , que ce soit en Afrique ou ailleurs, sauront que sur cette planète, nul ne peut obéir à ses instincts barbares et continuer de se la couler douce après.

J’espère que cet appel sera entendu !


Ma « Renaissance africaine » à moi !

Je ne cesse de me demander ce qui expliquerait la propension de certains Chefs d’Etat africains à vouloir faire du bruit autour de leurs réalisations, sinon imprimer leur passage terrestre dans ce monde ?

La polémique sur la scandaleuse  statue de la « Renaissance africaine » – du moins, à mon sens- n’a pas encore fini d’enfler que s’installe le « festival mondial des arts nègres ».Je n’ai rien contre cette idée de célébrer nos valeurs, de les proclamer et mieux, de consacrer-mais ce n’est qu’une constatation  comme a dit l’autre- l’importance de l’homme noir dans l’histoire et la marche de la planète.Au contraire, je l’appuie, je la salue. Mais si seulement, le contexte économique et social l’autorisait !

Les populations vivent avec étonnement l’inflation des prix, leur volatilité sur le marché donnant toujours sujet à inquiétude. La poche du « gorgorlou » (le débrouillard en Wolof), se troue à mesure que les conditions sociales de notre vie deviennent agressives.

La saga des transhumances bat son rythme au son des campagnes politiques à n’en plus finir sur les candidatures que certains étiquettent de « problématiques », voire d’ »impossibles ». L’arène de la scène nationale donne à voir des gens prompts à tout défendre au mépris des bonnes manières et des vertus républicaines. Où va la masse de personnes cataloguées « analphabètes » si celle qui proclame sa sagesse et son « intellectualisme » se réduit à suivre, plutôt qu’à montrer le chemin, à s’enlaidir dans de faux débats au lieu de se bonifier aux yeux de l’opinion commune ? A quoi se résumerait le « métier d’intellectuel » chez nous ?

A quelle réponse devrais-je me fier si on me demandait de dire succinctement ce que les intellectuels de mon continent- y compris de mon pays- ont initié comme début de solutions à l’inflation des prix des denrées alimentaires de première nécessité ? A la présidence à vie comme Laurent Gbagbo veuille le montrer ? A l’opacité dans la gestion des deniers publics  puisque l’Afrique est honorée à en être le porte –étendard de ce vice démodé ?

Mieux, au problème de solutions à y apporter, s’ajoute mon incrédulité profonde : je ne sais qui croire et en qui avoir foi. Cet « athéisme politique » pour paraphraser l’autre, me ronge l’esprit d’autant plus que j’y suis conforté dans l’expérience et la vie de tous les jours. Bon nombre de chefs d’Etat dévient de la trajectoire indiquée par leurs programmes politiques pour sombrer à jamais dans l’entêtement et l’inconséquence une fois aux affaires. Ils ne s’en remettront qu’extirpés du pouvoir afin de répondre à l’injonction de la justice, aux interrogations musclées de patriotes frustrés à la lumière de la déstabilisation de Tandja au Niger. Et curieusement, les candidats populaires- je veux dire ceux de la rue- excellent le plus en illustrant ce propos ».

Vous rappelez- vous le lynchage médiatique autour de l’érection de la « basilique notre dame de la paix » de Houphouët Boigny qui disait la mettre sur pied pour honorer le Vatican dont une bonne partie des fidèles n’étaient pas convaincus de la valeur de la bâtisse à ce moment de torpeur de l’économie ivoirienne ? « Le bélier ivoirien » se défendra en disant qu’elle a été financée par sa sœur et lui-même. Mais là n’est pas le problème : il s’agit que nos dirigeants sachent bien gérer. Car ériger ce monument à ce moment difficile de la marche de la Cote d’Ivoire est la meilleure manière de prouver qu’il ne savait pas échelonner l’ordre des priorités ? Ce seul couac dans sa politique le disqualifiait déjà des hauteurs républicaines ?

