Les « délices » d’un mariage forcé !

Je t'aime, moi non plus

Messieurs, je m’en vais vous le dire d’emblée : quand une femme ne vous aime pas, mieux vaut s’en méfier. Ne la forcez surtout pas à accepter votre relation de mauvais gré. Et le mot « relation » se décline ici dans toutes ses connotations. Sinon, cela pourrait faire mal, très mal ! Si vous doutez de ces propos, ce que vous ignorez l’histoire de Mamadouba Sylla ou alors vous êtes tout simplement suicidaire.

Mamadouba Sylla est aujourd’hui à l’hôpital. Très heureusement pou lui. La vie de cet homme de 48 ans a basculé dans la nuit du jeudi 20 janvier 2011 dans la petite localité de Tanéné, préfecture de  Dubréka. Cette nuit là son destin a viré de bord quand il a ouvert sa braguette pour Mabinty Camara, son épouse.

Ce jeudi donc, après une longue journée de labeur, Mamadouba prend sa toilette et dine copieusement. Après s’être mis dans la tenue d’Adam, il rejoint ensuite sa femme au lit. Avec des mains expertes fouillant dans l’obscurité, Mabinty parvient très vite à obtenir un Mamadouba tendu comme un arc. C’est au moment fatidique d’ouvrir les deux battants pour entrer au septième ciel, que Mamadouba a subitement perdu conscience. Sa femme venait de lui administrer un profond coup de lame de rasoir à la racine de la verge ! Le pauvre, saignant comme un bœuf égorgé, a été immédiatement transporté à l’hôpital. Sa vie ne serait plus en danger, même si son « marteau piqueur » ne tenait qu’à un mince lambeau de chair.

En fait, le malheur de Mamadouba Sylla vient de sa qualité exceptionnelle de « bon mari » et de son…entêtement. Oui, le malheureux s’est entêté à garder Mabinty dans son foyer. Mabinty Camara, actuellement à la gendarmerie, est fille d’un imam. Très tôt rebelle, elle devient vite une dévergondée. Toute sa vie de jeune fille est jalonnée de scandales et de fugues. Au grand désespoir de son imam de père. Un jour, ce dernier l’appela et lui dit : « Ma fille, puisque tu refuses tous les hommes que je te propose en mariage, envoie-moi celui que tu aimes, l’homme de ta vie ». Mabinty ignora royalement cet appel de sagesse et continua son train de vie. Alors son père décida de lui imposer notre Mamadouba Sylla, fils d’un de ses amis. Le mariage fut scellé, au grand dam de Mabinty.

Rapidement, le couple se caractérise par des querelles intempestives ponctuées des fugues de la jeune femme. Entre temps, elle contracte une grossesse d’un autre homme. Mamadouba, dans sa docilité légendaire, s’y résout et décide de garder femme et enfant. Neuf mois de grossesse, un accouchement normal : une petite fille. Celle-ci devait avoir un an six mois le jeudi 20 janvier dernier. Jour où Mamadouba, estimant avoir été suffisamment patient, sollicite les « faveurs » de son épouse. Il n’ignorait pourtant pas que Mabinty ne l’a jamais porté dans son cœur, car elle venait à peine de rentrer d’une autre virée de dix jours ! Alors mal lui en a pris ! Vous connaissez la suite.

Pourtant, comparé à un certain « Abass Bangoura » de Labé, notre Mamadou Sylla s’en est tiré indemne ! Cynique de ma part ? Nous en reparlerons, si vous le voulez bien.

Alimou Sow

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limsow

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