C’est quoi la Renaissance africaine ?

La Renaissance africaine, thème principal du 3ème Festival Mondial des Arts Nègres, était au centre d’une table ronde qui s’est tenue, le week-end, dans un hôtel de Dakar. Table ronde lors de laquelle des intellectuels africains étaient appelés à donner leur conception de ce thème.  Plusieurs idées en est sortie mais j’en ai retenu trois, du moins trois m’ont intéressées.

Trop c’est trop. Lorsque l’on parle de Renaissance africaine, je crois que cela devrait plutôt se sentir dans les gestes et non la parole. J’aime bien ce thème mais j’ai l’impression qu’il s’agit plus de parole que d’acte. La preuve, un petit détail mais qu’il ne faut pas négliger, le retard ! Initialement prévue pour 9 heures, la rencontre s’est tenue, avec un retard de deux heures, à 11 heures. Deux heures de perdu pour une journée ! Imaginez que l’Afrique perdait deux heures tous les jours surtout lorsqu’il s’agit de Renaissance africaine. Si tel est le cas, je crois qu’elle ne va pas y arriver.

Je disais que trois idées ont retenu mon attention. D’abord celui du Pr Mamoussé Diagne, président de séance, qui a donné une définition assez claire de la Renaissance. [AUDIO]

Ensuite celle de Samba Mboup qui parle des défis à relever. [AUDIO]

Enfin celle de Iba Der Thiam qui énumère les conditions sans lesquelles la Renaissance africaine ne serait qu’utopie. [AUDIO]

De très belles conceptions de la Renaissance africaine ! Mais est-ce que les africains sont prêts à opérer cette rupture ? Je n’en suis pas sûr puisque ceux même qui en parlent n’ont pas pu faire une rupture avec un passé : ce que l’on appelle l’heure africaine. Certains diront que ce sont des détails mais il faudrait que l’africain sache que 9 heures c’est 9 heures et non 11 heures. Time is money.

Enfin, il faudrait aussi que ceux (les intellectuels) qui sont appelés à opérer cette rupture sache qu’un intellectuel ce n’est pas celui qui détourne des biens publics ou qui fait de la corruption. Ce sont là des choses qui n’ont pas été citées lors de cette table ronde mais qui, je crois, sont le gros du problème du continent africain. J’espère qu’ils en parleront lors des prochaines rencontres de ce 3ème FESMAN.

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Auteur·e

amsix

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