Félix

Matata Ponyo: « RDC, eldorado des investissements »

Matata Ponyo Mapon, Premier ministre de la République Démocratique du Congo (RDC) invite les entreprises françaises à investir dans le pays. C’était au cours du lancement officiel de la Semaine française qui s’est tenue du 26 au 31 mai dernier à l’Institut français que le chef du Gouvernement congolais s’est exprimé ainsi en estimant que les entreprises françaises ont opéré un bon choix en prenant l’initiative d’investir dans ce pays où « il fait beau investir ».

Siège C.C.I.F.C à Kinshasa (Google)
Siège C.C.I.F.C à Kinshasa (Google)

Dans une ambiance conviviale, Matata a félicité l’ambassade de France et la par la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise (C.C.I.F.C) qui se sont investi pour cette initiative qui témoigne, selon lui, d’une vraie vision de l’avenir des relations économiques entre les deux pays ainsi que du dynamisme observé dans ce secteur.

Il a affirmé par ailleurs que son gouvernement n’a cessé d’œuvrer  pour l’amélioration du cadre des affaires en RDC en soulignant que, désormais, cela est déjà chose faite.

Entre autres les raisons qui garantissent les investissements dans ce pays, le premier ministre congolais a cité la stabilisation du cadre macro-économique, l’inflation totalement maîtrisée et la stabilité du franc congolais (monnaie nationale) depuis quatre ans.

Dans ce cadre, il a indiqué que son pays entre actuellement dans une dynamique de développement axé sur le processus de transformation de son économie alliant réforme structurelle classique à celle portant sur la gouvernance financière. Il croit qu’avec le guichet unique, des créations d’entreprises, des zones économiques spéciales où des parcs agro-industriels ‘’Made in DRC’’, qui seront opérationnels dès la fin de cette année, la RDC constituera, à ne point douter, l’eldorado des investissements tant nationaux qu’étrangers.

Il a soutenu que la RDC est une terre d’opportunités, une terre d’avenir, 1er pays francophone de par sa superficie avec ses ressources naturelles immenses et diversifiées dans plusieurs secteurs notamment, ceux d’hydrocarbures, de mines, de l’eau, de l’agriculture, etc.  Ainsi, il a demandé aux investisseurs d’accompagner le contexte économique favorable au vu de tout ce qu’il venait de détailler.

Toutefois, il n’a pas manqué de faire allusion aux difficultés ou contraintes qui restent à surmonter et qui illustrent les classements internationaux pas trop flatteurs dans le Doing Business ou dans le Transparency international. Il s’agit de l’absence d’un secteur bancaire adéquat, du manque des capacités dans des nombreux secteurs de l’économie et d’une fiscalité complexe mais en pleine rationalisation.

Il a promis que d’énormes efforts sont fournis pour améliorer rapidement l’environnement du climat des affaires en RDC perturbé par deux décennies des guerres lui imposées par les pays voisins. La RDC  sort du lot, sa croissance économique avoisine 10 % et elle est nettement supérieure à la moyenne africaine au nord du Sahara, a-t-il assuré, appréciant le soutien de la Communauté Internationale pour le développement des infrastructures énergétiques et le transport au niveau routier, fluvial, aérien et maritime qui entrent dans une phase de réalisation concrète.

Le premier Ministre a réitéré son invitation aux entrepreneurs français en promettant de les soutenir, de les protéger  et de  veiller à l’expansion des activités économiques du pays car, c’est maintenant qu’il faut venir investir dans la mesure où les bonnes affaires se font avec ceux qui savent se lever tôt, a-t-il conclu.


Semaine française à Kinshasa: « Une offre de la France pour le développement économique de la RDC »

Le Directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise (CCIFC), a réaffirmé l’engagement de la République française à « participer à l’économie et au développement de la République Démocratique du Congo » à travers son offre principalement les investissements.