Vous rappelez-vous la création du « monument de la renaissance africaine » ? Sûrement, oui car il ne sera pas si facilement enfoui dans nos mémoires et dans les vôtres ! Si l’Afrique doit renaitre, elle n’a pas besoin de le matérialiser sur une statue de plusieurs dizaines de milliards de Francs CFA. Elle n’a pas besoin de tout ce gouffre financier qui peut servir à d’autres fins encore plus essentielles. Chaque jour que Dieu fait, des hommes et des femmes se réveillent sous ce Soleil d’Afrique, et malgré la maigreur de leurs moyens et leurs capacités physiques, morales et intellectuelles, se tuent à réussir et à résister à la mort. Avec comme seules armes leur abnégation, leur courage, leur bravoure, leur impassibilité, leur dévouement, leur incorruptibilité, leur sens du devoir et du travail bien consciencieux, ils refusent la facilité et l’oisiveté. A mon avis, si on aide ces gens à réussir, si on jette un coup d’œil sur les populations défavorisées et accompagne celle plus ou moins favorisées, alors on participera à la « Renaissance africaine ». Car ces valeurs que certains s’évertuent à domestiquer encore, sont bien les nôtres : celle d’une Afrique intègre.


Guillaume Le Grand

S’il y a un acteur sorti au dessus de la mêlée, c’est bien Guillaume Soro à mon avis. Il est le plus visible acteur que la crise ivoirienne a vraiment grandi, et ça, depuis l’ouverture des négociations ayant mené à la plus chère des élections au monde pour un pays dit « en voie de développement ». Cette basse manigance qu’opère Laurent Gbagbo, on l’aurait attendu de l’ancien rebelle Guillaume Soro. O que Guillaume sait déjouer les pronostics les plus prémonitoires ! Hélas, Gbagbo ne mérite pas à mon avis tout ce qu’on a dû dire sur sa personne, l’affublant de l’appellation trop élogieuse de grand démocrate. C’est très vilain, la manière dont le camp du Président sortant ivoirien veut usurper la victoire à Alassane Ouattara. Il pouvait chercher loin, donner des explications, pour tromper l’opinion au moins. Mais invalider les bulletins provenant du Nord où on note le plus d’électeurs « Ouattara » si l’on en croit quelques voix entendues ça et là, est une manière très claire et très flagrante de rester encore au pouvoir. C’est alors seulement que sa longue présence à la tête de l’Etat (sans la moindre élection) affecte mon sens critique. Je me demande donc qu’elles en été les raisons ? Alassane Ouattara n’en est pas moins grandi aussi par ces derniers soubresauts politiques dans son pays. Je me dis que rien ne l’empêchait de demander aux Ivoiriens de se soulever, de ruer dans les brancards, d’occuper la rue pour le départ de celui qui veut mourir au pouvoir apparemment. Il pouvait agiter les tensions ethniques dans un pays qui ne veut plus en entendre parler, tant le sujet est devenu une poudrière qui peut exploser à tout moment. Heureusement, l’ancien premier ministre de Houphouët Boigny a su prendre des hauteurs d’homme d’Etat, je dirais même d’humain tout court. Il a prêté sermon dans une correspondance épistolaire et dites, qu’est ce qui pourrait le retenir à rameuter les foules vers un lieu précis où il pourrait s’autoproclamer purement et simplement. Hélas la crise ivoirienne ne nous rappelle que trop que la fin de l’inféodation des pouvoirs législatif et judiciaire à l’exécutif n’est pas pour aujourd’hui. Très rarement, une élection organisée dans notre Afrique a causé des problèmes. Hier au Kenya, aujourd’hui en Cote d’Ivoire et demain ? Les Africains éclairés par la lumière du patriotisme et de la justice doivent penser à asseoir un appareil juridique indépendant pour penser sur le sort de tous ces hommes d’Etat ou politique têtus, obstinés et obnubilés par le pouvoir, qui nient toutes les évidences des verdicts électoraux quand le peuple ne veut plus d’eux. Une justice indépendante doit se pencher sur le cas de la Cote d’Ivoire très vite et décider du cas Gbagbo. C’est un seul individu avec son camp contre plus de 6 milliards d’individus au monde. Si ensemble, nous décidons qu’il doit partir, alors il partira assurément. J’ai entendu une journaliste dire que Gbagbo ne doit pas obtempérer devant l’injonction de l’ONU à quitter le pouvoir parce que la justice ivoirienne est indépendante. Bon sang, La Cote d’Ivoire s’est bien entendue avec l’ONU pour ses élections et comme