Nelson Deshommes

Où va Haïti en 2017 ?

Haiti

S’il y a une victoire éclatante pour nos partis politiques en dépit de leurs échecs accablants, c’est qu’ils sont insignifiants. Ils inspirent toujours une peur inquiétante des crises qu’ils sont eux-mêmes à l’origine. Pourtant, ces forces politiques n’ont aucun plan concret pour le développement de la cité.

Nous ne sommes pas encore à la dernière heure de l’année 2016. Qui sera très probablement l’heure des bilans. Cependant j’ai déjà la tête ailleurs. Ailleurs, non pas à cause des prochaines élections du 09 octobre prochain, car personne ne sait quelle sera l’issue de ce processus électoral. Mais mes yeux sont tournés vers le futur, vers l’année 2017, et même de 2030 juste pour rêver quelques choses de bon pour Haïti.

Oui, j’ai envie de savoir comment sera Haïti dans un an, cinq ans et même dans vingt-cinq ans. Car aujourd’hui, notre société reste, en fait, profondément désorientée par une adversité où la distinction entre un état en faillite et un état fort n’est plus pertinente.

Cette adversité insaisissable a déjà prolongé la problématique globale relative au développement d’Haïti. Car les crises politiques récurrentes basculent le pays vers le précipice. Et n’en parlons pas de la crise économique et même identitaire qui accablent notre société. En effet, presque tous les organismes du pays sont affectés par le virus de la corruption, et la plupart de nos institutions connaissent un sérieux déficit de crédibilité.

Et les partis politiques………

Au sein de la famille politique, la réalité n’est pas trop différente. La méfiance gagne de jour en jour du terrain. La majorité des Haïtiens n’ont plus confiance dans les formations politiques traditionnelles. Ils estiment que ces leaders politiques ne sont pas conscients des problèmes du pays. Le jeu politique haïtien est très malsain.

On oublie rapidement les grandes catastrophes qui affaiblissent souvent notre faible économie. C’est l’individualisme qui prend pied sur le collectivisme. Alors, décidément il y a quelque chose de troublante dans l’Haïti d’aujourd’hui. Les faits sont accablants. Un niveau de sous-développements jamais atteints auparavant. L’Amérique latine devient aujourd’hui l’Eldorado pour un grand nombre de nos compatriotes.

Et dans un monde en pleine mutation, où la révolution numérique est en plein essor. Le moment est venu pour nous en Haïti de faire une pause. Il est temps que tous, les leaders politiques et la classe économique, l’État et le secteur privé se rassemblent dans un grand élan de solidarité nationale pour stopper ce déclin.

Il est évident que nous devons conjuguer nos efforts pour changer le visage d’Haïti. Ce n’est pas en 2017 ou 2030 que nous devons commencer par prendre les bonnes décisions. C’est maintenant. Les partis politiques, la société civile et les autres acteurs doivent s’associer pour la construction et le renforcement des institutions démocratiques.


Fracture numérique : le haut débit pour tous, est-ce possible en Haïti ?

Internet

Le haut débit représente aujourd’hui une nécessité pour tous. Mais l’accélération vertigineuse du numérique met en lumière l’augmentation de la fracture numérique. Haïti est malheureusement concernée. Pour lutter contre la disparité d’accès à internet dans les communautés défavorisées de nos campagnes, il nous faut un grand plan de déploiement du haut débit sur tout le territoire haïtien.

L’accès à l’internet fait l’objet d’une forte demande aujourd’hui dans les pays en voie de développement, vous connaissez bien l’importance de l’internet dans l’univers numérique… Aujourd’hui, même en Haïti, les jeunes sont devenus accros à l’internet et le haut débit a le vent en poupe en ce moment. Même si pour la plupart ils passent plus de temps sur les réseaux sociaux que sur internet, notamment Facebook. Qu’importe ! Ils suffit qu’ils aient accès à l’internet ! Pour certains, ils s’en foutent de la qualité de la connexion, et ceci, même s’ils mettent 30 minutes simplement pour publier une photo sur Facebook !

Nous ne sommes pas tous égaux face à l’accès à l’internet haut débit

D’un autre côté, les jeunes experts des TIC se plaignent de la qualité de la connexion de l’internet. Quand ça prend au moins cinq minutes pour charger une page web, ils s’énervent rapidement. Et on comprend tous de quelle connexion merdique on parle dans les pays pauvres. Alors ont-ils raison ? Je crois que oui. Aujourd’hui le monde numérique va de plus en plus vite, et sans une connexion à très grande vitesse qui pourrait nous permettre de voir autrement le système éducatif, de la santé, de l’environnement et des services sociaux de base, nous serons toujours à la traîne de la révolution numérique. En 2010 (à l’occasion du Sommet mondial sur la société de l’information), l’UIT et l’UNESCO avaient annoncé la création d’une Commission sur le haut débit, mais malheureusement les résultats ne sont toujours pas au rendez-vous.
Selon un communiqué de l’UIT : plus de la moitié de la population mondiale n’utilise toujours pas l’Internet. C’est énorme, mais c’est la réalité. Nous ne sommes pas tous égaux devant l’accès à l’internet.

Connexion haut débit dans tous les foyers en 2030 

Pourra-t-on vraiment avoir une meilleure connexion partout en Haïti d’ici 2030 ? Rien n’est moins sûr aujourd’hui. Zctuellement, le débat sur le haut débit en Haïti ne semble pas un sujet d’intérêt national. On risque sans doute de passer à côté de cette grande révolution. Sans un partenariat public-privé, on va droit dans le mur.

Pourtant pour se faire une place dans ce nouveau monde qui s’installe désormais, tous les dirigeants des pays en développement doivent impérativement investir dans les infrastructures en tous genres. Un investissement pour garantir l’intégration de tous les citoyens dans l’univers numérique (et réduire du même coup la fracture numérique). En effet, investir dans le très haut débit aujourd’hui c’est investir dans l’avenir de chaque jeune pour le développement des pays pauvres. Et l’avenir c’est maintenant. C’est donc dès maintenant et sans plus attendre que nous devons agir pour l’intégration de tous dans le monde numérique.


A quoi sert le Parlement haïtien ?

senateurs-et-deputes

Le parlement haïtien fait la une de l’actualité ces derniers mois dans le pays. Et à force de plonger sans frein dans une crise politique préfabriquée, bon nombre de citoyens haïtiens s’interrogent sur l’utilité de certaines institutions du pays : notamment notre Parlement.  Mais que doit-on faire d’un parlement fantoche qui se décrédibilise à chaque jour qui passe ?

Ce qui m’agace le plus chez les Haïtiens, ils s’en plaignent toujours de nos politiques. Pour eux, ils n’existent plus de mauvais adjectifs pour qualifier ces hommes et femmes qui prennent le pouvoir à cause du vide laissé par les gens de bien.

Ces citoyens qui ne se laisseraient pas manipuler que ce soit par nos hommes d’affaires ou par la communauté internationale, s’effacent peu à peu de la scène politique. Ils laissent le champ libre au mercenaire d’établir le royaume des incapables dans le pays.

