Richard Folly

«Un Arbre » pour la Terre, quand les vers se mettent au vert

 «Un Arbre» : une chanson que j’ai écrite il y a longtemps. Actuellement, j’essaie de l’enregistrer c’est pourquoi je vous la  propose pour : corrections, suggestions, et surtout critiques concernant le texte dans le fond et la forme. Je crois sincèrement que la musique est un des outils les plus efficaces dans la lutte pour la protection de notre environnement, en termes de communication.

Mais pourquoi donc  »Un Arbre » ? L’arbre c’est le pilier du temple terrestre. Un arbre, c’est l’élément crucial au bout de la chaîne trophique : l’homme, les animaux, la végétation. Mais les deux premières composantes ne sont pas sans la dernière. Nous devons en grande partie la vie sur Terre aux plantes. Voilà. Maintenant, je vous laisse découvrir ces quelques phrases toutes vertes. En espérant qu’elles feront de vous des Leaders Verts. Sauvons la planète, ensemble pour un monde meilleur.

Un arbre

Quand le monde s’écroule et tombe à l’envers
Les hommes s’en foutent et se font la guerre
Leurs activités à la surface de la terre
Ne font qu’augmenter l’effet de serre
On saccage et pollue océans et mers
Cherchant profit à tord et à travers
Et je crains que l’on aura honte de dire à nos enfants
Que l’on aurait pu sauver la Terre
Mais eux voudront savoir pourquoi et comment
On a choisi de ne rien faire

Refrain :
Un arbre, un acte en faveur de terre 
Pourrait un jour du pire nous sauver.
Une conscience éveillée et une étoile de plus
Qui brille pour l’humanité oooh

Notre monde souffre de l’avidité
Baignant essoufflé dans la vanité
La nourriture qui sort de nos cuisines
Est aussi atroce que l’arme des usines
On connaît le ravage d’âme et des végétaux
Mais aussi le carnage des animaux
Oui je sais que l’on aura besoin de beaucoup de temps
Pour sauver notre Terre à nous
Mais je crains que si l’on n’agit pas ici et maintenant
L’histoire s’écrira contre nous

Refrain :
Un arbre, un acte en faveur de terre 
Pourrait un jour du pire nous sauver.
Une conscience éveillée et une étoile de plus
Qui brille pour l’humanité oooh

Planter ne serait – ce qu’un arbre avant de mourir
C’est laisser sur Terre un bon souvenir
Évitons de jeter un peu partout de ces ordures
Pour montrer du respect à la nature
Prenons soin des ressources en eau potable
Et vivons en êtres responsables
C’est ainsi que l’on pourra bâtir un monde meilleur
Si l’on agit au nom de l’amour
Il n’est pas tard on peut encore réparer nos erreurs
Et changer de vie pour toujours

Parole et Musique, Richard Komlan Folly


Togo : de l’eau à la poubelle

L’eau c’est la vie, dit l’assertion populaire.

Elle est devenue depuis plusieurs années déjà, une denrée de plus en plus rare. Elle le sera encore plus d’ici quelques décennies et sera au centre des grands conflits planétaires des siècles à venir.Comme c’est le cas aujourd’hui pour le pétrole. L’apocalypse sur l’eau ? Je n’en sais rien. Un voyage à travers le temps ? Là aussi je ne sais, je suis bien à Lomé, la capitale togolaise. Oui la ville de Lomé la belle, est devenue Lomé la poubelle. Pardon, on dit que l’on pense à elle et c’est la raison d’être même du  »Projet Grand Lomé », qui hante tant mes amis géographes et urbanistes. Comme ce professeur, je me demande aussi, c’est pour quand le grand Lomé ? Dans tous les cas, nous y reviendrons. Parlons plutôt de l’eau.

Depuis peu de temps déjà, la capitale togolaise bénéficie d’un programme d’amélioration de l’alimentation en eau potable. De l’eau potable au milieu des poubelles bien sûr ?? ? Je vous laisse à votre imagination pour deviner à quoi cela peut ressembler.

Comme dit le titre de cet article, Lomé est doté depuis peu d’un programme d’amélioration de l’alimentation en eau potable. Eh bien, les composantes de ce programme sont des forages, des équipements, des pistes et des conduites.

