Obligée de se marier pour se sentir femme respectable
Homme ou femme, nous devons tous avoir la latitude de choisir librement notre vie, de façon consciente et réfléchie. Sans aucune pression.
A Conakry s'est déroulée la sixième rencontre du Partenariat de Ouagadougou, réunissant des représentants des systèmes de santé de la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre. Principal sujet : l'accélération de la planification familiale.
Dans un entretien vidéo, Tabara Gaye, 1re femme professeure d'EPS de Mauritanie, explique sa mission. Elle détaille son travail, et les raisons pour lesquelles il est important d'apprendre aux filles et aux femmes à faire du sport.
Pendant plus d’une demi-heure, Aminata n’arrivait pas à enfanter. Elle enchaînait les contractions depuis longtemps, mais rien. Les femmes autour d’elles pensaient que ce n’était pas l’enfant qui refusait de sortir mais plutôt Aminata qui ne se donnait pas à fond. On l’encourageait mais toujours rien. Après beaucoup d’efforts, tout le monde avait dû se rendre à l’évidence. L’enfant ne refusait pas de sortir. La fille se donnait également à fond. Le problème n’était pas là. Le bébé ne pouvait pas sortir parce que le bassin d’Aminata n’était pas assez large pour le laisser passer. L’ultime recoure était donc une césarienne pour éviter que le bébé ne meure asphyxié. La crainte d’Aminata devint énorme. Elle s’est quand même dit que si l’opération se passait mal, ce ne serait la faute à personne car elle était maintenant dans la peau d’une résignée, aux formules remplies de bondieuseries. Ce ne serait ni la faute de sa mère, ni celle de son père. Ni de ce mariage forcé auquel on l’a soumise. Pas de responsables. Le destin. C’est tellement plus simple. C’est tout simplement Allah qui l’a voulu ainsi. Aminata n’a pas oublié les paroles de sa mère qui lui avait toujours répété que tout ce que lui Allah fait est bon.