Charles Lebon

Togo/Grève du sexe : Les Femmes Togolaises serrent les cuisses

Caricature de Liberte-togo.com

Au Togo à partir de ce lundi jusqu’à la fin de la semaine plus de joie nocturne dans les lits. La raison, c’est Mme Isabelle Améganvi, deuxième vice présidente de l’ANC, membre du Collectif « Sauvons le Togo » qui la donne : « Nous appelons toutes les femmes à priver leur mari de sexe pour une semaine, à compter de lundi. C’est pour nous une manière de contraindre tous les hommes (…) à s’investir davantage dans la lutte menée par le collectif Sauvons le Togo (CST) depuis plusieurs semaines ».

Ces propos sont tenus lors du meeting qui a sanctionné une énième grande marche du Collectif « Sauvons le Togo » ce samedi dans les rues de Lomé.

Au cours de cette même semaine les marches suivies de sit-in prévues par le Collectif « Sauvons le Togo » a été une fois encore sévèrement réprimer par le régime de Faure Gnassingbé avec un lourd bilan d’une centaine de blessés et un total de 125 personnes arrêtées. Désormais le Collectif réclame ouvertement le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir. C’est donc dans un bras de fer plus tendu avec le pouvoir qu’Isabelle Améganvi annonce cette grève du sexe qui a capté l’attention de presque tous les grands medias et continue par faire des vagues sur les réseaux sociaux.

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TOGO : Le CST retourne à Déckon, Le Pouvoir a la trouille

Le Collectif « Sauvons le Togo » renouvelle son appel au peuple togolais à un triduum de manifestation ces 21,22, et 23 Août contre les manœuvres ténébreuses avec lesquelles le régime de Faure Gnassingbé compte organiser et voler les prochaines élections législatives.

Cette manifestation se veut une réédition de celle tenue les 11, 12, 13 Juin dernier et qui s’est soldée par une violente répression suivie de plusieurs arrestations y compris les leaders de cette coalition.

Le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) appel donc une fois encore le peuple togolais à faire massivement le déplacement afin d’exiger et d’obtenir les conditions transparentes des prochaines élections, seules solutions pour rompre avec le cycle « Election-Violence-Dialogue ».

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TOGO/Nomination : Le nouveau premier Ministre est un « Caméléon politique »

 Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu  ministre du Commerce et de la Promotion du secteur privé dans le gouvernement démissionnaire de Houngbo, a été nommé Premier ministre jeudi soir par le chef de l’Etat.

« M. Ahoomey-Zunu,54 ans, a été successivement secrétaire administratif de la Commission Nationale des droits de l’homme, membre de la Commission des droits de l’homme de l’Assemblée Nationale, membre et président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), ministre de l’Administration territoriale, secrétaire général de la présidence et depuis mars 2011, ministre du Commerce et de la Promotion du secteur privée. Il a longtemps milité à la CPP, le parti fondé par Edem Kodjo », peut-on lire sur le site gouvernemental RepublicofTogo.

Pour apprécier le parcours politique du nouveau locataire de la primature voici ce queFarida Nabourema, une internaute togolaise écrit :

« Mr Ahoomey-Zunu, le politicien « exemplaire » qui sert partout ou mangement se trouve membre fondateur de l’UTD avec Edem Kodjo. Il abandonna son compagnon de misère pour le CAR de Me Agboyibor lors des jours glorieux de ce parti. Ayant réalisé que le « mangement » avait démangé du CAR, il retourna chez son ancien compagnon Edem Kodjo pour militer au sein du CCP avant d’être nomme secrétaire général a la présidence de Faure Gnassingbé par son nouvel employeur. »

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TOGO/Sanctions : Le régime de Faure joue les bons élèves

Des policiers dans les couloirs de la villa de Jean-Pierre Fabre

Ce 14 juillet, tandis que la France célébrait sur les champs Elysées la« dame Liberté », celle-ci sous nos cieux, était une fois encore embastillée.

