paternekraidi

Bus de la Société des transports abidjanais (Sotra), On se bouscule malgré tout

Des passagers embarquent dans le bus
CP: gettyimages

 Abidjan, La Société des transports abidjanais (Sotra) dispose de bus pour le déplacement de la population. Mais le nombre insuffisant des engins provoque des bousculades énormes dans les différentes gares, malgré le temps ce phénomène existe toujours.

 Il est 7h à la gare nord d’Adjamé (Principal gare de la Sotra au centre d’Abidjan) un jeudi . Quatre autobus sont stationnés dans le parking où règne un calme plat.  Les différents quais sont bondés de monde. Plusieurs files d’attentes  se dessinent à nos yeux et  se confondent  à la foule en raison de l’affluence. On se croirait dans un stade de football.

Ce même jour à 18h, à la gare lagunaire  du Plateau, dans une autre commune, l’atmosphère est la même. De  longues files à n’en point finir. Sur les visages, désolation, fatigue, colère se lisent.  « Cela fait deux heures que J’attends le bateau-bus, alors que j’ai des courses à faire vraiment c’est désolant », lance Chantal une étudiante. L’attente est longue et difficile.  L’insuffisance des moyens de transports (autobus et bateau-bus)  expliquent ces attroupements incompréhensibles même aux heures normales.

On se demande si, la lutte pour avoir accès aux bus est un chemin pour aller au royaume des cieux. Au terminus des bus  des tours administratives au plateau, de 15h30 à 17h30, aucun bus ne démarre. Quelques instants après, un conducteur se rue vers son engin, il place sa plaque sur laquelle est marquée N0 08, (ligne en destination d’Abobo). Du coup les parents (ce sont les personnages d’un certain âge où des handicapés) le rejoignent avec joie. De l’autre côté du quai quelques usagers qui  suivent  attentivement tous les mouvements se précipitent vers le parking. C’est une lutte infernale qui s’y déroule. Dans cette bataille on se croirait dans la jungle où c’est la loi du plus fort qui prédomine. Les vertus telles que la discipline, la pitié n’ont pas droit de cité. Parents et enfants n’admettent pas se faire dominer.

« Nous voulons rentrer vite pour étudier, pas question de se laisser intimider », soutient Hervé. Les bousculades sont bel et bien provoquées par ces  usagers hors la loi.

Les risques ne manquent pas. Une femme agitée, déploie une force et empêche un jeune homme de monter. Elle l’accuse d’avoir tenté de lui ôter son porte-monnaie. « Voleur, voleur, tu veux me voler, c’est toi qui m’a donné mon argent  », se plaint-elle furieuse et essoufflée.

À la gare nord un adulte glisse sa sacoche par les vitres pour réserver un siège en leur présence. Au quai du 11 (numéro de bus en direction de la commune de Koumassi), ces fameux indisciplinés ont désordonné le rang bien disposé. L’erreur est déjà consommée, la bousculade s‘ensuit. Les âmes faibles interpellent les gendarmes sur un ton de désolation « autorités, autorités ».

Au Plateau, à la gare sud, les clients de la Sotra n’ont aucun respect . Les plus grands semeurs de trouble sont les élèves et étudiants. C’est une perte du temps pour eux lorsque les agents de la police s’attèlent à mettre de l’ordre. Ils heurtent leurs amis , rien que pour déranger. Les commis de l’ordre sont impuissants face à cette confusion. La forte clientèle exerce un poids sur eux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Entrepreneuriat en milieu rural : investir dans les cultures industrielles à partir des revenus des cultures de courte saison

 

les femmes actives dans un champ de piment
crédit photo: Paterne Kraidi

A N’Djorekro, les cultures de rente, les cultures vivrières, la transformation de l’anacarde et le cacao sont des réalisations d’Yves Yao Kouamé

N’Djorekro est un village situé à 300 km d’Abidjan, dans la sous-préfecture de Koffi-Amonkro. Yves Yao Kouamé est secrétaire général de la Haute autorité à la bonne gouvernance et, par ailleurs, il est aussi roi des Anofoè (un peuple de Côte d’Ivoire). Il a su semer une bonne graine de plantations qui contribuent largement aujourd’hui au développement de sa région, notamment pour la scolarisation des enfants, la construction d’écoles, la création de coopératives animées par des femmes.  

A partir de l’an 2000, Nanan Anzan Kpin III fut appelé à siéger sur le trône de son royaume. Il hérite de terres qu’il commence alors à mettre en valeur. Pour justifier son choix de la culture de l’anacarde et du cacao, il a a pris le cas de l’hévéa qu’un producteur individuel ne peut transformer parce que cette culture nécessite de grands moyens. Sur ce marché, l’entreprise française Michelin détient plus de 40% de la production du latex, se doter d’une usine de transformation coûterait  une dizaine de milliards. Or Yves Yao Kouamé souhaite donner le goût de la transformation aux ivoiriens, sa production à lui atteint 100 tonnes par an grâce à laquelle il engrange au moins 90 millions. Avec ce montant il peut s’offrir une petite unité de transformation d’alcool et de jus d’anacarde, sans débourser de grands frais.

Yves Yao Kouamé , planteur à N’Djorekro
credit photo: Paterne Kraidi

Créer de grandes plantations à partir des cultures de courte saison

Yves Yao Kouamé a été meilleur producteur de la noix de cajou en 2016. de nombreuses personnes le sollicitent pour savoir comment investir dans les cultures de rente alors qu’ils ne possèdent pas de ressources financières. Sa stratégie est toute simple. Tout planteur doit débuter par l’igname, ensuite les arachides, le piment, les bananiers etc. L’argent obtenu à partir de ces cultures sert largement à faire avancer. Les plantations d’anacardiers et de cacaoyers que nous avons visitées témoignent de cette expérience. « Vous pouvez cultiver le piment sur trois ans. Ensuite, faire les buttes, planter les bananes. Pour le cas de l’igname, sur un hectare il y a environ 5000 buttes. Avec 100 000 FCFA, on peut commencer le champ, l’hectare vous donne 30 tonnes, la tonne coûte 200 000 FCFA. A la fin de l’année vous gagnez 6 000 000 FCFA».
Pour ironiser, il dit que la plupart des ivoiriens ambitionnent pour les postes dans l’administration alors que la fortune se trouve en zone rurale !

les femmes d’une coopérative en route pour le champ
crédit photo: Paterne Kraidi

Coupler vie scolaire et agriculture

Le planteur veut aussi innover pour l’éducation ivoirienne. Il estime que la formation classique a atteint ses limites, pour preuve les étudiants qui achèvent leurs études sans trouver d’emploi. Il  milite pour qu’il y ait plus d’établissements primaires et secondaires dans les zones rurales, des établissements spécialisés dans l’initiation des apprenants à l’agriculture. Les talents que ces écoles pourront déceler seront mûris d’un grand intérêt pour l’entrepreneuriat agricole. Une recette pour juguler le taux du chômage. « Au sein de ces écoles, on peut associer la culture du maïs à l’école primaire et l’igname pour le secondaire. Dans l’évolution de leur formation, leur esprit sera ouvert parce qu’ils seront imprégnés de l’importance qu’a l’agriculture. Ainsi, il est probable que leur choix ne se portera pas automatiquement sur la fonction publique », a-t-il déclaré.