convenu, elle doit s’expliquer à chaque fois que de besoin sur sa politique. A mon avis, même si Gbagbo doit quitter, ce serait trop facile qu’il parte comme ça, comme il était venu. Il faut qu’il dise à al communauté internationale pourquoi il a voulu faire la sourde oreille devant tous ces messages provenant de partout et qui le suppliaient de tirer sa révérence. Je juge très indécent, au moment où le débat fait rage sur la légitimité de sa « réélection » qu’il se précipite à être réinstallé au pouvoir. San aucune honte, il a fait face aux caméras et micros internationaux pour avoir encore un mot à dire. us de la mêlée, c’est bien Guillaume Soro à mon avis. Il est le plus visible acteur que la crise ivoirienne a vraiment grandi, et ça, depuis l’ouverture des négociations ayant mené à la plus chère des élections au monde pour un pays dit « en voie de développement ». Cette basse manigance qu’opère Laurent Gbagbo, on l’aurait attendu de l’ancien rebelle Guillaume Soro. O que Guillaume sait déjouer les pronostics les plus prémonitoires ! Hélas, Gbagbo ne mérite pas à mon avis tout ce qu’on a dû dire sur sa personne, l’affublant de l’appellation trop élogieuse de grand démocrate. C’est très vilain, la manière dont le camp du Président sortant ivoirien veut usurper la victoire à Alassane Ouattara. Il pouvait chercher loin, donner des explications, pour tromper l’opinion au moins. Mais invalider les bulletins provenant du Nord où on note le plus d’électeurs « Ouattara » si l’on en croit quelques voix entendues ça et là, est une manière très claire et très flagrante de rester encore au pouvoir. C’est alors seulement que sa longue présence à la tête de l’Etat (sans la moindre élection) affecte mon sens critique. Je me demande donc qu’elles en été les raisons ? Alassane Ouattara n’en est pas moins grandi aussi par ces derniers soubresauts politiques dans son pays. Je me dis que rien ne l’empêchait de demander aux Ivoiriens de se soulever, de ruer dans les brancards, d’occuper la rue pour le départ de celui qui veut mourir au pouvoir apparemment. Il pouvait agiter les tensions ethniques dans un pays qui ne veut plus en entendre parler, tant le sujet est devenu une poudrière qui peut exploser à tout moment. Heureusement, l’ancien premier ministre de Houphouët Boigny a su prendre des hauteurs d’homme d’Etat, je dirais même d’humain tout court. Il a prêté sermon dans une correspondance épistolaire et dites, qu’est ce qui pourrait le retenir à rameuter les foules vers un lieu précis où il pourrait s’autoproclamer purement et simplement. Hélas la crise ivoirienne ne nous rappelle que trop que la fin de l’inféodation des pouvoirs législatif et judiciaire à l’exécutif n’est pas pour aujourd’hui. Très rarement, une élection organisée dans notre Afrique a causé des problèmes. Hier au Kenya, aujourd’hui en Cote d’Ivoire et demain ? Les Africains éclairés par la lumière du patriotisme et de la justice doivent penser à asseoir un appareil juridique indépendant pour penser sur le sort de tous ces hommes d’Etat ou politique têtus, obstinés et obnubilés par le pouvoir, qui nient toutes les évidences des verdicts électoraux quand le peuple ne veut plus d’eux. Une justice indépendante doit se pencher sur le cas de la Cote d’Ivoire très vite et décider du cas Gbagbo. C’est un seul individu avec son camp contre plus de 6 milliards d’individus au monde. Si ensemble, nous décidons qu’il doit partir, alors il partira assurément. J’ai entendu une journaliste dire que Gbagbo ne doit pas obtempérer devant l’injonction de l’ONU à quitter le pouvoir parce que la justice ivoirienne est indépendante. Bon sang, La Cote d’Ivoire s’est bien entendue avec l’ONU pour ses élections et comme convenu, elle doit s’expliquer à chaque fois que de besoin sur sa politique. A mon avis, même si Gbagbo doit quitter, ce serait trop facile qu’il parte comme ça, comme il était venu. Il faut qu’il dise à al communauté internationale pourquoi il a voulu faire la sourde oreille devant tous ces messages provenant de partout et qui le suppliaient de tirer sa révérence. Je juge très indécent, au moment où le débat fait rage sur la légitimité de sa « réélection » qu’il se précipite à être réinstallé au pouvoir. San aucune honte, il a fait face aux caméras et micros internationaux pour avoir encore un mot à dire.