En effet comme d’habitude et d’arbitraire, la marche hebdomadaire du FRAC (Front Républicain pour l’Alternance et le Changement) fut empêchée sans quelle ne soit interdite par les autorités. Jean-Pierre Fabre, après qu’il ait été reçu à l’Elysée doit subir encore une assignation à résidence. En fait il est devenu un prisonnier de tous les samedis. Cette incongruité, dans une république est devenue si normal, trop normal, qu’aucune parti frère de l’opposition n’a élevé la voix pour condamner de tels agissements du régime de Faure Gnassingbé, qui violent notre Constitution.
Toutefois dans cette anormalité normale, il y a eu un pas de plus inacceptable qui fut franchi : les portes de la maison de Jean-Pierre Fabre furent défoncées. Tous ceux qui étaient présents à l’intérieur furent passés à tabac par les forces de l’ordre. Nous pouvons même voir sur les photos, des hommes en tenues qui se permettaient une ballade punitive dans la villa du leader de l’opposition. Jean-Pierre Fabre lui-même lors d’une interview accorde a la RFI, racontait les faits : « Ils ont envoyé des grenades lacrymogènes dans mon domicile, ça a duré à peu près 3 heures 30, relate l’opposant. Après ils sont rentrés dans mon domicile en fracassant le portail d’entrée. Ils sont rentrés, ils ont tabassé les gens qui étaient dans la maison. Ils sont rentrés dans la maison voisine, ils ont saisi les motos, ils ont à nouveau passé les gens à tabac, il y a eu beaucoup de blessés et ils ont arrêtés des jeunes. C’était d’une violence incroyable. »

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Togo/Démission : Le Premier Ministre Gilbert Houngbo plie ses bagages

Le Premier ministre du Togo, Gilbert Houngbo, a présenté ce mercredi sa démission et celle de son gouvernement au chef de l’Etat Faure Gnassingbé.

Le président Faure Gnassingbé a félicité M. Houngbo pour la qualité de la gestion du travail gouvernemental et l’a chargé d’expédier les affaires courantes.

Une source officielle citée par le site gouvernemental Republicoftogo précise :

« Dans la nouvelle phase qui s’ouvre,  avec la préparation des élections législatives, il est important que tous les courants représentatifs de la société togolaise soient associés à la gestion des affaires publiques ».

« Des consultations seront engagées par le Chef de l’Etat afin que tous ceux qui le souhaitent apportent dans un esprit constructif leur contribution à la consolidation de la relance économique et à l’affermissement  de l’Etat de droit et d’une démocratie consensuelle, ouverte à tous », ajoute la même source.

Gilbert Houngbo avait succédé à Komlan Mally en septembre 2008.

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Togo : L’ambassade de France, témoin de la violence exercée sur les manifestants

Les devantures de l’ambassade de France ont été le lieu ce jeudi d’une violente répression exercée par les forces de l’ordre sur les manifestants à l’appel du Collectif « Sauvons le Togo ».
Déjà tôt dans la matinée, le terrain de sport « Bèniglato » situé en plein cœur de Lomé, où devrait se tenir le meeting d’information du Collectif a été entièrement bouclé par les forces de l’ordre.
Les premières échauffourées avaient commencées autour du lieu de rassemblement dès les premières heures de l’après-midi. Devant l’ampleur de cette énième répression, les manifestants décidèrent de se rendre à l’ambassade de France certainement pour que la France de François Hollande ne se dise ignorante du non-droit qui règne au Togo.

Mais si l’un des objectif des manifestants serait de se sentir en sécurité pensant que le régime de Faure aura du retenu face aux dizaines de cameras qui bordent la clôture de l’ambassade, ils se seraient royalement trompés.
En effet c’est devant cette ambassade que la répression de ce jeudi a connu toute son ampleur : des tirs nourris de gaz lacrymogènes et des distributions de coups de matraques à tout vent. On compte plusieurs blessés.
Rappelons que déjà le vendredi passé, le gouvernement a publié un mémorandum dans lequel, en violation de la Constitution, il interdisait toutes les manifestations du Collectif « Sauvons le Togo ».

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Le régime de Faure face à la « rue » : le CST annonce de nouvelles manifestations

Après deux semaines de tensions, de manifestations, de répressions, d’intimidation, d’arrestations, le collectif « Sauvons le Togo » revient à la charge avec un programme de contestations qui s’étend sur toute l’étendue du territoire :

  • Meeting d’explication à Lomé, le dimanche 1er juillet 2012, à partir de 14H 30, au Stade Terrainvi de Bèniglato ;
  • Meetings d’explication les 06, 07 et 08 juillet 2012, dans les préfectures du golfe, des Lacs, de Vo, du Bas Mono, de Haho, de Yoto, de Zio, d’Agou, de l’Ogou, de l’Anié, de Sotouboua, de Tchaoudjo, de Tchamba, d’Assoli, de la Kozah, de Bassar, de Cinkassé, de Tone et de l’Oti ;
  • Marches suivies de sit-in les 10, 11, 12, 13, 14 juillet 2012, à Lomé, Aného, Tsévié, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara, Dapaong.