Franck-mériau-Dg-ccifc-(Google)
Franck-Mériau-Dg-ccifc-(Google)

C’est à la veille du lancement officiel de la 1erédition de la « Semaine française de Kinshasa » qui se tient du 26 au 31 mai courants que M. Mériau s’est exprimé à l’Institut français de Kinshasa qui accueille d’office cet événement.

Essentiellement basée sur deux axes notamment économique et culturel, ladite« Semaine » se tient dans l’optique d’appuyer les investissements des entreprises françaises et d’accompagner leur installation en RDC ainsi que les faire découvrir les potentialités de ce gigantesque pays.

Plusieurs activités sont retenues pendant ce forum notamment dans le domaine de la musique, du cinéma, du théâtre et de l’art plastique ainsi que des conférences.

M. Mériau a fait savoir que ce forum est une « première » et une « opportunité » pour les deux géants de la Francophonie qui sont d’une part la RDC, « scandale géologique » (Ndlr) dotée de grandes potentialités et d’autre part la France, 5ème puissance économique mondiale qui « parlent déjà la même langue, le même langage et travaillent ensemble ».

Il a, par ailleurs indiqué que l’axe économique comprend deux volets, l’un concerne l’exposition dans les stands des différentes entreprises membres de la CCIFC et l’autre sur les conférences-débats animées par des éminents orateurs et chefs d’entreprises. Il s’agit pour ces entreprises de « présenter leur technique, leur technologie, leur savoir-faire et leur matériel afin que les partenaires congolaises trouvent une offre qui correspond à leurs besoins. », a-t-il souligné.

Dans le même registre, des communications seront axées sur des thèmes diversifiés notamment, les « ressources naturelles, les médias et le développement, les infrastructures surtout, le commerce et l’industrie qui, selon lui, prendront une part importante ».

L’occasion faisant le larron, le Directeur général de la CCIFC n’a pas manqué de saluer les avancées réalisées dans le domaine économique par le Gouvernement Matata (1er ministre congolais) entre autres, « la bancarisation, la création du guichet unique, la nomenclature des taxes et impôts, l’entrée dans le système de l’OHADA, etc. » Avec son collègue Charles Sanlaville, vice-président de cette chambre, ils estiment que « ces efforts consentis par l’Etat congolais constituent une sécurité pour des entreprises françaises qui veulent investir en RDC » dont les grands besoins sont enregistrés dans deux domaines à savoir, les infrastructures et la valorisation des ressources avec effet d’entrainement sur la vie économique.

Pour sa part, M. Philippe Laurieu, Directeur général de l’Institut français de Kinshasa s’est appesanti sur l’axe culturel en précisant que la prochaine édition de cette semaine sera décentralisée pour permettre l’afflux d’un grand public.

La CCIFC a été créée en 1986 et compte des entreprises membres des secteurs diversifiés.


RDC:Ce qu’a été la semaine de la langue française et de la Francophonie 2014

La semaine de la langue française et de la Francophonie a vécu à Kinshasa. Lancée du 15 au 23 mars derniers sous le thème « Francophonie et jeunes talents », plusieurs activités, notamment, le théâtre, la poésie, le conte, la musique, les concours et ateliers littéraires ont marqué les esprits pendant cette période tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays. Ces journées avaient pour objectifs, d’une part, d’inciter à la culture de la lecture, de l’écriture en langue française et de faciliter les écoliers à sympathiser avec leurs auteurs, d’autre part, de promouvoir la Culture congolaise dans tous ses aspects (diversité). Nonobstant, certains observateurs indiquent que la volonté de mener à bon port la littérature congolaise reste minime et révèlent qu’au-delà de tout snobisme, les défis énormes attendent l’État-congolais, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et les amoureux des belles-lettres quant à la survie de la littérature de la RD-Congo.  

