Crédit:

Mon téléphone et le journalisme citoyen

Il y a quelques années de cela, je voyais dans mon téléphone l’onglet WEB mais qui ne servait absolument à rien puisque le service internet mobile n’existait pas encore à Madagascar. Alors j’ai attendu et attendu et enfin, depuis 2008, surfer sur son téléphone est désormais possible. En tout cas, j’apprécie énormément l’évolution de la télécommunication.

A quoi me sert un téléphone portable? Il y a les réponses classiques comme pour être joignable, pour pouvoir passer des appels et envoyer des textos. Mais si j’ai choisi mon téléphone actuel, c’est qu’il me permet de surfer sur le net et aussi parce que sa batterie tient le coup :D

Pour la majorité des adeptes d’internet mobile à Madagascar, surtout les jeunes, c’est pour être sur Facebook. Je suis sur Facebook aussi mais je ne fais pas que ça. Parfois, je consulte mes emails surtout lorsque j’attends quelque chose d’urgent et d’important et que je ne suis pas à la maison. Maintenant, je me souviens que c’est par mon téléphone que j’ai lu le courrier envoyé par Mondoblog pour m’annoncer que j’ai été sélectionnée :D (J’ai presque crié de joie dans le bus; j’ai couru droit chez moi pour répondre… euh, parce que répondre un email par téléphone n’est pas toujours présentable). Depuis que l’aventure Mondoblog a commencé, je suis les blogs et les commentaires depuis mon téléphone, quoique j’attends toujours d’être connectée à mon ordinateur pour publier des articles sur mes blogs. Ce n’est pas parce que c’est impossible mais c’est assez pénible de taper des centaines, des milliers de mots sur son portable. Les inspirations risquent même de s’envoler.

Ce qui m’intéresse le plus sur l’internet mobile c’est Twitter. En 2009, Twitter m’a beaucoup servi. C’était le début des crises à Madagascar; il y avait toujours des nouvelles à partager mais surtout des témoignages. Je travaillais en plein centre ville; du coup, j’ai assisté à beaucoup d’émeutes et de bombes lacrymogènes. En ces temps là, je venais de perdre mon téléphone et le moins cher que j’ai pu m’en procurer n’avait pas de GPRS :( J’ai dû… non ce n’était en aucun cas une obligation mais une grande envie de partage… je corrige donc, j’ai envoyé des sms à Twitter en utilisant son numéro international. Chaque sms envoyé en ces temps là me coûtait 342Ariary. Depuis, j’ai acheté un autre téléphone avec internet parce que le coût de la connexion est moins cher 1Ariary/Mo (avec 342Ariary, je pourrai envoyer une trentaine de tweets) J’en profite pour vous inviter à me suivre sur Twitter en cliquant ici. Merci ;)

D’autres amis journalistes citoyens sont toujours (et quand je dis toujours, je veux dire par là des heures entières et tous les jours de la semaine :D ) connectés à twitter sur leur téléphone. Parmi eux, Thierry Ratsizehena @thierry_ratsiz (un vrai geek :) ), il y a aussi Thierry Andriamirado @tandriamirado et Barijaona Ramaholimihaso @barijaona (les aînés du journalisme citoyen que j’ai eu l’honneur de rencontrer grâce au blogging :) ).

Toujours en parlant de Twitter,  la dernière bonne nouvelle, même si le téléphone n’a pas de GPRS, désormais, on n’est plus obligé d’envoyer un sms à l’international, grâce à Airtel Madagascar qui a donné un numéro spécial pour Twitter, l’envoi d’un tweet coûte 125Ariary (le coût d’un sms local). Cela rend service à mon mari (@dadandry) et à un autre ami blogueur (@jentilisa) et en plus, à chaque fois que quelqu’un les re-tweet ou les mentionne; ils sont avertis par sms.

Il faut dire que le journalisme citoyen est encore assez nouveau dans mon pays. Quand je dis que je suis blogueuse je dois aussi expliquer ce que c’est. Je crois que cela va changer d’ici peu; je l’espère en tout cas.

Partagez

Auteur·e

ariniaina

Commentaires