Travaux de réalisation de dix forages

Les objectifs des travaux est de renforcer la capacité de production de la Togolaise des eaux (TdE) pour l’alimentation en eau potable de la ville de Lomé.

Mobiliser une nouvelle nappe à proximité de la station de traitement de Cacavelli, un quartier périphérique de Lomé.

Caractéristiques des travaux

Réalisation de quatre nouveaux forages dans la nappe Paléocène d’une profondeur d’environ 201 mètres, trois forages sur les sites des forages existants et un forage dans la réserve administrative d’Agoènyivé, autre quartier périphérique.

Réalisation de six forages prélevant dans l’aquifère d’une profondeur de l’ordre de 130 à 150 mètres.

Bénéfices attendus

Augmentation de la capacité nominale de la production d’eau de 13 500 mètres cubes par jour, pour atteindre une capacité totale de 57 000 mètres cubes par jour.

Mais comme le proverbe chinois le dit, pour voir l’arc-en-ciel, il faut traverser la pluie. Il y a à noter dans ces travaux certaines difficultés qu’il faudrait nécessairement surmonter. Ces forges sont très en profondeur dans le sédimentaire. Pour ceux du Paléocène, il y a nécessité d’isoler la nappe supérieure continentale supérieure, mais aussi il faudrait limiter les perturbations sur l’exploitation des forages actuels.

Fourniture et installation d’équipements et travaux de GC

Il s’agit de l’équipement hydraulique et électrique des 10 nouveaux forages. Ces équipements permettront la mise en œuvre de l’adaptation des ouvrages de production à la demande, la réhabilitation et la modernisation des outils d’exploitation de télégestion pour faciliter les interventions de la TdE. Ils permettront aussi l’augmentation de la production.

Travaux d’aménagement de pistes d’accès aux forages 

Dans le milieu du développement, on dit souvent que la route du développement passe par le développement des routes. Je pense que cette pensée qui n’est fausse gagne de plus en plus une certaine notoriété au pays atypique.

Toutes ces infrastructures dont je viens de parler n’auront aucune utilité si l’on ne peut y accéder. Il est donc prévu dans le programme d’amélioration de l’alimentation en au potable de la ville de Lomé, l’aménagement de 17 km de pistes rurales pour accéder à certains forages.

Réseaux de refoulement et de distribution

L’objectif de la mise en place des conduites est de permettre le refoulement des nouveaux forages, étendre le réseau primaire de distribution et de renouveler une partie du réseau secondaire de distribution.

Bissoune NABAGOU, ministre en charge de l'équipement rural
Bissoune NABAGOU, ministre en charge de l’équipement rural

Post Scriptom : Il paraît que le Togo porte actuellement une attention particulière à la consommation de l’eau potable des populations. Il n’y a pas longtemps, une loi a été votée pour la réglementation de la vente de l’eau en sachet communément appelée  »Pure Water ». La décision n’a jamais été mise en œuvre !! ! Dans la majorité des cas, ces eaux en sachets sont produites dans des conditions hygiéniques déplorables. Elles sont souvent exposées au soleil, ce qui n’est pas non plus bon pour la santé.

En tout cas, Lomé est encore une poubelle jusqu’à preuve du contraire. Et si un de ces jours, quelqu’un de bonne volonté vous offre de l’eau potable au milieu des poubelles, prenez le temps de le remercier et surtout, usez de discernement pour voir s’il ne s’agit pas de l’eau empoisonnée par des échéances. Nous sommes en 2014, l’année du zèle politique. A bon entendeur demi-mot.

Richard Komlan Folly


Pollution environnementale, Wacem rappelé à l’ordre

La West African Ciment (WACEM) est l’industrie d’exploitation du clinker et de production du ciment du Togo. Située à Tabligbo à environ 74 kilomètres au Nord-Est de Lomé la capitale togolaise, elle est la plus grande usine de production de ciment en Afrique de l’Ouest. Wacem dans ses processus de production du ciment connaît des pratiques dégradantes pour l’environnement.

Aussi les ouvriers et employés travaillent-ils dans des conditions difficiles et déshumanisantes. Face à ces situations critiques, « Chez Soi Togo » une organisation non gouvernementale togolaise interpelle les responsables de la multinationale pour un comportement et des procédés de production responsables et respectueuses de l’environnement.