  Astuces pour lutter contre le changement climatique

Jeune cacaoyer sous les bananiers
crédit photo: Paterne Kraidi

Les plantations de cacaoyers d’Yves Yao Kouamé affichent une fière allure. En effet, les plants sont bien entretenus. Vu que le réchauffement climatique produit beaucoup de chaleur, il fallait trouver une solution pour éviter de détruire les pieds de cacao. Le producteur a donc implanté des noix de cajou. Elles grandissent plus vite et servent d’ombre aux jeunes cacaoyers qui en ont grandement besoin. Les bananiers également jouent un rôle capital dans cet apport de l’ombre aux cacaoyers. Le résultat est spectaculaire : un plant peut produire plus de trente cabosses de cacao !

un cacaoyer avec plusieurs cabosses
credit photo: Paterne Kraidi

Nanan Anzan Kpin III pousse encore plus loin la transformation de sa production, il est en train d’expérimenter le beurre de cacao, son utilisation sera destinée à concevoir la pommade avec un ajout du jus de la citronnelle. Ce produit cosmétique permet de lutter contre les piqûres de moustique.

Cet investissement important dans l’agriculture a poussé très loin les villages où se trouvent les plantations. Grâce aux bénéfices que procurent les plantations de Nanan Anzan Kpin III, aujourd’hui les femmes organisées en coopérative tirent leurs sources des revenus dans les cultures de courte saison et la scolarisation des enfants n’est plus un tabou. Un changement intelligent parce-que positif pour tout le monde !

 

 


Et le Revila institua les Journées Universitaires des Objectifs de Développement Durable (JU-ODD)

de gauche à droite: Jean Rock Dago,Prof Affian Kouadio, Dr Gustave Aboua, Tré Lohoury, crédit photo: Revila avec autorisation

Les JU-ODD (Journées Universitaires des Objectifs de Développement Durable) initiées par les étudiants de l’université Félix Houphouët-Boigny à travers le Réseau pour la valorisation de l’intellect et du leadership en Afrique (Revila), les activités se sont tenues dans la journée du mardi 31 octobre au sein du campus de Cocody.

Le 25 septembre 2015, le sommet de l’Assemblée Générale de l’ONU a validé une liste de 17 objectifs dits «Objectifs de Développement Durable (ODD) » représentant la feuille de route pour un monde meilleur d’ici à 2030. Les ODD couvrent l’ensemble des dimensions du développement durable, à savoir la croissance économique, l’intégration sociale et la protection de l’environnement. Les Etats se sont engagés à les atteindre au cours des 15 prochaines années (2016-2030). La Côte d’Ivoire, qui accorde un crédit à son enseignement supérieurn forme des étudiants qui n’attendent pas le gouvernement. Ils anticipent sur les thématiques. C’est pour cela qu’ils ont opté pour le sujet : atteinte des objectifs de développement durable en Côte d’Ivoire.

Pourquoi les étudiants s’engagent-ils ?

Jean Rock Dago, président du comité d’organisation, a évoqué dans son message que les étudiants fougueux dans la recherche d’actions novatrices doivent être encouragés. C’est un tremplin qui va servir à plusieurs acteurs de la société civile de conjuguer leurs efforts afin que les ODD puissent être une réalité en Côte d’Ivoire. Pour Tré Lohoury, président du Revila, les ODD représentent un guide pour le jeune étudiant. En 2030, les jeunes seront les cadres de ce pays donc il invite ses camarades à se mêler de façon assidue afin que les ODD puissent placer le pays sur les hautes marches des économies mondiales.

Les étudiants ont répondu présents massivement , crédit photo Revila avec autorisation

Le soutien des instances étatiques

La question du développement n’émet pas un son sans que les oreilles des ministères n’entende. Celui de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable a dépêché le directeur de l’environnement et du développement durable, le Dr Gustave Aboua, auprès des apprenants. Dans son adresse, il est parti de l’avènement du développement durable depuis les années 70. Les populations veulent dépasser le mode développement industriel, mais penser aux générations futures sans compromettre celle des générations présentes. Dr Aboua stipule qu’il faut se préoccuper de l’avenir des enfants de façon primordiale. Et pour ce faire, il invite tous à éviter le gaspillage. Il mise aussi sur l’utilisation des matériaux durables pour la construction. Pour lui, les ODD ne sont pas l’affaire du gouvernement, ni une affaire de mode. Ils concernent, étudiants, enseignants, universitaires, planteurs …

Les ODD, 17 objectifs

Les Objectifs de Développement Durable déclinés en 17 objectifs avec 169 cibles ambitionnent  atteindre  une portée beaucoup plus large que les 8 OMD (Objectif du Millénaire pour le Développement ) et leurs 21 cibles.

 1. Éradication de la pauvreté : sous toutes ses formes et partout dans le monde.

2. Lutte contre la faim : éliminer la faim et la famine, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable.

3. Accès à la santé : donner aux individus les moyens de mener une vie saine et promouvoir le bien-être de tous à tous les âges.

4. Accès à une éducation de qualité : veiller à ce que tous aient accès à l’éducation et promouvoir des possibilités d’apprentissage de qualité dans des conditions équitables tut au long de la vie.

5. Égalité entre les sexes : parvenir à l’égalité des sexes en autonomisant les femmes et les filles.

6. Accès à l’eau salubre et l’assainissement : garantir l’accès de tous à des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau.

7. Recours aux énergies renouvelables : garantir l’accès à tous à des services énergétiques fiables, durables et renouvelables à un coût abordable.

8. Accès à des emplois décents: promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous.

9. Innovation et infrastructure : mettre en place une infrastructure résistante, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation.

10. Réduction des inégalités : réduire les inégalités entre les pays et en leur sein.

11. Ville et communauté durable : créer des villes et des établissements humains ouverts à tous, sûrs, résistants et durables.

12. Consommation responsable : instaurer des modes de consommation et de production durables.

13. Lutte contre le changement climatique : prendre des mesures d’urgence pour lutter contre des changements climatiques et leurs répercussions.

14. Protection de la faune et de la flore aquatique : conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable.

15. Protection de la faune et de la flore terrestres : préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des terres et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.

16. Justice et paix : promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable, assurer à tous l’accès à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces responsables et ouvertes.

17. Partenariats pour les objectifs mondiaux : revitaliser le partenariat mondial au service du développement durable et renforcer les moyens de ce partenariat.

photo de famille des officiels, Crédit photo: Revila avec autorisation


Hein! Sécurité? ou Insécurité!

Véhicule de la sotra braqué avec impact de balles
crédit photo: Diom Célest

Lundi : 23 000 000 FCFA, Mardi : 15 000 000 FCFA, Mercredi : 7 000 000 FCFA dans des braquages, sans compter les petits vols à l’arraché constitués de biens matériels et de petites sommes d’argent, Abidjan succombe petit à petit et rivalisera avec les cartels mexicains ou les favelas brésiliennes. Des milliers de policiers tentent d’éradiquer l’insécurité. Mais les méthodes des quidams varient et le phénomène s’empire.