Où va la Cote d’Ivoire ?

.Au moins, pour la raison que voici : si l’on en croit l’avis d’un rompu en la matière des statistiques, Alassane Ouattara domine dans le nord. Et c’est dans ce Nord justement que le vote est refusé pour le simple motif que des gens auraient été forcés à voter sous la menace des armes. Le camp de Monsieur Gbagbo est le seul à soutenir cette thèse que ni la commission européenne, ni l’Onu, encore moins  la Radho n’ont pu accréditer.

Nous avons suivi avec beaucoup d’attention cette élection grâce aux reportages, directs, analyses, émissions spéciales et commentaires sur la radio France Internationale. Personne ne doit s’armer de la mauvaise foi de refuser à la Cote d’Ivoire son choix. S’il est vrai que M. Gbagbo a perdu, il n’a qu’à s’en aller. Autrement, comme l’a très bien souligné Alioune Tine de la Radho, la Commission internationale  doit le faire « déguerpir » très en lui lançant un ultimatum. Il n’est pas question, au cas où il aurait perdu, de tenir le peuple en otage. Il n’est pas le plus important des Ivoiriens et il dirige un pays de millions d’individus. Nous lui tendons nos oreilles !


Le téléphone portable vu de chez moi



S’il ya un phénomène fort bien intriguant, qui peut faire  et défaire les relations sociales dans mon village natal et même en dehors, c’est bien l’usage du téléphone portable. L’apparition de celui-ci dans la contrée qui m’a vu naitre a d’abord servi la cause des donjuanesques. Ah, à cette époque, il fallait juste avoir un téléphone portable pour se voir créditer de tous les prestiges sociaux dans le cercle restreint des belles filles. Celles dont le clair de lune éclaire la beauté lors des soirées nocturnes n’ont d’yeux que pour ces messieurs qui passent leur temps à répondre à des appels fallacieux à longueur de journée !

« Le propre d’une révolution industrielle est d’ouvrir un espace de possibles qui excèdent l’intention de ceux ayant eu les idées qui vont donner lieu à cette révolution industrielle », dixit un auteur en sciences sociales. Je suis tenté avec la présomption de ne le point regretter, d’appliquer ce postulat aux révolutions technologiques et en conclure que le téléphone a servi des causes qui  n’avaient pas été prévues initialement.

Le téléphone portable est venu bousculer les hiérarchies sociales basées sur l’importance du « sang », je veux dire des ethnies et des sous-groupes ethniques. Le Gandiol comporte des populations aux consciences clivées, super clivées et cela est même ancré dans le subconscient des individus. L’agent socialisateur désigne telles personnes comme inférieures à telles autres.

Mais l’  « intrusion » du téléphone au sein des couches sociales, puisqu’il semble arriver mal à propos, a donné un effet destructeur de la hiérarchie sociale. Passe pour le plus important, non plus l’ « homme libre », mais celui qui possède un téléphone portable avec de surcroit, une situation financière extraordinaire dans un contexte de matérialisme poussé à la caricature.

Les arcanes de cet outil technologique peuvent se révéler pernicieux, très pernicieux. Comment de fois, ont- elles  fait éclater des couples ou failli éclater des unions conjugales ? Le téléphone portable, malgré son importance, ressemble plutôt à un couteau dont la nature est neutre à mon avis. C’est l’usage qui en fera un merveilleux ou dangereux outil.

