Jean Paul Soro

Milles et une stratégie pour tricher avec le jeûne musulman

 

Le mois de jeûne est une période de privation pour les musulmans du monde. Une période où l’on demande pardon à Dieu pour les péchés commis auparavant. La privation implique qu’il faut s’abstenir de manger et de boire entre 4 heures du matin jusqu’à 18 heures 30 minutes. C’est une période difficile pour plus d’un mais voilà certains ont trouvé un moyen de passer agréablement le mois de jeûne…

La stratégie du Cacher manger

Le jeûne musulman est bien suivit en Côte d’Ivoire puisqu’il fait parti des cinq piliers de l’Islam. Certaines familles en ont fait une institution. C’est à dire que lorsqu’on est membre d’une famille musulmane, le jeûne est quelque chose de normal donc qu’on soit pratiquant ou pas on est donc obligé de subir le jeûne. Des personnes pour éviter les affres de la faim ont trouver une astuce pour tenir la route. Pour ceux qui connaissent bien la ville d’Abidjan , ils sauront de quoi je parle. Mon oncle qui réside à Yopougon dans le nord d’Abidjan nous a raconté qu’un jour il avait rencontré le fils de l’imam du quartier dans un restaurant du Sud d’Abidjan à Treichville en plein moins de carême. Il se régalait à vue d’œil et prenait plaisir à décortiquer la tête de mouton qui trônait dans son assiette et tenez vous bien il avait pris soin de commandé une bière ivoirienne bien glacé. Mon oncle étonné de toute cette scène avait interpellé le fils de l’imam. Surpris par cette rencontre inattendue il avait lâché un  » Safroulaye  ».
Ces personnes qui trichaient ainsi prenaient soin de ne pas rater le rendez-vous du coucher du soleil. Ils sont souvent les plus zélés du genre de ceux qui disent  »oups il est déjà 18 h 30 ?  » . Bref on peut se cacher des humains mais pas de Dieu.

 

La stratégie du ventre bourré

Ah le jeûne n’est pas facile surtout quand on est obligé d’interrompre son rythme habituel. Pour tenir chacun à une stratégie. Nous savons tous que les musulmans se réveillent à 4 heures pour prier et manger afin de d’amorcer la journée de jeûne dans la méditation.

Mon cousin du village Bamoudjê avait une stratégie toute particulière. Pour lui il fallait renforcer au maximum le ventre pour tenir la journée. Aussi il demandait à sa femme de piler du foutou d’igname accompagné de sauce graine , il exigeait la bouillie de riz mélangé avec du yaourt sans oublier le jus de gingembre et de bissap. Bamoudjê mangeait , ingurgitait, rotait puis mangeait encore puis il buvait avec volupté son gingembre et terminait ce marathon alimentaire par la bouillie de riz au yaourt.
Malgré tout ce bourrage ventrale , Bamoudjê ressemblait à un malade au fur et à mesure que le soleil descendait. C’était comme si Dieu avait vidé son ventre de toutes les pains de foutou avalé le matin. Le moins qu’on puisse dire c’est que cette stratégie ne tient pas la route de la résistance physique.

 

La stratégie de la bouilloire

Dans tous ce méli-mélo, il y a ceux qu’ on ne soupçonne pas. Ils sont pieux, ils sont cités en exemple à tous les fainéants qui ne peuvent même pas tenir une journée sans manger. On peut les apercevoir à des moments compliqués de la journée prendre une petite bouilloire pour des ablutions. Une anecdote populaire en Côte d’Ivoire raconte l’histoire d’un imam qui avait été surpris avec du lait de vache dans son  »seridaga » entendez sa bouilloire.
L’imam ne manquait aucune occasion de vilipendé les jeunes qui ne faisait pas du jeûne leurs priorités. Il était d’un âge avancé et entamait le jeûne chaque année une semaine avant les autres et raccompagnait le jeûne pendant une semaine après la fête de ramadan. Le viel Imam était respecté pour cela. Ce que personne ne savait c’est que le vieux avait un petit secret et on allait le découvrir d’une étrange façon. Un jour le viel Imam avait comme d’habitude apporté ses deux bouilloires et comme l’homme propose et Dieu dispose. On appela l’imam pour une urgence à la maison. Il oublia de prendre avec lui ses bouilloires. A l’heure de la prière, un des adjoints prit la bouilloire de l’imam et alla faire ses ablutions. Tout se passait très bien lorsqu’on entendit tout à coup  » Safroulaye ! Froto bé né gnan là  » traduction  »Il ya du piment dans mes yeux ». Le vieux était venu avec du jus de gingembre dans sa bouilloire. Tout le monde était ébahit. Le vieux est trop fort.

 

Drogues en milieu scolaire : un fléau qui gangrène ! 1 juin 2017Côte d’Ivoire, drogues, Ecole, Education, élèves, featured0 Commentaires

 

 


Le baptême de feu #MondoChallenge #NosAnnéesCollègeLycée

De mes années lycées ou collèges, j’ai à la fois de bons et de mauvais souvenirs. De toute cette vie d’adolescent passé au lycée je ne vais retenir que deux anecdotes qui à elles seules résument très bien ce que j’ai vécu durant cette période. Tiraillé entre spleen et idéal comme Charles Baudelaire, c’est une époque pendant laquelle je me suis donné plusieurs casquettes avant de trouver ma place dans la société. Bon allons-y pour la première anecdote que je titre  »baptême de feu ».

Le baptême de feu

Nous étions exactement en 2004 dans la ville de Sinematiali au nord de la Côté d’Ivoire à 655 Kilomètres de la capitale économique d’Abidjan. Du fait de la crise politico-militaire que vivait mon pays, je me trouvais donc dans la zone rebelle. Après la fuite des enseignants vers la zone gouvernementale, la rébellion avait organisé ce qu’on appelle  »L’école pour tous » pour sauver l’année scolaire dans les zones rebelles. C’est ainsi que j’avais donc pu continuer les études malgré la guerre qui avait divisé mon pays.
Au lycée j’étais un grand timide et de ce fait j’étais régulièrement la cible de quolibets et de moqueries de camarades de classe. Pour mettre un terme à tout cette souffrance, j’avais entrepris d’intégrer un groupe d’élèves turbulents. Pour me faire remarquer j’avais commencé par devenir un des élèves les plus bavard de ma classe. Pour preuve, aucune liste de bavards n’était dressé sans que mon nom y manque. Un soir après les cours, un des membres du groupe d’élèves m’approcha et me demanda si je voulais intégrer le groupe. J’avais répondu  »oui » comme une femme qui attend le mariage depuis 20 ans à la mairie. Dès lors ma vie avait changé, les mauvaises notes avaient fait place aux bonnes notes, les punitions tombaient de partout et j’avais même faillis être traduit en conseil des professeurs.
Une soir d’avril, alors que nous finissions les cours de l’après midi, mes nouveaux compagnons décidèrent de faire mon baptême de feu. Il s’agissait d’aller voler des mangues dans le champ de quelqu’un. La bande déferla dans le champ du pauvre monsieur.

Vendeuses de mangues à Korhogo

On me chargea de faire le guet. Les mangues vertes et jaunes tombaient par dizaines. Je ramassais et faisais des tas en fonction du nombre de personnes. Alors que je ramassais les mangues, j’entendis  »chuuuut ». Je tournais la tête et aperçu un homme accompagné de deux gaillards. Il me demanda de me taire. Sans le savoir, je lançai un cri pour avertir mes amis qui se mirent à sauter des manguiers. Je voulu fuir mais un des gaillards m’arrêta net. Ce jour-là, mes bourreaux m’obligèrent à manger les mangues non mûres. J’avais mangé cinq grosses mangues avant de pleurer. A la fin, ils me laissèrent partir avec les mangues mûres. Quand je sortis du champs, mes camarades m’applaudirent et se moquèrent de moi avant de me souhaiter la bienvenue dans le groupe. On me demanda de choisir un nom. J’ai alors décidé de me faire appeler « la force tranquille ».

La bête noire

En classe de terminale en 2010, il y avait une matière qui me fatiguait (cela n’a pas changé aujourd’hui). Ah les mathématiques. Mon professeur M.Soumahoro nous disait sur un ton prophétique à chaque cours que  »ya des gens qui n’obtiendront pas le BAC tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas résoudre une équation ». Et chaque fois qu’il disait cela, je me sentais personnellement visé. J’avais beau me concentrer, essayer de comprendre ce qu’il expliquait, je n’y comprenais rien et ça devenait du chinois lorsqu’on abordait les exposants, la probabilité et les infinis. J’étais on peut le dire  »le ducobu » de la classe. Je me souviens qu’une fois M.Soumahoro avait fait une interrogation de probabilité. C’était une de ces rares interrogations où j’avais abondamment écris sur ma feuille. Le lendemain, il distribua les feuilles en commençant par les mauvaises notes.

