L’Avenue Kennedy : le fief de la technologie.

Ce secteur du centre ville de Yaoundé est devenu au fil des années un lieu incontournable, où s’opèrent différentes activités autour des nouvelles technologies, le business du téléphone figure en première place.

Vous avez dit « Avenue Kennedy » ?, aucun taximan digne de ce nom à Yaoundé , ne peut ignorer ce lieu toujours bondé de monde. Si les vendeurs ambulants de café, de vêtements, accessoires  électroménagers divers et autres, sont présents le long des deux côtés de la route. Ceux qui se frottent les mais et ne manquent pas de vous accoster ce sont les marchands de téléphone et tout ce qui tourne autour (écouteurs, carte multimédia, carte téléphonique, coques de téléphone, etc.)

Certains vendeurs sont debout, d’autres assis. Ici ne soyez pas surpris que l’on vous prenne par le bras en vous jetant : « tu veux un téléphone ma sœur/mon frère » ? Ils proposent une pléiade de téléphones qu’ils tiennent en main ou sortent de la poche d’un blouson, d’un pantalon ou d’un attaché-case. Plus loin, devant une société de téléphonie, d’autres assis sur des bancs placés derrière une table démontable où sont alignés diverses marques de téléphone, font la même chose. On y trouve des téléphones pour toutes les bourses du neuf (de 15.000f à 150.000f) communément appelé « dernier cri » à ceux de 2è, 3è et 4è main (téléphone déjà utilisé ou ayant subi une réparation quelconque dont le prix varie de 4000F à 20.000F).

En entrant dans certains box construis ça et là, on ne pourrait échapper aux réparateurs de téléphone et des apprentis Disk Jockey qui, proposent de télécharger les derniers sons, vidéos ou images  à la mode( environ 25f à 50F par téléchargement).

Ceux qui ont compris que ce secteur était incontournable, ce sont les chinois installés depuis quelques mois dans cette avenue  et qui ont recruté des hôtesses qui allient bien sexisme et sympathie pour vous proposer les téléphones de fabrication asiatique dotés de la dernière technologie à des prix abordables et pour une garantie satisfait ou remboursé.

Ce coin visiblement tranquille devient bruyant quand un client vient d’être la victime des pickpockets, n’est pas satisfait d’une marchandise achetée ou à l’arrivée des voitures de la communauté urbaine. A la vue  d’une voiture de cette institution,  l’un dit le pas pressant et à haute voix « awara », les autres le reprennent en chœur et les trottoirs se vident pour laisser passer les agents de contrôle. Quand un commerçant malchanceux n’a pas pu déguerpir à temps, sa marchandise est détruite ou saisie et pour la récupérer, il ira s’expliquer à un poste de police ou payer des amendes pour la récupérer.

Après le passage de ces agents, il suffit que leur camion emprunte une autre allée pour que tout redevienne comme avant c’est-à-dire encombré où se frayer un chemin devient une véritable équation, et ce jusqu’à 18h30 min au moins.

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Auteur·e

amadore2000

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