Oui, disais-je, c’est ça qui m’énerve à mort. Ces mêmes citoyens reconnus par toute la société pour leur intégrité morale, et leur capacité de bonne gestion de la chose publique refusent toute participation dans la politique active du pays. Mais après, ils vont s’indigner de l’état lamentable dans lequel végète la nation haïtienne.

Et pour cause, aujourd’hui on se pose des questions sur l’utilité de notre Parlement. En effet, maintenant  certains citoyens comprennent très clairement la différence entre un parlement qui fonctionne dans l’intérêt de la collectivité et une institution budgétivore qui ne sert plus à rien.

Un parlement qui ne légifère plus

Soyons maintenant clairs, un parlement qui ne vote pas des lois est bon à quoi exactement ? Quand on sait très bien que c’est dans la mission du parlement de participer à l’élaboration des lois et aussi d’en voter. Mais en dépit de tout, sans la moindre honte, vous trouverez nos parlementaires dans tous les couloirs de nos ministères à la recherche des opportunités pour corrompre les ministres.

A mon avis, la nation doit prendre note des attitudes de nos parlementaires. Car l’institution parlementaire ne doit plus être au service des incapables pour assouvir leur soif de grandeur d’homme d’État.

Le Parlement ne contrôle pas l’action du gouvernement

Certains diront à raison que ce n’est pas seulement le parlement qui a failli à sa mission. C’est presque toutes les institutions du pays qui ne fonctionnent plus. Voilà pourquoi on veut encore considérer Haïti comme étant un État en déliquescence.

Cependant, aujourd’hui, s’il y a une institution qui fait plus de tort à la population haïtienne, c’est le Parlement.  Même si en réalité, un parlement est une assemblée qui assure la représentation du peuple dans un État démocratique. Face à l’inefficacité du parlement haïtien, on est en droit de se poser la question : que devons-nous faire du Parlement haïtien ?

Car en chute libre, notre parlement qui est chargé de voter les lois, le budget et de contrôler l’action du gouvernement n’arrive plus à assumer même le minimum de ses principales missions, au contraire notre parlement constitue un élément de blocage dans la crise politique actuelle que connaît le pays.


A quand une commission permanente des TIC au Parlement haïtien ?

Strategy innovation

Aujourd’hui, les dirigeants de plusieurs pays croient important d’ouvrir l’accès au monde numérique à leur population. En effet, pour répondre aux demandes sociales et économiques de développement à l’ère du numérique, il faut passer sans doute par les grandes tendances actuelles des technologies. De ce fait, la gouvernance de l’univers numérique doit figurer parmi les grandes préoccupations de nos futurs dirigeants, et notamment les parlementaires haïtiens.

Il y a environ une semaine de cela, j’avais eu une discussion à une amie, au sujet de l’importance d’une commission TIC au parlement haïtien. Elle m’avait dit clairement que cette commission ne verra jamais le jour. Et pourquoi ? Son argument était trop simpliste à mon avis. Elle croit savoir que certains de nos honorables députés ne savent même pas comment allumer un computer. Donc ils n’auront aucun intérêt à mettre sur pied une pareille commission pour discuter de l’avenir des technologies de l’information et de la communication dans le pays.

En effet, je crois que vous non plus, vous ne partagerez pas aussi son point de vue. Car il faut comprendre le travail d’un parlementaire. Non. Jamais les députés et sénateurs  n’ont pas besoin d’être experts dans le domaine de la science et de la technologie pour créer une commission de science et technologie numérique au parlement.

Il est clair, aujourd’hui, la révolution numérique a le vent en pourpre. Ces évolutions du numérique doivent amener nos dirigeants à une approche plus responsable, considérant l’importance du développement numérique dans le monde. Donc une commission TIC au parlement peut favoriser des discussions sérieuses sur le développement du numérique dans le pays.

Je crois sans doute, que les TIC peuvent contribuer à la croissance de notre faible économie et servir de base à une véritable république numérique.

Pour cela, la mise en œuvre d’une grande stratégie du numérique doit passer nécessairement par le Parlement haïtien. En effet, la régulation, la législation et le débat des politiques publiques sur les technologies de l’information et de la communication doivent être parmi les priorités de cette 50e législature.

Par ailleurs, le passage à la technologie numérique est un pas important pour le pays. Par le simple fait que les TIC ont intégré l’ensemble des secteurs d’activité au niveau mondial et connaissent une évolution très rapide. Le Parlement haïtien devrait en ce sens s’inquiéter du fait que le secteur haïtien des TIC reste à la traîne de ses concurrents caribéens.

Alors pour promouvoir la sécurité, les libertés et la confiance dans l’espace numérique,  il faut qu’il y ait une commission permanente des TIC au Parlement haïtien. Cette commission devrait faciliter le débat et l’adoption de législations dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC).

En effet, la protection de la vie privée des citoyens haïtiens et la lutte contre la cybercriminalité sont des défis majeurs pour notre société qui fait son premier pas vers le passage au numérique.  De ce fait, le Parlement haïtien doit agir vite. En mettant sur pied une commission permanente des TIC pour réfléchir sur ces sujets d’actualités.

Enfin, dans le cadre du développement des politiques en matière des TIC, notre Parlement peut toujours suggérer qu’il y ait un ministère des technologies numériques et de la science. Dans l’idée d’encourager le développement des politiques publiques nationales et régionales devant faciliter l’intégration totale d’Haïti dans l’univers des technologies numériques.

Car pour tirer véritablement parti de l’édification de la société numérique, notre pays doit dès à présent se positionner comme acteur et non comme de simple consommateur dans l’univers numérique.


Pour une journée mondiale sans information

Crédit photo: Thomas Leuthard
Crédit photo: Thomas Leuthard

Nous sommes en 2016. Grâce aux nouveaux outils de communication, nous avons l’impression que le monde devient tout petit. Certains diraient faussement que notre monde devient un petit village. En effet, l’information n’a plus de frontières. En un seul clic, chaque citoyen de la planète peut savoir ce qui se passe à travers le monde. Nombreux pensent qu’on sait tout, qu’on voit tout et qu’on partage tout. Au revoir le temps des grands secrets !

Avec l’expansion des réseaux sociaux, l’information est devenue virale. Nous devenons peu à peu de grands consommateurs d’information. Aujourd’hui,  beaucoup de citoyens du monde se plaignent, du fait qu’ils se noient dans ce grand océan d’information.

Entre-temps,  sur la Toile se livre un combat entre producteurs et consommateurs de l’information. On donne, on vend et on partage l’information  à tous ceux qui se connectent. D’ailleurs, le slogan à la mode aujourd’hui est : il n’y a pas plus con que celui qui n’est pas connecté.

Ainsi donc, il est de plus en plus difficile de sortir de ce carcan. Au contraire, beaucoup de consommateurs se transforment petit à petit en producteurs d’information.

Je partage, donc je suis

Un autre phénomène gagne encore du terrain, avec le support des nouvelles technologies, mais surtout des gadgets électroniques : le journalisme citoyen.  Ces derniers se multiplient, notamment dans les pays en développement comme des grains de sable au bord de la mer.