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« Sur le plan de végétatif, les pratiques de Wacem entraînent une véritable dégradation de l’environnement. Les fumées d’échappement des cheminées d’usine polluent la ville de Tabligbo et ses environs. Elles entraînent des maladies de pneumonie et de crise cardiaque. Ces mêmes fumées favorisent la présence dans l’air de particules blanches qui se déposent sur les cultures environnantes et dans les eaux buvables » m’a expliqué Zakari Gbessia, directeur de « Chez Soi au Togo ». Par ailleurs, il y a un manque total de politique environnementale de la part des responsables de Wacem. Pour lui, les achats techniques ne sont pas soumis aux normes internationales et les réglementations en vigueur.

 

Le 22 janvier 2014, l’ONG a adressé une lettre aux premiers responsables de l’usine de production de ciment où il exposait le problème. Un mois plus tard n’ayant reçu aucune réponse, il introduit un second courrier. Pour Zakari Gbessia, Wacem doit mettre en place une véritable politique environnementale et un système planifié de lutte contre la dégradation de ce dernier. « Il faut protéger la santé des populations » a-t-il martelé. Il recommande la plantation d’eucalyptus et d’herbacées utilitaires pour limiter l’effet de serre.

Techniquement Wacem doit renouveler ses équipements et opter pour des appareils de relais, afin de cesser la dynamisation, pratique qui entraîne dans la ville de Tabligbo et les localités environnantes la fissuration des bâtiments, la coupure de l’eau aux robinets entre autres effets néfastes. Il s’agit aussi pour la multinationale de construire des sites anti érosifs, des haies vives, des brises vents et de mettre en place un contrôle technique des filtres des cheminées.

« Nous mettons en garde les responsables de Wacem sur le fait que les populations sont prêtes au soulèvement. Elles sont appuyées dans les démarches par leurs voisins de Komé et de Lokossa, des localités du Bénin voisin qui sont aussi touchées par les nuisances causées par les mauvaises pratiques de Wacem. Cet état de chose pourrait conduire à la fermeture temporaire de l’usine » a souligné Zakari. Il donne ainsi un délai d’attente de 30 jours aux dirigeants de l’usine, à compter du 22 février 2014. Il passera tout simplement à la vitesse supérieure a-t-il dit et ne pourra plus jouer son rôle de paratonnerre auprès des populations pour les calmer. Et si jamais soulèvement il y a, seul Wacem sera responsable à causes du caractère réfractaire de ses dirigeants.

Je rappelle que « Chez Soi au Togo » est créée le 18 septembre 2007 à Lomé. Son lancement officiel a lieu plus tard à Paris. Sa mission est de lutter pour un environnement sain, la bonne gouvernance. Elle donne également des conseils en politique migratoire.


FAO | Agriculture familiale 2014

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Famille de riziculteurs africains

La FAO annonce ses objectifs pour l’Année Internationale de l’Agriculture Familiale 2014 (AIAF). Selon le site officiel de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’agriculture vise à rehausser l’image de l’agriculture familiale et de la petite agriculture, en focalisant l’attention du monde entier sur leur contribution significative à l’éradication de la faim et de la pauvreté. Mais aussi l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la nutrition et des moyens d’existence, la gestion des ressources naturelles, la protection de l’environnement et le développement durable, en particulier dans les zones rurales. 

En effet l’objectif de l’AIAF 2014 est, de remettre l’agriculture familiale au centre des politiques agricoles, environnementales et sociales dans les programmes d’action nationaux, en identifiant les lacunes à combler et les opportunités offertes, afin de favoriser la transition vers un développement plus équitable et plus équilibré. L’AIAF 2014 favorisera le débat et la coopération aux niveaux national, régional et mondial, pour faire mieux connaître et comprendre les défis qu’affrontent les petits exploitants et aider à identifier des moyens efficaces pour soutenir l’agriculture familiale.

Faut-il le souligner, l’agriculture familiale englobe toutes les activités agricoles reposant sur la famille, en connexion avec de nombreux aspects du développement rural. L’agriculture familiale permet d’organiser la production agricole, forestière, halieutique, pastorale ou aquacole qui, sous la gestion d’une famille, repose essentiellement sur de la main-d’œuvre familiale, aussi bien les hommes que les femmes. Source.