Simpson et les maths

En temps normal , mon nom était toujours le premier ou le deuxième nom mais il ne m’appela pas. Il cita les 00/20 puis les 09/20 puis il avança. On entra dans les bonnes notes puis les très bonnes notes. On me regardait comme un nouveau riche. Je me sentais bien. M. Soumahoro arrêta de citer et présenta deux feuilles  »il y a deux imbéciles qui n’ont pas mis leurs noms sur les feuilles, l’un a 01/20 et l’autre 19/20. j’allais donc chercher ma feuille et voilà. J’avais obtenu une note de 01/20. Au fond, je n’avais pas mal. J’étais content parce que j’avais ressenti un peu, la fierté qu’on a quand on va chercher une bonne note.
Je vous laisse ici.


Nelson Mandela, si tu avais su

Cher Mandela,

J’étais à l’école primaire classe de CM1  quand mon instituteur  me parla de vous et de votre noble combat. Pour piquer notre curiosité il nous avait demandé qui était Nelson Mandela. Nous ne vous connaissions pas encore alors personne ne leva la main. Notre maître, c’est ainsi que les élèves appellent leurs enseignants à l’école primaire en Côte d’Ivoire, s’évertua à vous décrire.

Nelson mandela – www.history.com

 »L’homme dont je vais vous conter l’histoire s’appelle Nelson Rolihlahla Mandela , il est né le 18 juillet 1918 à Mvezo dans l’ancien Bantoustan en Afrique du Sud. Son combat contre le régime de l’apartheid lui a valu d’être condamné à la prison à vie avec sept de ses compagnons. Il refusera d’être libéré contre le renoncement public à la lutte anti-apartheid. C’est ainsi qu’il passera 27 ans et demi de sa vie en prison.
Un homme qui accepte de passer 27 ans de sa vie en prison pour une cause aussi noble que de demander l’égalité entre les blancs et les noirs est à respecter avais-je pensé quand le maître parlais. »

Ah ! Mandela si tu avais su que ton sacrifice pour tes frères Sud Africains serait galvaudé aujourd’hui en 2017 , tu n’aurais sans doute pas pris la peine d’accepter 27 ans de prison pour les sauver de l’apartheid et d’ accepter  d’endurer toute cette souffrance pour voir naître l’Afrique du Sud, la nation arc en ciel , la nation de tous les fils d’Afrique.

Nelson Mandela, j’ai appris que ton combat contre l’apartheid a été soutenu par le monde entier. Tous les pays africains ont soutenu ta lutte contre cette ignominie par des meetings, des marches et tous les autres moyens de protestations.

Ah ! Nelson Mandela, si tu avais su que les Zulus allaient poursuivre d’autres africains avec des machettes pour leur prendre la vie sous prétexte qu’ils sont plus aisés qu’eux les fils du pays, tu aurais sans doute fais ta déclaration de renoncement à la lutte anti-apartheid afin de les laisser souffrir.

Dessin  illustrant la chasse aux étrangers à Johannesburg

Nelson Mandela si tu avais su que ton héritage l’ANC ( l’African National Congress) ne serait  plus cet instrument qui réunissait tous les nègres qui en avaient marre de l’apartheid et son oppression mais l’ ANC est aujourd’hui tiraillé à gauche et à droite par des leaders qui utilisent ce parti comme une courte échelle pour accéder au pouvoir afin de piller les ressources du pays. Que de scandale financier impliquant des hauts dirigeants de l’ANC qui pris de honte désigne les étrangers comme les responsables de la pauvreté du bas peuple; le peuple de SOWETO. T u n’aurais jamais crée ce parti.

Ah! Nelson Mandela ; si tu avais su que tes pairs , tes amis présidents, tes frères dirigeants africains resteraient silencieux face à la violence qui a envoûté les Sud africains et qui les poussent à tuer leurs frères noirs. Tu aurais abandonner ton désir de voir naître la nation arc en ciel.

Nelson Mandela, je sais qu’au fond de ta tombe tu te demandes ce qui arrive à ce peuple, un peuple martyrisé pendant longtemps, un peuple debout , un peuple guerrier, un peuple cosmopolite peut devenir du jour au lendemain un piège pour les autres. Nelson Mandela , tu nous manque, tu manques à l’Afrique du Sud.

Que ton âme repose en paix Mandela


CAN 2017 : Bazié, supporter mazo

C’est la CAN, à côté des équipes qui évoluent sur les pelouses, il y a ceux qui font le brouhaha dans les stades pendant les matchs de football. Il s’agit des supporters. Ces personnes qui soutiennent corps et âmes les équipes par des chants et souvent même financièrement. Nous, nous avons notre super héros Bazié qui ne fait rien comme tout le monde. Pour lui, supporter son équipe devient un challenge…

 

Bazié veut devenir supporter

Il y a bien longtemps que Bazié s’interroge sur le moyen de devenir supporter d’une équipe de football. Quand il suit les matchs à la télé, Bazié ne regarde pas les joueurs. Non. Il s’intéresse à ces personnes qui gesticulent dans les gradins. Il aime surtout ceux qui soufflent dans les vuvuzela. Pendant 90 minutes, Bazié ne rate aucun mouvement de caméra montrant des supporters. Il s’écrit  » hééé regardez le monsieur là , il a peint son visage aux couleurs de son pays  ». Les personnes qui suivent les matchs de Football avec Bazié ne peuvent s’empêcher de jurer  » Franchement Bazié. Tout le monde regarde les joueurs , toi c’est les supporter que tu regardes ».
Bazié a appris par son cousin Bamory, un supporter infatigable de l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire que le supporter à le pouvoir de faire gagner son équipe par ses chants. Et ça, notre héros national voulait le faire. Le cousin Bamory lui avait dit aussi qu’il y avait deux types de supporter : les supporters « normaux » et les supporters « mazo ». Les supporters normaux supportent normalement leurs équipes et chantent en cas de victoire et pleurent en cas de défaite. Les supporters mazo font pratiquement la même chose mais avec une goutte d’exagération. Un supporter mazo est capable de mimer un suicide en cas de défaite de son équipe.

 

 

Bazié , le supporter mazo

Pour commencer son travail de supporter inconditionnel, Bazié avait choisi de supporter une équipe de Football et son choix s’était donc porté sur la sélection ivoirienne détentrice du titre. Bazié savait que les couleurs de la Côte d’Ivoire sont Orange-Blanc et Vert. A cet effet , Bazié ne faisait rien qui ne fasse allusion à son équipe. Il buvait des oranges, mangeait de l’avocat , il ne manquait jamais de boire du lait. Il déjeunait à midi avec des plats aux couleurs de son équipe  »Les Éléphants de Côte d’Ivoire ».

Riz maquillé avec des sauces de différentes couleurs

 

Les Éléphants, l’équipe favorite de Bazié devait jouer ce jour là. On disait dans tous les médias que ce match contre l’équipe du Maroc serait difficile pour les pachydermes mais Bazié avait une intuition, son sixième sens lui disait que les Éléphants allaient relever le challenge par une victoire éclatante et inoubliable. Pour se donner foi, Bazié en tant que supporter mazo alla chercher de la peinture et s’enduit le corps aux couleurs de son équipe. Et se mit à prendre des postures étranges, de quoi amuser le monde autour de lui. Les badauds disaient en le voyant  »Bazié le mannequin des Éléphants ». Bazié était très fier de lui même.

