Lettre d’adieu à sa ville natale d’un homme aux cheveux longs
Je l’abandonne à nouveau (pour toujours?) et je laisse à Montréal ma madonne un poème en prose. Je ne dois rien à Berlin. Des anecdotes, des filles aux cheveux blonds, ma solitude. Je dois à Montréal qui je suis et qui je ne suis pas. Qui suis-je? Un homme. Qui ne suis-je pas? Un Européen. Je n’ai pas d’histoire. J’ai seulement de l’espoir. Je n’ai pas d’opinion. J’ai seulement de l’imagination.…