L’indice de sécurité en Côte d’Ivoire est passé de «1,6 en janvier 2015, à 1,2 en décembre 2016», a déclaré le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara lors de la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux, au palais présidentiel le 5 janvier 2017. Tout ceci concourt à une attraction des investisseurs . Pour emboîter le pas aux spécialistes, les mutineries en début d’année, le phénomène des «microbes», les agressions répétées, les coupeurs de route… risquent de plomber notre pays sur une mauvaise note.

Encore des efforts

Lorsqu’on on se retrouve dans une situation d’insécurité, on s’arme de précautions. La scène du lundi 23 octobre 2017  à Port-Bouët (sud d’Abidjan) m’amène à réfléchir amèrement. Une opération dite  »épervier » se poursuit dans la ville et ses environs avec des résultats satisfaisants selon les autorités policières. L’attaque de ce véhicule de transferts de fonds de la Sotra (Société des transports abidjanais) (23 000 000 FCFA) a été orchestrée par quatre bandits. Leur véhicule avait été arraché à Yopougon (nord d’Abidjan) tôt dans la matinée. Que s’est-il passé afin que les services de renseignement ne puissent pas l’intercepter ? Les braqueurs ont traversé la ville, puisque de Yopougon  à Port-Bouët cinq autres communes de la belle capitale économique sont traversées. Voici une grande faille. Dans l’évolution de l’enquête le véhicule en question a été abandonné dans un petit village de la commune en question  dans la même journée, rapportent les sources sécuritaires.

Je m’interroge également sur le fait que 23 millions , équivalent à la population totale  du pays, soient convoyés par deux policiers, or tous  savons que la ville est sous tension.  Je me rappelle encore les années lycées, à la gare lagunaire au Plateau, la Sotra disposait d’un véhicule blindé convoyé par les commandos marins armés jusqu’aux dents. Ils laissaient planer la frayeur sur ceux qui les découvraient la première fois. Ici dans notre pays,  retrouver ces sommes d’argent est synonyme de recherche de  »la sueur d’un cadavre ».

Etablissements scolaires attaqués

Les enfants en conflit avec la loi connus sous le nom de «microbe» ne décolèrent pas néanmoins, ils usent d’autres stratégies d’attaques. Ce même lundi 23 Octobre, un établissement scolaire a été pris d’assaut dans le quartier  de Williamsville (centre d’Abidjan). Élèves, enseignants ont subi le courroux de ces déchaînés. Une grande unité de la CRS y demeure. Qu’est ce qui  empêche qu’elle déploie des hommes dans tous les périmètres. J’estime que ce quartier est bien connu comme une zone de forte criminalité, la solution est de prévenir, ceci pourra sans doute atténuer.  cette alternative doit s’expérimenter  dans plusieurs endroits.  En recoupant les plaintes , la police dispose des lieux d’agressions fréquents. Adjamé liberté sous le pont à partir de 19 h n’hésitez pas à vous aventurer seul, aucune force de l’ordre n’est postée .     

 A l’intérieur du pays  également, des élèves s’affrontent les vendredis soirs à l’arme blanche. Souhaitent-ils étudier ou devenir délinquants? L’influence de la société agressive commence à les posséder. C’est le moment de les ramener à l’ordre.  Certains signalent que des inconnus s’infiltrent parmi eux pour créer la zizanie. Le lycée Municipal Djibo Sounkalo peut témoigner de ces agissements incontrôlés

l’insécurité c’est partout dans le pays.


La Cop 23 intéresse les étudiants ivoiriens

 

 

Les étudiants du revila lors d’une opération ville propre
Crédit photo: Revila avec son aimable autorisation

C’est bientôt la Cop 23 qui se tiendra du 06 au 17 Novembre 2017 à Bonn, à l’ouest de l’Allemagne. Cette capitale de la République fédérale d’Allemagne de 1949 à 1990 accueillera plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire. Les enjeux de la participation de la terre d’Eburnie étaient au centre d’une conférence le samedi 06 octobre 2017  à Blockauss dans la commune de Cocody (Abidjan). Elle a été organisée par des étudiants, sous la houlette de leur Réseau le Revila (Réseau estudiantin pour la valorisation de l’intellect et du leadership africain).

La journée environnementale de l’étudiant, une initiative menée par le Revila s’illustre à point nommé en cette période de grands défis environnementaux. Notamment le réchauffement et les variabilités climatiques.

La Côte d’Ivoire située dans la zone intertropicale subit lourdement ces perturbations. L’expert Gustave Aboua, directeur général de l’environnement  a défini l’importance pour la Côte d’Ivoire de prendre part à la COP 23. Il s’est appuyé sur des projections et des films relatant les causes majeures du réchauffement de la planète.

A cette 23ème Conférence des parties (Cop 23), la Côte d’Ivoire ira défendre sa stratégie bas carbone et ses efforts en termes de développement durable. Aujourd’hui le ministère de la ministre de salubrité, de l’environnement et du développement durable piloté par Anne Ouloto s’attèle à redonner de l’espoir. Le premier samedi du mois est destiné à un embelissement où chaque citoyen est impliqué. Plusieurs actions concourent à redorer la capitale économique, destruction des commerces obstruant les trottoirs, ramassage des ordures ménagères etc. Les tas d’immondices sont encore lésion. L’air est toujours pollué. L’incivisme des citoyens qui négligent la propreté. Les sachets en plastique quoique interdits déambulent toujours. Beaucoup reste à faire.

La stratégie bas carbone, on en parle

Selon Wikipédia, la « Stratégie nationale bas carbone » (SNBC) ou « Stratégie nationale de développement à faible intensité de carbone »1, publiée en novembre 2015  vise la transition énergétique vers une économie et une société « décarbonée », c’est-à-dire ne faisant plus appel aux énergies fossiles, de manière à réduire ou supprimer la contribution d’un Etat au dérèglement climatique (contribution qui passe notamment par l’émission de gaz à effet de serre à partir des combustibles fossiles, et la dégradation des puits de carbone). Elle doit permettre aux pays  d’honorer leurs  engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) aux horizons 2030 et 2050.

Cop 23 à Bonn

La Conférence de Bonn de 2017 sur le climat est une conférence sur le réchauffement climatique.  Elle est la 23e des conférences annuelles de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

La COP23, organisée par les îles Fidji, mais tenue à Bonn pour des raisons logistiques, devrait se dérouler non loin du campus des Nations unies et du parc Rheinaue.


Après les études place à la détente

 

Les étudiants en Géographie attentifs aux conseils
CP:PATERNE KRAIDI

La plage de Jacqueville (Sud de la Côte d’Ivoire) reçoit les étudiants en Géographie de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan ce samedi 30 septembre 2017.  Ils ont décidé de s’offrir ce moment de découverte du littoral pour tourner une page à cette longue année universitaire. Alimentée par une formation tenace et des grèves à n’en point finir.  Syni Group , un cabinet de formation qui les accompagne dans le domaine du tutorat leur a offerte Cette initiative. Il est piloté par des docteurs en Géographie. Ces derniers leur apportent un encadrement dès que les étudiants franchissent les portes de l’université au niveau académique, psychologique, professionnel…

Pour faire la différence, cette sortie est dénommée Syni beach. Selon Docteur Sylla Yaya, Premier responsable de Syni Group les étudiants tisseront des relations de fraternité. Ils pourront s’accepter dans la diversité pour un lendemain meilleur. Vu qu’il est ambassadeur libre ensemble de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), une formation sera dispensée par l’institution internationale sur ce volet.