Avec eux, c’est la démocratisation totale de la publication et la distribution des informations. Les journalistes professionnels n’ont plus le monopole de l’information. Là où les journalistes traditionnels  ne peuvent arriver à temps pour recueillir l’info, le journaliste citoyen avec son smartphone en main, trouve et publie des informations en temps réel.

Ces nouveaux acteurs qui produisent et partagent des informations dérangent encore plus. Nous sommes constamment bombardés d’informations au nom de la liberté de partager ou du libre accès à l’information. Puisque l’infobésité ne tue pas, nous prenons un malin plaisir à tout partager.

Comme pour laisser une empreinte de notre passage dans cet univers numérique, nous partageons tout ce qui nous tombe sous nos yeux. En effet, nous n’avons jamais eu accès à tant d’informations dans le monde. Mais à quel prix ? Et si nos publications quotidiennes servaient à cacher les véritables informations ?

S’il est bien vrai que nous ne pouvons pas vivre sans information, il est encore plus évident qu’on ne saurait être esclave de la dictature de l’information en temps réel. Une journée sans information aurait donc pour objectif de favoriser la prise de conscience collective pour agir contre cette vague d’information qui pollue notre vie en permanence.

Il ne s’agit pas seulement de lutter contre l’infobésité, mais aussi de donner aux population la chance d’avoir accès aux véritables informations. Celles qui ne sont pas accessibles au commun des mortels. Car le réel n’est pas toujours ce que l’on voit et l’on entend tous les jours, mais ce que l’on aurait dû savoir à chaque seconde de notre existence.


Le syndrome de la dictature

Haiti

Je hais la démocratie. Non. Ce n’est pas ça. Je déteste la démocratie à l’Haïtienne. Un mal, presque incurable, est notre démocratie. Elle n’est profitable qu’aux loups et lions d’Haïti et non pas les moutons.

Ceux qui observent  l’éternelle crise politique haïtienne ont tendance à croire que la dictature est nécessaire pour notre pays. D’abord, parce qu’ils pensent que depuis la chute de la dictature des Duvalier, nous n’avons pas pu profiter grandes choses du régime démocratique. Sans doute, selon eux, avec un dictateur éclairé au pouvoir, nous aurions pu avoir un présent aussi glorieux que notre passé.

Ensuite, il faut que la société évolue. Dans le bon sens me diriez-vous.  Oui, il faut que la société grandisse un peu.  Mais est-ce un retour dans une dictature (moderne) ne serait pas la bonne solution ? Puisque nous n’avons aucune garantie de la transformation du paysage socio-économique de notre pays avec cette démocratie.

En effet, il faut quelqu’un d’une main de fer pour diriger ce pays. Un homme ou une femme qui inspire la crainte. Mais qui a la capacité de faire bouger les choses.  Vu qu’aujourd’hui on assiste à un désordre généralisé dans le pays où la folie du pouvoir associée à l’amateurisme des uns, offrent le spectacle le plus dégoutant et lamentable.

Alors la question cruciale d’un éventuel retour à la dictature hante l’esprit de plus d’un. Nous devons trouver la solution à cette crise endémique qui ronge notre société. Il ne faut pas croire que la démocratie est un type exceptionnel de régime politique.

Si la dictature n’est pas le meilleur choix pour Haïti. A l’heure actuelle la démocratie est loin d’être l’alternative. D’ailleurs nous ne devons pas la considérer comme un idéal politique.  Et à quoi bon la démocratie ? Si c’est pour organiser des élections dont le résultat est connu d’avance. Ou si c’est pour plonger le pays dans des crises politiques qui n’en finissent jamais. La démocratie n’est pas synonyme de la permissivité comme nous avons malheureusement la tendance à le croire.

La société doit encore réfléchir et faire un choix.

Aux yeux du plus grand nombre, il n’y a pas mieux que la démocratie. Les grands propriétaires n’ont quelque confiance qu’en elle. Ils nous font croire que le peuple n’a peur que de la dictature. Non, c’est faux.  Il n’est pas vrai que la dictature soit toujours un mal.

Aujourd’hui la démocratie à l’Haïtienne est un mal pour le pays. La liberté d’expression qu’on considère chaque jour comme un acquis  démocratique est mal compris. La démocratie serait une bonne chose pour Haïti, si le peuple dans sa grande majorité était éduqué.  Car le contrat tacite entre le peuple et la démocratie veut que cette dernière soit le gouvernement du peuple par le peuple, pour le peuple. Ce contrat n’est qu’un leurre.

Alors, la classe politique doit agir. Car il n’y a pas de solution durable à cette crise politique en dehors d’une remise en question de notre régime politique.

 


Plaidoirie pour un concours national de l’innovation numérique en Haïti

Innovation

Utilisez-vous souvent les outils technologiques ? Pour moi, la réponse est oui. Comme la femme s’attache à son mari, je suis viscéralement accroché aux outils numériques. Cependant,  je constate avec regret, que l’Etat haïtien et les entreprises privées n’ont pas encore pris conscience de l’importance de l’innovation numérique pour la compétitivité de notre économie.

A l’heure où la révolution numérique a un impact positif sur la croissance mondiale. Nos dirigeants vacillent encore. Pourtant, l’un des enjeux majeurs de cette révolution numérique est celui de l’innovation. Je ne suis peut-être pas un grand expert en matière de nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) mais je crois que l’innovation numérique est le poumon de la révolution technologique dans le monde.

Sinon, les pays moins avancés seront toujours à la traîne des grandes puissances numériques. En d’autres termes, ils seront toujours en retard en matière de révolution numérique. Et malheureusement Haïti se trouve dans cette situation.

Certes, les NTIC ne sont pas une panacée pour sauver le monde. Elles ne viendront pas résoudre toutes nos difficultés. Toutefois, vous savez très bien qu’elles améliorent énormément la situation de l’humanité.

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Une maison numérique et de l’innovation dans chaque grande ville d’Haïti

Nous sommes au début d’une nouvelle ère où les technologies de l’information et de la communication offrent des débouchés à tout le monde. Aujourd’hui, notre vie dépend en grande partie de l’innovation numérique. Les objets connectés envahissent le marché et changent nos vies.

Selon une étude, le cabinet de consultants A.T Kearney, en collaboration avec l’Institut Montaigne a affirmé : d’ici 2020 on va pouvoir économiser 10 jours par an grâce aux objets connectés.

Par ailleurs, il faut admettre aussi qu’avec la révolution numérique, notre système économique s’achemine vers un modèle qui tient compte de la capacité de la jeunesse à innover. En effet, de plus en plus de jeunes gagnent beaucoup d’argent grâce à la révolution numérique.

Alors, nous devons reconnaître que le temps ne joue pas en notre faveur. La révolution digitale ne nous attend pas. Certes, Haïti a tous les atouts pour devenir un grand champion de l’innovation dans les Caraïbes. Car cette révolution numérique marche avec la génération connectée. Les générations jeunes d’aujourd’hui et de demain.

Donc il est temps que les jeunes haïtiens aient envie d’entreprendre et de s’investir dans la technologie. Pour commencer, les acteurs privés et la puissance publique doivent s’entendre sur un grand projet de développement numérique dans le pays pour les 25 prochaines années.