Jadis, agent d’exclusion ou de promotion sociale, donc « classeur » ou « déclasseur» social,  le téléphone a perdu de son influence. S’il continue de peser sur les relations interindividuelles, si moins pour le coté prestige social que pour celui d’agent de tension au sein des couples. Un SMS d’une ligne, lisible en 30 secondes peut défaire à tout loisir une union centenaire !


Entre vous et moi très chers lecteurs !

Très chers lecteurs, amis de partout

Après m’être engouffré dans l’aventure mondoblog voilà presque plus d’un mois, il faut dire que je ne m’en suis pas ressorti et je ne compte pas du tout pas m’en ressortir. Je trouve naturellement ma place  parmi les amis mondoblogueurs, mes compagnons d’aventure. Bref, avec mondoblog, je pense avoir trouvé chaussure à mon pied : écrire et être suivi par un groupe attentif à mes moindres erreurs et enchanté à m’orienter, composé des Cédric Kalonji et Simon Decreuze entre autres.

L’écriture m’a passionné dès le saut du lit de mon enfance. Mon maitre se plaisait déjà à corriger mes poèmes à l’Ecole primaire de Mboumbaye Gandiol. Je me dis souvent que la beauté de la nature de mon village avait un irrésistible attrait sur moi tel que je devais forcément le traduire sous forme de vers.

Certes, tout au début de l’aventure mondoblog,  je me sentais un peu rétif, je dois le confesser. Mais tout début est difficile, ainsi, console t- on souvent ceux qui perdent courage. Néanmoins, je n’ai jamais reculé d’un iota. Je ne suis pas du groupe de ceux qui fuient quand les conditions deviennent délicates. En matière d’aventure, je suis très obstiné.

Toutes mes excuses auprès de tous ceux qui ont pris l’habitude de commenter mes articles. Pendant toute une semaine, ils n’ont pas eu droit à de nouveaux. C’est parce que j’étais parti passer la plus grande fête des musulmans au village, à Gandiol.

S’y rendre fréquemment n’’est pas un impératif, mais pour cette occasion, ça avait bien épousé les contours d’un impératif. En effet, la fête est le seul prétexte qui permette la présence de tous les membres de la famille quasiment, éparpillés partout à la recherche de travail.

Comme vous le saviez déjà, la fête de Tabaski ou fête du mouton, m’avait tenu à l’écart du net pendant près plus d’une semaine. Ce fut une merveilleuse retrouvaille avec presque tous les parents et amis au village pour le temps de quatre jours. Il n’y avait que vous, très chers amis lecteurs  qui manquiez au cercle élargi des convives autour de la viande du mouton. Je vous  fais saliver, mais un peu de retenue, car vous n’en goutterez point (rire) !

Maintenant, je suis bien revenu sur le net où la chaleur de vos commentaires à mes articles reprend de plus en plus ses quartiers.

Je suis flatté de constater, à chaque fois, que malgré l’étroitesse de votre temps libre, vous  créez toujours des brèches pour m’envoyer un mot. Il n’ya pas plus expressif que ça et croyez-moi, ça ne me passe jamais inaperçu.

Il n’ya pas raison de s’inquiéter pour ma crise de paludisme, puisque j’en ai parlé à un lecteur : j’ai dû m’en débarrasser lors de mon séjour au village grâce à Dieu. Et maintenant, je me porte comme un charme.


RFM, La RFI de la Médina ?

