Écrire au président
1h du matin, je n’ai pas réussi à dormir. J’ai décidé d’écrire une lettre au président.
Pour égayer le confinement, des entrepreneurs, activistes, ou encore blogs ont chaque jour trouvé des initiatives originales pour faire tenir une population déjà au bord de la crise de nerfs.
C’est bizarre de ne plus voir physiquement ses collègues. Les discussions se font désormais via Skype, Facebook Messenger, Slack ou WhatsApp tout en faisant attention que la connexion internet ne devrait être utilisée qu’à des fins professionnelles.
En France le slogan est « Restez chez vous », à Madagascar on a la traduction malgache « Mijanona ao an-trano ». Le confinement, c’est un défi psychologique, on doit rester tous ensemble à la maison, bloqués pendant plusieurs semaines… Ce n’est vraiment pas évident, la majorité des familles malgaches n’ont jamais vécu ainsi ! Alors moi, pour occuper le temps, j'ai décidé de faire un podcast.
Je n'ai pas envie de faire un journal de confinement comme tant de personnes le font partout sur les réseaux sociaux actuellement. En temps normal, c'est à dire avant, j’avais déjà du mal avec cette exposition permanente de sa vie aux yeux de tous et toujours du bon côté. Ce sentiment s'accentue avec le confinement. Et, quand on me demande comment je vais en ce moment, je ne trouve rien d'alarmant à dire, ce confinement je le vis même plutôt bien ! Et vous, comment vivez-vous votre confinement?
Dès vendredi soir la panique s’est propagée dans la capitale de Madagascar, c’était l’hystérie collective. Il y avait de longues queues dans les pharmacies. Les gens ont vidé les stocks de paracétamol, vitamine C, gels désinfectants et masques. Samedi, toutes les familles se sont ruées sur les marchés. J’y suis moi-même allée, mon masque de fortune n’est pas passé inaperçu et a suscité de nombreux commentaires...
C’est avec stupéfaction que je découvre une image de NOAA, Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, où on peut clairement voir la proximité de Madagascar au trou de la couche d’ozone sur l’Antarctique.
Pendant 2 jours d’immersion avec les mobilisateurs et vaccinateurs, nous nous sommes rendus dans les zones rurales de Mahajanga II, à Madagascar. J’ai vu des parents enthousiastes à l'idée de faire vacciner leurs enfants. Et ça fait chaud au cœur.
Tout récemment, j’ai eu l’opportunité de former des lycéens au blogging dans le cadre du programme La Voix des Jeunes de l’UNICEF. Deux jours d’échanges riches en espoir et en promesse, de quoi remettre ma motivation sur les rails.
Quand on part de Madagascar pour étudier en France, il y a un assez important décalage entre ce qu'on a vécu dans le cocon familial et ce qu'on va devoir vivre tout seul (ou presque). A Madagascar, il est encore assez rare de quitter la maison familiale à la majorité ou après le bac. Souvent, les enfants ne quittent le cocon que lorsque leur mariage est prévu. Imaginez donc le changement !
Hier, 7 février 2019, il a plu pendant une heure à partir de 15h dans la ville d’Antananarivo. Ce n’était pas une simple pluie. Elle était torride et accompagnée de vents forts. Très vite, plusieurs citoyens publiaient des photos d’inondation un peu partout dans la ville.