Comme souvent, la politique et l’actualité ont été les thèmes de prédilection. En Côte d’Ivoire, un nouveau gouvernement était installé le 12 janvier. Profondément indigné par sa taille hypertrophique et par le passif des membres qui le composent, ce gouvernement est tout simplement synonyme pour Suy Kahofi de gabegie et de compagnonnage. De son côté, Barack Nyare s’étonne de cette sorte de pusillanimité et de cette admiration que les Gabonais manifestent à l’égard d’un régime qui somme toute, selon lui, les oppressent depuis des décennies. Y faisant presque écho, Jeogo lance un message universel, destiné à ces gouvernants pour lesquels le peuple n’est qu’un instrument dont ils se servent quand leurs ambitions l’exigent mais qui l’abandonnent à son triste sort quand ils n’en n’ont plus besoin. En France, le gouvernement envisage de faire entrer dans la Constitution la déchéance de nationalité pour les binationaux ayant participé à des actions terroristes. Pour Djarma Acheikh, c’est une mauvaise idée car en le faisant, ce pays tombera dans le piège qui leur est tendu par les terroristes. Pour lui, le moyen le plus rapide pour la France de combattre Daech passe par l’extinction des carburants qui alimentent ses idées dans le pays : les inégalités, les injustices et le désespoir. Toujours au sujet du terrorisme, Boukari Ouédraogo revient sur le film tragique du déroulement des attaques qui ont visé le 15 janvier dernier un restaurant, puis un hôtel en plein cœur de Ouagadougou, la capitale burkinabè. La baisse du prix du baril de pétrole bat tous les jours de nouveaux records ces dernières semaines. Bakary Gueye nous explique que la grogne monte en Mauritanie, car les populations constatent avec un certain dépit que les prix à la pompe s’obstinent à ne pas emprunter la même trajectoire que les cours sur le marché mondial.
L’autre information à la une a été ces propos très critiqués du footballeur Ivoirien Yaya Touré. En effet, ce dernier, ne s’étant pas vu attribuer pour la cinquième fois le trophée de meilleur joueur africain, s’est fendu de déclarations dans lesquelles il annonçait entre autres que l’Afrique ne devra dorénavant plus compter sur lui. Son compatriote MC Agnigni a tenté d’analyser ironiquement (bien qu’il s’en défende) les « conséquences » que cette défection du joueur aurait sur l’Afrique.
Ces informations (et bien d’autres) ont été traitées ces dernières semaines par les médias et en fin de compte, constituent un grand tout difficilement assimilable. Face à ce trop plein d’actualités provenant de partout en même temps, Nelson Deshommes propose l’institution d’une journée sans information, pour dire non à l’infobésité et à la dictature de l’info en temps réel.
Parlons donc d’autre chose. De la « profession » de mendiant par exemple, et de ce décryptage – effectué par Roger Mawolulo – de l’approche marketing des mendiants respectant scrupuleusement la règle des « 5P ». Parlons des dernières heures heureuses d’un homme qui s’est marié dans une robe blanche peu de temps avant de s’éteindre racontées par Riad. La mort est aussi évoquée par Renaud Dossavi, qui s’essaie à définir les différentes étapes du processus par lequel passent ceux qui ont vécu le décès d’un être aimé. Face à l’éventualité de la mort, beaucoup veulent vivre pleinement chaque instant. Lucie Akouvi fait partie de ceux-là et explique les raisons pour lesquelles elle a fait de l’expression « carpe diem » un fil directeur de son existence. Dans une narration sympathique et humoristique, Enguialle raconte la vie de serveur de restaurant en se servant de l’analogie de l’évolution de carrière du footballeur professionnel. Pour finir, dans un texte dont on décèle facilement l’aspect sensibilisateur, Solo Niaré raconte la tragédie qui est arrivée à un irréductible défenseur de la pratique de l’excision du fait d’une méprise lors d’une… excision.
Focus sur…Des Mots et Des Images (DMDI)
Le blog à la une cette semaine est quelque peu atypique, puisque c’est l’un des rares, sinon le seul sur Mondoblog, à être rédigé par plusieurs paires de mains. Des paires de mains dont la principale appartient à Eugénio qui, avec ses ami(e)s, rédige et publie chaque semaine plusieurs textes. Le blog est, comme son nom l’indique, un espace où les mots sont magnifiés et dans lequel l’image tient une place importante. Les mots sont presque systématiquement présentés dans le style poétique. Ils permettent à Eugénio et à Stéphane, Laskazas ou encore Lamine, de parler avec beaucoup d’espièglerie de l’actualité de leur pays et d’ailleurs. Souvent, ils évoquent aussi l’amour, le quotidien et s’essayent quelques fois à produire des pamphlets. Le tout, dans un langage qui a le paradoxe d’être parfaitement accessible tout en n’étant pas à la portée du premier venu. En outre, il apparaît assez vite que les images qui donnent du corps à ces mots sont soigneusement choisies et le tout mis ensemble, donne à ce blog un aspect épuré et très esthétique. Un véritable régal pour les yeux.
A bientôt !
Commentaires