Et dans ce projet, je vote pour qu’il y ait au moins une maison numérique et de l’innovation dans toutes les grandes villes d’Haïti. Le but est de permettre aux jeunes de trouver un cadre propice pour échanger et développer leur capacité pour inventer de nouveaux produits.

Ensuite, je plaide pour un fonds de soutien à l’innovation numérique dans le budget de la République. Ce fonds sera d’abord utilisé pour organiser le concours national de l’innovation numérique. Ensuite, il sera destiné à appuyer des start-up ultra-innovantes.

L’innovation est une opportunité pour dynamiser l’économie haïtienne. Alors nous devons prendre les mesures adéquates pour apporter des solutions appropriées au changement, sans craindre la nouveauté et l’innovation.


Attaque terroriste dans le monde, où est l’Ange de la paix ?

Ange de la paix

Le monde va mal. Plus mal que je ne l’aurais jamais imaginé. La guerre ne chôme pas. Nous sommes tous inquiets. On se demande parfois, et non sans chagrin : quand aura lieu la prochaine attaque terroriste. Combien de victimes innocentes va-t-on déplorer. Pourtant, nous rêvons tous d’un monde de paix. Mais l’Ange de la paix répond toujours aux abonnés absents.

Je ne sais ce qui me frappe le plus : l’inaction des anges de paix où cette volonté de la race humaine de s’autodétruire. Aujourd’hui, nous déplorons les victimes françaises. Les prières et les rassemblements pour les victimes des attentats se multiplient.

Nous sommes tous Paris. Car c’est la France qui est la cible. Elle est depuis ce 13 novembre le cœur du monde. Et demain…. Que ferions-nous pour que le vivre ensemble puisse devenir une réalité sur notre planète ?

Les attaques terroristes du vendredi 13 novembre contre la France, montrent une fois de plus combien que nous vivons dans un monde très fragile. Les signaux sont au rouge. On vit avec la peur dans le ventre. Et les acteurs politiques s’engouffrent dans des déclarations futiles.

Mais, sans savoir que le confort dans la haine, c’est le commencement de la guerre et de l’insécurité. Alors soyons lucide. Evitons tous l’amalgame, la stigmatisation et la haine. Car, notre race est une denrée très rare. Nous devons lutter ensemble pour la survie de chaque homme. Peu importe qu’il soit musulman, catholique, athée, homo, etc. C’est maintenant que nous devons agir.

Tout en s’inquiétant de l’avenir, je crois encore que nous avons une chance de nous rattraper. Oui, nous avons quand même la chance de sauver cette planète, de faire la paix, de vaincre la faim et lutter contre le réchauffement climatique.

Alors je n’ai rien à foutre vraiment de la couleur de votre peau, de votre religion ou de votre classe sociale. Soyez plutôt des anges de paix. La connerie ne vous fait pas de cadeau. Et les cons non plus. Le monde ne connaîtra pas de miracle.

Sauf si, nous décidons d’accorder plus d’importance à ce que nous sommes au lieu de s’entretuer comme des cons.

Alors, vous tous et des milliers d’autres habitants de la terre, relevons-nous ! Ne cédons ni à la peur, ni à la haine. Travaillons ensemble pour la paix et la tolérance. Nous devons donc être un ange de paix l’un pour l’autre. Cessons les bavardages, posons les bonnes actions.


Cyberattaque : Haïti est-elle prête à y faire face ?

CyberA

Le développement numérique gagne du terrain dans le monde. Et Haïti n’est pas en reste face à l’expansion des outils connectés. Cependant certains de nos compatriotes, qui ne maîtrisent pas la sécurité numérique se montrent très inquiets face à cette montée en puissance des cyberattaques.

Aujourd’hui aucun pays au monde ne peut se vanter d’être à l’abri des cyberattaques. Pas même les États-Unis d’Amérique. D’ailleurs, le lundi 12 janvier 2015 le Pentagone avait  bel bien confirmé une cyberattaque contre le compte Twitter et Youtube du commandement central américain par des groupes se réclamant proches de l’État islamique. Et cette situation n’est pas trop différente de ce qui se passe à Paris.

En effet, la chaîne internationale francophone TV5Monde, a elle aussi été la cible d’une cyberattaque dans la nuit du mercredi 8 avril 2015. Une situation qui ne laisse pas indifférente les détracteurs de l’internet. A Cap-haïtien, après la question électorale,  c’est le débat qui capte le plus,  l’attention des habitants de cette ville.

Aujourd’hui, ces cyberattaques à répétition suscitent pas mal d’interrogations concernant l’utilisation d’internet en Haïti. Notamment le type de comportement dont les citoyens Haïtiens devraient adopter sur la toile. Malgré la fièvre électorale, c’est pour la première fois, j’entends parler de sécurité numérique dans le nord du pays. Certains internautes vont jusqu’à considérer l’internet comme étant une arme à double tranchant. Même s’il faut préciser que le phénomène de piratage des sites d’internet ne date pas d’aujourd’hui. Cependant il faut le reconnaître, désormais ces attaques frappent à toutes les portes.

Pour l’instant, il n’y a aucune menace réelle contre Haïti. Ou du moins, on n’en sait pas trop. Cependant, puisqu’on parle rarement de sécurité numérique en Haïti. Aujourd’hui, on est en droit de se demander quel est le niveau de protection de nos entreprises et de l’administration publique dont les infrastructures pourraient être attaquées par des hackers à la recherche d’une proie facile.

S’il est de bonne guerre,  qu’Haïti fasse des pas géants pour rattraper le temps perdu dans le domaine des nouvelles technologies, cependant nous devons penser à mettre des balises pour mieux se préparer face à des éventuelles cyberattaques pouvant nuire à notre faible économie. Nous devons comprendre que le piratage représente aujourd’hui une réelle menace pour toutes les sociétés.

S’il est vrai, qu’on admet que la cybercriminalité est un phénomène vraiment très complexe. Cependant, il est du devoir de l’État haïtien et de la société civile d’informer et de former la population de cette réalité. En fait, nous devons savoir qu’une cyberattaque ne concerne pas tout simplement le monde virtuel. Elle peut même arriver à détruire des équipements dans le monde réel. Donc ce n’est pas une blague, on ne rentre pas dans l’espace numérique sans un véritable plan et préparation.


Le blog, un nouvel espace d’expression individuelle

A l’occasion de la Quinzaine de la Francophonie en Haïti, j’ai été invité à prendre part samedi 28 mars 2015, à une table ronde sur le thème : Blogosphère et liberté d’expression. Loin des bruits assourdissants du centre ville, sur l’invitation du bureau régional de l’OIF pour les pays de la Caraïbes et du Centre Pen Haïti ; journalistes, blogueurs et des dizaines de jeunes s’étaient réunis pour parler du blog et de liberté d’expression. Une occasion d’inciter la jeunesse haïtienne au blogging.

de gauche à droite: Gotson Pierre-Fofana Baba Idriss-Wilney Taris-Amélie Baron
de gauche à droite: Gotson Pierre-Fofana Baba Idriss-Wilney Taris-Amélie Baron

Sur les hauteurs des collines de Thomassin 32, avec des flèches d’indication, on repère sans peine la maison des écrivains du Centre Pen Haïti. Un endroit calme, favorable à la lecture et l’écriture.

