Bas-Oubangui la colline des randonneurs du Dimanche

Elle est l’une des collines qui ceinturent  la ville de Bangui capitale de la République Centrafricaine, située du coté nord de la ville et prisée des joggeurs et randonneurs qui y trouvent le cadre propice pour se livrer à leur sport favori. C’est l’une des merveilles dont regorge la ville de Bangui.

Cette colline est un concentré de flore tropicale. Elle est traversée par une voie sur son flanc sud, qui bien que cahoteuse,  est carrossable. Cette voie qui prend sa source à l’avenue de l’indépendance mène  à la radio Ndèke Luka, et à l’Association Centrafricaine de Marketing Social(ACAMS). On y voit également à son pied, des cuves de réserves de la Société Nationale des Eaux. Dès l’amorce de la montée de Bas-Oubangui, on rencontre les premières difficultés, en effet on y crapahute, tellement la voie qui mène à son sommet est jonchée de cailloux, le sol y est granitique. Mais ces difficultés ne sont rien comparées, aux plaisirs que procure cette colline aux randonneurs.

En effet une randonnée n’est pas une ballade dans un jardin. Malgré son relief escarpé, le charme de cette colline reste intact. Un endroit unique, qui s’étend sur plusieurs hectares, jardin naturel à 20 minutes de marche,  du centre de la ville, alliant un savant mélange entre faune, bien que majoritairement constituée d’oiseaux, et de flore. Cette dernière est très variée. C’est la verdure à perte vue, un espace protégé, qui abrite en son sein un jardin botanique d’un hectare. De nombreuses plaques le signalent fort opportunément. Un endroit idéal pour des personnes en quête de quiétude, d’air pur et frais. En effet, ce dimanche matin, le soleil de décembre qui se lève tout juste, se fait brulant. Mais à Bas-Oubangui on est à l’abri des rayons de soleil, ses grands arbres procurent un ombrage suffisant. D’ailleurs, Il est courant de rencontrer un étudiant de l’université de Bangui, assis sous un arbre,  potassant ses leçons. On y rencontre également des joggers et randonneurs solos, en duo ou en groupe, certains viennent en famille. La diversité de personnes qui sollicitent ce cadre, prouve s’il en est besoin, l’attrait de ce Paradis. En effet on y rencontre des expatriés de tous âges et sexes, des centrafricains sportifs occasionnels ou habituels.

A mesure qu’on arpente ce lieu serein, qui exhale un cocktail de senteurs naturelles, qui explosent littéralement nos narines, on apprécie également le chant des oiseaux qu’abrite cet espace. Un véritable orchestre qui distille une musique à mille lieux du vacarme des klaxons  et autre pollution sonore de la ville. A la sortie d’un virage, c’est l’émerveillement ! La surprise du chef. On découvre à gauche, la plaque « BANGUI LA COQUETTE ». Un panneau illuminé 24/24h, visible très souvent de la ville, de jour comme de nuit. La découverte de la plaque n’est qu’une entrée en matière. Car la vue qui s’offre, en face, sur la ville de Bangui est imprenable. A gauche on aperçoit, le fleuve Oubangui qui serpente le flanc Est de la ville à perte de vue. D’ailleurs l’orée et l’aurore de cette journée de dimanche, avec son brouillard, donne au fleuve une envergure sans fin, le ciel et ne fleuve semblent faire un. De la gauche vers la droite on observe divers édifices de la ville, parmi lesquels la Présidence de la République et la cathédrale de Bangui tous deux situés presqu’au pied de Gbazou-Bangui. Une autre image ne maquera pas d’attirer l’attention. La verdure en pleine ville on dirait que chaque maison, chaque édifice possède son verger. Sont tout aussi visibles le « Stade 20 000 places », le vieux stade de basketball, la primature, l’hôtel 500 chambres en construction.

D’autres édifices du premier arrondissement le sont tout autant. Dans ce décor où tout semble parfait, un élémént vient gâcher, le plaisir que l’on éprouve, à admirer cette ville de Bangui du haut de la colline, les pylônes des antennes des opérateurs de téléphonie mobile. Ils font désormais partie du décor, on en compte plus de dix, sur la seule partie visible sous l’angle offert par la colline. Vivement que cet espace soit entretenu, et serve les intérêts touristiques de la RCA.

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Auteur·e

amadore2000

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