Lire en fête a l'Institut français de Kinshasa (Google)
Lire en fête a l’Institut français de Kinshasa (Google)

La pratique de la langue française est en hausse. Le nombre de locuteurs francophones est aujourd’hui estimé à 220 millions de personnes. Le chiffre est en hausse et pourrait atteindre les 700 millions de locuteurs à l’horizon 2050 d’après les évaluations des démographes. Et le congolais apporte une grande contribution à ces statistiques. Une mégapole d’environ dix millions d’habitants, tout Kinshasa est francophone ou francophile. La langue française y est maintenue comme langue principale de l’éducation, de l’administration, des médias et des affaires depuis l’époque coloniale, et a, constamment évolué dans tous les foyers. Selon l’OIF, 78 % de sa population savent lire et écrire le français et ce nombre atteint les 87 % si l’on prend juste ceux qui savent le parler. Sur ce, l’OIF, a instauré, au cours de tous les mois de mars, des activités devant promouvoir la langue et la diversité culturelle. Etant le premier pays francophone du monde du point de vue démographique  (devant France), la RDC n’a pas dérogé à cette tradition annuelle.

A travers tout  Kinshasa, des écoles primaires et secondaires, des départements d’universités de français, notamment l’Institut supérieur pédagogique (ISP), l’Université pédagogique nationale (UPN) et des centres culturels comme l’Institut français Halle de la Gombe (IFHG), le Centre Wallonie-Bruxelles (CWB), la Maison des savoirs de Kinshasa ainsi que l’Union des écrivains congolais (UECO), l’Association des jeunes écrivains au Congo (AJECO) et la maison d’éditions « MediasPaul » ont témoigné de leur volonté  pour agrémenter diverses manifestations.

Bon nombre d’écrivains congolais étaient au four et au moulin pour partager leurs expériences et animer des activités littéraires dans quelques écoles, lycées et centres culturels de la ville de Kinshasa. Ils ont échangé des informations et des vues sur la problématique de la Francophonie en RDC, les  opportunités qu’offre ce forum quant à la diversité culturelle et linguistique (la promotion des langues locales), posé le diagnostic et proposé des perspectives d’avenir pour cette littérature congolaise en langue française et locales.

Cette crème intellectuelle a affirmé son optimisme quant à la survie de cette littérature dont ses hommes se démarquent par la passion, la créativité, le courage et l’abnégation malgré les conditions abjectes dont  ils sont l’objet. Ils ont encouragé la jeunesse à prendre des initiatives visant la création des salons ou cercles littéraires qui seront des cadres d’apprentissage et d’évaluation de leurs activités littéraires. Par ailleurs, ils ont plaidé pour la facilitation par l’Etat et d’autres structures de faire accéder et bénéficier les aspirants au métier de divers avantages qu’offre la Francophonie.

Dans un concours de poésie et de lecture au CWB et IFHG, un jury composé des écrivains a primé certains poèmes des écoliers pour leur musicalité, leur transfert d’émotion et d’amour  avant de recommander à leurs auteurs (poètes en herbe) de se libérer de la prison  de la rime, de choisir  des vers libres et faire attention  à la syntaxe et à l’orthographe.

Dans le même registre « Médias Paul », a, à cette occasion interpellé la jeunesse congolaise à se cultiver à travers le livre pour connaitre sa littérature en soulignant que la culture au travers de la littérature est l’âme d’un peuple et le miroir de la société qui aide l’homme à se connaître et à découvrir son identité.

« Il faut dès le bas âge télécharger les éléments de valeur dans le subconscient des enfants pour assurer leur avenir », ont noté les représentants de cette maison d’éditions dont l’éducation de la jeunesse et l’éclosion de la littérature congolaise dans le monde ainsi que l’accompagnent des d’auteurs congolais dans la publication de leurs œuvres reste leur cheval de bataille.  C’est dans ce cadre qu’elle procède, désormais, à la Co-publication avec les éditions Bayard Afrique la revue bimestrielle « Planète enfants ». « Une revue éducative, un outil pédagogique pour lire, comprendre et s’amuser », ont-ils souligné en indiquant qu’elle est publiée depuis longtemps dans toute l’Afrique francophone et comprend un fonds constitutif pour l’instruction de la jeunesse dans la durée.