Le CTA prédit l’an 2025, année de la révolution agricole

« Le Centre Technique de Coopération Agricole et rurale (CTA), est une institution internationale conjointe des États du Groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et de l’Union européenne (UE) créée en 1983. Il intervient dans les pays ACP pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, accroître la prospérité dans les zones rurales et garantir une bonne gestion des ressources naturelles. Il facilite l’accès à l’information et aux connaissances, favorise l’élaboration des politiques agricoles dans la concertation et renforce les capacités des institutions et communautés concernées. Le CTA opère dans le cadre de l’Accord de Cotonou et est financé par l’UE. » Source.

Dans une vidéo publiée sur YouTube le 05 décembre 2013, le CTA prédit : l’an 2025 de la révolution agricole. En effet pour cette institution internationale, les agriculteurs africains sont au centre d’un nouveau système alimentaire mondial inspiré et créé par une révolution technologique. Cette affirmation est soutenue par une série d’événements mondiaux : en 1998 les cultures de rente font rentrer l’Afrique dans l’économie mondiale ; en 2010 la révolution numérique : le téléphone portable bouleverse le marché. En 2013, la Conférence des TIC pour l’agriculture qui s’est tenu à Kigali la capitale Rwandaise, a réunit des innovateurs, des inventeurs, des agricultures, des acteurs du développement et décideurs et a conduit à une mutation majeure de l’innovation technologique basée sur les agricultures. Le CTA prédit ainsi sur 2017, la première percée majeure des TIC impulsée par les agriculteurs. Ceux de l’Éthiopie mettent au point un logiciel libre capable de coordonner les réseaux de distribution agricole au niveau local et national. En effet nombreux sommes nous espérant de voir l’avènement de cette grande révolution sans précédent.

Mais parmi le nombre de questions que peut susciter une telle prédiction, on peut facilement se demander :

L’Afrique peut-elle espérer une délivrance grâce à ses agriculteurs ?

A mon avis – tout en reconnaissant que de nombreux défis et difficultés restent à surmonter – cet espoir est permis. Voyons par nous même quelques exemples de progrès déjà réalisés.

La plateforme Alliance de Web pour le Reverdissement en Afrique.

The Web Of Voices (english) from Synergique on Vimeo.

L’Alliance de Web pour le Reverdissement en Afrique (W4RA) est une initiative pour aider à étendre les avantages du Web dans la société de la connaissance et de l’économie, aux personnes vivant dans les communautés rurales en Afrique. Elle associe Internet, radio et téléphone portable. Selon le W4RA, les services basés sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en particulier les mobiles ont la capacité de jouer un rôle d’importance capitale dans la promotion du développement social et rural dans les pays en développement. Selon lui, la pénétration du marché et l’adoption de téléphonie et de services mobiles de base par les communautés rurales, ont été extrêmement rapides au cours des dernières années. Cette transformation ouvre la porte sur de nouvelles possibilités.

 L’agriculture 2.0. Cas du Nigéria.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a choisi en février 2013, l’exploitation du blogueur et fermier Myke Gbe pour former de nouveaux agricultures à l’utilisation d’Internet dans leur travail quotidien. La formation s’est déroulé à Zutuki Farm, qui se trouve à Markudi, dans l’Etat de Bénoué au Sud-Est du Nigéria. Les jeunes nigérians optent maintenant pour « l’agriculture 2.0 » avec la téléphonie mobile et les réseaux sociaux, rapporte Radio Netherlands Worldwide. Conscient du rôle que les technologies mobiles peuvent jouer dans l’avenir de l’agriculture nigériane, le gouvernement s’est engagé à donner aux agriculteurs des téléphones portables. En gros, deux millions d’appareils mobiles devraient être distribués aux agriculteurs en 2013, selon RNW

Et c’est aussi une histoire de paysans, avec lesquels le monde devrait désormais compter. Des paysans jeunes, fiers, dignes, des paysans debout. Oui pas de pays sans paysans ! Regardez…


Insalubrité sur le Campus Universitaire de Lomé

Université_Lomé

L‘université de Lomé fait face un véritable problème d’assainissement et de pollution environnementale. Les sources de la pollution sur la première université nationale sont diversifiées. Parmi elles nous pouvons citer la pollution par les sachets plastiques et celle des déchets et ordures ménagères produits par les bonnes dames qui alimentent les cantiques universitaires.