Dès 10 heures du matin, un panel composé de journalistes et de blogueurs était déjà bien planté sur la terrasse du Centre Pen pour favoriser un vrai échange entre les intervenants et les participants.

s’il est vrai que le blog est un espace de liberté d’expression, la correspondante de RFI en Haiti, Amélie Baron, met l’accent sur la responsabilité des blogueurs:

Un blogueur même s’il n’est pas journaliste doit-être honnête et transparent.

Par ailleurs, elle rappelle à l’assistance qu’on est entièrement responsable de ce qu’on publie sur l’internet. 

les quatre axes d'un blog
les quatre axes d’un blog

Mais, est-ce vraiment cette question de responsabilité qui effraie beaucoup plus les jeunes Haïtiens sur la toile? Perso, je n’ai pas la réponse. Cependant on constate que dans l’univers du blogging, les intellectuels Haïtiens ne contribuent pas assez pour promouvoir des contenus valables sur la toile en rapport à Haïti.

la plateforme Mondoblog
présentation de la plateforme Mondoblog

Alors sur le plan technologique, un blog est un espace privilégié du débat, cette table ronde était aussi une occasion pour les mondoblogueurs Haïtiens de pousser d’autres jeunes à rejoindre le réseau des blogueurs d’Haiti (RBH).

En ce sens, Eric Bernard de Mesodev souligne pour les participants qu’ils existent différents types de blogs: photos-vidéo-audio-dessins et texte. Juste pour vous dire que vous pouvez créer le blog que vous voulez.

par ailleurs, il avance que deux tiers des blogueurs dans le monde sont des hommes, et heureusement j’en fais partie. Mais il voulait juste convier les femmes Haïtiennes de monter à bord du navire des blogs.


Il offre une bourrique à sa fiancée pour son anniversaire

crédit photo: CC pixabay.com
crédit photo: CC pixabay.com

Vous avez cru qu’il vous suffirait de fiancée avec une fille pour prétendre avoir déjà trouvé la femme de vos rêves. Vous avez pensé qu’elle sera séduite par votre titre de grand propriétaire terrien. Mais de quel droit pensez-vous offrir n’importe quel présent à une fille ? Parce que vous êtes riche !  Alors là, l’heure est venue de réfléchir un peu, avant d’offrir un cadeau à une femme.

Un anniversaire reste toujours un moment remplir d’émotions et surtout inoubliable.   *Soraya n’est pas prête d’oublier cette journée. Ce samedi 7 mars 2015, elle célébrait son anniversaire. Mais quand on porte le nom de Gran Nèg (homme riche) de la ville du Cap-Haïtien, on ne se fait pas prier pour organiser un grand festin pour sa bien-aimée.

Ce soir, *Soraya a eu droit à un somptueux banquet, organisé en son honneur par son futur mari. Parents, amis et collaborateurs ont répondu à l’appel pour célébrer de façon grandiose cet événement. En robe de princesse d’une haute couture, le visage assez fin et soigné, la jeune fille était prête pour couper son 25e gâteau.

Mais une surprise de taille allait gâcher la soirée. Vous savez bien, généralement il n’y a pas de fête sans cadeaux. Surtout quand il s’agit d’anniversaire. Eh bien, au moment de présenter des dons à la jeune fille, *Soraya s’est vu offrir une bourrique par son fiancé.

Du coup un ensemble de plis d’amertume surmontait son visage. Ses yeux se perdaient dans le regard de l’assistance qui observait un silence de cathédrale. Elle n’osait pas jusque-là regarder son futur époux.  Angoissée, honteuse, quand elle s’apprêtait à rentrer chez lui, elle lançait cette petite phrase chargée d’émotion à son amant : « Je te quitte, espèce de gros con. »

« On ne donne pas ce qu’on n’a pas »

Si pour la jeune fille, la fête s’est terminée sur une note négative. Le gentleman lui était très fier de son geste. Avec un très large sourire, il a remercié les parents de la jeune fille, en glissant dans leur main la clé d’une Bentley rouge flambant neuf qu’il s’est fait garer devant la maison de la jeune fille.

Les curieux s’inquiétaient pour le jeune homme, car on pensait que dans la rue, chaque regard étranger, voyait en lui, l’homme qui a offert une bourrique à sa fiancée. Mais il ne se souciait de rien. Désormais il part à la conquête d’une nouvelle gonzesse.

NB *Soraya est juste un pseudo

 


Provocation à la guerre, Haïtiens ne tombez pas dans le piège des Dominicains

HAITI

La relation entre les deux peuples partageant l’île d’Haïti se dégrade un peu plus de jour en jour. Tout porte à croire qu’il est possible qu’une grande guerre puisse éclater entre Haïti et la République Dominicaine. Il y a presque 18 mois, je me demandais s’il n’existait pas une guerre froide entre ces deux peuples frères. Pour certains la réponse était claire, la République dominicaine tente partout les moyens de mettre sous sa domination la première République nègre du monde. Comment cela arrivera-t-il ? Est-ce par une Grande guerre ?

Comme les deux ailes d’une colombe, Haïtiens et Dominicains sont condamnés pour vivre ensemble. Cependant, depuis la fameuse décision de la Cour constitutionnelle dominicaine qui pense à  « dénationaliser » près de  200 000 Dominicains d’origine haïtienne, on dirait que depuis lors la campagne de haine contre les haïtiens est devenue une affaire d’Etat.

Sur les réseaux sociaux, certains Dominicains affirment très clairement qu’ils ne sont pas racistes, mais ils ne peuvent tolérer la présence des Haïtiens sur leur territoire. Est-ce pour cette raison qu’ils tuent en toute quiétude nos compatriotes de l’autre côté de la frontière ? Les actes de barbarie dont sont victimes les ressortissants haïtiens sur le territoire dominicain sont incompréhensibles et inacceptables.

Dominicaine

Qui pis est, ils sont allés jusqu’à souiller notre bicolore, notre âme et même notre dignité. Une provocation qui normalement soulève la réaction de toute la population haïtienne. Et surtout avec la pendaison de Jean-Claude Harry Jean, le mercredi 11 février 2015 à Santiago (deuxième ville de la République Dominicaine). Sans doute, sans la bonne volonté des dirigeants des deux Etats, une guerre sanglante entre Haïti et la République dominicaine paraît inévitable.

Entre- temps, que ce soit en Haïti ou au Canada et sur les réseaux sociaux, les Haïtiens se mobilisent pour dénoncer le racisme, mais surtout l’ascension de l’antihaïtianisme en République dominicaine.

Mais malheureusement, certains Haïtiens n’ont pas compris le jeu des Dominicains. Je pense qu’il faut à tout prix éviter toute confrontation avec nos voisins. Nous ne devons pas agir comme eux. Cette question d’attaquer aux biens et aux vies des Dominicains qui travaillent en Haïti ne ferait qu’aggraver cette crise. La violation du consulat et l’incendie du drapeau dominicain à Pétion-ville le 25 février dernier ne nous ressemblent pas. Car nous ne pouvons pas résoudre cette crise par la violence.