A la fin du match , les Éléphants n’avaient pas réussi à relever le défi de gagner, et pire encore, ils quittaient la compétition des Nations Africaines de Football. Bazié pensait qu’il avait le mental d’un supporter mazo mais la défaite des Éléphants lui fit comprendre qu’il n’était pas prêt. Sur le chemin de son domicile, les gens le désignaient du doigt. Certains lui lançaient des quolibets  »Hé la mascotte, ton équipe reviens quand au pays?  » Bazié sentait une colère contre son équipe monter jusque dans la gorge mais il se répétait  »ça ne fait rien  » pour se calmer.
Ouf ! C’est avec soulagement que Bazié regagna son domicile. Tout de suite, il voulu se débarrasser des couleurs de son pays. Il pris de l’eau et entra dans sa douche. Il mit du savon sur son éponge et frotta, frotta et frotta mais la peinture ne partait pas.« Aie ! Pourquoi ça ne me quitte pas ? » Intrigué, Bazié convoqua son cousin Bamory. Le cousin Bamory ne put s’empêcher de rire. Après avoir ri comme il le faut, le cousin Bamory vérifia et constata que Bazié avait appliqué de la peinture à huile sur son corps. Il fit comprendre à Bazié que ce ne serait pas facile d’enlever ces couleurs de son corps séance tenante.Cela prendrait quelques jours. Il fallait une éponge en aluminium pour atténuer la peinture sur son corps.
Après cette aventure rocambolesque, Bazié quitta définitivement le rang des supporters mazo.


CAN 2017: la guerre de la télécommande

La CAN (Coupe d’Afrique des Nations Africaines) bat son plein  au Gabon. Les équipes des 16 pays se battent sur les pelouses pour espérer remporter le trophée gardé jalousement par la Côte d’Ivoire détenteur du titre. Au même moment, une autre bataille se joue dans nos salons : celle de la télécommande. Qui des enfants, de madame ou de papa va garder le contrôle de la télécommande…

Avant la CAN…

Avant la CAN, en Afrique , on le sait tous, le seul élément qui réunit les Africains est la télévision. On se retrouve auprès de la télévision après le repas du soir. C’est le moment de la soirée où chacun vient pour une chose précise. Certains viennent pour les informations sur le pays. D’autres sont là pour les séries brésiliennes ou mexicaines dont sont friandes les femmes sous nos tropiques. C’est une heure où elles laissent toutes les activités en berne…bref.
Les premiers arrivés devant le petit écran sont les enfants, on le devine bien, c’est pour les dessins animés.

Dessin animée Titeuf

Le deuxième groupe devant l’écran magique sont les femmes et pour finir nous avons le Padre.
Le Padre c’est le chef de la famille, il vient rarement devant l’écran sauf pour l’heure du Journal Télévisé et les match de Football.

 


Après le 20 heures, le Ciné nuit est proposé par la télé nationale et c’est une heure de vérité. C’est soit le Western, soit un film policier et tout le monde s’y retrouve. Et c’est la paix du moins jusqu’à la CAN.

Pendant la CAN…

La CAN est là. Toute la maisonnée est consciente que le programme de la télévision va changer. Le football sera omniprésent sur toutes les chaînes. Au fond certains membres de la famille souhaitent que les habitudes de la famille au sujet de la télévision ne changent pas. Dans toute famille, il y a toujours les pro football, ceux là parlent, respirent et vivent le Football. De l’autre côté , il y a les anti-football, composés des enfants, maman et ses copines.
Du coup, il faut contrôler la télécommande pour imposer son programme favori aux autres. Pour le faire, il faut compter avec le Padre ( qui aime le football par dessus tout ) et qui est le maître incontestable de la maison.
Depuis le début de la CAN , c’étaient les querelles entre maman et les enfants, les frères et les sœurs, les anti-football et les pro-football. Pour trancher, cette guéguerre entre les membres de la famille le Padre avait décidé, tout simplement, de prendre le contrôle effectif de la télécommande et de la télévision. La maisonnée se vit donc contrainte de suivre les match de football au grand bonheur des pro-football.

Vive la fête du football !

Quand il y a un match de football tous les esprits sont connectés. Chacun supporte son équipe comme il peut. De temps à autre, le calme du quartier est interrompu par des cris de joie.La CAN (Coupe d’Afrique des Nations) est sans aucun doute une fête qui réunit le peuple dans toutes ses différences. En attendant, tout le monde regarde les matchs de football.

Football – CAN 2017 : les « sorciers blancs » sont toujours dans la place

#CAN2017 leçon 1: Comment annuler un match de football

CAN 2017 : Les femmes ne s’en FOOT pas…


COTE D’IVOIRE : LES MUTINS DE LA III EME REPUBLIQUE

 

 

 

Oyé ! Oyé ! La troisième république est né. Vive la paix et l’émergence. Avons-nous trop vite tourné la page ? Tout porte à le croire. Marche de l’opposition , fronde sociale, mutinerie de miltaire sont les maux qui tentent de ronger la troisième république…

Vive la troisième république

La 2 ème république a été l’une des périodes les plus troubles de l’histoire de notre jeune nation la Côte d’Ivoire. Initié par le Général Guei Robert après le referendum de 2000 qui a vu naître une nouvelle consitution qu’on a dit plebiscité par le peuple à 86,53%.

Résultat détaillé du réferendum

Malgré l’adoption de la nouvelle constitution , certains hommes politiques ivoiriens se sont senti exclu.  Ce fut le début d’une longue crise polique qui aboutira plus tard à une rebellion dans le nord du pays. Cette crise connaîtra son apogée le 11 Avril 2011 avec l’arrestation du President Laurent Gbagbo ( 26 Octobre 2000 – 11 Avril 2011).
Alassane Ouattara prend le pouvoir et s’exerce à faire oublier 10 ans de crise profonde. Son premier objectif est de répositionné la Côte d’Ivoire à l’international. Cela fait, il dote la Côte d’Ivoire d’une nouvelle constituion le 30 Octobre 2016. C’est un nouveau tournant pour la Côte d’Ivoire. En effet , la nouvelle constitution prévoit la création d’un sénat, d’un poste de vice-présidence. Après l’adoption de cette constitution ,on peut le dire la Côte d’Ivoire aborde une nouvelle page de son histoire.

 

Quand les vieux démons de la II ème république refusent de mourir

Nous voilà dans la III ème république. La Côte d’Ivoire à en apparence finit avec tous ces vieux démons. Du moins c’est ce qu’ils laissent croire. On ne parle plus d’ex-combattant, désarmement et autres. Ce lexique lié à la récente crise à disparu des écrits de la presse. Les nouveaux mots et expressions sont consititution, nouvel ordre politique, émergence, vice presidence, fronde sociale et ce jusqu’à hier matin.
Grand fût la surprise des ivoiriens d’apprendre qu’une mutinérie vient d’éclater à Bouaké dans l’ex fief des rebelles. Très vite la nouvelle se répand dans le pays avec l’aide des reseaux sociaux et sms. On apprend que d’autres villes de la Côte d’Ivoire sont touchés par la mutinérie: Korhogo, Daoukr, Daloa et Odiénné.
Les auteurs de cette mutinerie sont des ex-combattants qui réclament une prime dite  » Prime écomog » qui consistait à donner comme compensation 7 millions de FCFA et une villa à chaque combattant.
Mutinerie à Bouaké : le gouvernement demande aux soldats de retourner dans les casernes

Pourtant le DDR, le plan de Désarmement Demobilisation et Réeinsertion avait connu un succès avec la quasi totalité des ex-combattants récompensés Fin du DDR/Côte d’Ivoire: Fidèle Sarassoro dresse un bilan positif

 

Pourquoi après ce bilan positif , des ex-combattants peuvent-ils se permettrent de mettre en danger la paix que nous avons durement réussit à construire. Il a donc fallut d’une seule journée pour fragiliser le paix. Cette situation on le rappel survient à la veille d’un conseil de ministre qui verra la nomination d’un vice-président sauf changement de calendrier. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.


BAZIE ET LA NYMPHOMANE 2 ème partie

Bazié avait rencontré Matou la nymphomane dans un bistrot après une causerie où il vantait ses prouesses au lit. Croyant tirer le coup d’un soir, Bazié avait donc emméné la jeune dame chez lui. Ceux qui ont lu la prémière partie BAZIE ET LA NYMPHOMANE ( 1 ère partie) savent les termes de cette rencontre. Ce que Bazié va faire va vous surprendre…

https://savanes.mondoblog.org/2016/08/30/bazie-et-la-nymphomane-1-ere-partie/

Bazié notre héros avait tenté tout ce qu’il y a comme aphrodisiaque pour arriver à ses fins mais chaque fois il était vaincu par Matou. Il avait mangé le fameux cure-dent gouro (cure-dent aux vertus aphrodisiaques) , il avait bu atoté (un médicament à base de racine qui donne du nerf) mais tous ces cure-dents et breuvages ne résistaient pas à l’envie de Matou. Matou en demandait toujours plus. Un soir alors qu’il venait de finir un premier round, Bazié avait voulu aborder la question avec Matou. Elle l’écouta religieusement vomir toutes ces craintes et elle ne se fâcha point. Bien au contraire, elle en voulait encore…et bagatelle encore et encore jusqu’au matin.