En Côte d’Ivoire , les plages diffèrent. A Assinie (Sud-Est), vous pouvez marcher dans la mer sur 100m sans que l’eau ne dépasse vos genoux. Ce n’est pas le cas à Jacqueville . C’est pour cela  le chef du département de Géographie de l’université d’Abidjan, le Professeur Touré Mamoutou a recommandé aux étudiants de ne pas abuser s’ils ne savent pas nager. Et ceci en vue d’éviter les noyades.

 

 

 


Bakayoko Mohamed Lamine et Aziz Ben Konaté, portrait de deux entrepreneurs émergents

 

Bakayoko Mohamed Lamine (PDG d’Avva café)
CP: Compte facebook Bakayoko Mohamed Lamine avec son aimable autorisation

J’ai été marqué par deux jeunes entrepreneurs, Bakayoko Mohamed Lamine (vainqueur du Business Plan Competition de la CGECI Academy 2015) et Ben Aziz Konaté (vainqueur du Business Plan Competition de la CGECI Academy 2016). Ces deux jeunes exercent dans le secteur primaire : le premier dans l’agro-industrie, le second est un champion de la distribution des volailles. Portraits croisés. 

La Cgeci est la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, ou encore le patronat ivoirien. Chaque année depuis 2014, elle organise un concours en entrepreneuriat pour promouvoir et développer le secteur privé en Côte d’Ivoire, dénommé le concours  Business Plan Competition. Il vise à susciter la vocation entrepreneuriale chez les Ivoiriens, en particulier les jeunes, afin de répondre aux défis d’une croissance inclusive

Bakayoko Mohamed Lamine, l’industriel émergent

La première fois que j’ai rencontré Bakayoko Mohamed Lamine, il s’est ouvert à moi et rendez-vous a été pris pour une interview très chaleureuse. Ce jeune patron est le fondateur du groupe Avva café, spécialisé dans la transformation du café. C’est un brillant ingénieur sorti du prestigieux Institut polytechnique Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro en option agro-économie. Il n’opte pas pour les grandes entreprises dont raffolent tous les étudiants sortis de cette école. Lui, il se promène dans les plantations à la recherche de café.

Bakayoko Lamine et ses collègues
CP: Avva café avec son aimable autorisation

Dès qu’il se lance, les difficultés se collent comme les mouches sur les mangues. Mais c’est un compétiteur averti, bien renseigné sur le marché. Sa petite usine située à Williamsville (Adjamé) n’a pas été épargnée lors de la crise post-électorale de 2010-2011. Il a tout perdu. Il a recommencé à zéro. Que faire lorsqu’on a pas les moyens financiers de résister à ce genre de crise ?

Il part à la chasse aux prix et a eu du succès. Je ne les citerai pas tous, mais il a remporté le prix d’excellence du chef de l’Etat ivoirien et le prix du business plan de la Cgeci Academy, dont il a raflé les 10 millions de FCFA.  »Nous avons été transformés », affirmait-il lorsqu’il a remporté ce soutien financier. Au-delà de la somme d’argent, ce prix lui a apporté un coaching de haut niveau et une mise en réseau. Puis, le système de distribution de ses produits a connu une ascendance. De 10, 20 millions de FCFA, aujourd’hui il lève des fonds de plus de 200 millions. C’est pour cela je l’appelle  »entrepreneur émergent ». Bientôt, il pourra aménager à la nouvelle zone industrielle d’Abidjan située sur l’autoroute du nord, où il a bâti sa nouvelle usine. Bakayoko Lamine est très humble, mûri  d’espoirs pour la jeunesse ivoirienne. Il ne lésine pas sur  les opportunités de conseils aux jeunes entrepreneurs. Les médias n’arrêtent pas de le solliciter en Côte d’Ivoire comme à l’international.

Si demain la Côte d’Ivoire vante ses mérites dans la transformation de ses matières premières. Bakayoko Lamine aurait été l’un des acteurs clés. L’un de ses slogans,  »en entrepreneuriat, il n’ y a pas de ligne d’arrivée ».

 Ben Aziz Konaté, l’étudiant ambitieux

                                                            Ben Aziz Konaté dans son bureau                                                                                                                                 CP: Compte facebook Aziz Ben Konaté  avec son aimable autorisation

Ce jeune était en Licence 3 lorsqu’il a postulé pour le prix de la Cgeci Academy. Sa motivation réside dans le fait qu’il voulait bâtir sa structure privée. Son rêve s’est concrétisé. Directeur général de volaille d’or, spécialisée dans la distribution des produits de la basse-cour dans les ménages, une innovation dans ce pays où chacun cherche une issue pour s’en sortir.

 Ben Aziz Konaté lors d’une remise de prix  CP: Compte facebook Aziz Ben Konaté  avec son aimable autorisation

En Côte d’Ivoire, il y a des personnes qui refusent ces projets d’un tel genre. Imaginez-vous ce chef d’entreprise dans les fermes, à la recherche des volailles, bravant odeur, sueur. Au bout du compte, c’est la passion qui prime. C’est pour cela il encourage les jeunes à faire comme lui, à débuter dès ce jeune âge.  ‘‘Pour entreprendre, les grands moyens ne sont pas utiles,  il suffit d’une grande volonté qui va nourrir les idées et trouver le financement. Concernant le projet  initié, nous ne sommes pas obligés  de débuter automatiquement, un essai peut être entamé en procédant par une ou plusieurs petites activités pour en arriver à un grand projet. L’entrepreneuriat paie mieux que la fonction publique », affirmet-il.

Ben Aziz Konaté a également a décroché d’autres prix. Un magazine mensuel l’a classé parmi les 50 jeunes qui font bouger la Côte d’Ivoire. Ces exemples doivent se multiplier.


La répression des étudiants se transforme en un champ de vol et de saccages.

En Côte d’Ivoire, depuis des décennies , les étudiants s ‘en sortent très peu lors des marches de protestation ou des grèves de revendication.  Je suis dans le désarroi lorsque j’apprends que des étudiants en train de manifester contre les frais d’inscriptions supplémentaires dans les lycées et collèges sont bastonnés,volés,arrêtés et emprisonnés.

Selon nos confrères d’Afrikipresse, le mercredi 13 septembre n’a pas été tendre pour les futurs cadres de ce pays. Des policiers, formés selon les règles de la discipline, la franchise, l’honnêteté pillent les chambres des pauvres apprenants. Ordinateurs, téléphones portables, et bien d’autres objets emportés. Mais aucun mot des responsables du ministère de l’intérieur.

https://www.afrikipresse.fr/societe/des-etudiants-ivoiriens-sous-le-choc-apres-l-intervention-de-la-police-national-kennedy-accuse

Ah donc les policiers sont des voleurs!

