Ces animaux primitifs et belliqueux qui terrorisent notre monde
L’humanité pensait vaincre l’obscurantisme. Terrible erreur…
La barbarie est désormais plus forte que jamais. Les nouveaux attentats de Paris révèlent le visage le plus hideux du fanatisme. L’idée était certainement de montrer que personne ne soit en sécurité. Plusieurs points ont été attaqués simultanément.
Les attaques ont eu lieu au Stade de France, au Bataclan et dans les quartiers parisiens où résident diverses communautés. La vidéo enregistrée par le journaliste Daniel Psenny, disponible sur le site du journal Le Monde, est dévastateur. Il a secouru un blessé avant de se prendre une balle dans le bras.
Ces animaux primitifs et belliqueux continuent dans leurs terreurs les plus abjects, ils hantent notre monde. Viendra le temps d’établir un nouveau particularisme universelle contre ces monstres.
Le Bataclan, théâtre où se jouait le concert d’un groupe de Heavy Metal américain . Mais surtout il est située sur le boulevard Voltaire. C’est une attaque contre le nom des Lumières, contre les feux, la raison. Une fusillade contre le nom de cet homme qui a crié «Écrasez l’Infâme».
L’Infâme, désigne le fanatisme, un fanatisme que Voltaire n’a cessé de dénoncer depuis son séjour en Angleterre en 1726. De ce combat qui passionne l’Europe éclairée, et qui ne sera relayé dans l’inconscient collectif que par l’affaire Dreyfus, naît Le Traité sur la tolérance qui commence alors à circuler et dont Voltaire écrit : «Il y a des viandes que l’estomac du peuple ne peut pas digérer.»
Il invite à la tolérance entre les religions et prend pour cible le fanatisme religieux.
«Craignons toujours les excès où conduit le fanatisme. Qu’on laisse ce monstre en liberté, qu’on cesse de couper ses griffes et de briser ses dents, que la raison si souvent persécutée se taise, on verra les mêmes horreurs qu’aux siècles passés ; le germe subsiste : si vous ne l’étouffez pas, il couvrira la terre.»