Des couilles de Zuma

A gauche, The spear de Brett Murray. Cette toile a été exposée deux semaines à Johannesburg, puis retirée après avoir fait l’objet d’une grosse controverse.

 

Le pénis gouverne l’histoire. Telle est la conclusion vers laquelle on peut prudemment ou imprudemment s’aventurer si on est un apprenti sorcier de Hegel en mutation chez Freud en s’intéressant à la phénoménologie du pénis -…hum!- dans les rapports interhumains sur la planète Terre et surtout dans les palais présidentiels en Afrique noire.

Il est tout à fait vrai que le pénis, ah…le sacré pénis, a une histoire, une très longue histoire qui a toujours mis à mal la sérénité des villages, des communautés où les vieux gardiens des us et coutumes ne s’empêchent pas parfois de mêler à leur sagesse des vices érotiques. Ces vieux, ces anciens, le jeune prophète Daniel, dans l’affaire de Suzanne, les interpelle rudement: « vous qui avez vieilli dans le mal » Daniel 13 :1-64.

Dans le jeu des rapports interhumains, le pénis, que dis-je, le pénis et les couilles, la libido diront les freudiens non seulement a toute sa place mais se révèle aussi comme l’élément essentiel de ce jeu. Même si les pauvres, qui n’auraient de distraction que le sexe, pouvaient être nonchalamment pointés du doigt, il n’en demeure pas moins que la dialectique du pénis – se construit au mieux dans les couches les plus aisées, chez ceux qui ont le lait et l’argent du lait, chez ceux qui ont toutes les pointures féminines du quartier. Une dialectique qui trop souvent se hisse au sommet de nos États.

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Auteur·e

togolais

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