Pire, parmi les victimes certains ne se sont pas signalées dans la marché initiée par la FESCI (Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire contre les frais supplémentaires d’inscriptions. Pourtant leurs chambres en cité universitaire ont été visitées par ces quidams. J »ai mal pour un pays qui aspire à l’émergence et qui veut éteindre ses étudiants. Plusieurs moyens sont utilisés afin que les douleurs les plus fortes remontent jusque dans le cerveau . Le scandale que cela va occasionner. Les très chers dirigeants de ce pays traiteront les étudiants de barbares pour les clouer sur la croix de l’inconscience. Tout ceci pour retarder l’évolution de l’université ivoirienne. Les étudiants ont provoqué la première guerre mondiale en 1914. S’ils sont blessés dans leur peau. La cicatrice disparaît lentement.

 


Les 8èmes Jeux de la francophonie en images

Du 21 au 30 juillet 2017, se sont déroulés sur les bords de la lagune Ebrié, les 8èmes Jeux de la Francophonie, un événement de grande envergure qui a réuni plus de 3000 athlètes et artistes. Nous avons sélectionné des images pour immortaliser l’événement.

Photo : Paterne Kraidi

Montage : Paterne Kraidi


Tricherie et corruption à l’ivoirienne lors des examens de fin d’année

Proclamation des résultats Bac 2017
Crédit Photo: Paterne Kraidi

101 642 candidats déclarés admis au Bac session 2017. Soit un taux de 44,97%, tout le monde a applaudi. La joie, la gaieté, le fruit des efforts récompensés. Mais derrière ce résultat se cache des idées sombres, combattues, pourtant alimentées par des élèves, enseignants, membres du jury tous acteurs de la tricherie à l’ivoirienne. Les candidats battent en brèche la décision visant l’interdiction des téléphones portables dans les centres de composition. Les examinateurs exigent de l’argent aux candidats. Les élèves cotisent pour les surveillants.

Dans tous les centres de composition lors des examens de fin d’année, il est formellement interdit l’utilisation des téléphones portables. Mais certains candidats tentent de distraire les surveillants. Dans un lycée à Abobo, Aminata Soro qui croyait distraire les forces de l’ordre place son téléphone portable dans ses cheveux. Son malheur, l’équipe de fouille était équipée d’un appareil électrique, détecteur de métaux. Lorsque l’appareil exécutait son travail, le signal est venu de la coiffe de la jeune élève, un tissage bien conçu. Tous ses espoirs en vue de frayer le corridor se sont soldés par un échec.

Cotisons pour le surveillant

Ces candidats au Bac cherchent toujours à  prendre l’ascenseur au lieu de l’escalier. Malgré les mérites dont a vantés Madame Dosso Nimaga Mariam, Directrice des examens et concours, notamment la prise de conscience de tous les acteurs de l’éducation nationale quant à la réussite du Bac 2017.  Les élèves ivoiriens n’appliquent  guère la sagesse éducative.

Lycée Municipal de Koumassi, me rapporte un surveillant, dès qu’il pose ses pieds dans la salle de composition, il remarque que les élèves sont perturbés, le silence de la concentration qui doit plutôt régner se substitue à des murmures, mais pour quelle raison? L’un d’eux , se lève et se présente comme étant le porte-parole de ses amis. Lui et ses condisciples ont initié une cotisation en vue de la remettre au surveillant pour que ce dernier leur autorise la tricherie. Du culot, ces candidats l’ont. Sans gêne, ils osent corrompre de façon réelle. Le jeune surveillant décourage très tôt les jeunes fraudeurs. Toujours dans cette même salle, son collègue surveillant quant à lui na pas décliné l’offre , à la fin de l’épreuve, il se rapproche de son collègue pour lui donner sa part du gâteau, le prix de la tricherie , chose qu’il refuse la deuxième fois. Dommage  que ce soit dans mon pays.

 

 

Scène de joie Bac 2017
Crédit Photo: Paterne Kraidi

Ils sont vraiment rusés

Quelle formation est enseignée à nos jeunes frères dans les lycées et collèges? Se préparer pour le Bac ou se munir des outils de la fraude. Dans un autre établissement, une candidate s’est vêtue d’un pantalon dans lequel elle a fourré son téléphone au niveau de la ceinture.  Drôle sa méthode mais il faut vraiment voir avant de croire. Dès que l’appareil passe sur son corps , elle glisse le téléphone petit à petit par derrière jusqu’à ce qu’on la laisse passer. Grâce  sa prouesse elle a reçu les corrections des épreuves sans qu’aucun surveillant ne puisse la prendre, racontait cette bachelière à l’un de ses amis.

A Bonoua (59 km d’Abidjan), ma petite sœur m’a signifié que l’un de ses amis a déposé son téléphone dans un parapluie qu’il tenait en main. Aucun surveillant ne pouvait imaginer trouver un portable à ce endroit. Or le cordon de sécurité exigeait une fouille minutieuse  à l’entrée de l’établissement. Vivement , les élèves sont très rusés.

Mon véhicule ne boit pas de l’eau , il consomme du carburant

Les enseignants sont les premiers à  favoriser la tricherie dans les examens. Bts 2017, à l’épreuve d’anglais, l’un de mes jeunes frères revient et me dit , grand frère je suis découragé de l’école ivoirienne. Voilà que je me présente dans le centre pour passer mon épreuve. L’examinateur me fixe dans les yeux et me dit. Mon petit dépêche-toi on va s’arranger parce que vous êtes nombreux. Le jeune étonné ne sachant pas ce que désire le professeur lui demande de quoi s’agit-il? Et l’enseignant de répondre  » Mon petit regarde mon véhicule, il ne boit pas d’eau, il consomme du carburant, nous ne sommes pas payés, donc c’est sur vous nous pouvons avoir des sous ». Le candidat signale au professeur qu’il ne dispose pas de ressources financières. L’enseignant zélé dans sa bêtise lui répond qu’il a la possibilité de lui infliger un zéro, soit il finance ou il prend une mauvaise note. L’enfant pris de peur sort ses 2000 FCFA. L’enseignant aggrave la plaie. Tes amis déposent 15 000 FCFA et toi c’est 2000 FCFA.

L’oral transformé en un lieu pour affaires. Triste, malheureux, pitoyable, révoltant, c’est ce qui se vit sous nos cieux. Qui pour arrêter? Aucun discours? Seul un engagement personnel des acteurs:  élèves, enseignants , ministère, parents d »élèves.

 


Abidjan: Les apprentis gbaka perturbent la circulation pour l’un des leurs tabassé

Stationnement de véhicules à Adjouffou
Crédit Photo : PATERNE KRAIDI

La matinée du lundi 21 Août 2017 a été un calvaire pour les passagers des véhicules de transport en commun sur l’axe Aboisso-Abidjan , précisément entre Anani et Port-Bouët au sud d’Abidjan. Le motif de ce mouvement d’humeur, la mort d’un apprenti gbaka, pourtant ce dernier n’a pas rendu l’âme selon APA (Agence de Presse africaine).