Pour ce qui concerne les sachets plastiques, le système persistant de vente d’aliments dans les sachets est à déploré. La plupart des étudiants semblent complètement ignorants des conséquences nocives des sachets sur les aliments qu’ils consomment, surtout quand ils sont servis à chaud. Ils continuent allègrement d’accepter des nourritures dans les sachets. Ces sachets plastiques ne sont pas biodégradables, aussi les conséquences sur l’environnement et par ricochet sur la santé ne sont-elles pas négligeables.

Par ailleurs les revendeuses universitaires qu’elles soient ambulantes ou non, utilisent également des déchets ménagères qu’il faudrait gérer. Or l’université de Lomé ne dispose pas de dépotoirs officiels pour ce faire. On assiste donc à la naissance anarchique des dépotoirs qui poussent un peu partout sur le Campus. Même le restaurant universitaire ne dispose pas d’un dépotoir légal pour ses ordures ménagères.

Pour aider à résoudre ce problème qui ne profite à personne, le Centre des Œuvres Universitaires de Lomé (COUL) a lancé depuis fort longtemps un programme de collecte des déchets plastiques. L’université à mis en place des poubelles, plusieurs associations universitaires ont également emprunté cette voie, en mettant en place des poubelles parfois en matériaux recyclés. Mais hélas le problème persiste.

Ne l’avons nous pas toujours compris ? Ou plutôt prenons-nous encore  à la légère notre propre santé ? L’adage dit  qu’un esprit saint dans un corps sain pour être sain doit vivre dans un environnement sain.

Ces poubelles ne sont presque jamais vidées, et deviennent parfois malheureusement des pépinières de dépotoirs à des endroits où il ne fallait pas.

A mon avis, si malgré les efforts pour venir à bout de l’insalubrité à l’université de Lomé tout semble inerte, c’est qu’il y a un véritable manque de prise de conscience et de sensibilisation au niveau des différentes parties prenantes. Car il n’est pas rare de voir des étudiants jeter délibérément des sachets d’eau communément appelé sachet de « Pure Water » devant leurs facultés ou des amphis universitaires.

« Fais ta part », Mrs. Nicodème Anani Barrigah-Bénissan.

Vivement que chacun joue le rôle qui est le sien, pour que l’université de Lomé, soit un temple du savoir propre et sain.


Togo : Première journée mondiale de l’énergie durable

« Pour vaincre la pauvreté et sauver la planète, nous pouvons et devons assurer une énergie durable pour tous à l’ horizon 2030. Pour y parvenir, tous les pays et tous les secteurs devront s ’employer à donner forme aux politiques et et aux investissements requis pour dessiner de meilleurs perspectives énergétiques » disait Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies en 2011 dans la déclaration de principes sur l’énergie pour tous.L’institution et la célébration de la journée mondiale de l’énergie durable constitue la mise en œuvre de l’une des recommandations des assises du forum mondial de l’énergie tenu à Dubaï, aux Émirats Arabes Unies les 22, 23 et 24 octobre 2012. En effet l’année 2012 a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies « Année internationale de l’énergie durable pour tous ». Célébrée pour la première fois au Togo cette année, elle est placée sous le thème : « Accès pour tous à l’énergie durable pour un développement harmonieux ».

Pour ce faire un forum de haut niveau a été organisé à Dubaï pour marquer cette proclamation. Au cours de ce forum, honorable Wu Hongbo, Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires économiques et sociales a rappelé les trois objectifs principaux de l’agenda mondial de l’énergie à l’horizon 2013. Il s’agit de l’accès universel aux services énergétiques modernes ; du doublement du taux d’amélioration de l’efficacité énergétique ; de l’augmentation de 50 % de l’utilisation des énergies renouvelables dans le monde.