Les jours passèrent comme un éclair et Bazié n’avait toujours pas trouvé de solution. Il s’était donc rendu chez son ami Aladji qui avait six épouses. Bazié se disait que si Ladji avait six épouses c’est parce qu’il parvenait à les satisfaire. Il expliqua à Aladji son problème, ce dernier écouta Bazié et disait  »Han! » chaque fois que Bazié évoquait l’appetit sexuel de Matou. A la fin de la confession de Bazié , le polygame ne donna pas un conseil à Bazié. Il lui lui cita un proverbe :

 » Quand le lion broute l’herbe au passage de l’éléphant ,ce n’est pas par peur c’est par respect. »

Bazié alla donc réfléchir toute la nuit. Ne dit-on pas que la nuit porte conseil? et bien notre héros trouva la solution la nuit entre les cuisses de Matou. Le lendemain Bazié donna de quoi à aller faire des provisions de fête au marché. Il voulait manger de la sauce gouagouasou avec des escargots, crabes , poissons carpe et Agouti. Il voulait se faire une nouvelle santé afin de remplir copieusement ses engagements nocturnes envers Matou. C’est donc toute joyeuse que Matou s’en alla au marché.

Dès que Matou eu les talons tournés , Bazié s’engouffra dans la chambre pris quelques effets , forma un balachon. Il couru voir le propriétaire de la maison et paya cinq mois de loyer puis laissa un mot à Matou :

« Bonjour chérie, je suis désolé mais je t’aime. Je dois partir pour ma propre santé. Je ne peux plus suivre ton rythme parce que je me sens mourir. Ne m’en veut pas. Je t’aime . Bazié monta dans un véhicule l’air satisfait de sa solution. Soudain il reçu un message sur son téléphone , un message de Matou: Bonjour chérie, je t’ai écouté la fois dernière. Tu te demandes pourquoi j’aime faire l’amour tout le temps. Et bien, j’ai été excisé toute petite, mon clitoris est en lambeau et j’ai du mal à atteindre l’orgasme. J’ai été violé à 10 ans et par la suite mon père m’a donné à un viellard à 16 ans. Toutes ces expériences ont fait de moi la personne que tu connais. Je suis vraiment heureuse que tu me supportes. Merci. Je t’aime. »

Bazié ne sait pas s’il faut descendre et rejoindre la maison où fuir. Dehors le convoyeur du véhicule crie: Korhogo départ dans une minute. Bazié ferme les yeux mais que faire?

Il vous appartient à vous chers lecteurs d’aider pour une fois Bazié, notre héros national à resoudre son problème. Bonne année 2017.

Explications :

Cure-dent gouro: Une solution qu’on trouve chez les Gouros un peuple de la Côte d’Ivoire. Ce cure-dent est réputé pour ses pourvoirs aphrodisiaques.

Atotté: C’est une mixture faite à base de racines qui selon les utilisateurs à des qualités d’aphrodisiaque.

Bagatelle: Faire l’amour


L’Afrique : l’école de l’indifférence #Mondochallenge #Indifférence

 

Dans quelle société vivons-nous ? Une société où personne ne s’occupe de l’autre, une société ou l’intérêt et la solidarité ont foutu le camp  pour un comportement qu’on appelle l’indifférence.

 

L’indifférence selon l’africain

Pour l’africain une personne indifférente est du même acabit qu’une personne insociable. Une personne indifférente est une personne qui ne s’intéresse pas à la souffrance des autres. Une personne indifférente ne va pas à l’enterrement d’autrui, il ne se soucie pas de son entourage. Tout ce qui l’intéresse c’est lui-même. Souvent il est indifférent à l’hygiène de son propre corps. Selon un vieillard de mon village L’indifférent est comparable à l’aveugle qui veut cueillir une mangue sans l’aide de personne.

 

L’indifférence face à la souffrance

‘’L’homme est un loup l’homme’ Thomas Hobbes  était-il devin pour dire une telle phrase ? Tout  prête à lui donner raison.  Les hommes sont gagnés par une indifférence collective, une indifférence qui frise l’impuissance…
Un jour à midi, je mangeais dans un kiosque. Je ne vous dis pas combien de fois j’avais trimé pour  m’offrir ce plat que je trouvais d’ailleurs coûteux. Un monsieur très mince, les lèvres sèches, les yeux jaunes et la voix éteinte s’adressa à nous :
-Monsieur bon appétit. J’ai faim. Aidez-moi.
Face à son appel, l’assistance resta silencieuse. On aurait dit que tout le monde avait fermé son cœur. L’homme réitéra son appel mais personne ne réagit. L’homme souffrait visiblement  mais personne ne semblait prêt à l’aider. Je continuais de manger sans pouvoir réagir  comme les autres. Je venais d’être gagné par l’indifférence. J’avais honte de moi mais qu’on le veuille ou non dans les grandes métropoles l’indifférence est un secret pour vivre longtemps.

 

Mon fils soi indifférent pour vivre longtemps

En Afrique quand on réussit au BAC on pense à rejoindre la capitale économique (ou toute l’administration est concentrée) pour s’inscrire dans une université ou grande école. Avant ce long périple, le voyageur doit écouter les conseils des aînés qui pour la plupart n’ont jamais quitté la ville mais très renseigné sur la  vie en ville:    Mon   fils une fois là bas : »te mêles pas de ce qui ne te regardes pas’’, ‘’ Evites les disputes’ , ‘’Ne parle pas à quelqu’un que tu ne connais pas ‘’. Une panoplie de conseil venant de tous les côtés à tel enseigne qu’une fois là bas, on est plus nous-mêmes mais quelqu’un d’autre.
On est indifférent à tous ce qui nous entoure, on est transie de peur à la moindre interpellation. On ferme son cœur à toute sollicitation. Et on a ce regard, un regard inexpressif, un regard qui fuit, qui ne veut pas voir car voir c’est refuser d’être indifférent.

 

Laissez le mourir !

Pour terminer, j’aimerais partager avec vous ce douloureux évènement. Un matin de bonne heure alors que m’empressais pour rejoindre mon lieu de travail. Je cherchais mon chemin dans la foule d’Adjamé lorsqu’un jeune homme tout ensanglanté me bouscula. Je le vis chercher essayer de courir mais la foule compacte à cet endroit d’Abidjan l’empêchait d’avancer. L’homme ensanglanté cria d’une voix rauque  svp laissez moi passez, ils veulent me tuer . C’était comme s’il parlait à des murs. Personne ne leva le petit doigt. Ses poursuivants ne tardèrent pas à le rattraper. Ils le frappaient, le bastonnaient le sang giclait de son visage comme un geyser. Ah ! Mais personne ne leva le petit doigt. Chacun contournait le groupe. Sans le savoir j’avais contourné le groupe comme tout le monde. J’avais eu temps de voir le jeune homme qui n’arrivait plus à pleurer. Je le dévisageais et je me posais cette question intérieurement : Qu’est-ce qu’il a fait .Un de ses bourreaux me répondit comme s’il avait lu dans ma pensée : Vié père, c’est un voleur ! Ce maudit là voulait me voler . Une fois cela entendu je sentis mon regard changé. Il était devenu indifférent comme celui des autres.

 #Mondochallenge : celle qu’on croyait devenue indifférente

 


Côte d’Ivoire : les slogans de campagne rivalisent dans l’absurdité

La campagne pour les élections législatives en Côte d’Ivoire bat son plein et chacun y va de son latin. En attendant le vote du 18 décembre 2016, les affiches de campagne trônent fièrement sur les pancartes au bord des routes. Au premier regard on est pris par un fou rire qui ne dit pas son nom. C’est quoi ces slogans ? A quoi ont-ils pensé ?

En attendant le vote des bêtes sauvage…

L’opération séduction des électeurs a commencé depuis quelques jours et on peut voir que les candidats  ne lésinent pas sur les moyens. Certains ont des véhicules qui sillonnent les rues tandis que d’autres ont des hélicoptères qui passent dans le ciel des circonscriptions qu’ils convoitent. Les moins chanceux font du porte à porte, histoire d’être le proche le plus possible des électeurs. C’est dans cette ferveur que les affiches participent à la  la promotion de chaque candidat.