Les défis

Bien longtemps membre à part entière de l’UNESCO, la République Démocratique Congo est l’un des rares pays africains qui n’a pas une Politique culturelle à vision économique et sociale cohérente aux attentes des congolais. Un observateur note que « la Culture congolaise navigue comme un bateau sans phare dans un grand océan ». Comment vouloir sortir du « Guetho » si l’on manque une Politique devant promouvoir la Culture et les Arts ainsi instaurer une véritable littérature de la langue française par l’accompagnement et l’encadrement des auteurs qui manquent des structures viables pour leur émergence?

Demander à tout congolais de vous indiquer le « cadet » des ministères, et il vous dira toute suite que « c’est le ministère de la Culture et des Arts ». Pas nanti, ce ministère est à chaque remaniement confié à quelconque « arriviste » qui ne saura à quel sein se vouer, et y consacre par conséquent, le chaos et l’amateurisme sans se préoccuper de  faciliter les artistes à vendre positivement sa culture dans le monde. Sans stratégie, Son Excellence Monsieur le Ministre se remarque dans son ingérence mais s’avise au contraire dans la promotion des taxes et autres redevances au canal de son « armada publicitaire ».

Tous-azimuts, les artistes congolais plaident pour la création des industries de production et de diffusion des œuvres d’esprits notamment scientifiques, littéraires et musicales dans un pays où les potentiels et la créativité ne sont pas à démontrer.

Au-delà du développement de la pratique du français et des instruments culturels mis en place par l’OIF pour l’évolution de la langue française, il faut également que cette institution s’investisse davantage avec la mise en place des structures économiques fortes pour le développement du pays.


Kinshasa: Quand les les artistes plasticiennes africaines valorisent leur travail

Dans le cadre des festivités marquant le mois de la Femme, les artistes plasticiennes de l’Afrique subsaharienne, ont exposé à Kinshasa, une vingtaine de leurs tableaux afin de valoriser leur travail. 

Kezi Willys, artiste plasticienne (Google)
Kezi Willys, artiste plasticienne (Google)

LInstitut français de Kinshasa est honoré durant ce mois de mars d’une exposition intitulée « Woman without borders » (Femme sans limites). C’est une collection des tableaux d’une dizaine d’artistes plasticiennes africaines dont Mmes Violet Nantume, Sheita Nakitende, Maria Naita, Stacey Gillian (Ouganda), Anne Mwiti, Tabitha wa Thuku (Kenya), Safina Kimbokota (Tanzanie), Crisa Uwase (Rwanda), Tshiapota Kapinga Scholastique, Marini Clariss, Pendeza Pelinda Malai, Kezi Wyllis (RDC) et Doctorovée Bansimba, Diane Miangounina (Congo-Brazzaville).

Cette exposition présente des toiles à des couleurs vives, sombres et douces avec plusieurs techniques notamment le collage, acrylique et huile sur toile qui retracent de manière surréaliste le vécu quotidien de la femme africaine dans le secteur socioculturel. Son point d’orgue est la valorisation du travail de la femme dans une société « acerbe » où les stéréotypes bat son plein, ont noté les organisateurs. Elle met l’accent notamment sur les violences sexuelles, la stigmatisation, la maternité, la discrimination au travail, dans  le mariage dans la sous-région des Grands-Lacs.

