Ouvrir le bal
Après ce qu’il lui a fait jamais il n’aurait cru qu’elle puisse ouvrir les yeux. Rouvrir les yeux.
Exercice réalisé dans le cadre de l'atelier d'écriture "les lundis sous la lune"
Mon histoire pour la sélection du concours Mondoblog 2016.
Un moment de vie, un lever de soleil, un départ.
Aller à Berlin, c’est comme partir à l’aventure, l’inattendu s’y trouve à chaque coin de rue.
Les jeunes du monde entier, qui représentent la génération de jeunes la plus nombreuse de l’Histoire, peuvent, au niveau mondial, briser les schémas du passé et mettre le monde sur la voie d’un avenir plus durable.
Je me rappelle de cette phrase, perdue dans les montagnes suisses. Soleil couchant. Ce serait bucolique si ce n'était pas si stressant : mon train, mes trains, ont eu du retard. Pas de réseau, on m'attend. Je me rappelle de cette phrase : "moi aussi, il fut un temps où j'écrivais des lettres d'amour." Une amie, à peine plus âgée, qui séchait mes larmes. "Moi aussi je tombais amoureuse dans la seconde, j'offrais mon coeur et tout mon corps, j'écrivais des lettres d'amour."
Avant de m’enfoncer dans moult spéculations, il convient de définir ce qu’est un complot. Pour Peter Knight de l’université de Manchester, un complot, ou du moins une théorie du complot, indique le fait qu’« un petit groupe de gens puissants se coordonne en secret pour planifier et entreprendre une action illégale et néfaste affectant le cours des événements » et dans notre cas précis l’Euro 2016 de football qui, dit-on,…
La musique résonne dans ses oreilles. Il est resté debout, même s’il est fatigué de sa nuit, fatigué de sa nuit passée à rendre la monnaie à des gens qui n’auraient pas dû être au volant de toutes ces voitures qui ont besoin d’essence. Il déteste les dimanches matin. Il sait que sur tous ces gens à qui il rend la monnaie, tous ces gens qui achètent cafés, thés, bonbons pour se réveiller, un, au moins, n’atteindra jamais sa destination. Certains s’y prennent parfois à trois fois pour lui tendre assez d’argent, encore dans les brumes de la soirée de la veille. Qui n’en finit plus. Qui n’en finira pas. Il est midi, l’heure de rentrer faire la sieste. Il a mis son casque sur les oreilles, celui que lui a offert sa nièce à Noël. Un casque de marque Bose. Le meilleur paraît-il. Il n’en sait rien, mais ce qu’il sait, c’est que le son est diablement bon. Une fois qu’il pose ce casque sur ses oreilles, il sent la nuit s’en aller, il ne pense plus à tous ces gens bourrés au volant de leur voiture pleine d’essence à brûler, il ne pense pas non plus à la douceur du canapé qui l’attend, il vit la musique. Sa musique.