En Côte d’Ivoire, l’organisation des funérailles est une affaire de gros sous. Chaque année, se sont des millions de francs CFA que nos compatriotes enterrent avec les défunts pourtant, quelques billets auraient suffi pour sauver la vieille mamy du village qu’on pleure (ou célèbre) à coup de casiers de vin.
La discussion est vive ce matin devant la banque : Moktar et son clan de margouillats (usuriers) n’entendent pas laisser partir ce jeune fonctionnaire qui doit plus d’un million à ‘‘la famille’’. Une multitude de cartes de crédit en main, le chef des usuriers, noir de colère, n’hésite pas à lancer cette phrase haut et fort pour que les passants l’entendent sûrement : «Vous prenez l’argent des gens pour enterrer vos parents et pour régler ça devient problème ! ». Le jeune fonctionnaire, un enseignant de lycée, ne peut lever la tête: les injures et les propos obscènes de toutes sortes s’abattent sur lui. Il n’est malheureusement pas le seul Ivoirien dans cette situation : ils sont nombreux à crouler aujourd’hui sous le poids des dettes contractées auprès des banques et usuriers pour l’organisation des funérailles d’un parent.
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