Vivre ou mourir avec l’Europe dans un coin de la tête
Lamine a tout préparé pour partir en Europe. Le voyage, entre le Mali, l'Algérie et le Maroc, est semé d'embûches.
La crise brésilienne s’éternise alors que la population retient son souffle et tente tant bien que mal de joindre les deux bouts. Les mois semblent plus longs en temps de crise, mais on dirait que la descente aux enfers de l’économie brésilienne n’est plus la grande préocupation du côté de Rio. L’instabilité politique durablement installée à Brasília atteint des proportions jamais vues dans l’histoire du pays depuis au moins 60…
Ton grand-père Wazalking, se souvenant subitement qu'il avait laissé la marmite sur le feu, se rendit aussitôt à la cave. Il trouva son fils qui planait dans les airs, à dix mètres du sol. Il fit reculer au fond de la pièce son serviteur puis il prononça une formule magique : il utilisa trois lettres « wzl » pour communiquer avec les ancêtres. Trois minutes plus tard, Wazalion sortit de son emprise et atterrit, ébaubi, sur un banc. Wazalking le confia au serviteur afin de l’emmener dans sa chambre. Il prit le temps d’éteindre soigneusement le feu et de ranger la cave. Wazalion, dans son sommeil entra en communication avec sa défunte mère Wazaliane. Elle lui annonça la mort prochaine de son père et qu’il en serait le successeur. Elle lui expliqua également qu’il devrait se rendre en haut du Mont Cameroun, appelé Montagne des dieux afin de rencontrer le Bantoutator, guerrier Bantou qui a combattu aux côtés du roi, afin de récupérer ses pouvoirs et d’apprendre à les maîtriser.
Si pour le roi ses journées se déroulaient paisiblement, comme habituellement, en revanche ses nuits devinrent de plus en plus agitées. Des rêves étranges de pouvoirs occultes, de guerre, d’incendie, d’attaque de son royaume venaient hanter son sommeil. Pour fuir ces cauchemars, le roi se mit à veiller, mais sans pour autant faire de lien avec sa rencontre avec Wazaldringo. Après dix nuits d’insomnie, exténué, il alla voir les anciens pour trouver la clef de ses songes. Un des anciens qui possédait un don de clairvoyance perçut tout de suite la situation de Wazal. Il ne lui donna qu’un conseil : faire appel, dans ses songes, à Wazaldringo. Wazal, furieux, repartit obstiné et bien décidé à se débrouiller seul car même les anciens ne lui faisaient pas confiance ! Il lui fallut encore une semaine de veille pour entrevoir la nécessité d’écouter les anciens et de solliciter Wazaldringo. Il était exténué, irritable, son esprit était confus, son entourage ne le reconnaissait plus !
Il était une fois, à l’extrême Nord du Cameroun, vivait le roi Wazalion au Royaume Wazalvilles. Wazalvilles était un village calme, paisible, où la sagesse de ses anciens permettait d’assurer la pérennité du village. Pour tout visiteur extérieur, il donnait l’impression d’un village robuste, difficile à conquérir. Ses murs anciens laissaient paraître les différentes et nombreuses batailles déjà menées, et reflétaient une force majestueuse indescriptible. Le roi Wazalion était un homme d’une grande sagesse, patience et intelligence. Doux dans ses actes et ses paroles, il disposait d’une puissance et d’une maturité redoutables qui forçaient le respect. Aimé de tous, il n’hésitait pas à partir au combat afin de protéger ses terres et répondre aux besoins de son peuple. C’est lors d’une embuscade que le bon roi Wazalion trouva la mort : le village avait été pris d’assaut. Wazalion cacha son épouse et son fils dans une cave secrète afin de les mettre à l’abri. Puis il réunit ses armées pour protéger le village. A l’aide de son armure et de son épée Wazall’âme, le roi Wazalion accompagné de ses soldats et de son fidèle ami Bantoutator se lancèrent dans un combat sanglant au cours duquel le roi perdit la vie. Bantoutator ayant échappé à la mort promit de venger la mort de son ami Wazallion.
La proclamation des résultats du Baccalauréat est officiellement confirmée. James entre dans la salle d’exposition de l’atelier où un espace est aménagé pour recevoir des visiteurs - en face de l’entrepôt - caresse les cheveux de sa maman et dit : « Mwen bon manmi, poukisa ou ap kriye konsa. Ou pa bezwen kriye man ».
Joe avait beaucoup de connexions en Haïti, il avait trafiqué avec de grands noms. Avec lui J’ai côtoyé du beau monde, je nous voyais déjà régner sur Port au Prince. Nous sommes restés amis jusqu’au jour où la vie a exigé que je choisisse entre lui et moi.
[Fiction] » Ça se passe vraiment en France ? Ce ne sont pas des images d’une capitale africaine ? » Ces questions ne seraient pas étonnantes si on se les posait en voyant à la télé les images des manifestations de Français contre la Loi Travail.
Lundi 18 janvier 2016. 05H30. Abobo, la plus grande commune d’Abidjan. Cette agglomération est dramatiquement appelée “Abobo la guerre”, ou encore “Bagdad City”. Peut-être que ces surnoms sont prémonitoires au désastre que vivent au quotidien les populations de cette cité. Dans le pur hasard, je suis habitant de cette commune.
De temps en temps je fais une pause. Aujourd'hui, je fais le tri, je range, je plie, je me rappelle et j'oublie.