Monsieur Sylla, réparateur de téléphones au village

Si en ville les téléphones en panne sont très tôt réparés à cause de la facilité de trouvé un réparateur, ce n’est pas le cas au village où on ne trouve aucun réparateur de téléphone. Les populations rurales sont obligées de parcourir des kilomètres, des fois des centaines pour aller réparer leurs téléphones. Cela a tendance à prendre fin dans certains villages maliens comme le cas à Macina avec M. Sylla.

Monsieur Sylla est un réparateur de téléphone installé  à Macina, un village situé à une centaine de kilomètres de la ville de Ségou.

Après un long séjour en Côté d’Ivoire, M. Sylla a préféré s’installé a Macina dans le cadre de son métier.

M. Sylla, pourquoi avez-vous préférer vous installer ici dans le cadre de votre métier de réparateur de téléphone ?

« Je suis Malien, mais j’ai duré en Côte d’Ivoire où j’ai appris ce métier de réparation des téléphones portables. A mon retour au pays, j’ai préféré mettre ma petite notion dans ce métier au profit des populations rurales. Aujourd’hui au Mali, il y a partout téléphone portable, en ville ainsi que dans les villages et chacun s’en sert pour ses besoins spécifiques. L’électricité et la réparation de téléphones en milieu rural étant les deux problèmes majeurs, j’ai préféré m’installé ici pour réduire la distance aux populations d’ici et des villages environnants.  Auparavant, les gens partaient réparer ou envoyaient leurs téléphones à la réparation à Ségou, à une centaine de kilomètres de là. Mais aujourd’hui, avec ma présence, je peux dire que cela a beaucoup diminué »

Dans ce métier au village, quel est le plus gros problème que vous rencontrez ?

« Le plus gros problème que je rencontre ici dans ce métier, c’est toujours le problème d’électricité. Pour remplacer certaines pièces du téléphone, il faut du fer chaud pour démonter l’ancienne et monter la nouvelle. Pour chauffer le fer, il faut nécessairement de l’électricité. C’est ce manque d’électricité qui est mon vrai problème ici, sinon il y a des vendeurs de téléphone et de pièce de rechange ici. »

Alors, comment vous arrivez à vous tirer d’affaire quand il s’agit de chauffer ce fer dont vous avez nécessairement besoin quelques fois?

« Je vous avoue que pour certains besoins dans nos villages, il faut de la gymnastique intellectuelle, il faut l’esprit de sacrifice. Nous ne pouvons pas toujours attendre à ce que toutes les conditions soient réunies, il faut commencer et le reste s’en suivra.

Les pièces du téléphones sont très minces, on n’a pas besoin de grosse chaleur pour les décoller. Je me sers de la flamme de bougie pour chauffer mon petit fer et accomplir ces besoins d’électricité. Je me suis toujours débrouillé comme ça. Mais maintenant que l’électricité de Macina vient d’être lancé et mise en marche, je suis sur le point de m’en procurer pour me faciliter le travail. »

M. Sylla, quels sont les pannes fréquentes que vous constatez ici sur les téléphones ?

« Ici, nous sommes au village où les activités champêtres dominent. Si le téléphone n’est pas bien gardé et bien protégés il peut y avoir des défauts de charge ou des défauts causés par l’eau. Le petit trou de charge du téléphone peut être facilement bouché avec de la poussière ou certaines pièces peuvent être enrouillées si le téléphone tombe fréquemment dans l’eau.  Ce sont ces facteurs qui sont à la base de la plupart des pannes que je constate ici. »

Quels conseils pouvez-vous donner à vos clients ?

« Je leur dis tout simplement de prendre bien soin de leurs téléphones, de les protéger contre la poussière et l’eau et surtout de ne pas les laisser à la protée des enfants. Le téléphone n’est plus un lux au village, c’est un outil de travail comme en ville. »

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Auteur·e

fasokan

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