Le Collectif revient aussi sur le bilan des répressions des manifestations du 12, 13 et 14 juin 2012 par le régime de Faure Gnassingbé :

  • 2 morts : il s’agit de Madame AMEKOUDJI Améyo Yvonne Mariette à Lomé et Monsieur DAGBE Yao Komlanvi à Sokodé.
  • 119 blessés dont 52 cas graves,
  • 78 cas d’interpellations dont 54 personnes déférées à la prison civile de Lomé,
  • des saisies de biens et dégâts matériels

Voici l’intégralité du communiqué

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Togo : l’ex président de l’Assemblée nationale arrêté

Dans un article récent à propos des manifestations qui secouent la capitale togolaise, je faisais un zoom sur un leader de l’opposition, Agbéyome Kodjo, qui escaladait les murs afin d’échapper aux violences des forces de l’ordre.
Cet homme, actuellement président de l’OBUTS, ancien premier-ministre, ex président de l’Assemblée nationale, vient d’être arrêté par la gendarmerie qui a pris soin de défoncer les portes de sa maison. Cette arrestation est une énième démonstration d’un Etat de non-droit qui règne dans cette république singulière et bananière.

En effet selon la Loi organique déterminant le statut des anciens présidents de l’Assemblée nationale, en son Article 10, « Aucun ancien président de l’Assemblée nationale ne peut être poursuivi ou arrêté en raison des faits délictuels par lui commis qu’avec l’autorisation de l’Assemblée nationale, obtenue après une délibération spéciale votée à la majorité absolue des ses membres ».

Les manifestations prévues ce matin dans la capitale togolaise tout comme celles de la semaine précédente sont en cours de répression.

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Togo : le CST maintient la pression


Les événements se sont très vite déroulés la semaine dernière dans la capitale togolaise. Les manifestations prévues par le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) les 12, 13, 14 juin ont été réprimées dans le sang, occasionnant plusieurs blessés aussi bien dans le camp des forces de l’ordre que de celui des manifestants.

Mais les faits ne se sont pas arrêtés à ce niveau. Pendant toute la semaine, les forces de l’ordre et des hommes  en civil circulant en voitures banalisées ont procédé à des arrestations arbitraires

Voulant mettre fin définitivement à cette vague de protestations, les autorités ont cru bon d’interpeller les leaders du CST. Ainsi dans la journée du 16 juin, Me Zeus AJAVON, Me Raphaël KPANDE-ADZARE et Me Gil-Benoît AFANGBEDJI respectivement coordinateur, rapporteur général et trésorier adjoint du Collectif « SAUVONS LE TOGO » de même que certains de ses membres notamment Edem ATANTSI de l’ANC, Pédro AMOUZOU et Ferdinand AYITE de SOS Journaliste en danger, ont été arrêtés par le Capitaine AKAKPO du Service de Renseignement et d’Investigation (SRI) et détenus à la gendarmerie nationale « au motif qu’ils seraient les commanditaires des violences qui ont émaillé les manifestations réprimées du 27 avril 2012 et celles des 12, 13 et 14 juin 2012 ». Ils ont finalement été mis en liberté provisoire ce dimanche aux environs de 19H30 et doivent comparaitre devant les tribunaux le mercredi 20 juin 2012.

Si le but de ces arrestations et intimidations était de mettre un coup de frein à ces manifestations populaires, il semblerait que le gouvernement ait échoué.
Dans un communiqué publié au lendemain de la remise en liberté provisoire de ces leaders, le CST publie un communiqué dont le titre annonce déjà la couleur : APPEL A LA MOBILISATION CITOYENNE CONTRE LES DERIVES ANTI-REPUBLICAINES.

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Togo : synopsis de sortie de crise

Une réflexion sur l’ampleur de cette manifestation me rappelle deux articles que j’avais écrit : L’avenir de mon pays semble sombre et Malaise dans la cité. Je concluais le dernier article par ces mots : « ces évènements […] sont des signes de l’échec d’une gestion quarantenaire et caduque du bien commun qu’est le Togo, et présagent des lendemains incertains pour notre pays si Faure et ses druides politiques ne prennent pas la mesure de la soif de changement et d’alternance qui anime le peuple togolais ».