Par  cette interrogation provocante, quand bien même sensée, nous voulons argumenter en faveur d’une ressemblance quasi à la lettre entre Radio France Internationale et la radio future Médias sise à l’immeuble Elimane Ndour, au cœur de la Médina, à Dakar, au Sénégal. Dire que les deux radios se ressemblent parfaitement est caricatural assurément. Rfi jugée à l’aune de sa trajectoire, de ses 44 millions d’auditeurs, de ses 400 journalistes et 300 correspondants dans le monde, de la mobilité incessante de ses employés et d’énormes moyens mis à leur disposition, n’est pas l’égale de la RFM. Rassurez-vous : la polémique n’aura jamais lieu et les auditeurs des deux n’y pensent même pas, tant on y voit très clair.Forte de 20 langues, écoutée de Dakar à Mogadiscio, du Caire au Cap, la Radio France Internationale a marqué bien des générations. Qui n’a t- elle pas séduit d’ailleurs et partant, réduit à s’en résigner? J’ai entendu quelques voix tâchant de s’élever péniblement au dessus de l’évidence, pour s’insurger contre le fait que la Radio mondiale prolonge les frontières de la France jusqu’aux confins du monde. C’est de bonne guerre, dirai- je ! Ce n’est pas juste pour faire forte impression que RFI est financée par le ministère des affaires étrangères français, pour autant que je sache. A ces raisons manifestes de servir une actu en continu à l’image de France 24, s’ajoutent à mon humble avis, des raisons latentes d’exporter la France partout dans le monde. C’est tellement affiché que ces motivations latentes sont élevées au rang de motivations officielles, affirmées avec force pour ne souffrir aucune mésinterprétation, cette violence faite à la vraie nature des choses. Si on pouvait parler de « raisons latentes », officieuses auparavant, ce n’est plus le cas maintenant depuis que le Président Nicolas Sarkozy a montré la volonté de réunir RFI, TV5 et France 24 en une holding, afin d’arrêter les vagues déferlantes de la toute-puissance d’une Al Jazeera qui arrose la Planète. Personne ne peut s’indigner de cette idée, du moins pourquoi s’en indigner et à quelle fin ? Quelle serait la pertinence de cette éventualité ?

Néanmoins, il restera au Président Sarkozy de s’arranger pour le contrôle de TV5 car la Chaine n’est pas française mais francophone, du moins c’est ce que je suis sensé comprendre.

Toutefois, on ne peut pas reprocher à la France, qui a déployé un grand arsenal de moyens et de finances, d’aller à la contre offensive des autres médias. C’est son droit le plus absolu et je ferais la même chose si j’étais à sa place. Je discutais il y a quelques années avec un ami à la VOA (Voice Of America) qui me disait ouvertement que RFI est leur concurrente, l’une sinon, la seule sérieuse. C’est normal. Depuis quand la concurrence est t- elle devenue un crime ; elle est à mille lieues d’être vue ainsi puisque caracolant presque à la tête des vertus sur le marché capitaliste et pas seulement. Si on veut encore maintenir une dent contre la RFI pour sa soif d’audience mondiale, que devra t- on donc dire de la VOA, elle dont l’appellation traduit, non implicitement, mais très explicitement sa raison d’être ? S’il est un débat à dépasser, car d’un autre temps, c’est bien celui-là. Le nourrir, c’est s’entourant de ridicule, c’est ridiculiser son entourage.

Je n’entends pas donner à mes propos des allures de polémique ou des allures de violence verbale ou encore des allures d’une rare impudence. Loin de là. Ce que je veux dire, c’est que, pour moi, ce débat ne doit pas se poser du tout.

J’ai la faiblesse de penser que RFI n’est pas regardée comme une concurrente par la RFM. Ça n’aurait pas de sens pour moi. Il ya un rapport disproportionné entre les deux. Christophe Champin, ancien correspondant de Radio France Internationale au Sénégal m’a une fois fait savoir, lors d’une rencontre dans un restaurant à Ouakam qu’il regardait d’un bon œil la RFM pour ses informations.

Revenant de cette digression dont j’ai voulu qu’elle éclaire un certain nombre de choses sur la RFI vue de l’extérieur, je veux vous dire maintenant, dans les lignes qui suivent, qu’est ce que j’entends par « ressemblance » entre les deux radios.

Les affinités dont je vous parle se situent dans les magasines surtout. En effet, quand Ivan Amar fait ses « mots de l’actualité », la RFM a son « Parler français ». Quand Juane Gomez reçoit ses « Appels sur l’actualité », la RFM propose « Points de vue ».

Et dans le jingle de cette dernière partie, on entend la séduisante voix de Mamadou Ibra Kane, vedette du midi, résonner : « Bonjour et bienvenue sur cette année d’ RFM  ». Cela me rappelle Juane Gomez dont on annonce la « libre antenne » les jeudi soir et où on entend Juane parlait aux auditeurs.