Mme Robinah Nansubuga, de nationalité ougandaise et commissaire de cette exposition a indiqué que celle-ci a eu pour objectifs notamment, « mettre l’accent » sur le rôle de l’art, les difficultés auxquelles les femmes artistes sont confrontées dans leurs carrières notamment l’auto-prise en charge, l’éducation et l’égalité des droits ainsi que la place de celles-ci dans la société. Robinah Nansubuga a souligné qu’à travers ces œuvres, cette exposition vise la promotion du rôle et de la créativité de la femme qui combine bien les différentes tâches tant professionnelles que ménagères, en dépit des tares que la société africaine colle à leur peau. Ces différentes œuvres d’art « unifient » la société en un « Tout », et sont, a-t-elle poursuivi, une « force » pour lutter contre ces clichés et parvenir à l’acceptation de l’autre  ainsi qu’ à un « monde asexué ».

Par ailleurs, Mme Tshiapota Kapinga Scholastique, artiste plasticienne exposant pour le compte de la RDC, a amené, à travers ses peintures, un message de paix, d’amour, de travail, de sens de responsabilité et de réveil ainsi que de la virtuosité  de la femme congolaise sans lesquels la stabilité de la famille serait hypothétique.

Dans l’une de ses toiles où l’on peut apercevoir une horloge dans une crâne humaine de laquelle Scholastique interpelle sur le principe de la notion de temps, de courage, de l’abnégation et de l’instinct de survie qui caractérise la femme congolaise. Elle a expliqué que la femme congolaise en particulier et africaine en générale, se bat contre vents-et-marrées afin de subvenir aux besoins primaires de sa famille avant de déplorer les stéréotypes dû à la coutume qui continuent de peser sur elle et la cloisonne bien que « gardienne » de la nation.

C’est dans le même sens que Kezi Wyllis, artiste plasticienne congolaise, a apporté à travers plusieurs de ses toiles, des messages qui évoquent divers sujets qui « fâchent » notamment l’ industrie du sexe par la jeune fille, l’ambiance, la détente et l’immigration clandestine  contraignant la femme au proxénétisme et au maraboutage dans le but de voyager vers l’Europe (El dorado).

Comme la plupart des artistes, « Miss Kezi » s’est dit déterminé à travers son travail à changer l’image de la femme en invitant celle-ci à s’instruire et se prendre en charge afin de « bouger le monde » . « Je mène un combat loyal pour sortir la femme artiste dans des carcans qui obstruent son image », a-t-elle lancé, avant d’inviter toutes la communauté au sens de l’humanité.

Dans l’une de ses toiles à prédominance de la couleur rouge, symbole de la détresse, révèle- t-elle, cette artiste évoque dans un style surréaliste, le sang que la femme ne  cesse de couler pendant ses menstruations, ses accouchements et dans des rebellions.


Francophonie 2014: La responsabilité sociale des entreprises au centre du débat à Kinshasa

Normal
0

21

false
false
false

FR
X-NONE
X-NONE

MicrosoftInternetExplorer4

L’ambassade du Canada en RD-Congo, a, organisé, une conférence-débat sous le thème « La responsabilité sociale des Entreprises : de la théorie à la pratique » afin de sensibiliser des délégués de différents services de l’État, des responsables d’entreprises tant publiques que privées et des représentant de la société civile à la problématique de ressources naturelles du pays et de la contribution des sociétés extractives à l’amélioration des conditions de vie des populations.

Dans une carrière en RDC (Google)
Dans une carrière en RDC (Google)

A l’occasion des célébrations de la Francophonie 2014, l’ambassade du Canada en RDC, a, au cours d’une conférence débat à Kinshasa, appelé les multinationales, les organisations non-gouvernementales et l’État congolais, à observer les normes de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) quant à l’exploitation et la gestion des ressources naturelles.

Le chargé d’affaires a.i. de cette ambassade, Alain de La Tulipe, a fait, à cette occasion, une démarcation des tâches dévolues, d’une part, à l’État, et d’autre part, aux entreprises. Il a évoqué, à cet effet, la nécessité pour les deux parties d’appliquer scrupuleusement cette notion de la responsabilité sociale des entreprises, tout en rappelant que la RDC est un pays pleinement riche en ressources naturelles, et que ses populations doivent tirer des dividendes des investissements y afférant pour améliorer la qualité de leur vie et parvenir au développement durable. Il a fait savoir que cette responsabilité est une question sensible qui incombe aux entreprises de se conformer aux différentes lois régissant des secteurs concernés, en dégageant un diagnostic à travers le dialogue avec les communautés des milieux dans lesquels ces sociétés exploitent leurs activités.