Au nombre des victimes ,j’en fais partie. Très tôt ce lundi matin, je quitte ma ville natale, Bonoua (59km d’Abidjan), pour me rendre dans la capitale économique ivoirienne. A l’entrée de la ville par le sud, un attroupement de jeunes en colère , puis une cohorte de mini cars appelés hiace , massa ou gbaka. Certains jeunes somment le conducteur du véhicule de s’arrêter. Pour quelle raison? L’apprenti doit descendre. Parce que c’est une journée chômée pour tous les apprentis gbaka, lance l’un des manifestants. Car l’un d’entre eux a été passé à tabac par les gnambros(membres de syndicats de parc de stationnement non officiel des véhicules de transport en commun)  au grand carrefour de Koumassi,  une autre commune au sud d’Abidjan.  Selon les apprentis , la victime était morte. Le chauffeur a essayé de dissuader les manifestants, hélas il n’a pas pu, ses deux apprentis sont obligés de descendre.

Le voyage reprend. Nous constatons en d’autres points, des stationnement de véhicules vides.  Le vrai calvaire survient à quelques mètres de l’aéroport Félix Houphouët Boigny. Les mécontents sont plus nombreux. Aucun véhicule ne doit avancer. Tous les passagers sont priés de descendre. Les conducteurs sont concernés. C’est l’expression de la solidarité dans   la corporation,  ou ils verront leurs véhicules brisés.

Une file de personnes descendues des véhicules
Crédit Photo: PATERNE KRAIDI

Certains se couchent sur le capot. D’autres ouvrent les portières violemment. Le spectacle était pathétique, révoltant, et la peur commençait à gagner le terrain chez quelques voyageurs non habitués à ces scènes. Nous sommes descendus du véhicule pour emprunter le onze barré (la marche). Un peu plus loin dans les deux sens , tous les véhicules étaient stoppés.

Depuis la frontière du Ghana, il y a des minicars qui font la jonction entre Noé et Abidjan. Les commerçants qui allaient vendre leurs produits, les travailleurs, les étudiants , bref, l’atmosphère ressemblait à la période de la crise post-électorale de 2010-2011. Une fois à Koumassi, la situation était calme,lieu même où s’est produit le drame.


8èmes Jeux de la francophonie : Attention à la sécurité

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Les jeux de la francophonie s’ouvrent à Abidjan le 21 juillet 2017. Les infrastructures d’accueil sont prêtes selon Daniel Kablan Duncun, Vice-Président de la Côte d’Ivoire. Robert Beugré Mambé ministre en charge de ces jeux affirme également sa sérénité. La semaine dernière, les coups de feu ont repris dans le pays.  Korhogo et Abidjan ont vibré au son des kalachnikovs dans la nuit du 14 au 15 juillet. L’état-major des armées a annoncé au moins trois morts. Malgré les grandes assurances des autorités politiques, le niveau de sécurité est alarmant.

Le mercredi 19 juillet, jour d’ouverture du village des jeux à l’Injs de Marcory, Abidjan a joué un énième refrain des coups de feu. Des individus armés ont attaqué l’Ecole nationale de police à Cocody. Ils ont emporté des armes, et arraché des véhicules en commun dans les environs de la zone. Une école de formation des forces de sécurité habilitée à les instruire dans les règles de défense,protection,droit etc, se voit humiliée de la sorte. Pire, le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) réputée pour ses prouesses a été la cible de ces hommes armés. Au-delà des valeurs de l’armée ivoirienne, force est de reconnaître les faiblesses de notre système de sécurité. Comment une école surveillée jour et nuit se laisse surprendre dans un contexte où le monde francophone est rivé sur Abidjan. L’entrée de l’école de police est surveillée soit par des élèves en formation ou des policiers déjà en fonction, parfois un seul d’entre eux dispose d’une arme à feu.

Policiers et gendarmes sans armes

En visite au palais de la culture à Treichville, au lendemain de l’attaque, je croyais faire face à des forces de l’ordre armés jusqu’aux dents à l’entrée, hélas, de multiples policiers et gendarmes à l’œuvre mais sans armes. Ceux qui en possèdent se comptent du bout des doigts. Si une attaque se déclenche. A quel moment repousseront-ils les quidams. Les athlètes sont présents. Raison pour laquelle, la Côte d’Ivoire doit être vigilante dans le service. Le  ministre de la sécurité Hamed Bakayoko l’un des acteurs dans la préparation perd son portefeuille ministériel  et se voit confier celui de la défense. Chose encore curieuse. La Côte d’Ivoire se doit de réussir le pari organisationnel de ces jeux. Mais il faut l’admettre, dans un contexte de grande inquiétude, personne n’est à l’abri d’éventuelles turbulences.


Campagne de lutte contre l’immigration clandestine. Studio Mozaik s’engage.

 

un bateau de migrants en train de chavirer

Reconnu sur l’échiquier national pour son savoir-faire dans la conception des productions radiophoniques en journalisme constructif. Studio Mozaik, vient de lancer ‘’le paradis c’est ici’’, une grande campagne de sensibilisation contre l’immigration irrégulière radiodiffusée sur toute l’étendue du territoire. Les bases ont été jetées le jeudi 29 juin à la salle polyvalente de Studio Mozaik à Cocody-Angré 8ème Tranche. Ce projet financé par la République Fédérale d’Allemagne, contient, selon Souleymane Oulai, directeur de Studio Mozaik, un volet formation des journalistes (presse écrite, télé, radio et web), la production d’articles et d’une série de spots, de capsules et de programmes audiovisuels qui seront réalisés, selon le principe et la ligne éditoriale de Studio Mozaik, donner la parole aux populations. Il s’agit entre autre de témoignages de migrants revenus de leur mésaventure en vue de décourager des partants et des autorités ivoiriennes en charge de la jeunesse et de l’emploi, qui viendront proposer des solutions pour l’intégration et ou la réintégration des candidats au départ et d’anciens migrants de retour. Il faut signaler que la campagne ‘’le paradis c’est ici’’ se déclinera en langues locales pour atteindre les masses populaires analphabètes.
Docteur Claus Bernard Auer a dépeint l’enfer de la route empruntée par les migrants. Du désert du Sahara aux bords de la méditerranée le parcours se résume en un vrai calvaire. C’est pour cela il martèle « Restez-ici ne vous mettez pas sur ce chemin ». L’ex ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne en Côte d’Ivoire qui quitte notre pays demain vendredi 30 juin affirme que la clandestinité ne se limite pas à la traversée. Même sur le territoire italien, sans papier, le migrant reste toujours dans la clandestinité.
D’autres partenaires du projet tels que la Direction des Ivoiriens de l’Exterieur, et la Fondation Friedrich Naumann qui ne cesse d’éveiller les consciences sur ce même fléau, étaient présents à l’évènement.

PATERNE KRAIDI

 

 


Interview : Boris Bachorz, directeur Afrique de l’Afp « Lorsqu’on se retrouve exposé y compris physiquement, une intensité de nos sentiments en ces moments est plus forte que le reste. »

Boris Bachorz, est venu à l’Agence France-Presse (Afp) après avoir obtenu son diplôme à  l’Ecole Supérieure de Journalisme – Lille et de l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg. Il a travaillé pour l’Afp à Lille, à Bruxelles, à Londres et à Moscou, où il a remporté le Prix Albert Londres avec l’équipe du bureau pour couvrir la première guerre de la Tchétchénie. Anciennement responsable du bureau Afp pour l’Afrique de l’Est basé à Nairobi (2009-2013).