Moins d’un mois après cette conclusion, nous assistons à une contestation populaire suivie d’une répression aveugle du régime de Faure Gnassingbé perpétuant ainsi la logique qui a animée les 37 ans de règne sans partage de feu son père Gnassingbé Eyadema.

Des 52 ans d’indépendance du Togo , le clan Gnassingbé et les thuriféraires qui le maintiennent en vie peuvent se glorifier d’en détenir 49. Puisque déjà en 1963, le père de l’indépendance et de la nation togolaise, Sylvanus Olympio, fut sauvagement assassiné par une soldatesque au solde de l’ancienne colonie.

Disons donc cinquante (50) ans de règne dynastique d’un clan au pouvoir mais qui plus est maintient le peuple dans la misère, le mensonge et la répression.

Le mal togolais, pour le résumer simplement puisqu’il est simple, est un problème de confiscation du pouvoir.

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« Occupy Lomé », une cyber-contestation active

Les trois jours consécutifs de manifestations prévus par le « Collectif Sauvons le Togo » ont été marqués par une violente répression de la part des forces de l’ordre. Pour les deuxième et troisième journée, le CST dans un communique fait le bilan ci-après : « 54 blessés dont 24 graves dans la journée du 12 juin 2012, 65 blessés dont 32 graves ; Arrestations : 15 personnes arrêtées le 12 juin 2012, 63 personnes le 13 juin 2012, dont une douzaine au sein de l’église saint Augustin d’Amoutivé ».

Au moment où je mets en ligne cet article, on peut considérer ce bilan comme provisoire car les arrestations et enlèvements continuent dans la capitale togolaise.

La mobilisation médiatique, un acquis de la mobilisation

L’importance de cette mobilisation et l’ampleur de la répression ont fait réagir la plus part des médias internationaux et africains qui d’habitudes restent sourds à moins qu’il y ait plus de 500 morts comme en 2005 à l’accession au pouvoir de Faure Gnassingbé.

De même, la diplomatie française, chose rarissime envers notre pays, a condamné cette répression dans un communique du Quai d’Orsay «Nous condamnons toutes les violences ainsi que leur instrumentalisation. Le maintien d’un dialogue constant, dans le respect de tous, peut seul permettre l’apaisement de la vie politique au Togo », a affirmé le porte-parole du ministère des affaires étrangères Bernard Valéro.

Cette mobilisation médiatique est surtout due à l’activiste des utilisateurs de réseaux sociaux et blogs togolais.

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« Occupy Lomé » deuxième jour

Je vous présente la déclaration qui a sanctionné la conférence de presse tenue ce 13 juin par le «Collectif Sauvons le Togo».

Cette déclaration fait suite à la répression violente des manifestants par les forces de l’ordre en ce deuxième jour, alors qu’ils occupaient le centre commercial de Lomé Dékon. Cette déclaration fait brièvement le bilan de la journée et annonce une nouvelle série de manifestations.

Voici l’intégralité de la déclaration:

CST-DECLARATION Liminaire conférence de presse du 13 JUIN – 13 JUIN 2012 DECLARATION LIMINAIRE

Le mercredi 13 juin 2012, le « Collectif Sauvons le Togo » a poursuivi le deuxième jour d’une série de manifestations qui ont débuté le 12 juin 2012.

Ce matin, aux environs de 9 heures, les agents de sécurité positionnés du côté ouest du carrefour Deckon, ont subitement et sans motif, chargé à coups de tirs de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc de type non conventionnel dans le cadre du maintien d’ordre, la foule de manifestants dont la majorité avait passé la nuit au carrefour. Les manifestants ont été poursuivis dans les ruelles et maisons environnantes ainsi que dans la cour de l’église saint Augustin d’Amoutivé.

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« Occupy Lomé »: zoom sur un opposant

L’homme que vous voyez porté par les jeunes, escaladant les murs, est le président du parti politique d’opposition OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire)

Il raconte sur son mur Facebook les circonstances qui expliquent cette image : « Je suis sain et sauf et plus que jamais déterminé à en finir avec le despotisme archéologique qui régente la vie des Togolais. Alors que rien ne prédisposait à la résurgence de la violence, des soldats anti-républicains, au service des conservateurs, ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les manifestants à cent mètres du Carrefour de Dékon. Poursuivi, j’ai dû me retrancher dans une maison où un soldat a eu l’outrecuidance de me poursuivre en tirant à ma suite des coups de gaz lacrymogène. Il a fallu trouver un autre refuge, et je me suis découvert des qualités d’athlète olympique en franchissant non sans risques et blessures un mur très haut. »

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« Occupy Lomé » : le communiqué du collectif « Sauvons le Togo »

Dans un communiqué, le CST dresse un bilan de la première journée des 3 jours consécutifs de manifestations contre l’adoption non-consensuelle du code électoral et le non respect des droits de l’homme.
Le mouvement de protestation qui consiste en un sit-in permanent les 12, 13 et 14 juin est désormais connu sous le nom d’ « Occupy Lomé ».