Ah Afrique midi sur RFI, l’actualité dans toutes ses dimensions, 60 minutes en direct ! Laurent Sadoux a sa réplique à la RFM : Mamadou Ibra Kane s’installe et annonce à midi, « le grand journal ». El Hadj Assane Gueye rentre au studio Eva Mbaye, du nom de leur regrettée collaboratrice, à 13heures et annonce la météo, je pense, à la fin du journal en Wolof. Dans les 60 minutes de l’actualité dans toutes ses dimensions, Laurent Sadoux affectionne manifestement, la Carte météo où il martèle les capitales africaines : Dakar, N’Djamena,  Conakry, Ouagadougou…

C’est ce que je trouve de très merveilleux à la RFM, avec de surcroit, des journalistes chevronnés et rompus à la tâche. Ce que je ne saurais taire surtout, c’est ma joie d’écouter l’actualité internationale détaillée avec, à l’appui, des éléments sonores, des interviews, des envoyés spéciaux, des correspondants en direct.

On a ainsi un continu original au lieu de traiter de la même actu, en boucle. Ce qui n’a pas aussi échappé à mon attention, c’est que la RFM traite de sujets pas forcément à la Une dans les autres journaux.

La RFM est bien partie. Accompagnons là de nos encouragements et de nos vœux de succès !

Ousmane Gueye, étudiant en Sociologie à l’UGB

ousmaane@yahoo.fr

https://ousmanegueye.mondoblog.org


La raison nous gouverne t-elle ?

La raison nous gouverne t- elle vraiment ?

Au regard des monstruosités qui secouent la planète-terre chaque jour que Dieu fait, je ne peux échapper à cette question : la raison gouverne t- elle maintenant l’homme ou l’a-t-il- gouverné un laps de temps ?

Les boucheries quotidiennes en Israël, en Palestine, en Afghanistan et même au Pakistan voisin semblent ne plus émouvoir, tant nous sommes habitués à ces macabres démonstrations de la folie humaine. Le sang coule, gicle de partout. La raison, cette denrée en voie de disparation ne coure plus les rues. La bêtise humaine n’a pas de nationalité propre, elle me semble avoir, non un visa Schengen, mais universel. La mort frappe tous azimuts décimant des foyers entiers d’espoirs dans les quatre coins du monde.Mon humiliation en sort toujours grandie quand je vois sur les écrans de télévision des images de désespérés tourner en boucle : images d’hommes exclus de leurs propres terres, images d’enfants soldats aux visages désolés, sans famille, images de femmes aux seins mutilés, symboles de la vie, images de pauvres innocents rudoyés comme des malfrats.

Ma sensibilité en est toujours affectée : comment pouvons-nous, si intelligents, si solidaires, si obligeants, bref si humains que nous prétendons, laisser la folie, l’irrationnel, les humeurs, les frustrations gouverner le monde ?

Mais pensant que j’ai un début de réponse à cette question, je conviens de ce que défendent plusieurs penseurs : ce monde d’injustice est né d’un défaut de justice. Beaucoup de peuples sont maltraités, humiliés, piétinés jusque dans leur dernier retranchement. Ils n’ont aucune voix audible pour plaire leur sort. On ne les écoutera même pas : ce sont les gens ridicules aux yeux des médias.

Un homme comme Georges Bouches s’est servi d’un sombre prétexte pour attaquer l’IRAQ au grand jour et rien ne lui a empêché de le faire, quand bien même l’évidence sautait à l’œil que c’était un prétexte mensonger. Jusqu’au jour où vous lisez ces lignes, des dizaines de morts en Iraq, conséquences de son intrusion armée en partie dans cette poudrière du monde qui n’attendait qu’une maigre étincelle pour exploser.

L’irrationnel descend jusque sur le terrain de la religion. La « bombe à retardement »  de cette dernière réside surtout dans le fait qu’elle est un « social total » comme on le prétend en sociologie. C’est-à-dire, qu’elle implique toutes les autres dimensions de la vie en ce sens qu’elle constitue un moteur et est aux principes de tous nos actes. Une religion qui prêche le mal ne m’a pas encore traversé l’esprit ; je pense que ce sont les mésinterprétations, sousinterprétations et surinterprétions qui font faire sens aux contenus des religions.  Que de fois, avons-nous présumé que des gens à la mauvaise foi pendante, donner un sens pernicieux à des contenus pour éliminer leurs semblables ?