Le président de la commission « ressources naturelles » du Sénat, Fungu Musendu, a fustigé, de son côté, diverses lacunes que contient, selon lui, le Code minier en matière de responsabilité sociale des entreprises, en révélant que c’est un domaine où repose la faiblesse des rapports entre l’État congolais et les industries. Il a, en outre,  fait savoir que ce code ne contraint pas suffisamment les opérateurs miniers à remplir leurs devoirs vis-à-vis de ces communautés et laisse ainsi beaucoup de latitudes à ces sociétés. Il a estimé que la meilleure façon pour ces entreprises de développer l’environnement en RDC est de créer des opportunités d’emplois dans le secteur durable, notamment celui de la sous-traitance ainsi que dans l’implantation des manufactures ou des usines de raffinerie sur place avec une main d’œuvre congolaise conséquente afin de parvenir à des effets industrialisant durables qui pourront avoir un impact certain à long terme en faveur des populations.

Pour sa part, le chef du département juridique et des contentieux du Cadastre minier (CAMI), Dieudonné Manza, a affirmé que la responsabilité sociale des entreprises connaît des difficultés sur sa mise en œuvre, du fait que la loi minière en vigueur appréhende laconiquement la notion de cette responsabilité ainsi que les mécanismes de contrôle et de suivi prévus par celle-ci ne sont pas appliqués régulièrement, créant ainsi une inadéquation des rapports entre les besoins de la population locale et la responsabilité des entreprises.

Le directeur de l’Ong «South african ressources Watch » (SARW), Georges Bokundu, a appelé, quant à lui, les industries extractives à suivre le plan de développement local, à respecter les droits de l’homme et du travail, la protection de l’environnement et celle la santé, la lutte anti-corruption et à participer à l’éradication de la pauvreté dans le pays.

La « Semaine française de Kinshasa », une opportunité à la RDC de présenter ses potentialités minières  

Toujours dans le registre des potentialités minières que présente la République Démocratique du Congo ( RDC) l’Ambassade de France dans ce pays, en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise (CCIFC) organisent, du 26 au 31 mai 2014, une manifestation (exposition) à caractère économique dénommée « Semaine française de Kinshasa », signale le magazine trimestriel « Impact », dans sa première livraison de l’année 2014.

Selon cette revue, au cours de cette exposition, la RDC présentera, à cette occasion, ses énormes potentialités minières notamment le cobalt, le cuivre, le zinc, le germanium, l’uranium, l’or, le diamant et autres, en vue d’attirer différents investisseurs.

De leur côté, l’Ambassade de France en RDC et la CCIFC s’attelleront au renforcement de la présence française au sein de l’espace économique congolais par l’appui et la protection des investissements des entreprises françaises ainsi qu’à l’accompagnement et la poursuite de leur installation en RDC. Elles vont aussi œuvrer pour un rapprochement des communautés d’affaires franco-congolaise en facilitant la mise en relations entre les partenaires potentiels. Pendant cette semaine française, indique le magazine, les opérateurs économiques auront l’occasion non seulement  de découvrir les ressources  nationales, mais aussi de rencontrer les décideurs tant privés qu’institutionnels.


Kinshasa: La fête du livre a vécu

Le livre demeure un outil de premier choix et d’une exigence maximale dans la formation des élèves et étudiants partout ailleurs. C’est un pilier puissant sans lequel tout développement ou puissance serait dérisoire. La fête du livre  » Congo au cœur du récit  » a vécu à Kinshasa.

