Crédit:

L’irrationnel et nous

Mes certitudes d’homme normalement constitué et donnant le prima à la raison ont été sérieusement mis à rude épreuve ces derniers temps à la lumière de certains évènements  pour le moins troublants. Deux lieux, deux faits mais une seule et même question qui revient à l’esprit : comment est-ce possible ?

De quoi s’agit-il ? Eh bien de deux scènes pas du tout ordinaires qui se déroulent à Douala et à Yaoundé, les deux grandes métropoles camerounaises. D’un côté il est question d’une jeune dame qui descend d’un véhicule, se déshabille et s’en va prendre un bain à l’air libre à la piscine municipale de Douala sous le regard médusé ou surexcité de centaines de badauds en mal de sensation. Est-elle victime d’une crise ? Tout esprit cartésien serait tenter de répondre par l’affirmative. Mais la multiplication de telles scènes, car soit dit en passant celle-ci n’est qu’un acteur parmi tant d’autres,  en plein Douala amène l’observateur à lorgner vers d’autre pistes. Des personnes apparemment bien au fait de la situation avancent la thèse selon laquelle il s’agit d’un rite imposé par une secte à ses adeptes qui en retour voient leur rythme de vie changer à la vitesse grand « V » avec pour symbole extérieur un 4 x 4. Pas terrible !

Bain en plein air

La deuxième scène, elle relève carrément du paranormal. Nous sommes  à Ekounou un quartier populaire de Yaoundé. En cette matinée de juillet 2010 les populations  de ce quartier tombent sur une étrange découverte : dans une boîte en verre est enfermé un être humain. Peut-on s’introduire dans une si petite boîte ?  L’individu enfermé dans la boîte est-il un adulte ou alors un fœtus ? Les « initiés » n’y vont pas par quatre chemins : il s’agit d’un sorcier qui s’est fait piégé par ses compères ! Thèse qui sera balayée par l’expertise médicale qui elle parlera plutôt d’un fœtus. Mais alors, comment un fœtus dont la taille est comprise entre 60 mm et 50 cm peut-il surnager dans une telle boîte  de 250 ml? Jusqu’à ce jour la question reste sans réponse.

Adulte ou foetus?

Au final, en examinant de plus près ces évènements, on est tenté de dire que la société africaine, malgré les gros efforts qui sont faits pour s’arrimer  au monde moderne, reste encore le lieu par excellence de production des faits  les moins rationnels. Et dire que cela fait aussi parti de notre identité !

Partagez

Auteur·e

Commentaires