 Après 30 années de journalisme, comment vous trouvez la nouvelle génération des journalistes ?

Je la trouve assez épatante, supérieure à la mienne.Dans la mesure où le niveau a beaucoup augmenté. Les jeunes journalistes se retrouvent très à l’aise dans deux, trois, voire plusieurs langues. Ils sont également multimédia. C’est presque devenu la norme, qu’un journaliste fasse le texte, le son et la vidéo. Ils sont très actifs sur les réseaux sociaux. Certains maitrisent le codage, l’algorithme pour travailler sur les questions de data journalisme. La  profession se renouvelle.

Est-il nécessaire  que les journalistes mettent l’accent sur la couverture des conflits en Afrique ?

Je crois que certaines personnes seront aptes à couvrir les conflits. Mais aujourd’hui le regard sur  l’Afrique c’est autre chose. Il faut s’intéresser aux initiatives locales, à  l’Afrique entrepreneuriale. C’est 100% vrai, mais en même temps il faut continuer à couvrir les conflits pour pouvoir rapporter le sort de ces populations en détresse ou victimes de crimes de guerre, crimes contre l’humanité. C’est toujours important que des journalistes partent couvrir ces faits sur ces terrains difficiles. Cela fait partie de la mission d’une entreprise comme l’Agence France Presse (Afp).

Au cours de votre carrière, quels ont été les grands moments qui vous ont marqués ?

J’ai eu la chance à l’Afp de faire des choses extrêmement différentes.  Des reportages au sein de l’union européenne, jusqu’à la couverture des conflits. Ces  types de reportages sont très forts. En termes de souvenir ce sont les premiers qui viennent en mémoire. Avec l’équipe de l’Afp, j’ai couvert la première guerre de Tchétchénie à Moscou (1994-1996). Lorsqu’on se retrouve exposé y compris physiquement, une intensité de nos sentiments  en ces moments est plus forte que le reste. J’ai aussi un souvenir inoubliable de l’Afrique de l’Est où  j’ai été pendant quatre années responsable du bureau Afp basé à Nairobi.

Au cours de vos enquêtes, quel état d’esprit vous anime ?

J’essaie d’être aussi  ouvert que possible.  C’est très compliqué parce que le reportage se prépare.  Il  faut maîtriser son dossier pour apporter des choses intéressantes. Il faut en partie être  ouvert à l’imprévu. En plus  accepter des informations auxquelles l’on ne s’attendait pas pour ne pas trop céder à ses propres présupposées.

Lorsqu’il vous arrive de rencontrer des sources qui refusent de parler ?

On ne peut pas forcer une source à se prononcer. En revanche on peut faire valoir l’importance de son témoignage. Une source peut craindre pour sa sécurité par exemple. En tant que journaliste, on doit faire en sorte de ne pas mettre en danger notre interlocuteur en le protégeant. Certains outils existent. On peut citer quelqu’un de façon anonyme. Nous pouvons changer son prénom à condition qu’on le dise dans le reportage.

En tant que reporter Est-ce possible d’être  complètement  neutre sur un terrain ?

On ne l’est jamais bien sûr. Parce qu’un journaliste reste un être humain avec sa subjectivité. Moi, sur le terrain, j’arrive avec mon histoire personnelle, et celle de mon pays  d’origine, c’est difficile à priori de faire abstraction. Le  journaliste développe des anticorps de contre subjectivité. En général le terrain s’avère le meilleur remède. C’est-à-dire que, en faisant honnêtement son métier. Le terrain finit par vous dire des choses qui vont remettre en cause ce que vous pensez à priori. Dans une agence de presse, on fournit nos informations au monde entier. La discipline intellectuelle s’impose à nous. On essaie d’être le plus honnête. Dans un conflit typiquement, on s’expose à des critiques des deux parties.

Quel avenir souhaitez-vous pour les journalistes africains ?

Je salue leur courage individuel. Plusieurs journalistes que je connais exercent dans des conditions pénibles.  Dans les pays où la liberté d’information est très limitée. Ces confrères qui acceptent de se sacrifier au péril de leur vie. Littéralement ce sont des  journalistes nobles. Je recommande à la presse africaine de trouver des structures économiques pour pouvoir développer leur profession. Il faut espérer qu’il y a des marchés à saisir. Concernant les informations locales et régionales, des journalistes peuvent parvenir à se mettre ensemble sous forme de coopérative par exemple. Le besoin d’infos en Afrique est immense. Le continent  est très peu couvert par rapport à la réalité du terrain.

Les réseaux sociaux offrent une opportunité de se faire connaître au niveau international. Ce qui n’était pas le cas, il y a dix ans. Il faut amasser des connaissances, du savoir-faire, être aussi bi-média.

Mais le futur reste à écrire pour les journalistes africains.

 

Propos recueillis par Paterne Kraidi


Afrika foot : Une chaîne de télévision 100% football africain

A l’occasion du Discop Abidjan 2017, Nicolas Gorse, agent de distribution de télévision et co-fondateur de G and Co media a présenté une nouvelle chaîne de télévision africaine. Elle se nomme Afrika foot, focalisée essentiellement sur le football africain.  Elle intervient suite au constat que le continent  dispose très peu ce type de chaîne de télé . Le lancement est prévu pour le mois de septembre 2017.  Alors journalistes, producteurs de média à vos CV pour pouvoir intégrer ce bijou qui valorisera le football africain dans toutes ses composantes. 


Discop Abidjan 2017 : Une pléthore de productions à la une

La 3ème édition du  Discop Abidjan  s’ouvre ce 30 Mai Au Sofitel hôtel ivoire. Le Marché africain des contenus radiotélévisés (Discop Africa)   a défini comme thème pour cette rencontre  sur les bords de lagune Ebrié « le développement de l’industrie audiovisuelle en Afrique subsaharienne peut-il être accéléré par le numérique ? ». A cet effet plusieurs maisons de distributions, et de productions  présenteront leurs produits (films, émissions, documentaires …). Nous vous présentons quelques-uns.

“ Blog ” drôle, le nom de cette série. les blogueurs y retrouveront l’expression de leur passion. Le film relate l’histoire d’une femme à la retraite qui décide de créer un blog . Après réflexions elle axe sa plume sur le vécu passionnant d’un couple, Luc et Alice.                                            “ Blog ” comprend 13 épisodes de 30 minutes chacun.

“Au milieu d’un rêve” s’est incrusté dans le monde des affaires.  Ikram Malik  est un opérateur économique ayant fait fortune dans l’immobilier  à Dubai. L’un de ses rêves consistera à investir dans un grand projet immobilier.  La  durée des épisodes (26) est de 30 minutes.

“Dia Houphouet ”raconte la tendre enfance du père de la nation ivoirienne Félix Houphouët Boigny. Ce  long métrage est une source d’inspiration pour les enfants en vue de les préparer au futur.

 

 

PATERNE KRAIDI

 


Côte d’Ivoire : Chronologie d’une mutinerie composée de plusieurs scénarii

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Une déclaration des mutins à Bouaké. Crédits: rfi.fr

Depuis le mois de Janvier, une mutinerie secoue la Côte d’Ivoire. Des accords scellés secret défense. les mutins qui n’hésitent  pas à se faire entendre dès qu’ils peuvent. Retour sur ces journées qui ont endeuillées des familles. Et qui ont ralenties les activités économiques.