Une année après l’institution de la journée mondiale de l’énergie durable, le Togo vient de marquer le premier pas. La rencontre s’est tenue à Lomé dans les locaux de la Société de Distribution de Gaz (SODIGAZ), en présence des autorités politiques et des organisations non gouvernementales.


Extrait du discours de Dammipi Noupokou, ministre des Mines et de l’énergie du Togo

L’accroissement exponentiel de nos besoins en énergie et l’amoindrissement continuel des réserves d’énergie fossile, en particulier le pétrole et e gaz, et l’impact de leur utilisation sur l’environnement nous impose, d’engager collectivement une réflexion stratégique sur la promotion et le développement des énergies renouvelables. Nous devons trouver ensemble des moyens de satisfaire les besoins en énergie de nos populations respectives, sans compromettre notre avenir commun.

Le Togo regorge de ressources en énergies renouvelables diversifiées et abondantes : éolien, solaire, hydraulique, biomasse, etc. Malheureusement, cet énorme potentiel est encore largement sous exploité. Aussi sommes nous pleinement engagés en faveur de toute initiative tendant à promouvoir l’accès à l’énergie dans une perspective durable. Nous nourrissons l’ambition d’élever de 10% la part de des énergies renouvelables dans le mixe énergétique du pays. Le Togo adhère avec une conviction profonde à l’approche qui mise désormais sur les énergies renouvelables. Elles sont en effet la voie de l’avenir et nous permettent d’ores et déjà de surmonter nos modestes dotations en sources d’énergie fossiles traditionnelles, moins en phase avec les exigences du développement durable.

Carte mondiale de l’énergie renouvelable

ONG Jeune Volontaire pour l’Environnement (JVE) :
Allocution de Dodji Agbezo, Ingénieur en génie Énergies Renouvelables et Efficacité Énergétique

Selon l’Agence Internationale de l’énergie, plus de 1,5 milliards sur les 7 milliards d’habitants de la planète sont privés de l’électricité. Et plus de 90% de ces habitants vivent dans les pays en développement. Au Togo, plus de 70 % n’ont pas accès à l’énergie. Par ailleurs, l’humanité dépend à 80 % des énergies fossiles malgré l’appauvrissement et la raréfaction de ces sources d’énergie et surtout face à l’augmentation prévisible de la demande des pays émergents, le prix du baril du pétrole ne peut que continuer à augmenter car la production ne peut plus que modérément croître. Au Togo, le premier secteur qui consomme plus d’énergie après le secteur industriel reste et demeure les ménages. Plus de 60 % de la population vit dans un milieu rural où l’on fait essentiellement usage du pétrole à 22 % (pour l’électrification) et plus de 76 % du bois énergie. Cet usage à fort taux de biomasse, porte un coup dur aux forêts déjà peu abondantes au Togo. A ce jour on estime à 6 % le patrimoine forestier togolais, ce qui est nettement en deçà des recommandations internationales du FAO.

Il y a lieu de souligner qu’au vu de tout ce qui est dit, nous devons tous adopter des choix en faveur de l’environnement pour un développement durable intégré. Il s’agit entre autre de supprimer les gaspillages d’énergie à tous les niveaux de l’organisation de notre société et dans nos comportements individuels ; réduire les pertes lorsqu’on utilise ou transforme de l’énergie ; produire l’énergie nécessaire avec des énergies inépuisables et peu polluantes ; opter pour les énergies renouvelables.

Et pour ce participant qui n’a pu s’empêcher de lancer : « Et si l’usage des sources d’énergie renouvelable était une autre alternative pour la protection de l’environnement » ? Ma réponse c’est OUI !! !

Richard Komlan Folly


Le littoral togolais menacé de pollution

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« La géographie est une de ces sciences qu’il faudra toujours perfectionner. Quelque peine qu’on ait prise, il n’a pas été possible jusqu’à présent d’avoir une description exacte de la terre […] Heureusement, on rectifie sur les lieux ce que les géographes ont souvent tracé de fantaisie dans leur cabinet. Il est bien difficile, en géographie comme en morale, de connaître le monde sans sortir de chez soi. » Voltaire, Questions sur l’Encyclopédie, sixième volume, 1771.

