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L’année 2020 marque le soixantenaire de l’accession à l’indépendance de la majorité des pays africains sous influence européenne. Les peuples ont depuis lors la maîtrise de leur destin. Avec des fortunes bien diverses, même si le sentiment qui domine reste mitigé. L’une des causes de cette difficile marche vers le développement des pays africains est peut-être la désaffection de la jeunesse pour les questions liées à la gestion de la cité. La condition des mères, les conséquences de la saison des pluies, la sauvegarde d’un patrimoine par l’art, le temps qui s’étire, qui passe, sont aussi au menu de cette 106e édition de l’infolettre Mondoblog.
Bonne lecture.
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BILAN
JEUNESSE POLITIQUE
MÈRE PIÉGÉE
INONDATION
60 ans d’indépendance, 7 sauts-de-mouton, 3 héros et 2 bonbons
Les sociétés africaines qui un temps ont été sous hégémonie européenne se posent une question de manière récurrente : à quoi ont servi les indépendances acquises, parfois au prix du sang, il y a soixante ans ? Le Congolais Dandjes Luyila fait partie de ceux qui sont quelques peu désabusés. Le blogueur passe au vitriol l’évolution de la vie sociale et politique de son pays lors des six dernières décennies et de son avis, à l’heure du bilan, le compte n’y est pas. Pour lui, les hommes qui ont successivement eu entre les mains le destin de la RDC n’ont pas fait le travail.
En Afrique, les jeunes doivent attendre avant de se lancer en politique
Les observateurs avisés n’ont aucune peine à remarquer qu’une certaine inversion s’est produite dans l’histoire de la constitution des corps dirigeants des États africains : le pouvoir est aujourd’hui dévolu aux personnes jouissant d’une certaine expérience. Donc aux personnes âgées. Pourtant, au moment des indépendances, les dirigeants étaient en majorité dans la vingtaine ou alors au début de la trentaine. Abdoulaye Abdelkadre explique les procédés par lesquels les jeunes africains ont été rendus inopérants par leurs dirigeants et mis au ban de la gestion de leurs pays.
La femme est libérée, la mère est piégée
L’histoire récente a été marquée par les luttes d’émancipation des femmes, qui ont réclamé au minimum l’égalité des droits. Si dans certaines sociétés, les femmes ont réussi à obtenir que leur place dans la société soit réhabilitée, il faut dire qu’elles sont vite rattrapées – et ralenties – par leur rôle qui est aussi de perpétuer l’espèce. L’Ivoirienne Carelle Laeticia Goli jette un regard sur les conséquences que l’enfantement a sur les femmes, dans leur progression aussi bien sociale que professionnelle.
Tchad : la saison des pluies, ou le traumatisme des N’Djaménois
C’est la saison des pluies dans les zones tropicales. Comme toutes les années, entre juin et septembre, les averses rythment la vie des habitants de cette partie du monde. Mahmoud Sabir raconte que les précipitations ont connu une ampleur peu commune cette année et N’Djaména n’a pas été épargnée par les inondations. La capitale tchadienne submergée, un phénomène de plus en plus récurrent, qui chaque fois laisse les victimes dans un état de traumatisme et de désolation profond.
ART
DÉLAIS
25 ANS
ABSENCE
L’art contre la destruction des bidonvilles
Comment éviter la destruction des maisons et le déguerpissement des populations des bidonvilles ? Taiwo, un artiste peintre de Lagos, a sa solution : faire des habitations des œuvres d’art en les habilllant de belles oeuvres picturales. L’activiste nigérian lutte pour préserver l’habitat de ces zones mal loties où vivraient 65% des 23 millions d’habitants de la capitale économique du Nigéria. Aurore Bonnyraconte l’histoire d’un engagement souvent difficile, quand la préoccupation première est la survie et que l’art a du mal à se faire une place en tant que moyen de revendication.
Deadlines, pas deadlines ?
La productivité a un ennemi presque mortel : la procrastination. Et l’un des fuels de la procrastination est le temps long, les délais larges, lointains. En effet, comme l’a remarqué Lamar Diallo , plus le délai alloué à l’exécution d’un projet est long, plus cette exécution devient difficile. La solution prescrite par le blogueur guinéen est à la fois simple et efficace : se donner des délais courts.
5 choses que j’aurais aimé savoir à 20 ans
Arva a 25 ans. Atteindre le quart de siècle est toujours un moment important. Moment auquel on fait le premier bilan de sa vie et où on définit les grandes lignes de ce qui va être le reste de son existence. La blogueuse d’origine indienne, forte d’expériences nombreuses, effectue une rétrospective sur ses cinq dernières années. Elle en tire de précieux enseignements utiles pour l’avenir, qu’elle partage avec ses lecteurs.
Papa, il faut que tu saches…
Comment faire le deuil d’un père qui s’en va alors qu’on est très jeune, alors qu’on est encore qu’une enfant ? La famille a couvert sous la cloche du tabou cette disparition, cette mort subite, douloureuse. La béninoise Éliane Nahum raconte ces larmes qui n’ont jamais été versées, ces moments complices qui ne seront jamais partagés, ces conseils qui ne seront jamais donnés et ces punitions qui n’auront jamais été subies. La blogueuse raconte la détresse ressentie de n’avoir jamais pu dire à ce père tout ce qu’elle aurait voulu qu’il sache.
MONDOBLOG AUDIO : les blogueurs donnent de la voix
| Connaissez-vous le Mondoblog Audio ? Ces capsules sonores qui font passer les billets de blog de l’écrit à l’oral ? Chaque semaine, un mondoblogueur s’enregistre sur son téléphone portable pour lire un de ses billets. Le Mondoblog audio est ensuite diffusé sur l’antenne de RFI. Mieux vous connaître pour mieux vous satisfaire. Tel pourrait être le slogan de Facebook. Par conséquent, tous les jours, à tout moment, nous confions nos idées, nos opinions, nos moments privés, nos goûts, à la plateforme américaine. Cette plateforme qui est ainsi devenue une superpuissance qui compte 2,3 milliards d’utilisateurs. Lucrèce Gandigbe tire la sonnette d’alarme et appelle à prendre les armes. Et cette révolution ne sera réussie que si chacun revoit son rapport aux outils numériques. Il faut cesser de nourrir la bête, au risque qu’elle finisse par absorber à la fois nos personnes, nos êtres et même nos institutions. |
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