Vous pouvez  suivre ce mouvement à travers Twitter avec un hashtag du même nom : #occupylome

Voici l’intégralité du communiqué :

Le mardi 12 juin 2012, le collectif « Sauvons le Togo» a débuté une série de manifestations, régulièrement déclarées et actées par le président de la délégation spéciale de la commune de Lomé, autorité compétente habilitée par la loi.

Aux environs de 8 heures, sous une pluie battante, des centaines de milliers de Togolais se sont rassemblés à Bè-Gakpoto, lieu de départ de la marche, tandis que d’autres ont pris d’assaut, à partir de 10 heures, le carrefour Dékon, lieu prévu pour le sit-in.

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Togo : un code électoral non-consensuel

 

Ces 12, 13, 14, juin, le « Collectif Sauvons le Togo » (CST) entend par une série de manifestations « arracher » au pouvoir de Faure Gnassingbé, le retrait pur et simple de l’adoption non-consensuelle du code électoral par l’Assemblée nationale acquise à sa cause, avec l’appui de l’ex-parti d’opposition de Gilchrist Olympio l’UFC, le 25 mai dernier.

Cette adoption unilatérale du code électoral est, selon le CST, une « violation flagrante » du Protocole A/SP1/12/01 sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au protocole de la CEDEAO relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité. Celui-ci stipule au point 1 de son article 2 qu’« aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques ».

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Des couilles de Zuma

A gauche, The spear de Brett Murray. Cette toile a été exposée deux semaines à Johannesburg, puis retirée après avoir fait l’objet d’une grosse controverse.

 

Le pénis gouverne l’histoire. Telle est la conclusion vers laquelle on peut prudemment ou imprudemment s’aventurer si on est un apprenti sorcier de Hegel en mutation chez Freud en s’intéressant à la phénoménologie du pénis -…hum!- dans les rapports interhumains sur la planète Terre et surtout dans les palais présidentiels en Afrique noire.

Il est tout à fait vrai que le pénis, ah…le sacré pénis, a une histoire, une très longue histoire qui a toujours mis à mal la sérénité des villages, des communautés où les vieux gardiens des us et coutumes ne s’empêchent pas parfois de mêler à leur sagesse des vices érotiques. Ces vieux, ces anciens, le jeune prophète Daniel, dans l’affaire de Suzanne, les interpelle rudement: « vous qui avez vieilli dans le mal » Daniel 13 :1-64.

Dans le jeu des rapports interhumains, le pénis, que dis-je, le pénis et les couilles, la libido diront les freudiens non seulement a toute sa place mais se révèle aussi comme l’élément essentiel de ce jeu. Même si les pauvres, qui n’auraient de distraction que le sexe, pouvaient être nonchalamment pointés du doigt, il n’en demeure pas moins que la dialectique du pénis – se construit au mieux dans les couches les plus aisées, chez ceux qui ont le lait et l’argent du lait, chez ceux qui ont toutes les pointures féminines du quartier. Une dialectique qui trop souvent se hisse au sommet de nos États.

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Malaise dans la cité: retour sur l’actualité togolaise

Tandis qu’au Sénégal, le peuple passait outre les valeurs traditionnelles africaines en arrachant le tabouret, ce précieux tabouret présidentiel, au dessus duquel était assis le vieux sage Wage, tandis quele peuple francais nous démontrait que même avec les urnes, son âme est profondement révolutionnaire, tandis qu’au Mali et en Guinée-Bisseau, les armées africaines nous confirmaient qu’ils sont des handicaps pour l’expression souveraine des peuples, le Togo, petit pays mais grand par ses hommes, ne cesse de souffrir d’un malaise essentiellement dû à sa situation socio-politique.

Pour vous permettre de faire une idée sur la situation, je vous présente par cet article quelques évènements clés de l’actualité de ces derniers mois qui décrivent mieux la situation délétère au Togo.

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