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Sénégal: l’embarras du choix

On est à jour J -2 des élections présidentielles. Et ce qu’on a le plus retenu dans cette campagne électorale c’est la répression policière qui a fini par ternir l’image du Sénégal. La violence a canalisée toutes les attentions au détriment des candidats en lice. Et pourtant, dimanche prochain, les Sénégalais devront choisir qui sera leur président pour ces cinq années à venir.
Une tâche pas aussi facile vu qu’il y a quatorze candidats parmi lesquels certains sont presque inconnus du grand public tandis que  d’autres sont des novices dans le champ politique. Il y a quelques jours de cela, j’ai lu sur le mur facebook d’un ami : « A 5 jours de la présidentielle je ne sais même pas pour qui je vais voter. Mais je sais qui écarter au moins ». La jeunesse sénégalaise, à l’image du mouvement Y’en a marre, est en générale très critique à l’égard du Président sortant. Supposons qu’on écarte dès à présent le candidat Wade des personnes pour qui on va voter, la véritable énigme reste à savoir qui choisir pour le remplacer. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on a l’embarras du choix. Cette campagne électorale restera sans doute dans les anales car jamais auparavant, la candidature d’un prétendant au suffrage universel n’a été autant contestée par les autres protagonistes. Aujourd’hui encore on en parle alors qu’on est à trois jours du scrutin.
C’est vous dire combien la pilule a du mal à passer.  Pourtant les Présidents africains, heureusement qu’il y a quelques exceptions, nous ont habitué à marquer des coups spectaculaires. Pour paraphraser l’humoriste Mamane, je dirai qu’ils ont l’habitude de dribler tout le monde avant de marquer un joli but. Mais en  ce qui nous concerne, Wade a marqué un but venu d’une autre planète. Non seulement il a driblé ses opposants et la société civile, mais il a même driblé le conseil constitutionnel qui était le seul capable de l’arrêter (si ce n’est le dit conseil qui a fermé les yeux pour le laisser passer ?). Quoiqu’il en soit, on comprend aisément le désarroi de ces personnes qui pensaient être dans un pays où la justice est libre. Encore une utopie qui rend triste le retour à la dure réalité.

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ameth

Commentaires

faby lasseux
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belle analyse! un petit détail , le prochain mandat sera pour 7ans et non 5ans, cette loi fut modifiée en 2008!

Ameth DIA
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merci pour la correction au niveau de la durée du mandat