Pour le moment, à travers des spots, le gouvernement sensibilise la population haïtienne sur cette crise qui perdure entre Haïti et la République dominicaine. Je trouve que c’est une bonne démarche. Cependant,  les services secrets de l’Etat haïtien et la diplomatie haïtienne doivent -être plus actifs. Sinon, il revient au gouvernement haïtien de créer des conditions acceptables pour que nos compatriotes puissent vivre décemment dans le pays. Mais nos compatriotes ne doivent pas se leurrer en pensant qu’ils peuvent  affronter la République dominicaine.


Dominicains, effacez le racisme chez vous!

Crédit photo: RBH_Tilou
Crédit photo: RBH_Tilou

La lutte contre le racisme dans le monde, à mon avis ne devrait pas être le combat de la minorité ou des victimes. On a tous la responsabilité de dénoncer partout et ailleurs cette pratique inhumaine. Alors ce 27 février 2015, jour de l’indépendance de la République Dominicaine, nous unissons nos voix  à travers cette manif virtuelle pour indiquer au monde entier que nous n’acceptons pas le racisme sur l’autre partie de l’île d’Haïti. Sachant qu’Haïti est mère de liberté, les dignes héritiers de cette terre ne peuvent cautionner aucune discrimination raciale dans ce monde et voire sur cette île.

NO to racism in the Dominican Republic

NO al racismo en la República Dominicana

ABA rasis nan Sendomeng

NON au racisme en République dominicaine

لا للعنصرية في جمهورية الدومينيكان

NEIN zu Rassismus in der Dominikanischen Republik

NO al racismo en la República Dominicana

NO al razzismo nella Repubblica Dominicana

NEJ till rasism i Dominikanska republiken

Нет расизму в Доминиканской Республике

Não ao racismo na República Dominicana

NEE tegen racisme in de Dominicaanse Republiek

도미니카 공화국의 인종 차별주의에 없음

没有种族主义在多明尼加共和国

ドミニカ共和国での人種差別にノー


Un destin commun à tous les mortels ?

Je souhaiterais bien avoir un destin plus parfait. Mais c’est sérieux hein ! Mon dessein était de vivre plus tranquillement ma douce vie. Car je ne suis pas venu au monde pour partager toutes les peines de mes semblables. Quoi ! Ça vous surprend ? Bon ! En fait, ce qui m’intéresse, c’est que je sois le maître de mon destin. Que tout ce qui m’arrive soit le résultat de mes choix.

Moi, dès mon plus jeune âge, je voulais prendre en main la barque de mon existence. Vous savez pourquoi ? Parce qu’on rapporte souvent que rien n’arrive au hasard dans ce monde, et qu’il y ait forcément une explication à tout.

Alors, je voulais tout faire pour m’épargner de tout cruel destin que je n’aurais pas choisi en âme et conscience.

Ô non, ce malheureux destin que je ne voyais pas venir si tôt, frappe déjà à ma porte.

Le pire, c’est une fille qui m’avait fait remarquer mes cheveux blancs. Elle était ébahie de voir ça. Comme quoi c’était bien une malédiction. Pourtant, on me dit qu’avoir la canitie est comme une couronne d’honneur.

Désormais, ils sont là, pas encore de solution. J’ai vraiment honte. Moi qui n’ai jamais voulu qu’on voiece foutu truc sur moi.

Maintenant, chaque matin, je me regarde dans un miroir. Comment puis-je me défaire de ce sort ? C’est la question qui m’angoisse dès mon réveil. Je me fiche que ce signe soit la preuve d’une certaine sagesse. Moi je veux savoir comment stopper cette maudite fatalité.

Non, vraiment je ne veux pas ça. D’ailleurs, mon vieux père garde jusqu’à présent ces beaux cheveux noirs. Mais pourquoi moi ? Est-il possible que ce soit à moi seul de la famille qu’appartienne cette malédiction? Alors que je dois affronter mon problème de calvitie, je n’ai pas envie de colorer mes cheveux. Surtout que les cheveux blancs ne sont pas encore à la mode chez moi.


A quand le développement de l’e-commerce en Haïti?

crédit photo: flickr.com
crédit photo: flickr.com

Avec l’arrivée de l’internet et les nouvelles technologies, la culture numérique ou connectée est de plus en plus en vogue dans presque tous les pays du monde. Maintenant il est possible de vendre ou d’effectuer des achats en ligne n’importe où et quand, notamment à partir d’un simple Smartphone.  Avec l’expansion du commerce en ligne, il est possible de pouvoir exploiter ces outils technologiques afin d’exposer et vendre les produits des artisans Haïtiens aux quatre coins du monde.

Depuis un peu plus d’une décennie, le secteur de l’internet favorise l’essor du commerce en ligne ou e-commerce dans beaucoup de pays. Cependant, on constate malheureusement à Haïti, il n’y a pas d’autorités capables de définir des cadres légales pouvant favoriser aux jeunes entrepreneurs Haïtiens d’accaparer le secteur de l’e-commerce.

Pourtant avec l’explosion du numérique, c’est un espace virtuel, qui s’offre à nous afin de présenter à un large public les services et produits de notre pays. Et du même coup, nous pouvons en profiter pour dynamiser notre secteur économique. Cependant, en ce moment je me demande s’il existe des sites web  Haïtien liés au commerce électronique. D’ailleurs il n’existe pas une étude ou une banque de données établissant le nombre réel de nos cyberconsommateurs.

Même si je sais, qu’ils sont nombreux,  les Haïtiens qui parcourent le net à la recherche des produits technologiques à meilleur prix. Mais le secteur privé Haïtien semble ne pas comprendre cette nouvelle tendance.

Et pendant ce temps, la vente en ligne ne cesse de gagner du terrain dans les pays en développement. Toutefois, pour l’instant parmi des milliers de sites dédiés au commerce en ligne, seulement deux ont la cote à Haïti : eBay et Amazon.

De ce fait, je dois quand même vous rappeler, que n’importe quelle entreprise, administration ou particulier peut toujours proposer des services ou ventes des biens en ligne. Il suffit tout simplement que vous ayez envie d’innover et partir à la conquête d’un plus grand marché. Si je prends par exemple, le secteur touristique Haïtien, avec un site e-commerce dédié aux produits touristiques, on peut imaginer quel bien cela ferait à notre économie. Mais il faut des lois pouvant réguler ce marché.

Ensuite, je sais que vous allez poser le problème du paiement en ligne. Rien de grave. Pour les locaux, avec les banques haïtiennes on pouvait définir un partenariat permettant de résoudre cette question. Par ailleurs, même avec le secteur des télécommunications, les gens qui ont des portefeuilles mobiles pourraient bien aussi effectuer sans problème des achats en ligne.

Donc, les outils des nouvelles technologies nous présentent des opportunités, c’est à nous maintenant de saisir cette chance. Alors , nous ne pouvons qu’espérer un sursaut de la part du gouvernement Haïtien à fin d’offrir un cadre propice vers le développement du commerce électronique dans le pays.


Le prix de l’amour

une femme nue 
Pour certains la vie est un combat. Mais pour d’autres la vie est un jeu. Cependant, pour Léa cette vie n’est qu’un rêve effrayant, un cauchemar. Elle est juste un châtiment qu’on devrait éviter ou bien lutter pour s’en débarrasser très vite. Impossible de la convaincre que cette vie n’est pas seulement jonchée d’affliction, qu’elle est loin d’être  tout simplement un film d’horreur. La conviction de Léa était déjà forgée.