L’Islam est hélas la plus vulnérable sous ce rapport et sur son dos, tombent cruellement les procès les plus « sommaires » et les plus sadiques de toute sorte.

Je pense que les musulmans se doivent d’éclairer les autres gens sur le sens de la religion. A mon vis, beaucoup détestent la religion du Prophet Mouhamed non en connaissance de cause, mais plutôt par méconnaissance. Je sais que si ces gens savaient de science certaine que l’Islam est une religion de paix, ils vont plutôt incliner leur position et changer leur opinion. Je sais que nombre de gens ne le savent pas ainsi. Ils lisent au contraire la religion islamique par le biais des attentats à la bombe, des suicides collectifs et des menaces. Mais ceci n’est pas l’Islam et c’est aux musulmans de s’écarter de ça et de prouver qu’ils ne se reconnaissent pas dans ces boucheries.

Nous avons intérêt à asseoir des explications solides sur la marche de nos idées et de nos valeurs parfois suspectées car sinon, nous serons toujours dans un monde de guerre et de haine réciproques.


L’étonnant Benoit Ruelle

Je ne l’oublierai jamais, ce rude après midi du dimanche 28 Mars 2010. Ce jour là, je l’avais manqué ainsi qu’il en est d’habitude puisque trop pris entre les tables bancs. J’étais alors en seconde année de Sociologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Un ami, après quelques échanges coutumiers de nouvelles et autres paroles, m’instruisit du prochain départ de celui qui fut l’apôtre des « Idées » sur RFI pendant plusieurs années.
Benoit Ruelle, c’est bien son nom, me laisse orphelin, plongé que je suis dans une éternelle solitude. Je ne suis plus servi des étonnants « bonjour et bonsoirs » tous les dimanches dès 16h10 temps universel. Nous étions nombreux, étudiants, professeurs à lui tendre l’oreille. Même si nous le manquions, nous nous précipitions sur la Toile pour en télécharger les dernières éditions. Benoit Ruelle vivait profondément en nous et continue encore de nous inspirer, bien des semaines après son départ officiel de la maison de Radio France.
Ce qui me subjuguait surtout en ce génie c’est son extraordinaire capacité à problématiser, à synthétiser et à comparer. Chose dont je reste encore bien nostalgique : quand il introduisait son émission, on eût dit qu’il écrivait une thèse tant il donnait de l’importance à ce qu’il faisait. Un ami journaliste trouvait même sa bibliographie dans les émissions de benoit Ruelle en commandant les livres qu’il recommandait.
Tes propos de ce jour du 28 Mars 2010 résonnent encore à mes oreilles : « Bonjour ou bonsoir, vous le savez c’est la dernière fois que je me trouve derrière ce micro pour vous présenter Idées. Rendez vous hebdomadaire, après Panorama International et Résonances que je vous ai proposé il y a 15 ans. Mon ambition fut simple : défendre avec modestie et détermination la cause des idées et par le fait des essais et des revues culturelles.

En effet, j’ai la faiblesse de penser que vivre en humain libre et responsable suppose la maitrise intellectuelle d’un certain nombre d’enjeux qui conditionnent notre vivre-ensemble. Comment beaucoup d’entre vous ont le plus grand mal faute de moyens matériels de toute sorte à accéder à cette maitrise, la mission du journaliste que je suis fut de mettre à votre disposition par l’entremise des ondes ce à quoi vous ne pouvez accéder facilement. J’espère ne pas avoir trop démérité, j’espère que nous pourrons nous retrouver un jour ou l’autre pour d’autres aventures intellectuelles. J’émets enfin le vœu que Radio France Internationale un niveau d’échanges intellectuel susceptible de rapprocher les femmes et les hommes de bonne volonté ».
Tu nous manques énormément très cher professeur. Reviens vite parmi nous.