Barcamp de Gorée, de jeunes africains défient Nintendo

J’ai fait un tour, samedi 4 décembre, à Gorée pour la deuxième édition du Barcamp. Un rendez-vous d’une centaine de jeunes informaticiens et amateurs d’informatique de tout bord. Objectif : promouvoir la créativité dans le secteur des TIC.

Décidément, la Senelec n’a pas fini de faire des victimes. Ce n’est pas le sujet mais une coupure d’électricité qui retarde le début d’une telle activité mérite d’être racontée. Mais bon oublions la Senelec. Parlons TIC.

Il y en a qui se demande c’est quoi le Barcamp. Pas de souci ; je me suis intéressé à la question. Et la réponse nous vient d’un des organisateurs de l’évènement, Mountaga Cissé, consultant en TIC : « Le Barcamp c’est une non-conférence. C’est un concept qui vient des USA en Californie plus précisément. En 2005, des jeunes informaticiens et passionnés du numérique se réunissaient pour partager leur expérience. Tout le monde participe, chacun amène quelque de son expérience à partager avec les autres participants et ça se passe à Gorée pour 48 heures. L’objectif est de parler des dernières innovations technologiques, de partager ce savoir avec les professionnels du secteur, qu’il s’agisse des étudiants ou d’acteurs du secteur, pour qu’au sortir du Barcamp qu’ils soient au courant de ces innovations et pouvoir les utiliser dans le cadre de leurs activités ».

Au programme, des présentations, entre autres, sur la création de site web, sur le CMS (Content Management System/ Système de Management de Contenu), sur le Processing (création d’animations graphiques), sur le 3D avec le logiciel libre Blinder, sur le blogging, sur le jeu vidéo et des ateliers photo numérique… bref, tout un tas de choses que le commun des mortels ne pourrait comprendre. C’était, en fait, un monde des informaticiens dans lequel j’étais un peu perdu sauf pour le blog.

Il s’agissait de promouvoir la créativité et de vulgariser ses applications, de faire en sorte que, par exemple, un commerçant ou un artisan puisse apprendre comment créer un site web. C’est du moins l’avis de Aude Guyot, membre du comité d’organisation que j’ai rencontrée.

Le jeu vidéo à l’africaine

De cette 2ème édition du Barcamp, j’ai su des choses sur le jeu vidéo que je ne pouvais pas imaginer. Ce n’est pas que je sous estime qui que ce soit mais c’est parce que je ne savais pas que des jeunes africains s’intéressaient à ce point au jeu vidéo. Dans la présentation d’un groupe de  jeunes qui a mis en place un espace web collaboratif commun de joueurs en Afrique, j’ai su que des jeunes ghanéens ont crée une entreprise africaine dans le secteur du jeu vidéo qui s’appelle Leti Games, une entreprise qui pourrait concurrencer KONAMI, EA sport et autres. C’est utopique, diront certains mais « Yes, we can ». Autre chose à connaitre sur le jeu vidéo, FarCry2, un jeu développé à Montréal, qui se joue dans un environnement africain dont la musique est jouée par la star sénégalaise, Baba Maal. Seul hic, c’est un jeu de guerre comme pour dire qu’il n’y a que des conflits en Afrique.

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Auteur·e

amsix

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