A 14 ans, vous êtes tous d’accord qu’il est permis de visée haut, et même plus haut que la lune. C’est normal me diriez-vous. Et c’était le cas pour Léa. Elle avait les plus folles ambitions de jeunesse : réaliser des études en art dramatique dans l’une des plus grandes universités de l’Europe, offrir une vie décente à sa mère. Et partir en voyage jusqu’au bout du monde. Elle était jeune, affriolante, et considérée comme une île de beauté tant qu’elle était toujours très élégante.

Au départ, elle habitait avec sa mère une baraque sur la montagne, où il n’y avait ni eau courante, ni électricité. Ce n’est pas grave ! Car c’est une réalité commune à tous ceux qui crèchent au recoin d’Haïti. Donc cela ne l’affectait pas trop. Enfant unique de sa mère, car son père l’avait abandonnée depuis l’âge de trois ans. Elle avait pu bénéficier jusque-là,  l’amour parfait d’une mère qui la chérissait toujours.

Mais cela n’avait pas fait long feu. Eh oui, depuis que sa mère était tombée follement amoureuse d’un homme de la cinquantaine, riche et très respectueux de la commune. C’était déjà le début d’une descente en enfer pour l’adolescente. En effet, elle bénéficiait de moins en moins la tendre affection de sa mère. Et ça, elle ne pouvait pas la supporter. Mais elle ne voulait pas faire obstacle au bonheur de sa mère.

Un mois plus tard, son beau-père avait offert à sa mère un appartement flambant neuf dans un quartier résidentiel, et une voiture exceptionnelle à Léa. Un cadeau qu’elle avait catégoriquement refusé. C’est que l’enfant n’avait pas besoin de voiture de luxe en ce moment. Elle avait faim de l’amour de sa maman. Cependant son comportement  lui avait valu de préférence une bonne raclée. Pour la première fois, la jeune fille avait eu une discussion orageuse avec celle qui l’avait mis au monde.

Mais la réconciliation ne se faisait pas attendre. Maintenant ils étaient trois dans cette nouvelle maison. La vie de sa mère avait pris de l’altitude comme un aigle. Cependant Léa n’était toujours pas heureuse. Sans doute à cause de cet homme qui, désormais fait partie de la vie de sa maman, par conséquent de la sienne aussi. « A partir de ce moment, la vie ne sera plus comme avant, disait-elle. » Sans trop savoir pourquoi, elle avait la sensation que sa vie était menacée. Elle pensait fuir la maison. Par contre, vu son grand attachement à sa mère, son cœur ne l’avait pas permis de larguer celle-ci. Mais lentement l’inquiétude gagnait son âme.

Les premiers assauts commencent

On n’est jamais mieux que chez soi. Non. Ce n’est pas de l’avis de Léa. En effet, la maison était devenue un véritable enfer pour la jeune fille. Malgré l’âge avancé de son beau-père, celui-ci était fasciné par l’attrait physique de la demoiselle. Et il n’avait pas hésité de faire des avances en douceur à la jouvencelle. Mais Léa n’était pas une proie facile. Face à ses premiers assauts, l’enfant résiste. Et  avait décidé d’en parler à sa mère. Celle-ci ne voulait pas croire à ses oreilles. Elle réprimandait sévèrement la jeune fille. Et lui défendre expressément de salir la réputation de son beau-père. «  Il faut faire confiance à cet homme, il n’est pas comme ton père, concluait-elle. »

Étonnée, Léa ne comprenait plus rien de ce qui se passait. Elle n’était pas en paix. Pour la première fois de sa vie, dans un grand soupir, elle avait déclaré : «  Père, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Oui, il suffit d’un seul regard, pour comprendre le dégout que Léa éprouvait non seulement pour sa mère, mais aussi pour cette vie. A quatorze ans, elle n’attendait pas à recevoir ce cadeau empoisonné de la vie. Elle ne savait pas comment échapper à cette souffrance qui se dessinait devant elle.

Le destin avait été dur pour elle. Un soir pendant que sa mère était à une fête, le quinquagénaire avait donc décidé de passer à l’attaque.

  • « Non, tu ne me feras pas ça, suppliait-elle. »
  • « Il était inutile de faire une prière, répondait l’assaillant.»

Il était sans pitié. D’abord doucement, puis d’un mouvement brusque il pénétrait l’enfant. La pucelle  poussait un cri épouvantable, un rugissement de douleur. Mais son tourmenteur était heureux  de lui avait fait pleurer et saigner ensuite.

Et dès ce soir-là, l’enfant n’avait pas trouvé les mots pour parler à sa mère. Rien n’était plus important pour lui que de se donner la mort. Elle croyait victime d’un complot. « pourquoi devrais-je rester en vie, se demandait-elle. » Mais avec sa horde de chagrins, terrorisée pendant de longs mois, la jeune fille subissait les sévices de son agresseur.

La peur de dénoncer son bourreau, la solitude, l’avait fait voir en chaque homme un potentiel ennemi. Mais quand l’enfant avait su qu’elle était enceinte, elle avait brisé le silence.

Toute tremblante, s’approchant de sa mère, elle la remerciait tendrement pour ce beau cadeau. Ayant enfin reconquis raison, confuse,  elle s’empressait  alors d’embrasser sa fille unique. Trop tard, Léa disparaissait devant elle dans un clin d’œil.

Certes, Elle regrettait cette décision qui l’avait éloigné de sa fille. Mais bien davantage le fait qu’elle n’avait jamais eu aucune nouvelle de la jeune femme. Bien que son mari ait fui la maison, elle avait engagé un homme de main pour exécuter cet homme qu’elle aimait tant. Mais qui lui avait enlevé la présence de sa fille.

Quelques jours plus tard, la mère de Léa avait eu la confirmation de la mort désormais de son ex-mari. N’ayant jamais eu aucune nouvelle de sa fille, alors elle pensait que sa vie ne valait plus rien. Ne voulant pas vivre dans le chagrin et la solitude totale, elle avait décidé de mettre fin à sa vie.


Et si les réseaux sociaux étaient plutôt des réseaux de surveillance ?

Surveillance électronique

Facebook, Twitter et Linkedin…… Pour une raison ou une autre, nous sommes tous devenus accros aux réseaux sociaux. Á un moment où on ne parle que de la surveillance électronique, la ruée vers ces réseaux est en nette progression dans le monde. Implicitement, les plus jeunes semblent vouloir dire qu’ils n’ont rien à foutre de la surveillance.

Réseaux sociaux. Il est peu probable que je vous apprenne ce que ça veut dire. Tant que ces outils technologiques de communication de masse sont devenus votre lieu de culte quotidien. Passé une semaine sans étaler sa vie privée sur ces réseaux semblent être une sévère punition pour certains d’entre nous. Á dieu la question de surveillance électronique. Pas de panique. Notre vie virtuelle n’a rien à voir avec la vie réelle. Erreur grave.