 

Les affiches politiquement correctes

Les partis politiques s’engagent sérieusement dans cette bataille électorale. Pas question pour le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la Paix (RHDP) de perdre l’Assemblée nationale. De l’autre côté, l’opposition représentée par le Front Populaire Ivoirien (FPI)  ne plaisante pas avec l’opportunité d’avoir un groupe parlementaire pour constituer un contre-pouvoir au couple RHDP, qui mène le navire Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011. Aucun d’eux n’a donc lésiné sur les moyens pour faire passer le message.
Les sorciers de la communication de chaque camp ont bien pensé à leurs affiches. Chez les Bleus, on est soucieux du rassemblement. On a pensé à la sémiologie, c’est-à-dire la disposition et le choix des couleurs. Et surtout le slogan. Le slogan est ce qui va définir la campagne et déterminer l’image qu’on retiendra d’un candidat

Affiche de campagne du FPI

Affiche de campagne FPI

 

Le RHDP reste dans le même tempo que le FPI. C’est l’union sacrée autour des candidats. Les affiches sont bien colorées, de quoi à attirer l’attention de toute personne. Sur l’affiche, c’est bien écrit ‘’toi-même tu connais’’ !

Affiche de Campagne de RHDP
Affiche de Campagne de RHDP

 

Les affiches qui amusent la galerie

Il y a une catégorie de candidats qu’on appelle « les indépendants ». Ce sont des candidats qui ne sont liés à aucun parti politique. Et c’est de ceux là que vient la surprise des élections. Leurs slogans de campagne sont tout aussi amusants que les sourires et les postures qu’ils affichent. Ces candidats indépendants ou affiliés à des partis politiques ont des slogans. Ils rompent avec la tradition des slogans, qui vise à reflèter l’idéologie des partis politiques. Ces slogans ont le style coupé-décalé1. Ce sont pour la plupart des slogans populistes qui s’adressent au citoyen lambda. Des slogans construits à partir du langage familier. Comme pour dire Abidjan on parle plus trop.

Affiche de campagne

 

Affiche de campagne

Les animaux s’invitent dans la campagne

A côté de ces catégories. Il y a ceux qui se comparent à des animaux ou des insectes qui ont la réputation de faire mal à leurs prédateurs. Ils lancent un avertissement à leurs adversaires avec des slogans à la fois menaçants et amusants.

Affiche de campagne

 

Affiche de campagne

Au vu de toutes ces slogans, il est difficile, pour nous les électeurs, faiseurs de rois, de rester sérieux. Des candidats issus des partis politiques, aux candidats indépendants, tout le monde a voulu innover et cela à donné un autre cachet à cette campagne.  Certains ont fait les frais de railleries et de moqueries sur la toile, sans méchanceté. Et bien, c’est tout ça les élections en Afrique. Rendez-vous le 18 décembre 2016 pour le vote.

 


EN DECEMBRE ,ON EST ENSEMBLE

Décembre, voici un mois qui donne des insomnies à plus d’un. Décembre on le sait est un mois plein de surprises tant désagréable qu’agréable. Le douzième mois de l’année est l’un des mois convoité et redouté mais pourquoi tant de tension et d’attention pour un mois. Allez- y comprendre quelque chose…

Décembre, l’heure des bilans…

Chaque année on assiste à une mobilisation sans pareille pour le douzième mois de l’année. C’est en Décembre qu’on fait le bilan de tout ce qui s’est passé dans l’année. On fait ainsi un nouveau calendrier pour la nouvelle année. On consulte son agenda afin de régler les créanciers et payer toutes ses dettes. Bref on veut devenir une nouvelle personne. Après un bilan sommaire, on pense tout de suite aux dépenses. Ah ! C’est le côté sombre de Décembre. Notre poche doit faire face aux dépenses de Noël, du 31 Décembre et du 1er Janvier. Ces trois jours de festivités absorbent tout le budget du mois et c’est très souvent appauvrit comme un rat d’église qu’ont sort de cette période fête.

Dans la capitale économique Ivoirienne, Abidjan, c’est une période de joie collective. Les visages sont rayonnants, des coiffures spectaculaires dignes de Hollywood trônent sur les têtes des femmes et les hommes sont tous beaux. Abidjan on dit dans le langage de la rue ‘’En Décembre, Abidjan est risqué’’.

Ah ! Les femmes

Ah ! Les femmes c’est le titre d’un ouvrage d’Isaïe Biton Koulibaly, où il évoque les caprices de la femme sans pouvoir la découvrir. Cet auteur à plusieurs autres ouvrages consacré à la femme comme pour dire qu’il y a beaucoup à dire sur la femme et qu’un seul livre ne suffit pas pour la décrire. Pour les femmes le mois de Décembre est un mois plein d’enjeu. Elles doivent acheter de nouveaux vêtements, faire de nouvelles coiffures, changer les chaussures, renouveler la garde robe et patati et patata. Tout cela a un coût. Elles comptent sur l’argent des prétendants pour acheter tout cela. Les femmes d’Abidjan sont cachotières, impossible de les apprivoiser. Elles sont rebelles. On peut ajouter ce nouveau qualificatif à leurs personnalités caméléon. Le caméléon on le sait est un animal qui à la capacité de changer de couleur en fonction de l’endroit où il se trouve. Pour capturer l’argent de leurs prétendants, elles sont prêtes à tout. En Décembre une fille qu’on courtise depuis des mois sans résultat peut soudainement devenir gentille. Si vous êtes un infatigable dragueur, un séducteur né en Décembre vous en aurez pour votre compte. Elles sont tout ouïes et sont à l’affût du premier gaou qui se pointe. Des filles n’hésitent même pas à dépoussiérer les anciennes relations pour augmenter leurs gains. Ah ! Les femmes, elles sont terribles.

La fuite en avant des hommes…

C’est aussi un mois à problème pour les hommes à femmes1. Pour ne pas faire face aux multiples dépenses engendrées par leurs nombreuses copines. Certains hommes usent de stratégie toute aussi funeste les unes que les autres pour rompre avec leurs dulcinées. Mon cousin me confiait en début de semaine qu’il avait essayé de se disputer avec sa femme (histoire de trouver un argument pour se soustraire aux dépenses de décembre). Il avait beau insulté, faire la moue, rentrer tard le soir, bouder la cuisine de sa femme, elle était imperturbable. Il avait fait tout ce qui pouvait énerver sa femme habituellement mais rien, elle est restée zen. Face à cette à cette endurance des femmes, les hommes ont décidé de devenir plus virulents. Ils créent des situations bizarre pour se soustraire des dépenses. Eéééh, garçon d’Abidjan y a pas l’homme.

Décembre, le mois le plus court…

Le mois de Décembre est un mois éclair. Il passe à la vitesse du son. Il passe surtout vite pour les fonctionnaires ivoiriens. A peine le salaire est perçu que les Dépenses de Décembre se pointent : les habits et les cadeaux des enfants, les coups de main aux petites copines qui sont dehors sans compter les dépenses habituels. Face à cette pression certains sont tentés de doubler leurs copines et copains. Comme on le dit en Décembre, tout le monde est vacciné. Bonne fête à tous.

« Bidoungkpwattchallenge », le buzz qui prend de l’ampleur au Cameroun

Entre Thomas Sankara et Madagascar, des liens forts

Clara Delcroix – Les Pépites de Mondoblog


Récit d’un voyage à Antananarivo : Tangasoa ! Bienvenue à Antananarivo

Lorsqu’on arrive à Antananarivo, on est tout de suite frappé par le paysage fantastique du paysage et la chaleur des malgaches. Tout cette chaleur s’est exprimé pendant le XVI ème sommet de la francophonie et nous a permis de découvrir  ce petit quelque chose du malgache…

Nous voici à Antananarivo la capitale Malgache. A travers les vitres du bus qui nous transporte de l’aéroport à l’hotel Anjary situé dans le quartier Tsalarana*. Cette première traversée me donne un avant goût de ce que peux offrir Antananarivo.
Antananarivo une ville historique…
De la vitre de la voiture, je peux voir des maisons au style colonial aligné comme de petites boîtes d’allumettes. Je suis tout de suite frappé par l’ordre dans lequel ces maisons sont construites. On aurait dit que le concepteur de cette ville voulait reproduire un paysage de campagne française. Pratiquement toutes les rues sont bitumées et certaines rues ont même du pavé qui date de 1960. L’architecture des maisons nous plonge dans l’univers colonial.

 

La capitale du métissage…

Un restaurateur m’a confié qu’Antananarivo est peuplé en majorité d’expatrié. J’ai dit waouh ! Et comme j’avais beaucoup d’intérêt pour la conversation avec une tête de quelqu’un qui veut dire Bah ! C’est quel affaire ça ? Il me dit sur le ton de la confidence moi par exemple mon arrière, arrière grand père, je ne l’ai pas connu, il est venu ici à Madagascar il ya 200 ans.