Vendredi 6 Janvier 2017 : Bouaké. Les  soldats sont  les maîtres dans la ville. Les  contestataires réclament principalement : paiement de primes, augmentation de salaires, réduction du temps à passer dans les grades, éclaircissement sur les primes de l’Ecomog (la Force armée de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Et d’ajouter 10 millions de F CFA (15 245 euros) ainsi qu’une villa selon Jeune Afrique.

Solidarité oblige, les villes d’Abidjan, Korhogo, Daloa ,Daoukro entrent dans la danse. Les  soldats prétendent revendiquer au nom des 8400 militaires ayant combattu lors de la crise post-électorale de 2010-2011.

Samedi 7 Janvier 2017: Bouaké. Le  ministre de la défense Alain Richard Donwahi entame une médiation pour calmer les tensions. Un accord scellé sans diffusion du contenu.

Lundi 9 Janvier 2017 : Le président de la République met fin aux fonctions du général Soumaïla Bakayoko, en sa qualité de chef d’état-major des armées, du général de corps d’armées Gervais Kouakou Kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie et de Brindou M’Bia, directeur général de la police

Du Jeudi 12 au Vendredi 13 Janvier 2017 : Reprise des tirs dans les casernes à l’intérieur du pays comme à  Abidjan.

Vendredi 13 Janvier 2017 : Bouaké. Alain-Richard Donwahi poursuit  les négociations avec les mutins de 14 h à 22H. Résultat, les mutins acceptent de rentrer en caserne. Le gouvernement ne dévoile pas le contenu de l’accord. Selon Jeune Afrique,  les mutins ont obtenu une prime de 5 millions de francs CFA (7.622 euros). Sur un total de 12 millions F CFA (18 300 euros) promis par l’Etat, les sept autres seront répartis sur les mois à venir.

 

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Mutins a Bouaké à la suite d’un accord. Crédits: afrique-lepoint.fr

Mardi 17 Janvier 2017 : Yamoussoukro. Des mutins s’offusquent contre le paiement des primes à leurs frères d’armes. En retour ils exigent que tous les corps d’armées soient pris en compte. Des  échanges de tirs entre militaires venus rétablir l’ordre et des mutins ont éclaté. Quatre personnes sont décédées à la suite de ces tirs.

https://news.abidjan.net/h/608048.html

Mardi 7 Février 2017 : Adiaké (Sud-Est de la Côte d’Ivoire). Les forces spéciales de l’armée ivoirienne se manifestent. Ceux-ci brandissent le panneau qui mentionne  » augmentation de primes, 12 millions de même que les frères d’armes de Bouaké »

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Force-spéciales-de-Côte-dIvoire. Crédits: afrique-sur-7.fr

https://www.jeuneafrique.com/401415/politique/cote-divoire-mouvement-dhumeur-forces-speciales-a-adiake/

Jeudi 9 Février 2017 : Adiaké. Le mouvement s’achève. Selon Jeune Afrique, aucun accord, n’a été scellé entre les mutins et le gouvernement. Les forces spéciales présentent leurs excuses à la population.

https://www.jeuneafrique.com/402284/politique/cote-divoire-excuses-forces-speciales-apres-mutinerie-dadiake/

Jeudi 11 Mai 2017 : Abidjan. Sur la première chaîne de la Radio Télévision Ivoirienne (Rti), les soldats mutins présentent leurs excuses au Chef de L’Etat  Alassane Ouattara. Selon leur porte-parole , ils renoncent  définitivement à toutes revendications d’ordre financier.

  • Dans la même nuit, les tirs sont entendus à Bouaké.   https://www.jeuneafrique.com/437178/politique/cote-divoire-mutins-presentent-leurs-excuses-renoncent-a-toute-revendication-financiere/

Vendredi 12 Mai 2017 : Les tirs gagnent du terrain. Plusieurs villes du pays sont touchées

  • Le Chef d’Etat major, le Général Sékou Touré dans une déclaration le vendredi 12 Mai 2017 demandait aux soldats ayant entrepris de perpétrer des actes de défiance à l’autorité et continuant de revendiquer des primes de mettre fin à leur mouvement, sous peine de sanctions disciplinaires.

 

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Les soldats mutins.  Crédits: Sia Kambou , AFP

Dimanche 14 Mai 2017 : Bouaké. Une délégation de l’état-major essuie un échec en tentant des pourparlers avec les mutins. Elle était conduite par les anciens comzones Issiaka Ouattara (dit Wattao), Chérif Ousmane, Koné Zakaria, et Hervé Touré (alias Vetcho)  actuellement commandant de la garde républicaine, chefs du premier bataillon de commandos et de parachutistes (1er BCP) et de l’unité de commandement et de soutien (UCS) et commandant du 3e bataillon  d’infanterie de Bouaké .

  • Des troupes se sont rendues à Bouaké en vue de ramener la quiétude. Cette initiative qualifiée de  »rétablissement de l’ordre » selon le chef d’état major des armées.

Lundi 15 Mai 2017 : la mutinerie atteint un niveau élevé. Les banques sont fermées. Les élèves et étudiants sommés de rentrer dans leurs domiciles. Tirs nourris, tirs sporadiques entendus dans plusieurs casernes.

  • Un accord trouvé lundi soir selon le ministre de la défense Alain-Richard Donwahi. Accord dont les modalités n’ont pas été dévoilées.
  • Certains mutins ont révélé à Jeune Afrique avoir perçu 5 millions de F CFA (7 600 euros) .
  • «On a trouvé un terrain d’entente. On va retourner en caserne. C’est terminé, la mutinerie) », a affirmé à l’AFP le sergent Cissé Fousseni, un des porte-paroles du mouvement.

https://www.jeuneafrique.com/439130/politique/cote-divoire-soldats-mutins-regagnent-leurs-casernes-apres-accepte-laccord-annonce-gouvernement/

Mardi 16 Mai 2017 : La situation s’est normalisée dans toutes les régions militaires.

 

PATERNE KRAIDI


Université Félix Houphouët Boigny: Des docteurs au service des étudiants

En Côte d’Ivoire, les nouveaux étudiants sont rares à pouvoir s’insérer dans  le système universitaire. Le système LMD (Licence Master Doctorat) a mis en place le tutorat pour les accompagner. L’université Félix Houphouët Boigny de Cocody (Abidjan) tarde à décoller avec cette plate-forme. Un groupe de docteurs a mis en place le cabinet de formation ‛‛Syni Group’’ spécialisé dans le tutorat. Le contenu de leur programme, très alléchant s’adresse dans un premier temps aux étudiants de Géographie.  Il vise à leur donner les atouts concernant leur spécialité. A ceci s’ajoute des modules de développement personnel, d’entrepreneuriat…

Trois acteurs principaux conduisent ‛‛Syni Group’’: Docteur Sylla Yaya, Docteur Niamké Mathieu, Docteur Eba Arsène. Animés du concept  »bouge ton campus ». Ils apportent leur pierre pour bâtir la vie de l’étudiant de demain.

 

Reportage de PATERNE KRAIDI avec la voix de Maria Goretti