Samedi 10 janvier 2015. Il est 19 h, je suis attablé dans un magnifique resto ayant une belle vue sur mer au Cap-Haïtien. Avec des amis friands des nouvelles technologies on cause sur l’absence étonnante des startups haïtiennes faisant le buzz dans le monde. Jusque là tout allait bien. Même si on parlait de technos, cependant nous avions décidé de se déconnecter de l’internet.

Mais un peu plus tard l’épouse de l’un de mes potes arrive comme une vache folle interrompre notre discussion. Et pour cause mon ami avait publié un tweet dans lequel il disait qu’il était au restaurant. Et sa femme avait vu ce tweet. Folle de rage, elle pensait que son mari était accompagné d’une autre femme.

Bref, que l’on veuille ou non les réseaux sociaux constituent à présent une mine d’informations. Et surtout des informations qui nous concernent directement. Il n’y a pas très longtemps, j’ai appris que Facebook nous connaît mieux que nos amis. Étonné, mais j’ai vite compris que toutes nos publications et nos (like) sont dans les bases de données du grand réseau social de Mark Zuckerberg. Maintenant en un clic il est plus facile pour des employeurs, des ambassades ou des citoyens lambda d’avoir certaines informations concernant des internautes un peu partout dans le monde.

Alors ne soyez pas surpris, quand vous apprenez que  » Facebook a déjà coopéré avec 71 pays pour surveiller ses utilisateurs« . Pas besoin de vous paniquer. Il suffit tout simplement d’avoir un comportement responsable sur ces réseaux sociaux qu’on qualifie plutôt des réseaux de surveillance. En effet, grâce aux innombrables données collectées sur ses membres, les réseaux sociaux ne constituent pas seulement un monde virtuel. Car ces informations sont bel et bien stockées quelque part et qui peuvent être utilisées à d’autres fins.

Á dire vrai, depuis l’affaire d’Edouard Snowden, je n’ai aucune confiance dans les messageries privées des réseaux sociaux. C’est juste un choix personnel. Cependant, si certains observateurs présument que les jeunes ne croient plus à la vie privée. Néanmoins face à l’espionnage des gouvernements, je crois qu’il est de bonne guerre que nous puissions changer notre comportement sur ces réseaux qui ne sont plus vraiment sécuritaires.


Haïti: Quand est-ce que les chrétiens seront-ils des révolutionnaires?

Source: pixabay.com
Source: pixabay.com

Dans une période où la société haïtienne ne vit et respire que de crises politiques, où les jeunes ne savent plus à quel saint se vouer, en ces temps dramatiques où les nuages les plus sombres planent sur Haïti. Je continue de croire en plus de l’éducation, la raison et les sciences, des chrétiens éclairés pouvaient répandre un peu de lumière sur Haïti et s’impliquer davantage dans la lutte pour le redressement de nos institutions.

Le changement dont nous rêvons tous pour notre Haïti chérie, doit nécessairement passer par l’implication de chaque citoyen indistinctement. Et ceci, peu importe sa religion, sa couleur et sa position sociale.

Aujourd’hui, on reconnaît qu’Haïti fait partie des pays les plus religieux dans le monde. Toutefois on admet que le pays a encore du mal à rattraper le train du développement durable. Mais quelle est l’implication directe des chrétiens dans la vie politique de ce pays ? Il est toujours bon d’y croire et d’espérer. Cependant ce n’est pas dans un attentisme à outrance que le changement va arriver.

Même si je ne pense pas que la religion devrait avoir la mainmise sur la société, mais d’un autre côté je plaide pour une participation plus large des chrétiens d’Haïti au  développement politique et économique de ce pays.

Eh oui, je parle bien des chrétiens. Je sais que vous allez me rabâcher à l’oreille qu’ils ne sont pas là pour cela. Que leur mission c’est de propager la bonne nouvelle. Mais ne savez-vous pas que les humais ne vivent pas seulement de la prière quotidienne ? Maintenant que vos prières là sont devenues un commerce très bénéfique. Il faut agir tous ensemble pour sortir le pays de ce bourbier dans lequel il se trouve depuis toujours. D’ailleurs n’est-il pas écrit noir sur blanc dans la Bible que les chrétiens devraient être le sel et la lumière de ce monde ?

Alors, Chrétiens d’Haïti êtes-vous vraiment le sel et la lumière de notre société ? Vous qui dites vouloir rendre présent les œuvres du Christ dans ce monde, n’êtes-vous pas les tombeaux blanchis de notre temps ? Franchement,  je ne supporte plus vos hypocrisies. Des soi-disant chrétiens, en Haïti on les retrouve seulement dans les églises. En dehors de leurs assemblées, particulièrement dans l’administration publique, dans le commerce ou dans la vie sociale il est impossible d’établir une différence entre les chrétiens et les mécréants.

Mais dites-nous en réalité ce que vous faites de votre lumière ?  Car franchement  le degré de votre passivité ne me laisse pas indifférent.

Par ailleurs, même si je prône une participation active des chrétiens dans la vie politique de ce pays, afin d’essayer de moraliser la vie politique haïtienne, je ne parle pas de ces pharisiens qui utilisent tous les alibis du monde pour torpiller les vrais chrétiens.

Mais je parle de ceux qui se laissent manipuler maladroitement au nom du Christ. Mais vous ne pouvez pas rester croupis comme ça dans un coin. Vous ne pouvez pas faire ça à vous. Si vous êtes la lumière, pourquoi vous avez peur de vous impliquer dans la vie politique de votre pays ? Le moment est à vous chrétiens d’Haïti,  de vous prendre en main pour changer votre situation, changer la vie politique de votre pays et la vie de vos frères et sœurs.

Si vous ne le faites pas, qui va le faire à votre place ? Dieu. Il ne faut pas tomber dans les pièges de nos supers croyants. Ne pensez pas que le bon Dieu viendra le faire pour vous. Un vieux dicton oriental dit : « Dieu est capable de bouleverser les cieux jusqu’aux confins de l’univers pour réaliser à la place de l’homme ce qui lui est impossible. Mais il ne déplacera pas le moindre fétu de paille pour intervenir dans ce que l’homme a la capacité de résoudre. »

Alors il est temps d’ouvrir bien grand vos yeux. Ne dormez plus. Car j’ai l’impression que vous n’êtes pas conscient de votre vraie mission.  Et surtout vous ne savez rien de ce qu’elle a été la vocation du Christ Jésus. Sinon, vous comprendriez que le Christ a été un grand révolutionnaire. Il a donné sa vie pour qu’il y ait un vrai changement au sein de la société dans laquelle il évolue.

En effet, si vous êtes vraiment les disciples de Jésus, donc des révolutionnaires dans l’âme comme lui, alors levez-vous, allumez vos lampes et venez participer activement dans lutte pour l’émancipation de l’homme Haïtien. Le pape François dans une de ces homélies fracassantes, avait déclaré : « Aujourd’hui, un chrétien, s’il n’est pas révolutionnaire, n’est pas chrétien ! »

Dans ce cas, en Haïti nous avons besoin des chrétiens révolutionnaires, non pas des partisans des ténèbres mais des chrétiens éclairés et engagés pouvant redonner espoir aux enfants de notre chère patrie.