 

A Madagascar on peut trouver des malgaches d’origines asiatiques : chinoises, indiennes et aussi d’Afrique noire. Les Malgaches sont on peut le dire un peuple cosmopolite d’où le thème du XVI sommet de la francophonie Libre ensemble.

Francophonie sans cacophonie…

Le XVI sommet de la Francophonie s’installe à Madagascar et c’est l’occasion pour Antananarivo la ville hôte de faire sa belle. N’est-il pas normal de présenter son meilleur jour à des étrangers ?
Le constat général est que la ville est propre pas de monticules d’ordures dans les rues sauf quelques mendiants abordent des véhicules pour demander de l’argent. Bien. Tout est à sa place. La circulation est fluide tout le long du parcours vers le village de la francophonie.
Cette idée de nostalgie du passé est renforcée par le type de véhicule que l’on rencontre dans les rues. Des Peugeot de l’époque coloniale qui servent de taxi. On peut le dire à Antananarivo on aime le passé.

Voiture de Antananarivo
Voiture de Antananarivo

Les malgaches et le malagsy…

Le malagasy est la langue que les malgaches parlent dans la rue et partout. Le malagasy côtoie le français sur les affiches et les pancartes officielle ainsi que les panneaux de circulation. Certaines mêmes sont totalement en malagasy. Aussi pour converser avec ses gens sympathiques il faut connaître un minimun de malagasy par exemple savoir dire Salam pour dire Bonjour ça va? .

Il est important de noter que le madagascar est l’un des pays à avoir une langue nationale. C’est tout le contraire dans nos pays de l’Afrique subsaharienne où le simple fait de choisir un dialecte comme langue nationale fait planer le spectre d’une guerre civile.

Après un séjour inoubliable à Antanarivo l’heure est venu pour les Mondoblogeurs de lever le camp avec le souvenir agréable de la cuisine malgache.

Séjour à Antananarivo : une affaire de viande de zébu au menu

Alerte : Mondoblogueurs à Antananarivo

[MONDOBLOG] à Antananarivo


Récit d’un voyage à Antananarivo : mon premier vol

La vie est faite d’expérience et  l’invitation de Rfi Mondoblog à Madagascar m’a fait vivre une nouvelle expérience. Je vous conterai au fil des jours les faits dont je suis le principal témoin. Mais avant découvrez cette prémière experience que j’ai vécu dans l’avion…

 

Depuis mon jeune âge, j’entendais ma grande mère dire ce proverbe ‘’ Un jeune qui a fait cent villages est plus sage qu’un vieillard qui a vécu 100 ans’’. Je me retrouve un peu dans la peau de ce jeune homme qui a fait 100 villages. Mon métier de reporter à Business 24 Africa, la première chaîne d’informations économique en Afrique m’a fait découvrir plusieurs villes de la Côte d’Ivoire. Et aujourd’ hui je suis à Antananarivo en Madagascar.

 

L’avion ce n’est pas aussi terrible…

 

Cette fois grâce à Mondoblog je connais Madagascar et sa très belle architecture. Oui je sais. Une question légitime taraude votre esprit fouineur ‘’ Comment il a fait pour aller à Madagascar ?’’ J’ai fait comme tout le monde, je suis monté dans un avion. L’avion ce n’est pas comme le train ni comme le gbaka (véhicule de transport en commun à Abidjan)  où on n’a pas droit au minimum respect. Dans l’avion on vous sert des petits plats avec entrée ; résistance et sortie.

J’étais donc assis dans l’avion de Kenya Airways avec pour voisin un ivoirien qui se rendait à Madagascar comme moi. Je le voyais donc très à l’aise je décidais donc de l’imiter en tant que gaou (expression ivoirienne qui qualifie un novice ou une personne qui n’est pas un habitué d’un endroit). Je suivais et appliquais le moindre de ses mouvements. J’aurais pu suivre le conseil du célèbre écrivain africain  Hampâté Bâ  qui disait ceci dans son roman L’étrange destin de wangrin : celui qui pose trop de questions est un emmerdeur mais il ne mourra pas ignorant. Mais que Non ! Je me jouais les connaisseurs et pas question pour moi de demander quoique ce soit à mon voisin.

 

Connaisseur connaît, ignorant ignore…

Mon voisin n’était pas trop bavard et mes tentatives pour briser la glace étaient toutes vouées à l’échec. Soudain le commandant de bord nous demande de mettre les ceintures de sécurité car on est prêt pour le décollage. C’est à ce moment que je vis les mains tremblantes de mon voisin. Il tremblait comme un vieux bananier malmené par le vent. Une petite goutte  de sueur sortait de ses cheveux crépus. Il était accroché à son fauteuil comme un enfant qu’on veut séparer de sa mère. Je compris alors tout le sens de cet autre proverbe de ma grande mère qui disait qu’il ne faut jamais se fier à ce que les yeux nous montrent.  Mon voisin que je prenais pour un connaisseur de l’avion n’était qu’un gaou endimanché comme moi.

A suivre…

 

 

 


L’élection américaine vue par les Ivoiriens

 

Les ivoiriens sont-ils des américains ? Difficile de le dire. Une chose est sûre cette élection a suscité des débats dans tous les milieux en Côte d’Ivoire. Qu’on soit dans un bureau climatisé au Plateau ou dans un grin de thé à Abobo, les discussions tournaient autour de l’élection américaine et la victoire presque certaine de la candidate démocrate Hillary Clinton.  Et pourtant surprise Trump le républicain, nous a tous laissés Hilare…

 

L’élection  présidentielle aux Etats-Unis a suscité beaucoup de réactions dans tous les milieux en Côte d’Ivoire. Qu’on soit à Adjamé, Abobo ou dans la commune cossue de Cocody les avis étaient partagés. Comme on le sait les Africains  précisément les ivoiriens suivaient avec un intérêt particulier les élections américaines.

Certains ne juraient que par le nom de Hillary Clinton qui selon eux étaient plus présidentiable que Donald Trump. D’autres avaient pris fait et cause pour le candidat des Républicains. Ceux là ce sont ‘les prophètes’’ comme N’gana Konaté, journaliste reporter  à la RTI (Radiodiffusion Télévision, Ivoirienne) qui prédisait une victoire éclatante de Donald Trump face à Hillary Clinton. Et puis à côté de ceux là, il y avait les indécis comme le bloggeur ivoirien Daouda Sa majesté Coulibaly qui a fait une publication sur Facebook  où il présageait que Trump aura le vote de la masse et Hillary le vote des grands électeurs.

Tout le monde s’est presque trompé…

Le 09 novembre au petit matin alors que je prenais ma tasse de café à Cocody  au kiosque chez Diallo, le journal de France 24 annonce l’élection surprise de Trump. ‘’Hé le type a gagné quoi, pourtant hier il était  derrière’’ s’exclame le tenancier de la cafette. Cette exclamation traduit la surprise générale de la victoire de Trump.

Donald Trump et Hilary Clinton
Donald Trump et Hilary Clinton

 

La nouvelle de cette victoire de Donald Trump amusait les uns et attristait les autres. La presse ivoirienne n’a pas manqué de s’approprier la victoire du malmené de la presse. Les journaux ivoiriens ont salué cette victoire de Trump. Les journaux réputés proche du pouvoir d’Abidjan (RHDP) ont salué sans grande chaleur la victoire de Trump. Si les journaux proches du parti au pouvoir rient jaune de cette surprise électorale ce n’est pas le cas chez les bleus. Les journaux bleus voient dans la victoire de Donald Trump la main de Dieu. Pour ceux-ci Dieu vient de punir un des soutiens forts du président Alassane Ouattara.

 

Donald Trump Président des Etats-Unis
Donald Trump
Président des Etats-Unis

Ce qu’on peut retenir de cet intérêt des ivoiriens pour les élections américaines, c’est que les ivoiriens sont plus américain que français. Jamais une élection n’avait suscitée autant de passion dans une nation.

Bon vent à Donald Trump.

 

 

 


Jacqueville: le rêve des plageurs

Les plages on en trouve dans tous les pays qui ont une bordure de mer mais aucune de ces plages n’est comparable à celle de Jacqueville. Nous nous sommes rendu là bas et ce que nous avons vu nous a profondément ému.

