Fornication, concubinage, chaussures: une histoire de Camerounais

Les traditions et pseudo coutumes camerounaises me dépassent. La semaine dernière je vais à une veillée mortuaire. Je ne connais pas le mort, mais il s’agit du presque beau père d’un ami. « Presque beau-père » signifie que mon ami a failli épouser sa fille. Bon! Pour parler simplement, ils ont vécu ensemble (euphémisme pour dire forniquer) de longues années, eu un enfant, avant de se rendre compte qu’ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre. En réalité c’est mon ami qui a décrété cet état de choses, mais là n’est pas le sujet.
Nous nous rendons donc à la veillée. Il a plu ce soir là. Patinage artistique dans la boue du chemin. Arrivée dans la cour du deuil. Nous sommes quatre. L’ex qui ne semble pas éplorée tant que ça nous montre des sièges. La cour est bondée. Soudain, deux gaillards se dirigent vers notre petit groupe.

Bonsoir mon beau !
Mon ami répond poliment. Une conversation bizarre s’engage. Les types prétendent être les cousins de la fille. Ils demandent à mon ami pourquoi il ne vient jamais les saluer, pourquoi on ne le voit jamais, pourquoi il a perdu tout ce temps à leur « sœur » avant de lui signifier son refus de l’épouser. A ce stade de la discussion, je commence à sentir une légère gêne. Comme celle qu’on éprouve à Mokolo quand les sauveteurs vous observent vous faire soutirer votre portefeuille sans rien dire.

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Auteur·e

florian

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