Voltaire n’a-t-il pas raison quand il nous invite à tendre vers la perfection géographique ? C’est – à – dire celle là qui adopte une réflexion et une aptitude rationnelle à l’égard de la planète, ses terres, ses caractéristiques, ses habitants, et ses phénomènes. Bref les relations qui existent entre l’homme et son milieu. Et je l’avoue, la découverte du monde peut être parfois frustrante pour celui qui – comme moi – nourrit une passion pour la nature et l’environnement. En effet sur les bords de la mer, à 35 km à l’Est de Lomé, la capitale togolaise, se trouve le village de Kpémé. Petit village de pécheurs, il a pris de l’importance avec la mise en place de l’usine de traitement de phosphate dont l’usine d’exploitation se trouve à Hahotoé. Mais c’est précisément cette importance qui constitue aujourd’hui le malheur de l’écosystème maritime et par ricochet celui des habitants de Kpémé et de leur activité principale, la pêche.

« Il faudrait que tous les souverains s’entendissent et se prêtassent des secours mutuels pour ce grand ouvrage. Mais ils se sont presque toujours plus appliqués à ravager le monde qu’à le mesurer […] »

L’humanité est passé du temps des grands souverains isolés dans les royaumes et les empires à l’ère de la souveraineté individuelle. Du coup aujourd’hui, l’État ce n’est plus le président et son entourage mais plutôt chaque citoyen soucieux du bien être de la cité. C’est dire que nous avons tous notre part de responsabilité à assumer dans la lutte contre la dégradation de l’environnement et le réchauffement climatique. Mais les faits restent évidant, même si les causes naturelles ne sont pas non plus négligeables.

En ce qui concerne le littoral togolais, la principale cause de la menace sur l’écosystème est liée aux activités humaines. La plus flagrante est celle de l’usine de traitement du phosphate de Kpémé qui déverse dans la mer les déchets issus du lavage de phosphate provoquant une marrée jaune. Conséquences, la pêche dans la zone est profondément touchée. Les poissons pour s’adapter à cette situation sont obligés de trouver demeure en haute mer fuyant ainsi le filet des pêcheurs.

Sur le plan sanitaire une étude menée par l’ONG Globe Vert en 2008, a prouvée que les habitants autour de l’usine de traitement du phosphate perdent les dents à la quarantaine d’années. Ceci à cause de la pollution des sources d’eau par les déchets de phosphate. En réalité le phosphate n’est pas nuisible en soi mais c’est son excès dans l’eau qui constitue le danger pour les populations de Kpémé et de ses alentours. Aussi les dégâts du phénomène ne sont-ils pas limités au Togo. Ils sont également ressentis au Bénin voisin. Lisez cet article de Hermann Boko, pour savoir plus.

Par ailleurs le littoral est également touché par le phénomène de l’érosion côtier. Il est dû aux facteurs hydrodynamiques manifestés par l’agitation accrue de la mer. La houle considérable et régulière qui s’y passe est d’une période de 12 à 14 secondes. Le transport littoral de sable qui se manifeste le long du littoral togolais, l’un des plus élevés au monde, contribue également énormément à la dégradation de l’environnement côtier du pays.

Bon allez, citoyens aux armes non pardon, aux arbres citoyens, nous chante Yannick Noah.


Le berceau d’un génie

Le berceau d’un génie

Laisseras tu mourir ce génie
Qui en toi balourd sommeil
Ou l’aideras tu à s’éveiller à la vie
Pour l’humanité être une merveille

Tu devras apprendre à devenir assez
Sagace, percutant, virevoltant, teigneux
Côtoyer le feu sans le marron en retirer
Pour que tu puisses tirer l’épingle du jeu

Le zèle oui mais pas celui amère
Peut faire lever le soleil à minuit
Et de la lumière imposer le mystère
A tout ce qui est oisiveté et ennuie

Mais si tu t’oublies seulement
Et que tes bras de la lutte se lassent
De mémoire d’homme la première fois
Le phœnix ne renaîtra plus de ses cendres

La mort ainsi restera toujours en vie
Sur le berceau cynique des sombres âmes
Qui n’ont pas su s’élever aux sphères intérieures
Des mondes fécond et bruissant d’envie de devenir

Richard Folly, Poème inédit                                                                                                                                                                            Lomé le 15 / 10 / 2013