Plage de Jacqueville
Plage de Jacqueville

 

Nous sommes Dimanche 16 Octobre 2016, il est environ 10 h  lorsque  notre  groupe  excité arrive dans le village de Sassako  un village de la circonscription de Jacqueville.  Ce village a une grande ouverture sur  mer.  Une mer qui se prolonge à perte de vue ‘’ Ah ! Que c’est immense ! ‘’ lance un ami dans le groupe.

La splendeur des cocotiers qui bordent la plage et la douceur du sable de la plage nous font oublier les aspérités du trajet Yopougon – Carrefour Jacqueville.

Bref, Nous sommes à la plage et nous comptons bien en profiter.

A notre entrée sur la plage, un jeune homme se présente à nous comme ‘’ le  commercial de ‘’dauphin beach’’. Il nous propose de venir dans son espace pour 500 frs au lieu de 1000 frs. On se regarde puis on lui donne rendez-vous  le temps de se concerter. Pour la petite histoire, sur les plages  de Côte d’Ivoire, des particuliers détiennent des espaces sur la plage dans lesquelles ils proposent divers services ‘’ chaises, tables, boissons alcoolisées, sucreries et douches. Tout pour le confort du plageur.

Quelques minutes après moult concertation et repérage, nous décidons de partir à ‘’dauphin beach’’.

La mer de Jacqueville n’a rien à voir avec la mer de Grande Bassam. La mer de Jacqueville est fougueuse, entraînante et envoutante tandis que celle de Bassam est calme, douce et majestueuse. Depuis les  douloureux évènements de Bassam les ivoiriens se sont dirigés vers Jacqueville le temps de reprendre confiance à la plage de l’ancienne capitale de Côte d’Ivoire.

En attendant, Jacqueville accueille chaque Week-end des centaines de plageurs qui viennent de Yopougon, Anyama, Attécoubé et Adjamé. ‘’Pas la peine de chercher loin ce qui est tout près ‘’ semble être la nouvelle réflexion des friands de plage.

L’eau est intéressante et les jeunes filles et garçons n’hésite pas à plonger dans les vagues blanches de la mer. Les éclats de rire et les pas de danses esquissés ça et là réveillent les bons souvenirs. On aperçoit deux éléments des forces républicaines de Côte d’Ivoire qui se font discret. Cette présence des forces armées rassure tout le monde.

Pendant que certains jouent dans les vagues  d’autres savourent la fraîcheur de la plage en prenant des boissons fraîches. Tout ça sous l’œil vigilant du maître nageur  qui veille au grain. ‘’On ne sait jamais’’  quelqu’un peut se noyer.   Aux environs de 17 heures, le maître nageur parcours toute la plage au trot en disant aux nageurs ‘’Remontez, remontez la marée est haute ‘’. Pour le signifier aux nageurs, il plante un drapeau rouge.

Le soir  notre groupe quitte la plage. La fatigue se lit sur les visages mais tout le monde est heureux.  Je vous invite à venir  découvrir la plage de Jacqueville et je vous assure que vous direz la même chose que moi ‘’Jacqueville  c’est super cool’’.


L’histoire des sobriquets des Présidents Ivoiriens

 

La Côte d’Ivoire du haut de ses 56 ans à connu en cinq décennies, cinq présidents qui ont marqué sa jeune histoire.  Chaque Président a eu des affinités avec le peuple ivoirien. Le peuple ivoirien on le sait bien, aime donner de petits noms à ses présidents pour exprimer son affection à ceux-ci.

Il était une fois Papa Houphouët…

Felix Houphouet Boigny Premier president de la Côte d'Ivoire
Felix Houphouet Boigny
Premier president de la Côte d’Ivoire

 

Papa Houphouët était le premier président de la Côte d’Ivoire, il présida le destin de la Côte d’Ivoire de 1960 à 1993.  Papa Houphouët, comme l’appelait les ivoiriens était gentil et attentionné avec ses enfants (le peuple). Houphouët s’était battu, faisant des pieds et des mains, pour accorder l’indépendance  à ses enfants. Il est ainsi considéré comme le père de la nation. C’est tout naturellement que le peuple l’avait baptisé ‘’ Papa Houphouët’’ ou ‘’le vieux’’  à cause  de ses proverbes qu’il aimait utiliser pour illustrer ses propos. Le président avait des proverbes célèbres comme ‘’La paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement’’. C’était sa signature, on peut le dire. On se souvient du proverbe qu’il avait utilisé pour recevoir Laurent Gbagbo (l’opposant acharné d’Houphouët)  qui revenait d’exil. Il avait dit ‘’ l’arbre ne se fâche jamais contre l’oiseau ‘’ l’arbre c’est la Côte d’Ivoire  et l’oiseau c’est Laurent Gbagbo. La Côte d’Ivoire l’aimait et tout le monde se reconnaissait en lui.  A sa mort en 1993, la Côte d’Ivoire se sentit orpheline.

N’Zuéba le digne héritier…

Henri Kona Bedié President de la république de Côte d'Ivoire (1993-1999)
Henri Kona Bedié
President de la république de Côte d’Ivoire (1993-1999)

 

Au lendemain de la mort du ‘’vieux’’, son héritier, que dis-je son dauphin constitutionnel, Henri Konan Bédié prit la relève. Les ivoiriens, en souvenir du ‘’vieux’’ l’acceptèrent  sans broncher. Henri Konan Bédié s’employa à faire oublier le vieux à travers des actes et des actions. Il oublia d’aimer le peuple comme le faisait le vieux. Et le peuple chercha un petit nom pour l’héritier du ‘’vieux’’. Les journalistes ont fini par trouver le petit nom de l’héritier et l’ont soufflé au peuple. Son nom était  ‘’N’zuéba’’. N’Zuéba c’est un nom Baoulé (une des 60 ethnies que compte la Côte d’Ivoire). Le peuple ne connaissait pas le sens de ce nom mais ça lui faisait rire de dire et répéter  ‘’N’zuéba !’’  , ‘’Hé ! N’zuéba vraiment c’est pas la peine’’.  C’était une manière pour le peuple de se consoler  de cette frustration. N’zuéba géra le pays de 1993 à 1999.

Un matin un vent de changement avait bouté N’zuéba hors du pouvoir.

Guéi Robert , le balayeur Balayé…

Guéi Robert Président de la republique de Côte d'voire (1999-2000)
Guéi Robert
Président de la republique de Côte d’voire
(1999-2000)

Un matin de Noel 1999 le Général Guéi Robert prit le pouvoir sans effusion de sang. Il ne laissa même pas la primeur au peuple de lui donner un nom. Il convoqua les journalistes et se baptisa devant toutes les plumes et caméras ‘’le Balayeur’’. Guéi Robert prétexta que Henri Kona Bédié dit N’zuéba avait salit la maison Côte d’Ivoire. Il s’était investit d’une mission celle de balayer la maison. Le Général d’armé reconverti en balayeur ne voulait pas garder le pouvoir, il voulait juste nettoyer la maison et installer un nouveau locataire. C’était le cadeau de Noel des ivoiriens.

Après avoir nettoyé la maison, le Balayeur refusa de passer le pouvoir le pouvoir à l’opposant historique Laurent Gbagbo qui attendait son heure.  Le natif de Kabakouma (un village de l’ouest de la Côte d’Ivoire) fut balayé par la colère du peuple qui ne toléra pas la trahison du Général. Le Général balaya la maison Côte d’Ivoire du 24 Décembre 1999 à Octobre 2000.

Laurent Gbagbo ou le Woody de Mama…

Laurent Gbagbo Président de la République de Côte d'Ivoire (2000-2011)
Laurent Gbagbo
Président de la République de Côte d’Ivoire (2000-2011)

Laurent Gbagbo arriva dans une maison mal balayé par ‘’Le balayeur ‘’.  Le peuple donna à Gbagbo ce qui est à Gbagbo en allant prendre le pouvoir dans la rue. Gbagbo connaissait le peuple, il avait vécu la misère, la prison et toute sorte d’humiliation avec le peuple. Le peuple le baptisa ‘’ Woody’’ ce qui signifie ‘’vrai garçon ‘’.

On l’appelait encore ‘’Séplou’’, le nom d’un bel oiseau chez les bétés (une des 60 ethnies que compte la Côte d’Ivoire).  Ces noms flatteurs exprimaient la relation parfaite entre le peuple et son dirigeant.

