La magnifique lettre de Job Peterson, haïtien exilé, à son épouse restée au pays
Il y a 6 ans, j’ai annoncé à ma femme que je vais partir. C’est une décision prise à contre cœur qui aujourd’hui encore demeure l’une des plus difficiles de mes quarante ans sur terre. Elle m’a regardé dans les yeux, et d’un air à la fois triste et drôle, me dit : “C’est vrai qu’on exige des immigrés de marcher sur leur (premier) drapeau lors de la cérémonie d'accueil et de citoyenneté.” On a ri, on s’est fait une accolade et nous avons gardé nos pleurs.