L’Institut français de Kinshasa et le Centre Wallonie-Bruxelles ont fait vibrer Kinshasa, du 06 au 10 novembre derniers, au rythme de la fête du livre intitulé « Congo au cœur du récit ! ». Un festival qui a réussi à rassembler une trentaine d’auteurs congolais, belges, suisses et français passionnés par le grand Congo et dont l’essentielle de leurs œuvres sont consacrées sur ce pays, ont fait savoir les organisateurs. A travers ce panel composé d’auteurs à différentes appréhensions sur le Congo, des manifestations sur tous les genres littéraires notamment, la bande dessinée, la poésie, les nouvelles, le théâtre, le conte et l’essai ont fait le bonheur du public ainsi débroussailler les motivations de certaines œuvres par leurs auteurs.

Cinq jours intenses qui ont égayé les amoureux de l’art et de la culture dans différent sites de la capitale notamment, l’Institut français de Kinshasa, le Centre Wallonie-Bruxelles, les Espaces Sadi et Bilembo, l’Académie des Beaux-Arts, les lycées René Descartes et Prince de Liège.

Parmi les auteurs congolais qui ont participé à ce forum, on a noté Vincent Lombume, Barly Baruti, Richard Ali, Deni Munkulu, Bestine Kazadi Ditabala, Yoka Lye Mudaba, Marie-Louise Bibiche Mumbu, Isidore Ndaywel, Jocelyne Kajangu, Bertin Makolo Muswaswa, Sylvie Dyclo-Pomos (Brazzaville), etc. Du côté des auteurs étrangers, il y avait Colette Braeckman, Jean-Philippe Stassen et Lieve Joris (Belgique), Jean Rolin, Hyppolite, Stéphane Oiry et Hervé Tanquerelle (France), Tom Tirabosco (Suisse), etc.

M. Roussaint, directeur adjoint de l’Institut Français et Mme Kathryn Brahy, déléguée de la Wallonie-Bruxelles en RDC se sont dit contents de cette « carte blanche » offerte aux auteurs et au grand public afin qu’ils se côtoient. Ces conférences, ateliers, expositions, concours, spectacles de lectures et autres sont organisés dans le but de faire découvrir au public ces différents hommes de lettres, faciliter un échange direct et créer enfin, une sympathie entre ces deux catégories, ont-ils souligné.

Ils ont par ailleurs, encouragé l’État congolais à adopter une loi sur la politique nationale du livre qui permettrait de défiscaliser cet outil d’éducation en le rendant accessible au plus grand nombre de la population. Mme Brahy a fait savoir que la RDC doit prendre en compte le combat du livre et de son industrie, du fait que ceux-ci font partie de « l’économie à part entière de son développement « .

Image Google
Image Google

Par ailleurs, il sied de noter que tout pays aspirant au développement doit miser dans l’éducation et la formation de sa jeunesse en faisant de l’industrie du livre sa « poule aux œufs d’or ».

L’industrie du livre doit être un piliers puissant pour le développement de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce grand pays ne sera jamais une puissance si le livre n’est pris comme l’un des piliers compte tenu de son rôle primordial dans la société.

L’accès à cet outil s’avère un défi majeur qui ne semble pas préoccuper le gouvernement congolais afin d’envisager les perspectives d’un développement durable. L’on constate que ce secteur est de plus en plus délaissé entre les mains des opérateurs privés qui y consentent leurs énergies et encouragent les écrivains pour parvenir à un gabarit élevé de la production d’ouvrages ainsi les rendre accessible à tous les niveaux.

La production des manuels scolaires a un rythme minimal de mille (1000) ouvrages par an, apprend-t-on. Ce qui est insuffisant pour une population d’environ 10 millions d’habitants dont la majeure partie est composée de jeunes sans formation.

Depuis 2011, l’Assemblée nationale traîne le pas pour mettre en place une loi sur la Politique nationale du livre. Tous les ministères impliqués dans ce secteur ont toujours promis aux opérateurs littéraires de leur soutien pour accoucher de cette loi qui semble une chimère.