Cependant Gbagbo Laurent avait aussi droit aux surnoms de ses adversaires politiques. Certains l’appelaient ‘’le machiavel des lagunes’’ tant il le trouvant inconstant dans ses prises de positions.  D’autres le surnommaient ‘’Kouglizia’’, le nom d’un oiseau qui sème le malheur partout où il passe.  Gbagbo Laurent ‘’l’enfant du peuple ‘’  est on peut le dire adulé par le peuple. Malgré son séjour à la Haye, l’homme est toujours apprécié par une grande partie de la population ivoirienne.

ADO, Le Bravetchê…

Alassane Ouattara Président de la République de Côte d'Ivoire (2011- Aujourd'hui)
Alassane Ouattara
Président de la République de Côte d’Ivoire (2011- Aujourd’hui)

Le dernier président de la Côte d’Ivoire est de loin celui qui à eu un surnom fait sur pièce à partir de son nom. Il se nomme Alassane Dramane Ouattara, l’homme se projetant en président de la république de Côte d’Ivoire a laissé ses communicateurs choisir un nom qui parle au peuple. Eurêka ! Un acronyme,  ADO. Oui le peuple n’à qu’à l’appeler ADO. Et voilà comment commença l’aventure ADO avec le peuple de Côte d’Ivoire. Hai par les uns et adulé par les autres ADO a finit par prendre le pouvoir après une élection aux allures de guerre. Ce n’est finalement qu’après un troisième tour qu’on a appelé ‘’la bataille d’Abidjan’’ que l’homme providentiel  exerce le pouvoir. Son combat politique plein de coup d’éclats et d’incidents lui ont valu d’être baptisé par ses militants ‘’Bravetchê’’, le héros. Ses adversaires politiques le nommaient ‘’ Bandit tchê’’  chef  Bandit.

Nous avons fait le tour de  nos cinq Présidents qui ont filé le parfait amour avec le peuple pour certains et une relation compliquée pour d’autres avec le peuple. Les sobriquets des présidents ivoiriens sont intimement liés à l’histoire de la Côte d’Ivoire. Nous aurons l’occasion de parler de d’autres acteurs politiques de notre cher pays.

 

Tchelina SORO

 

 


Incertitude constitutionnelle

Que cache la nouvelle constitution ivoirienne? Bien malin est celui qui pourrait le dire.

Le problème c’est que personne ne sait et les rédacteurs de la nouvelle constitution ne semble pas pressé de faire connaître le contenu.

Pourtant, Les cadres du camp présidentielle commence à sillonner tout le pays pour obtenir le  »oui »au référendum.

Ainsi donc, on prépare le peuple à dire oui à une constitution qu’elle ne connaît pas.

L’opposition ivoirienne s’enflamme…

La classe politique est agitée à l’annonce de cette réforme constitutionnelle qui s’est transformée en une nouvelle.  On entend des slogans anti-constitutionnel:  »Non à une constitution CEDEAO »,  »La Côté d’ivoire n’a pas besoin d’une nouvelle constitution  ».

Certains hommes politiques exhortent le peuple à faire barrage à cette nouvelle constitution en votant  »Non »

À priori,  le gouvernement et l’opposition savent de quoi parle cette constitution. Tous sauf le peuple.

Et si le problème était ailleurs…

Le peuple ivoirien et sa classe politique s’inquiètent pour une seule raison:LE 3ème MANDAT.

On le sait, nos dirigeants africains ne se contentent jamais d’un seul mandat renouvelable une seule fois. Ils en veulent toujours plus. Regardons au Tchad avec Idriss Deby, au Congo RDC avec Katia ou au Gabon avec Ali Bingo.

Ces exemples précités justifient la peur des ivoiriens et celle de l’opposition politique qui voient d’un oeil méfiant ce désir du président Alassane Ouattara de modifier la constitution de 2000.

Les esprits s’échauffent avant le 30 Octobre prochain  date du référendum.

En attendant le référendum le camp présidentiel reste sourd et miel dans le secret constitutionnel.

 


BAZIE ET LA NYMPHOMANE ( 1 ère partie)

 

Bazié est un personnage atypique qui a l’art de se mettre dans des situations complexes. Mais heureusement pour lui, il parvient toujours à se sortir au grand soulagement de tous nos lecteurs. Cette semaine Bazié a fait la rencontre d’une jeune dame de laquelle il s’est épris. Cette jeune dame a un appétit sexuel qui ne dit pas son nom mais Bazié s’emploie à trouver comment la satisfaire…

 

Les femmes, Bazié pensait les connaître, il en avait connu des noirs, des jaunes, des rouges des laides, des jolies, des gentilles, des méchantes, des rousses, des brunes, des femmes de toutes sortes, des femmes de tout calibre mais pas une comme Matou.   Matou était inégalable dans l’art du lit. Matou ne se rassasiait jamais et si cela ne tenait qu’à elle Bazié n’irait pas au travaille, elle le préférait vautrer dans ses pagnes. Bazié s’était donné comme challenge de satisfaire Matou.

Mais comment Bazié avait rencontré Matou? C’était toute une histoire. Matou avait été donné en Mariage à un vieillard à l’âge de 16 ans parce que son père voulait éviter qu’elle lui ramène un enfant à la maison comme ses sœurs aînés. Matou n’avait pas osé désobéir à son père, elle avait rejoint son mari. Matou était une coépouse exemplaire. Elle respectait tout le monde seulement mais elle avait un petit défaut. Son défaut, elle aimait beaucoup les parties de jambes en l’air et cela le vieillard ne pouvait supporter. Au tout début du mariage le vieillard avait apprécié l’appétit sexuel de Matou, cela lui rappelait ses escapades de jeunesse. Ah mais le temps passé ne revient plus. Voilà le vieillard en avait assez. Matou faisait appeler le vieillard chaque fois que l’envie de faire un tour au septième ciel lui prenait. Elle le cherchait quand il était parmi ses pairs même quand il était au champ. Un beau jour le vieillard décida de répudier Matou prétextant que ‘’ cette petite fille là voulait sa mort’’ sans plus d’explication. C’est ainsi que Matou avait quitté son premier homme à 16 ans. Elle cherchait donc un autre homme pour satisfaire sa libido extraordinaire.

C’est au cours d’une causerie dans un point de vente de Koutoukou (une boisson forte qu’on trouve dans les cabarets en Côte d’Ivoire) endroit dont Bazié était un habitué   qu’il rencontra Matou venu aussi prendre un verre de koutoukou. Elle écouta Bazié vanter ses prouesses au lit. Toute chose qui intéressa Matou.

Le même soir Matou avait déménagé chez Bazié qui était jusque là célibataire. Matou ne ratait aucune occasion de faire Bagatelle. Le matin avant le réveil bagatelle, A midi avant la sieste bagatelle, Le soir avant de dormir bagatelle, pendant la nuit bagatelle. Bazié maigrissait à vu d’œil et Matou prenait des formes et des allures, elle brillait comme une mangue trempée dans de l’huile. Pour gérer cette situation Bazié avait trouvé une solution miracle. Celle qui allait calmer Matou…A suivre.

 

SORO Tchelina


Indépendance

 

La Côte d’Ivoire, à l’instar de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest, va célébrer ses 56 ans d’indépendance. Après cinq décennies, la nouvelle génération d’Africains ne croit plus à l’indépendance acquise par les luttes ou les négociations des pères de nos nations. Ce texte en parle avec éloquence. Indépendance dans la décadence.

 

Indépendance, dépendance

L’Afrique chante et danse aux dépends de ses dépendances

Les dirigeants africains dansent autour de leurs fortunes

Les peuples africains pensent à leurs infortunes

Indépendance acquise aux prix du sang et de la sueur

 

Indépendance gaspillée à coup de démocratie dictatoriale, de peur et de mensonge

Par des politiciens égoïstes et corrompus

Par des soldats et policiers qui ne connaissent que le langage des armes

Par des fonctionnaires qui manquent de patriotisme

Par des jeunes chômeurs à vie qui ont perdu tout espoir

 

CI

Indépendance des peuples hantés par le désespoir

Personne pour essuyer les yeux du peuple rempli de larmes

Le panier de la ménagère n’est pas indépendant

Indépendance, cadence

Bruits de bottes et tirs d’armes hantent le quotidien des peuples indépendants

Qui, plongés dans la guerre et la famine, perçoivent l’indépendance comme une utopie

 

Indépendance, tendance

Pays africains et dirigeants avertis rêvent émergence pour leurs peuples

Émergence dans l’indépendance

Émergence dans la dépendance

Peuples et dirigeants africains chantent et dansent

 

Jean-Paul SORO